10e édition NOËL EN FORET : L’ODDB ONG initie les enfants à la protection de la nature

Au lendemain de la fête de Noël, le lundi 26 décembre 2022, a eu lieu au sanctuaire des singes de Drabo-Gbo dans la commune d’Abomey-Calavi, la  session 2 de la 10ème édition de Noël en forêt. Cette initiative de l’ONG-Organisation pour le Développement durable et la Biodiversité (ODDB) a réuni des enfants et des adultes autour d’une activité ludique qui inclut la découverte de la nature et la sensibilisation à sa protection.

Noël en forêt est une composante de notre Programme d’Éducation Environnementale qui consiste à organiser dans la période de Noël une sortie en forêt et à sensibiliser les participants sur une thématique en lien avec la préservation de la diversité biologique. Cette activité qui est organisée depuis 2011, initialement prévue pour les enfants, elle est désormais ouverte aux adultes.»

La session 2 de la 10ème édition a été marquée par les activités suivantes: une visite guidée du sanctuaire des singes de Drabo-Gbo; une communication sur le thème « La biodiversité menacée du Bénin »; une causerie sur l’importance des forêts et des animaux; les comportements à adopter vis-à-vis de la nature pour la protéger et l’organisation de divers jeux.

Selon Alfred OGA, chargé de l’écotourisme et du développement communautaire de l’ODDB, en plus de réunir les participants, des enfants en majorité, autour d’activités saines, Noël en forêt se veut être un tremplin pour leur faire connaître l’importance de la nature pour le bien-être de l’homme et la satisfaction des ses besoins. C’est cet impératif qui justifie d’ailleurs les activités concoctées par les organisateurs.

Situé à 25 kilomètres de Cotonou, dans la commune d’Abomey-Calavi, le sanctuaire des singes de Drabo-Gbo est le site retenu pour une parfaite illustration de la diversité biologique. Partis tôt de Cotonou à bord d’un bus, les participants, une vingtaine environ, sont arrivés à destination vers huit heures.  Le village de Drabo-Gbo, plutôt très calme comme on pouvait le constater, a accueilli ses visiteurs dans une ambiance empreinte d’une tranquillité.

Cette ambiance, ajoutée à l’abondance de la flore, laisse déjà entrevoir dans la pensée des enfants, la connaissance de la forêt dont ils ont tant entendu parler ou qu’ils ont même vu à la télévision sans jamais l’approcher réellement. Ainsi commence pour eux, la première étape de la journée : le contact avec  la forêt. Cet exercice qui inclut la découverte du singe à ventre roux, des tortues et des aquariums a permis aux enfants de communier directement  avec la forêt et ses composantes, notamment le singe à ventre roux, une espèce menacée au Bénin.

Après la visite de la forêt, les enfants ont eu droit à une séance de sensibilisation sur le thème : « La biodiversité menacée du Bénin». À travers ce thème,  ils ont reçu des explications sur  la biodiversité avec pour  exemples, les êtres vivants qui nous entourent. Ceux-ci naissent, vivent, respirent, grandissent et meurent. Par la suite, les enfants ont été entretenus sur l’importance des êtres vivants avant de découvrir comment des menaces pèsent sur certaines espèces. Parmi les espèces menacées, a indiqué Alfred OGA aux enfants, se trouvent  certaines espèces de singe, l’éléphant, le pangolin, le sitatunga, le lion, etc. Ces menaces qui planent sur la biodiversité, ont pour cause entre autres, la fragmentation de l’habitat, la destruction des forêts, la chasse pour l’alimentation et pour les usages médico-magiques, tutti quanti.

