Une alliance stratégique pour l\’électrification rurale au Cameroun : EDF et upOwa unissent leurs forces

C\\\’est dans l\\\’élégance feutrée de l\\\’Hôtel Hilton de Yaoundé que s\\\’est scellée une alliance prometteuse. EDF (Electricité De France), géant mondial de l\\\’énergie décarbonée, et upOwa, éminent fournisseur de kits solaires domestiques, ont annoncé leur partenariat pour propulser le développement des solutions d\\\’énergie bas carbone en zone rurale au Cameroun.

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Photo de l\\\’alliance Edf et upOwa

Pour Loic Descamps, PDG d\\\’upOwa, cette collaboration marque un tournant majeur : \\\ »Cette alliance promet de renforcer considérablement notre capacité à répondre aux besoins énergétiques croissants au Cameroun et à encourager activement l\\\’adoption des énergies renouvelables dans la région. Nous sommes convaincus que cette alliance fructueuse ouvrira la voie à des initiatives novatrices et durables pour contribuer positivement au secteur énergétique local.\\\ »

Cette vision est partagée par EDF, comme l\\\’explique Olivier Fesquet, directeur général de la filiale camerounaise du groupe : \\\ »Le Cameroun est un pays d\\\’intérêt pour EDF dans lequel nous nous positionnons d\\\’ores et déjà comme un partenaire privilégié du secteur électrique pour contribuer au développement de la production d\\\’électricité. Ce nouvel investissement vient renforcer notre ancrage déjà fort, permettant ainsi de se rapprocher de l\\\’objectif d\\\’apporter des solutions bas carbone à toutes les populations.\\\ »

L\\\’annonce officielle de cette collaboration s\\\’est déroulée devant un parterre d\\\’experts du domaine énergétique, en présence remarquée du ministre de l\\\’Eau et de l\\\’Énergie ainsi que de son homologue du Travail et de la Sécurité Sociale. Pour le ministre de l\\\’Eau et de l\\\’Énergie, ce partenariat stratégique entre EDF et upOwa intervient à point nommé pour répondre aux besoins énergétiques croissants en zone rurale à travers des dispositions innovantes axées sur la conservation du froid, la cuisson décarbonée et l\\\’accès à Internet dans les régions éloignées.

L\\\’objectif de cette alliance est également de soutenir l\\\’expansion et la pérennité de la start-up upOwa, qui ambitionne, d\\\’ici cinq ans, de fournir de l\\\’énergie hors réseau (off-grid) à plus d\\\’un million de personnes au Cameroun. Ce pays affiche un taux d\\\’accès à l\\\’électricité d\\\’environ 71%, mais avec d\\\’énormes disparités entre les zones urbaines et rurales, où il est seulement d\\\’environ 40%, selon les données du ministère de l\\\’Énergie.

Xavier Rouland, Directeur Off Grid à la Direction Internationale d\\\’EDF, souligne : \\\ »EDF accroît sa présence au Cameroun et se rapproche de son objectif de connecter 1 million de foyers d\\\’ici 2030 par le biais de solutions off-grid en Afrique.\\\ »

La collaboration entre EDF et upOwa ouvre ainsi une nouvelle ère pour l\\\’accès à l\\\’électricité en zone rurale au Cameroun, offrant des perspectives concrètes pour un développement durable.

Megan Valère SOSSOU




Bénin : Vers une meilleure redevabilité dans l\’offre de services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents

Entre juillet et décembre 2021, le Cerrhud et l‘Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers (Belgique) ont mené une étude sur la redevabilité des ONGs et autres intervenants dans l’offre de services de Santé et droits sexuels et reproductifs vis-à-vis des adolescents et des jeunes dans les zones urbaines défavorisées.

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Sensibilisation sur les grossesses non désirées, Crédit Photo: Fulbert Adjimehossou

Dans le cadre de cette étude réalisée dans huit quartiers de Cotonou, les auteurs ont opté pour une approche réaliste. Selon le Dr Sara Van Belle de l’IMT, \\\ »C\\\’est une méthodologie de recherche fondée sur le réalisme scientifique\\\ », précise-t-elle. \\\ »Elle permet d’évaluer comment le contexte et l’action individuelle et collective interagissent pour façonner les voies causales qui sous-tendent la responsabilité, un domaine trop souvent négligé par la recherche sur la responsabilité\\\ ».

