Défis climatiques et de l’Eau : l’ONG Urgences Développement mobilise les jeunes

L’un des aspects les plus regardants des conférences à l’international, est le respect des engagements pris par les différentes parties prenantes. C’est d’ailleurs cela qui témoigne de la pertinence de l’organisation de ces creusets de réflexions, de promotion et de valorisations des bonnes pratiques et innovations, et de partages d’expériences au plan mondial pour des pistes de solutions face aux problèmes affectant la planète. La 27e Conférence des parties (COP 27) et la UN Water Conférence, organisés face à la double crise (celle du climat et celle de l’Eau) ne dérogent pas à cette règle. Dans ce contexte, les jeunes ayant l’occasion de prendre part à ces instances de prise de décisions au plan international, ont un rôle crucial à jouer dans le suivi du respect des engagements pris, mais aussi dans le partage des décisions importantes issues de ces assisses, et enfin le développement d’actions SMART qui contribuent à l’atteinte des objectifs Post-Conférence.Koto Daniel DAGNON, jeune prodige béninois a su prendre part à la COP 27 et la UN Water Conférence, respectivement grâce à l’appui du Ministère du Cadre de Vie et des Transports chargé du Développement Durable, l’UNICEF Bénin, l’UNFPA Bénin et Global Actions ; et l’UN DESA.De retour et afin de l’accompagner à faire profiter la jeunesse béninoise des nombreuses acquis de ces participations, mais surtout de créer d’autres émules au sein de la jeunesse et de développer des réseaux de jeunes pour des actions encore plus durables en faveur de l’environnement et du climat, l’ONG Urgences Développement organise l’initiative « l’Après cop 27 : quels défis et engagements par les jeunes pour le climat en matière d’écogestes et de solutions fondées sur la nature », avec l’accompagnement des partenaires que sont l’UNICEF Bénin, le Secrétariat International de l’Eau (SIE) , le Laboratoire d’Innovation Social (LABIS), le Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau (RB/PMJE) , SOS Biodiversity, la Société Jésuton, l’ONG JAPAF et le Journal Environnement et santé.L’atelier a eu lieu ce vendredi 28 Avril 2023 au siège du LABIS à Porto Novo, et a connu la participation de plus d’une vingtaine de jeunes représentants des organisations de la société civile œuvrant pour la lutte contre les changements climatiques et basés à Porto Novo et environs, ainsi que la présence de deux jeunes instituteurs représentants les deux groupes pédagogiques de l’école primaire de Koutongbé associée à la phase terrain de cette initiative afin garantir l’implication des enfants et le suivi des plants mis en terre. Au niveau de l’activité de plantation d’arbre, une centaine d’élèves et les deux directrices se sont joints de façon active au déroulement de toutes les activités.

Photo de famille

Venue de différentes organisations de la société civile, la trentaine de participants a eu droit à une rencontre faite de communications diverses, les unes aussi intéressantes que les autres. Les thématiques abordées au cours de cet atelier sont entre autres : les mécanismes fondés et non fondés sur le marché Carbone ; les opportunités d’engagements et d’implications des jeunes au Bénin face à la crise climatique et la crise de l’Eau ; l’implication des jeunes dans les instances de prise de décisions sur l’Eau au niveau international. Ces thématiques seront suivies d’une activité de reboisement et des travaux de groupe sur la déclaration de la coalition des organisations de jeunes sur l’Eau et le Climat.

Dans sa communication, Daniel Koto Dagnon, Consultant Junior en Eau et Changement Climatique, Responsable de la cellule Stratégie et Développement de l’ONG Urgences Développement est revenu sur les aspects importants à prendre en compte pour comprendre le fonctionnement du marché Carbone. A l’en croire, le marché Carbone implique trois éléments à savoir : le crédit Carbone, le marché volontaire de Carbone et la méthodologie de démonstration des efforts de réduction des émissions notamment du CO2.

Daniel Koto DAGNON

Le Consultant Junior a aussi abordé la question relative aux négociations sur le marché Carbone. « Les négociations sur le marché Carbone se font sur la base des articles 6.2 et 6.4 de l’accord de Paris. A l’en croire, le Bénin dispose d’un arsenal juridique bien fourni pour aller sur le marché Carbone.