Les enfants, heureux et engagés

En plus des activités énumérées ci-dessus, les enfants ont procédé à divers jeux puis au coloriage. Grâce à l’ensemble des activités menées, durant la journée, les participants en général, les enfants en particulier ont compris le message et fortement apprécié cette heureuse initiative de l’ODDB. C’est le cas par exemple de Owen Shalom HOUNGBEDJI élève âgé de 11 ans, en classe de cinquième, qui déclare très enthousiaste : « Cette activité qui promeut la protection de l’environnement est à encourager »,

Toutefois, Shalom est triste parce que des espèces sont menacées. Il a donc pris l’engagement de protéger au mieux son environnement, notamment son cadre scolaire, une fois retourné dans son collège et de sensibiliser également ses camarades. Tout comme lui, Adrian WHANNOU de DRAVO a retenu qu’il est primordial de protéger les espèces menacées. Alors, il s’engage, selon ses moyens à sécuriser ces animaux.

Stéphane FONGANG, un adulte ayant également participé à cette activité, la trouve très instructive. C’est pourquoi, depuis quelques années, il y participe activement avec sa femme et ses enfants. Il convient de noter que la première session a eu lieu à Bassila, dans la forêt sacrée de Kikélé, le 21 décembre 2022 et a réuni une centaine d’écoliers. Cette session de Drabo- Gbo est la deuxième de cette année.

Arsène AZIZAHO




Don de sang, spéciale Noël au Centre de Santé à Vocation Humanitaire, Hôpital  »La croix » de Zinvié

Les membres du groupe de prières Divine Miséricorde du Vicariat d’Abomey-Calavi font œuvre utile pour sauver des vies humaines à la période des fêtes de fin d’année à l’hôpital « La Croix » de Zinvié. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime (jean15.9-17). C’est dans cette logique que les membres du groupe catholique de prières la Divine Miséricorde du Vicariat d’Abomey- Calavi ont massivement effectué le samedi 24 décembre 2022 dernier le déplacement au centre hospitalier « La Croix » de Zinvié.

Objectif, donner un peu de leur sang, pour sauver des vies humaines, dans le but d’éviter les décès liés aux différentes formes d’anémies, notamment en période de fêtes de fin d’année. Ce don de Sang est un acte de générosité, une œuvre de miséricorde, tant corporelle que spirituelle qui viendra suppléer aux pénuries de poches de produits sanguins labiles (PSL) en cette période.

Donner du sang, c’est sauver des vies humaines. Et les membres du groupe de prières « Divine Miséricorde du Vicariat d’Abomey- Calavi sont très heureux d’avoir fait don de ce liquide très précieux. Ce don de Sang au centre hospitalier « La Croix » de Zinvié a pris fin par une descente des membres du groupe de prières Divine miséricorde du vicariat d’Abomey- Calavi au service de la néonatalogie et de la pédiatrie. Le but de cette descente est de souhaiter un joyeux Noël à ses bouts de choux. Une enveloppe financière a été remise à chacune de ces belles créatures divines pour fêter les réjouissances de fin d’année dans la joie.

Tout en remerciant, le père Bruno HOUNKONNOU, Responsable des campagnes de don de Sang et le Père Narcisse AVAGBO, Aumônier à l’hôpital « La Croix » de Zinvié, les membres de la divine miséricorde du vicariat d’Abomey Calavi ont promis réitérer cet acte de miséricorde corporelle et spirituelle dans les prochaines années.

Véronique ESSAGA épouse OGUE




Le REMAPSEN s’imprègne de l’état du VIH pédiatrique au Bénin et en Afrique francophone

Le VIH chez l’enfant polarise moins l’attention. Pourtant la négligence de cet aspect de la maladie pourrait mettre à mal les efforts fournis dans la lutte contre le VIH SIDA de manière générale. Le REMAPSEN Bénin (Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement) a initié une mini conférence sur le sujet ce jeudi 29 décembre 2022 à cotonou avec des spécialistes du Réseau Enfants et VIH en Afrique (EVA)

