Agriculture Biologique et Écologique au Bénin: Les prouesses de Ecological Organic Agriculture Initiative à l’honneur
Dans la quête résolue du Bénin pour instaurer une agriculture respectueuse de l’environnement, Ecological Organic Agriculture Initiative (EOAI), sous la houlette du Professeur Davo Simplice Vodouhè, Coordonnateur national, dévoile ses avancées significatives lors de l’atelier bilan tenu à Bohicon le vendredi 29 décembre 2023.
Cet événement majeur a rassemblé divers acteurs engagés du secteur public au secteur privé, des universitaires aux acteurs des médias et les membres de l’équipe de pilotage de l’EOAI. L’objectif principal était de faire un bilan approfondi des activités menées au cours de cette phase de l’initiative. Les différents piliers ont été passés en revue. Il s’est agi des résultats obtenus, des obstacles surmontés, des leçons apprises, et des perspectives prometteuses au niveau de chaque pilier.
L’entomologiste, Aimé BOKONON-GANTA souligne que ces progrès témoignent d’un avenir prometteur pour ce secteur au Bénin. Il met en avant l’intérêt croissant des autorités politico-administratives, en particulier au ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, démontrant ainsi une prise de conscience au plus haut niveau.
Djibril AZONSI, du Groupe de Presse Le Rural, a chaleureusement salué les résultats obtenus, appelant à une implication renforcée des médias à toutes les étapes du programme. Il a souligné la disponibilité des médias à collaborer étroitement pour une diffusion optimale des résultats, soulignant ainsi l’importance de leur rôle dans la sensibilisation et le plaidoyer.
Le Professeur Davo Simplice Vodouhè, fervent défenseur de l’agriculture biologique et écologique à la fin de la rencontre a remercié les différents acteurs invités. Reconnaissant le pas qui a été fait dans l’élaboration de la stratégie de promotion de l’agriculture biologique et écologique, il a insisté sur l’impératif de ne plus tarder dans les actions. Il a appelé à une réflexion approfondie sur l’institutionnalisation de la production agricole écologique et biologique au Bénin, ainsi qu’à un partenariat solide avec les médias pour accroître la visibilité des actions entreprises.
Julien BOKINNI du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, n’a pas manqué d’exprimer sa profonde satisfaction au regard de la dynamique créée au cours de cet atelier bilan. Selon lui, les résultats partagés ne sont pas de simples diapositives, mais le reflet d’un engagement collectif envers une agriculture respectueuse de l’environnement et bénéfique pour tous. Ces résultats, affirme-t-il, marquent le début d’une transformation positive et durable pour l’agriculture au Bénin.
Plusieurs recommandations ont été formulées à la fin de cet atelier bilan pour être prises en compte pour davantage d’impacts significatifs en faveur de l’agriculture écologique et biologique au Bénin.
Alors que plusieurs nations africaines, dont le Togo, mènent de grands efforts dans le domaine de l’agriculture biologique et écologique, le Bénin ne manque pas à l’appel. Il trace avec détermination sa voie vers une agriculture respectueuse de l’environnement.
Rappelons que Ecological Organic Agriculture Initiative est une initiative continentale dirigée par l’Union Africaine et mise en œuvre dans neuf pays africain dont le Bénin. Elle a pour objectif de contribuer à l’intégration de l’agriculture biologique écologique dans les systèmes nationaux de production agricole d’ici 2025 afin d’améliorer la productivité agricole, la sécurité alimentaire, l’accès au marché et le développement durable en Afrique.
Megan Valère SOSSOU
Adaptation au changement climatique : l’AbE comme cheval de bataille du projet Benkadi au Bénin
La PASCIB à travers son projet Benkadi a marqué sa présence à la 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin organisée par l’ONG Save Our Planet à l’université d’Abomey-Calavi, le samedi 09 décembre 2023.
Au cours de cette rencontre qui a réuni un nombre important d’acteurs de la société civile, du secteur privé, d’acteurs locaux et de jeunes citoyens, le représentant du Projet Benkadi, Carin GOGAN, Expert Senior en suivi évaluation et capitalisation du Projet Benkadi a présenté la PASCIB et son projet Benkadi.
Il a focalisé l’attention des participants sur les expériences du projet Benkadi en matière de promotion de l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) dans sa lutte contre les changements climatiques.
Encore désignée par Adaptation fondée sur les Ecosystèmes (AfE) ou Solutions fondées sur la nature (SfN), selon l’expert, l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) est une stratégie d’adaptation aux changements climatiques qui s’appuie sur des solutions fondées sur la nature et sur les services écosystémiques.
A l’en croire, elle relie les approches traditionnelles de conservation de la biodiversité et des écosystèmes au développement socio-économique durable dans le cadre d’une stratégie globale pour aider les communautés à s’adapter au changement climatique.
C’est pourquoi, explique-t-il, cette approche dans le cadre du projet Benkadi consiste à la vulgarisation des bonnes pratiques de gestion durable des sols, de la gestion intégrée des ressources en eau, de la lutte contre la pollution environnementale.
Il s’agit de façon concrète de promouvoir l’agriculture biologique, l’agriculture de contre-saison, le reboisement, l’agroforesterie, l’irrigation gravitaire, la sélection variétale. La disponibilité d’Innovations technologiques agricoles dans plusieurs spéculations, le recours aux plantes fertilisantes, l’aménagement durable, l’association culturale et la diversification des cultures.
L’Adaptation basée sur les Ecosystèmes au cœur du projet Benkadi
Carin GOGAN a abordé plusieurs autres stratégies entrant en ligne de mire pour l’adaptation basée sur les écosystèmes en termes de préservation de la biodiversité, de mesures AbE sensibles au genre de lutte contre l’érosion côtière, de lutte contre la pollution environnementale et du dialogue multi-acteurs.
A noter que dans le cadre du même projet Benkadi, plusieurs perspectives sont en vue à savoir : la formalisation du cadre de dialogue multi-acteurs, le renforcement des capacités des acteurs sur la GoPA des Aires Marines Protégées, le renforcement des capacités des acteurs communaux sur le crédit carbone, l’adoption d’une politique Responsabilité Sociétale des Entreprises dans les entreprises, l’appui aux communautés de pêcheurs/chasseurs pour la diversification des activités économiques et la réalisation de Ceinture verte avec la cocoteraie et les palétuviers. Des perspectives qui sont d’un grand intérêt pour les communautés vulnérables aux changements climatiques au Bénin.
Rappelons qu’au terme de sa mise en œuvre, il est attendu comme principal changement au Bénin que les communautés vulnérables aux effets des changements climatiques dans le secteur agricole et les ressources en eau améliorent leur résilience à travers une participation efficace au dialogue politique sectoriel orienté vers l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE).
Ce premier panel d’échange et de partage d’expérience au cours de la 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin a offert l’opportunité à la cinquantaine de participants de découvrir la PASCIB, son projet Benkadi, et les avancées de ce dernier en matière de promotion de l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) dans sa lutte contre les changements climatiques au Bénin.
Constance AGOSSA
Retour sur le Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition à Cotonou
Le vendredi 22 décembre 2023, la salle de conférence de l’UNICEF Bénin a servi de cadre à l’atelier de restitution de Cotonou sur le premier Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition. Un rendez-vous important qui a rassemblé une vingtaine de journalistes, membres du REMAPSEN, toutes catégories de presse confondues.
Dans son discours d’ouverture, Mickael TCHOKPODO, le coordonnateur national du REMAPSEN au Bénin, a souligné le rôle essentiel de l’UNICEF dans la concrétisation de cet événement. « Si l’initiative du forum a prospéré, c’est grâce au soutien indéfectible du bureau régional de l’UNICEF, qui a vu dans l’idée de ce forum la preuve de l’engagement des journalistes pour une cause noble : les enfants, l’avenir de toute nation », a-t-il déclaré. Il a également exprimé sa conviction que cet atelier marquera le début d’une collaboration durable entre l’UNICEF Bénin et le REMAPSEN Bénin.
Aude Rigot, Cheffe du Bureau UNICEF Bénin, a ouvert officiellement l’atelier en félicitant la coordination du REMAPSEN Bénin pour le respect de son engagement. Elle a salué l’organisation de l’atelier de restitution du premier forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition, qui s’est tenu du 21 au 23 novembre 2023 à Lomé, au Togo. C’est une chance pour le REMAPSEN de tenir cet atelier à quelques jours du prochain cycle de programme de Coopération 2024 – 2026 de l’Unicef Benin.
Au cœur des débats, un panel dédié à la santé infantile, la vaccination, et la nutrition au Bénin, animé par les experts Nicole Paqui, Bonaventure Muhimfura, et Amany Faustin Yao. Cet atelier a été l’occasion d’échanger sur l’état des lieux, les progrès réalisés, et les perspectives à venir en matière de santé infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi que sur la vaccination des enfants et la nutrition.
De façon générale, il est à retenir que de 2019 à 2023, des avancées significatives ont été accomplies en termes de baisse de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, passant de 115 pour mille en 2014 à 80 pour mille en 2022, soit une réduction de 35 points.
Malgré ces progrès encourageants, il demeure impératif de persévérer les acquis, car certaines données continuent de susciter des inquiétudes. Notamment, le constat selon lequel 43% des nourrissons de moins d’un an n’ont pas bénéficié de tous les vaccins recommandés demeure préoccupant. De plus, il est alarmant de noter qu’un sur deux enfants de moins de 5 ans présente un retard de croissance, signalant ainsi une problématique persistante à résoudre.
La rencontre a également été marquée par la lecture des recommandations issues du forum régional porté sur le thème « Rôle et responsabilité des médias dans la promotion de la santé et de la nutrition en Afrique ». Ces recommandations offrent une feuille de route précieuse pour les médias engagés dans la promotion de la santé en Afrique.
Cet atelier de restitution à l’UNICEF Bénin est une preuve de plus de l’engagement des médias béninois en faveur de la santé des enfants, de la vaccination et de la nutrition. Il témoigne du pouvoir des médias dans la sensibilisation et la promotion des enjeux sanitaires. Un rendez-vous qui laisse entrevoir une collaboration fructueuse entre l’UNICEF et le REMAPSEN Bénin.
Megan Valère SOSSOU
Non-réhabilitation des sites miniers au Burkina Faso : que deviennent les 60 milliards FCFA versés par les sociétés minières ?
Les différents Codes miniers que le Burkina Faso a adoptés encadrent la question de la fermeture et de la réhabilitation des sites miniers. En effet, les sociétés minières qui sont en fin d’exploitation ont l’obligation de réhabiliter le cadre ayant servi à leurs activités. Pour ce faire, elles cotisent annuellement pendant la phase d’exploitation de leur mine afin que cette manne financière puisse servir à la réhabilitation. Malgré tout, aucun site n’a été réhabilité. Alors, quel est le point des cotisations des sociétés minières ? Que deviennent ces milliards FCFA ?Pourquoi les sites ne sont pas réhabilités malgré les milliards FCFA versés par les sociétés minières ? Nous avons cherché à comprendre cette impossible réhabilitation des sites miniers fermés au Burkina Faso.
L’exploitation minière à un impact significatif sur l’environnement. Mais à la fin de l’exploitation d’une mine, la société a l’obligation de réaliser des travaux de remblaiement, de re-couverture des sols par l’utilisation des matériaux de remblaiement des fonds de carrière, excavation, puits et la reconstitution de la base du biotope par des plantations des différentes espèces, etc. C’est pour couvrir les frais liés à ces différentes opérations de restauration de l’environnement et du cadre ayant servi aux activités minières que le Code minier fait obligation pour chaque exploitant minier, de créer un compte à la BCEAO ou dans une banque commerciale où elles cotisent en fonction des éléments contenus dans le plan de gestion environnemental et social. Le montant issu de ces cotisations servira à toutes les activités de réhabilitation.
Le Code minier adopté en 2015 s’est voulu clair sur la question. En effet, en son article 141, la loi n°036-CNT portant Code minier prescrit que « tout titulaire d’un permis d’exploitation de grande ou de petite mine, d’un permis d’exploitation semi-mécanisée ou d’une autorisation d’exploitation industrielle de substances de carrières est tenu d’ouvrir et d’alimenter un compte fiduciaire à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ou dans une banque commerciale du Burkina Faso qui servira à la constitution d’un fonds pour couvrir les coûts de la mise en œuvre du programme de préservation et de réhabilitation de l’environnement. Les sommes ainsi utilisées sont en franchise des impôts sur les bénéfices. Les modalités d’alimentation et de gestion de ce fonds sont établies par voie réglementaire ».
La gestion de ces fonds cotisés par les mines relève des compétences du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE). Dans ce sens, le FIE « est mobilisateur et gestionnaire du fonds. Il a œuvré à l’ouverture des comptes » par les sociétés minières, expliquent les responsables du FIE. En outre, le décret n°2017-0047/PRES/PM/MEMC/ MEEVCC/MINEFID/MATDS 15 février 2017, portant organisation, fonctionnement et modalités de perception des ressources du Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines, précise les conditions d’approvisionnement du compte ainsi que les conditions d’utilisation des fonds qui y sont versés.
Ces milliards FCFA qui dorment en banque
Selon les informations recueillies auprès de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-BF), les sociétés minières ont assuré le versement de leurs cotisations. En 2016 par exemple, le solde global de leurs cotisations était à seulement 9.110.134.041 FCFA contre 23.950.892.373 FCFA attendus en fin 2015 selon les chiffres de l’ITIE-BF. Ce qui donnait déjà un manque à gagner de 14.840.758.332 FCFA.
