Bénin : le gouvernement maintien le cap d’une culture cotonnière agro écologique

Génératrice de revenus et d’emplois pour de nombreuses familles au Bénin, la culture du coton n’en est pas moins menacée par plusieurs facteurs dont l’épuisement des sols, lui-même engendré par l’utilisation abusive des engrais chimiques. C’est dans le but de résoudre cette problématique que le gouvernement s’est lancé dans la production agro écologique du coton et a d’ailleurs approuvé une communication en la matière mercredi dernier.

Le conseil des ministres, en sa séance du mercredi 27 Janvier 2021 a approuvé une communication au profit du projet d’appui à la Transition Agro écologique dans les Zones cotonnières du Bénin (TAZCO2). Ledit projet selon le porte parole du gouvernement, vise l’amélioration durable des revenus des exploitations et des rendements des cultures de la rotation cotonnière, par la restauration et la fertilisation des sols, grâce à l’adoption de pratiques agro écologiques et à une mécanisation adaptée.
Avec le projet TAZCO 2 qui couvrira 22 communes, le gouvernement du Bénin ambitionne regrouper 180.000 producteurs qui réalisent 90% de la production nationale de coton, de même qu’une part importante de cultures vivrières. Une transition qui accompagne l’ambition du Bénin de rester leader dans la production du coton en Afrique de l’Ouest.
Rappelons que c’est depuis 2017, que le gouvernement du Bénin a mis en place ce projet pour améliorer les rendements agricoles, notamment cotonniers pour lutter contre la dégradation des sols. Ce projet de transition écologique, appuyé par l’AFD est mené en collaboration avec le CIRAD et le Centre de recherche coton fibre du Bénin. A travers ce projet, les producteurs sont formés à des pratiques agro écologiques innovantes, selon une méthodologie de transmission des savoirs basée sur la concertation collective, les jeux de rôle et la démonstration par les pairs.
Notons qu’en tant que production fart du Bénin, la filière coton contribue à plus de 15% du PIB. Alors que la compagne cotonnière 2020-2021 devrait permettre au Bénin de continuer à conserver sa place de premier producteur africain de coton graine, le Bénin a revu à la baisse ses ambitions à une production de 675 000 tonnes avait annoncé, le Ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la pêche au cours du lancement de la nouvelle campagne cotonnière en Novembre 2020.




Séchage des produits agricoles aux abords des voies : un gros risque d’intoxication alimentaire

Dans le département du Zou, il est courant de voir des produits agricoles destinés à l’alimentation étalés sur des espaces publics, les artères et trottoirs. Une triste observation qui expose la population à des risques d’intoxications alimentaires avec à la clé des maladies chroniques.

La saison sèche est le moment propice au séchage naturel de certains produits agricoles. Mais, il faudrait trouver l’endroit idéal. Alors qu’il existe quelques centaines de différentes sortes d’intoxications alimentaires, la plupart sont des infections provoquées par des bactéries, des virus et des parasites. Les raisons des cas de contamination se retrouvent pour la plupart dans cette mauvaise pratique de séchage des produits agricoles sur les artères et trottoirs. Selon les spécialistes en nutrition, les aliments peuvent être contaminés à tout moment de leur fabrication, transformation, distribution, conservation ou consommation.
Dans le département du Zou, il sera assez facile de contracter une intoxication alimentaire. Et pour cause, le séchage des produits alimentaires aux abords des voies devient récurrent. C’est en effet, une mauvaise habitude des populations rurales qui prend de l’ampleur dans le rang des producteurs, transformateurs et commerçants des produits vivriers. Une situation qui, sans doute porte des préjudices à la santé humaine.
Une exposition à risque qui n’indispose guère les riverains
Les abords et chaussées des axes routiers bitumées sont transformés en aires de séchage des produits alimentaires. Ces produits vivriers subissent sous le regard victime et impuissant des consommateurs, la pression de la poussière, du soleil, de l’eau, des excréments des hommes, des animaux et surtout des toxiques chimiques préexistants. La plupart des gens ont déjà eu une intoxication alimentaire ou connaissent quelqu’un qui a fait l’expérience.
Ainsi, pour prévenir les intoxications alimentaires, il importe d’observer des normes hygiéniques autour des denrées alimentaires au séchage, à la transformation et à la commercialisation des produits agricoles. Ces acteurs de la chaîne alimentaire doivent disposer des équipements et matériels adéquats pour exercer leurs activités car il suffit d’ingérer des aliments qui ont été contaminés par des germes pour tomber malade avertit les spécialistes.




Journée mondiale des zones humides : l’eau au cœur de l’édition 2021

Chaque année, la Journée mondiale des zones humides est célébrée le 2 février, pour commémorer non seulement la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, mais aussi pour sensibiliser le public a l’importance des zones humides pour l’homme et notre planète. Les acteurs béninois de la protection de l’environnement n’ont pas dérogé à cette tradition.

