Femmes et Environnement : RASIPE-ONG lance le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa à Pèrèrè

Dans le contexte actuel des changements climatiques, les femmes constituent un levier important sur lequel l’humanité peut s’appuyer pour atteindre les objectifs du développement durable, notamment en ce qui concerne la conservation de la biodiversité et l’autonomisation de la gent féminine.

Vue d’ensemble des participants à la cérémonie de lancement officiel

Convaincue de cette réalité, l’ONG Recherche-Action en Système d’Information et Protection de l’Environnement (RASIPE-ONG) s’est engagée aux côtés des femmes rurales de la commune de Pèrèrè, à travers le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa (PAFTM), qui vise à renforcer les capacités des femmes de la commune, à promouvoir l’autonomisation économique et à améliorer leurs conditions de vie par la transformation et la commercialisation du moringa.

Réunies au sein de la Coopérative Donorou, les femmes bénéficiaires ont accueilli le lancement officiel dudit projet, ce mercredi 29 mai 2024, dans le village de Sonon, arrondissement de Guinagourou, commune de Pèrèrè. L’évènement a connu la présence du chef de l’arrondissement, du chef du village, des responsables du projet, des femmes bénéficiaires et de la référente de la Maison de la Société Civile du Borgou.

Cérémonie de lancement officiel

Dans son allocution, le président de RASIPE-ONG, Luc ADETONA, a salué la présence effective des participants avant de rappeler les objectifs à atteindre dans le cadre du projet. « Votre présence témoigne de votre engagement et de votre soutien indéfectible à l’égard de l’autonomisation des femmes et du développement durable de notre chère commune, Pèrèrè. Ce projet, fruit de plusieurs mois de préparation et de collaboration, est l’exemple parfait de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous unissons nos forces autour d’un objectif commun », a-t-il déclaré. L’objectif étant, selon Luc ADETONA, de contribuer au développement socio-économique des femmes de la commune à travers la valorisation du moringa et la protection de l’environnement.

Pour le Chef d’Arrondissement, monsieur Gado LAFIA, le projet jouera un grand rôle dans l’autonomisation des femmes mais aussi dans la nutrition en milieu rural. « Je demande à RASIPE-ONG de penser à une extension du projet à d’autres villages de l’arrondissement si possible », a-t-il plaidé. Le chef de village, monsieur Gaoué SUANON, fier du choix porté sur sa localité pour abriter ce projet, n’a pas manqué d’exprimer toute sa satisfaction.

« C’est une immense joie pour moi, que les femmes de Sonon bénéficient de ce projet. Je ne peux que remercier les responsables du projet et les partenaires qui les soutiennent, et les bénir afin que de plus grandes portes leur soient ouvertes, pour que Sonon soit encore honoré dans les prochaines années », a-t-il exprimé. Tout en rassurant de sa disponibilité à accompagner la mise en œuvre du projet, Gaoué SUANON a exhorté les bénéficiaires à faire preuve de courage et d’engagement, afin que les objectifs visés soient atteints. Son message est visiblement bien reçu par les femmes de la coopérative qui, à travers leur présidente, ont exprimé toute leur gratitude à l’endroit de RASIPE-ONG.

Engagement des bénéficiaires

Au nom des bénéficiaires, Biba SANDA, présidente de la Coopérative, déclare: « Nous témoignons notre gratitude à RASIPE-ONG et à tous les partenaires qui accompagnent ce projet. Nous promettons de bien entretenir les plants de moringa, et de jouer pleinement notre partition, afin que les attentes de nos donateurs soient comblées ».

Visite de terrain

Caroline ADISSOTOUN, référente de la Maison de la Société Civile du Borgou et représentante des partenaires, a également exhorté les femmes bénéficiaires, de même que les autorités locales, à véritablement accompagner la mise en œuvre du projet, soulignant qu’ « une femme autonomisée, c’est toute une population qui en jouit ».

L’approche participative et interactive de la rencontre a permis aux participants d’exprimer toutes leurs préoccupations sur les différents aspects du projet. Des préoccupations auxquelles Luc ADETONA, président de RASIPE-ONG et chargé du projet, n’a pas manqué d’apporter des clarifications. La rencontre a pris fin par la visite du site d’implémentation du projet, où de jeunes plants de moringa oleifera poussent déjà depuis quelques mois, donnant l’espoir d’un avenir prometteur et durable pour ces femmes rurales battantes de la commune de Pèrèrè.

Faut-il le préciser, le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa est soutenu par la Maison de la Société Civile et principalement par l’Ambassade de France au Bénin, et sera mis en œuvre sur 10 mois. À travers ce projet, RASIPE-ONG contribue à l’atteinte des ODD 1, 2, 5, 12, 13 et 15 des Nations Unies, qui appellent à agir pour l’éradication de la faim, la lutte contre les changements climatiques, l’autonomisation des femmes et la conservation de la biodiversité.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Bénin: 173 migrants béninois reviennent au pays

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Bénin, en étroite collaboration avec le Gouvernement du Bénin, a facilité le retour volontaire de cent soixante-treize (173) migrants béninois (14 familles) de la Tunisie à travers son premier vol spécial humanitaire. Ce retour fut rendu possible grâce à l’initiative conjointe UE-OIM qui vise à renforcer la protection et les capacités des migrants de retour volontaire dans leur pays d’origine.

Retour des migrants béninois

Les migrants de retour ont été accueillis par les représentants du Ministère des Affaires étrangères, les représentants du Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, les représentants du Ministères des affaires sociales et micro finances et les représentants du Ministère de la santé, des représentants de la délégation de l’Union Européenne et La Cheffe de Mission de l’OIM Benin Madame Ndiaye Fatou Diallo.  

Madame Myrina Amoussouga Adam-Bongle, Directrice des Béninois de l’extérieur, exprime avec enthousiasme : « C’est avec une immense joie que nous accueillons nos compatriotes au pays »  

À leur arrivée, les migrants de retour volontaire ont reçu une assistance immédiate de l’OIM Bénin, comprenant la fourniture de nourriture, d’eau, de kits d’hygiène, d’un lieu d’hébergement ainsi que l’assistance pour leurs besoins immédiats comme le transport vers les zones de retour définitif, notamment Djougou et ses environs en attendant la seconde phase de l’assistance qui est la mise en place d’activités génératrices de revenu dans le cadre de leur réintégration.  

Après l’étape de la Tunisie où un travail préalable a été fait en termes de collecte d’information, Le personnel de l’OIM Benin a continué avec le processus d’enregistrement et de profilage. Cela permettra d’adapter l’assistance à la réintégration aux besoins des migrants de retour dans leurs communautés d’origine. En parallèle, les agents des Ministères en charge des Affaires Sociales et de la Santé en étroite collaboration avec le personnel de l’OIM Bénin ont apporté un appui psychologique et sanitaire aux migrants dans le besoin et effectué les orientations nécessaires.

Rencontre avec les autorités

Madame Ndiaye Fatou Diallo, Cheffe de mission OIM Benin, exprime sa gratitude envers le Gouvernement Béninois pour sa collaboration continue et dans l’organisation de ce retour volontaire de migrants. Elle souligne l’importance de cette initiative conjointe de l’Union Européenne et de l’OIM, car « elle offre aux migrants désireux de retourner dans leur pays la possibilité de le faire en toute dignité » a-t-elle déclaré. Mme Ndiaye insiste sur le fait «qu’il n’y a aucune honte à migrer, mais que cela devrait se faire de manière régulière et ordonnée » ajoute-t-elle.  

L’OIM et ses partenaires continueront de soutenir les migrants de retour dans l’élaboration de plans complets de réintégration, englobant les besoins économiques, sociaux et psychosociaux, et particuliers qui devraient inclure l’identification d’activités génératrices de revenus, le logement, l’éducation,  la formation professionnalisante  pour développer de petites entreprises et renforcement des compétences professionnelles acquises avant et/ou pendant le parcours migratoire ceci pour un potentiel d’insertion dans le marché du travail à travers les programmes de création d’emploi dans le secteur privé ou public.  

Monsieur Cissé Ahmadou, migrant de retour originaire de Djougou, exprime sa joie d’être de retour et encourage ses compatriotes à éviter les routes de la migration irrégulière. « Je n’encouragerai personne à emprunter cette voie, car moi seul sais ce que j’ai vécu lors de mon voyage », déclare-t-il. Avant son départ, Monsieur Cissé Ahmadou avait un travail qui lui permettait de subvenir à ses besoins. De retour à Djougou, il bénéficiera du soutien de l’OIM pour sa réintégration et envisage de reprendre son activité de commerçant.

Megan Valère SOSSOU




Lois sur la santé sexuelle et la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre: Des experts plaident pour une mise en application effective

Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a tenu un webinaire le mercredi 22 mai 2024, portant sur l’adoption et l’application des lois concernant la santé sexuelle et la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre. Trois experts en santé sexuelle et reproductive ont conduit cette discussion en ligne, réunissant une centaine de journalistes venus de tout le continent.

