Le consortium AMSHART – ANEB lance la 3e édition de la Salubrité Zogbodo Gan à Gbègnigan
Ce 04 novembre 2023, à petit Tokpa, à proximité de l\\\’ancien commissariat, non loin du bar Pêle Mêle à Gbègnigan, a eu lieu le lancement officiel de la 3ème édition de la compétition de salubrité \\\ »Zogbodo Gan\\\ ». Cet événement qui rassemble cinq quartiers : Togbin Dahô, Togbin Kpèvi, Togbin Fandji, Gbègnigan et Allègléta, est mis en place dans le cadre d\\\’une initiative conjointe du consortium des ONG Amshart et Aneb.
Lancement 3e édition de la salubrité ZOGBODO GAN
La cérémonie officielle a été présidée par Sinsin Gansou M. Léontine, représentante du directeur départemental du cadre de vie et des transports de l\\\’Atlantique. Elle était entourée du Président du Jury, de Sonon Théhouéa, Directeur exécutif de l\\\’ONG Amshart et chef de file du consortium, du coordinateur de l\\\’ANEb, du conseiller représentant du CQ Gbègnigan, et de la délégation des trois quartiers Togbin.
Le concours se déroulera en quatre sorties simultanées dans les cinq quartiers, respectivement les 10, 18, 26 novembre et 4 décembre. Le jury effectuera deux descentes les 18 et 9 décembre. La proclamation des résultats est prévue pour le 12 décembre 2023 à Togbin. Cette année, les prix décernés ne se limiteront pas à de simples certificats, mais incluront également des enveloppes, aussi modestes soient-elles.
Un appel a été lancé aux âmes charitables pour soutenir cette noble cause en fournissant du matériel de travail, des équipements de protection individuelle, et en contribuant au rafraîchissement des bénévoles.
Salubrité ZOGBODO GAN
Lors de cette occasion, Togbin Dahô, lauréat du 1er Prix lors de la 1ère Édition en 2021, a émis des recommandations essentielles :
Il a appelé les Chefs de Quartier à collaborer étroitement pour mobiliser les populations en faveur de la salubrité.
Il a insisté sur l\\\’importance de l\\\’application de la réglementation en matière d\\\’hygiène publique, conformément à l\\\’Article 27 de la Constitution du Bénin, afin de décourager l\\\’incivisme croissant qui entrave le travail des bénévoles. Cela inclut la gestion rigoureuse des WC publics, la gestion des déchets et la préservation des eaux de Djessin. Selon GBETIE Adolphe, sans ces conditions, l\\\’initiative risque de perdre de son sens.
Le lancement a bénéficié du soutien de la SGDS (Société de Gestion des Déchets Solides) par le superviseur de la zone Pré-collecte 37 et Lot Salubrité 36, Assogba Max, ainsi que d\\\’Adjovi Kpehounton Rodolphe, promoteur de la PME \\\ »La Volonté de Vaincre 2V\\\ » couvrant la Zone 37. Ils ont effectué une visite sur les lieux du lancement et ont envoyé un tricycle pour le ramassage systématique des déchets amassés.
Cette 3ème édition de la Salubrité Zogbodo Gan promet d\\\’être un événement majeur pour la préservation de l\\\’hygiène publique et l\\\’unité des communautés locales.
Megan Valère SOSSOU
Série des potentiels africains face aux enjeux climatiques: Jonas A. ATCHADE et d\’autres éminents experts situent l\’Afrique en Italie
Le mardi 24 octobre 2023, l\\\’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l\\\’Institut Universitaire de l\\\’Europe (EUI) a accueilli un panel de haut niveau dans le cadre de la série \\\ »Les potentiels Africains\\\ ». Cet événement a rassemblé d’éminentes figures pour discuter des défis et opportunités liés aux changements climatiques, à la migration, et à la transition énergique en Afrique.
Les intervenants de renom étaient le Professeur Titulaire Yacob Mulugetta, Directeur du Centre de formation sur les Énergies Renouvelables à l\\\’Université de Londres, le Dr. Youba Sokona, vice-président du GIEC (Groupe intergouvernemental d\\\’experts sur l\\\’évolution du climat) en charge du groupe de travail sur la transition énergétique et l\\\’expert ATCHADE A. Jonas. Une session animée par Tuwilika Shaimemanya de Namibie.
Dans ses interventions, Jonas ATCHADE a abordé les questions relatives à la migration climatique, l\\\’accentuation des risques climatiques sources des pertes et dommages récurrentes, la gouvernance des changements climatiques en Afrique et notamment les implications pour le continent, les défis liés à la paix, à la sécurité avec une interconnections des aléas climatiques dans le Sahel.
