Lancement du programme DURAGIRE : vers une gestion durable des ressources en eau au Bénin

Le 6 mars 2024, marque le début du Programme DURAGIRE qui a pour objectif de garantir la durabilité des initiatives de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) du programme OmiDelta, en particulier celles concernant les actions communautaires visant à renforcer la résilience des populations de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé.

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D\\\’une enveloppe financière de 11 millions d\\\’euros, soit 7.2 milliards de FCFA, ce projet sera mis en œuvre sur la période 2024-2026 par le consortium SNV/VNG International/ANCB, avec le Ministère de l’Eau, de l’Énergie et des Mines comme principal acteur public, via la Direction Générale de l’Eau.

Depuis la visite du Président Talon aux Pays-Bas en octobre 2022, la coopération entre les Pays-Bas et le Bénin dans le domaine de l\\\’eau s\\\’inscrit dans une perspective de développement économique et durable. Les projets d\\\’alimentation en eau potable au Nord, l\\\’aménagement du Lac Nokoué et le Port de Pêche en sont de parfaits exemples, bénéficiant d\\\’un financement total de 180 millions d\\\’euros.

Cependant, fidèle à son principe de durabilité, le Royaume des Pays-Bas a initié le Programme DURAGIRE afin de renforcer les capacités des acteurs de la GIRE à la base. L\\\’objectif est de les rendre autonomes dans la conduite de la GIRE, dans un environnement social et économique soutenable et résilient face aux effets des changements climatiques.

À la conclusion de ce programme, les acteurs devront être en mesure de gérer les infrastructures et les aménagements liés à la GIRE de manière autonome. Ils devront également être capables de mobiliser les financements publics et privés nécessaires pour étendre ces initiatives à une échelle plus large. Ce programme marque ainsi une transition vers une coopération plus durable et inclusive dans le secteur de l\\\’eau au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Le Cap-Vert certifié, exempt du paludisme par l\’Organisation Mondiale de la Santé

Depuis le vendredi 12 janvier 2024, l\\\’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé une nouvelle prouesse dans la lutte mondiale contre le paludisme. En effet, elle a certifié officiellement le Cap-Vert comme exempt de cette maladie. Cette réalisation marque une étape historique pour le pays, le positionnant en tant que troisième nation de la région africaine de l\\\’OMS à obtenir le statut de pays exempt de paludisme.

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Le pays rejoint ainsi un groupe sélect de 42 autres nations et un territoire dans le monde qui ont déjà reçu cette reconnaissance de l\\\’OMS. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l\\\’OMS, a exprimé sa reconnaissance envers le gouvernement et le peuple du Cap-Vert pour leur engagement et leur résilience dans l\\\’éradication du paludisme.

Il souligne que : « La certification par l\\\’OMS de l\\\’absence de paludisme au Cabo Verde témoigne de la puissance de la planification stratégique de la santé publique, de la collaboration et des efforts soutenus pour protéger et promouvoir la santé. Le succès de Cabo Verde est le dernier en date dans la lutte mondiale contre le paludisme et nous donne l\\\’espoir qu\\\’avec les outils existants, ainsi que les nouveaux, y compris les vaccins, nous pouvons oser rêver d\\\’un monde sans paludisme ».

Le Cap-Vert a accompli cette prouesse grâce à la mise en œuvre efficace d\\\’un plan stratégique de lutte contre le paludisme entre 2009 et 2013. Après avoir surmonté des défis majeurs liés au paludisme par le passé, le pays est désormais positionné pour bénéficier économiquement de cette certification, en particulier dans le secteur du tourisme, qui représente environ 25 % de son PIB.

En tant que pays exempt de paludisme, le Cabo Verde peut désormais accueillir des voyageurs en toute confiance, sans le risque de la maladie, anticipant ainsi une augmentation significative du nombre de visiteurs. Cette réussite témoigne du pouvoir de la persévérance, de la planification stratégique et de l\\\’engagement continu dans la lutte mondiale contre le paludisme.

Megan Valère SOSSOU




Combattre la Désinformation : un grand défi pour la planification familiale au Bénin

Alors que le Bénin s’est engagé au Partenariat de Ouagadougou à faire passer le taux de prévalence contraceptive moderne chez toutes les femmes de 11,7 % à 18 % en 2026, c’est sans compter sur les rumeurs et fausses informations qui circulent au sujet de la contraception au Bénin.