Par la suite, la situation semble avoir plus ou moins évolué. A la date du 31 décembre 2022 et selon le rapport d’avancement 2023 de l’ITIE, ce sont 57.128.711.498 FCFA qui ont été cotisés par 11 sociétés minières. A la même date, il était cependant attendu des sociétés minières, des cotisations à hauteur de 60.640.610.823 FCFA. En fin 2022, le manque à gagner est de 3.511.899.325 FCFA. Ce qui veut dire que le compte n’est pas encore bon pour ce fonds de réhabilitation malgré les efforts des sociétés minières. Néanmoins, « il est important de souligner que toutes les sociétés minières contribuent », précise ITIE-Burkina.
Pour l’année 2023, des sociétés ont déjà opéré des versements pour le Fonds. A la fin du premier semestre de l’année 2023, l’on apprend auprès du FIE, que 12 sociétés ont procédé au paiement des cotisations du fonds de réhabilitation et de fermeture des sites miniers. L’ensemble des cotisations depuis l’initiative du fonds de Réhabilitation en 2015 donne la somme de 60.933.070.629 FCFA à la date du 30 juin 2023.
Impossible réhabilitation ?
Cependant, cette réhabilitation des sites miniers au Burkina Faso connaît des difficultés, sinon des blocages, selon les responsables du FIE. Ces derniers confirment d’ailleurs que les sites des mines en situation de fermeture n’ont pas encore été réhabilités. Selon les informations d’ITIE Burkina, à ce jour, il est fait état de « 6 mines en arrêt pour diverses raisons » et non des mines fermées.
Des sociétés minières disposent de leur plan de réhabilitation, mais peinent à les voir étudiés par un Comité. En effet, les plans de réhabilitation et de fermeture d’une mine industrielle et semi mécanisée ou une carrière industrielle sont examinés et validés par le Comité technique interministériel d’examen des plans et programmes de réhabilitation et de fermeture des mines.
Ce Comité a été créé par l’arrêté interministériel n°2019-554/MEEVCC/MMC/ MINEFID/MATDCS du 30 octobre 2019. Composé de 24 membres, il est présidé par le Secrétaire général du ministère en charge de l’Environnement. Les membres ont été officiellement installés le 9 décembre 2020. La procédure veut que chaque mine adresse son plan de réhabilitation au ministre chargé des Mines qui saisit le Président du Comité pour statuer. Malheureusement, révèlent les responsables du FIE, à la date du 30 juin 2023, aucun plan de réhabilitation et de fermeture de mine n’a été soumis au Comité.
« Les charges de fonctionnement du CT/EV et du Comité Interministériel de suivi-contrôle sont supportées par le Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines. »
Le FIE accuse « le manque de ressources pour le fonctionnement du Comité mis en place ». En outre, le manque de ressources nécessaires au fonctionnement des comités mis en place; le manque de textes qui fixent les modalités d’accès aux ressources et la non-tenue des comités chargés de l’examen et de la validation des plans et programmes de réhabilitation et de fermeture des mines constituent des barrières à la mise en œuvre de la réhabilitation des sites miniers, à en croire les experts du FIE.
En effet, l’article 21 de l’Arrêté n°2019-554/MEEVCC/MMC/ MINEFID/MATDCS dit que « les charges de fonctionnement du CT/EV et du Comité interministériel de suivi-contrôle sont supportées par le Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines ». Et l’article 22 ajoute que « les indemnités de session des membres du CT/EV, les frais de mission des membres du comité interministériel et suivi-contrôle et les indemnités de session du conseil d’administration du Fonds d’intervention pour l’environnement sont servis conformément aux textes en vigueur ». Le texte ne précise donc pas l’origine des indemnités et autres prises en charge, puisque les activités financées par les cotisations sont clairement citées dans le décret.
Faut-il parler de problèmes de prise en charge des membres du Comité ? Non, répond un technicien de l’ITIE-Burkina. Avant lui, nous avons tenté de poser la même question aux acteurs directs de l’Etat, mais nos demandes d’entretien avec le Ministère des Mines, celui de l’Environnement, et l’Agence nationale des évaluations environnementales, toutes datées du 5 juillet 2023 n’ont pas eu de réponse.
L’une des difficultés majeures, selon notre source de l’ITIE-Burkina, est de pouvoir disposer de ressources humaines aguerries pour faire des travaux de terrain, évaluer l’impact réel des activités minières avant de pouvoir apprécier les éventuelles propositions de plan de réhabilitation des sites. A cela, confie-t-il, s’ajoute la question sécuritaire qui ne facilite pas des travaux de ce type.
Néanmoins, selon l’Inspecteur de l’environnement Juste Bationo, la question de la prise en charge des membres du Comité technique demeure une réalité. Il explique le lien avec les questions de prises en charge par les dispositions réglementaires qui encadrent les conditions de décaissement des fonds.
« Il est difficile à l’Administration de procéder au déblocage des fonds pour la tenue des sessions de validation des plans et programmes annuels de réhabilitation et de fermeture. »
Il y a plusieurs conditions à remplir, selon lui : « Les dépenses relatives aux travaux de réhabilitation et de fermeture des sites miniers ne peuvent être autorisées qu’après la réalisation d’une évaluation précise du coût de la réhabilitation et de fermeture des sites miniers, la transmission du rapport d’évaluation du comité technique faisant ressortir les conclusions des travaux, l’avis final, la liste des membres ayant participé aux travaux ainsi que la version définitive du plan de réhabilitation et de fermeture au Conseil d’Administration du FIE et l’établissement d’un rapport d’exécution physique et financière des travaux de l’année précédente s’il y a lieu. »
Cette autorisation des dépenses de réhabilitation est assurée par le comité technique interministériel chargé de l’évaluation et de la validation des plans de réhabilitation. De ce fait, il est difficile à l’Administration « de procéder au déblocage des fonds pour la tenue des sessions de validation des plans et programmes annuels de réhabilitation et de fermeture ». Selon le Directeur général par intérim du FIE, il faut vite trouver une solution aux différentes difficultés liées à la réhabilitation des mines.
Afin de comprendre ces blocages, nous avons adressé une correspondance au ministère en charge de l’Environnement ainsi qu’à celui chargé des Mines et au Comité. Mais jusqu’au moment où nous bouclions ces lignes, nous n’avions reçu aucune réponse.
Face à toutes ces difficultés constatées dans le dispositif, l’on apprend qu’une relecture des textes régissant la réhabilitation est en cours afin de rendre le Comité plus opérationnel. Cela permettra de prendre en compte les nouvelles réalités qui s’imposent. En outre, les acteurs s’accordent à dire qu’il serait judicieux d’envisager une réhabilitation progressive des mines.
Situation environnementale déplorable
En clair, tant que les sites ne sont pas réhabilités, la situation environnementale des sites miniers demeure préoccupante. En cas de non-réhabilitation, les conséquences sont donc énormes. Ainsi, selon un expert de l’ITIE, la non-réhabilitation cause des problèmes pour les populations environnantes. Les bacs à résidus chargés de produits chimiques toxiques comme le cyanure, dit-il, peuvent contaminer la nappe phréatique et les trous béants menacent la sécurité physique des populations.
La mine de Kalsaka, dans la région du Nord, en est l’illustration. Fermée depuis 2013, la nonréhabilitation fait craindre le pire. Des animaux sont morts à l’intérieur du site qui a connu un saccage des populations, selon les témoignages de l’ancien maire. La mine de Poura est aussi une parfaite illustration. Elle n’a connu aucune réhabilitation depuis sa fermeture en 1999. Selon des témoignages recueillis sur place, les eaux souterraines de la ville de Poura ont été contaminées par des produits toxiques. Des dizaines d’animaux sont morts après avoir bu de l’eau contaminée. La mine de Zinc de Perkoa, celle d’or de Youga en arrêt risque de subir le même cas si la réhabilitation n’est pas effective. Pourtant, toutes ces mines ont versé leur cotisation au fonds de la réhabilitation. Mieux, Kalsaka et Essakane ont déposé respectivement en août 2015 et en novembre 2020 leur plan de réhabilitation auprès du ministère des Mines. Les dossiers de Kalsaka et de Essakane n’ont jamais été transmis à ce Comité, encore moins examiné. Ces 02 sociétés qui sont à jour de leur cotisation au fonds de réhabilitation et de fermeture des mines n’y ont pas accès pour débuter la réhabilitation.
Le manque de moyens est battu en brèche par une enquête réalisée en 2016 par les députés de la septième législature. Pour les députés, « les compagnies minières sont en deçà des réponses environnementales légalement et socialement attendues ». Et les députés de déplorer le fait que les ministères des Mines et de l’Environnement ne montrent aucune volonté réelle « à obtenir les mesures correctives nécessaires ».
Pire, du fait de la non-utilisation des fonds par l’Etat, certaines sociétés minières ont souhaité utiliser leurs fonds logés dans les banques pour la mise en œuvre de leur plan de gestion environnementale et sociale (PGES), ce qui est différent du plan de fermeture et de réhabilitation.
Ce manque de moyen financier est aussi battu en brèche par bon nombre d’observateurs du secteur minier qui estiment qu’il existe plusieurs moyens de financer le fonctionnement de ce Comité. Les services financiers du ministère de l’Environnement peuvent solliciter des ressources au titre des dépenses interministérielles du budget national. Il suffit d’en faire la demande au ministère des Finances ou de créer une ligne dans le budget de l’année.
Enquête réalisée par Aimé Kobo NABALOUM avec l’appui de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO).
Encadré :
Situation nominative des sociétés mines
Liste des Mines en fonction : Essakane SA, Houndé Gold, Mana, Boungou, Wahghion, Roxgold, Bissa Gold, Ymiougou, Orezone, Somisa, Karma
Liste des sociétés minières en situation d’arrêt Kalsaka mining SA, Semafo Burkina SA, Somita SA, Netiana mining Company, Société des mines de Belahouro (SMB), Bouere-Dohoun Gold Operation SA et Nantou mining Perkoa.
Restitution de la COP28 au Bénin: 350Africa.org et ses partenaires partagent les grandes décisions avec la communauté universitaire
Alors que la Conférence des Parties (COP) 28 sur le climat se refermait à Dubaï il y a une semaine, 350Africa.org, en collaboration avec le Renewable Energy Coalition, Afrika Vuka et JVE Bénin, a organisé une séance de restitution des grandes décisions avec la communauté universitaire.
Cette séance de restitution a eu lieu dans l’après-midi de ce mercredi 20 décembre 2023, au jardin botanique de l’Université d’Abomey Calavi, offrant un cadre naturel propice au partage d’information et à la mobilisation.
L’intervenant principal, Christian HOUNKANNOU de 350Africa.org, a mis en lumière les avancées significatives de la COP28. Il a signifié qu’au début de la COP, une attention particulière a été accordée au mécanisme de financement des pertes et préjudices pour les pays touchés par les changements climatiques. Des discussions qui se sont soldées par l’adoption d’un mécanisme financier concret.
Entre autres décisions clés, il a noté le triplement de la capacité de développement des énergies renouvelables et le doublement de la capacité de l’efficacité énergétique. La question cruciale de la sortie des énergies fossiles a également été abordée. À ce sujet, informe Christian HOUNKANNOU, la décision de la COP a spécifié clairement que les États puissants doivent faire des efforts substantiels pour une transition progressive vers les énergies renouvelables.
Une mesure salutaire qui permettra aux États de réviser leurs Contributions Déterminées au niveau National pour mettre davantage l’accent sur la promotion des énergies renouvelables. Christian a rappelé l’importance cruciale de cette démarche, soulignant que plus de 600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’énergie.
La meilleure solution aux changements climatiques est d’investir dans les énergies renouvelables, a-t-il laissé entendre avant d’appeler à un renforcement de l’engagement au niveau local, en particulier parmi les jeunes. La promotion des énergies renouvelables, en plus de contribuer à la lutte contre le changement climatique, offre des opportunités de création d’emplois, incitant à orienter les études universitaires dans cette direction.
Plusieurs jeunes délégués ayant participé à la COP 28, à savoir Anas SEKO et Bio Bangana Tabaraka, ont enrichi ce partage d’informations sur les décisions de la COP 28.
Des participants ragaillardis face à l’urgence climatique
L’événement a été marqué par la participation active de jeunes hommes et femmes engagés. C’est le cas de Thibaut ASSOUADELOR, en tant que jeune activiste climatique, il dit avoir pris part à cette rencontre de restitution pour s’informer davantage sur les enjeux climatiques actuels et les décisions qui engagent le Bénin.
Aubierge Djoko, étudiante en gestion de l’eau et changements climatiques, a exprimé sa préoccupation face à l’évolution mondiale actuelle et souligné la nécessité de se tenir informée des progrès notables dans les négociations climatiques. Elle espère que ces avancées auront un impact réel sur les communautés vulnérables au Bénin et dans le monde entier.
Rappelons qu’une prestation artistique a également donné de la couleur à l’événement, ajoutant une dimension créative à la lutte contre les énergies fossiles. Il a été un cadre idéal pour ceux qui n’ont pas pu assister à l’événement de rester informés et mobilisés.
Espoir HOUNDAFOCHE
Parc W-Arly-Pendjari : un patrimoine mondial à la merci des terroristes
Depuis quelques années, des actions terroristes menacent les zones du complexe W-Arly-Pendjari (WAP), classé patrimoine mondial de l’humanité. Outre les menaces sur la faune, le complexe est devenu un lieu de passage de trafics divers dans lesquels des groupes armés et des agents de l’Etat sont cités. Une équipe de journalistes de la CENOZO a enquêté.
« Nous ne sommes plus en mesure de vous dire ce que ce parc est devenu ». L’aveu est de Aboubacar Salifou, un écogarde ayant longtemps séjourné dans le parc W au Niger. Il témoigne ainsi du triste sort du complexe du W-Arly-Pendjari, appelé « complexe WAP ». Selon un document fourni à la CENOZO par la Direction régionale de l’Environnement de l’Est au Burkina Faso, des centaines d’espèces végétales et animales vivent dans ce parc.