Le thème de la Journée mondiale des zones humides, édition 2021 est : « les zones humides et l’eau ». Ce thème met en lumière les zones humides en tant que source d’eau douce et encourage les actions visant à les restaurer et à enrayer leur perte.
Ainsi, la campagne 2021 met en évidence la contribution des zones humides à la quantité et à la qualité de l’eau douce sur notre planète. L’eau et les zones humides sont liées dans une coexistence inséparable qui est vitale pour la vie, le bien-être et la santé de la planète.
Cette nouvelle commémoration de la Journée Mondiale des Zones Humides, a été lancée dans la matinée du vendredi 29 Janvier 2021 dans le village de Goho, arrondissement de Aholouyemé, commune de Sèmé Podji. Un évènement qui a réunit les Organisations Non Gouvernementales, l’Agence Béninoise pour l’Environnement, la DGEFC, la mairie de Sèmè-Kpodji, les communautés locales dans la Réserve de Biosphère de la Basse Vallée de l’Ouémé où 20 000 plants de palétuvier ont été mis en terre.
Zones humides, un état des lieux peu reluisant
Selon le spécialiste des eaux et forêt, Mathias Dansi, il est important de sauver les zones humides parce qu’elles font l’objet de plusieurs menaces. Il pointe du doigt des promoteurs agricoles et surtout piscicoles qui n’hésitent pas à détruire la végétation de ces lieux pour creuser des trous à poissons, et monter les acadjas de grandes dimensions. Un constat dont il lie la cause à la pauvreté de ces milieux en bois de feu, « la pauvreté de ces milieux boisés amène les populations riveraines à couper les différentes espèces de palétuviers qui peuplent ces milieux pour cuire divers aliments » a-t-il affirmé.
A ces nombreuses menaces s’ajoutent la perturbation et la fragilisation par les bœufs des éleveurs transhumants qui détruisent les habitats de la faune qui s’y trouve. On assiste de ce fait à une dégradation et un écroulement de l’édifice naturel que constituent ces zones humides se désole le spécialiste des eaux et Forêt, précisant que les différents réseaux de chaînes trophiques qui s’y trouvent reçoivent des chocs qui font sauter l’équilibre naturel de ces milieux.
Les zones humides, c’est plusieurs services à la fois pour l’humanité
Les zones humides d’eau douce et d’eau salée sont au cœur de l’existence de l’humanité et de la nature. Elles soutiennent le développement social et économique des pays bénéficiaires en les rendant de multiples services dont le stockage et la purification de l’eau. Elles contiennent et fournissent la majeure partie de l’eau douce que l’Homme consomme. Elles filtrent naturellement les polluants, procurent une eau saine.
A ces rôles s’ajoute la dimension nutritionnelle des zones humides. En effet, l’aquaculture est le secteur de production alimentaire qui connaît la plus forte croissance, tandis que la pêche dans les eaux intérieures a fourni à elle seule 12 millions de tonnes de poisson en 2018. Le cas des rizières qui nourrissent 3,5 milliards de personnes par an en est une parfaite illustration. Les zones humides soutiennent l’économie mondiale car plus d’un milliard de personnes en tirent leurs revenus. Elles constituent l’écosystème le plus précieux, fournissant des services dont la valeur se chiffre à 47 000 milliards de dollars par an.
En ce qui concerne le rôle conservatoire de la biodiversité par les zones humides, il est approuvé que les zones humides abritent 40 % des espèces de la planète. Annuellement, près de 200 nouvelles espèces de poissons sont découvertes chaque année dans les zones humides d’eau douce. De plus, tout en garantissant notre sécurité, les zones humides protègent l’Homme des inondations et des tempêtes car chaque acre de zone humide pouvant absorber jusqu’à 1,5 millions de litres d’eau de crue.
Les zones humides contribuent à la régulation du climat à travers ses tourbières qui stockent deux fois plus de carbone que les forêts, et les marais salants, les mangroves et les herbiers marins contiennent également de grandes quantités de carbone.
La protection des zones humides, solution salvatrice face à la pénurie d’eau
Le monde entier traverse une crise de l’eau douce de plus en plus grave qui menace tant les êtres humains que notre planète. Il faut donc commencer à restaurer les zones humides conseillent les spécialistes en cessant de construire des barrages sur les cours d’eau ou d’extraire trop d’eau des aquifères. Lutter contre la pollution, nettoyer les sources d’eau douce, Accroître l’efficacité de l’eau, utiliser les zones humides à bon escient et intégrer l’eau et les zones humides dans les plans de développement et la gestion des ressources sont entre autres approches de solutions recommandées par les spécialistes.