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Selon les données de la 5e enquête démographique et de santé au Bénin, seuls cinq pour cent des jeunes femmes du département du Couffo, où se trouve Aboloumè, utilisent des méthodes contraceptives modernes. Ce faible taux s\\\’explique en grande partie par la propagation de mythes et de fausses informations au sein de communautés conservatrices.

Amour Priscille AGUIAR, sage-femme et spécialiste en santé sexuelle et reproductive, explique que de nombreuses rumeurs sont basées sur des \\\ »on-dit\\\ » plutôt que sur des expériences réelles. Elle qui a longtemps servi au Centre de Santé de Akassato dans la commune de Abomey-Calavi, l’une des villes populaires du Bénin, a elle-même été témoin de cas de désinformation, tels qu\\\’une femme prétendant qu\\\’un dispositif intra-utérin s\\\’était déplacé dans la gorge de sa sœur, provoquant une opération chirurgicale. En réalité, il s\\\’agissait d\\\’un goitre non lié au dispositif.

Même s’il existe quelques effets secondaires liés à certaines méthodes contraceptives, les avantages de l\\\’utilisation des contraceptifs l’emportent largement.

Nécessité de combattre les informations anti-contraceptives

Edwige BINAZON, journaliste spécialisée dans la vérification des informations à UNICEF Bénin et activiste des droits en santé sexuelle et reproductive, relève des progrès significatifs au Bénin, mais souligne que les informations correctes ne sont pas encore accessibles à tous. Elle plaide pour la création d\\\’un répertoire des fausses informations afin de mieux orienter la lutte contre la désinformation.

Les adolescentes et les jeunes sont particulièrement exposés aux conséquences de la désinformation, avec des grossesses non intentionnelles et des infections sexuellement transmissibles en hausse. Le rapport 2022 du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) estime qu\\\’environ 12 millions de grossesses non intentionnelles surviennent chaque année dans le monde, avec des naissances de plus en plus rapprochées au sein des couples.

Pourtant, selon les estimations de données réalisées en 2021 par Track20 grâce à l\\\’utilisation de contraceptifs, 140 000 grossesses non intentionnelles pourraient être évitées, ainsi que 52 000 avortements non sécurisés. De plus, 410 décès maternels pourraient être évités chaque année au Bénin.

Il est donc impératif de lutter contre les rumeurs et les fausses informations afin de promouvoir efficacement la planification familiale, que ce soit en milieu rural ou urbain. Si de telles désinformations étaient déconstruites dans l\\\’entourage de dame Nondi, elle ne serait pas aujourd\\\’hui confrontée à la difficulté de subvenir aux besoins de huit enfants à seulement 25 ans.

L’engagement du tous les acteurs

« La taille d’une population et sa jeunesse peuvent être un atout, son augmentation trop rapide est un frein pour son développement, quand dans un pays la demande en matière d’éducation, de santé et de l’emploi croît beaucoup trop vite que l’investissement et l’offre dans ces trois domaines, le pays s’appauvrit », avait déclaré le Président de la République du Bénin, Patrice Talon au cours d’une interview accordée au média français Le Figaro.

En claire, le président Patrice Talon soutient que l\\\’explosion démographique constitue un frein au développement, et la responsabilité de tous les acteurs est nécessaire pour atteindre cet objectif.

Pour y parvenir, il faut miser sur l’engagement des activistes, des agents de santé, des Organisation de la Société Civile, des gouvernants et aussi bien des femmes que des hommes. A cet effet, les personnes ressources rencontrées recommandent de profiter des opportunités de sensibilisation à la maternité pour mieux informer les femmes. Des campagnes d\\\’information, y compris des cliniques mobiles au sein des communautés et des campagnes digitales, sont nécessaires pour lutter efficacement contre la désinformation et atteindre les objectifs de planification familiale au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Tout savoir sur l’hypertrophie des végétations adénoïdes : un mal peu connu

Les végétations adénoïdes, également appelées amygdales pharyngiennes, sont une zone de tissu lymphoïde située derrière et en haut du palais, où les cavités nasales ou cavités sont en contact avec le pharynx. Elles font partie du système lymphatique et jouent un rôle important dans la défense immunitaire.