Selon l’anthropologue de santé publique et chercheur au Cerrhud, Mena K. Agbodjavou, la redevabilité consiste à garantir l’accès aux services, en mettant l’accent sur la qualité des soins et le respect des bénéficiaires. Il explique : \\\ »Les organisations doivent, entre autres, travailler à prendre en compte les besoins et les attentes des jeunes / adolescents à la base, pour les transférer à des niveaux supérieurs en vue de la prise de décision (réactivité). Elles devront inscrire leurs interventions dans les politiques et plans gouvernementaux (responsabilité) ; réaliser des interventions coplanifiées avec les adolescents (contrôlabilité). Également, dans une logique de redevabilité, elles doivent également rendre compte aux bénéficiaires. C’est une pratique à promouvoir\\\ ».

La redevabilité pour l’efficacité dans les interventions.

Les résultats de l’étude témoignent d’efforts louables au sein de ces communautés à Cotonou. Mena Agbodjavou mentionne l\\\’existence d\\\’un comité local de suivi composé du responsable du Centre de promotion sociale (CPS) de l’arrondissement, du médecin coordonnateur de la zone sanitaire, d’un membre de l’association des parents d’élèves (APE), du délégué des élèves, d’un représentant des leaders religieux et d’un représentant de la mairie. En plus de faciliter les interventions dans les quartiers défavorisés, le comité est mandaté pour s’assurer de la qualité des services fournis à l’endroit des jeunes et des adolescents des zones défavorisées. Ce qui permet de porter un regard sur les aspects négligés de la SDSR dans ces zones.

Cependant, le tabou autour du sexe et de l’identité sexuelle des adolescents semble ne pas faciliter le travail au sein du comité. Des mécanismes ont été identifiés à la suite de l’étude pour favoriser une bonne redevabilité autour de l’offre des services de SDSR.

Il convient de rappeler que cette étude a été financée par le Fonds Flamand de recherche et l’Institut de médecine tropicale de Belgique.

Megan Valère SOSSOU




Accès à l’énergie dans l\’espace CEDEAO: Des avancées vers la durabilité énergétique

En 2013, lors de la 43ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, les États se sont engagés à un accès universel aux services énergétiques propres, abordables et durables pour l’ensemble de leurs populations à l’horizon 2030. Une décennie après et dans un rapport publié en décembre 2023, la Commission de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest) dresse un bilan exhaustif des avancées et des défis en matière  d\\\’énergie au sein de la sous-region ouest-africaine.

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Selon Bayaornibè DABIRE, Directeur de l’Energie et des Mines de la Commission de la CEDEAO, cette publication de la Direction de l\\\’Energie et des Mines de la CEDEAO présente les chiffres clés sur l\\\’énergie dans l’espace CEDEAO. L’édition 2023 fournit des données sur l\\\’approvisionnement, la transformation, la consommation d\\\’énergie, les échanges d’énergie et les principaux indicateurs environnementaux et de développement durable jusqu’à l’année 2021 a-t-il indiqué.

Ce rapport met en lumière la diversification de l\\\’approvisionnement énergétique de la CEDEAO. Il s’agit de la biomasse énergie, du pétrole brut et ses dérivés, du gaz naturel, de l\\\’hydroélectricité, du charbon minéral, du solaire, et d\\\’autres sources. En 2021, cet approvisionnement est estimé à 145 785 ktep, avec une prédominance écrasante de la biomasse énergie, représentant près de 61% du total, suivi de l\\\’hydroélectricité à 1,4% et des importations d\\\’électricité à 0,1%.

Approvisionnement, Production, Transformation et Consommation de l’énergie en Afrique de l’ouest

Entre 2010 et 2021, l\\\’approvisionnement total en énergie a augmenté de manière significative, passant de 103 199 ktep à 145 785 ktep. La progression la plus remarquable a été observée dans le secteur de l\\\’énergie solaire photovoltaïque, avec une croissance moyenne annuelle de 48%, permettant une augmentation de la production d\\\’électricité de 18 GWH à 1 500 GWH en 2021.

En ce qui concerne la production d\\\’énergie électrique en 2021, le gaz naturel est en tête avec 42%, suivi des produits pétroliers à 37%, de l\\\’hydroélectricité à 19%, et du solaire photovoltaïque à 1%.

