La Côte d\’Ivoire Rejoint le RAMPAO pour la Protection Marine en Afrique de l\’Ouest

Une étape historique a été franchie dans le domaine de la préservation des aires marines protégées en Afrique de l\\\’Ouest avec l\\\’annonce de l\\\’adhésion de la Côte d\\\’Ivoire au Réseau régional d’Aires Marines Protégées en Afrique de l\\\’Ouest (RAMPAO). Le Conseil d\\\’Administration du RAMPAO a approuvé cette adhésion à l\\\’unanimité lors d\\\’une réunion tenue à Dakar le 31 octobre 2023.

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Cette décision marque un tournant significatif dans la coopération régionale visant à renforcer la protection de la richesse marine et côtière dans la région. Elle atteste de l\\\’engagement de la Côte d\\\’Ivoire en faveur de la conservation des écosystèmes marins, et elle s\\\’est déjà traduite par la création de l\\\’Aire Marine Protégée de Grand-Béréby, établie par décret présidentiel n°2022-448 le 6 juillet 2022.

M. Degrâce N’da Kognan, Directeur de l’Écologie et de la Protection de la Nature au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) de Côte d’Ivoire, a souligné que cette adhésion au RAMPAO favorisera la création de synergies entre les gestionnaires d\\\’AMP, ainsi qu\\\’entre les gestionnaires et les acteurs techniques impliqués dans la gestion des Aires Marines Protégées en Afrique de l’Ouest. La Côte d\\\’Ivoire s\\\’engage ainsi à œuvrer en conformité avec ses engagements internationaux pour la préservation de l\\\’environnement marin.

Les Aires Marines Protégées jouent un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité, la restauration des habitats côtiers et la promotion de la pêche durable, entre autres. Leur importance en tant que solutions fondées sur la nature pour atténuer les effets des changements climatiques, particulièrement dans les régions vulnérables de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest, est incontestable.

Pour Marie Suzanna TRAORÉ, Secrétaire Exécutive du RAMPAO, la biodiversité marine transcende les frontières, et l\\\’unité d\\\’engagement est essentielle pour fédérer les actions en faveur d\\\’Aires Marines Protégées fonctionnelles en Afrique de l\\\’Ouest. Le RAMPAO attend avec enthousiasme la collaboration avec les autorités ivoiriennes, les organisations de conservation et toutes les parties prenantes pour promouvoir la gouvernance partagée des AMP.

La Côte d\\\’Ivoire se joint ainsi aux huit pays membres actuels du réseau RAMPAO, qui compte déjà une cinquantaine d\\\’Aires Marines Protégées. Cette expansion du réseau renforce l\\\’efficacité de la protection des écosystèmes marins et côtiers dans la région.

Rappelons que le Réseau régional d’Aires Marines Protégées en Afrique de l\\\’Ouest (RAMPAO) est une organisation dédiée à la gouvernance et à la gestion des Aires Marines Protégées dans la région de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest. Il couvre les pays côtiers d\\\’Afrique de l\\\’Ouest et supervise actuellement une cinquantaine d\\\’Aires Marines Protégées. Le RAMPAO travaille en étroite collaboration avec les pays membres, les gestionnaires des AMP et les communautés locales pour promouvoir la conservation de la biodiversité marine et la restauration des habitats marins et côtiers.

Megan Valère SOSSOU




Préparation de la COP28: les jeunes, OSC, négociateurs et acteurs étatiques s’activent

La menace croissante du changement climatique, mise en lumière par le récent rapport du GIEC, pousse les acteurs du Bénin à se mobiliser en vue de la COP 28 qui se tiendra à Dubaï. L\\\’importance cruciale de cette conférence annuelle réside dans la nécessité de trouver des solutions aux défis majeurs tels que l\\\’augmentation du niveau de la mer, les inondations fréquentes, et la sécheresse, qui ont des répercussions dévastatrices sur des secteurs vitaux comme l\\\’agriculture, l\\\’eau, et les économies locales.

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Photo Pré COP 28 du Bénin

Sous la houlette du Ministère du Cadre de Vie, par le biais de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat, et avec le soutien de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB) via son projet Benkadi, l\\\’atelier national de préparation du Bénin à la COP 28 s\\\’est déroulé du 17 au 18 novembre 2023 à Ouidah. Cette initiative a réuni divers acteurs, tels que des représentants de la société civile, des négociateurs, des jeunes engagés, et des acteurs étatiques.

