Publié le: 7 mars 2023 Par: Journal Santé Environnement Commentaire: 0

 Avant leur participation à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGA 78) et la 28e session de la Conférence des Parties (COP 28) qui auront lieu respectivement en mois de septembre et novembre prochains, les parties prenantes africaines dans le domaine de la santé, du climat et du développement se sont réunis à Kigali dans le cadre de la 5e édition de la Conférence Internationale sur l’Agenda de la Santé en Afrique (AHAIC, 2023). L’objectif de favoriser la collaboration régionale en créant une position unifiée sur l’action climatique et la résilience des systèmes de santé.

A cette occasion, le Dr Sabin Nsanzimana, Ministre de la Santé du Rwanda a déclaré « Si nous voulons répondre aux menaces émergentes à l’intersection de la santé et du changement climatique, les pays africains doivent présenter un front uni lors des forums mondiaux sur la santé et le climat. Nous devons avoir un message uni pour l’Afrique lorsque nous présentons nos demandes et nos exigences lors de UNGA78 et COP 28 car se sont les seules occasions qui nous permettront d’influencer les changements de politique mondiaux nécessaires pour répondre aux besoins des Africains »,

AHAIC offrira une plateforme pour approfondir l’Union africaine à un moment où on souffrait des effets de la pandémie de COVID-19 pendant trois ans et d’une récession mondiale, qui ont entraîné une augmentation du nationalisme dans les pays du Nord, privant l’Afrique du financement nécessaire pour l’adaptation et l’atténuation en matière de santé et de climat. L’événement abordera également les efforts fragmentés qui ont longtemps entravé les progrès holistiques sur le continent.

« Nous savons que les systèmes multilatéraux ne nous ont pas toujours donné une réponse équitable, et la pandémie de COVID-19 a servi pour rappeler du classement de l’Afrique dans la hiérarchie de la santé mondiale. Bien que nous reconnaissions que les pays africains doivent également prendre leurs responsabilités pour leur rôle d’investisseur dans leurs systèmes de santé, nous devons également reconnaître que les solutions africaines dirigées par l’Afrique pour les défis africains nécessitent encore un certain niveau de soutien mondial car il ne peut y avoir de sécurité sanitaire mondiale si l’Afrique continue d’être laissée pour compte », a déclaré le Dr Ahmed Ogwell Ouma, directeur par intérim des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC).

Au cours de ces quatre jours, les décideurs politiques, les technocrates, les leaders d’opinion, les innovateurs, les chercheurs et la société civile exploreront comment les pays africains peuvent favoriser la coopération régionale en créant des lignes directrices, des structures de gouvernance et des procédures réglementaires
communes pour harmoniser les systèmes de santé et les mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique à travers le continent.

Selon le Dr Githinji Gitahi, PDG du groupe, Amref Health Africa, « Pour que nous puissions créer un changement sanitaire durable en Afrique, nous devons établir des partenariats plus égaux et nous unir pour conduire un programme africain commun en matière de climat et de santé. Pour se faire, nous pouvons faire face à la double menace émergente des crises climatiques et des futures pandémies de manière plus durable, notamment en renforçant les soins de santé primaires et en agissant sur les déterminants sociaux de la santé qui ont un impact sur le bien-être des populations à travers le continent ».

Il ajoute que « Ces déterminants sociaux comprennent l’éducation, les opportunités économiques, les conflits et l’équité entre les sexes – qui sont tous au cœur de la mission d’Amref Health Africa de catalyser et de piloter des systèmes de santé centrés sur les personnes, comme indiqué dans notre stratégie d’entreprise 2023-2030, que nous dévoilerons à AHAIC 2023. »

AHAIC 2023, c’est trois jours de plénières, de réunions de haut niveau, d’ateliers et de sessions de réseautage mettant en contact de nombreux acteurs professionnels, scientifiques, Etatiques et de la Société Civile.

Megan Valère SOSSOU

Leave a Comment