Cet événement visait à mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique, à la migration et la gouvernance climatique ainsi que la transition juste sectorielle en Afrique. Les discussions ont également examiné l’impact du changement climatique dans le contexte africain, le progrès social et ses indices en tenant compte de la croissance démographique et du développement des différentes régions africaines. Les experts ont échangé autour des opportunités offertes par la transition verte et de l\\\’importance de l\\\’énergie verte pour la sécurité énergétique de l\\\’Afrique.
Au cours de l\\\’événement, il a été abordé des questions plus approfondies liées à la gouvernance climatique en Afrique, en explorant les alternatives vers une gestion efficace du changement climatique sur le continent.
Notons que la série \\\ »Les potentiels des Africains\\\ » à Florence (Italie) a permis une réflexion approfondie sur ces enjeux climatiques et a mis en lumière les efforts et les attentes de l\\\’Afrique. Cette initiative a permis de réunir des experts de renommée mondiale pour éclairer les débats et contribuer à la recherche de solutions face aux défis climatiques qui pèsent sur le continent africain.
Megan Valère SOSSOU
Habitat Durable en Afrique : Voici la Feuille de Route des Acteurs Non-Étatiques adoptée
La Conférence Climate Chance Afrique 2023 qui s\\\’est tenue pendant deux jours à Yaoundé a abouti à un moment historique pour l\\\’avenir de l\\\’habitat en Afrique. Réunissant 800 participants issus de 40 pays, cette conférence a vu l\\\’adoption d\\\’une Feuille de Route pour un Habitat Durable en Afrique – une première du genre.
Cette Feuille de Route, élaborée au cours de plusieurs ateliers et de visioconférences préparatoires, se distingue par sa précision dans les propositions d\\\’actions publiques. Elle trace un chemin clair vers un avenir où l\\\’habitat en Afrique est synonyme de durabilité, de résilience et de prospérité pour ses habitants.
Il s’agit du renforcement du rôle des autorités locales: Les acteurs non-étatiques reconnaissent l\\\’importance cruciale des autorités locales dans la mise en œuvre de politiques d\\\’habitat durable. Il est essentiel de leur accorder les ressources nécessaires pour qu\\\’elles puissent jouer un rôle central dans cette transformation.
Au sujet du développement de la planification et la gouvernance foncière, la Feuille de Route souligne la nécessité de développer des outils de planification et de gouvernance foncière pour soutenir les stratégies d\\\’habitat durable.
Face à l\\\’explosion démographique des mégalopoles africaines, la Feuille de Route propose de renforcer les villes moyennes et d\\\’améliorer les conditions de vie dans les zones rurales pour décourager l\\\’exode rural.
Aussi, l\\\’habitat informel doit être intégré dans les stratégies globales, avec un accent sur son amélioration progressive et la prévention de nouvelles constructions dans les zones de vulnérabilité.
Une véritable stratégie d\\\’action climatique urbaine est préconisée pour éviter l\\\’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Cela devrait s\\\’inscrire dans les contributions nationales déterminées des États africains.
Le besoin de soutenir les filières de l\\\’eco-construction: Les filières de l\\\’éco-construction et les savoir-faire de l\\\’habitat traditionnel, adaptés au défi du changement climatique, doivent être soutenus pour favoriser des pratiques durables.
Pour relever ces défis, il est impératif de renforcer et de diversifier les financements. Cela implique d\\\’intégrer les possibilités offertes par la finance climat et d\\\’orienter les investissements des diasporas vers des stratégies de durabilité.
Cette Feuille de Route a déjà reçu un soutien significatif de la part des principaux réseaux de gouvernements locaux africains, d\\\’organisations de la société civile engagées dans les questions d\\\’habitat, ainsi que d\\\’autres spécialisées dans ce domaine.
Lors de la clôture de la conférence, la Feuille de Route a été officiellement remise à la Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain du Cameroun, Célestine Ketcha Courtès, ainsi qu\\\’au Ministre de la Décentralisation et du Développement Local, Georges Elanga Obam.
Ce document essentiel sera présenté lors de la COP28 à Dubaï et lors du 12ème Forum Urbain Mondial du Caire en 2024. La Conférence Climate Chance Afrique 2023 était un élément intégré dans la World Urban Campaign portée par UN-Habitat, renforçant ainsi l\\\’engagement en faveur d\\\’un habitat durable en Afrique.
Megan Valère SOSSOU
Le Réseau des Organisations de Jeunesse pour l\’Environnement et le Climat au Bénin mis sur les fonts baptismaux
Le dimanche 22 octobre 2023, marque le début d\\\’une nouvelle ère dans la vie des organisations de jeunesse engagées pour la protection de l’environnement au Bénin. Le Réseau des Organisations de Jeunesse pour l\\\’Environnement et le Climat au Bénin a été officiellement lancé.
