Agenda Climatique: Le Ministre Kenyan de l’Environnement compte sur l’engagement du groupe des négociateurs africains sur le changement climatique
Le secrétaire du Cabinet kenyan chargé de l’environnement, du changement climatique et des forêts est convaincu d’une chose, le Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique est indispensable pour la lutte contre les effets des changements climatiques en Afrique. Soipan Tuya, a la certitude, que le Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique (GNACC) va renforcer son rôle d’organe consultatif technique auprès des décideurs politiques concernant les processus multilatéraux sur le changement climatique.
S’exprimant, lorsqu’elle s’est adressée aux principaux coordinateurs du Groupe des Négociateurs Africains à Nairobi, au Kenya, avant le Sommet africain sur le climat (ACS), l’honneur est revenu à Madame Tuya, de mettre l’accent sur l’importance du groupe dans tous les processus climatiques en cours à tous les niveaux. De ce fait, Soipan Tuya, le secrétaire du Cabinet kenyan chargé de l’environnement, du changement climatique et des forêts, a encouragé ce dernier à rester déterminé dans son travail et à veiller à ce que l’Afrique tire le meilleur parti des processus multilatéraux sur le climat.
De Friday Phiri
En appréciant la présence de Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique à Nairobi, le secrétaire du Cabinet kenyan chargé de l’environnement, du changement climatique et des forêts, Soipan Tuya a déclaré, «Il est gratifiant de constater que vous avez choisi de tenir votre réunion à Nairobi afin d’être disponible pour soutenir le Sommet africain sur le climat », «En tant que Groupe, vous êtes le début et à la fin dans ces processus. Nous apprécions votre expertise technique et votre travail dans les processus multilatéraux sur le climat. Votre rôle au sein du Comité des Chefs d’Etats et de Gouvernements Africains sur les Changements Climatiques (CAHOSCC) et tout le soutien solide que vous nous apportez en tant que décideurs politiques sont vitaux et ne peuvent être sous-estimés».
L’ACS, qui sera co-organisé par le Kenya et la Commission de l’Union africaine (CUA) à Nairobi du 4 au 6 septembre 2023, se tiendra sous le thème : « Croissance verte et financement climatique pour l’Afrique et le monde ». La réunion est envisagée pour garantir que la voix de l’Afrique soit renforcée à l’échelle mondiale et intégrée dans les forums internationaux existants, tels que l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), sans oublier, entre autres, les processus du G7/G20 et la COP 28. Le sommet se tiendra parallèlement à la Semaine africaine du climat (4-8 septembre 2023), un événement annuel dirigé par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) visant à promouvoir des actions permettant de rectifier le cap et d’atteindre les buts et objectifs de l’Accord de Paris.
La réunion devrait rassembler des dirigeants d’Afrique et d’ailleurs ; les partenaires de développement; les organisations intergouvernementales; secteur privé; le milieu universitaire; les organisations de la société civile; les femmes et les jeunes pour concevoir et catalyser des actions et des solutions pour le changement climatique en Afrique en fournissant une plate-forme de discussions sur le lien entre le changement climatique, la réalité du développement de l’Afrique et la nécessité de faire pression pour un investissement accru dans l’action climatique à l’échelle mondiale, et en particulier en Afrique.
« En tant qu’Africains, nous reconnaissons l’importance de tous les processus en cours, mais nous sommes à un point où nous devons chercher des moyens supplémentaires de nous soutenir pour répondre aux aspirations économiques souhaitées dans le contexte de la crise climatique. Nous devons intensifier nos actions et repenser notre réflexion sur la manière de relever ce défi auquel nous sommes confrontés », a fait observer Madame Tuya. Cette dernière a précisé que le sommet n’avait pas pour objectif de remplacer les processus multilatéraux en cours sur le climat, mais plutôt de renforcer la participation de l’Afrique en tant qu’acteur clé et de montrer que malgré la vulnérabilité du continent aux impacts du changement climatique, il existe d’immenses opportunités d’investissement et de croissance que le monde doit reconnaître.
« Nous contribuons très peu mais sommes les plus touchés. Cependant, le sommet est là pour montrer que malgré notre vulnérabilité, nous disposons d’immenses opportunités d’investissement et de croissance que le monde doit reconnaître. Le sommet n’est pas là pour remplacer le Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique ou tout autre processus multilatéral sur le climat. Le sommet ne peut pas avoir lieu sans cette institution, car elle est essentiel dans les processus climatiques. Soyez assuré de votre rôle et de votre expertise continus dans ces processus », a conclu Madame Tuya.
Et le président du Groupe des Négociateurs Africains, Ephraim Mwepya Shitima, a promis le soutien indéfectible de son groupe au sommet et aux résultats attendus, au moment où le groupe se prépare pour la COP28. « Nous restons à votre disposition en tant qu’experts; nous restons attachés à la cause de l’Afrique dans ces processus », a déclaré Monsieur Shitima.
Les attentes primordiales du sommet
L’Afrique est considérée comme le continent du futur. En tant que continent le plus jeune et à l’urbanisation la plus rapide, avec une population qui devrait doubler pour atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, l’Afrique dispose d’un immense potentiel en matière d’énergie propre, de terres arables, de minéraux essentiels et de ressources naturelles. Pendant ce temps, le continent fait déjà preuve d’une forte dynamique en matière de croissance verte, il doit capitaliser sur cette dynamique existante en mettant en œuvre un programme de croissance verte holistique qui tire parti de ses vastes ressources, et en obtenant un financement climatique adapté aux besoins de l’Afrique en vue de réaliser ses ambitions de croissance.
Le potentiel des énergies renouvelables de l’Afrique sera cinquante fois supérieur à la demande mondiale d’électricité prévue en 2040. Cependant, les énergies renouvelables représentent 10 % du mix de production d’électricité et seulement 20% de la capacité totale de production d’électricité installée en Afrique. Ainsi, l’Afrique abrite 30 à 40 % des minéraux de la planète, y compris ceux nécessaires à la transition vers les énergies vertes et aux batteries (par exemple, plus de 40 % des réserves mondiales de cobalt, de manganèse et de platine), le continent a peu à montrer en termes de d’énergie propre et de mobilité.
De même, l’Afrique possède 60 % des terres arables non cultivées de la planète, qui, lorsqu’elles sont exploitées de manière durable, peuvent aider le monde à atteindre la sécurité alimentaire, le continent étant un importateur incontournable de nourriture. Le sommet cherche donc à répondre à la nécessité pour l’Afrique de changer de stratégie dans la lutte contre le changement climatique en optant pour un programme de croissance exploitant les opportunités qui existent pour la transformation économique.