Aujourd’hui, ce complexe est sous la pression de plusieurs groupes terroristes qui s’y sont installés progressivement. A Fada, localité située à 130 kilomètres à l’est de la capitale du Burkina Faso, se trouve le siège du Mouvement africain pour les droits de l’environnement dans la région de l’Est (MADEE). C’est là que le 24 août 2023, un membre de notre équipe de journalistes a rencontré Alassane Nakandé, directeur exécutif de l’ONG. Ce dernier, un forestier de formation, connaît bien la situation et les lieux. Il avait l’habitude de travailler avec les populations installées aux abords du parc.
Par la force des choses, il est aujourd’hui obligé de travailler désormais à distance. Raison évoquée : l’occupation de la zone par les terroristes. L’alternative trouvée par le MADEE est le recrutement de “répondeurs locaux” qui lui font le point de la situation de la destruction de la biodiversité. Il confie que depuis 2019 son organisation a des difficultés d’accès à des zones comme Mandjoari, Tansarga, Tambaga. Ces communes de la région de l’Est (Burkina Faso) sont sous pression des groupes terroristes.
Monsieur Nakandé brandit le lien d’une déclaration faite par son Mouvement en mai 2022 qui est adressée aux autorités de la Transition du Burkina. C’est une alerte sur la disparition de la biodiversité et surtout des éléphants dans le parc WAP. « La viande des animaux sauvages était devenue moins chère et inondait les marchés de certains villages. Avec la pression des groupes terroristes, le braconnage s’est accentué et des populations s’en prennent à la faune. Ils tuent et font transiter la viande avec des taxis-motos vers le Niger et le Togo », explique-t-il avec tristesse.
International Crisis group a noté dans son rapport 310 du 26 janvier 2023 intitulé « Contenir l’insurrection jihadiste dans le Parc W en Afrique de l’Ouest », qu’une prise de vue aérienne dans le cadre d’une enquête réalisée en 2021 a dénombré quelque 63.000 têtes de bétail à l’intérieur du Parc W. Elle a également observé que la population d’éléphants était tombée à 4.046 contre 8.938 en 2015. Les mouvements des groupes armés impactent en effet la faune et occasionnent des déplacements des troupeaux d’animaux.
Des cas de mouvements ont été signalés dans la préfecture de Tône au nord du Togo, selon un autre Commandant et conservateur de parcs. « Un autre élément qui agit sur la faune est le crépitement des balles. Étant habitués au calme de la forêt, ces animaux se sentent menacés quand résonne le bruit des armes », confie-t-il.
A titre d’exemple, il raconte : « Nous avons accueilli une horde d’éléphants, environ une vingtaine, dans la préfecture de Tône. Mais faute de moyens pour leur créer un environnement propice qui les retient, ils sont repartis peu après vers le complexe ». Il compare ces mouvements à ceux des humains qui fuient les zones de conflits et estime en définitive que la présence des groupes armés a des impacts négatifs sur la richesse de ces parcs.
Si les populations témoignent que l’accès est difficile depuis 2019, International Crisis Group souligne que, en 2018 des groupes terroristes de la Katiba Ansaroul Islam et de la Katiba Serma sont arrivés dans le parc W. L’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GITOC) a aussi noté dans son dernier rapport paru en mai 2023 que « les gardes du parc ont remarqué une recrudescence des activités des groupes armés au début de 2019 dans les parties du parc W situées dans l’est du Burkina Faso et l’ouest du Niger (bien que des combattants soient peut-être arrivés dans le Parc dès 2018) ».
Le Groupe de soutien aux musulmans et à l’islam ou Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM), Ansaroul Islam et l’État islamique de la province du Sahel (ISSP) sévissent aussi dans le complexe WAP. « Depuis fin 2019-2020, ces groupes opèrent dans la région de l’Est du Burkina jusqu’en territoire béninois et togolais dans le complexe WAP », selon l’ONG Armed conflict location and Event data project (ACLED). Une organisation qui répertorie les victimes des conflits dans le monde.
Cette présence des groupes terroristes est marquée par des attaques de postes forestiers et des campements touristiques. A Tillaberi, région située à l’ouest de la capitale nigérienne, précisément dans le parc du W et dans les dunes de Kareygoru non loin de Niamey, des établissements hôteliers sont aujourd’hui fermés pour cause d’insécurité liée au terrorisme. « Ce qui a eu comme conséquence l’arrêt des activités et la mise au chômage du personnel dont la majorité est issue de la région », a expliqué à la CENOZO Oumarou Siddo, promoteur de l’Agence Croix du Sud.
La présence des groupes armés a contribué à affaiblir les capacités d’intervention des services forestiers. La surveillance dans les aires protégées n’est plus effective. En juillet 2023, un reporter de notre équipe a rencontré un lieutenant des Eaux et forêts burkinabè, victime des actions terroristes. Affecté dans la région de l’Est depuis 2013, il a vu avec peine l’arrivée des groupes armés terroristes dans le parc W.
Le forestier confie qu’aux premières heures du phénomène, des patrouilles étaient faites. « Mais, nos éléments n’ont plus la capacité de contenir les groupes terroristes qui se sont installés progressivement dans la forêt pour opérer des enlèvements. Nous avons un personnel très réduit avec des moyens de défense insuffisants », regrette-il.
Les terroristes ont multiplié les actions jusqu’à l’embuscade contre un bus transportant des travailleurs de la mine de Boungou, contrôlée par une société canadienne, en 2019, qui a fait 39 morts. Cette attaque va contraindre le forestier et ses hommes à abandonner leur position pour se retrouver à Fada, chef-lieu de la région de l’Est (Burkina Faso). Le Lieutenant a finalement quitté l’Est pour se réfugier à Ouagadougou depuis 2021.
Le Plan d’urgence de sécurisation du Complexe WAP, élaboré par le ministère de la Transition écologique et de l’Environnement du Burkina Faso en janvier 2022, révèle que sur l’ensemble des 29 postes forestiers dont les trois départements de l’environnement de l’Est, six sont en permanence fonctionnels et sept fonctionnent par intermittence, car les agents ont dû abandonner les postes du fait de l’insécurité.
Ces abandons de postes de services étatiques ont permis aux groupes terroristes d’occuper plusieurs espaces. C’est plus de 722 000 hectares qui sont sous occupation des terroristes, selon un rapport sur l’état d’occupation du parc WAP fait par la Direction régionale de la Transition écologique et l’Environnement de l’Est du Burkina Faso, en janvier 2022. Huit aires protégées, sur les treize que compte le Parc au niveau du Burkina sont contrôlées par les groupes armés terroristes.
Les populations dénoncent les mauvais comportements des gardes-forestiers
Affectés pour surveiller les aires protégées, des gardes-forestiers au Burkina Faso ont souvent exacerbé le ressentiment des communautés vivant autour de ces aires. Bien que rétribués par l’Etat ou des concessionnaires privés, il est rapporté des comportements proches de l’exploitation et des cas d’injustice qui ont contribué à radicaliser certaines communautés. Comme par exemple les amendes arbitraires infligées aux populations locales.
Un responsable de la sécurité et de l’accès pour les Nations Unies dans la région Est du Burkina cité dans le rapport de GITOC, indique qu’un garde-forestier peut couper la branche d’un arbre puis imputer cette coupe au premier berger qu’il trouverait à proximité de l’acte qu’il a lui-même posé, et ensuite lui infliger une sévère amende. « Cela a vraiment renforcé les tensions et contribué à radicaliser certaines communautés », lit-on dans le rapport de cet organisme de lutte contre le crime organisé.
S’il est vrai qu’il existe un soutien général des Etats riverains et leurs partenaires pour la préservation des ressources naturelles du complexe, il ressort toutefois que l’inégale répartition des avantages tirés de ces ressources cristallise les frustrations. Aux yeux des résidents du complexe, les avantages issus de la préservation sont loin de compenser les gains qu’ils en tiraient au temps de la libre utilisation des ressources de la réserve, indique le rapport de GITOC.
Avant la préservation du complexe, celui-ci était considéré comme une source de terres, de viande de brousse et de fourrage à haute valeur nutritive pour les animaux. Avec la préservation, le tourisme y est devenu une source d’emplois et des habitants pouvaient travailler dans le complexe comme gardes forestiers, éco-gardes, guides ou responsables de l’entretien des pistes. Des femmes ont initié diverses activités économiques comme la vente de produits forestiers tels que le beurre de karité, le miel sauvage et les fruits du baobab.
Au niveau du Burkina, toute cette zone occupée est soumise à la pression de l’homme via le braconnage, les empiétements agricoles, la transhumance illégale, la pêche illégale, l’orpaillage. Certes, aucune évaluation des dégâts n’a été faite par les autorités en charge de l’environnement du Burkina, mais des rapports décrivent une dégradation préoccupante des ressources forestières et fauniques.
Selon un soldat burkinabè rencontré à Bilanga, l’une des six communes rurales de la province de Bogandé à 140 kilomètres de Fada, chef-lieu de la région de l’Est, les « terroristes occupent les zones bien couvertes comme des refuges ». « Ils en profitent pour exploiter les mines d’or », ajoute-il. Ce soldat des Bataillons d’intervention rapide n’en dira pas plus, surtout en ce qui concerne la part de responsabilité des forces de défense et sécurité dans la destruction de la biodiversité au sein du parc.
Les actions néfastes des populations locales sur les parcs combinées aux actes répréhensibles des gardes forestiers sont accentuées maintenant par les contrôles des terroristes. Vers Diapaga, dans l’Est du Burkina, deux groupes armés cherchent à étendre leur influence vers les États côtiers. Le plus important d’entre eux est Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) – un amalgame de groupes extrémistes violents, idéologiquement affiliés à Al-Qaïda. L’État islamique de la province du Sahel (ISSP) y est également actif, bien que ce soit dans une moindre mesure, selon GI TOC. Près du parc, il y a plusieurs sites d’or.
L’exploitation de l’or par les groupes armés terroristes est connue des autorités burkinabè. C’est ainsi que lors du Conseil des ministres du 24 mai 2023, le Gouvernement a mis en place un groupe de réflexion pour faire des propositions d’actions pour « l’assèchement des financements du terrorisme à partir de l’exploitation minière artisanale ».
Plusieurs sources sécuritaires confirment qu’il existe une dizaine de sites d’exploitation artisanale d’or dans le complexe WAP. Après que les orpailleurs industriels y ont été chassés par les groupes armés, les mineurs artisanaux ont vu l’accès aux mines libéré, ainsi que le choix des acheteurs de l’or extrait. Dans la province de Kompienga au Burkina Faso, en bordure de la réserve de Pama (Burkina Faso), à l’extrémité ouest du complexe WAP, un groupe armé a chassé les concessionnaires de l’État auxquels les mineurs artisanaux locaux étaient obligés de vendre. Cela a permis aux exploitations minières à petite échelle de choisir des acheteurs pour leur or et d’augmenter potentiellement leurs marges bénéficiaires, rapporte GITOC.
La prise d’otages, une source de revenus pour les terroristes basés dans le Parc
Le complexe WAP et sa biosphère servent à cacher des otages en même temps qu’ils constituent une base arrière aux groupes armés. Les bois et les buissons rendant difficile la surveillance aérienne par les autorités des pays menacés et ces groupes s’en servent pour s’y cacher. D’après des témoignages des éco gardes, « les enlèvements par les combattants du JNIM sont fréquents et les otages sont souvent emmenés à leurs bases dans les zones du parc national pour décourager les frappes aériennes sur leurs positions stratégiques ». Cette biosphère sert également de base logistique importante pour leur réapprovisionnement.
Un conservateur de parcs du nord du Togo explique que la présence des groupes armés a fait fuir nombre d’agriculteurs qui ont abandonné leurs terres pour des régions moins risquées. « Nous avons vécu ces situations en live avec par exemple un petit garçon de huit ans qui trimbalait sa grand-mère. Selon leurs propos, ils ont quitté leur village sans rien emporter », raconte-t-il.
Cette situation, poursuit le conservateur, a poussé le Togo à interdire la transhumance à travers les zones interétatiques : « Les terroristes s’assimilent aux populations pour s’attaquer aux forces armées du pays. Ils donnent l’impression d’être des bouviers, mais en réalité, ce sont des terroristes déguisés. Raison pour laquelle, lorsqu’on vous surprend dans cette zone, on vous saisit tout. La transhumance est interdite, sauf celle interne qui concerne les sédentaires ».
Des éleveurs s’entendent avec des groupes armés au nord-est du complexe pour tirer avantage des pâturages, comme l’a rapporté un agent des eaux et forêts de Falmey au sud-ouest du Niger : « des transhumants sont complices des djihadistes qui prennent leur zakat et les laissent paître leurs bêtes dans le parc. Notre collègue, enlevé à Tapoa par des djihadistes il y a six mois, raconte que tous les matins, ils livrent du lait aux djihadistes dans des bidons. Les djihadistes prennent la zakat, mais ils les rassurent en leur garantissant la sécurité pour que nous les agents, ne les dérangeons pas ». Des propos confirmés par le Commandant Kpidiba Bonaventure dans les bureaux du Lieutenant-Colonel Adjei-Toure Issobou, Chef Division des aires protégées et de la faune au Togo.
Des sources locales affirment que le groupe s’oppose au braconnage et à la chasse excessive pour des motifs religieux, et a cherché à éliminer cette activité illicite du parc. Sur une base similaire, le groupe a également découragé l’abattage d’arbres pour la contrebande de bois et la production locale de charbon de bois. Des habitants autour du complexe affirment que les groupes armés ne se livrent pas au braconnage commercial, mais chassent spécifiquement certains types d’animaux, surtout pour leur subsistance.