La production de charbon de bois reste significative dans certains pays de la CEDEAO, avec une augmentation observée ces dernières années. La Guinée, le Libéria et le Togo se distinguent en produisant plus de charbon de bois par habitant que les autres pays, avec une moyenne de 52 kg par habitant dans l\\\’espace CEDEAO.

En ce qui concerne la consommation d\\\’énergie, les secteurs résidentiel et des transports sont les plus gros consommateurs dans la CEDEAO, tandis que l\\\’agriculture en est le secteur le moins consommateur.

Accès à l’énergie et défis environnementaux

Entre 2018 et 2021, la part des énergies renouvelables dans la production d\\\’électricité a augmenté de 3,3% par an, témoignant d\\\’une tendance positive vers la durabilité énergétique. En termes d\\\’accès à l\\\’électricité, certains pays comme le Cap-Vert, le Mali, la Gambie, le Nigéria, le Togo, la Côte d\\\’Ivoire, le Ghana et le Sénégal se démarquent en offrant un meilleur accès à l\\\’électricité que d\\\’autres dans l\\\’espace CEDEAO.

Le secteur des transports, en particulier le transport routier, demeure la principale source d\\\’émissions de CO2 dans la CEDEAO, représentant environ 46% des émissions totales. Cette réalité souligne l\\\’urgence d\\\’adopter des politiques et des pratiques plus durables pour atténuer l\\\’impact environnemental de cette sous-région dynamique mais confrontée à des défis énergétiques majeurs.

Sédiko DOUKA, Commissaire chargé des Infrastructures, de l\\\’énergie et de la digitalisation, Commission de la CEDEAO pense que la décennie entamée est importante car elle doit servir de boussole et permettre de faire les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs fixes au regard de l’engagement pris par les Etats pour assurer l’accès à l’énergie de leurs population.

Megan Valère SOSSOU




Nutrition au Bénin: Voici les meilleures sources de vitamines pour les enfants et les femmes

Le Bénin, riche en diversité culturelle et en ressources naturelles, abrite un trésor souvent sous-estimé : ses aliments nutritifs. Dans un pays où la malnutrition demeure un défi, il est essentiel de mettre en valeur les meilleures sources de vitamines essentielles pour les femmes et les enfants, des couches sensibles de notre société.

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Voici un aperçu d\\\’alicaments régulièrement présents au Bénin

Le Moringa : Aussi connu sous le nom d’« arbre miracle », le moringa offre une gamme d\\\’utilisations allant de la racine à la feuille. Riche en vitamines A et C, ainsi qu\\\’en minéraux tels que le calcium et le potassium, il combat diverses affections telles que le diabète, l’hypertension et les ulcères, tout en préservant les tissus des reins, du cœur et du foie. Cette superaliment se déguste en sauce, en infusion, incorporé à des boissons ou sous forme de préparations pour desserts ou smoothies.

Le Fonio: Traditionnellement cultivé et consommé en Afrique de l’Ouest, le fonio est une céréale appréciée pour son goût délicat. Sans gluten et bénéfique pour la santé, cette céréale résistante à la sécheresse est riche en fer, acides aminés, zinc, magnésium, vitamines B1 et B3, ainsi qu\\\’en phosphore.

Le Pois Bambara: Cette légumineuse à grains, au goût rappelant celui de l’arachide, est une excellente source de protéines, de méthionine et de sélénium. Résistante et adaptée aux conditions de sécheresse, elle offre des rendements raisonnables même sur des sols peu fertiles, tout en favorisant la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et l’absorption du zinc.

Le Gombo: Véritable concentré de vitamines, minéraux et nutriments, le gombo est un précieux allié pour la santé. Il régule le cholestérol, favorise la satiété grâce à sa teneur élevée en fibres, renforce le système immunitaire et préserve la santé rénale, en particulier chez les personnes diabétiques. Riche en vitamines A, B et C, ainsi qu\\\’en zinc, calcium et acide folique, il est recommandé pendant la grossesse.

Le Baobab: Symbole emblématique de l’Afrique, le baobab offre une multitude de bienfaits. Sa pulpe, connue sous le nom de \\\ »pain de singe\\\ », est réputée pour ses propriétés antidiarrhéiques, anti-inflammatoires et analgésiques, ainsi que pour sa richesse en calcium, vitamine C, potassium, phosphore et fer. Il constitue un aliment idéal pour prévenir la dénutrition chez les personnes âgées et est très apprécié des femmes enceintes pour ses nombreux micronutriments et antioxydants.

