Amnesty International Bénin plaide pour des réformes en santé publique
Dans le cadre de la campagne nationale sur l’éducation au droit à la santé au Bénin, Amnesty International Bénin et ses partenaires ont organisé, ce mardi 26 novembre 2024, une grande caravane motorisée de sensibilisation à travers la ville de Cotonou. Une foule composée d’hommes, de femmes et de jeunes est partie de la Place de l’Étoile Rouge, la caravane a emprunté plusieurs axes stratégiques avant de s’arrêter devant le ministère de la Santé, à Akpakpa.
Sur place, Orion Biao, Coordonnateur de l’Éducation aux droits humains à Amnesty International Bénin, a pris la parole pour livrer un message poignant. « La santé est un droit fondamental de l’être humain, indispensable à l’exercice de tous les autres droits », a-t-il déclaré devant une assemblée attentive. Il a également évoqué les conclusions alarmantes d’une étude menée par Amnesty International Bénin en 2023.
« Cette étude révèle que 71 % des usagers et usagères des services de santé estiment que leur droit à l’information n’est pas respecté. Le consentement aux soins, pourtant essentiel, reste un défi majeur. Pire encore, des femmes enceintes rapportent des abus allant de l’absence d’explications sur les soins reçus à des violences verbales et physiques », a-t-il dénoncé avec gravité.
Ces pratiques, a-t-il ajouté, exposent particulièrement les femmes à des vulnérabilités inacceptables dans un environnement hospitalier censé être protecteur.
Un plaidoyer fort devant le ministère de la Santé
Pour conclure, il a plaidé : « Nous souhaiterions compter sur votre sensibilité professionnelle pour accélérer les réformes et entreprendre des actions fortes visant à bannir toutes les pratiques de soins violentes et persistantes. »
Rappelons que de nombreuses personnes ont pris part à cette mobilisation, portant des messages invitant au respect du droit à la santé de la personne humaine au Bénin. Parmi les slogans inscrits sur les pancartes brandies, on pouvait lire :
« Les violences gynécologiques et obstétricales sont inacceptables. Exigeons des soins respectueux et humains. », « Chaque femme mérite un accouchement respectueux. », « La santé des femmes, c’est notre responsabilité à tous. », « Consentement, écoute, respect : des droits fondamentaux en gynécologie et obstétrique. », « Accoucher dans la dignité et le respect est un droit, pas un privilège. »
Megan Valère SOSSOU