Lutte contre le paludisme au Bénin : Speak Up Africa et ses partenaires mobilisent des fonds pour Zéro Palu

La 15e édition de la Journée Mondiale de lutte contre le Paludisme n’est pas passée inaperçue à la Coordination Bénin de Speak Up Africa. Une organisation qui conduit avec ses partenaires, le programme Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent.

Pour concrétiser ce slogan qui raisonne au profit du bien-être des communautés béninoises en particulier celui des enfants et des femmes, il a organisé dans la soirée de ce vendredi 29 Avril 2022 à l’hôtel Golden Tulip le Diplomate de Cotonou une exposition Photos de Plaidoyer pour la mobilisation des ressources en faveur de la lutte contre le paludisme.

Cet évènement présidé par la Vice-présidente de la République du Bénin, Mme Mariam Chabi ZIME TALATA, a été marqué par la présence du Ministre de la santé, Benjamin HOUNKPATIN, du Préfet du Littoral Alain OROUNLA, de nombreux chefs d’entreprise, des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé et des acteurs de la société civile.
Dans son message de bienvenu, le Ministre de la Santé, s’est réjouit de la forte mobilisation de tous les acteurs de lutte contre le paludisme, une maladie qui à l’en croire, continue d’éprouver les cellules familiales, les tissus communautaires. C’est pourquoi, justifie-t-il, le gouvernement du Bénin et les partenaires techniques et financiers ont pris l’engagement de mobiliser les ressources complémentaires au niveau du secteur privé pour lutter contre le paludisme.
Un engagement réitéré par le Représentant du secteur privé, Lazare NOULEKOU, Directeur Général de Ecobank Bénin et Président de l’APBEF selon qui bien que le bilan soit positif le paludisme continue de faire des dégâts dans la société béninoise.
C’est le moment affirme t-il, pour les entreprises qui disposent de ressources d’aider à combler le déficit de financement dans la lutte contre le paludisme à travers des actions sociétales directes et des outils simples pour obtenir un résultat tangibles dans l’élimination de cette maladie tout en saluant les efforts des partenaires techniques et financiers qui appuient depuis des décennies la lutte contre le paludisme.
Des efforts qu’a fait remarquer également le chef de file des partenaires techniques et financiers du ministère, Karl FREDERICK de Plan International. Au nom de tous les partenaires techniques et financiers du secteur de la santé au Bénin, il a réaffirmé l’engagement indéfectible de ses pairs dans la lutte contre le paludisme au Bénin en travaillant en synergie et en étroite collaboration avec le gouvernement et les communautés.
Car, soutient-il, la lutte contre le paludisme est un pilier essentiel dans la promotion du capital humain et des droits humains notamment des enfants et des femmes qui représente en même temps une opportunité de lutte contre les inégalités dans le monde.
Dans cette lutte, l’Etat ne peut seul mobiliser des fonds, il est nécessaire que les partenaires et la société privée interne et externe rentrent également dans la danse. C’est fort de cela qu’en lançant officiellement cette exposition photos de vernissage en vue de l’ éradication du paludisme au Bénin, la Vice-présidente s’est dit convaincue de ce que l’humanité peut en finir avec le paludisme comme pour d’autres maladies, si elle s’arme de bonne volonté.
A cet effet, elle a invité les acteurs à contribuer davantage à la mobilisation des ressources pour des actions plus conséquentes plus visible et plus efficace en vue de faire de la lutte contre le paludisme une priorité sociale.

Un partenariat public-privé efficace à la lutter contre le paludisme
Cette célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme axée sur le thème « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies » a été marquée par une impressionnante action sociale de Speak Up Africa et ses partenaires en collaboration avec le ministère de la santé. Il s’agit de la réception des chèques pour le fonds Zéro Palu par le Ministre de la Santé avec à la clé d’importantes sommes mobiliser pour la même cause.
Cet évènement qui a été également marqué par la projection de film sur l’état de la lutte contre le paludisme au Bénin et la remise des certificats d’engagement aux premiers champions dans cette lutte au Bénin, s’est achevé par et le vernissage de l’exposition photos.
Rappelons que dans cette lutte, d’importants défis attendent ces infatigables acteurs à savoir : la couverture élevée en moustiquaire imprégnées et les insecticides à longue durée d’action ; la définition de nouvelles stratégies pour leur utilisation effective par la communauté ; l’amélioration du traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes et chez les nourrissons à travers le Programme Elargie de Vaccination et les campagnes de chimio prévention du paludisme saisonnier. Encore faut-il ajouter la gestion de la résistance aux antipaludiques, aux vecteurs et aux insecticides ; le déploiement du nouveau vaccin antipaludique RTS,S, et la digitalisation des interventions.

Espérance OKOOSSI




Un écologiste s’immole par le feu devant la Cour Suprême

Wynn Alan Bruce, un activiste climatique étasunien de 50 ans, s’est immolé par le feu sur les marches de la Cour suprême des États-Unis, à Washington vendredi 22 avril vers 18 h 30. L’homme a succombé à ses blessures le lendemain.

Selon les premières déclarations de ses proches, ce geste de désespoir serait un acte politique contre la crise climatique : « Cet acte n’est pas un suicide. Il s’agit d’un acte de compassion profondément intrépide pour attirer l’attention sur la crise climatique. Nous rassemblons des informations, mais il l’avait planifié depuis au moins un an », a assuré Sensei Kritee Kanko, une scientifique et prêtre bouddhiste zen. Un message tempéré plus tard dans une interview, où elle explique ne pas être absolument certaine de ses intentions mais que « les gens sont poussés à des niveaux extrêmes de chagrin et de désespoir climatiques », rapporte le New York Times.

Les incertitudes quant aux motivations de l’acte n’ont pas empêché les activistes d’Extinction Rebellion de déclarer qu’il était « mort pour donner l’alerte sur la crise climatique et écologique ».

« Nous espérons qu’on puisse entendre le message de Wynn sans cautionner sa méthode »
Le centre de retraite spirituelle Rocky Moutain dans le Colorado, fréquenté par Wynn Alan Bruce, a publié un communiqué de presse, expliquant n’avoir jamais eu connaissance de ses intentions. « Nous n’avons jamais parlé d’immolation et nous ne pensons pas que s’immoler soit une action pour le climat. Cependant, vu l’état désastreux de la planète et l’aggravation de la crise climatique, nous comprenons pourquoi quelqu’un ferait cela. Il y a déjà eu des immolations dans l’histoire du bouddhisme. […] Nous espérons qu’on puisse entendre le message de Wynn sans cautionner sa méthode. »

En janvier 2022, Wynn Alan Bruce avait publié sur son mur Facebook une photo de l’activiste antiguerre Thích Nhất Hạnh accompagné de cette citation : « La chose la plus importante, en réponse au changement climatique, est de vouloir entendre le son des larmes de la terre à travers notre propre corps. »

Toujours selon le New York Times, la cour devant laquelle s’est immolé par le feu Wynn Alan Bruce travaillait sur un projet visant restreindre le pouvoir de l’Agence de protection de l’environnement sur les contrôles des pollutions.

Ce n’est pas la première fois qu’un activiste étasunien s’immole par le feu. En 2018, David Stroh Buckel, un avocat pour les droits des personnes LGBT et activiste environnemental, s’est également immolé pour protester contre l’utilisation des énergies fossiles.

Source: Le Reporterre