La Patate douce, une culture omniprésente sur le continent, est une source riche en vitamine A, cruciale pour la santé oculaire des enfants et le bien-être des femmes enceintes.

Les Ignames: Riches en vitamine B6, les ignames sont un pilier de l\\\’alimentation africaine, essentielles pour le développement neurologique des enfants.

Les Noix de cajou: En plus d\\\’être une collation délicieuse, les noix de cajou fournissent de la vitamine K, bénéfique pour la coagulation sanguine et la santé osseuse.

Le Poisson : Les variétés riches en oméga-3 offrent une source importante de vitamine D, de calcium et de protéines, favorisant ainsi un développement sain chez les enfants.

Ces sources de vitamines essentielles témoignent de la richesse naturelle du Bénin et de son potentiel à nourrir ses populations de manière saine et équilibrée. En intégrant ces aliments nutritifs dans leur alimentation quotidienne, le Bénin peut faire un pas de géant vers une nutrition saine et durable. Le combat de plusieurs programmes et projets de développement dont le Projet CASCADE porté par l\\\’ASCINB.

Megan Valère SOSSOU




Genre et Inclusion sociale pour l’adaptation climatique: le succès du Projet BENKADI

Dans la chaleur des grottes de Dassa-Zoumé, les jeunes, les femmes et les personnes handicapées ayant choisi de faire du maraîchage pour s’adapter aux changements climatiques, bénéficient du soutien du projet Benkadi.

«Grâce au Projet BENKADI, nous utilisons désormais des composts efficaces pour nos cultures maraîchères, économisant ainsi sur les engrais chimiques coûteux », se réjouit Rachelle ABREWA, maraîcher à Dassa-Zoumè. Son témoignage est à l’image de ceux de nombreuses autres femmes et jeunes maraîchers de la commune qui saluent la transition vers une agriculture plus adaptative aux changements climatiques, insufflée par le Projet BENKADI.

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Cultures de piment avec des diguettes

Ce projet novateur a fait des jeunes, des femmes et des personnes handicapées les cibles privilégiées de ses interventions. Conscient des obstacles auxquels elles sont confrontées, notamment en matière d\\\’accès aux ressources essentielles, telles que l\\\’eau, l\\\’énergie et la terre agricole, le Projet BENKADI intervient pour combler ces écarts.

Marie Odile HOUNTONDJI, épouse COMLANVI, Experte en Genre et Inclusion du Projet BENKADI, explique: « Les interventions de Benkadi sur le terrain se font surtout à travers les groupes organisés à savoir les groupements et associations dont les personnes vulnérables sont membres. Le projet a mis l’accent sur le renforcement des capacités des membres de ces groupements et associations pour leur implication effective dans les activités liées aux changements climatiques ». Ces personnes participent aux séances de sensibilisation et aux formations organisées sur le terrain à travers des ONG partenaires de mise en œuvre a-t-elle précisé.

À Dassa-Zoumè, après le consortium AVOTRIDEB ONG – CPN Les papillons, c’est CREDEL ONG qui met en œuvre actuellement les actions du projet BENKADI. Elle implique davantage de jeunes, de femmes et de personnes handicapées dans diverses initiatives liées aux interrelations entre changements climatiques, le genre et l\\\’inclusion sociale, ainsi que sur la promotion des pratiques d\\\’adaptation basées sur les écosystèmes.

Intervention de BENKADI, échos des bénéficiaires

Salomée KOBA, membre de la coopérative agricole Itchéléré, témoigne de l\\\’impact transformateur des formations reçues: «Nos sols s’épuisaient, c’était inquiétant. Mais grâce au projet BENKADI, on a trouvé des astuces pratiques. On a commencé à planter du pois d’angole et du mucuna pour les enrichir et c’est vraiment efficace pour nos sols. »

Son collègue, Maurice Kadoukpè AGOSSOU vit de belles expériences. Il raconte : À travers le Projet BENKADI, nous avons eu l’opportunité de mettre en avant à l’élaboration du Plan de Développement Communal, 4ème Génération, des idées pour promouvoir le maraîchage biologique et l’utilisation des semences locales résilientes à la sécheresse.»