Malgré l’adoption de lois sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leur application reste insuffisante. C’est cette réalité préoccupante qui a poussé REMAPSEN à organiser ce webinaire sous le thème : « L’adoption et l’application des lois sur la santé sexuelle/la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre, où en sommes-nous ? ». Les échanges ont été modérés par Boureima Sanga et Bamba Youssouf, membres éminents du conseil d’administration du réseau.

Dr Chilanga Asmani, conseiller régional en politique de planification familiale au bureau régional de l’UNFPA, a ouvert les débats en soulignant l’importance de la santé sexuelle comme état de bien-être physique, mental et social. Il a rappelé que divers éléments tels que l’éducation à la santé sexuelle et reproductive, l’accès aux méthodes contraceptives, les soins prénataux et les services d’avortement sécurisé, sont essentiels pour atteindre ce bien-être. Selon lui, 44 pays africains ont souscrit au protocole de Maputo, mais beaucoup n’ont pas encore de lois spécifiques ou de décrets d’application pour renforcer ces engagements.

Des progrès mais encore des défis

Dr Djénébou Diallo, de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou, a fait état des efforts pour accroître l’utilisation de la planification familiale, avec un objectif ambitieux de passer de 6,5 millions à 13 millions d’utilisatrices d’ici 2030. Cependant, elle a souligné que sur les neuf pays du partenariat, seuls huit disposent de lois sur la SSR et que l’absence de décrets d’application complique leur mise en œuvre. En Mauritanie, par exemple, malgré l’existence de ces lois, leur vulgarisation reste un défi majeur.

La Côte d’Ivoire à la traîne

Pr Tia Mélanie, présidente de l’ONG Women in Global Health en Côte d’Ivoire, a mis en lumière les difficultés rencontrées dans son pays, le seul du Partenariat de Ouagadougou à ne pas encore posséder de loi SSR. Les obstacles incluent des points sensibles tels que l’avortement sécurisé et l’âge minimum pour accéder à la planification familiale. Les statistiques alarmantes, comme un taux de mortalité maternelle de 347 pour 100 000 naissances et 33 % de mariages précoces, plaident en faveur d’une adoption rapide de cette loi. Pr Mélanie a réitéré l’engagement de son ONG à mener des campagnes d’information et des plaidoyers auprès des leaders communautaires pour accélérer ce processus.

Megan Valère SOSSOU




Implication des collectivités familiales dans la conservation de la biodiversité : la Famille VIAHO donne l’exemple

Dans le cadre de la restructuration et de la mise en place des organes dirigeants de la grande Famille VIAHO, comprenant les collectivités OKE-AVALI, HOUNGUE CHANDI, HOUNKPE-AFLEMOU, GBOSSEDE et VIDOTOHOUE, une Assemblée Générale a réuni les Fils et Filles de la Famille le samedi 25 mai 2024 dans leur village à Golo-Aglansa, Arrondissement de Golo-Djigbé, Commune d’Abomey-Calavi. 

En effet, le dernier Conseil de la famille VIAHO date de 1978. Plusieurs membres de ce Conseil ont été rappelés à Dieu et il s’avère indispensable de procéder à leur remplacement en vue d’assurer la bonne marche des activités au niveau de la famille.

Avant l’installation du Conseil de Famille et en prélude à la journée mondiale de la conservation de la Biodiversité et de la Journée Nationale de l’Arbre, les enfants de la famille VIAHO, venus très nombreux, ont procédé à la mise en terre des essences forestières endogènes en voie de disparition dans leur village. Il s’agit de : Khaya senegalensis ; Triplochiton scleroxylon ; Afzelia africana ; Morinda citrofolia ; Detarium senegalense ; Cola nitida et Garcinia kola (petite colas encore appelé Ahouéhoué).

Dans son adresse à ces frères et sœurs, Dr. Christian Comlan VIAHO, membre du Comité d’Organisation, a expliqué l’importance de l’arbre pour notre environnement et la planète. L’arbre c’est la vie. L’arbre c’est la richesse. L’arbre c’est la santé. Dans son intervention, il a expliqué que l’arbre doit être un élément historique qui doit marquer tous les évènements au sein de chaque famille. Dans une démarche technique et démonstrative, il a expliqué de façon pratique les différentes étapes de la mise en terre d’un plant ; il a ensuite mis en terre son plant avant d’inviter les autres à lui emboiter les pas.

Pour Monsieur Richard VIAHO, Expert-Comptable et membre du Comité d’Organisation, ce reboisement est historique et vise également à immortaliser l’installation du Chef de Famille ; c’est le canal que la Famille VIAHO a choisi pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et à la concservation de la biodiversité.  

Pour Monsieur VIAHO Mahoutin, Sage de la Famille, les essences forestières choisies jouent plusieurs rôles sur le plan médicinal et de la tradition. Nous avons donc décidé, à travers ce reboisement, de les préserver pour nos arrières petits fils qui viendront voir ce que nous leur avons laissé comme richesse.

Pour Madame Rita VIAHO, il y avait plusieurs arbres dans notre village. Mais l’urbanisation a tout transformé et la ville nous a envahis totalement. Il a moins d’arbres qu’auparavant. Tout a été détruit au profit des immeubles. Mais nous avons décidé de changer la donne à travers ce reboisement, qui doit se poursuivre.  

Une équipe dédiée au suivi des plants mis en terre a été installée, dont Gilles Cocou VIAHO en est le responsable.

Faisant suite au reboisement, les travaux se sont poursuivis et un Conseil de neuf (09) membres a été installé dont Monsieur Gérard Ayékobinou VIAHO est le Chef de Famille VIAHO. Monsieur Richard VIAHO a été nommé Coordonnateur des activités, tandis que Dr Christian Comlan VIAHO est nommé Secrétaire Administratif Porte-Parole de la Famille.

Les instances dirigeantes de la Famille VIAHO de Golo-Aglansa se présentent comme suit :

Conseil de Famille

FONCTION NOM PRENOMS
1 Chef de Famille VIAHO Gérard Ayékobinou
2 Chef Famille Adjoint VIAHO Léon
3 Secrétaire VIAHO Coovi Clément
4 Secrétaire Adjoint VIAHO Félix
5 Trésorier VIAHO Thomas
6 Trésorier Adjoint VIAHO Abel
7 1er Organisateur VIAHO Mahoutin
8 2em Organisateur VIAHO Gaston
9 3em Organisateur VIAHO Michel

Commission chargée des cultes traditionnels 

-VIAHO Célestin

-VIAHO Laly

-VIAHO Benjamin

-VIAHO Raymond

-VIAHO Hossivou

Commission chargée des dotes de mariage, décès et autres manifestations

-VIAHO Houéhouda Antoinette

-VIAHO Rita

-VIAHO Célestine

-VIAHO Dohoué

-VIAHO Gilles

Commission chargée de représenter la famille devant les juridictions pour le règlement des litiges.

  • VIAHO Etienne
  • ⁠VIAHO Samuel
  • ⁠VIAHO Oké Pascal
  • ⁠VIAHO Bruno
  • ⁠VIAHO Honorine

Après l’installation des membres de ces divers organes de la famille, une réjouissance populaire a mis fin aux travaux dans une ambiance de convivialité, de gaieté et de satisfaction de tous les participants.




Climat en Afrique de l’Ouest : Benkadi et Woord End Daad mobilisent les parties prenantes

Dans une initiative conjointe visant à mieux appréhender et répondre aux défis des changements climatiques en Afrique de l’Ouest, le Consortium Benkadi et l’ONG Néerlandaise Woord End Daad organisent depuis hier, jeudi 23 mai 2024, une conférence publique régionale à Cotonou autour du thème: « L’Afrique de l’Ouest face aux défis du Changement climatique : Comprendre pour mieux agir »

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Conférence publique régionale

L’objectif principal de cet événement de deux jours est de susciter le dialogue multi-acteurs avec les institutions financières et multilatérales sous régionales autour de la justice et la finance climatique. L’initiative rassemble des représentants des ministères, des experts, des décideurs politiques et des partenaires techniques et financiers des pays concernés.

Aurelien Atidegla, Président du Conseil d’Administration de la PASCIB, a souligné l’importance de cette rencontre : « Après trois années de mise en œuvre du programme Benkadi, cet évènement vient à point nommé car il révèle la capacité de la société civile à mobiliser toutes les parties prenantes qui œuvrent pour une gouvernance participative indispensable à la promotion d’un développement durable. »

L’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin, Joris Jurrens, se réjouit que la conférence ait lieu au lendemain de la journée mondiale de la biodiversité. « La biodiversité se retrouve parfaitement dans le terme global qui nous réunit ici », a-t-il déclaré, rappelant que le soutien des Pays-Bas dans la lutte contre les changements climatiques s’inscrit dans le cadre de la coopération pour le développement où la réduction de la pauvreté occupe une place centrale.

