L’ONG Save Our Planet et ses partenaires mobilisent une cinquantaine de jeunes à la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité à Porto-Novo

Le samedi 28 mai dernier, Porto-Novo a vibré au son de l’écocitoyenneté. Il s’agit de l’organisation pour une toute première fois dans la capitale, du plus grand évènement environnemental jamais organisé au Bénin.

La Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin initiée par l’ONG Save Our Planet et mis en œuvre cette année en collaboration avec Solidarité Laïque, le LABIS Porto-Novo, ODDB ONG, JVE Bénin ONG, Voix et Actions Citoyennes, EDUC’ECO, APODD, GIE ODASR BETHESDA, Société Cité Bio, EVDD ONG, TEP Africa, Le Rural, ONG BAKIS, KORO services, Journal Santé Environnement, RAMEC, JEVEV ONG et l’ONG Vie Adorable.
Cette rencontre qui a réuni plus d’une cinquantaine de jeunes hommes et femmes citoyens béninois à Porto-Novo, vise non seulement à impliquer les jeunes citoyens à la recherche des solutions capables de lutter contre les changements climatiques et la dégradation de la biodiversité au Bénin, mais aussi à participer à la gouvernance locale en la matière. Une cinquantaine de jeunes citoyens béninois préoccupés par la crise climatique et écologique.

<< L’année dernière, nous étions au Laboratoire d’Ecologie Appliquée de l’UAC. Cette année, nous sommes au Laboratoire d’innovation Sociale de Porto-Novo. C’est la preuve que cette conférence est une conférence des solutions » a lancé Megan Valère SOSSOU, Président de l’ONG Save Our Planet dans son mot de bienvenue aux différents participants. Il n’a pas manqué d’appeler les uns et les autres à s’engager véritablement pour le renforcement de l’action climatique et écologique au sein de leurs communautés.

En lançant officiellement les travaux de la conférence citoyenne pour le climat et la biodiversité à Porto-Novo, Laurette SOUALY, Coordinatrice du LABIS Porto-Novo a rappelé le contexte inquiétant marqué par les effets des changements climatiques et de la dégradation de la biodiversité sur les communautés en particulier sur la femme au Bénin. Elle a donc souhaité que les travaux aux sorties de la conférence puissent réellement contribuer d’une manière ou d’une autre à renforcer leur résilience.

Après la présentation de l’ONG Save Our Planet, du LABIS et du projet de Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité, les échanges qui ont suivis dans le cadre du panel de discussion ont permis à Chrystelle DAKPOGAN HOUNGBEDJI, Directrice Exécutive de l’ODDB ONG, à Carin Karl ATONDE, Directeur des Programmes de JVE Bénin ONG et à Laurette SOUALY Coordinatrice du LABIS Porto-Novo d’échanger et de renseigner suffisamment les participants sur le thème principal de cette 3e édition du projet : L’avenir de la femme dans un contexte de crise climatique et écologique au Bénin.

Ont suivies plusieurs présentations sous forme de renforcement de capacité à savoir la présentation de Elias GUIVI 1er Vice Président de Voix et Actions Citoyenne sur la citoyenneté et les problématiques environnementales et celle de Carin Karl ATONDE, Directeur des programmes de JVE Bénin ONG sur les rôles et responsabilités des jeunes pour la protection de l’environnement.
A cette conférence, il y en a eu aussi de riches partages d’expérience à l’image de celui de l’ODDB ONG dans sa mission de conserver la biodiversité présentée par Chrystelle DAKPOGAN HOUNGBEDJI, Directrice Exécutive. De même, le groupement d’intérêt économique ODASR BETHESDA à travers sa Gérante BOEVI Lucie sur la gestion des déchets ménagers sans oublier les actions de EDUC’ECO ONG dans la promotion de l’Education Relative à l’Environnement au Bénin, présentées par ABAH chargée Suivi Evaluation.
Venus de différentes contrées du sud Bénin, les participants ont eu à identifier des problèmes environnementaux de leurs communautés auxquels ils n’ont pas manqué de proposer des approches de solutions adéquates qui seront non seulement concrétiser dans la mesure du possible par les participants mais aussi adressées aux autorités politico-administratives à en croire les organisateurs.
Rappelons que ce projet autrefois dénommé Café Climat, devenu Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, est inscrit dans la cartographie des actions climatiques de bonnes pratiques de l’Association Climate Chance et présenté au Sommet Climate Chance Dakar 2021. Il se veut un tremplin consultatif de la gouvernance locale en matière de lutte contre les changements climatiques et la dégradation de la biodiversité.

C. A.




Fête des mères 2022 : Anas Seko et l’AAT-CSA rendent hommage aux mères

C’était dans la matinée du samedi 28 mai 2022, que l’activiste écologiste Anas Seko précurseur du mouvement Pression Écologique, et l’Association des Acteurs du Tourisme de la commune de Sô-Ava (AAT-CSA), ont rendu un vibrant hommage aux mamans de l’embarcadère du site touristique de Ganvié pour leur engagement écologique.

En effet, ces mamans majoritairement constituées de vendeuses de poissons et écailleuses du marché Calavi-Kpota, nettoient régulièrement l’embarcadère du site touristique de Ganvié, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé publique, et au développement du tourisme.
Cet engagement écologique a été célébré à travers un événement plein de joie. Car pour Anas Seko, il ne suffit pas seulement de ramasser des déchets dans la nature mais d’encourager aussi ceux qui se battent pour le bien-être collectif.

A l’en croire, les mères méritent d’être célébrées parce qu’elles donnent leurs temps pour le bien-être collectif et sans rémunération.
A travers cet évènement, ils viennent ainsi de marquer les cœurs des mamans du site touristique de Ganvié par une campagne de salubrité, une remise d’attestation de remerciement, un don d’outil et des prestations artistiques avec l’appui de ses partenaires. Tout en encourageant les mères à poursuivre leur engagement écologique, les autorités de la commune de Sô-Ava n’ont pas manqué de féliciter les efforts du porteur de l’initiative.
Des mamans engagées pour la propreté de leur cadre de vie sorties de l’ombre par le jeune activiste Anas SEKO et AAT-CSA.

Gnonnandé Oslyde LANGANFIN




Journée Porte Ouverte à l’ODDB ONG : les visiteurs mieux aguerris des actions de conservation de la biodiversité

Sensibiliser le grand public en lui faisant découvrir les actions de l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité ONG en matière de conservation de la biodiversité. Tel est l’objectif de cette journée porte ouverte initiée dans le cadre de la célébration en différé de la journée mondiale de la Biodiversité ce vendredi 27 mai 2022 au siège de l’ODDB ONG.

Les visiteurs, constitués d’élèves, d’étudiants en formation, de doctorants, d’enseignants-chercheurs, tous épris de la protection de l’environnement, étaient nombreux à être de la partie.
Loin d’une visite d’objets d’arts, ils ont eu plutôt droit à une séance d’informations. Pour Chrystelle DAKPOGAN HOUNGBEDJI, Directrice Exécutive de l’ODDB ONG, il s’agit d’une occasion toute trouvée dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la biodiversité pour sensibiliser le grand public sur l’importance de la biodiversité et des actions de l’ODDB ONG au sein des communautés.
Sous la conduite de quelques membres bien aguerris de l’organisation, les visiteurs sont allés à la découverte de certains articles réalisés par l’organisation à l’occasion de cette journée. Il est à retrouver dans le lot, des tee-shirts, des portes clés à l’effigie d’un primate, des documents et bien d’autres articles.
Les différentes interventions de l’ODDB ONG dans le sanctuaire des singes à Abomey-Calavi, la forêt sacrée d’Adjohoun, les forêts sacrées de Bonou et la forêt sacrée de Kikèlé à Bassila ont été exposées aux visiteurs à travers un tour riche d’informations.
Moubarak ROUFAÏ est un élève en classe de 5ᵉ qui porte un intérêt particulier pour la faune. En participant à cette journée porte-ouverte de l’ODDB ONG, il a pu trouver des réponses à ses préoccupations sur la faune et en particulier sur les primates.
Comme lui, ils sont nombreux à être satisfaits grâce à cette journée porte ouverte. C’est le cas de Nasser LOMPO, conseiller technique en Environnement à SUCCO-BENIN. Il n’a pas manqué de féliciter les efforts de l’ODDB ONG dans la protection et la conservation de la biodiversité, tout en espérant une future collaboration entre l’organisation et sa structure.
Cette journée est venue à point nommé selon Kety VODOUNOU, assistante de recherche au Centre Béninois sur la Recherche Scientifique et l’Innovation. Elle trouve intéressante cette démarche de l’ODDB ONG de mettre les primates au cœur de la lutte pour la conservation de la biodiversité au Bénin.
Pour Alfred OGAH, membre de l’ODDB ONG, l’enjeu est qu’il y ait, à la suite de cette journée porte ouverte, une prise de conscience sur l’importance de la biodiversité et le rôle que peut jouer chaque individu dans le maintien de la biodiversité.
Focalisée sur la protection de la biodiversité, l’éducation environnementale, l’écotourisme et le développement communautaire, l’ODDB ONG a une approche convaincante d’intégration des communautés à ses actions.
De l’approche du suivi de la faune et de ses habitats à la valorisation de la forêt en passant par la sensibilisation des populations, les visiteurs au siège de l’ODDB ONG ont simplement participé à ceux qu’ils ont unanimement qualifiés de journée porte ouverte instructive.