De plus, renchérit, Rosine KOBA, «Le projet BENKADI nous a appris des techniques précieuses comme la construction des diguettes pour préserver les cultures des inondations et le labour en pente contre l’érosion. »

Par ailleurs, les déchets agricoles servent autrement à ces maraîchers determinés à offirir des produits sains à la population. Joséphine KOBA, apprécie: «Nous avons expérimenté plusieurs fois les composts et les avions trouvés très efficaces pour nos cultures. » C’est pourquoi, poursuit-elle, «nous continuons de l’adopter. »

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Un dispositif de compostage

Comme eux, Pauline AWAKADJI, Yves GBEDJI et Jeanette BADJAGOUN ont témoigné également des avantages des formations sur leurs pratiques agricoles et leur leadership, leur permettant de faire face aux défis liés aux changements climatiques.

Monique CHABI, animatrice de CREDEL ONG à Dassa Zoumè, loue l’assiduité des bénéficiaires au cours des formations et la mise en œuvre effective des pratiques durables acquises.

Si le projet BENKADI a su répondre aux besoins de ses bénéficiaires, c’est parce qu\\\’en amont un travail a été fait. Selon Mme Comlanvi « BENKADI a réalisé des études de référence respectivement sur le genre et l’inclusion sociale dans la dynamique d’adaptation basée sur les écosystèmes et sur l’appui aux jeunes la promotion des meilleures pratiques et solutions endogènes et ou innovantes dans l\\\’adaptation et l\\\’atténuation des effets des changements climatiques.» Ces outils comprennent des modules de formation, des films documentaires, des recueils de textes et des sessions de sensibilisation, qui ont renforcé la compréhension et l\\\’engagement des bénéficiaires.

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Coopérative Agricole Itchéléré de Dassa -Zoumè

L\\\’implication des populations vulnérables dans les processus décisionnels est au cœur de l\\\’approche du Projet BENKADI. L’experte souligne : « il a été nécessaire d’associer les personnes vulnérables à la constitution et aux séances de dynamisation des cadres de concertation et de dialogue multi acteurs pour la gouvernance participative inclusive des changements climatiques au niveau des secteurs de l’agriculture, de l’environnement, de l’eau et de la décentralisation. » Le leadership manifeste des femmes, des jeunes et des personnes handicapées lors de la Journée Internationale de la Femme 2023 en est un exemple concret a-t-elle rappelé.

Pour le compte de l’année 2023, les statistiques parlent d\\\’elles-mêmes. Le Projet BENKADI a impacté plus de 900 personnes, dont un tiers de jeunes et près d\\\’un tiers de femmes, démontrant ainsi son engagement en faveur de l\\\’égalité des genres et de l\\\’inclusion sociale pour l’adaptation aux changements climatiques.

Megan Valère SOSSOU




L\’IA dans la santé, l\’agriculture et l\’environnement: le LABEF/UAC mobilise les chercheurs africains

Depuis ce lundi 29 janvier 2024, le Bénin accueille la Conférence Humboldt sur l\\\’Intelligence Artificielle en Agriculture, Santé et Environnement. Organisé par le Laboratoire de Biomathématiques et d\\\’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC), cet atelier constitue une occasion pour les chercheurs de dévoiler les avancées dans ces domaines.

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L\\\’Afrique peut s\\\’appuyer sur l\\\’intelligence artificielle pour faire face à de nombreux défis entravant son développement, notamment dans les secteurs de l\\\’agriculture, de la santé et de l\\\’environnement. La richesse des travaux présentés depuis ce lundi à la Conférence Humboldt sur l\\\’Intelligence Artificielle en Agriculture, Santé et Environnement qui se déroule à Abomey-Calavi en est une preuve.

Cette conférence, organisée avec le soutien de la Fondation Alexander von Humboldt (Allemagne), mobilise des experts et des chercheurs du Bénin, du Cameroun, du Nigeria, du Ghana, du Sénégal, du Rwanda, de la Côte d\\\’Ivoire, du Cap-Vert, de la Guinée et de l\\\’Allemagne.

\\\ »Il est utile que les chercheurs dans le domaine de l\\\’IA fédèrent les efforts, harmonisent les pratiques et les objectifs de recherche pour plus d\\\’impact. C\\\’est à juste titre que nous organisons cette conférence sur l\\\’IA pour présenter les résultats de recherche, les perspectives, ainsi que les collaborations\\\ », a déclaré le Professeur Romain GLELE KAKAI, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d\\\’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC).