Aurélien ATIDEGLA, Président de la PASCIB, a souligné l\\\’importance cruciale de la COP pour le Bénin et la société civile. Il a affirmé que ce processus vise à unir les positions de toutes les parties en vue de concrétiser l\\\’effort national de lutte contre le changement climatique. Il a également souligné l\\\’importance de la participation de la société civile, régie par des lignes directrices bien définies, et a exprimé l\\\’espoir que celle-ci pourra définir des contributions significatives pour assurer le suivi des communautés locales. Il a salué l\\\’engagement du gouvernement en faveur du renforcement de la gouvernance participative de l\\\’environnement au Bénin.

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Wilfried MONGAZI BIAO, Point focal Changement climatique de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat, a souligné la nécessité de définir les grandes priorités pour l\\\’Afrique lors de cette conférence. Il a mentionné des thèmes clés tels que les pertes et préjudices, l\\\’atténuation, les mécanismes et l\\\’autorité, l\\\’Accord de Paris, et la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau local. Il a appelé à des orientations nationales couvrant ces questions cruciales pour assurer une participation fructueuse du Bénin à la COP 28.

Maximin DJONDO, Coordinateur National de Pro Environnement, a souligné l\\\’importance de concilier les attentes des différentes parties pour garantir une représentation informée et efficace de la société civile. Il a souligné la nécessité de rendre compte de manière exhaustive des résultats des échanges aux autorités béninoises et à la société civile.

En tant que jeune délégué pour la COP 28, Anas Seko considère cette occasion comme une chance exceptionnelle de comprendre les enjeux entourant les COP et d\\\’adopter les attitudes nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.

Les discussions au cours de cette rencontre ont couvert divers aspects, tels que les négociations sur l\\\’atténuation, l\\\’adaptation, les financements, les pertes et préjudices, l\\\’état des discussions et les perspectives de l\\\’article 6 de l\\\’Accord de Paris. L\\\’évaluation des besoins en technologie, le transfert de technologie, la contribution des OSC à la COP 28, la participation des jeunes, et l\\\’organisation de la délégation béninoise ont également été abordés, sans oublier la restitution du Sommet de Nairobi.

La mobilisation de la PASCIB et l\\\’engagement des différents acteurs témoignent de la détermination du Bénin à jouer un rôle actif dans la lutte mondiale contre le changement climatique lors de la COP 28 à Dubaï. La collaboration entre les secteurs publics et privé, les jeunes et la société civile est essentielle pour trouver des solutions durables aux défis climatiques pressants.

Abalo TOWANOU




Mobilité urbaine : Les nids de poule, un obstacle majeur sur la voie du développement à Parakou

À Parakou, la fluidité de la circulation des personnes et des marchandises reste un enjeu crucial auquel les autorités et les citoyens sont confrontés quotidiennement. Si les chemins secondaires non bitumés sont déjà considérés comme des parcours du combattant pour les usagers, il est regrettable de constater que même les routes bitumées ne garantissent pas le confort attendu par les résidents.

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En effet, de nombreux tronçons bitumés à Parakou présentent des nids-de-poule, créant ainsi des risques considérables d\\\’accidents, en particulier pour les motocyclistes. Cette réalité déconcertante est évidente pour quiconque ose emprunter des routes telles que celle en face de la résidence du Préfet, la voie bitumée devant la station douane à Kpébié, ou encore les routes bitumées aux abords du stade municipal de Parakou.

Issiaka Abib, conducteur de taxi-moto, exprime son désarroi : \\\ »L\\\’état de nos routes est désolant. C\\\’est loin d\\\’être une partie de plaisir pour nous, les Zémidjamens. Nous mettons nos vies en danger chaque jour en les empruntant.\\\ » De même, Bah Moussiou, un habitant résidant le long de l\\\’une de ces voies, déplore le silence et l\\\’inaction des autorités face à la dégradation avancée de ces routes : \\\ »Nous avons déjà soulevé ce problème, et nous continuerons de le faire, car notre quotidien est fortement perturbé par ces routes dégradées.\\\ »

Un technicien des Travaux Publics, Niberdas Fernando, explique que les nids-de-poule sur les chaussées et au milieu des routes bitumées ont de graves répercussions sur la sécurité et la commodité de la circulation. \\\ »Les piétons risquent de trébucher ou de chuter en traversant ces routes dégradées, mettant ainsi leur vie en danger. De plus, ces nids-de-poule entravent la fonctionnalité des routes, exposant ainsi les usagers à des conditions de circulation dangereuses\\\ », précise le jeune ingénieur en BTP.