Pour le représentant de Woord end Daad, cette conférence est cruciale dans le contexte actuel de crise climatique. Il soutient la nécessité de collaborer avec tous les acteurs à divers niveaux pour relever le défi climatique.

Cérémonie d’inauguration

Martin Pépin Aina, Directeur Général de l’Environnement et du Climat, Ministre du Cadre de Vie et du Développement en charge du transport, a partagé des perspectives alarmantes tirées du rapport Bénin Perspective Économie 2024 de la Banque mondiale : Les projections indiquent une diminution potentielle d’un tiers des rendements agricoles d’ici 2050, en raison des hausses de température et de la diminution des pluies. Les pertes de PIB réel dues aux effets des changements climatiques pourraient passer de 7% à 11% entre 2030 et 2050. « C’est en anticipant sur toutes ces menaces que le gouvernement du Bénin a clairement affiché sa vision face aux changements climatiques, celle de construire un pays résilient où le développement socioéconomique se fait de manière durable et inclusive », a-t-il justifié.

Aguemon Dossa, Directeur de cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a officiellement ouvert les travaux de la conférence, soulignant l’importance de ces débats enrichissants pour apporter les solutions adéquates au défi climatique.

Vue d’ensemble des participants

Cette conférence de haut niveau, avec six panels au programme, réunit environ une centaine de participants issus des pays d’Afrique de l’Ouest, membres ou non de Benkadi. Elle sert de tribune pour plaider en faveur de mesures concrètes en matière de justice climatique et de financement, avec pour objectif ultime la construction d’un avenir résilient et durable pour la région.

Megan Valère SOSSOU




Campagne en faveur du Droit à la Santé au Bénin : Amnesty International Benin met les bouchées doubles

Dans le cadre de sa campagne visant à promouvoir le droit à la santé au Bénin, Amnesty International organise un atelier de présentation et d’implication des parties prenantes de la société civile à Grand Popo, du 22 au 24 mai 2024. Cette rencontre réunit des acteurs divers, dont des membres de la société civile, des journalistes, des médecins, des blogueurs et des activistes. L’objectif est de définir, en collaboration avec ces participants, les aspects prioritaires de la campagne et de proposer des stratégies pour assurer son efficacité.

Les participants en salle

Dieu Donné Dagbeto, Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin, a ouvert l’atelier en soulignant l’engagement de l’organisation envers les droits humains. Il a accueilli les participants en déclarant : « Depuis l’année dernière, nous avons commandité une étude dont les conclusions vous seront présentées. Le secrétariat national a décidé de poursuivre ce travail avec vous. Parce que nous n’allons pas inventer la roue. Nous savons que beaucoup d’organisations travaillent déjà sur la question. Nous avons des acquis. »

Le Directeur Exécutif a précisé que l’atelier de trois jours serait consacré à la réflexion, aux propositions et à la construction de solutions. « Nous espérons que les conclusions de cet atelier permettront de surmonter les obstacles actuels et d’améliorer le droit à la santé au Bénin », a-t-il ajouté.

Cérémonie inaugurale de l’atelier

Dans son allocution d’ouverture officielle de l’atelier, Dr Crespin Soglohoun, représentant l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé, a rappelé l’importance du droit à la santé. « La santé est un droit fondamental inaliénable de chaque être humain. Un droit qui est consacré dans de nombreux traités internationaux, y compris la Déclaration universelle des droits de l’Homme. » Il a encouragé les participants à partager leurs connaissances et à s’engager activement dans les discussions. « Nous croyons fermement que chaque individu, quelle que soit sa situation économique, a le droit d’accéder à des soins de santé de qualité sans discrimination ni exclusion », a-t-il conclu.

Plusieurs présentations sont au menu de cette rencontre, notamment l’étude sur le droit à la santé en milieu urbain et périurbain en 2023 et le dispositif de sécurité des patients dans les établissements de santé. Les objectifs et les grandes lignes de la campagne ont également été présentés. Les participants, à travers des travaux de groupe, contribuent activement à la conception des outils et techniques nécessaires pour réussir cette campagne, qui sera déployée de manière physique, digitale et sur les médias.

Cet atelier plante le décor pour la campagne d’Amnesty International Bénin en faveur du droit à la santé au Bénin. Cette campagne permettra de sensibiliser le public et de conduire un plaidoyer institutionnel afin de garantir un accès équitable à des soins de santé de qualité pour tous les Béninois.

Megan Valère SOSSOU




Atelier multi-acteurs sur l’aire marine protégée de Donaten : le rapport de l’étude diagnostique validé


Du 16 au 17 mai 2024, à l’hôtel Chez Théo à Possotomè dans le Mono, s’est tenu l’atelier de validation du rapport diagnostique de l’étude sur l’aire marine protégée de Donaten. Une activité conduite sous la direction du Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) grâce à l’appui du programme Benkadi de la PASCiB au Bénin.

Une vue des participants à l’atelier

Mission accomplie, a déclaré en filigrane le Directeur Général du CENAGREF, Monsieur Abdel Aziz Baba-Moussa, à la clôture de l’atelier. L’étude attendue pour l’année dernière est enfin achevée et son rapport validé. Désormais, les regards sont tournés vers l’élaboration du plan d’aménagement des aires marines protégées. Pour le Chef de Projet Benkadi, Monsieur Sagbo Damien Djodjo Kouton, les objectifs assignés à l’atelier ont été largement atteints, et il félicite les participants.

Selon le Secrétaire Permanent de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), Monsieur Ernest Comlan Pédro, le sujet de la rencontre est d’une importance capitale. Depuis environ quinze ans, la PASCiB œuvre pour la participation inclusive des différentes catégories d’acteurs sur ces questions, remontant aux discussions et à la validation de l’Accord de Busan. Cet accord stipule que pour passer de l’efficacité de l’aide à l’efficacité du développement, les États doivent inclure toutes les catégories d’acteurs dans toute la chaîne de développement, de l’identification et de l’élaboration des stratégies à leur mise en œuvre et suivi-évaluation. Il se réjouit que ce plaidoyer soit une réalité au Bénin, soutenue par le gouvernement actuel, qui suit la dynamique initiée depuis le 13 octobre 2011. En renouvelant le décret favorisant cette inclusion le 22 juin 2022, le gouvernement montre son engagement. La reconnaissance des acteurs est encore renforcée par l’inclusion de cette dynamique dans la loi d’orientation agricole de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (LOASAN).

Le Secrétaire Permanent de la PASCiB a encouragé les participants à apporter des contributions techniques utiles et a exprimé sa confiance dans la production de résultats de qualité, compte tenu des compétences des participants. La Présidente de l’Association nationale des mareyeurs et mareyeuses du Mono, Madame Catherine Zinsou, a remercié les organisateurs pour l’invitation à cette tâche noble de validation.

Lors de l’ouverture de l’atelier, le Directeur Général du CENAGREF, Monsieur Abdel Aziz Baba-Moussa, s’est félicité de l’aboutissement de l’étude diagnostique qui aurait dû s’achever plus tôt. Il a salué l’approche inclusive adoptée depuis 1996 par le secteur forestier et poursuivie pour des études similaires, soulignant que le bonheur des populations ne peut se faire sans leur participation.

Le DG/CENAGREF a précisé que l’atelier était à la fois hautement scientifique et philosophique, recommandant une analyse rigoureuse des résultats de l’étude qui fournira une cartographie des terroirs riverains. Le CENAGREF, chargé par l’État béninois de gérer les deux aires marines protégées créées par décret en janvier 2022, remercie le projet Benkadi de la PASCiB pour son soutien. Les objectifs de l’atelier étaient d’étudier les résultats, de formuler des observations et de valider les conclusions. De plus, le CENAGREF vise à proposer une vision pour les aires marines et à discuter des options d’aménagement avec le Réseau des Aires Marines Protégées d’Afrique de l’Ouest (RAMPAO), qui a accepté d’accompagner le CENAGREF dans l’élaboration du plan d’aménagement de ces aires marines protégées.

Les participants, invités à donner le meilleur d’eux-mêmes, étaient issus d’organisations non gouvernementales, de structures étatiques, notamment des eaux et forêts, du ministère en charge du cadre de vie, des mairies, de la préfecture maritime, des consultants ayant conduit les études, des experts du programme Benkadi, et d’autres.

Cellule Communication Benkadi




Comprendre la Salmonellose: une infection alimentaire courante

La salmonellose est une infection bactérienne courante qui affecte le système digestif. La bactérie Salmonella est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Explorer ses causes, ses symptômes et les mesures de prévention peut aider à réduire les risques d’infection. Pour mieux comprendre cette infection, nous avons interrogé le Dr. Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses.

Selon lui, la salmonellose survient généralement après la consommation d’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Les symptômes comprennent des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre.