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Chez certains enfants, ces amygdales peuvent devenir hypertrophiées, entraînant des symptômes tels que des problèmes respiratoires, des infections fréquentes de la gorge et des troubles du sommeil. En milieu hospitalier, l’hypertrophie des végétations adénoïdes représente 15 à 20% des consultations en ORL au Bénin, selon le Dr Ulrich Vodouhè, médecin ORL. Ce mal, qui semble être peu connu de la population, sévit principalement chez les enfants. Rencontrée au cours de nos enquêtes, une mère, qui a préféré garder l’anonymat, est revenue sur le cas de son enfant, à qui on aurait diagnostiqué l\\\’hypertrophie des végétations adénoïdes. \\\ »Quelques semaines après sa naissance, mon fils n\\\’arrivait pas à avoir un sommeil normal comme tous les autres nourrissons. Il souffrait souvent du rhume et de la toux, et se réveillait en pleurs. À peine faisait-il 45 minutes de sommeil. C’est après plusieurs remèdes infructueux qu’un médecin ORL lui a diagnostiqué l\\\’hypertrophie des végétations adénoïdes\\\ », a-t-elle témoigné.

La taille des végétations adénoïdes est à son maximum chez les enfants de 2 à 6 ans. Les causes de cette maladie sont liées à une infection causant le mal de gorge, une allergie saisonnière ou permanente, des produits irritants, le reflux gastrique, augmentant le volume de cette formation lymphoïde. Les conséquences pour les enfants souffrant se résument à un retard de développement ou d’intelligence, car le manque d’oxygène dans le cerveau entraîne un retard de croissance. Il y a également une déformation du visage et des dents qui donne à l’enfant le profil d\\\’un bec d’oiseau.

Heureusement, en cas d’hypertrophie des végétations adénoïdes, des traitements sont disponibles pour sauver les victimes, selon le médecin ORL. \\\ »Au début de l\\\’inflammation, on peut procéder à un traitement médicamenteux ou au lavage du nez. Ce qui permet de détruire les microbes qui favorisent le développement des végétations adénoïdes et d’obtenir un taux de guérison de 60% des cas\\\ », a rassuré le Dr Ulrich Vodouhè.

\\\ »Lorsqu\\\’il s\\\’agit d\\\’un stade très avancé de la maladie, on préconise une ablation chirurgicale des végétations, afin d’élargir le diamètre du cavum dans les 40% des cas restants\\\ », a-t-il ajouté. Il est donc primordial qu\\\’en cas de rhume répétitif, de nez qui coule, de respiration bruyante, de toux ou de ronflement pendant le sommeil, les parents consultent rapidement un médecin ORL pour une prise en charge efficace de leurs enfants.

Ferrante GNIMADI, Stagiaire




Nutrition au Bénin: Voici les meilleures sources de vitamines pour les enfants et les femmes

Le Bénin, riche en diversité culturelle et en ressources naturelles, abrite un trésor souvent sous-estimé : ses aliments nutritifs. Dans un pays où la malnutrition demeure un défi, il est essentiel de mettre en valeur les meilleures sources de vitamines essentielles pour les femmes et les enfants, des couches sensibles de notre société.

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Voici un aperçu d\\\’alicaments régulièrement présents au Bénin

Le Moringa : Aussi connu sous le nom d’« arbre miracle », le moringa offre une gamme d\\\’utilisations allant de la racine à la feuille. Riche en vitamines A et C, ainsi qu\\\’en minéraux tels que le calcium et le potassium, il combat diverses affections telles que le diabète, l’hypertension et les ulcères, tout en préservant les tissus des reins, du cœur et du foie. Cette superaliment se déguste en sauce, en infusion, incorporé à des boissons ou sous forme de préparations pour desserts ou smoothies.

Le Fonio: Traditionnellement cultivé et consommé en Afrique de l’Ouest, le fonio est une céréale appréciée pour son goût délicat. Sans gluten et bénéfique pour la santé, cette céréale résistante à la sécheresse est riche en fer, acides aminés, zinc, magnésium, vitamines B1 et B3, ainsi qu\\\’en phosphore.