Toutefois, il a été rapporté dans la région des trois frontières du Liptako-Gourma, commune au Mali, au Burkina et au Niger dans certaines communautés vivant aux abords du Complexe, que des groupes armés ont parfois protégé des braconniers en échange du paiement de la zakat. La particularité de la région du Liptako-Gourma réside dans le fait qu’elle est constituée de zones particulièrement enclavées et des plus déshéritées des trois pays.
Ce n’est plus un secret que le complexe WAP est devenu une vaste zone de contrebande : cigarettes, produits médicaux et autres articles contrefaits et de qualité douteuse y transitent. Un douanier béninois confie également l’existence d’un grand marché pour les motos, les pièces détachées et autres biens plus banals, tels que les vêtements et les articles ménagers. Mais c’est surtout la contrebande de carburant qui est la plus répandue, ce produit étant vital pour les groupes armés. Le fleuve Niger se révèle d’une importance réelle dans le trafic.
Un gendarme de la ville nigérienne de Gaya à la frontière avec le Bénin est formel : allez à moto au bord de l’affluent du fleuve et faites semblant de passer. Vous verrez comment les drogues traversent la rivière, et de l’autre côté, il y en a d’autres qui attendent chaque jour pour passer au Niger ».
Le même agent décrit la multiplication de débarcadères le long du fleuve : « une série de nouveaux quais et débarcadères étaient en cours de construction par des contrebandiers dans les villages de chaque côté du fleuve Niger, près des bords du parc W, apparemment en prévision de volumes élevés de marchandises passées en contrebande en provenance du Nigéria, du Bénin et du Ghana ». Le rapport de mai 2023 de la GI TOC atteste que la contrebande de carburant est répandue dans le complexe et ses zones environnantes, et des personnes à tous les niveaux de la société y sont impliquées.
Des riverains rescapés ayant fui les abords du Complexe ont certainement été témoins de situations de destruction et d’exploitation des ressources des forêts. Malheureusement la zone reste interdite d’accès, y compris pour les journalistes.
Enquête réalisée par Frank POUGBILA (Burkina Faso), Ibrahim Manzo DIALLO (Niger) et Godson KETOMAGNAN (Togo), avec l’appui de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO).
Encadré : Confidences d’un ex-otage des terroristes
« Il a commencé à me frapper devant les gens. Il me traitait de traître, de corrompu, d’ennemi de ma communauté… », raconte un ancien otage des terroristes J’ai peur de vous parler de ces gens-là (Ndlr : les terroristes) mais vous m’avez convaincu que si je le fais, c’est pour la bonne cause. Voilà, je suis originaire d’un village situé non loin du Parc W. Je connais le Parc comme le fond de ma poche. Avant, je travaillais comme garçon de courses au profit des agents du Parc du W qui étaient basés au village de Tamou, à l’entrée du Parc. J’étais leur enfant, un peu comme leurs « oreilles et yeux » dans les villages avoisinants. Je leur rapportais des informations et en même temps, j’écoulais sur les marchés ruraux ce que ces agents avaient en abondance : « les pintades, les œufs et des fois de la viande de brousse. Je brûlais avec leur permission du bois sec pour faire du charbon prisé dans les grandes villes comme Niamey ». « Tout allait bien, jusqu’au 4 décembre 2020 quand aux premières heures de l’aube, des motos aux guidons desquelles des hommes armés ont attaqué la base des forestiers de Tamou. Les agents ont vaillamment riposté mais le feu de l’ennemi était plus intense et au bout de 30 à 40 minutes de combats, tout s’était calmé. Nous avons tenté de fuir mais nous étions encerclés. Ils ont tué deux gardes et les autres ont pris la fuite. Ils ont juré de tuer celui qui bougerait. Au cours du contrôle, un terroriste que je connais car originaire du village de Alfakoara m’a appelé et a commencé à me frapper devant les gens. Il me traitait de traître, de corrompu, d’ennemi de ma communauté. Après, les terroristes ont intimé l’ordre à tous les villageois de se disperser et d’aller chez eux. Quant à moi, ils m’ont dit de porter des bagages abandonnés par les gardes forestiers et de les suivre. C’était de la nourriture. On a marché pendant plusieurs heures, jusqu’à une rive et on a traversé en pirogue. Quand nous étions arrivés, il faisait déjà nuit. Nous nous étions cachés là pour manger. On n’a pas allumé le feu au cas où l’on nous suivrait. Les arbres touffus nous ont protégés toute la nuit. Wallahi, les terroristes ne veulent pas qu’on touche aux arbres. Mais les animaux, ils les tuent par dizaines. Ils ne tirent pas sur eux. Ils les attrapent avec des pièges traditionnels. Hé, ces gens sont très malins et informés. Ils ne restent pas ensemble au même endroit. Ils bougent beaucoup et ce qui m’avait surpris, c’est le fait qu’ils enterrent leurs armes et leurs motos. Des fois, même dans l’eau, emballées dans des bâches en plastique. J’étais resté 9 mois avec eux avant que je ne sois libéré parce qu’un de mes parents a appris que j’étais vivant et gardé par ces gens-là. Il m’a dit de venir rester avec lui. Ces gens ne se rassemblent pas tous les jours. Quand ils ont une action à faire, ils se retrouvent dans le parc et reprennent leurs armes.
Les filles déscolarisées au Bénin : en quête d’éducation à la santé sexuelle et reproductive
Bien que le gouvernement, les acteurs de la société civile et les différents partenaires soient engagés pour le droit à la santé sexuelle et reproductive des adolescents, des jeunes et même des enfants, les déscolarisés restent dans l’oubliette. Or, le Bénin, en ratifiant la convention relative aux Droits de l’Enfant, s’était engagé à faire de la réalisation des droits des enfants un défi majeur pour son développement. Des années plus tard, le contexte est moins reluisant. Les filles déscolarisées sont régulièrement exposées à des rapports sexuels précoces, des violences sexuelles, le manque d’hygiène menstruelle, des grossesses non désirées et des avortements clandestins, sans la moindre information. Face à une telle situation, l’éducation à la santé sexuelle et reproductive s’avère nécessaire.
Dimanche 21 novembre 2021, il sonnait 13 heures et quart à Bohicon, la ville carrefour du Bénin. C’est le jour du marché Gboyicon. Pendant que des enfants, en majorité des filles de bas âge font des navettes à vendre à la sauvette sous l’ardent soleil, d’autres préfèrent prendre une pause.
Micheline T., la quinzaine d’âges, est visiblement souffrante d’une nouvelle apparition de ses menstrues. À côté sa marchandise d’akassa, la main droite dans le ventre, cette fille déscolarisée, débarquée de Djakotomey dit s’être habituée des douleurs au bas-ventre accompagnés des maux de ventre depuis qu’elle a commencé à trouver ses menstrues.
En l’en croire, tout a commencé le jour où elle a accepté les avances d’un transporteur de bagages au marché Gboyicon. En effet, Micheline T., qui croyait pouvoir subvenir à ses besoins, s’est retrouvée, abusée sexuellement à plusieurs reprises. « Alors que je continuais à vendre dans l’après-midi d’un jour du marché en décembre 2020, il m’a obligé à coucher avec lui dans un magasin avant de me donner de l’argent pour le déjeuner. C’est devenu une habitude» confie-t-elle. À son âge, elle ne perçoit pas encore le gros risque qu’elle coure en jouant avec sa santé sexuelle. Elle, qui avait déjà frôlé une grossesse en mai 2021 grâce à des médicaments traditionnels, avoue s’inquiéter énormément de sa santé sexuelle et reproductive.
Cette inquiétude est également partagée par Augustine K., orpheline de père et déscolarisée au Cours Moyen 1er. Elle, qui a été mise illégalement en apprentissage de la tresse, fut aussitôt victime d’un abus sexuel qui lui a déclenché ses premières menstrues. Aujourd’hui, elle ne sait absolument rien des soins à prendre pour l’hygiène de ses menstrues.
Elle raconte, « Une de mes amies m’avait donné au début, deux petits pagnes pour en faire des serviettes hygiéniques, mais à présent tout est déchiré. J’ai donc pris l’habitude d’utiliser les papiers du sac de ciment et du sachet plastique », avant d’identifier au même cas la situation de ses collègues.
Une réalité qui explique les résultats du Rapport SITAN réalisé par l’UNICEF en 2017 et qui admet que 64,5 % des enfants en particulier des filles sont privés de leurs droits à la santé. Le rapport pointe du doigt les départements de l’Alibori et du Zou où les enfants filles connaissent leur premier rapport sexuel avant leur majorité.
Nombreuses, sont-elles, comme Micheline et Augustine, dont l’âge varie entre 7 ans et 16 ans, qui, pour un manque d’éducation à la santé sexuelle et reproductive gèrent par ignorance et parfois dangereusement leur santé sexuelle aux yeux et au su des adultes.
Cependant, ces filles déscolarisées déjà dans une sexualité précocement active face à ce besoin en éducation à la santé sexuelle, n’ont plus le choix entre bien entretenir leurs menstrues, éviter les infections sexuelles et les grossesses non désirées. Elles appellent au secours des acteurs du domaine.
Ayants déjà échappées à l’éducation formelle, ces filles déscolarisées que nous avons rencontrées ne disposent d’aucune information concrète en matière de santé sexuelle et reproductive. Pire, elles sont hébétées d’apprendre que celle-ci fasse partie de leur droit.
Nécessité d’une éducation à la santé sexuelle et reproductive pour anticiper sur le mal
Si les différents acteurs du domaine mettaient en valeur l’article 23 de la Convention Internationale Relative aux Droits de l’Enfant qui énonce « l’enfant a le droit de jouir du meilleur état de santé possible », le droit à l’éducation à la santé sexuelle et reproductive ne serait pas tant recherché comme de l’aiguille dans du sable surtout pour des filles déscolarisées.
Pourtant, des programmes et projets de développement sont exécutés chaque année pour permettre l’accès sans exception, de toutes les filles à une éducation relative à une meilleure santé sexuelle et reproductive. Ce qui implique principalement l’éducation à l’hygiène des menstrues, l’éducation aux différentes méthodes de contraception, l’hygiène corporelle et les stratégies pour contrer les violences sexuelles. Ce droit, qui ne devrait pas être seulement l’apanage des enfants scolarisés, doit également prend en compte les enfants déscolarisés.
Pour l’Infirmière Diplômée d’État, responsable du dispensaire du centre de santé de Bohicon 1, Amélie AHOLOU, il urge de sauver les filles déscolarisées de la sexualité clandestine et de créer un cadre idéal à leur éducation à la sexualité. Car les infections sexuelles constituent à elles seules de puissantes vectrices de graves maladies susceptibles d’hypothéquer la santé de la fille a-t-elle poursuivi.
Pour y remédier, il convient de renforcer les stratégies et programmes de lutte contre l’exclusion et l’abandon scolaire. Aussi, de multiplier les alternatives éducatives facilitant l’intégration et la réintégration dans le système éducatif formel des enfants actuellement hors école.
Mais avant, les filles déscolarisées et abandonnées à leur sort, continuent de subir les affres de ce manque d’éducation à la santé sexuelle et reproductive en attendant que les acteurs du domaine ne répondent favorablement à leur cri de cœur.
Constance AGOSSA
Un réseau de biostatisticiens se met en place pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Un réseau de biostatisticiens pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre verra le jour à la fin de l’atelier de renforcement des capacités en biostatistique qui se déroule à Abomey-Calavi du 18 au 20 décembre 2023. Cet atelier, faisant suite à celui organisé en Gambie il y a un peu plus d’un an, intervient dans un contexte où le fardeau des maladies infectieuses et les problèmes environnementaux en Afrique subsaharienne demeurent parmi les plus élevés au monde. De plus, l’expertise en biostatistique, discipline appliquant la théorie et les méthodes statistiques à l’environnement, les sciences biologiques notamment la santé publique pour mieux comprendre les épidémies, est très limitée.
Dans ce contexte, les biostatisticiens de l’Afrique de l’Ouest et du Centre se mobilisent pour, à partir d’une grande quantité de données existantes, contribuer à une prise de décision efficace, étant donné le faible nombre de statisticiens/biostatisticiens dans la région. « Il est crucial de former les jeunes dans ce domaine. Des initiatives sont en cours dans la région, et nous devons unir nos efforts pour des actions plus efficaces et efficientes », a déclaré le Prof. Romain GLELE KAKAI, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC) et président du comité national d’organisation.
Cet atelier réunit des experts d’Afrique de l’Ouest et centrale, d’Europe et des États-Unis, ainsi que de jeunes chercheurs en début de carrière dans le domaine de la biostatistique/biomathématique. Pendant trois jours, il sera question d’examiner l’état du renforcement des capacités en biostatistiques/biomathématiques en Afrique de l’Ouest et du Centre, de mettre à jour les connaissances sur les avancées récentes en biostatistique/biomathématique dans la région, et de réfléchir à la mobilisation de fonds pour renforcer les ressources en biostatistique. « L’organisation de cet atelier à Cotonou envoie un message fort.
La biostatistique concerne directement la population dans le sens où nous abordons les problèmes environnementaux et de santé auxquels elle est confrontée. Nous discuterons de la manière d’obtenir des résultats probants pour aider les décideurs à prendre des décisions efficientes », a souligné le Professeur Ngianga-Bakwin KANDALA de l’Université de Western au Canada.
En ouvrant les travaux, Prof. Marcel HOUINATO, Directeur de l’École Doctorale de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UAC, a remercié l’office des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, qui a permis la mise en place d’un hub de recherche sur la modélisation socio-écologique de la dynamique de la COVID-19 en collaboration avec l’Université de Freiburg (Allemagne) et qui soutient l’organisation de cet atelier. « Je suis convaincu que les présentations, les échanges et les discussions de cet atelier permettront de définir des stratégies visant à dynamiser davantage le réseautage et les collaborations pour le renforcement des capacités en biostatistique en Afrique de l’Ouest et du Centre », a-t-il affirmé.