Espérance OKOOSSI




Entretien avec Chystelle DAKPOGAN HOUNGBEDJI, Directrice Exécutive ODDB ONG à l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité 2022

Instaurée en 1993 par les Nations Unies et fixée au 22 mai depuis l’an 2000, la journée internationale de la biodiversité (JIB), encore appelée journée de la diversité biologique est célébrée chaque 22 mai. De la sensibilisation et aux actions, plusieurs mouvements et organisations luttent pour la cause notamment au Bénin. Dans le cadre de la célébration de cette année ayant pour thème « Bâtir un avenir commun à toutes les formes de vie », nous recevons dans cet entretien, une vaillante dame engagée dans la conservation de la biodiversité au Bénin.

Bonjour Madame, merci de vous présenter à nos internautes.

Je suis Chrystelle DAKPOGAN HOUNGBEDJI, Ingénieur en Environnement, spécialisée en Gestion de la faune et des Aires Protégées. Je suis Directrice Exécutive de l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB ONG) depuis une dizaine d’années.

Alors Mme HOUNGBEDJI, le Bénin célèbre à l’instar des autres pays du monde, la journée mondiale de la biodiversité. Dites nous, ce que dispose le Bénin en termes de Biodiversité ?

Dans notre contexte en termes de diversité des écosystèmes, on distingue les écosystèmes forestiers, les écosystèmes de savane, les écosystèmes spéciaux comme les mangroves, les forêts marécageuses et les inselbergs (écosystèmes de montagnes), les zones humides et les agrosystèmes.
D’après les travaux de l’évaluation et hiérarchisation des menaces portant sur la biodiversité au Bénin (2021) dans le cadre du projet de « Facilitation d’engagements pour la biodiversité au Bénin », nous avons au Bénin approximativement 157 espèces de mammifères, 590 espèces d’oiseaux, 103 espèces reptiles, 51 espèces d’amphibiens, plus de 250 espèces de poisson et plus de 20807 espèces de plantes.

Dans quel contexte le Bénin célèbre actuellement cette journée ?

Actuellement au Bénin, des efforts pour la conservation de la biodiversité sont appréciables même s’il reste encore beaucoup à faire. Au niveau institutionnel, il y eu tout récemment la création de dispositifs de maintien de la biodiversité tels que les Aires Marines Protégées et les Réserves de Biosphère. Il s’agit notamment des aires marines protégées de Donaten à Cotonou et de la Bouche du Roy à Grand-Popo, de la Réserve de Biosphère de la Basse Vallée de l’Ouémé et de la Réserve de Biosphère transfontière du Mono. Au niveau local, les ONG travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales et populations pour la conservation durable de la biodiversité notamment au niveau des forêts communautaires et des forêts sacrées. Les actions des ONG concernent essentiellement la recherche, la sensibilisation des populations, la lutte contre la criminalité faunique, la promotion d’activités alternatives génératrices de bénéfices, le lobby et le plaidoyer. Les efforts de conservation sont également remarquables au niveau des Parc nationaux de la Pendjari et du W ou l’Etat investit énormément.

Mme HOUNGBEDJI, à vous suivre il y a eu quelques avancées en termes de conservation de la biodiversité au Bénin. Mais, pouvez-vous nous rappeler ces contraintes ou menaces qui freinent encore de véritables avancées dans le domaine ?

En terme de menaces pour la conservation de la biodiversité au Bénin, on peut noter: le faible niveau d’application des textes de loi protégeant la faune, la perte et la destruction des habitats de la faune, le braconnage, les techniques de pêche prohibées et les techniques culturales telles que l’agriculture itinérantes sur brulis, la transhumance. Il y a également le manque d’engagement de certaines parties prenantes, la faible synergie d’actions au sein des ONG actives dans le domaine de la conservation de la biodiversité et entre les ONG et les structures étatiques.

Alors, à propos de votre organisation, quelles actions menez-vous jusque-là dans cette lutte et quels sont vos domaines prioritaires d’intervention ?

Nous œuvrons quotidiennement aux côtés des populations locales pour une conservation durable de la biodiversité.

L’ODDB ONG utilise les espèces de primates menacées du Bénin comme des ambassadeurs des animaux afin d’agir sur la biodiversité dans son ensemble.

Nos domaines d’intervention prioritaires de l’ODDB ONG sont: la biodiversité, l’éducation environnementale, le développement communautaire et l’écotourisme.
D’abord, nous intervenons dans le domaine de la biodiversité avec une dynamique qui englobe le suivi écologique de la faune et son habitat, le reboisement des forêts dégradées par des espèces autochtones, et tout récemment la conservation ex- situ de certaines espèces menacées.
En ce qui concerne l’éducation environnementale, nous sommes convaincus qu’il ne peut y avoir conservation durable de la biodiversité sans l’implication de la jeunesse. C’est la raison de ce domaine d’intervention grâce auquel nous concevons et mettons en œuvre des programmes d’éducation environnementale destinés aux jeunes élèves et écoliers.

Nous avons construit à Gnanhouizounmè dans la commune de Bonou un centre ludo-écologique pour permettre aussi bien aux enfants qu’aux adultes de découvrir la biodiversité par des jeux et de les rendre sensibles à sa cause. Notre activité phare en matière d’éducation environnementale est Noël en forêt qui a connu sa neuvième édition en 2021.

C’est une activité qui nous permet de faire découvrir une forêt aux enfants et aux adultes dans la période de Noël et dans une ambiance festive les sensibiliser sur une thématique liée à l’environnement.
A travers le volet du développement communautaire, nous réduisons la dépendance des populations vis-à-vis des ressources de la forêt en faisant la promotion d’activités alternatives génératrices de bénéfices au profit des populations locales. Cela permet de baisser leurs pressions sur les forêts. Il s’agit entre autres de l’aulacodiculture, l’achatiniculture, l’aviculture, l’apiculture, la fabrication de savons, etc.
L’écotourisme, parce que c’est un moyen de valorisation de la biodiversité qui permet aux populations de diversifier leurs revenus. Ainsi, des écoguides locaux ont été formés, des circuits touristiques ont été mis en place au niveau des forêts communautaires de Gnanhouizounmè, Gbèvozoun, Kpékonzounmè et de Kikélé . Notre ambition est de faire de l’écotourisme un puissant moteur de développement économique.

Au regard de ce grand effort que vous faites au quotidien, quels seront vos prochains défis toujours dans le cadre de la conservation de la biodiversité au Bénin ?


Les perspectives de l’ODDB ONG pour renforcer son engagement seront de développer de nouveaux outils d’éducation du public ; de mettre en place de nouveaux circuits écotouristiques notamment dans la Réserve de Biosphère de la Basse Vallée de l’Ouémé ; de promouvoir l’écotourisme surtout au niveau local afin de permettre au Béninois de découvrir la diversité biologique et la diversité culturelle de leur pays ; de renforcer le dispositif de conservation ex-situ pour les espèces menacées et de poursuivre la recherche sur la faune particulièrement sur les espèces très peu étudiées.


Mme HOUNGBEDJI, nous sommes à la fin de cet entretien avez-vous des recommandations à faire pour une conservation durable de la biodiversité ?

Je voudrais lancer à l’endroit de tous les acteurs intervenants dans la conversation de la biodiversité de préférer les espèces autochtones pour les reboisements, même en milieu urbain et d’impliquer les responsables et leaders religieux et coutumiers dans la sensibilisation du public et la protection de la biodiversité des aires protégées.
Aux décideurs publics, de mettre en application les différentes lois protégeant les espèces animales et végétales menacées de disparition et d’inclure l’éducation environnementale dans les curricula de l’enseignement dès le cours primaire. Il est également très important de susciter et de promouvoir des actions de synergie entre organisations intervenants dans la même zone ; de prioriser dans tous les domaines les solutions issues de la nature au détriment des solutions chimiques qui représentent une menace pour la diversité biologique et de promouvoir le tourisme local par l’organisation d’excursions pour les élèves et écoliers pour découvrir la biodiversité de leurs terroirs.
Merci beaucoup Mme HOUNGBEDJI d’avoir répondue à notre entretien.

