Concertation avec les PTF : le Ministre de la santé prône la performance

Première réunion MS-PTF de l'année 2021: le développement sanitaire à l'ordre du jour.

Le Ministre de la santé Benjamin HOUNKPATIN a présidé la première rencontre de concertation de l’année avec les partenaires techniques et financiers (PTF), sur les priorités du secteur de la santé dans le contexte actuel de la pandémie de la COVID-19. Cette importante assise a eu lieu ce jeudi 15 avril 2021 à la salle de conférence du Ministère.             

Tenue en présentiel et en virtuel, cette rencontre est la toute première de 2021 de l’instance de dialogue entre les partenaires techniques et financiers et le niveau central du Ministère de la Santé. Elle vise fondamentalement à faire un point d’étape de la réalisation des objectifs globaux assignés au secteur de la santé ainsi que les actions urgentes à amorcer à court moyen et long terme. Au cours des assises, la question de la gestion de la pandémie de Covid-19 a une fois encore été au cœur des préoccupations. 

A l’ouverture des travaux, le Ministre de la santé a rappelé le contexte actuel marqué par la persistance de la pandémie due au coronavirus mais aussi l’avènement de nouveaux variants plus virulents et plus contagieux que le virus initial.

Plusieurs points saillants ont marqué les travaux. Il s’agit entre autres, de la présentation du plan de riposte contre la COVID-19 au titre de 2021, du point de la mise en œuvre du plan de riposte à fin décembre 2020 ainsi que l’exécution du plan national de déploiement de la vaccination contre la COVID-19. La question de la performance du secteur n’a pas été occultée. Pendant plusieurs heures, Autorités, cadres du Ministère de la santé et partenaires techniques ont apprécié l’étendue des priorités. Ils n’ont pas manqué d’explorer les actions conjointes à mettre en œuvre pour relever le double défi qu’est de continuer d’assurer la performance au niveau du secteur dans un contexte de crise sanitaire prononcée.

Relayé par Megan Valère SOSSOU




Exploitation du gravier à Dogbo : Entre violation des droits de l’enfant et atteinte à l’environnement.

L’exploitation des carrières de graviers constitue une grande activité génératrice d’emplois et de revenus pour les familles démunies de l’arrondissement de Dévé dans la commune de Dogbo surtout dans le contexte actuel de crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, Covid-19. Mais, loin d’être toute rose, l’exercice de cette activité est caractérisé par des vices dont la violation des droits de l’enfant et l’atteinte à l’environnement de la commune de Dogbo.

