Sécurité alimentaire au Bénin : le LABEF promeut l’intelligence artificielle et l’agriculture de précision
Avec l’appui financier de l’Artificial Intelligence for Developpment Africa (AI4D), géré par African Centre For Technology Studies (ACFTS), le Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF) a organisé le vendredi 25 novembre 2022 à l’Amphithéâtre Etisalat de l’Université de Abomey-Calavi, un séminaire portant sur l’intelligence artificielle et l’agriculture de précision. L’événement a réuni plusieurs acteurs du monde scientifique, des start-ups et des politiques.
À l’ouverture, le Professeur Romain Lucas Glèlè Kakaï, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières a remercié les différents acteurs qui se sont rendus disponibles à ce premier séminaire dédié à l’intelligence artificielle et l’agriculture de précision. C’est le tout premier séminaire qui ne sera pas sans doute le dernier dixit-il. Car il y en aura qui vont permettre de dérouler des formations sur le développement d’applications tangibles afin de lever les contraintes liées à l’agriculture au Bénin.
Au regard du contexte actuel marqué par la croissance démographique, la pénurie d’eau, la dégradation des sols et les changements climatiques, ce séminaire vient à point nommé selon Achille Ephrem ASSOGBADJO, Secrétaire Permanent du Comité Scientifique Sectoriel des Sciences Agronomiques. À l’en croire, il ne reste qu’à savoir comment rendre opérationnelles toutes les applications liées à l’intelligence artificielle pour une agriculture de précision tout en prenant en compte le pouvoir de décision des politiques dans le cadre législatif, administratif et institutionnel.
Les méthodes agricoles traditionnelles sont tout simplement insuffisantes pour produire suffisamment en réponse à l’augmentation de la demande alimentaire mondiale dira le représentant de l’Institut National de Recherche Agricole du Bénin (INRAB) à ce séminaire. Le Professeur ZOFFOUN Gbeliho Alex, Directeur scientifique de l’INRAB a expliqué qu’aujourd’hui, l’agriculture n’est pas qu’une affaire d’engrais, de semis et d’irrigation. Mais c’est aussi une affaire d’algorithme et d’intelligence artificielle. L’Afrique n’y échappe pas. Le Bénin, non plus, a-t-il poursuivi.
Le Directeur de l’École Doctorale des Science Agronomique et de l’Eau, Professeur Marcel Romuald Benjamin HOUINATO en lançant officiellement l’ouverture du séminaire s’est montré très honoré de prendre part au séminaire. C’est en effet, un domaine scientifique récent qui retient l’attention de tous. Il reste persuadé qu’au terme du séminaire, les échanges permettront de tracer la voie à suivre pour faire de l’agriculture de précision une réalité au Bénin.
Les diverses présentations qui ont meublé l’événement, ont permis aux participants de comprendre l’importance de l’intelligence artificielle et de l’agriculture de précision pour le développement du Bénin. De la clarification des concepts de l’intelligence artificielle et de l’agriculture de précision à la présentation des travaux de recherche en intelligence artificielle et agriculture de précision, dirigés par le Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières, les participants ont découvert non seulement les résultats et perspectives de jeunes doctorants, mais aussi les actions probantes des start-ups en matière d’intelligence artificielle et d’agriculture de précision.
Les conférenciers quant à eux ont proposé aux décideurs, aux politiques et aux populations béninoises des éclairages sur la thématique et des avis scientifiques constructifs.
Les participants à ce séminaire dont l’entrée a été rendue libre et gratuite se sont réjoui des efforts et ont leurs yeux déjà rivés sur le second séminaire qui s’annonce tout aussi intéressant.
Encore faut-il rappeler que ce séminaire, qui a regroupé différents acteurs du monde agricole, est en phase avec la vision du gouvernement qui a su poser les fondations d’une agriculture béninoise émergente.
Constance AGOSSA