Christiane AKOTEGNON & Gnonnandé Oslyde LANGANFIN




Projet ADAPT-WAP Bénin : Après avoir validé l’étude, les acteurs apprécient

Les 18 et 19 mai derniers à Natitingou, le projet ADAPT-WAP a réuni l’ensemble des acteurs intervenants dans la périphérie du parc Pendjari.

Objectif, valider les résultats de l’étude effectuée par le cabinet CETEX Consult, sur l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau, des aires de pâturage en périphérie du Parc de la Pendjari. Pendant deux jours, ces acteurs, à travers de riches échanges riches, ont contribué à l’amélioration du document d’étude. Ainsi, conformément à leurs attentes, les acteurs ont pris connaissance et validés les corridors nationaux et transfrontaliers de transhumance du complexe WAP et limitrophe au Parc Pendjari. Les localisations précises des différents types de points d’eau, des sites de pâturages et les emplacements des sites à reboiser sont également connues et validées par ces derniers. Par ailleurs, il est à noter que les principales difficultés qui se posent à la gestion de ces infrastructures sont identifiées et des approches de solutions pour l’améliorer ont été proposées. Mais en attendant des engagements écrits et signés, les bénéficiaires de ces différentes infrastructures ainsi que les autorités locales ont exprimé leur consentement à la prise en compte effective des emplacements convenus.

Appréciations de quelques acteurs présents

Pour le Maire de la Commune de Tanguiéta, le projet ADAPT WAP vient renforcer ce qui se fait déjà à la périphérie du parc National de la Pendjari au profit des communautés. Il précise que cette démarche du projet ADAPT-WAP a permis de prendre en compte les réalités du terrain et les besoins réels des populations. En l’en croire, cette initiative du projet Adapt-WAP concourent à l’amélioration des conditions de vie des populations, l’instauration du climat de paix nécessaire pour toutes actions de développement, en particulier aux conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs.

Selon Franck BABATUNDE, Directeur des actions périphériques du Parc National de la Pendjari, c’est avec enthousiasme que la direction du Parc National de la Pendjari accueille cette initiative du projet Adapt-Wap. Car, elle permettra de résoudre de nombreux problèmes auxquels sont confrontées les populations. C’est pourquoi, le Parc National de la Pendjari s’engage d’ors et déjà, à faciliter, non seulement, la mise en place d’un dispositif institutionnel de gestion des différents aménagements, mais aussi l’animation et le bon fonctionnement des couloirs, sites et points identifiés. De plus, il souhaite s’impliquer activement à travers la sensibilisation pour le respect des dispositions prises et la réglementation en vigueur au Bénin. Car, justifie-t-il, cette initiative du projet ADAPT-WAP permettra de mieux contrôler les mouvements du bétail autour du parc, de réduire les actes illégaux de pâturage au sein du par et insufflera une meilleure collaboration entre le gestionnaire du parc et les communautés riveraines.

Ce même espoir suscité par le projet ADAPT-WAP, galvanise déjà les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs présents qui ont promis, à leur tour, restituer les résultats de la rencontre à leurs différentes bases.

Megan Valère SOSSOU




L’institut 2iE offre 100 bourses d’études

OFFRES DE 100 BOURSES D’ETUDES POUR LE BACHELOR EN GESTION DES INFRASTRUCTURES ET SERVICES (Formation Professionnelle en Ligne) pour la rentrée 2022-2023 A 2iE OUAGADOUGOU, BURKINA FASO (Septembre 2022)

Contexte
Dans le cadre de la mise en œuvre de son prestigieux programme « Formation Inclusive de Leaders et d’Entrepreneurs en Ingénierie en Afrique (FILE-IN AFRICA) » financé par Mastercard Foundation, l’Institut 2iE recrute des étudiant(e)s issu(e)s de milieux défavorisés ayant un grand potentiel, afin de leur permettre d’acquérir des connaissances et compétences dont ils/elles ont besoin pour constituer la prochaine génération de leaders imprégnés d’un fort sens de l’éthique.

En relation étroite avec le monde socio-professionnel (les acteurs institutionnels et économiques du secteur), la formation Bachelor Gestion des Infrastructures et Services (eau-énergie-Génie civil) de niveau BAC+3 est ainsi conçu sur la demande des entreprises en vue de permettre aux techniciens hautement qualifiés d’acquérir des compétences managériales. En plus d’être un cadre d’apprentissage académique, elle offre aux apprenants un cadre d’échange et de partage d’expériences professionnelles et propose des échanges avec des partenaires et professionnels expérimentés, qui offrent des opportunités de stage ou d’emploi aux diplômés de 2iE.

Le Bachelor en Gestion des Infrastructures et Services propose une approche complète de la réalisation et de la maintenance à l’appui de la maîtrise d’œuvre qui tient compte des risques, de la sécurité, du cadre juridique et des interactions économiques et environnementales. Il permet de doter les techniciens supérieurs ou les professionnels œuvrant dans le génie civil, l’énergie et l’eau, d’outils de gestion opérationnelle leur permettant de conduire les activités de projet ou de chantier des entreprises, organisations et collectivités.

  1. Durée de la formation

La durée de la formation est douze (12) mois avec préalablement une formation intensive en anglais et entrepreneuriat de six (06) mois.

  1. Nature de la Bourse

La bourse prend en compte les rubriques ci-dessous :

les frais de scolarité,
les droits d’inscription,
les frais d’assurance,
les frais de subsistance,
une allocation mensuelle (75 000F CFA)
un (01) ordinateur portable,
les frais de fournitures pédagogique (50 000F CFA)
01 billet d’avion au départ du pays d’origine pour OUAGADOUGOU pour les regroupements annuels.

  1. Procédure de sélection des candidatures

La procédure de sélection comporte deux phases : une première phase de présélection sur étude de dossier et une seconde phase d’entretien individuel de motivation. Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s sont concerné(e)s par la seconde phase.

  1. Origine des candidat(e)s

Sont éligibles à cet appel, les jeunes filles, les femmes, les personnes vivant avec un handicap, les réfugié(e)s, les déplacé(e)s internes, les orphelin(e)s, ressortissant(e)s des pays francophones de l’Afrique Subsaharienne qui ne sont pas en cours de formation à 2iE. Les personnes déjà en formation à 2iE ne sont pas éligibles.

  1. Profil des candidat(e)s

Sont concernées par cet appel, les candidat(e)s âgé(e)s de moins de vingt et cinq (25) ans au 31/12/2022:

Le Bachelor en Gestion des Infrastructures et services de Eau, Energie ou Génie civil est ouvert aux titulaires :

d’un diplôme de niveau BAC+2 dans les domaines du génie civil, de l’énergie, de l’eau de l’assainissement ou diplômes équivalents;
d’un diplôme de niveau BAC+2 dans d’autres domaines similaires.
Les candidat(e)s à cette formation doivent justifier des connaissances et compétences techniques dans les domaines de l’eau, de l’énergie ou du Génie civil. Les notions en gestion sont appréciées.

Les candidatures sont soumises à 2iE via la plateforme d’inscription dédiée exclusivement à cet appel :

http://cac.2ie-edu.org/lime123/index.php/215927?newtest=Y
Tous les dossiers de candidature seront examinés conformément aux critères académiques (diplômes exigés à l’entrée ou les équivalences de ces diplômes, les bulletins de notes de la seconde à la terminale). A l’issue de cette phase, une liste des candidat(e)s éligibles sera publiée. Les candidat(e)s présélectionné(e)s prendront ensuite part aux entretiens de motivation écrites.

Composition du dossier de candidature
Le dossier de candidature doit comprendre les pièces suivantes :

une lettre de motivation adressée au Directeur Général de 2iE en mentionnant en objet « Dossier de candidature Bourse Bachelor en Gestion des Infrastructures et Services » ;
un extrait d’acte de naissance ;
une copie de la Carte Nationale d’Identité ou de la première page du passeport ou une attestation d’identité;
des copies certifiées conformes des bulletins de notes du niveau BAC+2 ;
des copies certifiées conformes des diplômes obtenus (BAC, DUT, BTS ou équivalent) ;
Des copies de bulletins de salaire des parents des trois derniers mois ou une attestation de non-imposition des parents qui n’ont aucun revenu ;
Un certificat d’handicap délivré par les autorités compétentes pour les personnes vivant avec un handicap ;
Certificat de décès de parent pour les orphelin(e)s ;
Une attestation ou carte de refugié pour les refugié(e)s.

NB : Tous les documents constitutifs du dossier de candidature doivent être en Français ou en Anglais.

  1. Chronogramme de la sélection et de l’admission des candidats

Date limite de dépôt des dossiers
Les dossiers de candidature devront parvenir à 2iE via la plateforme de candidature au plus tard le 31 mai 2022 à 24h (date de clôture des candidatures).

Présélection et publication des résultats au plus tard : 30 juin 2022.
Epreuves écrites en ligne : 09 juillet 2022.
Publication des résultats : 15 juillet 2022.
Inscription des boursiers : 20 – 28 août 2022.