Megan Valère SOSSOU

Vendredi 19 Mars 2021. Au village Adidevo, arrondissement de Dévé, commune de Dogbo, il est à peine 8h du matin mais le village se vide déjà de ses habitants au fur et à mesure que le soleil se lève avec pour destination les carrières d’exploitation de graviers.
Alors que les changements climatiques et l’appauvrissement des sols, ne cessent de décourager les populations rurales avec une pauvreté sans cesse grandissante engendrée par la faible productivité agricole, l’exploitation des carrières de graviers se présente comme une échappatoire pour cette frange de la population de Dogbo, qui pour en venir à leurs fins, utilise des moyens archaïques destructeurs de l’environnement, et pire, y associe les enfants.
Violation des droits de l’enfant au cœur des activités d’exploitation du gravier à Dogbo
Pendant que le travail dans les carrières est reconnu pour sa dangerosité tant par l’Etat à travers l’article 128 du code minier que par la population, force est de constater la présence de plus en plus régulière des enfants âgés de 10 à 17 ans sur les sites d’exploitation des carrières de graviers dans l’arrondissement de Dévé, commune de Dogbo.
Au total, au moins trois enfants sur cinq se retrouvent tous les jours sur ces sites d’exploitation du gravier a-t-on appris de source bien informées. Ainsi, comme les adultes, les enfants aussi sont fortement sollicités sur les sites d’exploitation du gravier à Dévé, soit pour porter un coup de main à leurs proches ou pour se débrouiller eux même.
C’est le cas de Nathalie Gnanso, la quinzaine d’âge et orpheline de père. Elle a abandonné l’école pour s’adonner à cette activité en vue de satisfaire ses besoins vitaux. Elle se confie « Je n’en pouvais plus de concilier travail à la carrière et étude scolaire avec les courbatures, les retards et les mauvais résultats scolaires. J’ai carrément abandonné l’école ».
Contrairement à Nathalie, Modeste D., passe le Certificat d’Etude Primaire cette année, visiblement blessé au pied et de passage à midi pour le déjeuner, il est obligé de porter un coup de main à ses parents sur le site. Cet enfant, né en 2008 soulève déjà une lourde charge sur ces épaules.
Tout comme Modeste, Martine Comlanvi, âgée à peine de seize ans, en apprentissage Tresse & Coiffure, pense que, travailler à la carrière, permet de venir à bout de ses besoins incessants en particulier se nourrir car justifie-t-elle les parents ont plusieurs femmes et de nombreux enfants au point où ils n’arrivent plus à subvenir à tous leurs besoins.
Pour ces enfants, âgés de 10 à 17 ans rencontrés sur les différents sites d’exploitation du gravier dans l’arrondissement de Dévé, commune de Dogbo, le désir de participer aux dépenses familiales, constitue le facteur déterminant de leur présence sur ces sites d’exploitation malgré leur âge.
Approché, le sociologue de formation, Eric Ahotondji, explique que les effets à long terme de l’implication des enfants dans le travail des mines et carrières artisanales portent généralement sur les risques de santé avec à la clé un déséquilibre dans la croissance et le développement physique de l’enfant hormis les risques d’accidents immédiats parfois fatales.
En guise de preuve, le spécialiste raconte qu’en octobre et en novembre 2020, en l’espace de deux mois, il a été dénombré quatre décès sur un site du village Adidevo-kponou.
Dans l’ignorance absolue, les adultes encouragent les enfants à transporter des charges deux à trois plus que le poids autorisé pour gagner assez de gain. Du coup, ils sont exposés non seulement à la prise de produits dopants mais aussi aux affections pulmonaires dont la silicose, les affections oculaires, dermatologiques.
Toujours est-il que, grâce à cette activité, toute la population y compris les enfants arrive à joindre les deux bouts même si leurs droits à l’éducation, à la santé, au divertissement et à la protection sociale sont bafoués.
Mais, l’exploitation des carrières de graviers dans la commune de Dogbo, arrondissement de Dévé n’est pas que actrice de la violation des droits de l’enfant, elle porte aussi une grave atteinte à l’environnement.
Une activité aux conséquences environnementales multiples
L’exploitation des carrières d’extraction du gravier est peu respectueuse des normes environnementales. Les ouvriers rencontrés sont tous unanimes sur le fait que cette activité présente des risques et des dangers pour la nature.
Au nombre des problèmes environnementaux engendrée par cette activité humaine, se trouve la destruction du couvert végétal qui se manifeste par le fait que les exploitants procèdent à la coupe systématique des végétaux sur l’espace convoité avant d’y mettre le feu pour libérer assez d’espace nécessaire à l’extraction du gravier.
A Adidevo, la dégradation du sol observée est due à l’exploitation des carrières de graviers. En effet, l’extraction de graviers se fait de façon archaïque avec la pelle, la pioche, la houe et le tamis. Ces outils bien que rudimentaires, servent à faire des entailles très profondes dans le sol qui à la longue modifient la morphologie du relief. Un ouvrier ayant requis l’anonymat, renchérit « Nous creusons de grand trou pour extraire les graviers. Plus c’est profond, plus vous avez assez de graviers ».
L’environnementaliste Firmin Sossoukpe, pour avoir étudié le sujet soutient que toutes les étapes de l’exploitation des carrières de graviers portent préjudices à l’environnement. Que ce soit, le décapage, l’extraction ou le creusage, le tri et par moment le lavage quand les graviers sont trop sales, le sol, les espèces végétales et animales, terrestres et souterrains sont victimes de cette activité. Aussi, faut-il le souligner, l’amenuisement des terres agricoles s’observe de plus en plus au détriment des espaces occupés par les carrières d’exploitation de gravier.
Pourtant une note du ministre des mines et de l’eau interdit l’extraction artisanale dans les carrières. Plus loin, aucunes des dispositions légales comme la loi cadre sur l’environnement, le code minier ne sont concrètement appliquées. Par conséquent, l’environnement béninois se dégrade de jour en jour à la vitesse de la lumière.
Il est vrai que cette activité bien que dangereuse est pourvoyeuse de revenus aux habitants de Dévé qui se trouvaient au bord du gouffre socioéconomique mais il faut y associer le respect des droits de l’enfant et protection de l’environnement.
Toutefois, rappelons que nos tentatives pour échanger avec les exploitants et ou avec les autorités impliquées dans la gestion de ces sites sont restées vaines, néanmoins, nous interpellons les ministères des affaires sociales, de l’eau et des mines, du cadre de vie et développement durable en vue de mettre fin à cette situation inquiétante à la limite désastreuse dans l’arrondissement de Dévé, commune de Dogbo.