En réalité, l\\\’intelligence artificielle et l\\\’apprentissage automatique constituent l\\\’un des axes de recherche de ce laboratoire, membre de Artificial Intelligence for Africa Development. Actuellement, un post-doctorat, 6 doctorants et des mastorants travaillent sur des thèmes de recherche en lien avec les applications de l\\\’IA en santé, en agriculture et en environnement.

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Le Directeur du LABEF/FSA/UAC a saisi l\\\’occasion pour remercier la Fondation Alexander von Humboldt pour son appui. \\\ »Depuis 2007 que je suis entré dans la famille Humboldt à travers la bourse post-doctorale, la fondation ne cesse de soutenir différentes initiatives que je porte. Une présentation sera faite sur la fondation et ses activités pour permettre à tous d\\\’être informés et de postuler à leurs programmes de financement\\\ », a-t-il martelé.

Des avancées significatives

Les communications présentées au cours de cette conférence dévoilent les réalisations et avancées du point de vue scientifique, ainsi qu\\\’au niveau des start-ups de l\\\’IA dans les domaines de la santé, de l\\\’agriculture et de l\\\’environnement en Afrique. Il en est de même des défis liés à la mise en œuvre et au déploiement des technologies d\\\’IA dans ces trois secteurs en Afrique et des projections.

Pour le Secrétaire Général du Ministère de l\\\’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, l\\\’Afrique reste le continent de l\\\’avenir, et des innovations sont nécessaires dans les secteurs de l\\\’agriculture, de la santé et de l\\\’environnement pour améliorer la sécurité alimentaire sur le continent, la gestion des maladies et l\\\’accessibilité aux soins de santé, ainsi que la gestion des écosystèmes environnementaux et naturels.

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\\\ »Le gouvernement de la République du Bénin en a d\\\’ailleurs fait une grande priorité à travers le Ministère du Numérique et de la Digitalisation du Bénin, avec par exemple le projet Sèmè City dont le campus est en cours de construction à Ouidah sur environ 350 hectares et devrait être opérationnel pour la rentrée 2025\\\ », a-t-il fait savoir.

Dans son discours, la représentante de la Fondation allemande Alexander Von Humboldt, le Dr. Charlotte Baeuml, a souligné que l\\\’intelligence artificielle est l\\\’une des choses les plus importantes de notre époque à mettre au service de la santé, de l\\\’agriculture et de l\\\’environnement.

\\\ »Le déploiement du numérique en agriculture peut constituer un véritable levier pour contribuer à la transformation des systèmes agricoles et alimentaires face aux effets néfastes des changements climatiques\\\ », explique le doyen Professeur Bonaventure Ahohuendo, doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques de l\\\’UAC.

Le Recteur de l\\\’Université d\\\’Abomey-Calavi, Prof Félicien Avléssi, a souligné que l\\\’intelligence artificielle s\\\’offre comme une opportunité pour résoudre certains problèmes majeurs, optimiser certaines activités humaines du secteur agricole comme le semis, l\\\’entretien des cultures et les récoltes. Cette conférence va permettre de discuter des projections de l\\\’intelligence artificielle dans la santé, l\\\’agriculture et l\\\’environnement en Afrique.

Isidore ATINDEYETIN




14e Sommet du GFMD à Genève : Henri TOTIN remporte le premier prix Migrants4Climate

Après avoir été couronné au siège des Nations Unies à New York avec la GLOBAL COALITION, où il a reçu le prix International des Droits Humains pour un Environnement Sain, le jeune béninois Henri TOTIN a une fois encore révélé le Bénin à l’international. En effet, au cours du 14e Sommet du GFMD (Global Forum on Migration and Development)  à Genève, la semaine du 23 janvier 2024, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de JEVEV-ONG, a reçu le prestigieux prix Migrants4Climate.

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Le 14e sommet du GFMD (Global Forum on Migration and Development) a eu lieu du 23 au 25 janvier 2024 à Genève en Suisse. Un événement qui a réuni plus de 1000 participants pour des échanges enrichissants sur les innovations, les solutions et les partenariats face à la migration climatique.

La cérémonie de passation de la présidence du Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD) entre la France et la Colombie a été marquée par une activité importante. Il s’agit de la distinction Migrants4Climate qui célèbre le rôle essentiel des migrants et des communautés dans la promotion des actions climatiques et dont le premier prix a été attribué au leader environnementaliste béninois Henri Totin. C’est grâce à son projet novateur, la \\\ »Route de la Jacinthe d\\\’eau\\\ », inspiré de pratiques écologiques autochtones visant à améliorer la qualité et la gestion des territoires.

