La foire Internationale de Parakou promeut l’écotourisme durable

C’est la quatrième fois que les forains et les visiteurs venus des différentes contrées du Bénin et de la sous région ouest africaine vivent à la fin de chaque année un évènement inédit. Il s’agit de la Foire Internationale de Parakou, initiée par Charles TOKO épris du développement local. Une foire qui en dehors des échanges commerciaux, promeut l’écotourisme à travers un mini zoo innovant.

Une fois encore pour cette nouvelle édition de la foire, les forains et les visiteurs ont eu droit à un mini zoo. Situé en face des stands en matériaux définitifs érigés sur le champ de la foire, ce cadre zoologique clos mais ouvert au public réunit des espèces de serpents, des oies, des lapins, des dindons, un chacal, un âne, un cheval, des biches, des tortues, des crocodiles, des porcs et des singes vus comme jamais. Un écosystème de sauvegarde, de conservation et de valorisation de plusieurs espèces animales.
Pour l’un des gérants de ce mini zoo, de nombreux jeunes, adolescents et enfants n’ont pas la culture du règne animal. Ainsi, à l’en croire, cette exposition permet à ces derniers d’acquérir des connaissances sur le règne animal et de le protéger. Car justifie t-il, l’espèce animale participe aussi à la résilience de l’espèce humaine.

De très belles rencontres animalières dans un décor sympa et séduisant

En compagnie de leur deux enfants, le couple BELLO trouve un grand plaisir à visiter les animaux en particulier les singes et les serpents. « Cette foire est géniale. Elle permet à nos enfants de découvrir des animaux fascinants de façon ludique » s’exclame Mme Soulémiath BELLO.
Une découverte de certaines espèces animales jugées trop souvent dangereuses faute de telle initiative d’imprégnation.
« C’est beau et magique de les voir tous. Merci à tous les acteurs qui participent à leur suivie » a déclaré Anatole HOUEDJISSI, fidèle visiteur de la Foire Internationale de Parakou. Cette forme d’écotourisme mobile a séduit plus d’un visiteurs.
En cette période des congés de fêtes de fin d’année, c’est le moment idéal pour les enfants des écoles, lycées et collèges comme pour les adultes au repos professionnels également de visiter ce cadre écologiquement au point.
Rappelons qu’il y a seulement trois mois que l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) présentait un bilan inquiétant sur le déclin des populations animales particulièrement dans la sous région ouest africaine. Des inquiétudes qui ont motivé la priorisation de l’écotourisme dans les Contributions Déterminées au niveau National soumises à la 26e Conférences des Parties sur le climat à Glasgow. Des initiatives à l’image du mini zoo exposé par la Foire Internationale de Parakou seront les bienvenues pour redorer le blason d’une économie verte rêvée par la Foire Internationale de Parakou.

Megan Valère SOSSOU




COVID-19 AU BENIN : Des citoyens récalcitrants à la recherche de leur dose de vaccin

La Covid-19, cette maladie infectieuse provoquée par le coronavirus le plus récemment découvert, le SRAS-CoV-2, continue de perturber profondément tous les secteurs d’activité essentiels aux besoins vitaux de l’homme. Pour l’éviter, scientifiques et acteurs du monde sanitaire ont su mettre en place des vaccins capables de prévenir la forme grave de la maladie. En les homologuant, l’OMS a souhaité que les populations soient vaccinées le plutôt pour éviter une énième vague de décès imputable à cette pandémie.

A l’instar des différents gouvernements des pays en voie de développement, le Bénin en recevant une quantité non négligeable de vaccin par le biais du mécanisme COVAX, a déroulé une stratégie vaccinale poussée afin de rendre effectif les vœux de l’OMS.
Des mois plus tard, le constat est moins reluisant avec un faible taux de couverture vaccinale. Aussitôt, des mesures coercitives ont été prises par le gouvernement pour hausser le taux de couverture vaccinale. Au nombre de ces mesures se trouve l’interdiction d’accès des personnes non vaccinées aux administrations publiques. S’en sont suivies plusieurs autres mesures prises par certains services déconcentrés de l’Etat au plan départemental.
Du coup, des citoyens jusque là rebellés aux vaccins pour plusieurs raisons sont désormais obligés de se mettre au pas.
Ces récalcitrants qui viennent chercher enfin leur première ou seule dose de vaccin contre la Covid-19 selon que l’on soit en face du SYNOVAC, de JONHSON-JONHSON, de ASTRA ZENECA ou de Pfizer.
En tout cas, ils n’ont pas souhaité pour une raison que ce soit, manquer les administrations publiques. Car, la survie de leurs activités en dépend.
Au centre de santé central de Bohicon, le poste de vaccination ouvert est afflué par des personnes longtemps restées dans la désinformation.
Ces citoyens qui ont voulu résister par conviction panafricaniste ou par peur de subir les pseudo-effets post-vaccinales dissipées par les rumeurs ou simplement parce qu’ils ne se sentaient pas concernés viennent de réaliser qu’il s’agit plus d’une question de santé et de sécurité publique.
La fameuse résistance ne durera pas. Puis qu’ils étaient des milliers à recevoir ces derniers jours leur dose du vaccin contre la COVID-19, dans l’espoir de pouvoir accéder aux services de l’administration publique.