La mini conférence a été animée par le directeur exécutif du Réseau Enfants et VIH en Afrique (EVA) Dr Gérès AHOGNON et le point focal au Bénin le Prof Léhila BAGNAN TOSSA. Selon les estimations du spectrum 2021, sur les 69 000 personnes infectées par le VIH au Bénin, 6 400 sont des enfants. 51 % des enfants infectés sont de sexe féminin. Ce sont là, des chiffres communiqués au cours de la rencontre. Les deux conférenciers ont dressé l’état des lieux du VIH pédiatrique en Afrique de l’ouest et du centre. L’efficacité de la lutte contre le VIH pédiatrique dépend de la prise en charge des mères séropositives. « Dans la plupart de nos pays, la femme enceinte, surtout au cours du dernier trimestre, soit on ne la trouve plus, soit le suivi au cours du dernier trimestre n’est pas correct » explique Dr AHOGNON. Pour Dr Géres AHOGNON, une femme enceinte qui est bien suivie et qui prend correctement ses médicaments, a 90 % de chance d’avoir un enfant séronégatif, si son accouchement se passe dans les conditions optimales. La lutte contre le VIH pédiatrique souffre de sous financement et d’un manque d’acteurs impliqués.

Ces dernières années, le nombre de femmes séropositives prises en charge tend à diminuer déplore Dr Gérès Ahognon . D’où la nécessité de renforcer les programmes PTME (prévention de la transmission mère-enfant). Plus il y aura des femmes sous traitement, moins il y aura d’enfants infectés souligne t-il. Parmi les objectifs dans cette lutte, c’est d’atteindre 95% d’enfants dépistés, 95% sous traitement et 95% avec une charge virale indétectable. Dans la région Afrique francophone, seulement 35 % des enfants connaissent leur statut, 35% sous traitement et seulement 27% ont une charge virale indétectable. 

Le VIH pédiatrique au Bénin

90% des enfants séropositifs ont été contaminés par leurs mères. Le Professeur Léhila BAGNAN précise qu’au second semestre 2021, la transmission de la mère à l’enfant (transmission verticale) est de 1,8 %. Les chiffres se sont améliorés depuis 2019.

Quid des trois 95 au Bénin ?

Dans le pays, 42 % des enfants sont dépistés, 96% sous traitement et 70% ont une charge virale indétectable. « Ce qui veut dire qu’au niveau du suivi, il y a un problème » note le médecin.

Pour mener à bien cette lutte, elle propose le dépistage systématique de tous les enfants qui viennent à la consultation et à la vaccination.

Par ailleurs, les enfants ont généralement du mal à prendre leurs médicaments. C’est aussi un frein au traitement. La période de l’adolescence n’est souvent pas favorable au traitement.

Dr BAGNAN pense que les prochains défis résident dans le renforcement du personnel et la disponibilité des intrants (Test de dépistage).

 La prise en charge pédiatrique au Bénin est une réalité mais il y a une stagnation de la file active a conclu Dr BAGNAN TOSSA. Selon le Professeur, même si la plupart des indicateurs sont au vert, il faut une synergie d’actions entre les acteurs pour obtenir de meilleurs résultats.

Rappelons que le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est un virus qui attaque le système immunitaire, rendant les personnes infectées plus vulnérables aux infections et aux maladies. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 3,5 millions d’enfants de moins de 15 ans vivent avec le VIH dans le monde, dont environ 90 % se trouvent en Afrique subsaharienne.

Megan Valère SOSSOU




Mini-Déjeuner de presse à Nature Tropicale ONG: Bilan des activités de 2022 et perspectives en 2023 au menu

Nature Tropicale ONG a organisé le vendredi 30 décembre 2022, avec les professionnels des médias un mini-déjeuner de presse à son siège sis à Akpakpa Cotonou. Cette séance a permis de partager le bilan 2022 de Nature Tropical, mais aussi d’échanger sur les perspectives de 2023 et les contributions des médias et autres partenaires pour une gestion durable des ressources naturelles.

« Malgré tout, les médias jouent et continuent de jouer des rôles très importants dans l’information, la sensibilisation et la conscientisation du grand public sur la préservation de la nature, l’environnement et la biodiversité ». Joséa Dossou-Bodjrenou Directeur Exécutif de Nature Tropicale ONG, est parti de ce constat pour relever l’importance de la contribution des hommes des médias dans la préservation de la biodiversité.