Ce réseau, regroupant une vingtaine d\\\’organisations de jeunesse déterminées, est une réponse proactive à l\\\’urgence climatique et environnementale au Bénin. Il vise une synergie d’action entre les organisations de jeunesse pour plus d’impacts significatifs au sein des différentes communautés.
L\\\’une des pierres angulaires de ce réseau est la volonté de partager des expériences, des compétences et des ressources entre organisations environnementales de jeunesse au Bénin. La synergie d’action est perçue comme un levier essentiel pour renforcer les actions entreprises et influencer positivement les politiques et les comportements individuels en faveur de l\\\’environnement.
Face aux problèmes climatiques et environnementaux que subissent les communautés Rurales et urbaines du Bénin, des organisations de jeunesse ont décidé de s\\\’unir pour former un réseau solidaire et engagé. Le réseau souhaite promouvoir l’engagement, la créativité et le dynamisme pour susciter des changements durables dans les politiques et les comportements individuels.
A noter, qu’au cours de l\\\’Assemblée générale constitutive, plusieurs membres ont été élus pour siéger au bureau national du Réseau. Il s’agit de:
– Megan Valère SOSSOU, Coordonateur national.
– Evelyne KADJA, Coordinatrice nationale adjointe.
Et Luc ADETONA, Organisateur Général. Ces jeunes leaders dévoués incarneront le leadership du ROJEC Bénin et travailleront ensemble pour atteindre les objectifs ambitieux du réseau.
En créant ce réseau, ces organisations de jeunesse entendent renforcer leur capacité d\\\’agir en tant que jeunes acteurs de la société civile. Ils aspirent ainsi à contribuer à un Bénin plus durable et respectueux de l\\\’environnement pour les générations présentes et futures. Le Réseau des Organisations de Jeunesse pour l\\\’Environnement et le Climat au Bénin (ROJEC Bénin) est un pas en avant vers la synergie d’action tant souhaitée pour toutes les organisations de la société civile militant en faveur de l’environnement au Bénin.
Stanislas OUSSOUKPEVI (SG ROJEC BENIN)
Protection côtière : À Hillacondji, l\’océan bat en retraite
Finalisés il y a quelques mois, les travaux de protection de la côte à Grand Popo, à la frontière avec le Togo, montrent des résultats probants. Les ouvrages stabilisent la côte et protègent les populations longtemps tourmentées par une érosion côtière sévère.
C’est la fin des travaux de protection côtière à l’ouest du Bénin. Depuis lors, les riverains, désormais éloignés de l\\\’océan par des enrochements et des moteurs de sable, ne se préoccupent plus du bruit des vagues. « Nous avons enfin les ouvrages tant espérés et nous sommes soulagés », confie Abbeyvi Matey, un dignitaire religieux résidant près du segment transfrontalier Bénin-Togo.
Pourtant, il y a quelques années, cette zone était réputée comme étant une série de plages fortement érodées, sujettes à des épisodes de submersion marine et aux risques d\\\’inondation. « Il y a trente ans, quand j\\\’étais jeune, la mer était à 4 km. Puis, avec l\\\’érosion, des maisons ont été progressivement englouties\\\ », se remémore Abbeyvi Matey.
En 2012, la réhabilitation des épis d\\\’Anèho au Togo a entraîné le blocage du sédiment en transit vers le Bénin. Cette situation a exacerbé l’érosion sur 23 km entre Hillacondji et Grand-Popo, menaçant de priver le Bénin de plus de 325 miles (soit 12027 km²) de ses eaux territoriales. Cependant, la collaboration entre les deux pays dans le cadre du Projet d\\\’Investissement pour la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l\\\’Ouest (Waca ResIP), a mis fin à cette menace.
Des plages reconstituées
Aujourd\\\’hui, entre Louis-Condji et Agoué, l\\\’océan s\\\’est retiré de 200 mètres par rapport à sa position en novembre 2022. Les cocotiers sur la plage marquent désormais jusqu\\\’où les vagues avait grignoté le littoral. Mieux, les risques d\\\’inondations liées à la submersion marine sont du passé.
« Nous avons remblayé la côte à 4,6 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer. Cette hauteur a été choisie pour lutter contre l\\\’érosion côtière et la submersion marine. Cette année, malgré la submersion marine, nous n\\\’avons pas connu d\\\’inondations, ce qui prouve que l\\\’ouvrage a rempli son rôle », souligne Dr Moussa Bio Djara, spécialiste du littoral du projet Waca.
