Promotion de l’AbE pour le développement durable des communes : le projet Benkadi renforce les entreprises sur la RSE

Le Projet Benkadi au Bénin a réuni ce lundi 26 juin 2023, le secteur privé pour renforcer les capacités de ses acteurs sur la responsabilité sociétale des entreprises orientée sur l’Adaptation basée sur les Écosystèmes. Cet atelier de 72 heures vise entre autres à contribuer, à l’assurance de la pratique de la responsabilité sociétale des entreprises qui promeut l’AbE pour le développement durable des communes.

En souhaitant la bienvenue aux participants, le Secrétaire Permanent de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), M. Ernest Comlan Pédro a salué tous ceux qui ont fait le déplacement de Grand Popo. Il a précisé qu’au nombre des acteurs à intégrer dans la conduite du projet Benkadi au Bénin sur les nouvelles thématiques et enjeux du dialogue multi-acteurs sur les changements climatiques, le secteur privé est très important. Et il les invite à contribuer fortement à l’atteinte des objectifs de l’atelier.

À sa suite, le Président du Conseil d’Administration de la PASCIB, M. Comlan Aurélien Atidégla en lançant l’atelier a insisté sur le fait qu’il est important que les différents acteurs comprennent les enjeux actuels de l’adaptation basée sur les écosystèmes (AbE) afin que les entreprises l’intègrent au mieux dans leurs responsabilités sociales. Car pour lui, le présent atelier a une connotation toute particulière, parce qu’elle porte sur la responsabilité sociétale des entreprises. Le terme n’est pas nouveau, mais il n’est pas très développé dans notre pays. Il est donc important de recueillir les contributions du secteur privé afin d’assurer la synergie pour une auto gouvernance en faveur de la lutte contre les changements climatiques. Il s’agira aussi de voir les opportunités qui s’offrent au secteur privé pour qu’elle puisse prendre en compte le volet environnemental en ce qui concerne le développement.

Cet atelier de renforcement de capacités des capacités des acteurs du secteur privé sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) orientée AbE regroupe les exploitants agricoles, exploitants forestiers, les industriels, la Chambre de Commerce et d’industrie du Bénin et le Patronat.

Abordant le premier module de formation relatif à l’historique et mécanismes de la RSE en Afrique et au Bénin ; la démarche et les outils RSE dans les entreprises et la RSE et le management des entreprises, Dr Aurélien Atidégla a procédé à une clarification de concept. Il a fait ressortir que lorsqu’on aborde la question de la responsabilité sociale des entreprises, les différents acteurs ont tendance à sous-estimer la place de l’environnement. Et c’est pour que cela soit désormais systématique, qu’il a été retenu le néologisme « sociétal » qui prend en compte le social et l’environnemental. On ne doit donc plus mettre l’accent sur le social au détriment de l’environnement en parlant seulement de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). D’ailleurs, dans la langue anglaise, on parle bien de Corporate Social Responsibility (CSR), qui prend en compte l’environnement, l’économie et autres. La RSE s’applique a dit M. Atidégla à tous les domaines et tout le monde est concerné. On en parle de plus en plus parce que les entreprises créent de plus en plus de dégâts. Il a ponctué cette situation par des exemples au Niger, en Côte d’Ivoire. Au Togo par exemple, les déchets de phosphate font rage. Et à Xlacodji au Bénin, une entreprise lâchait des poussières de ciment sur les populations.

Pour mieux aborder la thématique, il a été précisé que les trois sphères à prendre en compte sont : la sphère politique, la sphère économique et la sphère sociale.

Après avoir constaté qu’il n’y a pas un encadrement spécifique pour la RSE au Bénin, et qu’il n’existe que des textes épars, l’atelier s’est réjoui de la dynamique actuelle du gouvernement qui s’est engagé en réunissant différents acteurs il y a quelques jours sur l’élaboration de la politique nationale de la RSE au Bénin.

Il est à préciser que selon l’agenda de l’atelier, il sera aussi abordé comme modules : les dommages environnementaux des entreprises privées et leurs liens avec les changements climatiques et la RSE. À ce niveau, les participants seront entretenus sur quelques types d’entreprises et les dommages environnementaux de leurs processus de production ; la gestion des dommages environnementaux en relevant les mesures de sauvegarde environnementales et sociales ; liens entre dommages environnementaux et changements climatiques et les mesures AbE. Le troisième module permettra d’explorer les opportunités et engagements des entreprises privées du Bénin pour la RSE. Il s’agira d’échanger sur les dispositions juridiques et réglementaires au Bénin pour le non-respect de la RSE. Enfin, il sera exposé, les opportunités et faveurs accordées pour la RSE au sein des entreprises.

Cell Com Benkadi/Bénin




7 choses à retenir de la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire au Bénin

Le gouvernement béninois a tenu sa réunion habituelle du conseil des ministres le mercredi 21 juin 2023. Parmi les sujets abordés par les membres du gouvernement figurait le dossier concernant la mise en place de l’assurance maladie obligatoire. Voici sept (07) choses à retenir de la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire au Bénin :