Establishment of a BiostatisticiansNetwork for West and Central Africa
A network of biostatisticians for West and Central Africa will be established at the end of the capacitybuilding workshop taking place in Abomey-Calavi from December 18 to 20, 2023. Following the one organized in The Gambia just over a year ago, this workshop comes at a time when the burden of infectious diseases in sub-Saharan Africa remains among the highest globally. Moreover, expertise in biostatistics, a discipline applying statistical theory and methods to public health to better understand epidemics, is severely limited.
In this context, biostatisticians from West and Central Africa are mobilizing to contribute to effective decision-making based on a large quantity of existing data, given the scarcity of statisticians/biostatisticians in the region. « It is crucial to train the youth in this field. Initiatives are underway in the region, and we must unite our efforts for more effective and efficient actions, » stated Prof. Romain GLELE KAKAI, Director of the Laboratory of Biomathematics and Forest Estimations (LABEF/FSA/UAC) and President of the National Organizing Committee.
This workshop brings together experts from West and Central Africa, Europe, and the United States, as well as young researchers in the early stages of their careers in biostatistics/biomathematics. Over three days, the agenda includes examining the state of capacity-building in biostatistics/biomathematics in West and Central Africa, updating knowledge on recent advances in biostatistics/biomathematics in the region, and reflecting on mobilizing funds to strengthen biostatistical resources.
« The organization of this workshop in Cotonou sends a powerful message. Biostatistics directly concerns the population in the sense that it addresses the health and environmental issues they face. We will discuss how to obtain conclusive results to assist decision-makers, » emphasized Prof. Ngianga-Bakwin KANDALA from the University of Western in Canada.
In opening the proceedings, Prof. Marcel HOUINATO, Director of the Doctoral School of the Faculty of Agricultural Sciences at UAC, thanked the Federal Foreign Office of Germany, which facilitated the establishment of a research hub on socio-ecological modeling of COVID-19 dynamics in collaboration with the University of Freiburg and supported the organization of this workshop.
« I am confident that the presentations, exchanges, and discussions at this workshop will lead to strategies to energize further networking and collaborations for strengthening biostatistical capacities in West and Central Africa, » he asserted.
Bénin: la Ferme-École Phaz Compassion promeut l’agroécologie
L’ONG PHAZ Compasion Bénin a tenu sa journée portes ouvertes. Au sein de sa ferme école sis à Tori Cada, le mercredi 13 décembre 2023 un public béninois composé d’acteurs à divers niveaux du secteur agricole et simples curieux, a effectué un déplacement massif pour prendre part aux activités de la journée.
Eliphaz Essah, président et fondateur de PHAZ Compassion Bénin laisse entendre l’objectif de cette journée portes ouvertes. « Nous sommes dans une ère où beaucoup d’aliments que nous consommons ne sont pas des aliments sains. Et de par nos pratiques agricoles avec usage de produits toxiques, nous voulons à travers notre ONG changer la mentalité des jeunes que nous formons à adopter des pratiques saines d’une agriculture écologique dans les processus de production des aliments que nous consommons dans nos maisons et des aliments que nous mettons sur le marché pour les consommateurs. Tout ceci aura donc plus de valeur si nous ouvrons nos portes au public pour découvrir le potentiel de notre ferme ».
A l’occasion de cette journée portes ouvertes, la ferme école a organisé un panel de discussion sur le thème : ‘’De l’agriculture conventionnelle à l’agroécologie : Stratégies et défis pour des revenus stables’’. Le panel de discussion a réuni différents corps du métier d’agriculture notamment, un entomologiste, un agronome, un entrepreneur agricole et une entrepreneure agroalimentaire. La qualité des débats a séduit plus d’un.
A noter que la journée a également été marquée par une exposition vente des produits issus des pratiques agroécologiques de la ferme école de PHAZ Compassion. Le public a ainsi donc, eu l’occasion d’apprécier des yeux, la qualité des produits sains pour la consommation. Une séance de dégustation et d’achat des produits a été faite.
Pour quelques participants à l’image de Khaita Sylla, directrice adjointe de CorpsAfrica, l’agroécologie est la voie du futur et l’expérience de PHAZ Compassion, doit être une inspiration pour tous. « Le fait de me trouver dans une ferme qui a pour ambition d’être une ferme intégrée avec plusieurs espèces et qui veut utiliser l’agroécologie pour régler, certaines problématique notamment celle de la santé par rapport à ce que nous mangeons, également la problématique liée aux changements climatiques par rapport aux techniques agriculturales qui sont utilisées, et la problématique liée à l’appauvrissement des sols relativement aux techniques agricoles qui sont utilisées et participer à un panel qui parle de toutes ces choses et voir comment cela influe sur les changements climatiques, je trouve cela très intéressant » a-t-elle confié.
Prudence KPODEKON
COP 28: Un pas vers la bonne direction
Le texte final du sommet climatique de Dubaï mentionne pour la première fois une transition « hors des énergies fossiles ». Certes un pas vers dans la bonne direction, mais qui reste de loin insuffisant pour répondre à l’urgence et gravité de la crise climatique en particulier pour les pays vulnérables.
Les dirigeants du monde entier ont finalement convenu que le monde devait abandonner les combustibles fossiles pour éviter un changement climatique catastrophique, après 30 ans d’intenses et pénibles négociations. Cette concession a été obtenue à l’arrachée devant le tollé qu’avait suscité le précédent draft qui ne reconnaissait pas explicitement la nécessité de s’éloigner des combustibles fossiles. Le Global Stocktake, quoique salué par les uns d’ ‘historique’, n’évoque cependant pas de « sortie » du pétrole, du gaz et du charbon, ce que réclame le mouvement climatique mondial depuis des décennies.
Cette petite victoire marque toutefois le début de la fin. Désormais, les dirigeants du monde ont brisé le tabou. Le texte final nomme clairement le mal, quoi qu’il se contente d’appeler d’appeler à « transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques ». L’ère des fossiles approche à grands pas. Une scénario qui n’aurait pas été possible n’eut été la grande mobilisation du mouvement climatique qui s’est battu jusqu’au bout, à la COP, mais aussi dans les semaines qui ont précédé cette conférence.
Doit-on alors se réjouir des résultats de cette cop? Pas vraiment. En tant qu’African, nous nous attendions à ce que la COP 28 démontre, à tout le moins, son engagement à rectifier le tir et à tracer la voie vers une élimination complète de tous les combustibles fossiles, un avenir durable construit sur les énergies renouvelables, un financement ambitieux et contraignant pour l’adaptation et des engagements clairs en matière de transfert de technologie de la part des pays riches.
Should we then rejoice in the results of this conference? Not really. As an African, we expected COP 28 to demonstrate commitment to course correcting and charting a path to a complete phase out of all fossil fuels, a sustainable future built on renewables, ambitious adaptation finance and clear technology transfer commitments by rich nations.
Même si le compromis de Dubaï mentionne la transition hors des énergies fossiles, il ne fait aucune référence au soutien nécessaire aux pays en développement pour entreprendre cette transition énergétique. Qui va payer la facture de cette transition? Est-il juste et réaliste d’attendre des pays en développement qu’ils supportent le fardeau de cette transition sans accompagnement financier conséquent? Les questions de financement ont été depuis longtemps au cœur des négociations climatiques et ont causé une énorme frustration pour les pays africains qui avaient adopté en septembre dernier la Déclaration de Nairobi, un texte sanctionnant le premier Sommet africain sur le climat. L’Afrique, qui subit de plein fouet les ravages de la crise climatique, réclame l’augmentation de « la capacité de production d’énergies renouvelables de l’Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030 », ainsi qu’une réforme en profondeur d’un nouveau mécanisme de financement adapté aux besoins de l’Afrique, y compris la restructuration et l’allégement de la dette. Cet objectif n’a pas été atteint à Dubaï.
Nul n’a besoin de rappeler la contribution insignifiante voire nulle du continent dans la crise en cours, d’où le texte final laisse un goût amer du point de vue de la justice climatique. Pour des millions d’Africains, la crise climatique affecte tous les aspects de la vie – de l’alimentation au logement, en passant par l’accès à l’eau potable et à une énergie propre. D’où le soutien au triplement des énergies renouvelables avait suscité l’optimisme et dynamisé les communautés qui se sont mobilisés en masse ces dernières semaines pour appeler à un déploiement rapide et à grande échelle des énergies renouvelables en Afrique.
Pour véritablement assurer la justice climatique, les plus grands pollueurs doivent prendre le leadership et faire leur part du sacrifice en vue d’une élimination progressive de tous les combustibles fossiles tout en accélérant les financements destinés au triplement des énergies propres d’ici 2030 et au doublement de l’efficacité énergétique. Ces deux objectifs sont intimement liés et représentent l’unique voie de survie pour les populations du Sud Global. Une fois de plus, l’accord de Dubia n’a pas présenté une voie claire, soutenue par un cadre juridique et un calendrier de mise en œuvre.
L’histoire retiendra que COP 28 aura été un moment de vérité pour l’industrie des combustibles fossiles, après des décennies de mensonges et de manipulations. Il ne fallait pas s’attendre à ce que la fin de l’ère des combustibles fossiles soit prononcée par ses premiers bénéficiaires. Il y avait au moins 2 456 lobbyistes des énergies fossiles à cette COP qui ont tout fait pour influencer l’accord final. Jusqu’à la dernière heure de la COP, l’on aura aussi vu la puissance de mobilisation et de pression de la société civile, du mouvement climatique, des peuples autochtones et des leaders progressistes qui ont démontré leur puissance pour maintenir les intérêts et l’avenir des plus vulnérables et des sans-voix au centre des négociations climatiques. Au cours des deux prochaines années menant à la COP 30, au Brésil, nous resterons sur cette lancée pour exiger encore plus farouchement la justice climatique. A luta continua!
350Africa contre-attaque : les négociateurs africains et la controverse des combustibles fossiles à la COP28
Pendant que la COP 28 s’achève avec les tractations de part et d’autre, le Groupe africain de négociateurs a émis une déclaration ferme, soulignant son refus d’accepter tout résultat qui négligerait les priorités de l’Afrique. Parmi ces priorités, le groupe a vigoureusement plaidé en faveur de la mise en place d’un cadre d’adaptation assorti d’objectifs ambitieux et temporellement définis, d’un soutien concret à la mise en œuvre, ainsi que d’un financement concessionnel substantiel en vue d’une transition équitable.
Soulignant une position délicate, le groupe a également défendu le droit des nations africaines d’explorer l’ensemble de leurs ressources, y compris les combustibles fossiles. Un point de vue qui a fait réagir 350.org à travers son Directeur Régional Afrique. Cette déclaration du groupe des négociateurs risquerait de compromettre les objectifs climatiques et les appels à une élimination équitable des combustibles fossiles lors de la COP 28.
Dans son argumentaire, Landry Ninteretse – Directeur régional, 350Africa.org explique : « Nos dirigeants connaissent très bien le mal que les combustibles fossiles font à nos communautés. Les voix de nos populations qui souffrent de l’aggravation des impacts des combustibles fossiles devraient leur servir de guide dans ce processus et ils doivent agir dans l’intérêt de la population. »
En évoquant l’équité et la différenciation comme les clés de la transition énergétique, il met en garde contre la dépendance à l’égard des combustibles fossiles qui rendrait vulnérable notre avenir et ne procurerait pas de bénéfices concrets pour la vie quotidienne et les moyens de subsistance des communautés. C’est pourquoi, selon lui, plutôt que de lutter pour l’exploration des ressources fossiles polluantes, il faut appeler les pays développés à fournir un financement adéquat et favorable à une transition rapide et équitable pour s’éloigner des énergies fossiles.
Megan Valère SOSSOU
AfterPOP sur les changements climatiques au Bénin: la commune d’Athiémé brise le silence
La commune d’Athiémè, réputée comme l’une des plus vulnérables aux inondations au Bénin, a accueilli le vendredi 08 décembre 2023 l’AfterPop. Cette rencontre de grande importance a réuni des acteurs clés, notamment des scientifiques, des autorités locales, des représentants de la société civile et des citoyens, autour du thème percutant : « L’horloge climatique tourne : il est temps d’agir ».
Pendant trois heures de discussions engagées, d’échanges et de réflexions, des experts éminents ont partagé leurs connaissances et leurs perspectives sur les défis posés par les changements climatiques. Les panélistes de renom qui ont marqué cette rencontre étaient le Prof. Albert HONLONKOU, Directeur de l’ENEAM, le Prof. Nestor Aho, agroclimatologue, Bassel ALKARI, chargé de programme à JVE BENIN, Patrice BADA, Directeur exécutif de l’ONG AMN, et Aude Myriame SALANON, Épopeuse. Ces personnalités ont apporté des éclairages essentiels dans le cadre du projet ePOP Villes durables, porté par l’Institut de recherche pour le développement et RFI Planète Radio.
L’initiative AfterPop, intégrée au projet ePOP Villes durables, se distingue en tant que plateforme de dialogue unique où des vidéos inspirantes sont partagées et discutées, rassemblant citoyens, décideurs, scientifiques et entreprises autour des enjeux liés à l’environnement.
Le Maire d’Athiémè, Saturnin DANSOU, a souligné l’importance des débats menés en français et en langue Mina, déclarant que cette rencontre a constitué une opportunité majeure d’éveiller les communautés sur la crise climatique. « Nous sommes à une étape où il faut des actions pour réduire les effets des changements climatiques. Nous avons besoin d’être suffisamment informés pour que chaque conseiller communal et chaque concitoyen adopte les gestes nécessaires », a-t-il déclaré.