Concrètement, les travaux ont consisté en la construction de 8 épis, le comblement du bras mort lagunaire avec 100 000 m3 de sédiments, le rechargement des casiers situés entre deux épis, ainsi que le rechargement massif avec 6 400 000 m3 de sable.
Une reconstitution sur 3 km
L\\\’ensemble des ouvrages s\\\’étend sur une distance de 8,3 km de façade maritime aménagée. « Le bras mort qui prend sa source au Togo posait des problèmes de sécurité et de santé publique, en raison du risque de noyade et du fait qu\\\’il favorisait le développement de gîtes larvaires. Il posait également un problème de pollution qui a maintenant été résolu car il était devenu un dépotoir », explique-t-il.
Le suivi effectué depuis la fin des travaux révèle un gain de plage sur 3 km derrière l\\\’hôtel Millenium Popo Beach. De plus, au dernier casier formé par les épis 7 et 8, une saturation a été observée. « Le casier est arrivé à saturation. Cela démontre le succès de l\\\’ouvrage en matière d\\\’engraissement », ajoute Dr Moussa Bio Djara.
Après la stabilisation de la côte, des aménagements récréotouristiques sont prévus. Une piste cyclable a été aménagée entre Louis Condji et Agoué, suivie de la plantation de cocotiers sélectionnés et traités pour le verdissement de la zone. Il ne reste plus qu\\\’à installer des opérateurs pour que la zone reprenne vie.
Fulbert ADJIMEHOSSOU
La Côte d\’Ivoire Rejoint le RAMPAO pour la Protection Marine en Afrique de l\’Ouest
Une étape historique a été franchie dans le domaine de la préservation des aires marines protégées en Afrique de l\\\’Ouest avec l\\\’annonce de l\\\’adhésion de la Côte d\\\’Ivoire au Réseau régional d’Aires Marines Protégées en Afrique de l\\\’Ouest (RAMPAO). Le Conseil d\\\’Administration du RAMPAO a approuvé cette adhésion à l\\\’unanimité lors d\\\’une réunion tenue à Dakar le 31 octobre 2023.
Cette décision marque un tournant significatif dans la coopération régionale visant à renforcer la protection de la richesse marine et côtière dans la région. Elle atteste de l\\\’engagement de la Côte d\\\’Ivoire en faveur de la conservation des écosystèmes marins, et elle s\\\’est déjà traduite par la création de l\\\’Aire Marine Protégée de Grand-Béréby, établie par décret présidentiel n°2022-448 le 6 juillet 2022.
M. Degrâce N’da Kognan, Directeur de l’Écologie et de la Protection de la Nature au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) de Côte d’Ivoire, a souligné que cette adhésion au RAMPAO favorisera la création de synergies entre les gestionnaires d\\\’AMP, ainsi qu\\\’entre les gestionnaires et les acteurs techniques impliqués dans la gestion des Aires Marines Protégées en Afrique de l’Ouest. La Côte d\\\’Ivoire s\\\’engage ainsi à œuvrer en conformité avec ses engagements internationaux pour la préservation de l\\\’environnement marin.
Les Aires Marines Protégées jouent un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité, la restauration des habitats côtiers et la promotion de la pêche durable, entre autres. Leur importance en tant que solutions fondées sur la nature pour atténuer les effets des changements climatiques, particulièrement dans les régions vulnérables de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest, est incontestable.
Pour Marie Suzanna TRAORÉ, Secrétaire Exécutive du RAMPAO, la biodiversité marine transcende les frontières, et l\\\’unité d\\\’engagement est essentielle pour fédérer les actions en faveur d\\\’Aires Marines Protégées fonctionnelles en Afrique de l\\\’Ouest. Le RAMPAO attend avec enthousiasme la collaboration avec les autorités ivoiriennes, les organisations de conservation et toutes les parties prenantes pour promouvoir la gouvernance partagée des AMP.
La Côte d\\\’Ivoire se joint ainsi aux huit pays membres actuels du réseau RAMPAO, qui compte déjà une cinquantaine d\\\’Aires Marines Protégées. Cette expansion du réseau renforce l\\\’efficacité de la protection des écosystèmes marins et côtiers dans la région.
Rappelons que le Réseau régional d’Aires Marines Protégées en Afrique de l\\\’Ouest (RAMPAO) est une organisation dédiée à la gouvernance et à la gestion des Aires Marines Protégées dans la région de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest. Il couvre les pays côtiers d\\\’Afrique de l\\\’Ouest et supervise actuellement une cinquantaine d\\\’Aires Marines Protégées. Le RAMPAO travaille en étroite collaboration avec les pays membres, les gestionnaires des AMP et les communautés locales pour promouvoir la conservation de la biodiversité marine et la restauration des habitats marins et côtiers.