  1. Le jury de sélection

Un jury de sélection est commis pour analyser tous les dossiers de candidatures. Ce jury est composé des personnes suivantes :

le Directeur des Enseignements et des Affaires Académiques ou son représentant,
le Directeur Adjoint du programme de bourses FILE-IN AFRICA
le responsable de la formation Bachelor Gestion des Infrastructures et Services
Le responsable de la scolarité
Les chefs de départements

Ouagadougou, le 22 février 2022

Le Secrétaire Général

de l’Institut 2iE

Prof. Hamma YACOUBA




Santé publique : La variole du singe, les prolongations d’une crise sanitaire tenace

Ce siècle s’apparente à celui des virus. A peine le monde entier sort difficilement la tête de la grave crise sanitaire liée au coronavirus, qu’il se trouve coincé à la porte par un autre.

En effet, depuis quelques jours, l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, le Canada, l’Italie, les Etats Unis et la France ont annoncé avoir recensé des cas suspects ou confirmés du virus de la variole du singe. Une maladie d’origine africaine qui serait peu contagieuse et très peu mortelle.
Cependant, la multiplication de ces foyers apparents en Europe et en Amérique constitue un phénomène rare en particulier le nouveau mode de transmission, la contamination par voie sexuelle, préoccupe les scientifiques.
«Nous observons des transmissions parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes», ce qui est «une nouvelle information que nous devons étudier convenablement pour mieux comprendre la dynamique» de transmission, déclare Ibrahima Socé Fall, Directeur Général adjoint de l’OMS pour les interventions d’urgence, à Genève.
Pourtant cette zoonose endémique en Afrique de l’Ouest et centrale, ne transmettait qu’entre humains avec pour modes de transmission connus jusqu’alors, les gouttelettes respiratoires et les lésions cutanées qui, lorsqu’elles sont grattées, font tomber des croûtes susceptibles d’être touchées par une autre personne.
Appartenant à la même famille que celui de la variole humaine, la variole du singe a un nom trompeur. Car, son origine ne proviendrait pas des singes, mais d’autres mammifères. Si le réservoir animal n’a toujours pas été formellement identifié, il semblerait que les rongeurs et écureuils en soient à l’origine. C’est en 1970 que le premier cas humain a été détecté au centre de l’ex-Zaïre, aujourd’hui République démocratique du Congo, chez un enfant de 9 ans.
Les symptômes de la variole du singe apparaissent en deux temps. Ils recouvrent d’abord fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques enflés, frissons et fatigue. Des éruptions cutanées peuvent ensuite survenir, souvent sur le visage, et se répandre à d’autres parties du corps dont les parties génitales, les paumes des mains et les plantes des pieds.
Jusqu’à présent et tout comme la Covid-19 à ses débuts, aucun vaccin spécifique ne permet de se protéger de la variole du singe.
Alors que la mortalité de la variole humaine était de plus de 30%, la variole du singe est jugée beaucoup moins dangereuse avec une létalité entre 1 et 10% dans les pays africains, sachant que ces populations vivent «dans des conditions d’hygiène mauvaises», rappelle le virologue Antoine Gessain à Libération.
Par rapport à d’autres maladies, comme la grippe ou le Covid-19, le virus de la variole du singe se transmet donc plutôt difficilement. Il se caractérise par un temps d’incubation plutôt long, entre une et deux semaines. Mais, une personne infectée ne peut contaminer les autres que lorsque les signes cliniques comme les boutons sur la peau apparaissent rassurent les scientifiques.
Toutefois, toutes ses maladies zoonoses révèlent la mauvaise relation qu’entretient l’Homme avec son environnement (les animaux, les végétaux, le climat, l’eau etc…).

Megan Valère SOSSOU




ONG RACINES recrute 48 Agents Recenseurs à Cotonou et à Ouidah

Dans le cadre de la mise en œuvre du Sous-Projet « Autonomisation des femmes et des filles » pour le compte du Projet SWEDD, l’ONG RACINES, recrute 48 Agents Recenseurs dans les communes de Cotonou (28) et Ouidah (20). Date limite : 19 mai 2022 à 18h 30.




Lancement officiel de l’atelier de validation du rapport de l’étude portant sur l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eaux et des aires de pâturage dans la périphérie du parc Pendjari

Il a été lancé officiellement ce mercredi 18 Mai 2022 à l’hôtel Kaba de Natitingou. Il s’agit de l’atelier de validation du rapport de l’étude portant sur l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eaux et des aires de pâturage dans la périphérie du parc Pendjari.

Écoutez le condensé sur notre Radio en ligne

Cette rencontre se tient dans le cadre du projet ADAPT-WAP « Intégration des mesures d’adaptation au changement climatique dans la gestion concertée du complexe transfrontalier W-Arly-Pendjarien » au Bénin.
A l’ouverture de l’atelier, le Coordinateur du projet ADAPT-WAP, le Commandant Bénoît NOUHOHEFLIN s’est réjouit de la présence effective de tous acteurs. Cela témoigne dit-il, de leur attachement à la gestion efficiente et rationnelle des ressources naturelles en général et celles relatives à la faune en particulier.
Pour Bénoît NOUHOHEFLIN, le document qui sera validé au terme de l’atelier, est appelé à devenir un véritable gouvernail. Un outil qui améliorera la résilience des écosystèmes et des moyens de subsistance des populations et des utilisateurs rassure t-il avant de justifier que sa mise en œuvre permettra de résoudre en partie les conflits sanglants observés entre agriculteurs et éleveurs. Il n’a pas manqué de remercier le ministre du cadre de vie et du développement durable et le partenaire de mise en œuvre du projet, l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) pour leur soutien.
Prenant la parole au nom des maires de la zone, Zakari BOUKARY, Maire de la commune de Tanguiéta a remercié le gouvernement ainsi que les partenaires impliqués dans la mise en œuvre du projet.
A son tour, le représentant du Directeur du Parc National de la Pendjari, Aurlus OUINDEYAMA a salué l’initiative du projet ADAPT-WAP qui à l’en croire, permettra de mettre en place des infrastructures techniques en vue d’une gestion pacifique et durable du pâturage et de la transhumance.
Dans son message d’ouverture officielle des travaux de l’atelier, le Directeur Général du Centre National de Gestion des Réserves de Faune, le colonel Abdel-Aziz BABA-MOUSSA a invité les participants à analyser avec la plus grande attention le document soumis à leur appréciation et à en faire un examen rigoureux.
« Je vous invite donc, à partager vos expériences, à exprimer vos attentes, à formuler des observations et des amendements en vue d’améliorer le contenu du document et de parvenir à un large consensus au sortir de cette rencontre, » a-t-il déclaré.

Rappelons qu’au cours de cet atelier qui prend fin le Jeudi 19 Mai 2022, les participants au bout de riches réflexions auront à valider l’étude sur l’emplacement des corridors de transhumance, des points d’eau et des aires de pâturage. Un document attendu de tous et qui s’annonce comme la clé d’une gestion durable du complexe W-Arly-Pendjari.

Megan Valère SOSSOU




Météo Bénin annonce un risque de temps perturbé et un mercure élevé

S’il y a un sujet qui intéresse les béninois de plus en plus à part le temps qu’il fait aujourd’hui, c’est bien celui qu’il fera demain.

Il vrai que les béninois n’étaient pas habitués aux projections météorologiques. Mais, de nos jours en raison des risques climatiques très perspectibles sur les différentes activités des populations, celles-ci commencent à s’intéresser à la notion du temps (météo).
Au Bénin, l’organe en charge de cet exercice, Météo Bénin a sorti comme à son habitude, une prévision valable du 18/05/2022 à 12H au 19/05/2022 à 12H.
Il y ressort qu’un temps bien ensoleillé s’annonce aujourd’hui sur le pays. Toutefois sur le septentrion, rappelle Météo Bénin, des formations orageuses suivies de pluie sont susceptibles de se manifester en cours de journée notamment dans la Donga et l’Atacora.

Au cours de la nuit prochaine et la matinée de demain, c’est au sud que se précise davantage un risque de temps perturbé.
Côté températures maximales, Météo Bénin annonce un mercure qui avoisinera les 32°C dans le Littoral et 40°C dans l’Alibori. Les vents dominants en surface seront de vitesses faibles à modérées et souffleront du secteur sud-ouest sur une grande partie du pays.
La mer sera par endroits agitée le long de nos côtes avec des vagues dont la crête avoisine 1,3m au cours de la période.

Megan Valère SOSSOU




Aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau et sites de pâturages dans le complexe W-Arly-Pendjari : les acteurs en atelier de validation le 18 et 19 Mai prochains

Conformément aux recommandations des assises du 06 et 07 janvier 2022, le projet Adapt WAP tiendra du mercredi 18 au jeudi 19 Mai 2022, une importante rencontre avec l’ensemble des acteurs de la périphérie du Parc Pendjari.