D’un prétexte à une raison de se vacciner

A Sodohomè Alikpa, ce mardi 30 novembre, les personnes non vaccinées en majorité des jeunes côtoyaient, ceux, venus chercher leur deuxième dose pour prolonger l’efficacité du vaccin.
Gabin T., est un agent de recouvrement dans une structure financière à Bohicon. Il déclare « Je ne croyais pas à l’existence de la maladie selon ce qui est dit via WhatsApp ». Le voilà qui lâche la vérité. La désinformation à travers les réseaux sociaux a renforcé la résistance aux vaccins.
D’ailleurs, le relais communautaire rencontré à ce poste de vaccination s’étonne de voir autant de gens recevoir une première fois leur dose de vaccin alors plus que la vaccination est lancée depuis de 03 mois. « J’en ai vacciné une vingtaine pour le compte de cette seule matinée contrairement au début », a-t-il déclaré.
Pourtant les vaccins contre la COVID-19 étaient disponibles depuis plus de trois mois pendant que le gouvernement n’avait cessé d’appeler les uns et les autres à se faire vaccinés.
À Abomey, la capitale historique du Bénin, les non-vaccinés étaient composés principalement des artisans, des autochtones, des adeptes de Vodun et surtout des jeunes qui ne sont pas du tout senti concernés.
C’est le cas de Maurice S., mécanicien auto de profession, qui, pour régulariser les pièces administratives de son enfant, candidat au Certificat d’Etude Primaire, a du se plier à la règle en vigueur.
Sur la dizaine de personnes rencontrées au centre de santé de Zakpota, se trouve des enseignants sensibilisés par leur hiérarchie à se faire vaccinés.
Plusieurs ont également dit avoir été d’abord inquiets face à un vaccin développé aussi rapidement. Toujours est il que, pour une raison ou pour une autre, la grande majorité des béninois hostiles à la vaccination contre la COVID-19 reçoit de jour en jour leur dose de vaccin. Il y va non seulement de la sécurité sanitaire de tous mais aussi, de la reprise normale des activités économiques, culturelles et touristiques, véritables secteurs tributaires du développement du Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Assemblée Générale Ordinaire à la PNUSS : Janvier HOUNGUEVOU et ses paires réaffirment leur engagement

Avec l’appui technique et financier du Programme d’Appui à la Santé Sexuelle et Reproductive et à l’Information Sanitaire (PASRIS), la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé (PNUSS), respectueuse des textes qui le régissent, a organisé sa première Assemblée Générale Ordinaire les 09 et 10 décembre 2021 à l’hôtel Miracle de Bohicon.

Photo de famille AGO PNUSS 2021

Le respect des textes fondamentaux doit être le leitmotiv de toute association qui se veut sérieuse et ambitieuse. C’est ce qu’à compris l’équipe dirigeante de la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé, qui, conformément à ses statuts, a tenue son Assemblée Générale Ordinaire.
Après deux années et demie d’existence, la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé se retrouve à la croisée des chemins pour passer en revue les actions jusque là posées et de lancer les prochains défis.
Cette rencontre qui a connu la participation des délégués venus des différents ancrages départementaux de la PNUSS, a été une véritable occasion aux membres de passer au peigne les différentes réalisations.

Satisfait de la forte mobilisation des membres à cette assemblée, le Représentant de ENABEL, André N’TCHA N’OUEMOU, dit espérer que les objectifs visés par l’Assemblée Générale Ordinaire soient atteints pour contribuer non seulement à un meilleur fonctionnement de la PNUSS grâce aux réformes mais aussi de s’adapter aux exigences de sa durabilité. Il a pour finir souhaiter que les populations puissent de plus en plus porter leurs attentes à la PNUSS afin que leurs réels besoins soient pris en compte en matière d’offre de soins de santé de qualité.