Megan Valère SOSSOU
Préparation de la COP28: les jeunes, OSC, négociateurs et acteurs étatiques s’activent
La menace croissante du changement climatique, mise en lumière par le récent rapport du GIEC, pousse les acteurs du Bénin à se mobiliser en vue de la COP 28 qui se tiendra à Dubaï. L\\\’importance cruciale de cette conférence annuelle réside dans la nécessité de trouver des solutions aux défis majeurs tels que l\\\’augmentation du niveau de la mer, les inondations fréquentes, et la sécheresse, qui ont des répercussions dévastatrices sur des secteurs vitaux comme l\\\’agriculture, l\\\’eau, et les économies locales.
Photo Pré COP 28 du Bénin
Sous la houlette du Ministère du Cadre de Vie, par le biais de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat, et avec le soutien de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB) via son projet Benkadi, l\\\’atelier national de préparation du Bénin à la COP 28 s\\\’est déroulé du 17 au 18 novembre 2023 à Ouidah. Cette initiative a réuni divers acteurs, tels que des représentants de la société civile, des négociateurs, des jeunes engagés, et des acteurs étatiques.
Aurélien ATIDEGLA, Président de la PASCIB, a souligné l\\\’importance cruciale de la COP pour le Bénin et la société civile. Il a affirmé que ce processus vise à unir les positions de toutes les parties en vue de concrétiser l\\\’effort national de lutte contre le changement climatique. Il a également souligné l\\\’importance de la participation de la société civile, régie par des lignes directrices bien définies, et a exprimé l\\\’espoir que celle-ci pourra définir des contributions significatives pour assurer le suivi des communautés locales. Il a salué l\\\’engagement du gouvernement en faveur du renforcement de la gouvernance participative de l\\\’environnement au Bénin.
Wilfried MONGAZI BIAO, Point focal Changement climatique de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat, a souligné la nécessité de définir les grandes priorités pour l\\\’Afrique lors de cette conférence. Il a mentionné des thèmes clés tels que les pertes et préjudices, l\\\’atténuation, les mécanismes et l\\\’autorité, l\\\’Accord de Paris, et la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau local. Il a appelé à des orientations nationales couvrant ces questions cruciales pour assurer une participation fructueuse du Bénin à la COP 28.
Maximin DJONDO, Coordinateur National de Pro Environnement, a souligné l\\\’importance de concilier les attentes des différentes parties pour garantir une représentation informée et efficace de la société civile. Il a souligné la nécessité de rendre compte de manière exhaustive des résultats des échanges aux autorités béninoises et à la société civile.
En tant que jeune délégué pour la COP 28, Anas Seko considère cette occasion comme une chance exceptionnelle de comprendre les enjeux entourant les COP et d\\\’adopter les attitudes nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
Les discussions au cours de cette rencontre ont couvert divers aspects, tels que les négociations sur l\\\’atténuation, l\\\’adaptation, les financements, les pertes et préjudices, l\\\’état des discussions et les perspectives de l\\\’article 6 de l\\\’Accord de Paris. L\\\’évaluation des besoins en technologie, le transfert de technologie, la contribution des OSC à la COP 28, la participation des jeunes, et l\\\’organisation de la délégation béninoise ont également été abordés, sans oublier la restitution du Sommet de Nairobi.
La mobilisation de la PASCIB et l\\\’engagement des différents acteurs témoignent de la détermination du Bénin à jouer un rôle actif dans la lutte mondiale contre le changement climatique lors de la COP 28 à Dubaï. La collaboration entre les secteurs publics et privé, les jeunes et la société civile est essentielle pour trouver des solutions durables aux défis climatiques pressants.
Abalo TOWANOU
Conservation de la biodiversité : Waca Bénin compte sur les femmes
Du Lac Toho à la mare aux crocodiles de Tannou, dans les départements du Mono et du Couffo, au sud-ouest du Bénin, les femmes deviennent progressivement les gardiennes de la biodiversité. Les Coopératives financées par le Projet d’Investissement pour la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (Waca ResIP) transforment des vies, tant celles des membres de la faune que de la flore.
Une coopérative de femmes
Alors que le soleil se retire derrière les buissons de Kpoba, commune de Djakotomey, à 140 km au nord-ouest de Cotonou, Houefa Bodrenou, ne se presse pas pour autant pour dévoiler la magie qui s’opère dans la coopérative Gbénondjou dont elle est la secrétaire générale. « Ne vous inquiétez pas. Même s\\\’il fait tard, nous disposons d\\\’un panneau solaire qui illumine nos vies et nous permet de poursuivre nos activités\\\ », confie-t-elle. Cette source d\\\’énergie renouvelable, tout comme de nombreux autres équipements, a été acquise grâce au financement du Projet d’Investissement pour la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (Waca ResIP).