  1. Mise en place de l’assurance maladie obligatoire au Bénin : Le gouvernement béninois a adopté une stratégie d’extension de la protection sociale pour garantir l’accès égal à la santé pour tous les citoyens béninois. Cela s’est concrétisé par la création du projet Assurance pour le Renforcement du Capital humain (ARCH).
  2. L’assurance maladie devient obligatoire : Le Parlement a voté la loi n° 2020-37 qui rend l’assurance maladie obligatoire pour toutes les personnes résidant au Bénin.
  3. Couverture des frais d’adhésion : L’État, les établissements publics et les collectivités territoriales prendront en charge partiellement ou totalement les frais d’adhésion à une police d’assurance maladie couvrant le panier de soins de base pour différents groupes de personnes, y compris les salariés du secteur public, les étudiants bénéficiant d’une allocation de l’État, les retraités, les personnes extrêmement pauvres et les autres personnes pauvres.
  4. Obligations des employeurs : Les employeurs du secteur privé et les organismes publics commerciaux sont tenus de souscrire une assurance maladie couvrant au minimum le panier de soins de base pour leurs employés, conjoints et enfants à charge. Les employeurs doivent prendre en charge au moins 80% de la prime d’assurance.
  5. Responsabilité des travailleurs indépendants : Les travailleurs indépendants et les personnes exerçant leur propre activité doivent souscrire une police d’assurance maladie pour eux-mêmes, leurs conjoints et enfants à charge.
  6. Couverture des soins de base : Le panier de soins de base comprend diverses affections telles que traumatismes, infections, accouchements, chirurgies et soins d’urgence pour différentes catégories d’âge. Les consultations, les examens de laboratoire et les hospitalisations liées aux pathologies du panier de soins de base sont également inclus.
  7. Obligation des employeurs de fournir les polices d’assurance : Tous les employeurs, à l’exception de l’État, doivent fournir à la Caisse nationale de Sécurité sociale les polices d’assurance souscrites pour leurs employés dans un délai de 12 mois à compter de la date de publication du décret au Journal officiel. Ils sont également tenus d’engager le paiement des primes.



Le secrétariat permanent du Conseil de l’Alimentation et de la Nutrition recrute 202 agents enquêteurs

Le secrétariat permanent du conseil de l’alimentation et de la nutrition à travers son programme de nutrition adéquate de la femme enceinte et du suivi du fœtus (PNAFF) recrute 202 agents enquêteurs nutritionnistes et échographistes.




Réinventer la célébration de la Journée Nationale de l’Arbre au Bénin

Ce jeudi 15 Juin 2023 au niveau d’une zone dégradée à proximité de la lagune de Porto Novo dans le quartier Louho, l’ONG Urgence Développement accompagnés de la Coalition des Organisations de Jeunes pour l’Eau et le Climat de Porto-Novo, avec ses partenaires que sont la Giz à travers le Programme AGIR Eau, Biris Technologie, le Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse Pour l’Eau (RB/PMJE), l’ONG SOS Biodiversity et le Journal Environnement et Santé ont procédé à la Célébration de la Journée Nationale de l’Arbre (JNA).

La particularité de la présente action réside dans l’adoption d’une démarche en trois axes que sont la forte implication des populations et élus locaux durant tout le processus (planification-mise en œuvre-suivi/bilan), l’innovation (capteurs de suivi de croissance des plants) et la durabilité (L’approche Atidogbè ).

A cet effet, en termes d’implication des acteurs, diverses rencontres/discussions et visites conjointes ont été tenues avec le Directeur départemental des eaux, forets et chasse de l’Ouémé et du plateau, le Chef d’Arrondissement de Ouando, et le Chef quartier de Louho accompagné de ses conseillers et des jeunes du quartier et ont permis d’identifier de manière participative la zone dégradées à restaurer, le type de plant adapté au milieu et le chronogramme de déroulement du processus.

La première phase de ce processus initié ce 15 Juin 2023 a connu les allocutions introductives du représentant du Chef d’Arrondissement, du Président de l’ONG Urgences Développement et du Conseiller Technique de la GIZ pour l’Ouémé.

Au total 03 communications ont été développés afin de fournir une meilleure compréhension à l’ensemble des parties prenantes des actions prévues dans le cadre de la présente initiative, de leur niveau d’implication et aussi des résultats prévus aux termes du processus qui durera les 12 prochains mois.

Après les diverses communications, une vingtaine de jeunes représentant d’organisation appartenant à la coalition des Organisations de Jeunes de Porto pour l’Eau et le Climat et accompagnés des jeunes du quartier ont alors procédé à la mise en terre de 60 plants de Terminalia superba (nom scientifique) ou Fraké avant de les protéger par des pneus usés recyclés. Il faut noter que de précisions sur le type de plant mis en terre et des exigences en termes d’entretien et de suivi ont été apportés par Monsieur Claude HOUNGA, Agro-pépiniériste représentant l’ONG SOS Biodiversity.

« L’approche Atidogbè, inspiré du projet la Grande Muraille verte mis en œuvre par l’Union Africaine permet aux organisations de jeunes membre de la coalition de se challenger entre eux dans l’entretien et le suivi des plants, avec comme récompenses à la clé des micro-subventions de 100 dollars pour leurs organisations respectives, mais également de contribuer à restaurer l’allée dégradée à proximité de la lagune de Porto Novo pour le bonheur de la population »  explique Koto Daniel DAGNON le coordonnateur du projet.

« Quant au capteur de suivi des plants, il s’agit en réalité d’un assemblage de 04 capteurs permettant de mesurer : la taille du plant (2m maximum), l’humidité ambiante, l’humidité du sol et les différents minéraux » explique Monsieur Cédric HOUNOU de Biris Technologie aux participants.

 « Je me réjouis que cette famille qui a vu le jour le 28 Avril continue d’être aussi active, et que notre idée formulée ensemble pour célébrer autrement la JNA au Bénin ait pu se concrétiser », tels sont les propos d’Elie TOVILOKOU, membre de la coalition mise place au cours de l’initiative intitulée « L’Après COP 27 : quels défis et engagements par les jeunes pour le climat en matière d’écogestes et de solutions fondées sur la nature.

Les jeunes du quartier Louho étaient très heureux d’être que leur zone soit retenue pour abriter une première dans la célébration de la JNA au Bénin et ont même d’ailleurs manifester leur désir d’être impliqué dans le challenge de l’Atidogbè une fois lancé officiellement.