Issiaka Abib, conducteur de taxi-moto, souligne également les effets néfastes de ces nids-de-poule sur les véhicules et la santé des conducteurs : \\\ »En plus de l\\\’usure prématurée de nos motos due à l\\\’état des routes, nous subissons des conséquences sur notre bien-être physique.\\\ »

Face à cette situation critique, il est impératif que les autorités municipales agissent rapidement pour alléger les souffrances de la population et faciliter la circulation des personnes et des biens. Ainsi, l\\\’adage bien connu, \\\ »La route du développement passe par le développement de la route\\\ », prendrait tout son sens dans la Cité des Koburu.

Germain ALOZE (Stg)




Urgence médicale en Afrique subsaharienne : Des lacunes criantes dans l\’accès aux soins chirurgicaux appellent à une action immédiate

Une évaluation approfondie menée en 2022 dans 601 hôpitaux de district de 32 pays d\\\’Afrique subsaharienne a révélé des lacunes et des disparités alarmantes dans l\\\’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et anesthésiques. Les domaines examinés comprenaient l\\\’infrastructure, les ressources humaines, la prestation de services, la gestion de l\\\’information, les finances, la gouvernance et le leadership.

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Les résultats de l\\\’étude, présentés lors du symposium international le 6 mai 2022, soulignent une situation préoccupante nécessitant une action immédiate. Parmi les conclusions les plus frappantes :

– 75 % des pays ne disposent pas de Plan National de Chirurgie, Obstétrique et Anesthésie ;

– La densité de professionnels de la santé spécialistes est de 1,36 pour 100 000 habitants ;

– Un hôpital de district sur quatre manque d\\\’eau et d\\\’électricité, et seulement un sur vingt-cinq a une connexion internet ;

– 70 % des pays n\\\’ont pas de système d\\\’assurance maladie universelle efficace ;

– 70,1 % des hôpitaux de district n\\\’ont pas de salle d\\\’opération dédiée à la chirurgie infantile ;

– Seulement 26,3 % des hôpitaux de district peuvent fournir une transfusion sanguine dans les deux heures suivant la demande.

Ces résultats mettent en lumière la vulnérabilité des systèmes de santé en Afrique subsaharienne, avec la chirurgie comme composante particulièrement négligée malgré les avancées médicales récentes. Dr Pierre M\\\’PELÉ, Coordinateur de l\\\’équipe scientifique, a souligné l\\\’importance de l\\\’action politique pour remédier à cette situation.

L\\\’Initiative Chirurgie Afrique 2030 a été lancée pour mobiliser des investissements et des actions coordonnées en vue d\\\’améliorer l\\\’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et d\\\’anesthésie. Cette initiative se concentre sur la mise en œuvre de la Déclaration de Dakar et de son Plan d\\\’action régional 2022-2030, avec un objectif clair d\\\’atteindre la couverture sanitaire universelle d\\\’ici 2030.

Les gouvernements africains et leurs populations sont appelés à jouer un rôle clé dans ces efforts, notamment en améliorant l\\\’accès à des soins chirurgicaux de qualité pour tous. Le Collège Ouest-Africain des Chirurgiens, Mercy Ships, et le Bureau régional de l\\\’OMS pour l\\\’Afrique sont parmi les partenaires clés dans cette initiative.

Plusieurs partenaires internationaux ont apporté leur soutien technique et financier à l\\\’évaluation de base et se sont engagés à continuer leur soutien dans la mise en œuvre de la Déclaration de Dakar et de son Plan d\\\’action régional 2022-2030.

Face au défi pressant, l\\\’Initiative Chirurgie Afrique 2030 appelle à une coordination accrue des partenaires, au suivi des progrès conformément à l\\\’évaluation de base de 2022, et à un engagement continu pour améliorer l\\\’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et d\\\’anesthésie en Afrique subsaharienne.