Au cours de cette rencontre qui sera présidée par le Directeur Général du Centre National de Gestion des Réserves de Faunes (CENAGREF), il s’agira de valider l’étude sur l’emplacement des corridors de transhumance, des points d’eau, des aires de pâturage et sites à reboiser conduite par un bureau d’études.
Au nombre des acteurs attendus, se trouvent des représentants des communes de Kérou, de Kouandé, de Matéri, de Cobli et de Tanguiéta, des représentants des Ministères de l’Environnement, de l’Elevage, des ONGs, des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs et des experts du bureau d’études CETEX-CONSULT.
Dans une démarche participative, ces acteurs vont passer au peigne fin les résultats de l’étude confiée au Bureau d’études à travers des échanges et débats.
De façon précise, il sera question avec ces acteurs du choix des différents corridors de transhumance dans la périphérie du Parc de la Pendjari ; les emplacements et types de points d’eau ainsi que leurs caractéristiques.
Les différentes aires de repos et pâturage en périphérie du Parc de la Pendjari seront au cœur des échanges de la rencontre. Elle sera également l’occasion de recueillir les préoccupations, recommandations et attentes des différents acteurs.
Encore faut-il rappeler que cette activité fait partie de l’une des composantes du projet Adapt WAP qui œuvre depuis son lancement au Bénin en Janvier 2022, pour l’intégration des mesures d’adaptation au changement climatique dans la gestion concertée du complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari.
Plus d’informations sur l’activité dans nos prochains éléments.

Megan Valère SOSSOU




12 Mai: Une journée internationale célébrée pour une première fois en honneur de la santé des végétaux

Le 29 mars 2022 dernier, l’Assemblée Générale des Nations Unies a désigné la journée du 12 mai pour célébrer au plan international la santé des végétaux.

L’objectif visé par les Nations Unies est de sensibiliser la communauté internationale en montrant comment la protection de la santé des végétaux peut contribuer à éliminer la faim, à réduire la pauvreté, à protéger la biodiversité et l’environnement, et à stimuler le développement économique. Cette journée constitue un legs important de l’Année internationale de la santé des végétaux 2020.

Des plantes en bonne santé peuvent contribuer à éliminer la faim, à réduire la pauvreté, à protéger l’environnement et à stimuler le développement économique.
Pourquoi se préoccuper de la santé des végétaux ?
La santé humaine et celle de la planète sont toutes deux dépendantes des végétaux. Les végétaux fournissent 80 pour cent des aliments que nous consommons et 98 pour cent de l’oxygène que nous respirons. Cependant, ils sont menacés. Selon des estimations de la FAO, chaque année, jusqu’à 40 pour cent des cultures vivrières sont détruites par des organismes nuisibles et des maladies des végétaux. Cette situation a des répercussions aussi bien sur la sécurité alimentaire que sur l’agriculture, qui constitue la principale source de revenus des communautés rurales vulnérables.
Désormais, chaque 12 Mai, pour ne pas dire chaque jour, les végétaux bénéficieront de l’attention des humains dans l’intérêt de la cause commune.

Megan Valère SOSSOU




Soins sanitaires au Bénin : Un vampire à l’hôpital de zone de Kandi ?

Dans une alerte donnée par nos confrères du quotidien Grand Regard, il a été révélé une situation de psychose qui règne depuis quelques jours à l’hôpital de zone de Kandi.

A en croire, l’alerte donnée les populations de cette commune ont de plus en plus de la peine à se rendre à l’hôpital de zone de Kandi sous prétexte que par négligence des agents en service dans ce grand centre de santé censé être de référence, des patients passent facilement de vie à trépas.

Cette psychose se généralise de plus en plus au sein cet établissement hospitalier et suscite même des mécontentements au sein des populations de la cité des Kandissounon.

La goutte d’eau qui a débordé le vase est le décès d’une patiente le vendredi 6 mai dernier. Et pour dénoncer cette situation, certains jeunes de la localité mécontents projettent une marche de dénonciation face à la récurrence des décès dans cet hôpital.

Selon ces jeunes, l’hôpital de zone de Kandi serait transformé en un mouroir comme si un vampire a élu domicile dans les lieux en complicité avec certains agents qui semblent oublier leur serment. Ils sont nombreux ces jeunes remontés et prêts à battre le macadam le mercredi 11 mai pour faire entendre leur voix.

Cette énième situation qui sévit dans la majorité des hôpitaux du Bénin interpelle une fois encore les autorités en charge de la santé au Bénin. Elles doivent parer au plus pressé afin que la confiance soit restaurée entre populations et agents de santé à Kandi.

Megan Valère SOSSOU

Source Le Grand Regard




Contre la désertification, adoptez les charbons écologiques Éco-Sika

Pour produire une tonne de charbon de bois, il faut environ cinq tonnes de bois, ce qui participe évidemment à la déforestation. Par ailleurs, lorsque le charbon de bois brûle, celui-ci laisse s’échapper dans l’air des particules fines notamment de suie.

Une alternative s’impose de plus en plus pour sauver les quelques portions de forêts qui existent encore au Bénin et dans le monde.
C’est pourquoi le charbon écologique, encore appelé charbon vert est utilisé comme palliatif pour relever ce défi. Au Bénin, Roland ADJOVI à travers son entreprise ARPY REIGNES, tente comme il peut à relever ce défi en mettant sur le marché des charbons écologiques Éco-Sika.
Ce sont des charbons qui s’obtiennent à partir de la transformation des résidus agricoles. Il s’agit en effet, des briquettes de charbon fait à base de résidus agricoles, des feuilles mortes, des épulchures de manioc, d’igname, de coques, de coco, d’arachide et plein d’autres. Un mélange sans ajout chimique précise le CEO Roland ADJOVI.
Ce type de charbon remplace le bois comme source d’énergie et contribue ainsi à la lutte contre la déforestation. Plus économique, il présente de nombreux autres avantages. Il est inodore, ne fume pas, ne noircit pas les ustensiles de cuisine.
Il est plus rapide en matière de cuisson avec un fort pouvoir calorifique qui ralentit sa consumation.
Une autre alternative se présente ainsi pour La cendre recueilli est un fertilisant de seul vivement recommandé pour vos jardins.

Vous trouverez des sacs de 25kg, 40kg, 60kg et 80kg à des prix très alléchants. Il suffira de contacter 64 33 70 60 ou le 96 60 59 56 avec à votre disponibilité un service de livraison.

Megan Valère SOSSOU




Promotion de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive au Bénin: les leaders religieux et communautaires s’engagent.

Dans le but d’atteindre sa vision, celle de parvenir à zéro décès maternel évitable lié aux avortements clandestins et à risques au Bénin, les jeunes de la Coalition des Jeunes pour l’Avortement Securisé COJAS-Bénin Bénin ont réuni, avec l’appui technique et financier de Ipas FA, les leaders religieux et communautaires pour un plaidoyer afin de renforcer leur engagement à œuvrer pour l’accès aux Services de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) y compris l’Avortement Sécurisé.

La première phase du plaidoyer s’est tenue le 4 mai à Grand Popo, à la salle Mono de l’hôtel Bel Azur.

À travers diverses communications et activités de CVTA, les leaders se sont imprégnés de l’enjeu, du cadre juridique et légal qui encadre l’avortement dans notre pays. À entendre les témoignages, ceci leur a permis de lever les nombreux mythes et fausses idées reçues ainsi que les mauvaises interprétations du cadre légal et juridique encadrant l’avortement au Bénin à l’instar de la loi 2021-12 du 21 décembre 2021. C’est ainsi qu’à travers leur engagement matérialisé par des poses de signatures, ils s’engagent à adhérer à la vision de la coalition et à promouvoir l’accès aux SSR y compris l’avortement sécurisé. Dès le retour dans leurs communautés respectives.

Ils ont promis vulgariser la vraie information auprès de leurs paires afin de leur faire comprendre l’enjeu lié aux décès maternels dont la plupart sont évitables , et surtout faire comprendre aux communautés à la base que l’avortement n’a jamais été légalisé au Bénin.




ABMS recrute 20 agents de conditionnement

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de son département marketing, distribution et chaîne d’approvisionnement, l’ABMS recrute vingt (20) agents de conditionnement pour un contrat d’un an renouvelable. Les détails dans le communiqué suivant.

Megan Valère SOSSOU




3e édition, Africa Eco-citizen Days (AED): la Côte d’Ivoire accueille l’événement

Depuis 2019, DEVENERGY organise un Forum International “Les Journées Ecocitoyennes de l’Afrique, encore appelé Africa’s Eco-citizen Days (AED). Cette année, la troisième édition aura lieu à Abidjan en Côte d’Ivoire dans le mois de Novembre 2022.