En tout cas, sur cette thématique, Daniel Koto Dagnon peut se frotter les mains, car le message est visiblement bien passé au niveau des participants. « Cet atelier nous a permis d’avoir plus d’éclaircissement sur l’article 6 de l’accord de Paris relatif au marché Carbone », a confié Cédric Agbessi, Maire des Jeunes de Covè, venu participer à l’atelier.

Le panel relatif à l’implication des jeunes dans les instances de prise de décisions sur l’Eau au niveau international a également retenu l’attention des participants. Par visio-conférence, Elysa Vaillancourt, Chargée de programme Jeunesse au Secrétariat International de l’Eau, a animé ce panel et a permis aux participants de comprendre les défis et enjeux liés à la crise de l’Eau ainsi que les messages clés portés par les jeunes lors de la UN WATER CONFERENCE, tenue à New York en mars 2023. A en croire la panéliste, le message est clair : « Il s’agit de mettre l’Eau au service de la santé, du développement, de la coopération et de dégager une décennie d’action pour l’Eau », peut-on l’entendre dire.

Fèmi Tankpinou est Entrepreneur et Fondateur de ‘’EcoZem Bénin’’. Il a partagé ses expériences dans le domaine de l’entrepreneuriat vert avec les participants. Pour Fèmi Tankpinou, tout projet d’entrepreneuriat vert doit avoir pour finalité de préserver l’environnement, de le sauvegarder et de le protéger.

Reboisement à l’EPP Koutongbé

Initiation aux éco-gestes, l’étape pratique de l’atelier

L’atelier de ‘’l’Après COP 27’’ ne s’était pas seulement tenu entre les quatre murs. En effet, l’ONG Urgences Développement et ses hôtes se sont rendus à l’EPP KOUTONGBE, où les apprenants ont été sensibilisés et initiés au reboisement. À l’occasion, plus d’une dizaine d’arbres fruitiers ont été mis en terre. Des arbres qui promettent les écoliers, seront suivis et entretenus. « Je dis merci à l’ONG Urgences Développement. Je promets de prendre soin des arbres qu’on vient de planter », a promis Catherine Hounouho, écolière au Cours Moyen 2e année.

Participants et organisateurs satisfaits

Après plus de huit heures d’horloge, les participants sortis de l’atelier ont exprimé leur satisfaction.
Marcel Kpoffon est participant et membre de l’ONG Save Our Planet. « Je tiens à remercier le Directeur Exécutif de l’ONG Save Our Planet, monsieur Megan Valère Sossou, de m’avoir délégué pour participer à cet atelier », a-t-il déclaré. « Grâce à cet atelier, je suis désormais conscient des défis à relever pour sauver la planète », a ajouté Marcel Kpoffon.

« Nous ne pouvons que dire merci à l’ONG Urgences Développement et souhaiter qu’elle continue sur cette même lancée, afin d’impacter d’autres jeunes à travers cette initiative », a laissé entendre Arsène Sodegnon, participant et membre de l’ONG Environnement Vert pour un Développement Durable (EVDD ONG).

Imelda Hounkanrin, quant à elle, dit avoir retenu quelque chose de fondamental. « Je retiens que les jeunes doivent davantage s’impliquer dans la lutte pour la protection de l’environnement », a-t-elle fait savoir tout en décernant un satisfecit à l’ONG Urgences Développement pour avoir réussi à organiser l’atelier malgré ses moyens limités. De son côté, Cédric Agbessi, Maire des Jeunes de Covè s’engage à partager les connaissances reçues avec sa communauté.

« Nous prenons l’engagement de faire une restitution dans nos communautés, pour informer les nôtres sur l’urgence d’agir face à la crise climatique et sur la nécessité d’adopter des gestes, éco-citoyens pour préserver la nature », a-t-il promis.

C’est l’occasion pour Johnny Codo, Président de l’ONG Urgences Développement, de saluer l’engagement de tous les participants venus nombreux à l’atelier. « J’ai noté un engagement infaillible au niveau des jeunes. D’autres sont même venus de Parakou », s’est-il réjoui. Pour monsieur Johnny Codo, la suite après cet atelier est déjà connue.

« Les perspectives qui se dégagent à la suite de cet atelier, c’est déjà la mise en place d’une coalition des jeunes et la préparation prochaine de la journée de l’arbre qui sera consacrée au reboisement dans la ville de Porto-Novo et ses environs », a-t-il annoncé. Il en a également profité pour remercier tous les partenaires qui ont accompagné l’ONG Urgences Développement dans l’organisation dudit atelier.