Il souligne également l’importance de la prévention, déclarant que la prévention de la salmonellose repose sur des pratiques alimentaires sûres, telles que la cuisson adéquate des aliments d’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

En cas de symptômes de salmonellose, le Dr. Dubois recommande de consulter un médecin dès que possible. << La plupart des cas de salmonellose se résolvent d’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications >> a-t-il souligné

Il est important de retenir que la salmonellose peut être évitée en pratiquant des mesures d’hygiène alimentaire adéquates et en suivant les recommandations de sécurité alimentaire. En comprenant les causes, les symptômes et les mesures de prévention de la salmonellose, nous pouvons contribuer à réduire les risques d’infection et à protéger notre santé.

Elysée HOUNSOU




Journée mondiale des Abeilles : Lucresse Yeheze Koclo nous parle de l’importance de ces grandes espèces pollinisatrices

Les pollinisateurs dont les abeilles jouent un rôle crucial dans la préservation de l’écosystème et dans la sécurité alimentaire des communautés. Cependant, ces grandes espèces pollinisatrices subissent de nombreuses pressions anthropiques, et sont menacées d’extinction. Pour échanger autour de l’importance des abeilles et du rôle de la jeunesse dans la protection de ces grandes espèces pollinisatrices, Ferrante Gnimadi du Journal Santé Environnement s’est entretenue, dans le cadre de la journée mondiale des abeilles, célébrée ce 20 mai 2024, avec l’apicultrice béninoise Lucresse Yeheze Koclo, agronome de formation et promotrice de la marque « Merveille des Abeilles ».

Disponible en article et en podcast

Lucresse Yeheze Koclo

Voici l’intégralité de l’interview qu’elle a accordée à votre média :

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Madame Lucresse Yeheze Koclo, bonjour !

Lucresse Yeheze Koclo : Bonjour madame la journaliste.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Merci d’avoir accepté notre invitation. C’est un plaisir pour nous de vous recevoir ce matin.

Lucresse Yeheze Koclo : Le plaisir est partagé. Merci pour l’intérêt accordé à ma modeste personne.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Le 20 Mai est la journée mondiale des abeilles. Que représente cette journée pour vous ?

Lucresse Yeheze Koclo: En tant qu’apicultrices, la journée du 20 Mai est une journée très importante pour nous. C’est une journée spécialement dédiée aux abeilles pour leur capacité à travailler pour l’environnement et pour les hommes également, malgré qu’elles soient peu considérées par ces derniers. C’est aussi une journée dédiée à toute la chaîne apicole. Il s’agit des apiculteurs, des agriculteurs, des naturalistes pour ne citer que ces acteurs-là.

Lucresse Yeheze Koclo prépare un rucher

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Cette année, la journée mondiale des abeilles est célébrée autour du thème : << Volons au secours des abeilles avec les jeunes>>. Comment les jeunes peuvent-ils contribuer à la sauvegarde des abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo :  Pour contribuer à la sauvegarde des abeilles, les jeunes peuvent défendre la cause des abeilles dans leur entourage en évitant l’utilisation des produits chimiques, en mettant en terre des plantes mellifères, en évitant la déforestation et en faisant du reboisement. Ils ont également la possibilité de consommer du miel à la place du sucre pour encourager les apiculteurs, car peu d’entre eux consomment du miel. Aussi peuvent-ils se faire former en apiculture. Parlant de formation, nous avons, par exemple, le projet AZÔLI, qui a eu à former 10.000 jeunes en apiculture. Je pense que c’est un pas à encourager.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Dans un contexte de changement climatique, comment les abeilles peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire ?

Lucresse Yeheze Koclo : Les abeilles peuvent contribuer à la sécurité alimentaire à travers la pollinisation des plantes. Elles favorisent la production agricole et constituent une source de revenus pour ceux qui pratiquent l’apiculture. Sans les abeilles, notre alimentation serait fortement modifiée.

Le miel de la marque Merveilles des Abeilles disponibles en contactant le +229 66 37 64 26

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Nous arrivons au terme de nos échanges. Quel message avez-vous à l’endroit de nos communautés quant à la relation que nous devons entretenir avec les abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo : J’exhorte tout le monde à prendre conscience de ce que subissent ces insectes pollinisateurs, car elles sont menacées de disparition et elles méritent une attention particulière. Nous devons observer des gestes éco-citoyens à l’égard des abeilles, en évitant la coupe abusive et inutile des arbres, en encourageant le reboisement et en plantant surtout des arbres mellifères autour de nous. Cela participe à la sauvegarde de l’environnement et des abeilles.

Propos recueillis et transcrits par Ferrante Gnimadi




Congo, Brazza : Réunion de réflexion sur la coopération sanitaire de la France avec les pays à ressources limitées

Brazzaville accueillera les 17 et 18 mai 2024 une réunion de réflexion majeure organisée par l’Académie Nationale de Médecine, France. Cet événement se tiendra sous la présidence de Son Excellence Monsieur Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République du Congo, également membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, France.

Cette réunion a pour objectif de discuter et de renforcer la coopération sanitaire entre la France et les pays à ressources limitées, suite à un rapport récemment rédigé et adopté à l’unanimité par les membres de l’Académie de Médecine. Ce rapport souligne un long passé de coopération, tout en notant que malgré des financements importants et une expertise en santé largement reconnue, l’engagement de la France n’est plus perçu à la hauteur des attentes des pays partenaires.

Pour répondre à ce constat, l’Académie de Médecine a sollicité les avis de ses membres africains. L’objectif est d’établir des moyens pour mieux répondre aux besoins et aux stratégies africaines en matière de santé, couvrant divers aspects tels que la recherche, les soins et la formation.

Sur une période de deux jours, les participants, comprenant les membres africains de l’Académie et les auteurs du rapport en tant qu’observateurs, discuteront de la mise en œuvre d’une stratégie d’ensemble pour améliorer les partenariats existants. Le programme inclura des séances de réflexion sur les grands problèmes de santé en Afrique, la gouvernance de l’interface Afrique-France à différents niveaux et les politiques publiques en matière de formation, de soins, de recherche et de systèmes de santé.

Un soutien gouvernemental significatif

Le gouvernement de la République du Congo a généreusement accepté d’héberger cet atelier de réflexion. Les conclusions de cet atelier seront transmises à l’Académie Nationale de Médecine, France, et au gouvernement français.

Ce processus vise à renforcer le partenariat entre la France et les pays d’Afrique francophone, s’appuyant sur une gouvernance consultative franco-africaine. Cela permettra de partager les enjeux scientifiques et diplomatiques de l’aide au développement en santé, dans l’intérêt supérieur des populations des pays à ressources limitées.

Cette réunion promet d’être une étape clé pour renforcer les relations et la coopération en matière de santé entre la France et les pays d’Afrique à ressources limitées, en travaillant ensemble pour des solutions durables et efficaces.

Megan Valère SOSSOU




Le projet KÈKÈNON EKOLO engage les Zémidjan à la lutte contre la pollution plastique

Dans le cadre du projet KEKENON EKOLO, les zémidjan sont à nouveau mobilisés autour d’une nouvelle communication portant sur les déchets plastiques le 04 mai 2024. L’objectif est de sensibiliser les Zémidjan aux enjeux liés à la pollution plastique, une menace omniprésente pour le cadre de vie.

L’événement a réuni des personnalités engagées dans la préservation de l’environnement, dont Sandra IDOSSOU, activiste écologique et promotrice de Sachet heloué, le Rosaire ATTOLOU, Directeur départemental du cadre de vie et du développement durable Atlantique-Littoral, et Henri TOTIN, Président de l’ONG Jevev.

Pour Sandra IDOSSOU l’omniprésence des sachets plastiques dans notre quotidien constitue des risques pour la santé et l’environnement. Les échanges interactifs avec les zémidjan ont permis d’aborder diverses solutions, notamment la promotion d’alternatives naturelles et la nécessité d’une législation plus stricte.

Parlant des actions gouvernementales pour lutter contre l’importation de sachets plastiques, Rosaire ATTOLOU a indiqué les sanctions prévues en cas d’infraction à la loi. Il a encouragé les Zémidjan à devenir des ambassadeurs de la lutte contre la pollution plastique, soulignant leur place dans la société.

Cette nouvelle communication marque la troisième étape dans la sensibilisation des Zémidjan à la protection de l’environnement dans le cadre du projet « KÈKÈNON EKOLO » lancé le 13 avril 2024 à l’endroit des Zémidjan du parc Camp Marié à Cotonou. En les outillant sur les conséquences néfastes de la pollution plastique et en les incitant à agir, le projet vise à transformer ces conducteurs de taxi-moto en acteurs clés de la préservation de l’écosystème.