Le communiqué de presse est à téléchargé ici COMMUNIQUE DE PRESSE

L\\\’intégralité du communiqué de presse est à lire ici

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Le consortium AMSHART – ANEB lance la 3e édition de la Salubrité Zogbodo Gan à Gbègnigan

Ce 04 novembre 2023, à petit Tokpa, à proximité de l\\\’ancien commissariat, non loin du bar Pêle Mêle à Gbègnigan, a eu lieu le lancement officiel de la 3ème édition de la compétition de salubrité \\\ »Zogbodo Gan\\\ ». Cet événement qui rassemble cinq quartiers : Togbin Dahô, Togbin Kpèvi, Togbin Fandji, Gbègnigan et Allègléta, est mis en place dans le cadre d\\\’une initiative conjointe du consortium des ONG Amshart et Aneb.

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Lancement 3e édition de la salubrité ZOGBODO GAN

La cérémonie officielle a été présidée par Sinsin Gansou M. Léontine, représentante du directeur départemental du cadre de vie et des transports de l\\\’Atlantique. Elle était entourée du Président du Jury, de Sonon Théhouéa, Directeur exécutif de l\\\’ONG Amshart et chef de file du consortium, du coordinateur de l\\\’ANEb, du conseiller représentant du CQ Gbègnigan, et de la délégation des trois quartiers Togbin.

Le concours se déroulera en quatre sorties simultanées dans les cinq quartiers, respectivement les 10, 18, 26 novembre et 4 décembre. Le jury effectuera deux descentes les 18 et 9 décembre. La proclamation des résultats est prévue pour le 12 décembre 2023 à Togbin. Cette année, les prix décernés ne se limiteront pas à de simples certificats, mais incluront également des enveloppes, aussi modestes soient-elles.

Un appel a été lancé aux âmes charitables pour soutenir cette noble cause en fournissant du matériel de travail, des équipements de protection individuelle, et en contribuant au rafraîchissement des bénévoles.

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Salubrité ZOGBODO GAN

Lors de cette occasion, Togbin Dahô, lauréat du 1er Prix lors de la 1ère Édition en 2021, a émis des recommandations essentielles :

Il a appelé les Chefs de Quartier à collaborer étroitement pour mobiliser les populations en faveur de la salubrité.

Il a insisté sur l\\\’importance de l\\\’application de la réglementation en matière d\\\’hygiène publique, conformément à l\\\’Article 27 de la Constitution du Bénin, afin de décourager l\\\’incivisme croissant qui entrave le travail des bénévoles. Cela inclut la gestion rigoureuse des WC publics, la gestion des déchets et la préservation des eaux de Djessin. Selon GBETIE Adolphe, sans ces conditions, l\\\’initiative risque de perdre de son sens.

Le lancement a bénéficié du soutien de la SGDS (Société de Gestion des Déchets Solides) par le superviseur de la zone Pré-collecte 37 et Lot Salubrité 36, Assogba Max, ainsi que d\\\’Adjovi Kpehounton Rodolphe, promoteur de la PME \\\ »La Volonté de Vaincre 2V\\\ » couvrant la Zone 37. Ils ont effectué une visite sur les lieux du lancement et ont envoyé un tricycle pour le ramassage systématique des déchets amassés.

Cette 3ème édition de la Salubrité Zogbodo Gan promet d\\\’être un événement majeur pour la préservation de l\\\’hygiène publique et l\\\’unité des communautés locales.

Megan Valère SOSSOU




GREEN KIDS À COTONOU : L\’ONG ATINSSA ÉCLAIRE LA CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE DES ENFANTS

Ils étaient nombreux à répondre présents à l\\\’appel de l\\\’ONG ATINSSA et de ses partenaires pour participer au Green Kids ce samedi 25 novembre 2023 à Cotonou. Ces enfants épris de la protection de l\\\’environnement ont passé une journée ludique et pédagogique en faveur de la protection de l\\\’environnement. Il s\\\’agit du Green Kids, une initiative de l\\\’ONG Atinssa en partenariat avec l\\\’ONG Havre de Paix et l\\\’Association humanitaire Verre d\\\’Eau Fraiche.

