Benkadi au Bénin: L’ONG JVE Bénin renforce les capacités des jeunes et des femmes de Grand-Popo et d’Athiémè

Les 11 et 12 juin 2024, les communes de Grand-Popo et d’Athiémè ont accueilli des ateliers de renforcement des capacités axés sur les stratégies d’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE), la gouvernance participative, le lobbying et le plaidoyer. Ces événements, organisés dans le cadre du programme BENKADI par l’ONG JVE Bénin, ont rassemblé des acteurs clés, notamment du secteur privé, avec un accent particulier sur l’inclusion des jeunes et des femmes.

À Grand-Popo, l’atelier s’est tenu dans la salle de l’arrondissement, inauguré par Madame YEBE H. B. Cyrillia, secrétaire exécutive de la mairie. L’atelier a réuni 17 participants, dont 6 femmes (35%) et 11 jeunes (65%). Sous la direction de M. AVOCE Yves, les participants ont exploré des modules visant à maximiser l’utilisation durable des ressources naturelles. Les discussions ont été riches et fructueuses, avec des échanges d’idées et de solutions pour relever les défis climatiques locaux. Les travaux de groupes et les plénières ont permis de révéler des bonnes pratiques locales d’AbE et des propositions concrètes d’initiatives d’AbE à mettre en œuvre au niveau communal.

Pour marquer l’engagement des acteurs communaux formés pour la mise en œuvre et le suivi d’initiatives d’AbE au niveau communal, une Plateforme Locale Multi-Acteurs de soutien aux initiatives d’AbE (PLMA-AbE) a été mise en place, accompagnée d’une charte qui guidera les actions de la plateforme. Un comité de pilotage inclusif, intégrant femmes et jeunes, a également été créé pour coordonner et superviser les actions de la PLMA-AbE.

À Athiémè, l’atelier a eu lieu à l’arrondissement, réunissant 17 participants, dont 7 femmes (41%) et 13 jeunes (76%). Sous la direction de M. KAKPO Jules Mozert, les participants ont également exploré des modules pour une utilisation durable des ressources naturelles. Les échanges ont permis de partager des expériences et de développer des solutions adaptées aux réalités locales.

Une PLMA-AbE a également été mise en place à Athiémè avec une charte et un comité de pilotage inclusif pour superviser les initiatives.

Pour Émilienne AYATE l’une des participantes et trésorière du comité mis en place, l’atelier a permis de mieux comprendre les enjeux climatiques et de découvrir des stratégies efficaces pour y faire face. Tout comme Emilienne, Josué SOSSAMINOU, participant, affirme que : « Les sessions sur le lobbying et le plaidoyer étaient particulièrement instructives. Nous avons maintenant les outils nécessaires pour influencer positivement les politiques locales en faveur de l’environnement. »

A Athiémé, Chantal ÉliAIKPE, participante et nommée vice-présidente du comité de pilotage de la plateforme : « Cet atelier a été une opportunité unique pour nous de mieux comprendre et d’adopter des pratiques durables. La création de la plateforme nous permet désormais de coordonner nos actions et de suivre les progrès de manière structurée. »

Les ateliers ont renforcé les compétences des participants, et ont permis de jeter les bases d’une coopération durable dans la lutte contre les impacts du changement climatique.

Megan Valère SOSSOU




Des insuffisances rénales chroniques seraient liées au réchauffement climatique

Une étude récente menée au Brésil révèle une corrélation inquiétante entre l’insuffisance rénale chronique d’origine indéterminée et l’exposition à des températures extrêmes. Cette maladie, qui affecte de nombreuses régions tropicales, pourrait être un symptôme du réchauffement climatique mondial.

Climat et Santé

Identifiée pour la première fois dans les années 1990 en Amérique du Sud, au Sri Lanka et en Inde, cette affection mystérieuse a été nommée « insuffisance rénale chronique d’origine indéterminée » en raison de la difficulté à en déterminer la cause précise. Selon un rapport de Le Temps, certains scientifiques ont avancé l’hypothèse d’un lien avec le réchauffement climatique.

Cette hypothèse se voit aujourd’hui renforcée par une nouvelle étude publiée dans The Lancet Regional Health Americas. L’étude analyse les admissions à l’hôpital entre 2000 et 2015 dans 1 816 villes brésiliennes. Sur 2 726 886 hospitalisations pour des maladies rénales durant cette période, plus de 202 000 cas seraient attribuables au réchauffement climatique.

Progression des hospitalisations

« Chaque hausse mondiale de 1 °C des températures ambiantes semble provoquer une augmentation correspondante des hospitalisations liées à cette nouvelle affection dans les régions tropicales », rapporte Le Temps. Le phénomène a été initialement observé au début des années 2000 au Salvador, au Sri Lanka et en Inde. Les personnes touchées n’ont pas de facteurs de risque connus, mais partagent un point commun : elles travaillent en plein air dans des régions où les températures moyennes ont fortement augmenté au cours des cinquante dernières années.

L’équipe de chercheurs brésiliens conclut que « l’exposition répétée à des températures extrêmes peut causer, par déshydratation, des épisodes d’insuffisance rénale aiguë susceptibles de provoquer à leur tour l’apparition d’une maladie chronique ».

Cependant, une autre hypothèse est également envisagée par certains scientifiques : la contamination de l’eau par un polluant. « L’hypothèse d’un double effet causal n’est donc pas exclue », souligne le quotidien suisse.

Impacts dans les pays tempérés

Les épisodes d’insuffisance rénale aiguë liés au climat pourraient également toucher les pays aux climats plus tempérés. Pierre-Yves Martin, professeur honoraire à la faculté de médecine de l’université de Genève, rappelle que lors de la canicule de 2003, des études ont démontré une augmentation de 27 % du nombre de personnes nécessitant temporairement des dialyses.

Ces découvertes soulignent l’urgence de lutter contre le réchauffement climatique et de trouver des solutions pour protéger les populations les plus vulnérables, particulièrement dans les régions tropicales où les températures continuent de grimper.

Megan Valère SOSSOU