Megan Valère SOSSOU




Conférence Débat sur le financement du système de santé au Bénin : Des médecins de la diaspora se mobilisent

Une conférence-débat sous le thème « Recherche de financement du système de santé au Bénin » a été organisée ce mercredi par des médecins de la diaspora au Novotel Hôtel de Cotonou. L’événement a réuni de nombreux acteurs du secteur, offrant un cadre propice à des échanges fructueux sur les mécanismes de mobilisation des fonds pour soutenir les projets de santé dans le pays.

Le promoteur de cette initiative a souligné l’objectif de rassembler les efforts en vue de créer une plateforme bénéficiaire de subventions gouvernementales ou de partenariats, visant à favoriser l’épanouissement du système de santé béninois. Au total, 11 interventions ont ponctué la conférence.

Parmi les intervenants, Lazare Noulekou, DG de ECOBANK-Bénin, a mis en lumière les possibilités de financement disponibles dans les institutions bancaires pour les cliniques et autres acteurs du système de santé, grâce à des modalités de crédit à des taux raisonnables.

Le Dr Josias Sohinto, Président du Conseil d’Administration de l’Association des Cliniques Privées du Bénin (CA/ACPB), a souligné l’importance de la collaboration pour renforcer la crédibilité des institutions de santé vis-à-vis des banques, en vue d’un développement optimal du secteur.

Le partage d’expérience du Dr Comlan Agossou, gynécologue et promoteur de clinique, a mis en avant l’importance du renom et du parcours professionnel dans l’accès aux financements.

Les défis rencontrés dans les relations avec les institutions bancaires ont été abordés par Yacinthe Jessougnon Agon, DG de « CIPA Jessougnon ».

L’aspect juridique a également été exploré par Maître Zinzindohoue, avocat, qui a évoqué les lois régissant la profession médicale au Bénin et les dispositions pour obtenir un prêt.

Enfin, l’Abbé Jean Clotaire Bocco, prêtre à Montréal, a mis en avant l’importance de la spiritualité dans le parcours de soins.

La conférence s’est conclue sur une note positive avec les conseils de M. Libert, ancien PDG de l’hôpital UCL NAMUR de Belgique, soulignant l’importance de déléguer les tâches à des managers compétents pour permettre aux médecins de se concentrer pleinement sur la médecine.

La soirée s’est terminée en beauté avec un somptueux buffet offert aux invités, accompagné par les mélodies envoûtantes d’un pianiste virtuose.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre les grossesses précoces à Zogbodomey: l’ONG New World lance un projet

Face à la récurrence des cas de grossesses précoces observés dans la commune de Zogbodomey précisément dans l’arrondissement de Domè, l’ONG New World apporte une solution. Devant un parterre d’autorités locales, de sages et de têtes couronnées, d’artisans, d’acteurs de la santé, de l’éducation, du social ainsi que de jeunes hommes et femmes de l’arrondissement, le projet a été lancé ce mercredi 08 mai 2024 à Domè.

Vue d’ensemble des participants

Le projet intitulé, « Protection des jeunes filles contre les grossesses précoces dans l’arrondissement de Domè dans la commune de Zogbodomey : à la découverte des méthodes contraceptives », est porté par l’ONG New World avec le soutien de Plan International à travers son programme Youth Challenge Fund 3.

Marie Reine TODOEDJI, présidente de l’ONG New World, a souligné l’urgence d’agir face au fléau des grossesses précoces et non désirées qui affligent les jeunes filles de la commune.

« L’ONG New World avec l’appui de Plan International travaillera afin d’apporter une solution claire aux problématiques majeures liées à l’éducation sexuelle des jeunes filles et garçons par le biais des actions concrètes », a-t-elle déclaré avant de lancer un appel à tous les acteurs de l’arrondissement à se mobiliser pour la réussite dudit projet.

Marie Reine TODOEDJI, présidente de l’ONG New World
Dikou Moumouni, Chef d’arrondissement,
Adama OROU, Représentante de Plan International

Le Chef d’arrondissement, Dikou Moumouni, a exprimé son optimisme quant à l’impact positif que le projet pourrait avoir sur la communauté de Domè, tout en s’engageant à jouer un rôle actif dans sa réussite, notamment en facilitant la participation des pères éducateurs.

En lançant officiellement ce projet, Adama OROU, Représentante de Plan International, dit espérer que la contribution de tous les acteurs communaux et locaux à la mise en œuvre des activités du projet servira à le faire progresser et à atteindre les objectifs fixés. Car la montée des grossesses précoces constitue un problème de santé publique majeur, susceptible de compromettre l’avenir des jeunes filles en les exposant à la pauvreté et à l’exclusion sociale.

« Ce projet traduit concrètement la prise de conscience à agir et les enjeux du développement de la commune de Zogbodomey d’une part et le souci de maximiser l’impact des activités face à la réalité impressionnante des besoins de la population de Zogbodomey », a-t-elle laissé entendre. Tout en saluant le caractère participatif du projet, elle a appelé à la mobilisation de tous les acteurs locaux pour en assurer le succès.

Présentation du Projet / Déo-Gratias Bonou, Chargé de Projet
Présentation du Projet / Gérard Totongnon, Chargé de Partenariat

Les responsables ont saisi l’occasion de présenter le projet au public. Déo-Gratias Bonou, le Chargé de Projet a annoncé que le projet vise à contribuer à la protection des jeunes filles contre les grossesses précoces dans l’arrondissement de Domè dans la commune de Zogbodomey.

Gérard Totongnon, Chargé de partenariat, a pour sa part développé la méthodologie de réalisation du Projet. À l’en croire, il s’agit de sensibiliser 50 adolescentes et jeunes filles non seulement sur les moyens de prévention des grossesses précoces, mais aussi sur les avantages et les conséquences des méthodes contraceptives dans chacun des huit (08) villages de Domè. Pour y arriver, des pères éducateurs ont déjà été identifiés pour faciliter la sensibilisation sur le terrain at-il confié.

Une initiative salutaire, apprécient plusieurs acteurs

Ce projet a une particularité, croit Patrice Bouko, Directeur du Collège d’Enseignement Général de Domè, il n’intervient pas directement dans les écoles mais plutôt dans les communautés. Dans les communautés, se réjouit-il, « les parents y sont. Les frères et sœurs des jeunes filles y sont. Ils seront beaucoup plus imprégnés des réalités du projet. » Il appelle les pères éducateurs à restituer intégralement dans les communautés les connaissances qui seront acquises à la suite de la formation sans considération d’ordre religieux, politique.

Les participants
Participants

Valérie Agbangla, assistante sociale au centre de promotion sociale de Zogbodomey, a mis en avant le rôle du projet dans la prévention des grossesses en milieu scolaire et d’apprentissage, soulignant l’importance de la collaboration entre le centre social et l’organisation pour le bien-être des jeunes filles.

Le Major du centre de santé de Domè, l’Infirmier Diplômé d’État, DOSSOU Boris, a salué l’extension de l’initiative à l’ensemble de la communauté, soulignant qu’il vient en renfort aux actions sanitaires déjà menées en milieu scolaire.

Flora Kpadonou de Domè centre et Moîse Lokonon de Kessekpogon, deux des pères éducateurs sélectionnés, ont exprimé leur engagement à jouer un rôle déterminant et actif dans la sensibilisation des adolescents et jeunes filles, afin d’atteindre les objectifs ambitieux du projet.

Le lancement de ce projet initié par l’ONG New World marque ainsi le début d’une série d’activités en lien avec la lutte collective contre les grossesses précoces. Il témoigne de l’engagement de la jeune équipe de l’ONG New World et de la détermination des acteurs au niveau local à protéger la santé et l’avenir des jeunes filles de Zogbodomey.

Que savoir de l’ONG New World ?

Rappelons que l’ONG New World est une organisation dynamique et innovante qui participe pleinement et activement aux côtés des institutions nationales et autres partenaires à l’offre et à la disponibilité permanente de prestation de services dans divers domaines de développement dans l’unique but d’accroître la qualité de vie des populations de toutes les catégories sur toute l’étendue du territoire national. Elle intervient dans les domaines de la santé et la nutrition, de l’environnement et de la technologie, de l’information et de la communication.

Megan Valère SOSSOU




Accès à l’énergie: le Nigeria réduit la vente d’électricité au Bénin

Dans un effort pour répondre aux préoccupations grandissantes concernant la gestion du réseau électrique national, la Commission de Régulation de l’Électricité Nigériane (NERC) a pris des mesures décisives en restreignant l’exportation d’électricité vers le Bénin, le Togo et le Niger.

Electricité

Une ordonnance intitulée « Interim Order on Transmission System Dispatch Operations, Cross-border Supply, and Related Matters » a été émise par la NERC, établissant un plafond de fourniture ne dépassant pas 6 % de l’électricité totale du réseau à ces nations voisines pour une période initiale de six mois, sujette à révision en fonction des résultats obtenus.