Le Maire a également favorablement accueilli l’idée de la mise en place d’un cadre de concertation sur les changements climatiques, émise par certains participants. Le Professeur Nestor AHO a souligné l’importance de faire des espaces de dialogue tels que les AfterPop des événements fréquents et permanents pour identifier rapidement les situations et rechercher des solutions adaptées. « Il est très important que cette concertation entre tous les acteurs à tous les niveaux, et à tous les âges soit fréquente », a insisté Nestor AHO.
Au cours de l’AfterPop, les panélistes ont exposé les raisons pour lesquelles l’horloge climatique tourne et les effets induits au niveau local. Des mesures d’atténuation et d’adaptation ont été partagées avec le public présent. Le réseau ePOP, qui collecte des témoignages de citoyens confrontés à la crise environnementale dans le monde entier, a présenté trois vidéos captivantes lors de cet événement, dont celle de l’Épopeuse Aude Myriame Salonon, qui a participé au panel. « Je suis très heureuse de constater que ces vidéos suscitent de l’intérêt auprès des communautés. En écoutant ici les élus locaux de la commune d’Athiémè et les organisations paysannes, j’ai ressenti le besoin que nous puissions continuer dans ce sens », a déclaré Aude.
Pour finir, le Maire de la commune a exprimé sa gratitude envers l’ensemble des partenaires impliqués dans la mise en place de cette initiative, soulignant l’importance cruciale de telles collaborations pour faire face aux défis climatiques qui pèsent sur Athiémè et au-delà.
Constance AGOSSA
Climat et Biodiversité au Bénin : l’ONG Save Our Planet pour une citoyenneté active
La 4e édition tant attendue de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, organisée par l’ONG Save Our Planet, s’est ouverte le samedi 9 décembre 2023, à l’université d’Abomey-Calavi. Cet événement a rassemblé des citoyens engagés, des experts et des organisations de la société civile renommées.
En prenant la parole à l’ouverture de la conférence, Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l’ONG Save Our Planet a salué la présence effective des participants et acteurs invités avant de préciser l’objectif de la Conférence. « Il s’agit d’impliquer activement les citoyens dans la formulation de recommandations stratégiques afin de renforcer les initiatives de lutte contre les changements climatiques et de préservation la biodiversité au Bénin », a précisé Megan Valère SOSSOU.
En ouvrant officiellement les travaux de la 4e édition de conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, le parrain de l’événement, le Professeur Michel BOKO, a loué l’initiative de l’ONG Save Our Planet, soulignant le lien indissociable entre biodiversité et climat. « C’est pourquoi, je trouve votre initiative très pertinente, et je vous en félicite », a-t-il déclaré.
Le panel inaugural, animé par le Journaliste Fulbert ADJIMEHOSSOU, a jeté les bases des dialogues participatifs. Ce panel a été enrichi par le Professeur Honoraire en Climatologie Michel Boko, la Coordonnatrice LABIS Porto-Novo, Laurette Bernisse SOUALY et Directeur Exécutif de JEVEV ONG, Henri TOTIN. Les échanges ont permis aux experts d’explorer comment transformer la jeunesse et l’innovation au service du climat, de la Biodiversité et du Développement Durable. Ils ont évoqué plusieurs initiatives, dont celles de la valorisation de la jacinthe d’eau en composts, de la transformation des déchets plastiques et de la valorisation des déchets des équipements électriques et électroniques.
Dans son intervention, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de l’ONG JEVEV a exposé le projet innovant de son organisation dans la communauté de Ganvié qui consiste à gérer autrement la problématique de la prolifération envahissante des jacinthes d’eau pour libérer le couloir de navigation sur l’eau. Une initiative qui participe au nexus Climat Biodiversité et Développement durable a-t-il indiqué.
Comme à Ganvié dans la commune de So-Ava, à Porto-Novo précisément au Laboratoire d’Innovation Sociale (LABIS), l’innovation, l’employabilité et l’engagement citoyen sont au cœur des actions. Pour Laurette Bernisse SOUALY, sa Coordonnatrice, « dans le contexte actuel, on ne peut pas parler de la citoyenneté, de l’entreprenariat, de l’employabilité sans parler des questions liées à l’environnement ».
Parlant d’innovation au service de l’environnement, le Professeur Michel BOKO encourage vivement les jeunes à innover pour répondre aux défis climatiques et écologiques. Cependant, il invite à la vigilance en matière d’innovation pour ne pas créer un autre problème pour l’environnement ou pour l’Homme se basant sur le cas de la valorisation des plastiques, dont les substances sont extrêmement dangereuses pour l’homme et pour l’environnement. Ce panel inaugural enrichissant a planté le décor aux panels de renforcement de capacité et de partage d’expérience.
Ainsi, la première intervention dans ce cadre a été menée par Carin GOGAN, Expert Senior en Suivi Évaluation et capitalisation au Projet BENKADI, qui a mis en lumière le rôle de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile (PASCiB) dans l’Adaptation basée sur les Écosystèmes du Projet Benkadi. Cette présentation a souligné l’importance de l’engagement de la société civile dans les initiatives d’adaptation locale.
Étienne Houédoté DEGBOE, Directeur Exécutif par Intérim de l’ONG SOS Biodiversity, a ensuite analysé le nouveau cadre mondial sur la biodiversité, partageant les expériences fructueuses de son organisation en matière de conservation de la biodiversité au Bénin. Horace Fiacre Enock KPOSSI, MSc en Gestion des Aires Protégées et Réserves de Biosphère, a ensuite présenté des perspectives sur la gestion efficace de ces aires face aux menaces terroristes émergentes en Afrique de l’Ouest, mettant en avant l’implication des communautés locales et la mise en place de numéros verts pour renforcer la sécurité.
La particularité de ce panel en ligne est la coopération avec les experts du nord sur le rôle de l’innovation dans le nexus Climat-Biodiversité et Développement Durable. Cette session en ligne a été animée par Giraud TOGBE, journaliste scientifique au Sénégal avec pour invitées : Pauline MODRIE, Conseillère en Développement Durable, et Flore Fiers, Chargée de projet spécialisée en Innovation. Les intervenants ont souligné l’importance des petites solutions durables et de l’application pratique des innovations au quotidien au service du développement durable.
Les chercheurs Mireille ODOUNFA et Paulette GUEDEZOUME, du LABEF, ont ensuite abordé la nécessité d’introduire l’intelligence artificielle dans l’agriculture, soulignant les avantages des modèles d’apprentissage automatiques et des algorithmes pour une agriculture plus intelligente et adaptative. Dans sa présentation sur le rôle des médias dans le nexus Climat Biodiversité et Développement, Fulbert Adjimehossou, Secrétaire général du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), a fait une analyse anatomique de l’univers médiatique croisé aux enjeux environnementaux. Il a souligné le rôle crucial des médias dans la sensibilisation autour des questions environnementales, en particulier sur les changements climatiques et la biodiversité. Il a encouragé les médias à aller au-delà des comptes-rendus factuels et à initier des enquêtes approfondies pour mieux informer et sensibiliser les populations.
La conférence a également inclus une simulation de négociation climatique, impliquant diverses parties prenantes telles que les entreprises et les Organisations de la société civile. Cette immersion a offert aux jeunes participants une compréhension approfondie des différents aspects d’une négociation climatique, renforçant ainsi leur capacité à défendre la justice climatique.
La particularité de cette nouvelle édition de la Conférence a été la distinction honorifique « Eco Awards Benin ». En effet, l’ONG Save Our Planet a distingué ses membres les plus actifs et qui ont contribué ardemment à atteindre ses objectifs ces dernières années à travers Eco Awards Benin. Une vingtaine de membres dans plusieurs catégories. La clôture de la conférence a été marquée par l’annonce d’une déclaration citoyenne, synthèse des contributions des participants et experts, destinée aux autorités politico-administratives pour influencer les politiques de développement.
La 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin a été un succès retentissant, soulignant l’engagement continu de l’ONG Save Our Planet dans la promotion de solutions innovantes et durables pour relever les défis environnementaux majeurs.
Venance Ayebo TOSSOUKPE
GIRE et bonne gestion des eaux usées: AGIR EAU/GIZ et le RAMEC pour un plaidoyer efficace
Du 23 au 24 novembre, Porto-Novo a accueilli un atelier de formation rassemblant les journalistes émérites des médias béninois, en particulier ceux du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC). Organisé par le Projet AGIR Eau de la GIZ en collaboration avec le Ministère de l’Eau, cet événement visait à sensibiliser et former les journalistes sur l’importance de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et la nécessité d’une bonne gestion des eaux usées.
L’atelier a débuté par une cérémonie d’ouverture officielle, marquant le commencement de deux jours d’activités intenses. Les participants ont bénéficié de modules variés couvrant le secteur de l’Eau au Bénin, notamment la GIRE, l’état actuel de la gestion des eaux usées, ainsi que les implications des changements climatiques sur la GIRE. Ces sessions ont permis d’approfondir la compréhension des journalistes sur ces enjeux.
Le moment fort de l’atelier a été la descente sur le terrain, où les hommes des médias ont pu observer de près les efforts déployés par le Projet AGIR Eau/GIZ en matière de gestion intégrée des ressources en eau à Dangbo et d’assainissement au centre ville de Porto-Novo. Cette immersion sur le terrain a offert aux journalistes une perspective concrète et enrichissante sur les initiatives mises en place.
Cette initiative collaborative entre la GIZ, le Projet AGIR Eau, et le RAMEC témoigne de l’importance de réunir les médias, les experts, et les organisations engagées pour sensibiliser sur des questions cruciales telles que la Gestion Intégrée des Ressources en Eau et la bonne gestion des eaux usées. Les journalistes, issus de toute l’étendue du territoire national et de divers médias (Radio, Télévision, Presse écrite et en ligne), formés lors de cet atelier, deviennent ainsi des porte-paroles informés capables de diffuser des informations essentielles sur la protection des ressources en eau au Bénin.
Le RODER Bénin outille ses membres et donne de la voix en faveur des énergies renouvelables
Dans le cadre de son engagement continu pour le développement des énergies renouvelables au Bénin, le Réseau des Organisations pour le Développement des Energies Renouvelables (RODER) a réuni ses membres lors d’une importante rencontre du 30 novembre au 1er décembre 2023 à la Direction de la Planification Energétique, Electrification Rurale et Réglementation (DPER) Ex Direction Générale des Ressources Énergétiques (DGRE) à Akpapka, Cotonou.
L’objectif principal était de renforcer les connaissances et compétences des participants sur les technologies des biodigesteurs ainsi que sur les techniques de plaidoyer et de lobbying. L’atelier a attiré plus de 25 participants, représentant diverses Organisations de la Société Civile (OSC) et Organisations Non Gouvernementales (ONG) membres du RODER Bénin et experts du secteur.
Le représentant de Bio Gaz Bénin a partagé ses connaissances sur les biodigesteurs, mettant en lumière les avantages tels que la valorisation des déchets, l’utilisation d’énergie propre, la production de fertilisants agricoles et la lutte contre les changements climatiques.
Cette session a également offert aux membres du RODER l’opportunité de se familiariser avec les textes régissant leur réseau. À travers des travaux de groupe, ils ont formulé des propositions pour le plan de travail 2024, englobant le renforcement de la visibilité nationale du RODER, le plaidoyer pour l’accès aux énergies renouvelables, et bien d’autres actions. Le RODER dont la coordination est assurée par JVE Bénin accompagné de l’Association Bénin Energie, Right to light et JEVEV ONG.
Suite à ce moment de partage enrichissant, les participants ont initié une caravane en faveur des énergies renouvelables. Ils ont saisi l’occasion pour exprimer leur soutien dans le contexte de la COP 28 à Dubaï aux Émirats Arabes Unis.
Dans une démarche citoyenne et collective, les membres du RODER ont uni leurs forces dans une Caravane de plaidoyer en direction de la COP28. À travers cette mobilisation citoyenne, le RODER a exprimé son plaidoyer en faveur d’une transition énergétique rapide, équitable et durable.
Cette initiative soutenue par le Projet COOP-ARE piloté par le CESAO-AI concrétise l’engagement du RODER Bénin envers la protection de l’environnement, démontrant la puissance collective des OSC et ONG pour influencer positivement les politiques environnementales et promouvoir des pratiques durables.
Megan Valère SOSSOU
L’ONUSIDA appelle à confier le leadership aux communautés pour mettre fin au sida d’ici 2030
Dans un contexte où des informations controversées sur de présumées contaminations au VIH/SIDA secouent la toile béninoise, l’ONUSIDA a dévoilé son dernier rapport sur l’état des lieux de la maladie, offrant ainsi un grand aperçu sur la situation actuelle. Les statistiques de l’édition 2022 révèlent à la fois des progrès encourageants et des défis persistants dans la lutte contre cette pandémie dévastatrice. Avec 39 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, les données mettent en lumière l’urgence continue de l’action mondiale.
Mais, cette année l’ONUSIDA lance un appel passionné aux gouvernements du monde entier pour confier le leadership à des communautés engagées dans la lutte contre le VIH. Un rapport récemment publié par l’organisation, intitulé « Confier le leadership aux communautés », met en lumière le rôle crucial joué par ces groupes, tout en soulignant les défis auxquels ils sont confrontés en raison du sous-financement et des obstacles entravant leurs efforts.
Selon ce rapport, le sida ne pourra être éradiqué en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent un soutien complet des gouvernements et des donateurs. Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA, a souligné l’importance de reconnaître les communautés comme des leaders plutôt que comme des problèmes à gérer. « Les communautés ne se tiennent pas en travers du chemin, elles éclairent la voie qui mène à la fin du sida », a-t-elle déclaré.
Le rapport, présenté lors d’un événement à Londres organisé par l’organisation de la société civile STOPAIDS, met en évidence le rôle moteur des communautés dans le progrès de la lutte contre le VIH. Des campagnes menées par ces communautés ont contribué à élargir l’accès aux médicaments génériques contre le VIH et à réduire considérablement le coût du traitement. Des exemples au Nigeria montrent comment les programmes dirigés par des organisations communautaires ont augmenté de 64 % l’accès au traitement anti-VIH.