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Photo de famille / Green Kids

L\\\’événement a été honoré par la présence du duo dynamique, Cynthia Hégron et Anas Seko, membres de l\\\’association ATINSSA, du jeune animateur communautaire Pothin Adanvessi, et d\\\’une représentante de l\\\’ONG Havre de Paix. Tous ont été chaleureusement accueillis par les membres de l\\\’Association humanitaire Verre d\\\’Eau Fraiche et les enfants participants.

Dès le début, l\\\’enthousiasme des enfants était palpable alors qu\\\’ils créaient des groupes de jeux et désignaient leurs capitaines d\\\’équipe. Les activités qui ont suivi ont inclus la sensibilisation à la gestion des déchets, le jeu Atinssa Quiz, le jeu sur la culture du \\\ »jeter par terre\\\ », et enfin, le ramassage de déchets.

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La sensibilisation à la gestion des déchets a constitué le fondement de la journée, offrant aux enfants une compréhension approfondie des systèmes de gestion des déchets, du tri, et de l\\\’importance cruciale des poubelles. Chaque équipe, munie de feuilles et de stylos, a pris des notes pour le jeu \\\ »Atinssa Quiz\\\ ». Ces équipes ont collaboré pour mettre en pratique les connaissances acquises, le jeu animé par Pothin Adanvessi offrant un moment d\\\’apprentissage dynamique où la rapidité et la précision étaient récompensées.

Un autre jeu, axé sur la culture du \\\ »jeter par terre\\\ », a permis aux enfants d\\\’expérimenter concrètement l\\\’importance de l\\\’utilisation des poubelles pour une gestion responsable des déchets. Les yeux bandés et munis de sacs poubelles, ils ont souligné le rôle individuel dans la préservation de l\\\’environnement.

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La dernière activité a été le ramassage des déchets, où les enfants ont trié les déchets plastiques, électriques et organiques dans leur rue, prenant ainsi une action concrète pour comprendre et réduire la pollution environnementale.

Cette journée mémorable initiée par l\\\’ONG ATINSSA s\\\’est conclue par des notes de satisfaction de Cynthia Hégron d\\\’ATINSSA, de la représentante de l\\\’ONG Havre de Paix, et du président de l\\\’Association humanitaire Verre d\\\’Eau Fraiche.

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Cette expérience exceptionnelle avec les enfants témoigne que la sensibilisation environnementale peut être une aventure à la fois ludique et éducative. En collaboration avec ses partenaires, l\\\’ONG ATINSSA a réaffirmé son engagement à continuer d\\\’inspirer les jeunes générations à prendre des mesures concrètes pour un avenir plus durable.

Megan Valère SOSSOU




Projet BENKADI : Pêcheurs et agriculteurs s’engagent pour une Gestion Durable des Terres et des Ressources en Eau

Les communautés agricoles et de pêche de Grand-Popo et Athiémè ont été aguerries au cours des sessions de formation tenues, les 14 et 15 novembre 2023. Il s’agit d’une série d’ateliers de formation, organisé par l\\\’ONG JVE BENIN, dans le cadre du Projet BENKADI. L’objectif est de renforcer les capacités adaptatives des associations de pêcheurs et d\\\’agriculteurs, en mettant l\\\’accent sur la Gestion Durable des Terres (GDT) et la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).

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Formation à Grand Popo

Les sessions interactives à Grand-Popo et Athiémè ont réuni des acteurs variés, notamment des pêcheurs, des mareyeuses, des maraîchers, des producteurs de plantain, de maïs et de riz. Les deux axes majeurs de la formation, la GDT et la GIRE, ont été présentés de manière à susciter un vif intérêt, favorisant ainsi l\\\’apprentissage de solutions et de bonnes pratiques.

L\\\’approche participative a été privilégiée pour impliquer au maximum les participants, suscitant un intérêt accru et facilitant l\\\’échange de connaissances. À l\\\’issue de l\\\’atelier, les associations de pêcheurs et d\\\’agriculteurs ont pris des engagements concrets, démontrant leur volonté d\\\’adopter des pratiques durables.