Une enquête de Megan Valère SOSSOU




Zogbodomey : la maternité de Cana 1 et Tanwé Hessou toujours dans l’attente de fonctionner

Construites en 2018, sur le Fonds Fadec santé exercice 2017, par la mairie de Zogbodomey, au profit des populations, les maternités de Tanwé-Hessou et de Cana1 ne sont, à ce jour, opérationnelles. Cet état de chose apparaît comme un gâchis pour les bénéficiaires. Ils crient leur ras-le-bol et appellent au secours le ministre de la santé.

Si le conseil communal a décidé d’orienter le Fonds Fadec santé, exercice 2017,  vers la construction de ces infrastructures, c’est parce que le besoin se fait sentir de façon urgente au sein de ces communautés bénéficiaires. Force est de constater avec amertume que près de trois ans après la réception, l’ouvrage n’est toujours  pas mis en service au grand désarroi des populations. <<Lorsqu’on lançait les travaux en 2018, on pensait que c’était la fin de notre calvaire. Malheureusement notre espoir s’est vite estompé puisque, la maternité ne nous sert pas encore>>, fait remarquer Christine Tonon. Mais pourquoi trois ans après l’érection de l’édifice, les maternités de Cana1 et de Tanwé-Hessou sont toujours sans équipement ni personnel? La Mairie n’a-t-elle pas prévu ces aspects avant de lancer la construction des édifices ? A qui incombe la responsabilité ? A la mairie ou à l’Etat central? Autant de préoccupations qui trottent dans la tête des bénéficiaires. Difficile pour le Chef de l’arrondissement (Ca) de Tanwé-Hessou d’étancher la soif de compréhension de ses administrés. A défaut de leur servir une réponse convaincante pour les apaiser, Antoine Azaguissou est plutôt compatissant. <<La Mairie a fini  les constructions et à déjà remis les infrastructures à la zone sanitaire. En conséquence, il revient à ladite zone sanitaire d’organiser leur mis en service >>, fait savoir un agent de la Mairie sous le sceau de l’anonymat. Fatigués de ces discours, les habitants exigent le concret et non la théorie qui visiblement ne tient pas. <<Nous voulons que notre maternité fonctionne ou rien >>, martèle Vincent Avléssi.

Afin de porter plus loin leur peine, ils ont investi les radios locales pour se faire mieux entendre à travers les “grognes” matinales. <<Nous avons tenté en vain en direction de la Mairie et de l’hôpital de zone des démarches pour s’informer des motifs du blocage. Mais patatras! Ainsi on a décidé de renforcer la pression par les grognes>>, confie un éveilleur de conscience qui a requis l’anonymat.

Un brin d’espoir

Ce moyen privilégié par les jeunes de ces localités pour se faire entendre semble porter ses fruits. Et pour cause. Le mardi 27 avril dernier, une équipe d’experts européens ont effectué une visite sur le site de la maternité de Tanwé-Hessou pour évaluer tout ce qu’il faut en termes d’énergie électrique pour que la maternité soit opérationnelle. <<A notre grande surprise, on m’a appelé pour me dire qu’une équipe sera sur le terrain. Effectivement, ils sont venus>>, a rassuré le Ca de Tanwé-Hessou. Après leur diagnostic, ils ont réitéré leur engagement de revenir la semaine prochaine pour démarrer les travaux d’alimentation de la maternité en énergie solaire photovoltaïque. Une promesse qui illumine quelque peu le visage de la population en commençant par le Ca. <<Je suis très content de leur visite puisque la population peine beaucoup>>, a-t-il laissé entendre. Une  joie que partage également Brigitte Assohoto. <<S’ils peuvent nous rendre la maternité fonctionnelle dans un bref délai comme ils l’ont promis, ce serait un salut pour nous les femmes>>, renchérit-elle. Se rendre à la maternité du centre de santé communal de Zogbodomey situé à une dizaine de kilomètres, c’est la croix et la bannière pour ces femmes, notamment  celles en état de grossesse. <<Lors des consultations prénatales, on se rend à l’hôpital à pied avec tous les risques que vous connaissez. Le jour de la délivrance, c’est le comble. Certaines parmi nous accouchent en cours de route à cause du retard qu’elles accusent avant de prendre le chemin de l’hôpital faute d’un moyen de déplacement conséquent. Récemment, une dame a fait des jumeaux lors du trajet dans des conditions peu hygiéniques. Conséquence, elle a perdu l’une des filles nouveau-née>>, raconte Brigitte Assohoto. Leur époux aussi en pâtit. <<Franchement, sans vous mentir, tout se passe chez nous comme si  nous ne sommes pas  des Béninois. Notre droit à la santé est bafoué. Sinon comment comprendre qu’une maternité construite à nos frais depuis  environ trois ans soit  sans équipement et personnel. C’est inadmissible. L’Etat doit revoir cette politique de développement à la base. Nos enfants et nos femmes meurent à cause de cette banalité. La voie qui dessert le village est impraticable alors que nous contribuons tous au développement de la Nation de par nos activités. Qu’avons-nous fait pour subir ce supplice ?>>, s’indigne Bertrand Azaïnon. Nicolas Azaguissou n’a pas voulu être amer comme son prédécesseur. Tout en adoucissant  ses propos, il invite les autorités sanitaires à voler à leur secours. Il faut signaler que les ouvrages réalisés au frais des contribuables béninois végètent actuellement dans la brousse. Pendant que l’on ne sait pas encore à quand ces maternités vont recevoir leur première patiente, les chauves-souris y ont élu leur domicile un peu comme pour dire que la nature a horreur du vide.

