Publié le: 22 novembre 2022 Par: Journal Santé Environnement Commentaire: 0

Depuis ce lundi 21 novembre 2022, se déroule à l’hôtel KTA de Cotonou, la formation en soins de santé primaires axée sur les maladies transmissibles au Bénin et volet transversal en éthique clinique. Conjointement organisé par la Plateforme du secteur sanitaire privé du Bénin (PSSP) et les Affaires francophones de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, avec le soutien de la Fondation Mérieux de Lyon, cette formation des professionnels de la santé vise en général à améliorer les services de santé offerts aux populations Béninoises.

Trouver des solutions pratiques et concrètes pour minimiser les effets néfastes des maladies transmissibles au Bénin afin d’améliorer la santé de la population d’une part, et intégrer les meilleures pratiques  de soins centrés sur le patient à l’aide des équipes travaillant en collaboration interprofessionnelle en faisant preuve d’un grand professionnalisme, d’autre part, sont les objectifs phares de cette initiative qui permet de former depuis quatre ans des acteurs de la santé au Bénin.

Après deux éditions en présentiel en 2019 et trois éditions en ligne en 2021, cette première en présentiel post COVID se déroule du 21 au 25 novembre 2022 et réunis médecins, infirmiers, sages-femmes, aussi bien du privé que du public. Selon Pascal Fafeh, secrétaire exécutif de la faîtière des structures privées du secteur de la santé, la PSSP a mis en place un programme d’optimisation de la qualité qui consiste en une amélioration continue de la qualité des soins et services dans les formations sanitaires privées. Ceci s’inscrit dans la logique de l’implémentation de la convention de partenariat que la PSSP a signée en juillet 2017 avec le ministère de la santé pour amener les acteurs du secteur privé à observer les bonnes pratiques en matière de soin.

« C’est dans le cadre de ce programme que cette formation est initiée pour amener les acteurs des secteur privé et public à avoir les meilleures pratiques, à améliorer les pratiques en matière de service de soins, notamment en ce qui concerne la maîtrise des infections dans les établissements de soins au Bénin », a martelé le Secrétaire Exécutif de la PSSP. Il laisse comprendre, avant de finir, que le partenariat entre la PSSP et l’Université d’Ottawa est bien solide et fructueux et augure des lendemains encore meilleurs en matière du renforcement de la qualité dans les pratique de soins.   

Quant au contenu de cette formation qui dure cinq jours, il sera question de : prévention des infections ; antibioprophylaxie ; hépatite B ; meilleures stratégies d’intervention pour réduire les infections chirurgicales ; résistance aux antimicrobiens ; professionnalisme et collaboration interprofessionnelle, renseigne Dr Jean Roy, médecin généraliste à Ottawa et responsable du projet. A l’en croire, il y aura pour chaque formation, une heure de discussion et d’échange, où on essaye d’établir les meilleures façons de procéder ici au Bénin, tenant compte des milieux, respectant les cultures et les façons de faire.

« De ces formations purement pratiques, on veut que des gens apprennent des choses et qu’ils iront changer dans leurs milieux, acquitter de nouvelles connaissances acquises », a-t-il souhaité. Cela lui tient vraiment à cœur. C’est pourquoi il a tenu remercier la PSSP et les affaires francophones de l’université d’Ottawa (Capitale du Canada), ainsi que la fondation Mérieux en France (Lyon) qui finance ce projet.

Premier jour, un satisfécit

« Prévention et contrôle des infections, et sécurité des patients ». C’est le thème du premier jour de ladite formation, animé par Muleka Ngenda, Infirmière clinicienne, spécialisée en prévention et contrôle des infections. Selon ses clarifications, quand on parle de prévention et de contrôle des infections, c’est qu’on a des mesures préventives qu’on peut mettre en place pour prévenir l’arrivée ou la survenue d’une maladie. « Mais une fois que la maladie est déjà arrivée, on peut avoir d’autres mesures supplémentaires pour contrôler cette maladie. Les infections liées aux soins de santé, c’est des incidents qui sont évitables », a martelé la formatrice. A travers sa communication parfaitement animée, les participants ont retenu l’essentiel. C’est du moins ce qu’il ressort de leur avis. « La prévention, le contrôle des infections et la sécurité des patients sont une affaire de tous, aussi bien des patients que des soignants.

En ce qui nous concerne, la responsabilité est accrue, car nous devons évaluer les risques afin de mener des actions pour prévenir les infections dans le milieu hospitalier. C’est le résumé succinct de ce qu’a retenu  Kévin Amoussou, médecin et participant. Si pour ce dernier, la facilitatrice leur a apporté l’information de la manière la plus claire possible, Renaude Noucle, infirmière diplômée d’Etat a beaucoup apprécié la manière dont les travaux de groupe se sont déroulés. « Il nous a permis de rappeler à chaque prestataire de soins, certaines pratiques, peut-être délaissées, dont le but est de protéger aussi bien le patient que le prestataire de soins contre certaines infections », a-t-elle retenue. Il s’en est suivi une mise à jour sur l’hépatite virale B, animée par Dr Marie-Hélène Chomienne.

Les attentes du PSSP

« Les attentes, c’est qu’à la sortie, tous les participants maitrisent les modules abordés tout au long des cinq jours de formation ; cernent les méandres des infections pour mieux y faire face sur le terrain », a notifié Pascal Fafeh, Secrétaire Exécutif de la PSSP. Ensuite, ils mettront en place un plan d’amélioration de la qualité des soins dans leurs établissement d’intervention. Il s’agit d’un « plan que chaque participant va élaborer pour sa clinique, et qu’il va mettre en œuvre au niveau de son service », a précisé Pascal Fafeh. Un suivi continu sera fait par l’équipe de la PSSP appuyée par ses partenaires du Canada pour l’obtention des résultats escomptés.

A la fin de cette formation, les participants seront soumis à une évaluation des connaissances en matière de maitrise des infections de la qualité des plans d’action. Des attestations seront délivrées aux participants qui auront passé le cap.

Faut-il le rappeler, la Plateforme du secteur sanitaire privé du Bénin est une structure faitière qui regroupe les acteurs du secteur privé de la santé au Bénin, c’est-à-dire des associations professionnelles du privé qui sont dans le secteur de la santé. Elle travaille à fédérer tous les acteurs du secteur privé de la santé sous un organisme de coordination et d’œuvrer à les amener à une meilleure pratique en terme de respect de la réglementation, respect des normes et des pratiques que le ministère de la santé a défini pour le secteur de la santé au Bénin.

Arsène AZIZAHO

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