Il en est de même que pour les partenaires qui ont accompagnés l’initiative notamment la Giz représenté par Monsieur Léandre DJEBOU qui dit : « Nous saluons vraiment l’innovation à travers les capteurs de suivi des plants, mais également l’accent mis sur la durabilité de l’initiative au moyen de l’approche Atidogbè. Ces critères que sont l’innovation et la durabilité sont primordiaux pour la Giz, et nous aurons à cœur de suivre l’évolution des activités les mois à venir. »




Drépanocytose au Bénin : Une lutte sans relâche contre une maladie inguérissable

Elle a fait de son existence, un combat acharné contre la drépanocytose. Marilyne Bango, la regrettée, a souffert de la forme la plus sévère de la drépanocytose. Une maladie génétique qui affecte les globules rouges. Cette jeune femme qui n’a pas demandé à naître avec cette maladie, a vécu constamment dans une douleur insoutenable et avait développé de graves complications.

Des forces majeures qui ont eu un impact dévastateur sur sa vie sociale, la forçant à abandonner ses études supérieures et son emploi. Sa mère, son unique soutien, a épuisé toutes ses économies pour assurer les frais d’hospitalisation de sa fille, qui était en proie à des souffrances inimaginables.

Malheureusement, Marilyne Bango a perdu la vie dans cette bataille. Elle a profondément marqué le cœur des Béninois. L’histoire de cette jeune dame rappelle la nécessité de lutter contre la drépanocytose au Bénin, où le mal est devenu une préoccupation majeure de santé publique.

Selon les estimations, près de 25 % de la population béninoise porte le gène de la drépanocytose, et environ 2 % des nouveau-nés sont atteints de la maladie. Pourtant, la drépanocytose reste souvent méconnue et négligée par le grand public, ainsi que par les autorités sanitaires.

Un système de santé handicapé

Au Bénin comme dans de nombreux pays africains, les systèmes de santé sont fragiles et présentent des défis considérables. Les ressources limitées, les infrastructures médicales insuffisantes et le manque de sensibilisation rendent la lutte contre la drépanocytose encore plus difficile. Les familles touchées par la maladie sont souvent confrontées à des difficultés financières pour accéder aux soins médicaux et aux traitements nécessaires.

Comme Marilyne, ils sont nombreux ces patients atteints de drépanocytose à endurer une vie de souffrance et d’invalidité. Les crises vaso-occlusives, qui provoquent des douleurs intenses sont débilitantes et récurrentes. Quant aux enfants atteints de drépanocytose, ils ont un risque accru de retard de croissance, de retards scolaires et d’infections. La maladie a également un impact économique important, car elle entraîne une diminution de la productivité et un fardeau financier accru pour les familles.

Malgré ces nombreux défis, le gouvernement du Bénin a entrepris des actions pour améliorer la prise en charge de la drépanocytose. Des centres spécialisés ont été mis en place dans différentes régions du pays pour fournir des soins médicaux et un soutien psychosocial aux patients. Des programmes de dépistage néonatal ont également été lancés pour identifier les nouveau-nés atteints de la maladie dès les premiers jours de leur vie.

Poursuivre le combat de Marilyne

Avant sa mort, Marilyne n’avait pas perdu le courage à sensibiliser ses proches. Elle partage son histoire avec réalisme et ouverture d’esprit. Une marque qu’elle a imprimée de son vivant. La sensibilisation et l’éducation sont des éléments essentiels pour lutter contre la drépanocytose qu’elle prônait.

Rappelons qu’il existe des organisations non-gouvernementales et des associations de patients qui travaillent activement pour faire connaître la maladie, réduire la stigmatisation et fournir un soutien aux familles touchées. Il est donc crucial de continuer à investir dans la sensibilisation, les services de santé et la recherche pour apporter un soulagement à ceux qui vivent avec la drépanocytose et espérer un avenir meilleur pour les générations futures.

Megan Valère SOSSOU




L’ONG Save Our Planet promeut les sacs biodégradables contre les plastiques en milieu scolaire

Une session d’ateliers sur la fabrication de sacs biodégradables a été organisée au Complexe Scolaire Camp-Adagbè de Parakou, dans le cadre du Projet de Renforcement de l’Éducation Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE REMiSE) piloté par l’ONG Save Our Planet. Cette activité a rassemblé divers acteurs, dont les élèves des groupes A, B et C, les enseignants des groupes A, B et C de l’école en question, ainsi que des membres de l’ONG Save Our Planet.

L’objectif principal était de sensibiliser les apprenants à privilégier l’utilisation de sacs biodégradables et à abandonner les sacs en plastique non biodégradables, néfastes pour la santé et l’environnement.

Une vingtaine de participants ont eu l’opportunité d’apprendre les outils et les techniques nécessaires à la fabrication de sacs biodégradables en papier. Six exemplaires fabriqués sur place ont été remis aux responsables de l’établissement scolaire pour servir de modèles pour d’autres sacs.

La séance de formation a été dirigée par Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l’organisation, qui n’a pas manqué de plaider en faveur d’une interdiction stricte des sacs en plastique au sein de l’école, conformément à la loi de 2017 sur les plastiques.

Dans les prochains jours, un atelier de formation destiné aux apprenants et enseignants formateurs permettra aux participants de partager les connaissances acquises sur la fabrication de sacs biodégradables en papier avec leurs camarades et leurs communautés à Camp-Adagbè.

Suite à sa participation à l’atelier de fabrication des sacs, Josline Balogoun, élève en Cours Elémentaire 2ème année, s’engage à poursuivre la sensibilisation sur l’utilisation des sacs biodégradables. « Une fois rentrée à la maison, je préviendrai mes frères des dangers des sacs en plastique et les encouragerai à utiliser désormais des sacs en papier pour préserver notre santé et notre environnement », a-t-elle promis.

Il est important de rappeler que ce projet d’éducation environnementale est l’un des projets phares de l’ONG Save Our Planet, mis en œuvre depuis l’année passée dans les villes de Dassa-Zounmè, Abomey-Calavi, et à Parakou.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Évaluation à mi-parcours du Projet Benkadi au Bénin: Un examen approfondi des avancées et des perspectives

Le Président du Conseil d’administration de la Plateforme des Acteurs de la société civile au Bénin (PASCiB), Dr. Aurélien Comlan Atidégla a lancé ce lundi 12 juin 2023, le démarrage de la mission d’évaluation du projet Benkadi au Bénin. C’était au siège du projet à Godomey en présence des composantes de la plateforme, des Organisations non-gouvernementales de mise en œuvre, de l’évaluateur principal et du personnel.

