Publié le: 24 novembre 2022 Par: Journal Santé Environnement Commentaire: 0

Le 37e congrès de la société d’anesthésie-réanimation d’Afrique francophone (SARAF), coparrainés par les ministères de l’enseignement supérieur et de la santé s’est ouvert depuis hier au Bénin. L’événement qui rassemble des professionnels de la santé de plus de 20 pays d’Afrique et d’Europe a été officiellement lancé le mercredi 23 novembre 2022 au Palais des Congrès de Cotonou, par le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin. Ce même jour où le Conseil des ministres autorisait l’organisation de ce congrès de la SARAF à Cotonou, du 23 au 25 novembre 2022.

Plus de 600 professionnels de santé, en général les médecins, en particulier les anesthésistes-réanimateurs, les paramédicaux et autres acteurs du domaine sont attendus à ce congrès de la SARAF, le quatrième organisé au Bénin. À l’entame de la cérémonie d’ouverture, le Professeur Eugène Zoumenou, Président de la Société des médecins anesthésistes-réanimateurs du Bénin (SMARB) a formulé ses mots de bienvenue à l’endroit de tous les participants, des conférenciers, des congressistes, des maîtres et des experts venus aussi bien d’Afrique que d’ailleurs. Il n’a pas manqué de reconnaître le coup de génie du comité d’organisation et de tous ceux qui ont contribué à l’organisation de ce 37e congrès, sans oublier les deux ministères qui co-parrainent de cet auguste événement.

« Ce congrès de Cotonou se veut être mémorable », a clamé le Professeur Youssouf Coulibaly, Président de la SARAF. Au regard du riche programme concocté à cet effet, et comptant sur les participants, le président de la SARAF a invité les uns et les autres à participer activement aux échanges.  A noter qu’il sera question de conférences pour les médecins et les paramédicaux ; échange avec des experts ; symposiums ; ateliers ; communications libres ; atelier de secourisme grand public ; don de sang, etc.

L’engagement du gouvernement du Bénin

À son tour, le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin a, au nom du gouvernement du Bénin, souhaité à tous, la bienvenue à Cotonou, au pied de l’Amazone (Place des amazones). Un honneur, s’est-il réjoui. Selon le ministre Béninois, ce 37e congrès de la SARAF se tient à un moment important où le secteur de la santé des différents pays est en pleine immersion sur les leçons apprises de la gestion de la pandémie de la Covid-19, qui a mis à l’épreuve les systèmes de santé du monde entier. « S’il est vrai qu’aucun sous-secteur n’a été épargné, il est évident que la filière urgence anesthésie-réanimation a été particulièrement éplorée. C’est le lieu de remercier les collègues pour leur engagement, leur savoir-faire et le courage dont ils ont fait preuve u cours de ces durs moments. Nous sommes tous convaincus que rien n’était possible sans la contribution des autres spécialités, et nous avons tous retenus la grande importance de la gestion pluridisciplinaire des urgences sanitaires », a-t-il martelé.

Le moment des bilans, des projections, pour préparer les ressources humaines à faire face davantage à toutes les situations est venu à l’en croire. Il n’a point de doute que la SARAF saura dégager des pistes claires qui permettront l’atteinte des objectifs de développement durable. Pour sa part, le gouvernement de Patrice Talon depuis 2016, n’a cessé de mener des actions concrètes et tangibles pour la marche vers l’atteinte de ces ODD. Une marche qui prend en compte la revalorisation des ressources humaines (10 bourses offertes chaque année en anesthésie-réanimation et 20 pour les paramédicaux) ; la mise à disposition des infrastructures et des équipements de qualité ; la promotion d’une organisation résiliente de l’offre des soins ; la culture de la bonne gouvernance à tous les niveaux, retient-on de son discours.

Comme son prédécesseur, Benjamin Hounkpatin attend des propositions concrètes des conférences, tables rondes et symposiums, sur les thématiques qui impactent le secteur de la santé, notamment la surmortalité maternelle, les urgences pédiatriques, etc. Persuadé, que les échanges d’expériences seront très importants pour ce congrès, il se réjouit d’avance de l’apport de ces assises à l’ambition du savoir-faire en anesthésie-réanimation dans les différents pays d’Afrique francophone. C’est en souhaitant plein succès aux travaux que le ministre de la Santé a officiellement déclaré ouvert le 37e congrès de la SARAF au Bénin.

Il convient de noter qu’en guise de conférence inaugurale, il s’est entretenu avec les participants sur le thème : couverture sanitaire universelle en Afrique, mythe ou réalité ? ». Partant de l’état des lieux de son pays, il conclut que c’est déjà une réalité en cours au Bénin. « Pour les autres pays, il suffit de s’y engager et ce sera une réalité », a-t-il laissé entendre comme pour inviter chacun à répondre à la problématique tout en surpassant la limite d’un mythe. La cérémonie d’ouverture a pris fin avec une photo de famille et la visite des différents stands prévus dans le cadre de ce congrès.

Pour rappel, la SARAF a été créée en 1984 et regroupe tous les médecins anesthésistes-réanimateurs exerçants an Afrique francophone. Le congrès annuel est aujourd’hui le premier cadre de rencontre des spécialistes de l’anesthésie-réanimation des différents pays membres. L’un des pères fondateurs de la SARAF est le professeur Martin Chobli, Père de l’anesthésie-réanimation béninoise, Président d’honneur de ce 37e congrès.

Arsène AZIZAHO

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