Outre Henri TOTIN, le deuxième et le troisième prix ont été remportés respectivement par Osiakwa Bismark, fondateur de Réutilisable Bags Gh au Ghana, et Illac Angelo Diaz, fondateur de Liter of Light aux Philippines.

Grâce à ces jeunes, le Bénin, le Ghana et les Philippines se distinguent ainsi en termes d\\\’innovation dans la gestion de la migration climatique avec des projets qui servent d\\\’inspiration pour un avenir durable et inclusif au sein de leurs différentes communautés.

Il est à noter que le prix Migrants4Climate (M4C) 2023 a été lancé en 2022 lors de la 27e Conférence des Parties (COP27) en Égypte. Une initiative du Climate Vulnerable Forum (CVF), dirigé par la présidence du CVF Ghana, en partenariat avec l\\\’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), en collaboration avec un large éventail d\\\’organisations. Elle vise à identifier, à travers un processus compétitif, des initiatives innovantes menées par ou avec la participation des migrants et des diasporas, ayant un impact démontré sur l\\\’action climatique au niveau local.

Rappelons que le prix Migrants for Climate (M4C) est initié pour soutenir les migrants climatiques et les personnes déplacées, exploitant le pouvoir des communautés de migrants pour susciter un changement positif face aux défis climatiques.

Megan Valère SOSSOU




Optez pour les charbons écologiques, une décision positive pour la Planète

Pour préserver les forêts dans leur rôle de régulation du climat, il faut désormais opter pour les charbons écologiques. C\\\’est l\\\’essentiel à retenir du message de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB) à travers son projet BENKADI dans une nouvelle vidéo publiée sur YouTube.

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Dans un contexte marqué par les problèmes environnementaux, les charbons écologiques sont bien plus qu\\\’une alternative durable, ils représentent un choix conscient pour l\\\’environnement. Fabriqués à partir de sources renouvelables telles que les résidus agricoles, les coques de noix de coco et les sciures de bois recyclées, ils contribuent à la gestion durable des ressources naturelles.

🍃 Avantages des Charbons Écologiques:

✅ Fabriqués à partir de sources renouvelables.

✅ Moins de fumée et d\\\’émissions toxiques.

✅ Réduction de la déforestation et préservation de la biodiversité.

✅ Moins d\\\’énergie nécessaire à leur production, réduisant l\\\’empreinte carbone.

🚫 Inconvénients des Charbons de Bois Traditionnels:

❌ Déforestation et perte de biodiversité.

❌ Émissions polluantes contribuant à la pollution atmosphérique.

❌ Impact négatif sur le changement climatique.

Opter pour les charbons écologiques, c\\\’est contribuer à la préservation des écosystèmes forestiers et à lutter contre des problèmes environnementaux majeurs tels que la déforestation, le changement climatique et la pollution de l\\\’air.

Megan Valère SOSSOU




Changement climatique et évolution démographique : les populations en sacrifice

Le Bénin est davantage exposé à l\\\’insécurité alimentaire que le Yémen en raison des impacts du changement climatique.

La Fiche de Données sur la Population Mondiale pour le compte de l’année 2023 réalisée par Population Reference Bureau (PRB) a été rendue publique le 15 janvier dernier. Elle met l\\\’accent sur le rôle essentiel des données démographiques dans la préparation et l\\\’adaptation des pays face au changement climatique. Cette fiche offre un autre regard sur la manière dont l\\\’analyse des caractéristiques de la population peut guider les décideurs dans l\\\’allocation stratégique des ressources et la préparation des systèmes pour faire face aux défis climatiques.

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Ainsi, les caractéristiques de la population, telles que l\\\’âge, le sexe et le statut socio-économique demeurent les facteurs clés qui rendent certaines personnes plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique. Comprendre ces caractéristiques permet aux pays d\\\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\\\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\\\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.

Les indicateurs présentés dans cette nouvelle fiche, mettent en lumière l\\\’étendue des défis à relever. La fiche prévoit une variation significative des taux de mortalité annuels pour 100 000 personnes entre 2040 et 2059 en raison des effets du changement climatique sur la température quotidienne. Les chiffres varient de manière frappante, avec 53 au Niger, 42 au Pakistan, 44 au Burkina Faso et 19 en Australie.