Dans son allocution de lancement, le Président de la PASCIB a précisé qu’après deux années de mise œuvre du projet, c’est le moment de regarder dans le rétroviseur pour apprécier ce que l’on peut retenir comme succès et surtout les limites, pour en tirer les recommandations nécessaires en vue d’améliorer la poursuite de la mise en œuvre du projet Benkadi. L’évaluation à mi-parcours est donc un moment pour retenir les changements majeurs et se réajuster.

Il a salué et félicité l’équipe d’évaluation, qui sans doute mobilisera tous les moyens nécessaires pour bien regarder ce qui se passe et formuler des recommandations pertinentes pour améliorer les résultats déjà obtenus.

Tout en souhaitant une journée de riches échanges, un moment d’analyse rétrospective pour voir ce qui a été mieux fait à tous les participants, il a tenu à préciser que pour lui, on apprend plus des échecs en s’évaluant. Car, quelques fois, on réussit sans s’en rendre compte, ou l’on réussit par hasard et on pense que c’est le fruit des efforts personnels. Une évaluation pour lui, n’est pas un contrôle encore moins une sanction. Mais une fonction capitale dans la mise en œuvre des projets. Et cela permet aux acteurs, de prendre conscience peut-être des limites rencontrées.

Les évaluateurs ayant l’expertise et l’expérience de dire dans quel contexte les gens ont plutôt fait telle chose plutôt que telle autre pour que le travail marche, il a invité les participants à tout le processus à saisir l’occasion pour apprendre des expériences d’ailleurs pouvant servir de leçon. Au-delà, le Président Atidégla a insisté, qu’évaluer, c’est juger sur la base des évidences. Et tout ce qui se dit doit être fondé sur des preuves. Alors, tous les partenaires de la mise en œuvre du projet au Bénin sont invités à fournir les preuves aux évaluateurs sur ce qui a été réalisé afin qu’ils puissent mieux apprécier.

L’évaluateur principal, Monsieur M. Eustache Wankpo, a selon son agenda abordé la session créative pour savoir ce que les participants entendent par le projet Benkadi à travers un symbole au choix, apprécié avec les participants les différents acteurs en relation sur le projet, la notion du leadership du sud qui est la base fondamentale de la conduite du projet et examiné aussi la valeur ajoutée des échanges au niveau régional.

Pendant deux semaines, l’évaluateur sera sur le terrain pour échanger avec les structures gouvernementales et parlementaires associées au projet, les Organisations non-gouvernementales et les Organisations de la société civile, les membres de l’unité de gestion du projet au Bénin afin d’obtenir les informations et preuves nécessaires pour l’évaluation. Car il s’agit concrètement entre autres : d’évaluer les progrès vers les objectifs du programme en mettant l’accent sur les résultats, ce qui permet de mettre en évidence les premiers signes de réussite et/ou d’échec du projet et les résultats inattendus.

De même, il faudra évaluer, valider et si nécessaire, compléter et améliorer la théorie de changement du programme de Benkadi ; retracer le processus que le programme Benkadi a suivi, visant à déterminer comment et pourquoi certains résultats ont été atteints ou non et d’établir la contribution de Benkadi aux changements. Il s’agira aussi de mettre en évidence les apprentissages spécifiques sur ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné ; d’évaluer la collaboration entre les membres du consortium Benkadi, surtout comment prend forme le leadership du Sud, entre les membres du consortium et leurs partenaires nationaux de mise en œuvre, et la collaboration du partenariat Benkadi avec les ambassades et le Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas.

Cette évaluation devra aussi apprécier la gestion des connaissances, planifiée et pratiquée, du programme Benkadi. Il sera utilisé un processus participatif de création de sens pour valider les résultats avec les principales parties prenantes et soutenir l’apprentissage commun. Cette revue à mi-parcours pour le programme Benkadi permettra de faire le point et de tirer des leçons pertinentes pour atteindre les résultats poursuivis.

À terme, les leçons apprises, les recommandations stratégiques et exploitables formulées à l’endroit du consortium Benkadi, et des recommandations politiques à l’endroit du Ministère des Affaires étrangères partenaires technique et financier des Pays-Bas aideront à mieux poursuivre le chemin pour atteindre les objectifs fixés pour le programme.

Cellule Communication Benkadi Bénin




Soins de santé primaires au Bénin : La politique Nationale de Santé Communautaire lancée officiellement à Nikki

Le Bénin s’engage résolument dans la promotion des soins de santé primaires en mettant l’accent sur la prévention, la promotion de la santé, ainsi que la mise en place d’un système d’alerte communautaire permanent. Le vendredi 9 juin 2023, la commune de Nikki a servi de cadre au lancement de la politique nationale de santé communautaire. Le Ministre de la Santé, Monsieur Benjamin HOUNKPATIN, et sa collègue en charge du Numérique et de la Digitalisation, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, ont rehaussé l’événement de leur présence.

Cet événement marque ainsi le point de départ de cette ambitieuse initiative qui place l’individu au cœur des priorités en matière de santé. La première phase du projet cible six communes : Nikki, Kalalé, Banikoara, Bembèrèkè, Sinendé et Malanville.

Au total, 1 500 agents de santé communautaires qualifiés et 37 relais communautaires ont été déployés pour la mise en œuvre de cette politique novatrice.