Le rapport met également en lumière des initiatives novatrices des communautés, telles qu’un projet en Namibie utilisant des vélos électriques pour fournir des médicaments anti-VIH aux jeunes et des applications sur smartphone en Chine pour encourager l’autodépistage du VIH.
Pourtant, malgré ces réussites, les communautés font face à des obstacles majeurs, tels que le sous-financement et les attaques dans certains endroits. Robbie Lawlor, cofondateur d’Access to Medicines Ireland, souligne le besoin urgent de soutien financier : « On attend de nous que nous déplacions des montagnes sans soutien financier. L’heure est venue de nous confier le leadership. »
Le rapport appelle à placer le rôle de leader des communautés au cœur de tous les plans anti-VIH, à financer pleinement et durablement ce rôle, et à éliminer les obstacles entravant leur capacité à agir. À l’heure actuelle, les communautés sont à la pointe de l’innovation et jouent un rôle crucial dans la riposte au sida. Il est temps de reconnaître et de soutenir pleinement leur leadership pour mettre fin au sida d’ici 2030.
Rappelons que des explications sur ce rapport ont été données aux Hommes des médias du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement.
Megan Valère SOSSOU
Grand-Popo et Athiémè : Une Caravane pour la justice climatique et l’intégration de l’Adaptation Basée sur l’Écosystème dans les Plans de Développement Communaux
Le 14 et 15 novembre 2023, les villes de Grand-Popo et Athiémè ont accueilli une initiative majeure visant à sensibiliser et plaider en faveur de l’intégration de l’Adaptation basée sur l’Écosystème (AbE) dans les Plans de Développement Communaux (PDC). Organisée dans le cadre du projet BENKADI, cette caravane de sensibilisation a été coordonnée et animée par l’ONG JVE BENIN, mandatée par le Projet BENKADI.
L’objectif de cette caravane était de donner une voix aux communautés locales, mobiliser les acteurs locaux et sensibiliser sur l’importance cruciale d’intégrer l’AbE dans les PDC, renforçant ainsi la résilience face aux changements climatiques et promouvant la durabilité environnementale.
À Grand-Popo et Athiémè, une cinquantaine de participants issus de divers secteurs ont activement participé à cette caravane, scandant des chants et des slogans tels que « AbE PDC » pour rythmer le parcours jusqu’à la mairie, lieu symbolique où le plaidoyer a pris toute son ampleur. La déclaration de plaidoyer des communautés a été remise aux autorités municipales.
Dans la commune d’Athiémè, le Secrétaire Exécutif a officiellement reçu la déclaration, exprimant chaleureusement son engagement à prendre en compte les préoccupations de la communauté. À Grand-Popo, c’est le Chef du Service Environnement qui a pris la déclaration, affirmant l’engagement de la mairie à intégrer les préoccupations communautaires.
Les engagements pris par les autorités municipales portent sur l’intégration de l’AbE dans les PDC, le développement et la mise en œuvre des politiques locales favorisant les pratiques d’AbE, ainsi que la promotion de la durabilité environnementale.
À la fin de cette initiative, plusieurs résultats concrets ont été obtenus, dont un fort engagement communautaire, une influence sur les décideurs locaux pour l’inclusion de stratégies AbE dans les PDC, et le renforcement de la résilience communautaire face aux changements climatiques.
Cette caravane a clairement fait entendre la voix des communautés et a eu un impact positif sur les décideurs locaux. Les résultats obtenus démontrent que la mobilisation communautaire est une force catalysatrice pour promouvoir des politiques locales adaptatives et durables. Les engagements des autorités locales et la participation active des communautés marquent une avancée significative vers la création de communautés plus résilientes et durables face aux défis environnementaux.
Gestion post-adoption de la contraception: Le CERRHUD lance un dispositif innovant à Allada
Du 27 au 30 novembre 2023, une campagne de sensibilisation sur la gestion saine post adoption de la contraception se déroule dans la commune d’Allada. Cette activité fait partie d’un dispositif de suivi instauré par le Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie (CERRHUD), en partenariat avec l’UNFPA, ABPF, et le bureau de la Zone sanitaire Allada, Toffo et Zè.
Sous la paillote du Centre de Santé de Sékou, dans la commune d’Allada, une trentaine de femmes sont concentrées à suivre une communication. Ce mardi, Gisèle H. sage-femme en service au Cerrhud, aborde l’importance de la planification familiale pour l’épanouissement des couples. « Nous aspirons à une harmonie dans les foyers, les familles et la communauté. Pour cela, le couple doit bien planifier le nombre d’enfants qu’il souhaite, au moment voulu », explique-t-elle.
Après avoir détaillé la procédure d’adoption d’une méthode contraceptive, elle communique un numéro de téléphone, le 55 33 96 96, que les femmes peuvent appeler pour obtenir un soutien sûr et apaisant concernant toute préoccupation liée à la planification familiale après adoption. « Il vous suffit de bipper, nous vous rappellerons pour vous orienter et vous assurer une prise en charge efficace », rassure Gisèle H.
« Bipé-mi, Après la Planification familiale, je t’écoute »
Le mot d’ordre est ainsi lancé, tant à Sékou que dans les autres arrondissements de la commune. Cette initiative, mise en œuvre par le Cerrhud en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’ABPF et le bureau de la zone sanitaire Allada Toffo et Zè vise l’utilisation sûre des méthodes contraceptives.
» Après l’adoption d’une méthode de planification, le dispositif offre une écoute attentive, pour répondre à vos préoccupations et vous aider à maintenir une bonne harmonie avec votre corps, avec votre famille et avec votre entourage. Cette écoute attentive est confidentielle et basée sur les principes du secret médical. Elle s’appuie sur une cellule d’écoute formée qui implique des agents de santé et des assistants sociaux, avec la possibilité de mobiliser si besoin, l’appui des juristes, des officiers de police, des ONGs et des autorités politico-administratives », déclare le Directeur exécutif.
Ainsi, jusqu’au 30 novembre, des équipes seront déployées dans les marchés, les centres de santé, les centres de promotion sociale et autres lieux publics. Les groupements de femmes et les conducteurs de taxi-motos sont aussi sensibilisés sur ce dispositif. Les capacités des prestataires de soins de la commune d’Allada ont par ailleurs déjà été renforcées.
« Sur le terrain, nous constatons une attention du public au message, ce qui démontre l’importance du sujet pour la population montre le besoin d’écoute. Nous espérons que maintenant qu’ils sont informés sur la gestion post-adoption et la disponibilité d’un centre d’écoute, ils pourront massivement recourir au 55 33 96 96 pour être orientés en cas d’inquiétude après l’adoption », mentionne Dr Gottfried A. , Coordonnateur des activités.Allada pourra donc prouver que faire des choix éclairés et bénéficier d’un suivi efficace garantit des vies épanouies.
Projet BENKADI : Pêcheurs et agriculteurs s’engagent pour une Gestion Durable des Terres et des Ressources en Eau
Les communautés agricoles et de pêche de Grand-Popo et Athiémè ont été aguerries au cours des sessions de formation tenues, les 14 et 15 novembre 2023. Il s’agit d’une série d’ateliers de formation, organisé par l’ONG JVE BENIN, dans le cadre du Projet BENKADI. L’objectif est de renforcer les capacités adaptatives des associations de pêcheurs et d’agriculteurs, en mettant l’accent sur la Gestion Durable des Terres (GDT) et la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).
Les sessions interactives à Grand-Popo et Athiémè ont réuni des acteurs variés, notamment des pêcheurs, des mareyeuses, des maraîchers, des producteurs de plantain, de maïs et de riz. Les deux axes majeurs de la formation, la GDT et la GIRE, ont été présentés de manière à susciter un vif intérêt, favorisant ainsi l’apprentissage de solutions et de bonnes pratiques.
L’approche participative a été privilégiée pour impliquer au maximum les participants, suscitant un intérêt accru et facilitant l’échange de connaissances. À l’issue de l’atelier, les associations de pêcheurs et d’agriculteurs ont pris des engagements concrets, démontrant leur volonté d’adopter des pratiques durables.
Chantal MESSAN, secrétaire de l’Association des Femmes Mareyeuses de NONVILONLON, témoigne que c’est une première pour elle d’acquérir ces compétences. Elle envisage de les appliquer pour optimiser ses pratiques agricoles et accroître son autonomie tout en renforçant sa résilience face aux changements climatiques. « L’eau et la terre sont au cœur de nos activités. Grâce à cette formation, nous avons une idée de comment utiliser efficacement ces ressources pour une agriculture durable » a souligné Gaétan AMOUZOUN, Président de l’Association du Riz EVOLUA.
De même, Ghislaine TEYI, Trésorière de l’Union Communale des Coopératives des Maraîchers « La Lumière » (UCCM « La Lumière »), exprime sa satisfaction d’avoir suivi cette formation. Elle est convaincue que cela lui fournira les moyens d’augmenter la productivité de ses produits tout en réduisant les impacts environnementaux.
Enfin, les agriculteurs se sont engagés à promouvoir la conservation de l’eau, à adopter des pratiques agricoles durables et à sensibiliser leur communauté aux enjeux environnementaux. De leur côté, les pêcheurs ont pris l’engagement d’adopter des pratiques de pêche respectueuses de l’écosystème, évitant la surpêche et la destruction des habitants marins, tout en partageant leurs connaissances pour promouvoir des pratiques durables au sein de la communauté.
Les résultats de la formation sont manifestes, avec un nombre élevé de participants et un intérêt vif témoignant de l’impact positif de l’initiative. Les associations sont désormais mieux outillées pour faire face aux enjeux environnementaux, renforçant ainsi la résilience des communautés agricoles et de pêche. La collaboration renforcée entre les pêcheurs et les agriculteurs ouvre ainsi la voie à une synergie d’action face aux défis environnementaux et climatiques pour des communautés plus résilientes et durables.
Megan Valère SOSSOU
GREEN KIDS À COTONOU : L’ONG ATINSSA ÉCLAIRE LA CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE DES ENFANTS
Ils étaient nombreux à répondre présents à l’appel de l’ONG ATINSSA et de ses partenaires pour participer au Green Kids ce samedi 25 novembre 2023 à Cotonou. Ces enfants épris de la protection de l’environnement ont passé une journée ludique et pédagogique en faveur de la protection de l’environnement. Il s’agit du Green Kids, une initiative de l’ONG Atinssa en partenariat avec l’ONG Havre de Paix et l’Association humanitaire Verre d’Eau Fraiche.
L’événement a été honoré par la présence du duo dynamique, Cynthia Hégron et Anas Seko, membres de l’association ATINSSA, du jeune animateur communautaire Pothin Adanvessi, et d’une représentante de l’ONG Havre de Paix. Tous ont été chaleureusement accueillis par les membres de l’Association humanitaire Verre d’Eau Fraiche et les enfants participants.
Dès le début, l’enthousiasme des enfants était palpable alors qu’ils créaient des groupes de jeux et désignaient leurs capitaines d’équipe. Les activités qui ont suivi ont inclus la sensibilisation à la gestion des déchets, le jeu Atinssa Quiz, le jeu sur la culture du « jeter par terre », et enfin, le ramassage de déchets.
La sensibilisation à la gestion des déchets a constitué le fondement de la journée, offrant aux enfants une compréhension approfondie des systèmes de gestion des déchets, du tri, et de l’importance cruciale des poubelles. Chaque équipe, munie de feuilles et de stylos, a pris des notes pour le jeu « Atinssa Quiz ». Ces équipes ont collaboré pour mettre en pratique les connaissances acquises, le jeu animé par Pothin Adanvessi offrant un moment d’apprentissage dynamique où la rapidité et la précision étaient récompensées.
Un autre jeu, axé sur la culture du « jeter par terre », a permis aux enfants d’expérimenter concrètement l’importance de l’utilisation des poubelles pour une gestion responsable des déchets. Les yeux bandés et munis de sacs poubelles, ils ont souligné le rôle individuel dans la préservation de l’environnement.
La dernière activité a été le ramassage des déchets, où les enfants ont trié les déchets plastiques, électriques et organiques dans leur rue, prenant ainsi une action concrète pour comprendre et réduire la pollution environnementale.
Cette journée mémorable initiée par l’ONG ATINSSA s’est conclue par des notes de satisfaction de Cynthia Hégron d’ATINSSA, de la représentante de l’ONG Havre de Paix, et du président de l’Association humanitaire Verre d’Eau Fraiche.
Cette expérience exceptionnelle avec les enfants témoigne que la sensibilisation environnementale peut être une aventure à la fois ludique et éducative. En collaboration avec ses partenaires, l’ONG ATINSSA a réaffirmé son engagement à continuer d’inspirer les jeunes générations à prendre des mesures concrètes pour un avenir plus durable.
Megan Valère SOSSOU
FESTISOL 2023 : l’ONG Save Our Planet sensibilise à la préservation des semences locales
La préservation des semences locales revêt une importance cruciale pour garantir la diversité génétique des cultures et la souveraineté alimentaire des communautés. L’ONG Save Our Planet, consciente de cet enjeu, a organisé, à l’occasion de l’édition 2023 du Festival des Solidarités (FESTISOL), une sensibilisation grand public sur la nécessité de préserver les semences locales pour renforcer la souveraineté alimentaire.
Tenue le samedi 18 novembre 2023 à l’École Nationale Supérieure des Biosciences, Biotechnologies Appliquées (ENSBBA) de Dassa-Zoumé, cette activité a permis de sensibiliser les enfants, les adolescents, les étudiants, les agriculteurs et tout autre acteur du monde agricole sur l’importance des semences locales dans le renforcement de la souveraineté alimentaire.