Pour rappel, les partenaires qui ont accompagné l’ONG Urgences Développement dans l’organisation de l’atelier sont : LABIS, RB/PMJE, SOS BIODIVERSITY, Journal Santé Environnement, UNICEF Bénin, GIZ et l’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin.

Que sait-on de l’ONG Urgences Développement ?

Faut-il le préciser, l’ONG Urgences Développement est basée au quartier TOKPOTA dans la ville de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Créée en 2019, l’ONG Urgences Développement œuvre pour le développement durable notamment la protection de l’environnement et la promotion des droits humains fondamentaux des populations rurales, péri-urbaines et urbaines en vue de leur bien-être social.

Elle intervient dans la formation et dans l’autonomisation des jeunes, dans le domaine de l’Eau et de l’Assainissement, du Climat, de l’Environnement, des infrastructures et de la Sécurité alimentaire. Sa devise est « Changer aujourd’hui le monde de demain ». Les valeurs cardinales que partage l’ONG Urgences Développement sont : la Performance, la Transparence et le Développement.

L’organisation dispose d’un Conseil d’Administration et de plusieurs autres organes. L’ONG Urgences Développement est nationale et collabore avec plusieurs organisations de la société civile aussi bien au niveau national qu’au niveau international.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




À Parakou, l’Association Palmier Bénin renforce les capacités des vulcanisateurs

Réunis au sein de l’Association des Vulcanisateurs Unis de Parakou (AVUP), les techniciens en pneumatiques, communément appelés ‘’Vulcanisateurs’’, ont bénéficié d’une session de formation sur les nouvelles technologies de la pneumatique. C’est une initiative de l’Association Palmier Bénin et de son partenaire Palmier Suisse. La cérémonie officielle de remise des attestations a eu lieu ce mercredi 26 avril 2023 au centre de l’AVUP au quartier Albarika dans le 1er arrondissement.

Photo de famille

L’objectif selon les initiateurs est de renforcer les capacités des vulcanisateurs sur les nouvelles technologies de la pneumatique, afin de les rendre plus performants et plus épanouis dans leur métier. Et pour ce faire, l’expertise internationale a été sollicitée pour assurer cette formation. Rodrigue De Carvalho, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est l’expert commis à cette formation. Venu de la Suisse, l’expert international a entretenu les participants sur les bonnes pratiques du métier de pneumaticien.

« On a d’abord cherché à comprendre les besoins des participants. Ensuite, nous avons commencé à travailler sur un module de base qui consiste à faire une remise à niveau commercial par rapport aux bonnes pratiques, tout ce qui est lié à l’accueil du client, à la mise en confiance du client et à l’entretien du cadre de travail », a précisé l’expert formateur, Rodrigue De Carvalho. À l’en croire, d’autres modules seront encore concoctés au profit des participants dans les tous prochains mois.

Mais pour ce qui est de cette première session de formation, l’expert en pneumatique se dit très satisfait de l’engouement noté du côté des participants. « Ils ont eu une excellente approche, ils ont été très participatifs. On a été assez impressionné de leur capacité à absorber l’information, à la transformer et la rendre aisément », s’est réjoui Rodrigue De Carvalho. Dans le rang des participants, la joie est aussi manifeste.

Entretien avec les participants
Grande joie des bénéficiaires à l’endroit de Palmier Bénin

Du côté des bénéficiaires, les mots sont confondus aux remerciements, et la joie est exprimée à travers des tonnerres d’applaudissements, des rires et des sourires incessants. « Je ne sais pas si le mot ‘’merci’’ suffirait pour exprimer ce que je ressens au plus profond de moi. Vous avez accepté nous accompagner. À notre tour, que faut-il faire ? Il faut rire jusqu’à déchirer la bouche », a exprimé Boni Sanni Imorou, président de l’AVUP. Mireille Agbassou, la vingtaine, est la seule femme ayant pris part à cette formation. « Je suis la seule femme qui fait partie des participants.

Remise d’attestation

Nous avons appris beaucoup de choses et, aujourd’hui, je puis vous rassurer que je suis davantage fière d’avoir choisi le métier de la vulcanisation », a-t-elle laissé entendre. Ezéchiel Guinhou, un autre participant, se fait plus précis : « Nous avons appris comment accueillir les clients, comment connaître l’âge et les dimensions des pneus, comment organiser et entretenir le garage », a-t-il précisé.