Lors de cette occasion, le Ministre de la Santé a rappelé les missions assignées à ces acteurs de terrain. « Un relais communautaire sera responsable en moyenne de 200 ménages. Sa mission consistera à rendre visite à tous les foyers de sa zone de couverture au moins une fois par semaine afin de détecter les problèmes de santé, de fournir des conseils et orientations, de distribuer des fournitures médicales et de faciliter la référence des cas nécessitant une prise en charge. L’agent de santé communautaire qualifié, quant à lui, relèvera de la municipalité. Il supervisera tous les relais communautaires de son arrondissement, s’occupera des cas courants, orientera et référera les personnes vers les structures de santé appropriées pour une prise en charge adéquate », a-t-il déclaré. Il a également appelé toutes les parties prenantes à s’engager pleinement pour la réussite de ce projet ambitieux en cours de déploiement.

De son côté, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, Ministre du Numérique et de la Digitalisation, a exhorté la population à soutenir cette initiative gouvernementale qui contribuera à l’amélioration qualitative de leur état de santé.

Le Maire de la commune de Nikki, Monsieur Roland Lafia GOUNOU, le Préfet du département du Borgou, Monsieur Djibril MAMA CISSE, ainsi que les représentants des partenaires techniques qui se sont succédé à la tribune, ont tous félicité le Gouvernement pour cette vision qui, sans aucun doute, dynamisera les indicateurs de santé.

La cérémonie a rassemblé les autorités politiques, administratives et sanitaires, et a reçu la bénédiction de SINAN DOUN WIROU, Premier Ministre de la Cour Impériale, représentant son Altesse SERO TOROU TOUKO SARI, Empereur de Nikki.

Megan Valère SOSSOU




Le PAPC : un assainissement pluvial aux dépens de l’environnement ?

Le Programme d’Assainissement Pluvial de Cotonou (PAPC), d’un coût astronomique de 264 milliards FCFA, prétendait être la solution définitive aux inondations qui ravagent la ville de Cotonou. Cependant, de sérieuses préoccupations concernant la préservation de la biodiversité ternissent la vision de ce programme, en particulier en ce qui concerne le troisième bassin appelé « PA3 » situé dans le quartier Vèdoko. Des écologistes accusent le PAPC et ses exécutants de commettre un crime environnemental.

Les habitants de la localité de Zézoumè, dans le quartier Vedoko à Cotonou, font face à une situation sans précédent. En effet, les derniers refuges des espèces vivantes sont en train d’être détruits, ce qui entraîne l’invasion des populations par des espèces qui étaient auparavant paisibles dans leur habitat naturel. En effet, il s’agit de l’une des dernières réserves de biodiversité de la ville de Cotonou.

Le programme, mis en œuvre par la Société des Infrastructures Routières et de l’Aménagement du Territoire (SIRAT S.A.), participe au déséquilibre de cet écosystème de manière alarmante.

Des nids de tortues d’eau douce sont saccagés, des reptiles et des varans sont abandonnés à leur triste sort. Ce crime se déroule sous les yeux de la communauté scientifique, des experts techniques et des responsables politico-administratifs.

Alfred HOUNGNON, quant à lui n’est pas resté bouche bée. Le spécialiste de la valorisation de la biodiversité patrimoniale et de la mobilisation citoyenne et président de l’ONG AGIR, estime que, pour assurer la durabilité du projet, celui-ci doit prévoir la capture, l’inventaire des espèces, des mesures de préservation et le relâchement des espèces après l’achèvement du projet. Selon lui, un projet d’assainissement pluvial devrait inclure l’ouverture des voies fluviales qui respectent le vivant.

De nombreuses préoccupations assaillent les défenseurs de l’environnement.

Est-ce qu’une étude d’impact environnemental a été réalisée pour ce projet soi-disant « environnemental » ? Si oui, où sont les résultats ?

Quelles mesures ont été prévues pour préserver les espèces dans les quatre bassins centraux du programme ?

Est-ce que l’Agence Béninoise pour l’Environnement et le Ministère du Cadre de vie sont au courant de ce crime qui remet en question leur légitimité même ?

La responsabilité sociétale de l’entreprise HNRB, chargée des travaux, ainsi que de ses organismes de contrôle, à savoir SCET TUNISIE et ACEP / LINER ENVIRONNEMENT, est sérieusement remise en cause.




Les Jardins de l’Espoir recrute pour un projet plusieurs employés et prestataires locaux

Pour le compte de son projet « Promotion des Pratiques Agro-Ecologiques résilientes aux changements climatiques pour l’amélioration du pouvoir économique des filles-mères et femmes vulnérables (ProPAE) » Les Jardins de l’Espoir recrute plusieurs employés et prestataires locaux. Découvrez le TDR ici

TDR RECRUTEMENT EMPLOYES ET PRESTATAIRES LOCAUX SUR LE PROJET « PROMOTION DES PRATIQUES AGROECOLOGIQUES RESILIENTES AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES POUR L’AMELIORATION DU POUVOIR ECONOMIQUE DES FILLES-MERES ET FEMMES VULNERABLES (ProPAE) »

  1. Contexte

Les jardins de l’Espoir est une Organisation Non Gouvernementale basée au Bénin, qui promeut entre autre l’agroécologie et les métiers verts pour un monde durable. Cette Organisation a reçu un financement de SUCO Canada pour dans le cadre du fonds INNOV pour la mise en œuvre du projet ‘’Promotion des Pratiques Agro-Ecologiques résilientes aux changements climatiques pour l’amélioration du pouvoir économique des filles-mères et femmes vulnérables (ProPAE)’’. Pour la réalisation des activités dans le cadre du projet ProPAE, il est lancé le recrutement de quelques agents.