Ce qui améliore significativement, depuis 2022, la productivité de ces femmes spécialisées dans la transformation du manioc en Gari et dérivés. « Waca nous a dotées de magasins et de salles de transformation, de tricycles, de bassines, d\\\’un château d\\\’eau, de machines à rappeuses et de ressasseuses. Cela nous a permis de passer d\\\’une production de deux sacs de 315 kg par semaine à dix sacs. Nos vies ont changé. Nous pouvons désormais éduquer nos enfants et soutenir nos maris dans la gestion du foyer\\\ », se réjouit Houefa Bodrenou.
En choisissant de soutenir ces femmes de Kpoba, le projet connu sous son acronyme anglais Waca (West Africa Coastal Areas Program) vise à réduire les pressions sur les ressources naturelles. « Beaucoup pensent que nous sommes concentrés principalement sur la lutte contre l\\\’érosion côtière. Cependant, il y a le Fonds pour l’Environnement Mondial, qui ne finance pas les infrastructures grises, mais qui appuie la préservation de la biodiversité et la lutte contre la pauvreté », explique Abdou Salami Amadou, responsable des activités, sous financement du Fonds pour l\\\’Environnement Mondial à Projet Waca ResIP-Bénin.
Aider les femmes, signifie protéger « l’hippopotame »
A Kpoba, l’appui cible principalement l\\\’Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité d\\\’Adjamé qui fait partie de la Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono, reconnue par l\\\’UNESCO en 2017. Le site situé dans l\\\’arrondissement de Kpoba sur la rive Est du Fleuve Mono, abrite diverses espèces de faune, dont l\\\’hippopotame, le sitatunga (Tragelaphus spekei) en danger dans la région, et le singe à ventre rouge (Cercopithecus erythrogaster erythrogaster) endémique au Dahomey Gap.
« Nous disposons ici d\\\’une aire communautaire de proximité, la marre d\\\’Adjamé, où l\\\’espèce emblématique protégée est l\\\’hippopotame. Si nous permettons aux communautés de continuer la chasse, d\\\’ici quelques années, l\\\’hippopotame pourrait disparaître de cette partie du sud-ouest de notre pays. C\\\’est pourquoi nous avons décidé d\\\’accompagner cette communauté tout en nous fixant pour objectif d\\\’impacter encore davantage les femmes pour des retombées indirectes\\\ », précise Abdou Salami Amadou.
Dans les départements du Mono et du Couffo, au sud-ouest du Bénin, de nombreuses coopératives ont été soutenues, couvrant les aires communautaires de conservation de la biodiversité d’Adjamé (Djakotomey), du Lac Toho (Lokossa, Athiémé et Houéyogbé), de Naglanou (Athiémé) et de la Bouche du Roy (Grand-Popo). Cette bataille concerne également les trois nouvelles aires créées, à savoir le Chenal Gbaga (Grand-Popo), Avlékété-Djègbadji (Ouidah) et la Mare aux Crocodiles de Tannou (Aplahoué).
Des amazones de la biodiversité
À travers ces coopératives, les femmes sont donc mises en avant, comme un rempart contre la dégradation des ressources naturelles. « Pour défendre un espace, il faut permettre aux communautés d’avoir des activités alternatives génératrices de revenu revenus. Nous avons alors soutenu plus de 250 microprojets, bénéficiant à plus de 3500 personnes, dont 75% sont des femmes. Dans le Couffo, malgré l\\\’avancée de l\\\’agriculture, ce sont les femmes qui accomplissent le travail. Grâce à ces activités génératrices de revenus, elles gagnent plus qu\\\’en travaillant aux champs », souligne l\\\’expert.
Ces microprojets apportent également des avantages en termes de réduction de la pauvreté, d\\\’autonomisation des femmes, ainsi qu\\\’une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. À Agamè, dans la commune de Lokossa, près du Lac Toho, l\\\’énergie déployée par les membres de la coopérative des transformateurs de produits agricoles en est une preuve tangible. Cette coopérative bien organisée, composée de 730 membres, s\\\’emploie à valoriser les noix de palme produites par l\\\’Union des Coopératives d\\\’Aménagement Rural (UCAR).
Rien ne se perd ici, tout se transforme. De la matière première à la transformation, cette coopérative couvre toute la chaîne, avec des retombées significatives, pour l’autonomisation des femmes. « Nous disposons désormais de grandes machines qui nous aident à produire suffisamment d\\\’huile. Nous avons même un stock selon la période que nous vendrons au meilleur prix. Aujourd’hui, avec l’amélioration des conditions de production, nous avons un peu plus de moyens pour nourrir nos enfants », renseigne Philomène Adangnonnan, secrétaire générale de la coopérative des transformateurs des produits agricoles de Agamè. Cette résilience, ces femmes entendent la renforcer, même après la fin du projet en Décembre 2024.