Cette décision survient à un moment où le Nigeria, confronté à ses propres défis en matière d’approvisionnement électrique, continue de fournir plusieurs pays voisins. Cependant, des pratiques de dispatching jugées sub-optimales ont régulièrement affecté les compagnies de distribution locales (Discos), les empêchant de respecter efficacement leurs engagements tarifaires envers les consommateurs finaux.

La NERC a exprimé ses préoccupations, soulignant l’iniquité et l’inefficacité de la priorisation des clients internationaux et éligibles en période de pointe. Pour remédier à ces défis, l’ordonnance exige des opérateurs du système et de la Compagnie de Transmission du Nigeria (TCN) la mise en place de procédures opérationnelles standardisées pour améliorer la transparence et l’équité dans les opérations de réseau.

De plus, l’installation de compteurs Internet des Objets (IoT) à tous les points de prise et de livraison d’électricité est mandatée pour fournir une visibilité en temps réel sur l’offtake agrégé par les clients du réseau.

En parallèle à ces nouvelles régulations, la TCN a annoncé le début de la construction de deux tours de transmission de 132 kV à la sous-station d’Amukpe, ainsi que des travaux de restauration sur les lignes de transmission double circuit de Benin-Delta et Delta-Oghara de 132 kV. Ces initiatives, planifiées du 4 au 17 mai 2024, entraîneront des interruptions temporaires de l’approvisionnement en électricité à Benin Disco via certains alimentateurs.

Ces mesures, bien que temporaires, visent à rétablir un équilibre et à garantir que les besoins en électricité du Nigeria ne sont pas compromis par les obligations contractuelles internationales. L’objectif à long terme de la NERC est de renforcer la stabilité du réseau électrique tout en respectant les engagements internationaux, dans une démarche qui se veut plus juste et durable pour tous les utilisateurs du réseau.

Megan Valère SOSSOU

Les chiffres clés à retenir

1- La Nigerian Electricity Regulatory Commission (NERC) a ordonné à l’opérateur du réseau de réduire les ventes d’électricité aux clients étrangers, plafonnant à 6 % la production totale disponible pour ces acheteurs pour les six prochains mois à partir du 1er mai.
2- Les compagnies d’électricité nigérianes ont des contrats avec des pays africains voisins pour la fourniture d’énergie, leur permettant d’obtenir des devises étrangères pour soutenir les recettes provenant de tarifs sous-économiques. Toutefois, ces entreprises n’ont pas toujours payé leurs factures à temps, accumulant des dettes impayées.
3- Les coupures de courant sont fréquentes au Nigeria en raison d’une pénurie d’électricité, récemment aggravée. Les entreprises ont augmenté les tarifs pour certains clients domestiques qui devraient recevoir plus d’électricité chaque jour, mais l’approvisionnement n’est pas suffisant.
4- Outre les contrats avec des pays comme le Niger, le Togo et le Bénin, les entreprises ont des contrats bilatéraux avec les gros consommateurs du pays, leur assurant un approvisionnement prioritaire.
5- Les analystes soulignent que le plafonnement des ventes à l’étranger pourrait créer de l’incertitude dans le secteur, nécessitant des ajustements opérationnels et financiers pour les entreprises.
6- Les revenus provenant des clients étrangers réduiront, ce qui peut accélérer le remboursement des dettes des entreprises de distribution envers les producteurs.
7- Les données du service de réseau indiquent que l’approvisionnement en électricité a dépassé les 4 700 mégawatts depuis samedi, dépassant les niveaux habituels. Habituellement, les clients locaux reçoivent moins de 4 000 MW les jours normaux.
8- Les contrats internationaux et bilatéraux actuels sont critiqués pour leurs conditions peu rigoureuses, et les exploitants dépassent souvent les niveaux contractuels pendant les périodes de pointe, sans être sanctionnés.
9- Les clients internationaux doivent aux compagnies d’électricité nigérianes un total de 12,02 millions de dollars de dettes impayées pour des services rendus, selon un rapport publié par la NERC au cours du dernier trimestre de 2023.




Dr Josias Sohinto élu Président de l’Association des Cliniques Privées du Bénin

L’Association des Cliniques Privées du Bénin a récemment tenu son assemblée générale le 03 mai 2024. Un événement qui marque le début d’une nouvelle ère pour cette association mise sur les fonts baptismaux en 1998. Un nouveau conseil d’administration prend les rênes de l’association sous la direction de Dr Josias Sohinto, Médecin ORL avec une jeune équipe.

Nouveau Conseil d’administration de l’ACPB

En effet, élu président du nouveau conseil d’administration, Dr Sohinto, accompagné d’une équipe jeune et déterminée, se prépare à relever les défis majeurs qui se profilent dans le secteur de la santé.

Dans un discours inspirant, Dr Sohinto a souligné l’importance cruciale de ce moment pour les entreprises du domaine de la santé. « Nos entreprises traversent un moment crucial de l’histoire. Elles sont aujourd’hui à un carrefour avec toutes les réformes qui évoluent actuellement dans le secteur de la santé », a-t-il remarqué.

Il s’est engagé à travailler avec son équipe pour promouvoir la performance des entreprises membres, en les positionnant comme des contributeurs essentiels au bien-être de leurs patients et de leurs employés.

Cependant, Dr Sohinto a également rappelé que cette mission ne peut être accomplie qu’avec le soutien de tous les membres de l’association. Ainsi, le nouveau bureau s’est fixé pour objectif d’établir un plan de travail stratégique, tout en renforçant les liens avec la communauté et en accueillant de nouveaux membres.

L’humilité et l’inclusion au cœur des actions du nouveau conseil d’administration

Dr Sohinto place cette nouvelle responsabilité sous le signe de l’humilité et de l’inclusion. Reconnaissant le travail des anciens et la diversité des membres de l’association, Dr Sohinto aspire à faire de l’ACPB un véritable creuset de cohésion, où les idées sont partagées et mises en œuvre de manière collective. Notre objectif, dit-il, est de faire en sorte que « l’ACPB soit un creuset de cohésion, où nous pouvons penser des choses ensemble et les exécuter ensemble. »

En prônant l’inclusion, le nouveau bureau de l’ACPB souhaite tendre la main à tous ceux qui aspirent à rejoindre l’association, mais qui se heurtent à des obstacles. Dans un esprit d’ouverture et de collaboration, l’ACPB s’engage à offrir à chacun une place au sein de sa communauté.

Ainsi, sous la direction du Dr Josias Sohinto, l’Association des Cliniques Privées du Bénin s’engage résolument à relever les défis à venir, tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales.

Megan Valère SOSSOU




4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées : Un plaidoyer pour le bien-être des professionnels de santé

Les 03 et 04 mai 2024 se sont tenues à Cotonou les 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin, un événement annuel organisé par l’Association des Cliniques Privées du Bénin (ACPB), devenu un véritable carrefour d’idées et de réflexions des acteurs de la santé et connexes autour du bien-être et de la performance professionnelle.

Photo de famille des participants et organisateurs

Cette année, cinq sessions composées de neuf conférences ont été animées par d’éminents spécialistes, témoignant de l’engagement de la communauté médicale envers l’excellence. Une table ronde ainsi que des expositions ont permis d’élargir les horizons et de comprendre les véritables enjeux dans le domaine sanitaire. Cet événement a été un véritable rendez-vous incontournable pour les acteurs du secteur de la santé.

Les échanges ont été enrichissants avec des présentations de haut niveau abordant des thématiques d’actualité telles que le bien-être et la sécurité au travail, la qualité des soins, ainsi que les normes et réglementations sanitaires. Les présentations ont également mis en lumière l’importance de la politique des ressources humaines comme pilier du bien-être professionnel.

Parmi les intervenants, Benoît Libert, fort de ses 30 années d’expérience en tant que Directeur d’hôpitaux en Europe, a souligné le besoin pressant de promouvoir un environnement de travail positif et attractif pour les professionnels de la santé. Il s’agit selon l’expert en gouvernance hospitalière de rendre le travail attractif, positif, et de faire en sorte que le travailleur s’y sente bien.

Des participants

Il explique : « Il y a toute une série d’actions possibles qui ne coûtent pas d’argent, qui coûtent juste un investissement humain. Dans ce type de modèle, il est très important d’investir sur l’humain. » Pour y arriver, Benoît Libert recommande de réfléchir sur quelle politique de ressources humaines mettre en place. À partir de là, ajoute-t-il, il faut « choisir un certain nombre d’actions simples et échanger avec les membres du personnel dans un comité ce qui permettra de se fixer des objectifs. »

Participants et intervenants s’expriment…

Des enseignements chaleureusement accueillis par les participants en quête de bien-être dans leurs entreprises. Houenanssi Eve, sage-femme retraitée et responsable de l’administration à la clinique médicale Sèdami la Consécration, déclare : « J’ai retenu beaucoup de choses depuis hier : le travail décent, le stress au travail, les stratégies pour améliorer les conditions de travail des travailleurs. »

Sylvestre Adougounde, Président de l’Association des Étudiants en Médecine de Cotonou, opte pour un meilleur suivi pour les étudiants qui sortent des facultés de médecine. Il a appelé à un soutien accru des cliniques privées par le gouvernement pour garantir la qualité des soins au niveau national.