Postes Profils recherchés et conditions à remplir
Être de nationalité béninoise, âgé(e) de moins de 35 ans et titulaire d’un BAC+3 au moins en sciences sociales, gestion de projet, communication, comptabilité, agronomie, suivi évaluation  ou dans une discipline connexe
      Chargé (e) de projet Justifier de compétences en gestion de projet
Avoir au moins trois années d’expériences dans la gestion de projet
Avoir une bonne connaissance dans la conduite de projet
Avoir de bonnes capacités managériales, organisationnelles et rédactionnelles
Etre doué d’un esprit d’équipe
Justifier d’une bonne capacité d’analyse et d’anticipation
      Secrétaire comptable Justifier de compétences en Secrétariat comptable
Avoir au moins trois années d’expériences dans ce domaine
Bonne connaissance des outils bureautique (traitement de texte, tableur…)
Rigueur et Organisation
Etre doué d’un esprit de synthèse
Sens relationnel
Suivi-Evaluateur (rice) Justifier de compétences en gestion de projet
Avoie au moins trois années d’expériences dans le domaine du suivi évaluation
Compétences dans la conception de Programme
Etre doué des techniques de collectes de données quantitatives et qualitatives
Bonne capacité d’analyse de données
Bonne capacité dans la rédaction de rapport
Formateur (rice) en Agroécologie Justifier de compétences dans la formation d’acteurs en agroécologie
Minimum trois années d’expérience dans la formation  d’acteursen agroécologie
Avoir au moins le niveau Master ou d’ingénier agronome
Avoir une bonne pédagogie
Animateur ou Animatrices en Agroécologie Avoir un niveau DEAT ou BAC Agricole
Avoir au moins trois années d’expérience dans l’animation des groupements agricoles
Bonne capacité d’adaptation
Capacité à travailler en équipe
Bonne capacité d’adaptation

 Les personnes intéressées par cet avis doivent déposer leurs dossiers composés d’une lettre de motivation, d’un CV détaillé, des copies des diplômes, certificats et attestations de bonne fin d’exécution à l’adresse: espoir.jardins@gmail.com au plus tard le 02 Août 2023.

Pour toute information complémentaire, prière contactez le : +229 95938287 et le 58 17 17 59




Marie-Line ANSEL, une femme passionnée des bienfaits de l’artémisia contre le paludisme

Dans la quête incessante d’une alternative naturelle et efficace pour lutter contre le paludisme, une femme au remarquable parcours a découvert les vertus de l’artémisia, une plante utilisée depuis des milliers d’années dans la médecine chinoise.

« J’ai fait trois jours de coma. J’ai failli mourir. Je me suis rétabli heureusement sans aucune séquelle. »

Marie-Line Ansel

D’origine française, Marie-Line Ansel habite au Bénin depuis plus de cinq ans. Lorsqu’elle a déménagé au Bénin, elle s’est rapidement renseignée sur les mesures de prévention du paludisme dans cette nouvelle région où le taux d’infection au paludisme est élevé.

Étant déjà férue de la médecine chinoise, l’Opticienne de profession et Entrepreneure dans la fabrication des savons fera la découverte d’une plante qui marie heureusement ses aspirations médicales. Soucieuse des effets indésirables des médicaments pharmaceutiques et du poids psychologique de les prendre à vie, elle s’est tournée vers l’artémisia, préconisé par la médecine chinoise pour le traitement du paludisme.

L’élément qui a mis le feu aux poudres dans sa détermination à se servir de l’artémisia, c’est quand elle a contracté le paludisme. Son cas fut d’autant plus critique puisqu’elle a développé la forme la plus grave du paludisme qui l’a plongée dans un coma pendant trois jours. Elle s’en est sortie sans séquelles, mais cet épisode dramatique a renforcé sa détermination à se servir de l’artémisia comme une solution alternative et naturelle pour prévenir les crises de paludisme.

Convaincue par les nombreuses études qui témoignent des bienfaits de l’artémisia, notre protagoniste a aussi constaté que cette plante est un puissant anti-inflammatoire et peut également jouer un rôle stabilisateur dans certaines formes de cancer. Une prise de conscience qu’elle ne cesse de partager avec les autres.

L’artémisia, une option sérieuse dans la lutte contre le paludisme

Selon Marie-Line, l’artémisia est une plante merveilleuse, car elle peut être utilisée à la fois en traitement curatif et en prévention. Il suffit de prendre un verre d’infusion tous les matins pour éviter le paludisme.

Le fait que le gouvernement béninois ait reconnu l’artémisia comme plante médicinale constitue un énorme avantage pour la population locale. Notre protagoniste souhaite ardemment que le plus grand nombre de Béninois développe cette plante chez eux ou en consomme régulièrement, plutôt que de se précipiter tardivement vers les centres de santé et de dépenser des fortunes dans des traitements médicaux.

Son témoignage est porteur d’espoir et incite à une réflexion sur les alternatives naturelles et abordables pour prévenir et traiter le paludisme. Cette maladie qui pèse lourdement sur le système de santé et constitue un frein au développement socioéconomique du Bénin.

Megan Valère SOSSOU

Pour mieux comprendre pourquoi la médecine naturelle est reléguée au second rang, nous vous invitons à suivre ce reportage de France 24 Malaria business : les laboratoires contre la médecine naturelle ?




Assainissement urbain : le règne incontesté des déchets plastiques à Parakou inquiète

Il est un témoin de ce triste spectacle. À chaque déchet jeté, à chaque défécation, il se désole de l’incivisme des populations. Josué ADJOBO travaille à la Société Béninoise pour l’Approvisionnement en Produits de Santé (SoBAPS). Une société sanitaire qui se trouve malheureusement à proximité d’une décharge insalubre.

Malgré les efforts de sensibilisation et les mesures répressives mises en place, la lutte contre le dépôt d’ordures à cet endroit stratégique de la ville n’a pas porté ses fruits. Sieur Josué déplore le manque de civisme des habitants, qui semblent ignorer même les enjeux en matière d’hygiène.

Pourtant, Parakou est connue comme la troisième ville à statut particulier du Bénin. Un charme indéniable derrière lequel se cache un problème croissant d’insalubrité qui menace de ternir sa réputation.