Le Pois Bambara: Cette légumineuse à grains, au goût rappelant celui de l’arachide, est une excellente source de protéines, de méthionine et de sélénium. Résistante et adaptée aux conditions de sécheresse, elle offre des rendements raisonnables même sur des sols peu fertiles, tout en favorisant la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et l’absorption du zinc.

Le Gombo: Véritable concentré de vitamines, minéraux et nutriments, le gombo est un précieux allié pour la santé. Il régule le cholestérol, favorise la satiété grâce à sa teneur élevée en fibres, renforce le système immunitaire et préserve la santé rénale, en particulier chez les personnes diabétiques. Riche en vitamines A, B et C, ainsi qu\\\’en zinc, calcium et acide folique, il est recommandé pendant la grossesse.

Le Baobab: Symbole emblématique de l’Afrique, le baobab offre une multitude de bienfaits. Sa pulpe, connue sous le nom de \\\ »pain de singe\\\ », est réputée pour ses propriétés antidiarrhéiques, anti-inflammatoires et analgésiques, ainsi que pour sa richesse en calcium, vitamine C, potassium, phosphore et fer. Il constitue un aliment idéal pour prévenir la dénutrition chez les personnes âgées et est très apprécié des femmes enceintes pour ses nombreux micronutriments et antioxydants.

La Patate douce, une culture omniprésente sur le continent, est une source riche en vitamine A, cruciale pour la santé oculaire des enfants et le bien-être des femmes enceintes.

Les Ignames: Riches en vitamine B6, les ignames sont un pilier de l\\\’alimentation africaine, essentielles pour le développement neurologique des enfants.

Les Noix de cajou: En plus d\\\’être une collation délicieuse, les noix de cajou fournissent de la vitamine K, bénéfique pour la coagulation sanguine et la santé osseuse.

Le Poisson : Les variétés riches en oméga-3 offrent une source importante de vitamine D, de calcium et de protéines, favorisant ainsi un développement sain chez les enfants.

Ces sources de vitamines essentielles témoignent de la richesse naturelle du Bénin et de son potentiel à nourrir ses populations de manière saine et équilibrée. En intégrant ces aliments nutritifs dans leur alimentation quotidienne, le Bénin peut faire un pas de géant vers une nutrition saine et durable. Le combat de plusieurs programmes et projets de développement dont le Projet CASCADE porté par l\\\’ASCINB.

Megan Valère SOSSOU




One Health: le Pr Brama Koné de l\’OMS Afrique appelle à un leadership des pays Africains

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a tenu son rendez-vous habituel d’échange, ce mercredi 14 février 2024. Le Professeur Brama Koné, Responsable du Portefeuille changement climatique et santé au bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a été l’invité de ce webinaire axé sur le thème : « One Health : Enjeux, défis et perspectives dans un contexte de changement climatique en Afrique ».

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Professeur Brama Koné

Initié au début des années 2000, le concept One Health est une solution à la recrudescence et à l’émergence des maladies infectieuses. Selon le Pr Brama Koné, cette approche transdisciplinaire et multisectorielle est essentielle pour faire face aux maladies à l’interface entre l’homme et l’animal, connues sous le nom de zoonoses. Elle peut aider les États africains à relever les défis de santé actuels a-t-il expliqué avant d’ajouter: \\\ »Si on veut traiter un problème de santé, il faut au moins un médecin, un sociologue et un environnementaliste.\\\ »

Dans un contexte de résistance antimicrobienne, le Pr Koné souligne l\\\’importance d\\\’adopter le concept One Health. Cette approche répond aux enjeux actuels de lutte contre les maladies zoonotiques, la résistance antimicrobienne et les menaces environnementales sur le continent.

Le Pr Koné appelle les pays africains à jouer un rôle de leader dans l\\\’adoption de cette approche. \\\ »La région africaine se trouve être la plus affectée à cause de la pauvreté, du faible niveau de formation, etc. L’Afrique doit jouer le rôle de leader. Nous devons nous approprier le concept One Health en commençant par nous organiser,\\\ » déclare-t-il.