Participants en plénière

Dr Midokpe Vianou, Médecin du travail, a présenté les résultats de l’évaluation de la qualité de vie au travail et du stress professionnel chez les infirmiers et sages-femmes au Bénin en 2023. Des résultats qui révèlent l’interdépendance entre le bien-être des travailleurs et la qualité des soins prodigués. Des recommandations ont été formulées à l’endroit de toutes les parties prenantes afin d’améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé et par ricochet la qualité des soins.

Le bien-être des professionnels de la santé est tributaire de la sécurité sociale et de la santé au travail. C’est pourquoi, Dr Luice Bedie Toihen, Médecin inspecteur du travail, Cheffe du département de la sécurité sociale, de la mutualité et de la santé au travail, pense qu’en matière de sécurité et santé au travail, le code du travail demande à ce que les cliniques privées, qui sont considérées comme des entreprises, puissent mettre en place des organes de gestion des risques professionnels notamment le comité d’hygiène et de sécurité et les services de santé au travail pour profiter de la surveillance médicale de leurs agents.

Participants en plénière

« Si les cliniques privées mettent en place ces organes, et qu’ils fonctionnent normalement, leur personnel s’en trouvera mieux ainsi que les patients qu’ils soignent », a-t-elle souligné en invitant les professionnels de la santé à s’approprier le programme HealthWise concocté par le OIT et l’OMS pour la promotion des bonnes conditions de travail et le bien-être de leurs agents.

Pari gagné pour l’ACPB

Parlant du bien-être des professionnels de la santé, Dr Fassinou Gilbert, Secrétaire Général du Syndicat Autonome des Médecins du Bénin, a souligné la nécessité de continuer à réfléchir ensemble pour trouver des solutions aux défis persistants.

C’est un grand défi qui a été relevé selon Dr Sohinto Josias, Médecin ORL et nouveau Président de l’ACPB. « C’est pour la première fois qu’après avoir parlé des pathologies, des patients, du management de stratégie, nous parlons de nous-mêmes. Nous avons pris le temps de parler de nos difficultés en tant que personne, de nous prendre en compte dans nos contextes familiaux. Il s’agit d’essayer de voir ce qu’on peut faire pour améliorer la qualité de vie des promoteurs et de leurs employés. »

Visite des stands

Il n’a pas manqué de remercier tous les acteurs qui ont contribué au succès de ces 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin annonçant par la même occasion les couleurs des 5èmes journées. En effet, la prochaine édition des Journées Nationales des Cliniques Privées se penchera sur le thème de la mutualisation pour aller vers la conformité, quelles barrières et pistes de solutions.

En général, ces 4èmes Journées Nationales ont une fois de plus démontré l’engagement de l’ACPB en faveur de l’amélioration continue de la profession médicale, et la volonté de ses membres de travailler ensemble pour promouvoir des soins de qualité et le bien-être des professionnels de la santé.

Megan Valère SOSSOU




OLA Energy Maroc conclut un nouvel accord pour mélanger des lubrifiants de la marque Mobil au Maroc

  • OLA Energy Maroc est fière d’annoncer un nouvel accord avec ExxonMobil Petroleum & Chemical BV assurera la production locale de lubrifiants Mobil.
  • Cette alliance stratégique a le potentiel de redéfinir la dynamique du mélange des lubrifiants dans la région.

OLA Energy Maroc, une entreprise énergétique de premier plan au Maroc et un acteur énergétique majeur en Afrique, est fière d’annoncer un nouvel accord avec ExxonMobil Petroleum & Chemical BV. Cela marque une étape significative alors que les lubrifiants de la marque Mobil seront désormais mélangés localement, au Maroc. Cette initiative s’appuie sur un accord existant avec Ola Energy Maroc et apporte de nouveaux outils du mélange de lubrifiants dans la région.

Située au cœur industriel de la zone « les Roches Noires » de Casablanca, l’installation à la pointe des nouvelles technologies d’OLA Energy Maroc est sur le point de devenir le centre névralgique du mélange des lubrifiants Mobil au Maroc, positionnant le royaume comme un centre de production pour le nord, l’est et l’ouest de l’Afrique. Profitant de la position géographique stratégique du Maroc en tant que porte d’entrée vers les marchés africains, OLA Energy Maroc est bien positionnée pour capitaliser sur le riche potentiel du paysage industriel marocain.

M. Fayed Altwair, PDG d’OLA Energy, a mis l’accent sur la portée de ce nouvel accord, déclarant : « Cette opportunité de mélanger des lubrifiants de marque Mobil est un témoignage de la confiance et de la satisfaction envers OLA Energy. Ensemble, notre engagement est de stimuler l’innovation, l’excellence et la croissance durable dans l’industrie des lubrifiants. »

La décision de mélanger localement des lubrifiants de marque Mobil s’inscrit naturellement dans l’extension d’un accord existant avec OLA Energy Maroc et témoigne des capacités d’OLA Energy Maroc ainsi que des avantages stratégiques de la situation géographique du pays.

L’accord synergique entre OLA Energy Maroc et ExxonMobil Petroleum & Chemical BV ouvre la voie à de nouveaux segments et marchés inexplorés, débloquant des opportunités inexploitées et renforçant leur présence collective à travers l’Afrique. Avec le savoir-faire et la compétence locale d’OLA Energy Maroc et l’expertise d’ExxonMobil Petroleum & Chemical BV, ce partenariat offre des perspectives significatives.

« Nous sommes enthousiastes quant aux opportunités infinies qui se profilent à l’horizon. » a déclaré M. Altwair. « En collaboration avec ExxonMobil, nous sommes prêts à stimuler la croissance, à offrir de la valeur à nos clients et à avoir un impact durable sur l’industrie des lubrifiants en Afrique et au-delà. »

Ce nouvel accord nouvellement conclu entre OLA Energy Maroc et ExxonMobil  Petroleum & Chemical BV établit une étape importante dans le paysage énergétique marocain et africain. Au-delà de renforcer le leadership régional d’OLA Energy Maroc, cette collaboration ouvre de nouveaux horizons prometteurs et garantit aux consommateurs de toute la région un approvisionnement fiable en lubrifiants de haute qualité de la marque Mobil.




Les cliniques privées du Bénin unies pour le bien-être de ses professionnels

Les projecteurs se braquent une fois de plus sur les Cliniques Privées du Bénin à l’occasion des 4èmes Journées Nationales. Pour le compte de cette année 2024, c’est la salle de conférence du ministère du travail et de la fonction publique à Cotonou qui sert de cadre aux travaux desdites journées. Un événement capital qui se tient au lendemain de la fête du travail axé sur le bien-être des professionnels de la santé : État des lieux et Enjeux. L’objectif est d’améliorer les connaissances des professionnels de la santé sur la notion de qualité de vie ou de bien-être au travail et proposer des solutions.

Photos des officiels

Si cette année les professionnels de la santé ont souhaité réfléchir sur leur bien-être c’est bien parce qu’ils font face à d’énormes difficultés. Dans son allocution de bienvenue aux participants, Dr Yasmine Eyisse Kpossou, Secrétaire Générale Adjointe de l’Association des Cliniques Privées du Bénin, porte-parole du comité d’organisation a souligné l’importance de cette initiative dans un contexte où les professionnels de la santé font face à des défis de taille.

Dr Yasmine Eyisse Kpossou, Secrétaire Générale Adjointe de l’Association des Cliniques Privées du Bénin

Au nombre de ces défis, a-t-elle noté, se trouvent l’angoisse pour la survie de l’entreprise, la sécurité sociale, la retraite, la pression fiscale et les contraintes réglementaires qui semblent de plus en plus pesantes pour le privé, les plans de carrière et les possibilités de l’épanouissement professionnel.

Pr Latif Mousse, Président de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé (PSSP)

Des problématiques qui tiennent à cœur au Président de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé (PSSP), Pr Latif Mousse. Il se réjouit de la tenue de cette nouvelle édition de l’initiative portée par l’Association des Cliniques Privées du Bénin reconnaissant l’importance de s’intéresser aux conditions de travail des acteurs du secteur privé de la santé. Il exprime sa gratitude au nom de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé à l’Association des Cliniques Privées du Bénin.

Comlan Vidéhouénou Agossou, représentant le Président du Conseil National de l’Ordre National des Médecins du Bénin

Comlan Vidéhouénou Agossou, représentant le Président du Conseil National de l’Ordre National des Médecins du Bénin, a souligné la responsabilité collective de garantir des conditions de travail optimales pour les professionnels de la santé.