En plein centre-ville de Parakou, se trouve un dépotoir sauvage qui détonne dans le paysage urbain. La zone semble servir de décharge à ciel ouvert, et il est alarmant de constater qu’il serait entretenu par la mairie de Parakou avec l’appui des structures de collecte.
Toutes sortes de déchets y sont jetées. La majorité est plastique. Une barque à ordure portant fièrement l’inscription de la mairie de Parakou y est même déposée. Comment expliquer qu’un point de rassemblement d’ordures soit érigé en plein cœur de Parakou ? Cela témoigne du manque de responsabilité au niveau des autorités locales, des organisations non-gouvernementales chargées d’assainir la ville et des populations.

Il est tout aussi alarmant de constater que certains habitants prennent plaisir à déféquer en plein air, contribuant ainsi à l’aggravation de cette situation déjà préoccupante. Pour les usagers de cette zone, c’est un véritable calvaire.

HOUAGA Carmel Chanol, un usager régulier de cette voie, déclare : « C’est ici que les bonnes dames qui vendent les nuits viennent verser les ordures ». Il exprime son désarroi face à l’état actuel de la voie, soulignant les risques de maladies, tels que le paludisme et le choléra, auxquels les usagers et les résidents environnants sont exposés.

Quant à Tryphène TCHAOU, il lance un appel au Maire de Parakou, le priant instamment de solliciter l’aide des ONG spécialisées dans la collecte des déchets pour nettoyer la ville de ces amoncellements d’ordures.

Des efforts conjoints entre les autorités locales, les organisations non gouvernementales et les habitants sont indispensables pour instaurer une culture de propreté et d’hygiène à Parakou. Tant que la mairie de Parakou restera plongée dans son profond sommeil, les déchets continueront de régner en maîtres dans la ville. Toutefois, pour le bien-être des populations innocentes, le gouvernement, par le biais de son ministère du cadre de vie, doit impérativement mettre en place une société de gestion des déchets, à l’instar de ce qui a été fait dans le Grand Nokoué. Cependant, la réussite d’une telle initiative est loin d’être garantie.

Megan Valère SOSSOU

Nous vous invitons à suivre le reportage vidéo de notre équipe.




Médecins du Monde Suisse au Bénin pour le respect des droits en Santé sexuelle et reproductive des adolescentes et jeunes

Un atelier visant à élaborer un plan de formation du personnel des institutions de santé intégrant les besoins en Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) des adolescents et des jeunes s’est tenu les mardi 30 et mercredi 31 mai 2023 à la salle de conférence Pharmacie 7 de la faculté des sciences de la santé de Cotonou.

Cet atelier a particulièrement pris en compte les besoins des adolescents et des jeunes en situation de vulnérabilité et de marginalisation. Le plan de formation ainsi élaboré servira principalement à renforcer les compétences du personnel de santé dans les zones sanitaires ciblées par le projet RESPECT.

Des représentants des autorités sanitaires des zones sanitaires de Cotonou 6 dans le Littoral, d’Abomey Agbangnizoun-Djidja dans le Zou et de Parakou N’dali dans le département du Borgou ont participé à l’atelier et ont validé les résultats issus de la collecte des données sur les besoins en formation en SSR du personnel de santé. Grâce aux données recueillies lors de la collecte, aux travaux de groupe et aux sessions plénières, chaque zone sanitaire a pu établir son propre plan de formation avec un budget défini.

Il convient de souligner que cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme RESPECT des Santé et Droits Sexuels et Reproductifs (SDSR), mis en œuvre par Médecins du Monde Suisse au Bénin, avec le soutien technique et financier d’Affaires mondiales Canada.

Megan Valère SOSSOU




JNA 2023: l’ONG Save Our Planet pose ses empreintes vertes à Parakou et à Dassa

Des vents violents, des vagues de chaleur étouffantes et des bâtiments régulièrement endommagés et inondés. C’est la situation que vivent fréquemment les populations béninoises. Avec des salles de classe régulièrement décoiffées lors des saisons pluvieuses, les villes de Parakou et de Dassa-Zoumè n’en sont pas une exception. En avril 2021, par exemple, un module de huit salles de classe du CEG Titirou a été entièrement décoiffé. De nombreuses écoles de la ville de Parakou ont également vu leurs cours endommagées par l’érosion causée par les eaux pluviales, à l’instar du Complexe Scolaire de Camp-adagbè.

Dans certaines structures de santé, il est difficile de trouver, ne serait-ce qu’un minimum d’arbres pour fournir de l’ombre et de l’air frais naturel aux patients. Il est donc évident que Parakou et Dassa-Zoumè comme d’autres villes du Bénin, aient encore beaucoup à faire en termes de plantation d’arbres. Des arbres sont nécessaires pour atténuer la force des vents, freiner l’érosion et la dégradation des sols, et fournir de l’air pur et frais. Les arbres sont essentiels pour faire de Parakou et de Dassa-Zoumè, des villes vertes, habitables et durables. L’ONG Save Our Planet a donc compris l’enjeu.

En effet, à l’occasion de la journée nationale de l’arbre, célébrée le jeudi 1er juin 2023, les membres de l’ONG Save Our Planet se sont rendus au Centre de Santé de Madina et au Complexe Scolaire Camp-adagbè à Parakou, à l’Hôpital de zône de Dassa – Zoumè pour mettre en terre plusieurs espèces de plants à savoir : manguifera indica (manguiers), Melina, Acacia et l’Anacardier. Cette initiative, à en croire le Directeur Exécutif de l’ONG Save Our Planet s’inscrit dans la stratégie de l’ONG à associer les acteurs du domaine de la santé et de l’éducation à la protection de l’Environnement ceci à travers le projet « Empreinte Verte, Ville Durable’’ qui est à sa troisième édition.

Selon Géraud KOUDAKPO, coordinateur du projet, cette activité de reboisement participe à lutter contre les changements climatiques et à protéger l’environnement en général. Il a souligné que par le biais de ce projet, l’ONG Save Our Planet souhaite faire de Parakou, de Dassa Zoumè et d’autres villes du Bénin, des villes résilientes et durables.