A Cana1, en dehors du mur qui laisse des fissures par endroit, les personnes mal intentionnées ont vandalisé les puisards en ôtant leurs avaloirs parce que le site est abandonné dans l’insécurité. Par contre à Tanwé-Hessou, les citoyens veillent au grain en faisant régulièrement des tours pour empêcher les oiseaux et les reptiles de se fixer. <<Ici, nous avons organisé volontairement une permanence en vue de maintenir l’ouvrage>>, fait savoir Nicolas Aguidissou. En somme les populations de Cana1 et de Tanwé-Hessou attendent impatiemment la mise en service de leur maternité en attendant la construction progressive des autres infrastructures connexes pour avoir un centre de santé d’arrondissement digne du nom.

Source: MatinLibre.com




L’ONG Save Our Planet s’engage aux côtés de l’APODD pour la veille citoyenne ODD du PAG 2021-2026

Les OSC en séance de travail

L’ONG Save Our Planet a pris part ce vendredi 23 Avril 2021 à l’atelier d’installation de la coalition des OSC pour la veille citoyenne ODD du Programme d’Action du Gouvernement 2021-2026 sur invitation de l’Agence pour la Promotion des Objectifs de Développement Durable #APODD.

Cette rencontre qui a eu lieu à l’hôtel Codiam Cotonou, a connu la participation de plusieurs OSC de divers domaines d’actions et s’est soldée sur la mise en place de trois commissions thématiques dont la commission climat et ressources naturelles à laquelle l’ONG Save Our Planet a participé aux travaux activement avec à la clé un comité ayant à sa tête Mr Razack OBA, initiateur de l’Agence pour la Promotion des Objectifs du Développement Durable.
Cette coalition vise à contribuer au suivi et à la mise en œuvre des ODD liés au programme d’action du gouvernement tout en renforçant les capacites techniques des OSC membres de la coalition.
Rappelons que depuis septembre 2015, les Nations-Unies ont adopté à l’unanimité 17 objectifs de développement durable. Ces objectifs constituent un appel mondial à l’action aux Etats, aux collectivités locales et à la sociétés civiles.
L’engagement de toutes les OSC présentes à cette occasion a été ferme pour effectivement activer la veille citoyenne pour le bonheur des communautés rurales qu’urbaines du Bénin.
#ONGSaveOurPlanet
#APODD
#PAG2021-2026




Lutte contre la criminalité environnementale : Nature Tropicale participe au projet PAPBio de l’UICN-PACO

Sous la houlette de l’UICN-PACO, le Projet Gouvernance Régionale des Aires Protégées en Afrique de l’Ouest-FED/2018/399-509 (PAPBio) organise un atelier du 21 au 23 Avril 2021 à Mobila Hôtel à Cotonou.

Il s’agit d’un Atelier transfrontalier de mise en réseau des acteurs de lutte contre la criminalité environnementale autour du complexe W-Arly-Pendjari (WAP)

Outre les forestiers, les policiers, les douaniers et des ONG spécialisées du Bénin, les autres participants sont venus du Burkina Faso, du Niger et de la représentation de l’UEMOA.

Nature Tropicale ONG, représentant de EAGLE au Bénin et d’autres acteurs de lutte partagent leurs expériences de lutte contre la criminalité faunique. Un accent particulier est mis sur la criminalité faunique et la sécurité dans la région WAP.

La rencontre a entre autres pour objectif de Faciliter la mise en réseau et la coopération entre les acteurs engagés dans la criminalité environnementale (LCE) autour et au sein du complexe WAP.

Les débats sont très enrichissants.
La rencontre prend fin le vendredi 23 avril 2021 sur des recommandations spécifiques aux différentes parties prenantes.

A suivre.

C/Com. Nature Tropicale ONG