Dans son allocution d’ouverture, le Président en exercice de la PNUSS, après ses mots de bienvenue à l’endroit de tous les délégués présents à cette occasion, a fait remarquer que le but de cette première assemblée générale ordinaire de la PNUSS est d’examiner les réalisations de la PNUSS sur la période Mai 2019 à Décembre 2021 et de donner les orientations pour l’année 2022 et l’horizon 2030. Ceci, pour une meilleure contribution de la PNUSS à la promotion du droit à la santé des populations.
Il n’a pas manqué d’adresser les sincères remerciements de la PNUSS à ses différents partenaires en particulier le Programme d’Appui à la Santé Sexuelle et Reproductive et à l’Information Sanitaire (PASRIS), l’EQUITE, le Ministère de la Santé notamment la DSI, les acteurs de l’offre de soins et de services de santé, les organes de cogestion, les autorités politico-administratives et tous les autres partenaires d’appui.
A l’entame des travaux au cœur de cette assemblée générale ordinaire, les participants ont passé en revue la feuille de route de mai 2019.
Côté bilan, il est à retenir sans fausse modestie, que les rapports (moral, technique, financier et de la commission de contrôle) brillamment présentés, ont été validés haut les mains.

De véritables avancées avec des défis grandes de taille pour la PNUSS

Du rappel de la feuille de route de mai 2019 à la présentation des rapports (moral, technique, financier et de la commission de contrôle), l’assemblée a eu de riches échanges qui ont permis de lancer les dés. Il s’agit à ce niveau des grandes orientations stratégiques de la PNUSS et des grands axes du manuel de procédure de la PNUSS
Notons que des résultats positifs ont été enregistrés malgré le contexte aussi particulier lié à la pandémie de la Covid-19. Des actions qui ont véritablement impacté les populations à la base grâce à ses démembrements locaux. C’est pourquoi, rappelle le Président, Janvier HOUNGUEVOU, il urge d’entamer un processus de renforcement de l’ancrage et d’autonomisation de la plateforme afin d’impacter davantage les communautés.
Toutefois, les recommandations et perspectives issues de ces assisses sont également à la hauteur de la vision et de la détermination de la PNUSS qui ne faiblit pas. Son Président et son staff ont donc reçu le satisfecit de leurs mandants.
Des acquis qui seront restitués à la base en vue d’une meilleure mobilisation pour la promotion du droit à la santé des populations urbaine et rurales du Bénin à en croire Eugénie ROBA. La présence de la PNUSS permet d’écouter la voix des populations face un système de santé qui opérait seul.

Pour rappel, la Plateforme Nationale des Utilisateurs des services de Santé a été mise sur les fonts baptismaux en Mai 2019 . Dès lors elle constitue un instrument d’amélioration de la qualité des services de soins dans les formations sanitaires.
Ses actions visent l’intégration des besoins réels des communautés dans les stratégies et politiques de santé en particulier mais a l’ambition de contribuer à l’amélioration des services sociaux de base.

Chancelle SAKANTO




COP 26 à Glasgow : l’heureuse fin d’un mauvais feuilleton

Les copains et coquins sont de retour de la plus grande opportunité de tourisme au monde. Sous un prétexte de limiter le réchauffement climatique, activistes, scientifiques, chefs d’état et toute une diaspora dite écologiste allant du super responsable d’entreprise planétaire au gamin pré pubère, sont allés et revenus sans un résultat probant pour le monde encore moins pour l’Afrique. La montagne a accouché d’une souris.
A titre illustratif, comment voulez vous limiter le réchauffement climatique en continuant de vous déplacer pour une telle rencontre dans de nombreux avions aux effets impressionnants sur le climat.

Au total plus de 400 jets privés, des centaines d’avions privés se sont posés en Ecosse pour permettre aux chefs d’Etat du monde entier d’expliquer à quel point le futur de la planète est important. Heureusement nous ne connaissons pas la dépense en eau dans les hôtels et les rejets qu’impose une telle affluence internationale. Face à ce spectacle insupportable, 5 ans après la COP 21 de Paris qui n’a évidemment rien changé en dehors d’un rappel incessant de son succès. C’est ainsi que depuis plus de 25 ans, la conférence des Partis discute du changement climatique : Quel est le résultat ? Toi et moi, notre COP doit être quotidienne et nous pouvons être plus de 1000 dans notre commune à réduire notre émission.