Fulbert ADJIMEHOSSOU
Pisciculture : La vie reprend près du lac Toho au Bénin
En mai 2018, le Lac Toho, au Sud-Ouest du Bénin, a connu la mort de milliers de poissons. Aujourd’hui, les riverains construisent l’avenir autour de la pisciculture, avec l’appui du Projet d’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca ResIP). Retour sur cette transformation à Kpinou, dans la commune de Athiémé.
Ferme Wizard sur la berge du Lac Toho. En face, une succession d’étangs où les poissons se font discrets. « Nous les avons nourris il n’y a que peu de temps, donc ce n’est pas le moment de les pêcher », confie Armel Coffi Gbékan, l’un des responsables de ce site de cinq hectares situé sur les berges du lac Toho, à Kpinnou, commune d’Athiémé, à 100 km de Cotonou. Au loin, un milan à bec jaune surgit, survole les étangs et reste dissuadé par des filets qui couvrent les étangs. L’oiseau se retourne avec un cri de désespoir. Ces oiseaux semblent y être fréquents pour trouver de la nourriture, surtout que le plan d’eau semble de moins en moins généreux depuis le drame de mai 2018. « Des poissons, nous n\\\’en avons plus sur le lac », lâche-t-il tristement.
Cette nuit-là de mai 2018, les riverains avaient découvert des milliers de poissons sans vie, flottant à la surface du lac. D’aucuns soupçonnent le déversement d’une substance nocive dans le lac en amont des parcs de production piscicole. Mais la source de cette intoxication, le produit en question, ainsi que les circonstances restent inconnus jusqu’à présent. Alors, à la ferme Vizar, on s’est tourné vers des étangs pour se déconnecter du plan d’eau, tout en continuant à produire des poissons et à les fournir aux mareyeuses.
Avec le soutien du Projet d\\\’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l\\\’Ouest (Waca ResIP), ils sont passés de quatre étangs à une dizaine. La productivité s’est également intensifiée. « Pour le premier cycle, nous avons produit 12 tonnes. Nous sommes dans le second cycle et nous avoisinons déjà 24 tonnes. Les gens apprécient la qualité. Nous n’avons plus de craintes parce que nous ne sommes pas proches du lac, donc même s\\\’il pleut il n’y a pas d\\\’infiltration. Nous avons beaucoup de commandes venant des hôtels, en plus des mareyeuses », souligne Armel Coffi Gbékan.
Repousser le danger loin
Le promoteur est appuyé par Waca ResIP en ce qui concerne la mise en place et l’ensemencement des étangs, le nourrissage des alevins et l’acquisition des autres équipements de pêche. Mais il a fallu s’assurer de certains préalables pour repousser loin toute nuisance et sécuriser l’investissement. « Les étangs qui sont mis en place sont contrôlés de jour comme de nuit. Les étangs qui ont été creusés ont fait l\\\’objet d\\\’études concernant la qualité de l’eau, et la surveillance est renforcée. Ce qui nous permet d’avoir une pollution saine », dévoile Abdou Salami Amadou, responsable des activités, sous financement du Fonds pour l\\\’Environnement Mondial à Projet Waca ResIP-Bénin.
Le promoteur dispose d’un autre site ailleurs, dans la commune de Ouidah, où Waca Resip-Bénin a financé des cages flottantes installées au niveau des anciennes carrières de sable. « Quand on fait l’extraction des carrières de sables, il y a des excavations qui sont laissées et qui deviennent des pièges pour l\\\’homme et le bétail. Tout promoteur qui est en mesure de valoriser ces sites a besoin d’être appuyé. Ils sécurisent ainsi le site, les gens ne tomberont plus dans ces excavations grâce à la surveillance, ensuite, il y a la production de poissons », explique Abdou Salami Amadou.
Au Bénin, la pêche est principalement artisanale et représente plus de 75% de la production nationale. La production totale en 2022 était de 74 000 tonnes pour un besoin de 220 000 tonnes, soit une couverture de 34%. Pour combler ce déficit, il faudra accentuer la production piscicole qui était de 2528 tonnes en 2022. Pour les producteurs, cette intervention de Waca Résip Bénin est la bienvenue et suscite un engouement. « Notre ambition, c’est d’augmenter le nombre d’étangs. Nous formons et sensibilisons d’autres riverains. Une trentaine de personnes nous ont emboîté le pas », témoigne Armel Coffi Gbékan.
