Partenariat REMAPSEN – SPEAK UP AFRICA: Des journalistes formés sur le rôle des médias dans la recherche, le développement et l’innovation en santé en Côte d’ivoire

Du 30 janvier au 1er février derniers, une trentaine de journalistes ivoiriens ont participé à un atelier de formation à Abidjan sur le rôle des médias dans la Recherche-Développement et l’innovation en santé.

Organisé par Speak Up Africa, en partenariat avec le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), cet événement avait pour objectif de fournir aux journalistes les outils nécessaires pour mieux comprendre l’importance de la recherche -développement et de l’innovation dans l’amélioration des systèmes de santé en Afrique. Animé par Mme Yaye Sophiétou Diop, Directrice du Partenariat et du Développement de Speak Up Africa, et Roxane Fian, Chargée de programmes, l’atelier a permis aux participants d’approfondir leurs connaissances sur les maladies tropicales négligées, des pathologies encore sous-estimées malgré leur impact considérable sur les populations vulnérables.

Un plaidoyer pour un financement accumulé de la recherche en santé

Lors de son intervention, Mme Yaye Sophiétou Diop a mis en avant l’importance d’un financement adapté pour la recherche médicale en Afrique. « Il est crucial que les pays africains disposent de solutions financières incitatives adaptées, afin de maintenir leurs experts sur place et de garantir un plateau technique approprié pour la santé de leurs populations », a-t-elle déclaré. Elle a également souligné que le financement de la recherche en santé en Côte d’Ivoire reste insuffisant, avec seulement 0,07 % du PIB alloué à la RD&I depuis 2016.

En 2020, les dépenses publiques de santé représentaient 5,7 % du budget national, un chiffre bien inférieur aux 15 % recommandés par l’OMS dans la Déclaration d’Abuja. Malgré cette situation, la Côte d’Ivoire dispose d’atouts majeurs, notamment l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI), l’Institut National de Santé Publique (INSP) et son implication dans des programmes régionaux et internationaux dédiés à la recherche et le développement en santé.

Le rôle clé des médias dans la sensibilisation Les journalistes présents ont pris des engagements concrets pour produire du contenu médiatique visant à soutenir les efforts de plaidoyer pour un financement accumulé de la recherche et du développement. Bamba Youssouf, président du REMAPSEN, a insisté sur la nécessité pour les médias d’exercer pleinement leur rôle de sensibilisation : « Par vos productions et articles, vous devez tirer la sonnette d’alarme de manière collective pour attirer l’attention des gouvernants, du secteur privé et de la communauté.»

Un engagement durable pour la santé en Afrique

À l’issue de l’atelier, les participants ont reçu des certificats de participation, témoignant de leur engagement à promouvoir une couverture médiatique plus engagée et responsable sur les questions de santé en Afrique. Cette initiative marque une étape essentielle dans la mobilisation des médias en faveur d’un meilleur financement de la recherche et du développement en santé, contribuant ainsi à des politiques publiques plus efficaces et adaptées aux réalités du continent. Une cinquantaine de journalistes africains ont participé de façon virtuelle à cet atelier qui a aussi permis à Speak Up Africa de présenter ses domaines prioritaires.




Dix cadres du ministère de la santé certifiés pour renforcer la lutte contre le paludisme au Bénin 

La salle de réunion du cabinet du ministère de la Santé a abrité, ce jeudi 30 janvier 2024, la cérémonie de remise de certificats aux lauréats de la première cohorte du programme de renforcement des compétences en leadership, management et gouvernance pour l’éradication du paludisme (ALAMIME). Dix cadres du ministère ont ainsi été formés à travers un parcours alternant formations en ligne et en présentiel.

Dans le cadre de la lutte contre le paludisme au Bénin, dix cadres du ministère de la Santé ont reçu, ce jeudi 30 janvier 2025, leurs attestations après avoir suivi une formation intensive en leadership, management et gouvernance. Cette initiative, portée conjointement au Benin par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et l’Institut Régional de Santé Publique (IRSP), vise à doter les acteurs clés de compétences renforcées pour atteindre l’objectif national d’élimination de la maladie d’ici 2030.  Elle s’inscrit dans le cadre du projet ALAMIME incluant 13 pays africains francophones et anglophones mis sous le leadership de l’université de Makekere en Ouganda.

Présent à la cérémonie, la coordonnatrice du projet au Benin, le professeur Colette AZANDJEME, enseignante-chercheure a l’IRSP a salué la persévérance des participants et demandé que toutes les notions acquises soient maintenant utilisées pour des actions concrètes sur le terrain par la mise en œuvre des plans élaborés. Elle a exhorté les 36 nouveaux participants de la deuxième cohorte du Benin à prendre le pas et donner le meilleur d’eux même dans la riche expérience qui est prévue pour eux dans la formation qui va commencer au cours du mois de février.

A sa suite, le Directeur de la formation, le professeur Ghislain SOPOH, enseignant-chercheur à l’IRSP et représentant du directeur de l’IRSP a rappelé le contexte de la formation, ses objectifs et son déroulement. Il a ensuite proclamé les résultats. Les impétrants ont alors reçu leurs certificats.

Germain PADONOU, Directeur du Centre de Recherche Entomologique de Cotonou, a salué l’engagement des lauréats. « Chers participants, chers lauréats, c’est un grand plaisir pour nous de vous encourager dans cette démarche qui suscite notre engagement formel dans la lutte contre le paludisme. Félicitations à vous et courage aux prochaines cohortes ! », a-t-il déclaré. 

Le Dr Rock AÏKPON, mentor de la formation et coordonnateur national adjoint du PNLP, a souligné l’importance de ce programme. « Il s’agit d’une formation très riche, alternant apprentissages en ligne et sessions en présentiel à Lomé. Les lauréats ont été suivis dans leur stage et leur rédaction de mémoire. Aujourd’hui, nous sommes heureux de voir cette première cohorte couronnée de succès », a-t-il affirmé. 

Pour M. Toumadougou, DPAF du ministère, représentant le ministre de la sante, c’est une réelle fierté que de voir de telle initiative de renforcement de capacite des professionnels de la sante visant à réduire l’impact néfaste d’une maladie qui nuit à tous.

Parlant au nom des lauréats, Saka Iréné AMOUSSOU, chef du service Partenariat et Interventions à base communautaire du PNLP, a insisté sur l’impact des compétences acquises. « Aller vers l’élimination du paludisme d’ici 2030 nécessite des compétences solides. Ces cadres joueront un rôle clé au sein du ministère de la Santé pour atteindre cet objectif. » 

Il a exprimé la satisfaction et l’engagement de tous les lauréats à mettre en pratique les connaissances acquises. Cette initiative marque une étape importante dans le renforcement des capacités des acteurs de la santé publique et témoigne de la détermination du Bénin à éradiquer le paludisme.

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