Megan Valère SOSSOU




La UNE du mois de Décembre 2021

A la une du mois de Décembre 2021



Voici les 06 principaux messages du rapport 2021 de l’OMS sur le paludisme dans le monde

1- Impact des perturbations des services

Durant la pandémie, les pays et leurs partenaires ont réussi à éviter le pire des scénarios prévus par l’OMS en ce qui concerne le nombre de décès dus au paludisme, en mettant sur pied une riposte urgente et acharnée. Pour autant, les perturbations modérées dans les services de lutte contre le paludisme ont contribué à l’augmentation
considérable des nombres de cas (14 millions) et de décès (69 000) entre 2019 et 2020.

2- Nouvelle méthodologie de l’OMS et charge mondiale du paludisme

Le Rapport sur le paludisme dans le monde de cette année applique une nouvelle méthodologie statistique pour calculer le nombre de décès dus au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans depuis 2000. Cette nouvelle méthodologie est employée dans le cadre de toutes les activités de l’OMS et fournit des estimations plus précises quant aux causes de mortalité chez les jeunes enfants pour toutes les maladies, y compris le paludisme.
Par rapport aux analyses précédentes, l’adoption de cette nouvelle méthodologie révèle des nombres plus importants de décès dus au paludisme sur toute la période 2000-2020. En 2020, le nombre de décès dus au paludisme a été estimé à 627 000 au niveau mondial.tagnation des progrès dans la lutte
contre le paludisme avant la pandémie
Avant même l’émergence de la COVID-19, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme avaient tendance à stagner et le monde n’était plus en bonne voie d’atteindre les objectifs pour 2020 de la stratégie mondiale contre le paludisme de l’OMS. Afin de relancer la dynamique, l’OMS et ses partenaires avaient initié une nouvelle approche pilotée à l’échelon national pour contrôler le paludisme dans les pays où il sévit le plus, approche qui commençait d’ailleurs à porter ses fruits au
moment où la COVID-19 a frappé.

3- Stagnation des progrès dans la lutte
contre le paludisme avant la pandémie

Avant même l’émergence de la COVID-19, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme avaient tendance à stagner et le monde n’était plus en bonne voie d’atteindre les objectifs pour 2020 de la stratégie mondiale contre le paludisme de l’OMS. Afin de relancer la dynamique, l’OMS et ses partenaires avaient initié une nouvelle approche pilotée à l’échelon national pour contrôler le paludisme dans les pays où il sévit le plus, approche qui commençait d’ailleurs à porter ses fruits au
moment où la COVID-19 a frappé.

4- Inégalité des progrès au niveau mondial

A une échelle mondiale, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme restent inégaux. Selon le rapport, de nombreux pays où la charge palustre est faible progressent résolument vers l’objectif d’élimination de la maladie. Deux pays, El Salvador et la Chine, ont été certifiés exempts du paludisme en 2021. La plupart des pays où la charge palustre est élevée ont néanmoins enregistré une régression et perdent du terrain.

5- Écarts importants et croissants en matière de couverture des outils recommandés par l’OMS

Au niveau mondial, les progrès dans la lutte contre le paludisme durant les deux dernières décennies ont été accomplis, pour une large part, grâce à l’intensification et l’utilisation massives des outils recommandés par l’OMS pour prévenir, détecter et traiter la maladie. Les données les plus récentes démontrent ces progrès, tout en mettant en lumière les lacunes importantes et parfois croissantes dans l’accès à des outils susceptibles de sauver la vie des personnes exposées au risque du paludisme.

6- Convergence de différentes menaces en Afrique subsaharienne

La situation demeure précaire, surtout en Afrique subsaharienne, où la charge du paludisme atteint encore des niveaux inacceptables et où la convergence de plusieurs menaces représente un défi supplémentaire face aux efforts à déployer pour contrôler la maladie. Dans le même temps, la pandémie n’est pas encore terminée et le rythme de la reprise économique reste incertain. Faute d’une accélération immédiate des mesures, les objectifs essentiels pour 2030 de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 de l’OMS ne seront pas atteints et d’autres reculs pourraient être enregistrés.
Ressources nécessaires pour atteindre les objectifs ciblés par la lutte mondiale contre le paludisme.
En 2021, l’OMS a mis à jour sa stratégie mondiale contre le
paludisme pour tenir compte des enseignements tirés de
ces cinq dernières années. Atteindre les objectifs de cette stratégie, y compris une réduction de 90 % de l’incidence du paludisme et de la mortalité associée d’ici 2030 dans le monde entier, va nécessiter de nouvelles approches et une forte intensification des efforts, soutenues par de nouveaux outils et une meilleure mise en œuvre des outils existants. Il sera également essentiel de renforcer les investissements.