Pour motiver et encourager l’esprit d’éco-citoyenneté chez chaque africain, les Journées Ecocitoyennes de l’Afrique ont été initiées depuis 2019 l’ONG DEVENERGY. Les deux premières éditions avaient eu lieu respectivement en présentiel et en ligne. Cette troisième édition se veut être hybride depuis Abidjan en Côte d’Ivoire.
Placé sous le thème : Déchets et environnement : Quelles solutions pour les villes africaines ?, l’objectif global visé à travers ce forum international est de sensibiliser le public et les décideurs politiques et parties prenantes sur l’impact des déchets dans la lutte contre le changement climatique et sur la nécessité pour les villes d’Afrique d’adopter les meilleures stratégies de gestion des déchets pour la protection de l’environnement et la réduction de l’émission des Gaz à Effet de Serre. C’est un riche programme reparti sur trois jours (17 au 19 Novembre 2022) durant lesquels beaucoup d’activités seront menées. Parmi ces activités, on peut citer : des conférences, des panels de discussion, des tables rondes, des expositions d’innovations en environnement, des visites touristiques guidées, et clôturer par une soirée Gala le dernier Jour.
Bientôt, les appels à candidature seront lancés à l’endroit des participants et pour le recensement des projets innovants pour une exposition environnementale. Chers partenaires, associez-vous à cet événement continental afin d’afficher votre engagement et votre responsabilité dans l’atteinte des ODD.

AED, activons notre écocitoyenneté !
Message spécial de l‘équipe d’organisation des AED 2022 !




Journée Internationale de la Sage-femme : Laurence Odounlami MONTEIRO et Annick NONOHOU parlent des progrès et défis à relever au Bénin

Le 5 mai de chaque année est réservée à la célébration de la journée internationale de l’un des plus beaux métiers au monde. Il s’agit du métier de Sage-femme. En prélude à la célébration de cette année ayant pour thème « 100 ans de progrès » qui rappelle la création de la confédération internationale des sages-femmes (ICM), le Journal Santé Environnement a eu un grand entretien avec deux grandes dames expérimentées du corps des sages-femmes sur l’état des lieux, les progrès, les difficultés et les défis liés à ce métier au Bénin.

Il s’agit de Mme Laurence Odounlami MONTEIRO, Sage-femme cadre à la retraite et Présidente de l’Association Nationale des Sages-femmes du Bénin et de Mme Annick NONOHOU épouse AGANI, Sage-femme, Juriste, Activiste des droits humains en milieu sanitaire et présidente du réseau des soignants amis des patients.
D’entrée de jeu Madame la Présidente, dites nous ce que c’est que le métier de sage-femme.
Mme Laurence : Une sage-femme aide ses sœurs, les femmes, à accoucher, à donner la vie. C’est la définition simple que je peux donner. Ça suppose qu’elle a reçu une formation et elle a eu le droit d’exercer légalement la profession de sage-femme pour donner les soins complets de maternité, les soins pré et post natals qui répondent aux normes globales de la confédération internationale des sages-femmes.
Alors, Madame NONOHOU, en tant que Sage-femme et Juriste à la fois, expliquez nous pourquoi une journée en honneur de la sage-femme ?
Mme Annick :
D’abord, toute sage-femme a l’obligation d’exercer huit missions à savoir : la mission divine, sociale, médicale, juridique, scientifique, d’encadrement, d’administration et de management. Une journée internationale a été dédiée à notre noble et sacerdotale métier pour révéler non seulement sa place primordiale au sein du système de santé mais aussi son importance en matière de bien-être social et de perpétuation de l’humanité car la profession de sage-femme demeure paradoxalement inconnue et méconnue. Cette journée permet de mener des réflexions au sujet de la revalorisation de la pratique sage-femme, des réalisations individuelles et collectives et de célébrer aussi les progrès et exploits, d’identifier les défis et perspectives pour l’atteinte de la vision 2030 de la pratique.
Revenant à vous Madame la Présidente, pouvez-vous nous dire dans quel état se trouve la profession de sage-femme au Bénin ?
Mme Laurence :
Actuellement, l’état des lieux au Bénin est très amélioré. Ce n’est plus comme avant. Si tu n’as pas le droit d’exercer légalement, tu ne peux pas continuer à exercer. Depuis juillet 2018, les réformes du ministère de la santé ont amené à ce que les sages-femmes puissent s’inscrire à leur ordre et avoir l’autorisation du ministère de la santé pour pouvoir exercer. Nous avons depuis lors, des sages-femmes libérales, des sages-femmes publiques, des sages-femmes privées. Il y a des sages-femmes pour répondre aux besoins de la population mais il en manque toujours et c’est pourquoi nous parlons d’investissement dans les sages-femmes, les gouvernements respectifs doivent investir dans les sages-femmes. Pour moi l’état des lieux est amélioré, ça marche mieux pour les sages-femmes aujourd’hui bien que les conditions de travail laissent à désirer.
Vous avez certainement quelques mots à ajouter Madame NONOHOU ?
Mme Annick :
Oui, actuellement au Bénin, du côté des cibles, je dirai que l’exercice de la pratique de sage-femme n’est pas conforme aux normes internationales de l’OMS et de l’ICN. Elle n’est pas fondée sur les droits humains. Les pratiques historiques nuisibles pour la santé telles que la position gynécologique lors de l’accouchement, l’épisiotomie, l’interdiction de boire et de manger, l’interdiction de position libre, le refoulement des conjoints hors des salles de naissances qui constituent des violences obstétricales à bannir sont encore d’actualité. La majorité des gestantes ne jouissent pas des soins prénatals humanisés ou d’un accouchement respectueux sécuritaire alors que 1500 femmes environ meurent encore chaque année des suites des complications de la grossesse et de l’accouchement.
Pendant qu’on y est, parlez nous des difficultés actuelles que vous rencontrez dans le métier.
Mme Yannick :
comme difficultés en matière de profession sage-femme, nous pouvons parler du défaut de matériels et d’outils d’humanisation pour jouir de la grossesse et de l’accouchement dans la majorité des centres. Il faut parler aussi du déficit du développement professionnel continu, de l’insuffisance de qualité de la formation initiale qui ne prend pas en compte les pratiques humanistes. L’absence de plan de carrière, les salaires non motivants, le défaut de rétention des sages-femmes spécialisées, etc. Le manque de respect, le non-respect de la dignité et beaucoup d’autres pratiques qui démotivent sérieusement les sages-femmes modèles.
Madame MONTEIRO, en tant que Présidente de l’Association des Sages-femmes du Bénin, quelles difficultés constatez-vous dans l’exercice de la profession de sage-femme au Bénin ?
Mme Laurence :
Avant c’était le manque de formation continu, ça existe encore aujourd’hui.

Les sages-femmes sont souvent décriées, pour un rien les sages-femmes sont décriées au point où elles sont parfois abattues moralement.

Une autre difficulté qu’elles rencontrent, bien que c’est le baccalauréat + 3 ans de formation pour avoir la licence, elles ne sont pas autonomes, elles ne peuvent pas aujourd’hui dans une salle d’accouchement dire ce qu’elles pensent devant un gynécologue. Or c’est de ça qu’il s’agit. Il faut qu’elles soient autonomes dans leur profession. Et au niveau des sages-femmes aussi, le respect, ce n’est pas encore ça au Bénin parce que tout simplement, on dit que la sage-femme ne se respecte pas. Lorsqu’il y a un mauvais accueil, immédiatement la population se rebelle et agit. La responsabilité médico-légale de la sage-femme n’est pas encore connue de toutes les sages-femmes du Bénin. Il y aussi que la sage-femme n’est pas assez associé aux prises de décisions du ministère de la santé. Aujourd’hui quand tu n’es pas médecin c’est vraiment difficile d’être à la tête d’une structure au ministère de la santé.
Face à ces difficultés, quels sont les principaux défis à relever pour permettre à la sage-femme au Bénin d’exercer son métier le plus aisément possible selon vous ?
Mme Laurence : Comme défis, pour moi c’est le renforcement des capacités professionnelles sur le droit de la santé. Aussi, la promotion de soins et la protection de la patiente qui vient nous voir. Les sages-femmes doivent plus étudier, ne pas s’arrêter au niveau licence, continuer leur formation jusqu’au niveau master et doctorat. Actuellement à l’Institut Nationale Médico-Sanitaire de Cotonou, le master et le doctorat se font mais nous n’avons pas beaucoup de collègues. Il faut qu’elles soient sensibilisées sur cette innovation afin de continuer les études. Il faut qu’elles travaillent sur le terrain pour acquérir les huit compétences essentielles de l’ICN. Aussi, la sage-femme doit se lancer dans la recherche, la pratique afin de faire des propositions concrètes.
Madame NONOHOU, vous qui êtes dans l’activisme pensez vous qu’il existe des innovations à apporter dans ce métier de sage-femme que vous exercez ?
Mme Yannick :
En termes d’innovation, il faut la création de groupes d’actions pour la revalorisation de la pratique sage-femme. Avoir des groupes de travail de sages-femmes leaders qui partagent leurs expériences avec leurs consœurs jeunes.