Ainsi, en plus de s’attaquer à l\\\’érosion côtière et aux inondations affectant le littoral ouest africain, Waca Résip œuvre également pour protéger les communautés, leurs moyens de subsistance, leurs investissements et les aires communautaires de conservation de la biodiversité, comme celle du Lac Toho, auxquelles elles sont intimement liées.
Fulbert ADJIMEHOSSOU
Concassage de granite à Parakou : Entre survie et risques sanitaires
Le Bénin, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest aspire à l’émergence. Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale jusqu’au renouveau démocratique, en passant par la période révolutionnaire, des gouvernements se sont succédés et ont travaillé à mettre le pays sur la voie du développement.
Casimir Nanlomè
Cependant, l’épineux problème qui demeure est celui du sous-emploi et du chômage des jeunes. Ils sont plus nombreux aujourd’hui, ces hommes et femmes qui tentent de joindre les deux bouts en pratiquant des activités indécentes et à hauts risques.
Travailler et vivre au péril de sa santé, c’est le choix difficile que sont obligés de faire ces centaines de citoyens à Parakou qui, au lever du soleil, prennent d’assaut la carrière de granite située à l’ouest du périmètre de reboisement à la sortie Sud de la ville de Parakou.
Marie Kouagou, la quarantaine, est originaire de l’Atacora, et exerce l’activité de concassage depuis 4 ans sur la carrière de granite à Parakou. À l’instar de dame Marie, de nombreux jeunes et parfois adolescents, s’y consacrent. Brûler, concasser et ramasser les pierres, c’est ce à quoi s’attellent au quotidien ces hommes et femmes que l’équipe du Journal Santé Environnement est allée rencontrer au petit matin de ce samedi 11 novembre 2023 au quartier Kpébié à Parakou.
Le travail que font ces braves hommes et femmes comporte de grands risques. Des risques à prendre pour survivre. « Nous souffrons beaucoup ici. Mais puisque nous n’avons pas d’autres choix, nous sommes obligés de venir chercher ce qu’il faut pour nous nourrir », a confié dame Marie Kouagou. Dans cette tâche, dame Marie se fait aider par son jeune garçon Charlemagne qui, lui aussi, fait la douloureuse expérience du marteau aux côtés de sa mère. « Le marteau fait mal à la main. Quand on rentre à la maison les soirs, on chauffe l’eau en y ajoutant du sel, et on introduit nos mains dedans. Ça nous permet de calmer la douleur », a-t-il laissé entendre.
Marie Kouagou
Malgré les risques liés à cette activité, la majorité des acteurs exerçant sur la carrière de granite ne dispose pas de matériels de protection et se voit ainsi exposée à de nombreuses maladies. A en croire Casimir Nanlomè, massier chargé du concassage des grosses pierres, la majorité de ceux qui exercent cette activité souffrent fréquemment du paludisme. Les hommes, en particulier, voient leur hernie prendre du volume, les empêchant de poursuivre l’activité, a confié Casimir Nanlomè. « Il y a ceux qui souffrent du paludisme et de la toux du fait de la poussière et de l’exposition au soleil », a ajouté Marie Kouagou.
Des travailleurs sur le site de concassageSite de concassage
Selon les spécialistes de la santé, ces travailleurs courent le risque d’une infection respiratoire, de troubles auditifs, de blessures et traumatismes, ainsi que d’une pneumoconiose silicotique, qui est une maladie pulmonaire grave. Autant de risques que prennent ces compatriotes, loin des regards bienveillants et laissé à leur triste sort. « L’activité n’est pas rentable, mais nous n’avons pas d’autres choix. Quand nous tombons malades, les patrons n’arrivent pas à nous aider. Nous nous débrouillons nous-même pour nous en sortir », a confié Casimir Nanlomè. Dans ces conditions, l’autorité municipale est interpellée. Ces concasseurs de granite demandent le soutien des autorités de la mairie de Parakou, afin que leur soient mis à disposition des matériaux de protection adaptés à leur activité.
Le gouvernement quant-à-lui, devra intensifier et étendre ses actions sociales au profit de cette couche vulnérable de citoyens, afin que celle-ci bénéficie également de bonnes conditions de travail, tel que recommandé dans la Constitution en son article 30, qui dispose que : « L’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s’efforce à créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit effective et garantissent au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production. »
Faut-il le rappeler, en travaillant à améliorer les conditions de travail de ces compatriotes, le Bénin réalise ainsi l’ODD 8, celui de promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous.
Bénin, like other West African countries, aims for development but struggles with youth underemployment and unemployment. Many citizens are compelled to do risky, dangerous jobs, such as the granite quarry workers in Parakou, who lack protective equipment and expose themselves to numerous diseases. They are appealing for government assistance and social support for better working conditions.