Une contribution qui a permis la visibilité autour des activités de Nature Tropicale ONG d’une part, mais qui a surtout permis à une prise de conscience progressive dans le rang de la population, parce que informée ; même s’il reste encore à faire. C’est pourquoi, au nom de toute l’équipe de Nature Tropicale ONG, Joséa Dossou-Bodjrenou a remercié les hommes des médias, surtout les organes qui ne ménagent aucun effort, pour trouver une place de choix aux questions environnementales dans leurs rédactions.

Au titre de l’année 2022, le bilan est énorme. Avec la relance progressive des actions à l’échelle locale, nationale, régionale et internationale, après la pandémie du Covid-19, les médias ont accompagné Nature tropicale ONG dans ses programmes phares, a reconnu et salué le président de Nature Tropicale. En effet, courant 2022, l’ONG a mené plusieurs programmes.

Il s’agit notamment de l’éducation environnementale ; de la construction du ‘Centre d‘Education environnementale et du développement durable’’ (CEEDD), qui a pour objectif de contribuer à l’atteinte des ODD à travers l’éducation et la diversification des offres écotouristiques pour faire du Bénin un pays de destination touristique privilégiée en Afrique de l’Ouest, avec à la pointe ‘le premier aquarium public du Bénin.

Il s’en suit le programme de sauvegarde des espèces menacées telles que les tortures marines, les lamantins d’Afrique, les baleines et dauphins, les forêts humides et sacrées, les mammifères des Aires protégées avec la création des 2 AMP du Bénin. À ces programmes s’ajoutent : diversité bio-culturelle, écotourisme, agriculture familiale durable, sécurité environnementale et changement climatique, sauvegarde du patrimoine génétique africain, tutti quanti.

Des perspectives pour 2023

Une chose est de se réjouir de ces exploits, mais une autre est encore de relever de plus grands défis. Ce plus grand défi, Nature Tropicale entend le réaliser au titre de la nouvelle année 2023. La première consiste à organiser les journées des tortues marines, prévues se dérouler du 3 au 10 février 2023. Le défi est d’avoir le Chef de l’État aux côtés de l’ONG pour la tenue de ce programme qui est en lien direct avec les objectifs du décret de création des deux AMP du Bénin.

Pour atteindre l’objectif, Joséa Dossou-Bodjrenou dès lors a associé les hommes du quatrième pouvoir. La deuxième perspective consiste à trouver des moyens (avec un financement participatif) pour acquérir une embarcation maritime (20 à 30 places), c’est-à-dire un bateau, afin d’alléger les charges des sorties en mer (visite des baleines par exemple) et autres.

Le dernier programme concerne le volet reboisement, inspiré d’un programme togolais ‘‘1 milliard d’arbres pour 2030’’. À en croire le président de Nature Tropicale, il faille dépasser les discours et poser les actes dans les milieux, les environnements les plus proches, et qui impactent tous les acteurs. Ce programme va mettre l’accent sur la sensibilisation pour conscientiser les parties prenantes, renforcer leurs capacités sur l’importance de planter, où planter, quelle essence planter et comment faire le suivi.

Pour réussir, plusieurs opérations seront mises en œuvre par exemple : 1 citoyen 1 arbre ; 1 maison 1 arbre ; 1 acteur politique 1 arbre, etc. « Plantez, plantons, continuez à planter, toujours des arbres pour atténuer l’effet des changements climatiques et éviter les catastrophes naturelles », est le mot d’ordre. Le dernier programme concerne la mer. « On a beaucoup à apprendre sur la mer ; connaître les métiers de la mer, c’est tout un domaine à explorer », a fait savoir Joséa Dossou-Bodjrenou.

Avant que les hommes des médias et Nature Tropical ne partagent le déjeuner concocté, le Directeur de Naturer Tropicale ONG a remercié tous les partenaires qui accompagnent son organisation dans l’atteinte de ses objectifs à savoir UICN, Cebios, Rampao, Museum, Mava, SGP, AFOSA pour ne citer que ceux-là. Pour rappel, Nature Tropical ONG, c’est 28 ans au service de la conservation de la biodiversité et la protection des Aires Marines Protégées au Bénin.

Arsène AZIZAHO