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Formation à Athiémé

Chantal MESSAN, secrétaire de l\\\’Association des Femmes Mareyeuses de NONVILONLON, témoigne que c\\\’est une première pour elle d\\\’acquérir ces compétences. Elle envisage de les appliquer pour optimiser ses pratiques agricoles et accroître son autonomie tout en renforçant sa résilience face aux changements climatiques. « L’eau et la terre sont au cœur de nos activités. Grâce à cette formation, nous avons une idée de comment utiliser efficacement ces ressources pour une agriculture durable » a souligné Gaétan AMOUZOUN, Président de l\\\’Association du Riz EVOLUA.

De même, Ghislaine TEYI, Trésorière de l\\\’Union Communale des Coopératives des Maraîchers \\\ »La Lumière\\\ » (UCCM \\\ »La Lumière\\\ »), exprime sa satisfaction d\\\’avoir suivi cette formation. Elle est convaincue que cela lui fournira les moyens d\\\’augmenter la productivité de ses produits tout en réduisant les impacts environnementaux.

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Enfin, les agriculteurs se sont engagés à promouvoir la conservation de l\\\’eau, à adopter des pratiques agricoles durables et à sensibiliser leur communauté aux enjeux environnementaux. De leur côté, les pêcheurs ont pris l\\\’engagement d\\\’adopter des pratiques de pêche respectueuses de l\\\’écosystème, évitant la surpêche et la destruction des habitants marins, tout en partageant leurs connaissances pour promouvoir des pratiques durables au sein de la communauté.

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Les résultats de la formation sont manifestes, avec un nombre élevé de participants et un intérêt vif témoignant de l\\\’impact positif de l\\\’initiative. Les associations sont désormais mieux outillées pour faire face aux enjeux environnementaux, renforçant ainsi la résilience des communautés agricoles et de pêche. La collaboration renforcée entre les pêcheurs et les agriculteurs ouvre ainsi la voie à une synergie d’action face aux défis environnementaux et climatiques pour des communautés plus résilientes et durables.

Megan Valère SOSSOU




Gestion post-adoption de la contraception: Le CERRHUD lance un dispositif innovant à Allada

Du 27 au 30 novembre 2023, une campagne de sensibilisation sur la gestion saine post adoption de la  contraception  se déroule dans la commune d\\\’Allada. Cette activité fait partie d\\\’un dispositif de suivi instauré par le Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie (CERRHUD), en partenariat avec l\\\’UNFPA, ABPF, et le bureau de la Zone sanitaire Allada, Toffo et Zè.

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Sensibilisation

Sous la paillote du Centre de Santé de Sékou, dans la commune d\\\’Allada, une trentaine de femmes sont concentrées à suivre une communication. Ce mardi, Gisèle H. sage-femme en service au Cerrhud, aborde l\\\’importance de la planification familiale pour l\\\’épanouissement des couples. \\\ »Nous aspirons à une harmonie dans les foyers, les familles et la communauté. Pour cela, le couple doit bien planifier le nombre d\\\’enfants qu\\\’il souhaite, au moment voulu\\\ », explique-t-elle. 

Après avoir détaillé la procédure d\\\’adoption d\\\’une méthode contraceptive, elle communique un numéro de téléphone, le 55 33 96 96, que les femmes peuvent appeler pour obtenir un soutien sûr et apaisant concernant toute préoccupation liée à la planification familiale après adoption. \\\ »Il vous suffit de bipper, nous vous rappellerons pour vous orienter et vous assurer une prise en charge efficace\\\ », rassure Gisèle H.

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\\\ »Bipé-mi, Après la Planification familiale, je t\\\’écoute\\\ »

Le mot d\\\’ordre est ainsi lancé, tant à Sékou que dans  les autres arrondissements de la commune. Cette initiative, mise en œuvre par le Cerrhud en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l\\\’ABPF et le bureau de la zone sanitaire Allada Toffo et Zè vise l\\\’utilisation sûre des  méthodes contraceptives. 

\\\ » Après l\\\’adoption d\\\’une méthode de planification, le dispositif offre une écoute attentive, pour répondre à vos préoccupations et vous aider à maintenir une bonne harmonie avec votre corps, avec votre famille et avec votre entourage. Cette écoute attentive est confidentielle et basée sur les principes du secret médical. Elle s\\\’appuie sur une cellule d\\\’écoute formée qui implique des agents de santé et des assistants sociaux, avec la possibilité de mobiliser si besoin, l\\\’appui des juristes, des officiers de police, des ONGs et des autorités politico-administratives\\\ », déclare le Directeur exécutif.