Dans le même sillage, le Pr Francis Moïse Dossou, Directeur Général de la Médecine Hospitalière et de l’Exploration Diagnostique, représentant du ministère de la santé, témoigne de l’engagement du gouvernement à améliorer le bien-être des professionnels de la santé. Il cite Jean Bodin pour rappeler que « Il n’est de richesse que d’homme » soulignant ainsi l’importance de chaque maillon de la chaîne dans le secteur de la santé.

Pr Francis Moïse Dossou, Directeur Général de la Médecine Hospitalière et de l’Exploration Diagnostique

« Depuis le vigile jusqu’au chirurgien qui opère dans le secret des blocs opératoires en passant par le secrétaire, l’aide-soignant, le technicien de laboratoire, l’administrateur. Chaque maillon de la chaîne est important et parfois le maillon le plus fragile se révèle être le plus important, il importe donc de prendre en compte le bien-être de chacun. »

En ouvrant officiellement les 4èmes Journées Nationales des Cliniques du Bénin, la ministre Adidjatou Mathys a indiqué que l’accessibilité aux conditions de travail décentes pose encore de nombreux problèmes dont la sécurité et la santé au travail.

La ministre exprime son soutien total à toute initiative visant à améliorer la sécurité et la santé au travail des professionnels de la santé.

Adidjatou Mathys, Ministre du Travail et de la fonction publique

« Je me rends disponible ainsi que mes services compétents pour soutenir toute initiative visant à améliorer la sécurité et la santé au travail des professionnels de la santé qu’ils travaillent dans le secteur privé ou public. »

Adidjatou Mathys, Ministre du Travail et de la fonction publique

Elle promet que ses services vont collaborer étroitement avec les acteurs concernés pour élaborer et mettre en œuvre des projets et programmes qui répondent principalement à leurs besoins. Car, ajoute-t-elle, il est de notre devoir de veiller à ce qu’ils exercent dans des conditions optimales.

Convaincue que ces journées seront une opportunité de partage et d’échange pour un secteur de la santé plus résilient et plus inclusif au service de tous les Béninois, la ministre du travail a exhorté les acteurs à mettre en place dans leurs structures respectives les comités d’hygiène et de sécurité au travail et les services de santé au travail qui concourent au bien-être des travailleurs.

Ces 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin, placées sous le coparrainage du ministère de la santé et du ministère du travail et de la fonction publique, promettent d’être un tremplin vers un secteur de la santé béninois plus résilient et inclusif. Avec la participation d’acteurs locaux et internationaux, ces journées s’annoncent comme une véritable source d’inspiration et de propositions pour le bien-être des professionnels de la santé au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Bénin: Benkadi appuie la session annuelle du Comité National sur les Changements Climatiques

Face aux difficultés opérationnelles observes dans la tenue régulière de ses sessions annuelles, le Comité National sur les Changements Climatiques reçoit le soutien de la PASCIB à travers son projet Benkadi. Conformément à l’article 7 du Décret n° 2020-260 du 29 avril 2020 portant sur les attributions, l’organisation et le fonctionnement du Comité National sur les Changements Climatiques, le comité est tenu de tenir une session ordinaire par an. Pour l’année 2024, le Projet Benkadi intervient en appui au comité.

L’objectif est de dynamiser le Comité National sur les Changements Climatiques afin de mieux répondre aux défis actuels liés au climat au Bénin. La session a démarré ce jeudi 2 mai 2024 à Grand Popo, rassemblant une cinquantaine d’acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique au Bénin.

Selon Ernest PEDRO, Secrétaire Permanent de la PASCIB, Benkadi a appuyé la tenue de cet atelier pour échanger sur la manière pour mieux contribuer aux défis actuels des enjeux climatiques au Bénin et permettre au comité d’assumer pleinement ces rôles et responsabilités. En se réjouissant de la présence massive des différents acteurs, il dit être convaincu que des solutions innovantes et efficaces soient trouvées grâce à la collaboration plus accrue avec le ministère du cadre de vie pour une gouvernance inclusive des changements climatiques au Bénin.

En ouvrant officiellement cette session élargie du Comité National sur les Changements Climatiques, Martin PEPIN AINA, Directeur Général de l’Environnement et du Climat, a rappelé qu’il est essentiel que le Comité National sur les Changements Climatiques puisse rempli pleinement sa mission et ses attributions. Il n’a pas manqué d’adresser toute la gratitude du ministère du cadre de vie au projet Benkadi mettant en avant les principaux résultats de leur collaboration.

Il a noté une amélioration significative des connaissances grâce à diverses sessions de formation sur des sujets cruciaux tels que la gestion du développement axée sur les résultats, la gouvernance inclusive des écosystèmes et du changement climatique, ainsi que la préparation et la participation du Bénin aux conférences des parties sur le changement climatique.

L’actualisation des plans d’aménagement des réserves de biosphères de l’ouémé et du mono et à l’adoption du plan d’action sur l’égalité genre et l’inclusion sociale dans la lutte contre les changements climatiques au Bénin et bien d’autres. « Ces formations ont permis d’adopter des approches plus efficaces et plus adaptées à nos enjeux environnementaux en général et au changement climatique en particulier a-t-il souligné.

Les membres du Comité et les OSC ont pris connaissance des textes qui régissent le fonctionnement du CNCC et s’engagent à travailler pour le bon fonctionnement des organes du comité.

Les acteurs participants se sont aussi approprié les résultats de la participation du Bénin à la COP28 puis jeté les bases pour une meilleure participation du Bénin à la COP29.

Selon Simon Adébayo Dinan, Maire de la commune de Pobè Président de l’Association Béninoise des Communes Frontalières, cette session vient à point nommé. A l’en croire, le rôle des autorités locales est prépondérant. « Pour définir les politiques de développement, nous devons intégrer l’adaptation aux changements climatiques pour élaborer les plans de contingence communaux. Tous les outils de planification doivent prendre en compte la question du changement climatique. »

Les échanges au cours de cette session sur deux jours devront aboutir à l’adoption de quelques recommandations voire des propositions pour enrichir le travail en cours sur les textes du Comité et à l’élaboration d’une feuille de route incluant d’autres réunions futures du comité en particulier le suivi de la démarche devant aboutir à la mise en place des commissions techniques.

Megan Valère SOSSOU




Changement climatique : les rumeurs face à une réalité convaincante

Depuis des décennies, le débat sur le changement climatique a alimenté les conversations à travers le monde. Ces derniers temps, cette discussion s’est intensifiée, notamment grâce à la diffusion virale d’informations sur les médias sociaux et sur Internet. Mais qu’en est-il réellement de cette rumeur persistante selon laquelle le changement climatique n’est pas scientifiquement prouvé ?

Un monde engagé contre les changements climatiques

Il est indéniable que les opinions divergent quant à l’ampleur et aux causes du changement climatique. Cependant, il est important de souligner que la grande majorité des scientifiques s’accordent sur le fait que le climat de la Terre est en train de changer et que les activités humaines y contribuent de manière significative.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un organisme international composé de milliers de scientifiques, a produit de nombreux rapports qui confirment l’existence du changement climatique d’origine humaine.

Malgré les diverses interprétations, il existe un consensus scientifique solide sur le fait que les températures mondiales augmentent, entraînant des conséquences telles que la fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer et des événements météorologiques extrêmes.

Une étude publiée dans la revue scientifique « Proceedings of the National Academy of Sciences » a analysé 11 944 articles scientifiques sur le climat publiés entre 1991 et 2011, et a constaté que 97,1 % des articles exprimaient un consensus sur le fait que le changement climatique est d’origine humaine.

Les preuves du changement climatique sont soutenues par des données empiriques, y compris des observations sur le terrain, des relevés satellitaires et des modèles climatiques sophistiqués, qui montrent une corrélation entre les émissions de gaz à effet de serre et l’élévation des températures. Le National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis collecte des données satellitaires et des observations de terrain qui confirment l’augmentation des températures et d’autres indicateurs du changement climatique.

Ignorer le changement climatique et ses effets potentiels sur notre planète et sur les générations futures pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’environnement, l’économie et la santé humaine. Le rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C met en évidence les impacts graves et irréversibles du changement climatique sur les écosystèmes, les ressources en eau, la sécurité alimentaire et la santé humaine.

Les réseaux sociaux favorisent la propagation de fausses informations sur le climat mais ils sont très peu à mettre en place des mesures pour lutter contre la désinformation climatique. Une étude réalisée en août 2023 démontre que le réseau social X n’a pratiquement pas de mesure pour lutter contre les fake news.

En résumé, les preuves scientifiques soutiennent l’existence du changement climatique et son lien avec les activités humaines. Les études, les observations et les rapports des principaux organismes scientifiques internationaux confirment que le changement climatique est une réalité à laquelle nous devons faire face de manière urgente. Ignorer cette crise pourrait avoir des conséquences irréversibles pour notre planète et pour l’ensemble de l’humanité.

Megan Valère SOSSOU