Il encourage également les pays africains à s\\\’approprier la convention mise en place par l’OMS, la FAO, le PNUD et l’Organisation Mondiale pour la Santé Animale pour assurer la sécurité alimentaire et sanitaire. \\\ »Il est important que cette convention soit représentée au niveau basique dans les pays pour relayer les messages de la plateforme quadripartite. Il est important que des systèmes de surveillance soient mis en place pour collecter des informations sanitaires et environnementales,\\\ » conseille-t-il.

Pour prévenir, détecter et faire face efficacement aux enjeux sanitaires qui surviennent à l’interface entre humains, animaux et environnement en Afrique, il est essentiel d’adopter l\\\’approche One Health.

Megan Valère SOSSOU




Bénin : Vers une meilleure redevabilité dans l\’offre de services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents

Entre juillet et décembre 2021, le Cerrhud et l‘Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers (Belgique) ont mené une étude sur la redevabilité des ONGs et autres intervenants dans l’offre de services de Santé et droits sexuels et reproductifs vis-à-vis des adolescents et des jeunes dans les zones urbaines défavorisées.

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Sensibilisation sur les grossesses non désirées, Crédit Photo: Fulbert Adjimehossou

Dans le cadre de cette étude réalisée dans huit quartiers de Cotonou, les auteurs ont opté pour une approche réaliste. Selon le Dr Sara Van Belle de l’IMT, \\\ »C\\\’est une méthodologie de recherche fondée sur le réalisme scientifique\\\ », précise-t-elle. \\\ »Elle permet d’évaluer comment le contexte et l’action individuelle et collective interagissent pour façonner les voies causales qui sous-tendent la responsabilité, un domaine trop souvent négligé par la recherche sur la responsabilité\\\ ».

Selon l’anthropologue de santé publique et chercheur au Cerrhud, Mena K. Agbodjavou, la redevabilité consiste à garantir l’accès aux services, en mettant l’accent sur la qualité des soins et le respect des bénéficiaires. Il explique : \\\ »Les organisations doivent, entre autres, travailler à prendre en compte les besoins et les attentes des jeunes / adolescents à la base, pour les transférer à des niveaux supérieurs en vue de la prise de décision (réactivité). Elles devront inscrire leurs interventions dans les politiques et plans gouvernementaux (responsabilité) ; réaliser des interventions coplanifiées avec les adolescents (contrôlabilité). Également, dans une logique de redevabilité, elles doivent également rendre compte aux bénéficiaires. C’est une pratique à promouvoir\\\ ».

La redevabilité pour l’efficacité dans les interventions.

Les résultats de l’étude témoignent d’efforts louables au sein de ces communautés à Cotonou. Mena Agbodjavou mentionne l\\\’existence d\\\’un comité local de suivi composé du responsable du Centre de promotion sociale (CPS) de l’arrondissement, du médecin coordonnateur de la zone sanitaire, d’un membre de l’association des parents d’élèves (APE), du délégué des élèves, d’un représentant des leaders religieux et d’un représentant de la mairie. En plus de faciliter les interventions dans les quartiers défavorisés, le comité est mandaté pour s’assurer de la qualité des services fournis à l’endroit des jeunes et des adolescents des zones défavorisées. Ce qui permet de porter un regard sur les aspects négligés de la SDSR dans ces zones.

Cependant, le tabou autour du sexe et de l’identité sexuelle des adolescents semble ne pas faciliter le travail au sein du comité. Des mécanismes ont été identifiés à la suite de l’étude pour favoriser une bonne redevabilité autour de l’offre des services de SDSR.

Il convient de rappeler que cette étude a été financée par le Fonds Flamand de recherche et l’Institut de médecine tropicale de Belgique.

Megan Valère SOSSOU




Mise en œuvre de la  Convention de Bâle : Vers une meilleure gestion des déchets d\’équipements électriques et électroniques au Bénin

Du mardi 24 au jeudi 26 octobre 2023, la ville de Bohicon a abrité une importante rencontre d\\\’information sur la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques. Cette rencontre animée par une équipe du ministère du Cadre de Vie, des Transports, et du Développement Durable, a réuni les praticiens, les cadres de la mairie, les ONG locales, quelques radios locales ainsi que des acteurs des structures déconcentrées, afin de garantir une meilleure gestion de ces déchets.