Ainsi, jusqu\\\’au 30 novembre, des équipes seront déployées dans les marchés, les centres de santé, les centres de promotion sociale et autres lieux publics. Les groupements de femmes et les conducteurs de taxi-motos sont aussi sensibilisés sur ce dispositif. Les capacités des prestataires de soins de la commune d\\\’Allada ont par ailleurs déjà été renforcées.

\\\ »Sur le terrain, nous constatons une attention du public au message, ce qui démontre l\\\’importance du sujet pour la population montre le besoin d\\\’écoute. Nous espérons que maintenant qu\\\’ils sont informés sur la gestion post-adoption et la disponibilité d\\\’un centre d\\\’écoute, ils pourront massivement recourir au 55 33 96 96 pour être orientés en cas d\\\’inquiétude après l\\\’adoption\\\ », mentionne Dr Gottfried A. , Coordonnateur des activités.Allada pourra donc prouver que faire des choix éclairés et bénéficier d\\\’un suivi efficace garantit des vies épanouies.




Grand-Popo et Athiémè : Une Caravane pour la justice climatique et l’intégration de l\’Adaptation Basée sur l\’Écosystème dans les Plans de Développement Communaux

Le 14 et 15 novembre 2023, les villes de Grand-Popo et Athiémè ont accueilli une initiative majeure visant à sensibiliser et plaider en faveur de l\\\’intégration de l\\\’Adaptation basée sur l\\\’Écosystème (AbE) dans les Plans de Développement Communaux (PDC). Organisée dans le cadre du projet BENKADI, cette caravane de sensibilisation a été coordonnée et animée par l\\\’ONG JVE BENIN, mandatée par le Projet BENKADI.

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L\\\’objectif de cette caravane était de donner une voix aux communautés locales, mobiliser les acteurs locaux et sensibiliser sur l\\\’importance cruciale d\\\’intégrer l\\\’AbE dans les PDC, renforçant ainsi la résilience face aux changements climatiques et promouvant la durabilité environnementale.

À Grand-Popo et Athiémè, une cinquantaine de participants issus de divers secteurs ont activement participé à cette caravane, scandant des chants et des slogans tels que \\\ »AbE PDC\\\ » pour rythmer le parcours jusqu\\\’à la mairie, lieu symbolique où le plaidoyer a pris toute son ampleur. La déclaration de plaidoyer des communautés a été remise aux autorités municipales.

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Dans la commune d\\\’Athiémè, le Secrétaire Exécutif a officiellement reçu la déclaration, exprimant chaleureusement son engagement à prendre en compte les préoccupations de la communauté. À Grand-Popo, c\\\’est le Chef du Service Environnement qui a pris la déclaration, affirmant l\\\’engagement de la mairie à intégrer les préoccupations communautaires.

Les engagements pris par les autorités municipales portent sur l\\\’intégration de l\\\’AbE dans les PDC, le développement et la mise en œuvre des politiques locales favorisant les pratiques d\\\’AbE, ainsi que la promotion de la durabilité environnementale.

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À la fin de cette initiative, plusieurs résultats concrets ont été obtenus, dont un fort engagement communautaire, une influence sur les décideurs locaux pour l\\\’inclusion de stratégies AbE dans les PDC, et le renforcement de la résilience communautaire face aux changements climatiques.

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Cette caravane a clairement fait entendre la voix des communautés et a eu un impact positif sur les décideurs locaux. Les résultats obtenus démontrent que la mobilisation communautaire est une force catalysatrice pour promouvoir des politiques locales adaptatives et durables. Les engagements des autorités locales et la participation active des communautés marquent une avancée significative vers la création de communautés plus résilientes et durables face aux défis environnementaux.




Pisciculture : La vie reprend près du lac Toho au Bénin

En mai 2018, le Lac Toho, au Sud-Ouest du Bénin, a connu la mort de milliers de poissons. Aujourd’hui, les riverains construisent l’avenir autour de la pisciculture, avec l’appui du Projet d’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca ResIP). Retour sur cette transformation à Kpinou, dans la commune de Athiémé.