En prenant la parole, avant de présenter sa communication, Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l’ONG Save Our Planet, a salué la présence effective des participants invités à cette séance. Occasion pour lui de présenter aux participants l’ONG qu’il dirige, ses objectifs, mission et vision.
Dans sa communication, Megan Valère SOSSOU a montré aux participants l’importance de préserver les semences locales pour renforcer la souveraineté alimentaire. Il dénonce la volonté des multinationales d’imposer aux agriculteurs des pays sous-développés les semences industrialisées dites améliorées, qui sont généralement non reproductibles. « On met en place des brevets qui refusent aux agriculteurs la possibilité de prélever leurs semences dans leurs propres récoltes et leur interdisent les échanges. Les agriculteurs sont ainsi mis hors du circuit de création et de production de nouvelles variétés », a-t-il dénoncé.
Pour le communicateur, les semences locales sont la base de la création de nouvelles espèces et de nouvelles variétés, et doivent être, à ce titre, préservé. Les semences locales sont un immense trésor que nous avons reçu de nos parents qui l’on reçut eux aussi des leurs, a-t-il laissé entendre.
Face aux enjeux liés à la préservation des semences locales, les participants ont été invités à s’engager dans la lutte pour la préservation de ces semences, afin de leur garantir la place qui est la leur dans le système agricole au Bénin, car la préservation des semences locales peut aider à protéger les droits des agriculteurs locaux et à promouvoir une agriculture durable et équitable, a conclu Megan Valère SOSSOU.
Il faut noter que des échanges débat ont également eu lieu au cours de cette sensibilisation grand public, où quatre jeunes étudiants débatteurs, Abel DEHOUEGNON, Luxe HOUNDIN, Evans ALLOGNON et Florentin SOGLONOU, ont partagé avec le public leurs connaissances et expériences sur les méthodes et techniques de conservation des semences locales, les opportunités qui s’offrent aux jeunes en matière de lutte pour la préservation des semences locales, de même que les contraintes qui limitent l’engagement des jeunes à mener efficacement la lutte pour la préservation des semences locales.
L’effectivité de cette activité de sensibilisation est un pari gagné pour l’ONG Save Our Planet à travers les membres de la Coordination Centre, qui se sont mobilisés pour la réussite de l’événement.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Projet Benkadi: le Bénin actualise son dossier MAB UNESCO en intégrant de nouveaux sites
Du 7 au 9 novembre 2023 à Lokossa, une étape cruciale a été franchie pour la préservation de la biodiversité au Bénin, avec la validation des plans d’aménagement et de gestion de neuf nouveaux sites, dont ceux du Mono et de la basse vallée de l’Ouémé. Cet événement d’envergure, fruit d’un travail méticuleux mené par un groupe de consultants sous l’égide de MAB UNESCO, du CENAGREF et du Projet Benkadi, marque une avancée significative dans la promotion de pratiques durables de gestion des réserves naturelles.
L’intégration de ces neuf nouveaux sites dans le dossier MAB UNESCO souligne l’engagement continu du Bénin envers la préservation de sa richesse naturelle et de sa biodiversité exceptionnelle. Les acteurs impliqués dans ce processus ont consacré des efforts considérables pour assurer la conformité des plans d’aménagement et de gestion aux normes rigoureuses établies par MAB UNESCO.
La signature des documents afférents par les communautés de gestion des nouveaux sites atteste de leur accord formel, établissant ainsi une base solide pour une collaboration efficace dans la mise en œuvre des mesures de conservation.
Cet événement a été rendu possible grâce à la coopération étroite entre MAB UNESCO, le CENAGREF et le Projet Benkadi. Ces partenaires ont travaillé main dans la main pour élaborer des plans d’action concrets pour les réserves du Mono et de la basse vallée de l’Ouémé.
Megan Valère SOSSOU
Pour plus d’information, suivez ce reportage de la cellule de communication du Projet Benkadi ici
Urgence médicale en Afrique subsaharienne : Des lacunes criantes dans l’accès aux soins chirurgicaux appellent à une action immédiate
Une évaluation approfondie menée en 2022 dans 601 hôpitaux de district de 32 pays d’Afrique subsaharienne a révélé des lacunes et des disparités alarmantes dans l’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et anesthésiques. Les domaines examinés comprenaient l’infrastructure, les ressources humaines, la prestation de services, la gestion de l’information, les finances, la gouvernance et le leadership.
Les résultats de l’étude, présentés lors du symposium international le 6 mai 2022, soulignent une situation préoccupante nécessitant une action immédiate. Parmi les conclusions les plus frappantes :
– 75 % des pays ne disposent pas de Plan National de Chirurgie, Obstétrique et Anesthésie ;
– La densité de professionnels de la santé spécialistes est de 1,36 pour 100 000 habitants ;
– Un hôpital de district sur quatre manque d’eau et d’électricité, et seulement un sur vingt-cinq a une connexion internet ;
– 70 % des pays n’ont pas de système d’assurance maladie universelle efficace ;
– 70,1 % des hôpitaux de district n’ont pas de salle d’opération dédiée à la chirurgie infantile ;
– Seulement 26,3 % des hôpitaux de district peuvent fournir une transfusion sanguine dans les deux heures suivant la demande.
Ces résultats mettent en lumière la vulnérabilité des systèmes de santé en Afrique subsaharienne, avec la chirurgie comme composante particulièrement négligée malgré les avancées médicales récentes. Dr Pierre M’PELÉ, Coordinateur de l’équipe scientifique, a souligné l’importance de l’action politique pour remédier à cette situation.
L’Initiative Chirurgie Afrique 2030 a été lancée pour mobiliser des investissements et des actions coordonnées en vue d’améliorer l’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et d’anesthésie. Cette initiative se concentre sur la mise en œuvre de la Déclaration de Dakar et de son Plan d’action régional 2022-2030, avec un objectif clair d’atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici 2030.
Les gouvernements africains et leurs populations sont appelés à jouer un rôle clé dans ces efforts, notamment en améliorant l’accès à des soins chirurgicaux de qualité pour tous. Le Collège Ouest-Africain des Chirurgiens, Mercy Ships, et le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique sont parmi les partenaires clés dans cette initiative.
Plusieurs partenaires internationaux ont apporté leur soutien technique et financier à l’évaluation de base et se sont engagés à continuer leur soutien dans la mise en œuvre de la Déclaration de Dakar et de son Plan d’action régional 2022-2030.
Face au défi pressant, l’Initiative Chirurgie Afrique 2030 appelle à une coordination accrue des partenaires, au suivi des progrès conformément à l’évaluation de base de 2022, et à un engagement continu pour améliorer l’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et d’anesthésie en Afrique subsaharienne.
L’intégralité du communiqué de presse est à lire ici
Projet SE WADEDJI BOGAN : Savalou désormais mieux informé sur la vaccination
La pandémie de la COVID-19 a laissé des cicatrices profondes à travers le monde, tant en termes de vies humaines perdues que d’impacts économiques dévastateurs. Les tentatives de contenir la propagation du virus ont conduit au développement de vaccins, bien que l’acceptation universelle de ces derniers demeure un défi. Des informations erronées circulant dans l’opinion publique ont semé le doute quant à la sécurité des vaccins, engendrant une psychose qui persiste jusqu’à ce jour. Cette méfiance envers la vaccination se reflète également au Bénin, et plus particulièrement dans la commune de Savalou, où les taux de vaccination demeurent insatisfaisants.
Dans le cadre du concours « Stop fakes news, tous vaccinés, tous sauvés », les jeunes U-reporters de l’ONG Save Our Planet ont lancé officiellement le projet SE WADEDJI BOGAN à Savalou le samedi 18 novembre 2023. Ce projet vise à sensibiliser la population sur l’importance de la vaccination et à contrer les fausses informations liées à la COVID-19.
La salle de réunion de l’arrondissement Aga a été le lieu choisi pour le lancement officiel du projet SE WADEDJI BOGAN à Savalou. Cette initiative a été suivie d’une campagne de sensibilisation à l’importance de la vaccination et la lutte contre les fausses informations, déployée à Savalou Centre et à Savalou Ouest (Tchetti) les 18 et 19 novembre 2023. L’objectif principal était d’informer la population sur l’importance de la vaccination, de démystifier les rumeurs entourant la COVID-19 et de partager des outils et techniques de vérification des fausses informations.
De nombreux habitants, qu’ils soient élèves, enseignants ou artisans, ont participé activement à ces séances. Certains ont partagé leurs préoccupations initiales quant à la vaccination, mettant en lumière les craintes de risques potentiels pour la santé après la vaccination. Générose DJAHOTO, participant à Tchetti, a témoigné : « Au départ, j’ai hésité, j’ai même refusé carrément que je ne ferai pas la vaccination. Il a fallu d’abord que mon papa aille se faire vacciner, avant que moi-même je ne prenne la décision de le faire. » Abel HOUNNOU, un autre participant, a ajouté : « Par exemple, moi, le jour de la vaccination, ma maman m’appelait et me disait de ne pas me faire vacciner. »
Megan Valère Sossou, lors de sa communication, a souligné l’importance cruciale de la vaccination et a partagé des techniques de vérification des fausses informations liées à la COVID-19. Il a également mis en avant la nécessité de poursuivre les vaccinations de routine, englobant diverses maladies aussi dangereuses que la COVID-19. Les participants, désormais mieux informés, expriment leur soulagement quant à la vaccination et soulignent l’importance de la vérification constante des informations pour éviter de contribuer à la désinformation.
Mirabelle ADJI, participante à Savalou Centre, a déclaré : « Je suis fière d’avoir participé au projet SE WADEDJI BOGAN. Je suis contente des informations qu’on m’a données à propos de la vaccination. J’en parlerai avec mes amis ». Thierry DADEGNON a promis : « Avec tout ce que j’ai entendu aujourd’hui, je vais pouvoir sensibiliser mon entourage que c’est bon de se faire vacciner et d’être vigilant par rapport aux fausses informations. »
Les participants, munis de leurs attestations de participation, ont exprimé leur gratitude à l’ONG Save Our Planet d’avoir choisi la commune de Savalou pour cette initiative.
Il est à rappeler que le projet SE WADEDJI BOGAN bénéficie du soutien de l’Unicef Bénin et de l’Ambassade de la France au Bénin avec pour objectif de lutter contre la désinformation en sensibilisant la population sur l’importance de la vaccination et la lutte contre les fausses informations.
Venanace Ayebo TOSSOUKPE
Préparation de la COP28: les jeunes, OSC, négociateurs et acteurs étatiques s’activent
La menace croissante du changement climatique, mise en lumière par le récent rapport du GIEC, pousse les acteurs du Bénin à se mobiliser en vue de la COP 28 qui se tiendra à Dubaï. L’importance cruciale de cette conférence annuelle réside dans la nécessité de trouver des solutions aux défis majeurs tels que l’augmentation du niveau de la mer, les inondations fréquentes, et la sécheresse, qui ont des répercussions dévastatrices sur des secteurs vitaux comme l’agriculture, l’eau, et les économies locales.
Sous la houlette du Ministère du Cadre de Vie, par le biais de la Direction Générale de l’Environnement et du Climat, et avec le soutien de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB) via son projet Benkadi, l’atelier national de préparation du Bénin à la COP 28 s’est déroulé du 17 au 18 novembre 2023 à Ouidah. Cette initiative a réuni divers acteurs, tels que des représentants de la société civile, des négociateurs, des jeunes engagés, et des acteurs étatiques.
Aurélien ATIDEGLA, Président de la PASCIB, a souligné l’importance cruciale de la COP pour le Bénin et la société civile. Il a affirmé que ce processus vise à unir les positions de toutes les parties en vue de concrétiser l’effort national de lutte contre le changement climatique. Il a également souligné l’importance de la participation de la société civile, régie par des lignes directrices bien définies, et a exprimé l’espoir que celle-ci pourra définir des contributions significatives pour assurer le suivi des communautés locales. Il a salué l’engagement du gouvernement en faveur du renforcement de la gouvernance participative de l’environnement au Bénin.
Wilfried MONGAZI BIAO, Point focal Changement climatique de la Direction Générale de l’Environnement et du Climat, a souligné la nécessité de définir les grandes priorités pour l’Afrique lors de cette conférence. Il a mentionné des thèmes clés tels que les pertes et préjudices, l’atténuation, les mécanismes et l’autorité, l’Accord de Paris, et la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau local. Il a appelé à des orientations nationales couvrant ces questions cruciales pour assurer une participation fructueuse du Bénin à la COP 28.
Maximin DJONDO, Coordinateur National de Pro Environnement, a souligné l’importance de concilier les attentes des différentes parties pour garantir une représentation informée et efficace de la société civile. Il a souligné la nécessité de rendre compte de manière exhaustive des résultats des échanges aux autorités béninoises et à la société civile.
En tant que jeune délégué pour la COP 28, Anas Seko considère cette occasion comme une chance exceptionnelle de comprendre les enjeux entourant les COP et d’adopter les attitudes nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
Les discussions au cours de cette rencontre ont couvert divers aspects, tels que les négociations sur l’atténuation, l’adaptation, les financements, les pertes et préjudices, l’état des discussions et les perspectives de l’article 6 de l’Accord de Paris. L’évaluation des besoins en technologie, le transfert de technologie, la contribution des OSC à la COP 28, la participation des jeunes, et l’organisation de la délégation béninoise ont également été abordés, sans oublier la restitution du Sommet de Nairobi.
La mobilisation de la PASCIB et l’engagement des différents acteurs témoignent de la détermination du Bénin à jouer un rôle actif dans la lutte mondiale contre le changement climatique lors de la COP 28 à Dubaï. La collaboration entre les secteurs publics et privé, les jeunes et la société civile est essentielle pour trouver des solutions durables aux défis climatiques pressants.