Pour les bénéficiaires, cette initiative de Palmier Bénin est exceptionnelle et salutaire du fait de la dévalorisation et du désintéressement dont fait l’objet le métier de la vulcanisation au Bénin et plus particulièrement à Parakou. « Beaucoup ne considèrent pas notre métier. Mais Palmier Bénin et Palmier Suisse nous ont accordé un grand intérêt en nous offrant cette formation. C’est pourquoi je les remercie infiniment », a exprimé le participant Hyppolite Hountondé.

Mais au-delà de l’euphorie, Sanni Fidèle Sinagourigui, président de Palmier Bénin, invite les participants à faire preuve de pragmatisme une fois retournés dans leur atelier respectif. « Qu’ils mettent en pratique toutes les connaissances qu’ils ont eues à bénéficier au cours de la formation, afin qu’ils puissent se perfectionner et s’épanouir davantage dans leur métier », a-t-il exhorté.

Photo des participants attestés

Faut-il le préciser, la formation a réuni une cinquantaine de participants répartis en quatre catégories : les patrons de vulcanisateurs, les apprentis vulcanisateurs en fin de formation, les apprentis vulcanisateurs en cours de formation et les formateurs qui prendront le relais une fois le retrait de l’expert formateur. La formation s’est déroulée au centre de l’AVUP, construit et équipé par Palmier Bénin depuis 2019, avec l’appui de Palmier Suisse.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Projet de Transformation Globale des Forêts pour les Peuples et le Climat : le trait d’union entre le Bénin et le Togo

Le Bénin a accueilli le comité de pilotage du projet de Transformation Globale des Forêts pour les Peuples et le Climat, qui a pour focus l’Afrique de l’Ouest. Sous la présidence du Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable, Monsieur José TONATO, cette réunion a été lancée le mardi 25 avril 2023.

Ce projet, initié par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), vise à améliorer la connaissance de l’état et la dynamique des écosystèmes forestiers de la sous-région, soutenir la revue et éventuellement la réforme des cadres juridiques forestiers, démontrer et partager les meilleures pratiques durables de gestion communautaire des forêts dans la région.

Le Ministre a profité de l’occasion pour apprécier les efforts du gouvernement en matière d’intégration de la politique forestière béninoise, dont l’ambition écologique ne laisse personne indifférent. En effet, le projet s’inscrit parfaitement avec la vision de la nouvelle politique forestière 2023-2032 du Bénin, qui vise à restaurer, conserver et gérer durablement les espaces forestiers du pays pour remplir leurs multiples fonctions en faveur de l’économie, de la société, de l’environnement et du climat, ce qui valoriserait une durabilité environnementale.

La FAO pour une gestion participative, communautaire et transfrontalière des écosystèmes

Lors de cette cérémonie, le ministre a salué la gestion participative et la coopération transfrontalière à travers le dessein « Soutien aux initiatives communautaires endogènes de gestion de la forêt sacrée de Badjamè dans l’espace frontalier Sud Bénin-Sud Togo », inscrit dans le projet.

Cette initiative rehausse la collaboration entre les deux peuples frontaliers pour une gestion participative, communautaire et transfrontalière des écosystèmes qui ne connaissent ni frontière, ni nationalité, traduisant ainsi la force des liens entre Béninois et Togolais.

Le représentant résident de la FAO Bénin, Monsieur Isaias Angue OBAMA OYANA, a exprimé sa reconnaissance aux partenaires et au Bénin pour l’intérêt accordé à ce projet. Il a précisé que l’approche de gestion communautaire des écosystèmes est l’une des composantes phares du projet et s’articule avec les priorités de la CEDEAO et des Nations Unies.

Des priorités qui s’orientent vers la valorisation du savoir-faire des cultures ancestrales, des communautés locales et autochtones, particulièrement riches dans la gestion des écosystèmes et la conservation de la biodiversité. Les intervenants ont convergé dans le même sens en relevant la pertinence de ce projet. L’évènement s’est achevé par une descente sur le terrain à la rencontre des communautés de la forêt sacrée de Badjamè, dans la zone frontalière Bénin-Togo.

Megan Valère SOSSOU