L’équation à trois inconnus

L’augmentation de la mortalité, la migration climatique et l’insécurité alimentaire sont les trois conséquences majeures incriminées. Les chiffres contenus dans la fiche indiquent qu\\\’à la fin de 2022, 8,7 millions de personnes étaient déplacées à l\\\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, avec des chiffres particulièrement préoccupants au Pakistan, au Nigeria et en République démocratique du Congo (RDC).

À l\\\’échelle mondiale, 69 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu (PFR) sont touchées par une insécurité alimentaire modérée à grave. Des pourcentages alarmants sont observés en Sierra Leone (89 %), en Afghanistan (79 %), au Bénin (74 %) et au Yémen (67 %).

Les projections de décès pour 100 000 personnes en raison du changement de température entre 2040 et 2059, le nombre impressionnant de personnes déplacées à l\\\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, le pourcentage de la population urbaine vivant dans des bidonvilles et le pourcentage de la population en insécurité alimentaire modérée à grave sont autant de témoignages de l\\\’impact imminent du changement climatique sur les populations. Des populations en sacrifice à l’autel de l’inaction climatique.

Megan Valère SOSSOU

Intérêt de l\\\’analyse de cette fiche de données sur la population mondiale

Cette analyse croisée entre la vulnérabilité de la population et le risque d\\\’exposition aux chocs climatiques doit servir aux décideurs de cibler les régions les plus nécessiteuses. Elle ouvre la voie à une utilisation plus efficace des ressources et à la préparation proactive des populations face aux changements climatiques. Car comprendre l\\\’impact du changement climatique et l\\\’évolution démographique permet aux pays d\\\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\\\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\\\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.




Le Bénin sur la voie du \ »Zéro Palu\ » grâce à l\’engagement des entreprises

Depuis le lancement de la campagne \\\ »Zéro Palu : les entreprises s’engagent\\\ » en 2020 par Speak Up Africa, le Bénin a franchi d’importantes étapes dans la lutte contre le paludisme. Les progrès de cette initiative ont été exposés par Franz OKEY, coordinateur national de Speak Up Africa Bénin.

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Echanges entre REMAPSEN et Speak Up Africa

Selon les données présentées, l\\\’initiative \\\ »Zéro Palu : les entreprises s’engagent\\\ » a connu des avancées notables, preuve de l\\\’engagement sans faille du Bénin dans la lutte contre le paludisme avec la participation active des entreprises. Ces dernières ont non seulement apporté leur soutien financier, mais se sont également pleinement investies dans la sensibilisation, mobilisant fournisseurs, clients et autres parties prenantes à travers le Bénin.

Les résultats obtenus incluent des bonds successifs dans le budget national de lutte contre le paludisme, avec des augmentations significatives entre la période 2020 – 2024. Aussi, faut-il noter la création du fonds Zéro Palu, officialisée en 2023 par un arrêté ministériel, marquant un tournant décisif dans la gestion efficace des ressources dédiées à cette cause vitale.

Le déploiement d\\\’urnes dans certaines entreprises et pharmacies pour la collecte de fonds, la documentation exhaustive des actions entreprises par divers acteurs, la signature de partenariats tripartites entre Speak Up Africa, le ministère de la santé à travers le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et ECOBANK, ainsi que les impacts positifs des actions menées par les trois champions Zéro Palu au Bénin, sont autant de résultats obtenus de l\\\’efficacité et de l\\\’ampleur de cette initiative menée par Speak Up Africa au Bénin.

En outre, la mise à disposition de moustiquaires imprégnées à moindre coût aux populations et le développement d\\\’un plan national de plaidoyer démontrent l\\\’engagement continu du Bénin à intensifier ses efforts pour éradiquer le paludisme, à l’image du Cap-Vert qui l’a concrétisé récemment. Ces réussites collectives témoignent de la force de la collaboration entre les secteurs public et privé dans la lutte contre cette maladie endémique, avec des stratégies bien définies.

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Vue d\\\’ensemble des participants

Rappelons que ce partage d’informations sur les avancées de l’initiative Zéro Palu : Les entreprises s’engagent s’est tenu dans le cadre du rendez-vous du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) au Bénin, qui a eu lieu le vendredi 15 mars 2024 à Cotonou.

Megan Valère SOSSOU