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Ferme Wizard sur la berge du Lac Toho. En face, une succession d’étangs où les poissons se font discrets. « Nous les avons nourris il n’y a que peu de temps, donc ce n’est pas le moment de les pêcher », confie Armel Coffi Gbékan, l’un des responsables de ce site de cinq hectares situé sur les berges du lac Toho, à Kpinnou, commune d’Athiémé, à 100 km de Cotonou. Au loin, un milan à bec jaune surgit, survole les étangs et reste dissuadé par des filets qui couvrent les étangs. L’oiseau se retourne avec un cri de désespoir. Ces oiseaux semblent y être fréquents pour trouver de la nourriture, surtout que le plan d’eau semble de moins en moins généreux depuis le drame de mai 2018. « Des poissons, nous n\\\’en avons plus sur le lac », lâche-t-il tristement.

Cette nuit-là de mai 2018, les riverains avaient découvert des milliers de poissons sans vie, flottant à la surface du lac. D’aucuns soupçonnent le déversement d’une substance nocive dans le lac en amont des parcs de production piscicole. Mais la source de cette intoxication, le produit en question, ainsi que les circonstances restent inconnus jusqu’à présent. Alors, à la ferme Vizar, on s’est tourné vers des étangs pour se déconnecter du plan d’eau, tout en continuant à produire des poissons et à les fournir aux mareyeuses.

Avec le soutien du Projet d\\\’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l\\\’Ouest (Waca ResIP), ils sont passés de quatre étangs à une dizaine. La productivité s’est également intensifiée. « Pour le premier cycle, nous avons produit 12 tonnes. Nous sommes dans le second cycle et nous avoisinons déjà 24 tonnes. Les gens apprécient la qualité. Nous n’avons plus de craintes parce que nous ne sommes pas proches du lac, donc même s\\\’il pleut il n’y a pas d\\\’infiltration. Nous avons beaucoup de commandes venant des hôtels, en plus des mareyeuses », souligne Armel Coffi Gbékan.

Repousser le danger loin

Le promoteur est appuyé par Waca ResIP en ce qui concerne la mise en place et l’ensemencement des étangs, le nourrissage des alevins et l’acquisition des autres équipements de pêche. Mais il a fallu s’assurer de certains préalables pour repousser loin toute nuisance et sécuriser l’investissement. « Les étangs qui sont mis en place sont contrôlés de jour comme de nuit. Les étangs qui ont été creusés ont fait l\\\’objet d\\\’études concernant la qualité de l’eau, et la surveillance est renforcée. Ce qui nous permet d’avoir une pollution saine », dévoile Abdou Salami Amadou, responsable des activités, sous financement du Fonds pour l\\\’Environnement Mondial à Projet Waca ResIP-Bénin.

Le promoteur dispose d’un autre site ailleurs, dans la commune de Ouidah, où Waca Resip-Bénin a financé des cages flottantes installées au niveau des anciennes carrières de sable. « Quand on fait l’extraction des carrières de sables, il y a des excavations qui sont laissées et qui deviennent des pièges pour l\\\’homme et le bétail. Tout promoteur qui est en mesure de valoriser ces sites a besoin d’être appuyé. Ils sécurisent ainsi le site, les gens ne tomberont plus dans ces excavations grâce à la surveillance, ensuite, il y a la production de poissons », explique Abdou Salami Amadou.

Au Bénin, la pêche est principalement artisanale et représente plus de 75% de la production nationale. La production totale en 2022 était de 74 000 tonnes pour un besoin de 220 000 tonnes, soit une couverture de 34%. Pour combler ce déficit, il faudra accentuer la production piscicole qui était de 2528 tonnes en 2022.  Pour les producteurs, cette intervention de Waca Résip Bénin est la bienvenue et suscite un engouement. « Notre ambition, c’est d’augmenter le nombre d’étangs. Nous formons et sensibilisons d’autres riverains. Une trentaine de personnes nous ont emboîté le pas », témoigne Armel Coffi Gbékan.

Ainsi, en plus de s’attaquer à l\\\’érosion côtière et aux inondations affectant le littoral ouest africain, Waca Résip œuvre également pour protéger les communautés, leurs moyens de subsistance, leurs investissements et les aires communautaires de conservation de la biodiversité, comme celle du Lac Toho, auxquelles elles sont intimement liées.

Fulbert ADJIMEHOSSOU