C’est également la mise en place du comité de protection des droits des patients et de promotion dans l’humanisation des soins, la tenue des rencontres fréquentes, pour pouvoir aplanir tout ce qui est mauvaise pratique, c’est l’auto-formation et la formation sur les droits humains et l’éthique de déontologie des pratiques actualisées.

C’est aussi le para juridisme en droits de la santé pour éviter les violences obstétricales.
Enfin, nous allons mettre un terme à cet entretien par vos différents messages à l’endroit des collègues sages-femmes exerçant au Bénin à la 15e édition de cette journée, Madame NONOHOU.
Mme Yannick :
Comme message à lancer je dirai à toutes mes collègues sages-femmes béninoises qu’elles sont les mieux placées pour faire des plaidoyers à l’endroit des gouvernants, des leaders d’opinion, des communautés et même des soignants pour la revalorisation de notre pratique et pour le changement de paradigme afin que les soins et services fournis par les sages-femmes soient respectueux, égalitaires, fondés sur les droits humains. L’autre chose, je leur dirai d’avoir le courage, que le métier de sage-femme est un métier très lourd mais sacerdotale et que seule la lutte pourra nous permettre de revaloriser notre pratique et de jouir de nos droits.
Madame la Présidente, aviez-vous un message a lancé à l’endroit de vos collègues sages-femmes ?
Mme Laurence :
Oui, le message que je lance à l’endroit de mes chères collègues est surtout un message d’espoir, un message de courage dans l’exercice du métier parce que ce n’est pas facile, la population ne nous comprend pas souvent mais continuons, continuons à travailler, continuons à expliquer aussi bien aux maris, aux époux, aux hommes, à la population toute entière, à la communauté ce que nous faisons. Parce que quand on ne s’explique pas c’est un peu difficile.

Le thème de cette année c’est 100 ans de progrès. Ça veut dire que l’ICM à laquelle nous sommes affiliés fête 100 ans d’existence aujourd’hui. C’est 100 ans de dur labeur, 100 ans d’espoir, 100 ans de courage et 100 ans de vie associative. Je souhaite à toutes les sages-femmes du monde, de l’Afrique et du Bénin en particulier une bonne célébration.

Propos recueillis par Gnonnandé Oslyde GLELE



Tout savoir sur la chauve-souris : un animal aux caractéristiques incroyables

Les chauves-souris, scientifiquement appelés chiroptères, sont les seuls mammifères volants, utilisant le système d’écholocation (des cris ou sons pour se diriger et chasser leurs proies). De par leurs caractères et modes de vie exceptionnels, elles sont souvent victimes de fausses croyances et de beaucoup de préjugés de la part de la communauté.

Pourtant, ces animaux atypiques, voire même mystiques pour d’autres, jouent un rôle important dans le maintien de l’équilibre écosystémique.

Seuls mammifères doués du vol actif, les chauves-souris sont présentes dans pratiquement tous les pays du monde où elles vivent généralement dans les grottes, les végétations et dans les milieux humides.
Selon Dimitri Koto N’gobi, spécialiste de la faune et de la gestion des aires protégées, l’habitat favorable pour les chauves-souris tient compte de la taille des arbres, de leur diamètre, de la structure du couvert végétal et de la présence d’eau dans le milieu.

Au Bénin, on en denombrerait près de 54 espèces qui contribuent à la richesse faunique du pays.
Malheureusement, comme presque toutes les espèces animales, ces chiroptères n’échappent pas aux menaces anthropiques de tout genre. Elles sont donc victimes de plusieurs pratiques humaines telles que la déforestation, le déboisement de leurs habitats, l’urbanisation extensive qui menacent leur stabilité. Elles sont chassées, capturées et exagérément prélevées pour la consommation et la commercialisation.
À Parakou, dans le périmètre de reboisement de l’Inspection Forestière du Borgou, il n’est pas rare de voir des jeunes gens tirer à coup de lance-pierre sur ces animaux pourtant inoffensifs. Pour Abel OGUIDI, un sage rencontré et interrogé à Parakou, la chauve-souris n’est pas un animal à abattre. Selon ce septuagénaire, les chauve-souris fuient leur habitat lorsqu’elles se sentent perturbées, dérangées ou menacées. Ces menaces anthropiques infligées à ces espèces sont sans doute dues à l’ignorance de la communauté quant aux rôles importants que jouent les chiroptères dans la régulation des écosystèmes.

Un rôle écologique salvateur
En effet, les chauves-souris jouent un rôle majeur dans la pollinisation de nombreuses plantes et fleurs. Pour le spécialiste de la faune et de la gestion des aires protégées, les chauves-souris permettent la pollinisation de plusieurs espèces végétales, en l’occurrence le baobab (adansonia digitata) et l’iroko (milicia excelsa). Environ 500 espèces de fleurs du monde entier dépendent des chauve-souris pour être pollinisées, selon le PNUD.
Étant de grands frugivores mais aussi de grands insectivores, les chauve-souris se nourrissent abondamment des insectes et peuvent ainsi contribuer à réduire certaines pathologies liées à des insectes indésirables. A en croire, une étude du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, une seule petite chauve-souris brune est capable de manger l’équivalent de son poids en insectes, soit environ 600 par heure et ce, en l’espace d’une seule nuit. Ainsi, selon la même source, avoir des chauve-souris à proximité de sa demeure ou de son chalet est une solution efficace et naturelle pour réduire le nombre d’insectes indésirables dans son environnement immédiat sans l’utilisation d’insecticides ou de pesticides.
Les chauves-souris élimineraient par ailleurs des moustiques qui peuvent être porteurs de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou encore le paludisme qui sévit surtout en Afrique.

C’est ainsi que se résume le rôle majeur et non exhaustif que jouent ces mammifères volants au sein de la biodiversité. Au delà de tous les préjugés ou de toutes perceptions négatives faites sur les chauve-souris, il est nécessaire de les protéger contre toutes les formes de menaces dont-elles sont de plus en plus victimes. << Le rôle écologique des chauve-souris devrait donc conduire à en protéger les populations. Il y a donc urgence car de nombreuses populations de ce groupe original de mammifères sont aujourd’hui en régression dans beaucoup de régions du monde, victimes des activités humaines et des changements globaux>>, a souligné la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB).

Le Bénin quant à lui, devra davantage renforcer son cadre juridique au profit de ces espèces afin qu’elles bénéficient d’une véritable protection sur toute l’étendue du territoire car, auprès des chauve-souris l’on peut aussi retrouver le sourire.

Venance TOSSOUKPE




Congrès Mondial sur la Foresterie en Corée du Sud: le Bénin fortement représenté

Le congrès mondial sur la foresterie (WFC, World Forestry Congress) s’est ouvert depuis hier Lundi 02 Mai et prendra fin 06 mai 2022 à Séoul en Corée du Sud. Mais en amont, un pré-congrès a anticipé le démarrage des activités.

Délégué par Young Professional in Agriculture and Development (YPARD, un réseau mondial de jeunes professionnels en Agriculture), membre du Task Team (groupe de travail) des jeunes professionnels de la FAO, le jeune béninois ATCHADE Assouhan Jonas a activement contribué à la préparation dudit congrès. Il participe actuellement aux événements depuis le lundi.
Cette cérémonie d’ouverture a été présidée par le Président de la République de la Corée du Sud en présence d’un parterre d’autorités de grandes institutions mondiale telles que le Directeur Général de la FAO, le Directeur Général du GCF (Funds Vert pour le Climat), l’ancien Président de la Convention des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification (UNCCD) en sa qualité d’ancien ministre Luc GNANCADJA.
Ce dernier faisait partie du panel du dialogue de haut niveau qui a porté sur la Décade des Nations Unies sur la restauration des écosystèmes : 10 ans pour guérir la planète.
A en croire cet acteur du domaine environnemental, il faille rendre les villes africaines plus vertes en promouvant la foresterie urbaine à travers la sélection des espèces végétales adaptées, qui se trouve être le plus grand potentiel de tempérer le climat (la chaleur), de séquestrer le carbone urbain et de pouvoir les autres services écosystémiques aux citadins.
Il n’a pas manqué de s’entretenir avec son jeune compatriote présent également à l’événement.

De riches échanges qui ont tourné autour la restauration des terres dégradées, la lutte contre l’expansion des terres agricoles et l’étalement urbain, le financement et la mise en œuvre des politiques du nexus climat-biodiversité-désertification (CDN, NDT PNA, etc.) et du respect des engagements internationaux en matière de l’environnement au Bénin.