Au Centre de Santé de Madina, les responsables de cette formation sanitaire n’ont pas caché leur joie. « Ce sont des sentiments de fierté, de joie et surtout de reconnaissance qui m’animent pour le choix porté par l’ONG Save Our Planet sur notre formation sanitaire », a déclaré le Dr Akim GOUDA, médecin coordonnateur de la zone sanitaire Parakou-N’dali et major du Centre de Santé de Madina.

Du Centre de Santé de Madina au Complexe Scolaire Camp-adagbè, les impressions n’ont pas varié. Apprenants et enseignants se disent très heureux du choix qui a été porté sur leur école dans le cadre cette activité de reboisement. Pour André AKOMEDJI, l’un des directeurs du CS Camp-adagbè, l’importance de l’arbre n’est plus à démontrer. « L’arbre est une plante qui fait beaucoup de biens pour les hommes et les animaux. L’arbre attire la pluie. C’est grâce aux arbres que nous avons des madriers qui nous permettent de faire des constructions, des chaises et bancs », a-t-il précisé. « Ce que l’ONG Save Our Planet est venue faire, c’est pour amener les enfants à connaître l’importance de l’arbre et à les sensibiliser à planter des arbres dans leur maison respective », a-t-il ajouté.

Les plants étant mis en terre, le coordonnateur du projet, monsieur Géraud KOUDAKPO a porté aux bénéficiaires le message d’exhortation à entretenir les plants du Chargé de Suivi Évaluation Canisius DJOSSOU. Et pour ça, apprenants et enseignants rassurent : « Je suis heureux que mon école bénéficie de ces arbres. Je dis merci à l’ONG Save Our Planet et je leur promets de bien prendre soin des arbres que nous venons de planter aujourd’hui », a laissé entendre Abel TAGALI, écolier au Cours Moyen 1re année. « Maintenant, que l’ONG Save Our Planet vient de nous offrir ces plants, c’est à nous d’en prendre soin, et nous n’allons pas manquer de le faire », a rassuré Antoinette SOUHE, Directrice au CS Camp-adagbè. Elle a également exprimé le souhait de recevoir l’aide de l’Association des Parents d’Élèves dans cette tâche.

Faut-il le rappeler, le projet ‘’Empreinte verte’’ est initié par l’ONG Save Our Planet depuis 2021 et a déjà impacté plusieurs établissements scolaires et sanitaires dans la ville de Parakou.  Cette 3ème édition du projet a reçu le soutien d’AGROTEC, d’AGRO Evolution Recycling et du Journal Santé Environnement, et prend en compte les villes de Parakou au Nord, de Dassa-Zoumè au Centre et Abomey-Calavi au Sud.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Les OSC du Bénin s’unissent et s’outillent pour la promotion des énergies renouvelables

Il y a plus d’une dizaine d’années qu’il intervient dans le domaine de la protection de l’environnement au sein de la société civile au Bénin. Si Mawusé HOUNTONDJI, Directeur Exécutif de Jeune Volontaire pour l’Environnement Bénin a une leçon à partager avec ses pairs, c’est qu’il faut s’unir pour mieux impacter. A travers son organisation, JVE Bénin ONG, il a su imprimer cette marque en mettant en place avec quatre autres organisations, le Réseau des OSC pour le Développement des Énergies Renouvelables (RODER) dont il est le point focal au Bénin.

Comme Mawusé, Christian HOUNKANNOU du mouvement 350.Africa.org estime aussi qu’il urge de mettre ensemble toutes les compétences acquises individuellement pour des impacts significatifs. Car seul on va vite mais ensemble on va loin a-t-il renchérit.

Ainsi, face aux divers problèmes liés à l’accès à l’énergie, ces organisations sont appelées à entreprendre des actions concrètes pour promouvoir les énergies renouvelables au Bénin, en particulier à travers des plaidoyers. Cependant, Mawusé HOUNTONDJI souligne qu’il est important de comprendre précisément de quoi il est question avant de mener ces plaidoyers.

C’est pourquoi en organisant l’atelier de renforcement de capacités des organisations de la société civile (OSC) sur les énergies renouvelables à Abomey-Calavi ce vendredi 2 juin 2023, l’ONG Jeune Volontaire pour l’Environnement Bénin en collaboration avec le Réseau des OSC pour le Développement des Énergies Renouvelables (RODER) et l’organisation 350Africa.org ont outillé une vingtaine d’acteurs de la société civile.

 « Nous avons voulu bâtir sur l’existent : le RODER afin d’accompagner les initiatives pour véritablement promouvoir les énergies renouvelables et beaucoup plus trouver des solutions aux changements climatiques », a déclaré Christian HOUNKANNOU.

Les participants à l’atelier ont eu l’occasion de prendre connaissance des activités menées par le RODER et le mouvement 350Africa.org dans le domaine des énergies renouvelables au Bénin. À noter qu’une feuille de route a été proposée à la suite des échanges, et elle sera soumise à l’appréciation des parties prenantes concernant l’évolution des énergies renouvelables au Bénin.

Selon Mawusé HOUNTONDJI, cette feuille de route, qui énonce un certain nombre d’actions à mettre en œuvre, permettra aux OSC d’être mieux informées et d’aider les pouvoirs publics. Hubert AGOSSOU, Directeur des Énergies Renouvelables de la Maîtrise et de l’efficacité Énergétique, qui représentait les autorités publiques lors de cet atelier, a rappelé que la volonté politique d’utiliser massivement les énergies renouvelables au Bénin a été marquée par l’adoption de la politique de développement de l’électrification hors réseau. Il reste convaincu que la valorisation des énergies renouvelables contribuera à accélérer l’accès aux services énergétiques modernes pour la population.

Les acteurs de la société civile ayant participé à cette rencontre, désormais mieux préparés, ont réaffirmé leur volonté et leur engagement à œuvrer en faveur du développement des énergies renouvelables. Une preuve que l’union fait la force.

Megan Valère SOSSOU