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Atelier de formation sur les DEEE à Bohicon

À l’instar de plusieurs autres pays, le Bénin est signataire de nombreuses conventions internationales, parmi lesquelles figure la Convention de Bâle, qui réglemente le mouvement transfrontière des déchets dangereux et leur élimination.  Alors qu’ils sont classés parmi les déchets dangereux, les déchets d\\\’équipements électriques et électroniques se trouvent répandus dans l\\\’ensemble du territoire béninois. Cette prolifération expose les populations à des risques de contamination chimique si les déchets d\\\’équipements électriques et électroniques ne sont pas mieux gérés.

C\\\’est pourquoi, le Ministère du Cadre de Vie, des Transports, en charge du Développement Durable dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Bâle, a prévu une activité spécifique dans le plan de travail annuel de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat. L’objectif de cette activité est d\\\’informer et de former les acteurs opérant dans la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques sur le cadre juridique, l’état des lieux et les impacts sur la santé et l’environnement.

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Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Docteure en Droit de l\\\’environnement e cadre au Ministère du Cadre de Vie et du Transport en charge du Développement Durable, a exprimé sa satisfaction quant à la participation active des acteurs impliqués. Elle a souligné l\\\’importance de briser l\\\’ignorance qui entoure cette question cruciale. Ces acteurs, qui interviennent pour la plupart sans grand intérêt pour les équipements de protection individuels, ont montré un fort désir d\\\’intégrer les informations reçues lors de la formation pour mieux contribuer à la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques.

 Durant trois jours, les participants ont pris connaissance des tenants et aboutissants de la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques. Ils se sont davantage impliqués à travers la rédaction d’un projet spécifique pour aborder de façon concrète la problématique.

 « J’ai acquis de précieuses informations sur la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques au cours de cette formation » a déclaré Solange SEFAN, chargée de programme à l\\\’ONG IFÊ ALA JOBI. Elle compte partager avec ses pairs et les communautés les informations acquises.

Un vœu vivement souhaité par Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Cheffe de la mission de formation qui n’a pas manqué d’inviter les parties prenantes à relayer les informations acquises au sein de leurs différentes communautés. De la part de la mairie, elle attend un accompagnement toutes les fois que les acteurs voudront organiser des activités pour disséminer l’information au niveau des populations. Car a-t-elle soutenu, la mauvaise manipulation des déchets d’équipement électriques et électroniques est une source de contamination à la fois pour l’Homme et son environnement.

C’est pourquoi, la mission  de formation qui a commencé à Parakou n’est pas prête de s’arrêter si tôt. Elle continue son périple à travers d’autres villes du Bénin pour une meilleure gestion des déchets d’équipement électriques et électroniques au Bénin, contribuant ainsi au bien-être de la population et à la préservation de l\\\’environnement.

Megan Valère SOSSOU




Série des potentiels africains face aux enjeux climatiques: Jonas A. ATCHADE et d\’autres éminents experts situent l\’Afrique en Italie

Le mardi 24 octobre 2023, l\\\’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l\\\’Institut Universitaire de l\\\’Europe (EUI) a accueilli un panel de haut niveau dans le cadre de la série \\\ »Les potentiels Africains\\\ ». Cet événement a rassemblé d’éminentes figures pour discuter des défis et opportunités liés aux changements climatiques, à la migration, et à la transition énergique en Afrique.

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Les intervenants de renom étaient le Professeur Titulaire Yacob Mulugetta, Directeur du Centre de formation sur les Énergies Renouvelables à l\\\’Université de Londres, le Dr. Youba Sokona, vice-président du GIEC (Groupe intergouvernemental d\\\’experts sur l\\\’évolution du climat) en charge du groupe de travail sur la transition énergétique et l\\\’expert ATCHADE A. Jonas. Une session animée par Tuwilika Shaimemanya de Namibie.

Dans ses interventions, Jonas ATCHADE a abordé les questions relatives à la migration climatique, l\\\’accentuation des risques climatiques sources des pertes et dommages récurrentes, la gouvernance des changements climatiques en Afrique et notamment les implications pour le continent, les défis liés à la paix, à la sécurité avec une interconnections des aléas climatiques dans le Sahel.