C. A




Énième chutes fatales de patientes au service de réanimation du CNHU: le Ministre de la Santé du Bénin invité à réagir

Selon une alerte donnée par la cellule de communication de l’ONG Bénin Diaspora Assistance ce 03 Mai 2022, dans la nuit du jeudi 28 avril 2022, une famille l’a saisi sur un cas de négligences des agents du service de réanimation du CNHU ayant conduit à la mort de leur parent (A. G).

Un décès causé par une chute du lit au service de réanimation du CNHU ayant conduit à une hémorragie interne de la patiente et à son décès le 01 Mai 2022 à 15 heures.
Rappelons que cette énième situation fait suite aux alertes lancées sur la base du rapport du mois d’octobre 2021 réalisé par l’ONG Bénin Diaspora Assistance sur l’état des lieux des hôpitaux et adressé au Chef de l’Etat.
Bien que différentes réunions de crise au ministère de la santé aient suivi les dénonciations dudit rapport pour tenter de régler le problème, l’ONG pense que rien n’a changé au niveau des lits sans garde corps des services de réanimation et de neurologie y compris les bâtiments non conformes. Et pour preuve cette énième situation qui coûte la vie à une compatriote pour un manque de professionnalisme.
C’est pourquoi tout en présentant ses sincères condoléances aux familles des victimes, l’organisation invite le ministre Benjamin HOUNKPATIN à mettre fin aux homicides par négligence et manque d’équipements qui tuent les populations dans les différents services des hôpitaux du Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre le paludisme au Bénin : Speak Up Africa et ses partenaires mobilisent des fonds pour Zéro Palu

La 15e édition de la Journée Mondiale de lutte contre le Paludisme n’est pas passée inaperçue à la Coordination Bénin de Speak Up Africa. Une organisation qui conduit avec ses partenaires, le programme Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent.

Pour concrétiser ce slogan qui raisonne au profit du bien-être des communautés béninoises en particulier celui des enfants et des femmes, il a organisé dans la soirée de ce vendredi 29 Avril 2022 à l’hôtel Golden Tulip le Diplomate de Cotonou une exposition Photos de Plaidoyer pour la mobilisation des ressources en faveur de la lutte contre le paludisme.

Cet évènement présidé par la Vice-présidente de la République du Bénin, Mme Mariam Chabi ZIME TALATA, a été marqué par la présence du Ministre de la santé, Benjamin HOUNKPATIN, du Préfet du Littoral Alain OROUNLA, de nombreux chefs d’entreprise, des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé et des acteurs de la société civile.
Dans son message de bienvenu, le Ministre de la Santé, s’est réjouit de la forte mobilisation de tous les acteurs de lutte contre le paludisme, une maladie qui à l’en croire, continue d’éprouver les cellules familiales, les tissus communautaires. C’est pourquoi, justifie-t-il, le gouvernement du Bénin et les partenaires techniques et financiers ont pris l’engagement de mobiliser les ressources complémentaires au niveau du secteur privé pour lutter contre le paludisme.
Un engagement réitéré par le Représentant du secteur privé, Lazare NOULEKOU, Directeur Général de Ecobank Bénin et Président de l’APBEF selon qui bien que le bilan soit positif le paludisme continue de faire des dégâts dans la société béninoise.
C’est le moment affirme t-il, pour les entreprises qui disposent de ressources d’aider à combler le déficit de financement dans la lutte contre le paludisme à travers des actions sociétales directes et des outils simples pour obtenir un résultat tangibles dans l’élimination de cette maladie tout en saluant les efforts des partenaires techniques et financiers qui appuient depuis des décennies la lutte contre le paludisme.
Des efforts qu’a fait remarquer également le chef de file des partenaires techniques et financiers du ministère, Karl FREDERICK de Plan International. Au nom de tous les partenaires techniques et financiers du secteur de la santé au Bénin, il a réaffirmé l’engagement indéfectible de ses pairs dans la lutte contre le paludisme au Bénin en travaillant en synergie et en étroite collaboration avec le gouvernement et les communautés.
Car, soutient-il, la lutte contre le paludisme est un pilier essentiel dans la promotion du capital humain et des droits humains notamment des enfants et des femmes qui représente en même temps une opportunité de lutte contre les inégalités dans le monde.
Dans cette lutte, l’Etat ne peut seul mobiliser des fonds, il est nécessaire que les partenaires et la société privée interne et externe rentrent également dans la danse. C’est fort de cela qu’en lançant officiellement cette exposition photos de vernissage en vue de l’ éradication du paludisme au Bénin, la Vice-présidente s’est dit convaincue de ce que l’humanité peut en finir avec le paludisme comme pour d’autres maladies, si elle s’arme de bonne volonté.
A cet effet, elle a invité les acteurs à contribuer davantage à la mobilisation des ressources pour des actions plus conséquentes plus visible et plus efficace en vue de faire de la lutte contre le paludisme une priorité sociale.

Un partenariat public-privé efficace à la lutter contre le paludisme
Cette célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme axée sur le thème « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies » a été marquée par une impressionnante action sociale de Speak Up Africa et ses partenaires en collaboration avec le ministère de la santé. Il s’agit de la réception des chèques pour le fonds Zéro Palu par le Ministre de la Santé avec à la clé d’importantes sommes mobiliser pour la même cause.
Cet évènement qui a été également marqué par la projection de film sur l’état de la lutte contre le paludisme au Bénin et la remise des certificats d’engagement aux premiers champions dans cette lutte au Bénin, s’est achevé par et le vernissage de l’exposition photos.
Rappelons que dans cette lutte, d’importants défis attendent ces infatigables acteurs à savoir : la couverture élevée en moustiquaire imprégnées et les insecticides à longue durée d’action ; la définition de nouvelles stratégies pour leur utilisation effective par la communauté ; l’amélioration du traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes et chez les nourrissons à travers le Programme Elargie de Vaccination et les campagnes de chimio prévention du paludisme saisonnier. Encore faut-il ajouter la gestion de la résistance aux antipaludiques, aux vecteurs et aux insecticides ; le déploiement du nouveau vaccin antipaludique RTS,S, et la digitalisation des interventions.

Espérance OKOOSSI




Un écologiste s’immole par le feu devant la Cour Suprême

Wynn Alan Bruce, un activiste climatique étasunien de 50 ans, s’est immolé par le feu sur les marches de la Cour suprême des États-Unis, à Washington vendredi 22 avril vers 18 h 30. L’homme a succombé à ses blessures le lendemain.

Selon les premières déclarations de ses proches, ce geste de désespoir serait un acte politique contre la crise climatique : « Cet acte n’est pas un suicide. Il s’agit d’un acte de compassion profondément intrépide pour attirer l’attention sur la crise climatique. Nous rassemblons des informations, mais il l’avait planifié depuis au moins un an », a assuré Sensei Kritee Kanko, une scientifique et prêtre bouddhiste zen. Un message tempéré plus tard dans une interview, où elle explique ne pas être absolument certaine de ses intentions mais que « les gens sont poussés à des niveaux extrêmes de chagrin et de désespoir climatiques », rapporte le New York Times.

Les incertitudes quant aux motivations de l’acte n’ont pas empêché les activistes d’Extinction Rebellion de déclarer qu’il était « mort pour donner l’alerte sur la crise climatique et écologique ».

« Nous espérons qu’on puisse entendre le message de Wynn sans cautionner sa méthode »
Le centre de retraite spirituelle Rocky Moutain dans le Colorado, fréquenté par Wynn Alan Bruce, a publié un communiqué de presse, expliquant n’avoir jamais eu connaissance de ses intentions. « Nous n’avons jamais parlé d’immolation et nous ne pensons pas que s’immoler soit une action pour le climat. Cependant, vu l’état désastreux de la planète et l’aggravation de la crise climatique, nous comprenons pourquoi quelqu’un ferait cela. Il y a déjà eu des immolations dans l’histoire du bouddhisme. […] Nous espérons qu’on puisse entendre le message de Wynn sans cautionner sa méthode. »

En janvier 2022, Wynn Alan Bruce avait publié sur son mur Facebook une photo de l’activiste antiguerre Thích Nhất Hạnh accompagné de cette citation : « La chose la plus importante, en réponse au changement climatique, est de vouloir entendre le son des larmes de la terre à travers notre propre corps. »

Toujours selon le New York Times, la cour devant laquelle s’est immolé par le feu Wynn Alan Bruce travaillait sur un projet visant restreindre le pouvoir de l’Agence de protection de l’environnement sur les contrôles des pollutions.

Ce n’est pas la première fois qu’un activiste étasunien s’immole par le feu. En 2018, David Stroh Buckel, un avocat pour les droits des personnes LGBT et activiste environnemental, s’est également immolé pour protester contre l’utilisation des énergies fossiles.

Source: Le Reporterre