Cet événement visait à mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique, à la migration et la gouvernance climatique ainsi que la transition juste sectorielle en Afrique. Les discussions ont également examiné l’impact du changement climatique dans le contexte africain, le progrès social et ses indices en tenant compte de la croissance démographique et du développement des différentes régions africaines. Les experts ont échangé autour des opportunités offertes par la transition verte et de l\\\’importance de l\\\’énergie verte pour la sécurité énergétique de l\\\’Afrique.

Au cours de l\\\’événement, il a été abordé des questions plus approfondies liées à la gouvernance climatique en Afrique, en explorant les alternatives vers une gestion efficace du changement climatique sur le continent.

Notons que la série \\\ »Les potentiels des Africains\\\ » à Florence (Italie) a permis une réflexion approfondie sur ces enjeux climatiques et a mis en lumière les efforts et les attentes de l\\\’Afrique. Cette initiative a permis de réunir des experts de renommée mondiale pour éclairer les débats et contribuer à la recherche de solutions face aux défis climatiques qui pèsent sur le continent africain.

Megan Valère SOSSOU




Habitat Durable en Afrique : Voici la Feuille de Route des Acteurs Non-Étatiques adoptée

La Conférence Climate Chance Afrique 2023 qui s\\\’est tenue pendant deux jours à Yaoundé a abouti à un moment historique pour l\\\’avenir de l\\\’habitat en Afrique. Réunissant 800 participants issus de 40 pays, cette conférence a vu l\\\’adoption d\\\’une Feuille de Route pour un Habitat Durable en Afrique – une première du genre.

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Cette Feuille de Route, élaborée au cours de plusieurs ateliers et de visioconférences préparatoires, se distingue par sa précision dans les propositions d\\\’actions publiques. Elle trace un chemin clair vers un avenir où l\\\’habitat en Afrique est synonyme de durabilité, de résilience et de prospérité pour ses habitants.

Il s’agit du renforcement du rôle des autorités locales: Les acteurs non-étatiques reconnaissent l\\\’importance cruciale des autorités locales dans la mise en œuvre de politiques d\\\’habitat durable. Il est essentiel de leur accorder les ressources nécessaires pour qu\\\’elles puissent jouer un rôle central dans cette transformation.

Au sujet du développement de la planification et la gouvernance foncière, la Feuille de Route souligne la nécessité de développer des outils de planification et de gouvernance foncière pour soutenir les stratégies d\\\’habitat durable.

Face à l\\\’explosion démographique des mégalopoles africaines, la Feuille de Route propose de renforcer les villes moyennes et d\\\’améliorer les conditions de vie dans les zones rurales pour décourager l\\\’exode rural.

Aussi, l\\\’habitat informel doit être intégré dans les stratégies globales, avec un accent sur son amélioration progressive et la prévention de nouvelles constructions dans les zones de vulnérabilité.

Une véritable stratégie d\\\’action climatique urbaine est préconisée pour éviter l\\\’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Cela devrait s\\\’inscrire dans les contributions nationales déterminées des États africains.

Le besoin de soutenir les filières de l\\\’eco-construction: Les filières de l\\\’éco-construction et les savoir-faire de l\\\’habitat traditionnel, adaptés au défi du changement climatique, doivent être soutenus pour favoriser des pratiques durables.

Pour relever ces défis, il est impératif de renforcer et de diversifier les financements. Cela implique d\\\’intégrer les possibilités offertes par la finance climat et d\\\’orienter les investissements des diasporas vers des stratégies de durabilité.

Cette Feuille de Route a déjà reçu un soutien significatif de la part des principaux réseaux de gouvernements locaux africains, d\\\’organisations de la société civile engagées dans les questions d\\\’habitat, ainsi que d\\\’autres spécialisées dans ce domaine.

Lors de la clôture de la conférence, la Feuille de Route a été officiellement remise à la Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain du Cameroun, Célestine Ketcha Courtès, ainsi qu\\\’au Ministre de la Décentralisation et du Développement Local, Georges Elanga Obam.

Ce document essentiel sera présenté lors de la COP28 à Dubaï et lors du 12ème Forum Urbain Mondial du Caire en 2024. La Conférence Climate Chance Afrique 2023 était un élément intégré dans la World Urban Campaign portée par UN-Habitat, renforçant ainsi l\\\’engagement en faveur d\\\’un habitat durable en Afrique.

Megan Valère SOSSOU