Concassage de granite à Parakou : Entre survie et risques sanitaires

Le Bénin, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest aspire à l’émergence. Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale jusqu’au renouveau démocratique, en passant par la période révolutionnaire, des gouvernements se sont succédés et ont travaillé à mettre le pays sur la voie du développement.

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Casimir Nanlomè

Cependant, l’épineux problème qui demeure est celui du sous-emploi et du chômage des jeunes. Ils sont plus nombreux aujourd’hui, ces hommes et femmes qui tentent de joindre les deux bouts en pratiquant des activités indécentes et à hauts risques.

Travailler et vivre au péril de sa santé, c’est le choix difficile que sont obligés de faire ces centaines de citoyens à Parakou qui, au lever du soleil, prennent d’assaut la carrière de granite située à l’ouest du périmètre de reboisement à la sortie Sud de la ville de Parakou.

Marie Kouagou, la quarantaine, est originaire de l’Atacora, et exerce l’activité de concassage depuis 4 ans sur la carrière de granite à Parakou. À l’instar de dame Marie, de nombreux jeunes et parfois adolescents, s’y consacrent. Brûler, concasser et ramasser les pierres, c’est ce à quoi s’attellent au quotidien ces hommes et femmes que l’équipe du Journal Santé Environnement est allée rencontrer au petit matin de ce samedi 11 novembre 2023 au quartier Kpébié à Parakou.

Le travail que font ces braves hommes et femmes comporte de grands risques. Des risques à prendre pour survivre. « Nous souffrons beaucoup ici. Mais puisque nous n’avons pas d’autres choix, nous sommes obligés de venir chercher ce qu’il faut pour nous nourrir », a confié dame Marie Kouagou. Dans cette tâche, dame Marie se fait aider par son jeune garçon Charlemagne qui, lui aussi, fait la douloureuse expérience du marteau aux côtés de sa mère. « Le marteau fait mal à la main. Quand on rentre à la maison les soirs, on chauffe l’eau en y ajoutant du sel, et on introduit nos mains dedans. Ça nous permet de calmer la douleur », a-t-il laissé entendre.

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Marie Kouagou

Malgré les risques liés à cette activité, la majorité des acteurs exerçant sur la carrière de granite ne dispose pas de matériels de protection et se voit ainsi exposée à de nombreuses maladies. A en croire Casimir Nanlomè, massier chargé du concassage des grosses pierres, la majorité de ceux qui exercent cette activité souffrent fréquemment du paludisme. Les hommes, en particulier, voient leur hernie prendre du volume, les empêchant de poursuivre l’activité, a confié Casimir Nanlomè. « Il y a ceux qui souffrent du paludisme et de la toux du fait de la poussière et de l’exposition au soleil », a ajouté Marie Kouagou.

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Des travailleurs sur le site de concassage
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Site de concassage

Selon les spécialistes de la santé, ces travailleurs courent le risque d’une infection respiratoire, de troubles auditifs, de blessures et traumatismes, ainsi que d’une pneumoconiose silicotique, qui est une maladie pulmonaire grave. Autant de risques que prennent ces compatriotes, loin des regards bienveillants et laissé à leur triste sort. « L’activité n’est pas rentable, mais nous n’avons pas d’autres choix. Quand nous tombons malades, les patrons n’arrivent pas à nous aider. Nous nous débrouillons nous-même pour nous en sortir », a confié Casimir Nanlomè. Dans ces conditions, l’autorité municipale est interpellée. Ces concasseurs de granite demandent le soutien des autorités de la mairie de Parakou, afin que leur soient mis à disposition des matériaux de protection adaptés à leur activité.

Le gouvernement quant-à-lui, devra intensifier et étendre ses actions sociales au profit de cette couche vulnérable de citoyens, afin que celle-ci bénéficie également de bonnes conditions de travail, tel que recommandé dans la Constitution en son article 30, qui dispose que : « L’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s’efforce à créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit effective et garantissent au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production. »

Faut-il le rappeler, en travaillant à améliorer les conditions de travail de ces compatriotes, le Bénin réalise ainsi l’ODD 8, celui de promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous.

Bénin, like other West African countries, aims for development but struggles with youth underemployment and unemployment. Many citizens are compelled to do risky, dangerous jobs, such as the granite quarry workers in Parakou, who lack protective equipment and expose themselves to numerous diseases. They are appealing for government assistance and social support for better working conditions.

Venance Ayébo TOSSOUKPE 




Dialogue ouvert à Parakou : les acteurs échangent pour la résilience climatique

L\\\’ONG Save Our Planet, en collaboration avec Open Dialogue International et le Journal Santé Environnement, a organisé un dialogue ouvert des plus pertinents le samedi 04 novembre 2023 à son annexe à Parakou. Cet événement a réuni un panel diversifié d\\\’experts, de citoyens engagés, et d\\\’agriculteurs passionnés pour discuter des impacts des changements climatiques au Bénin et dans de nombreux autres pays africains.

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Vue d\\\’ensemble

Le débat animé par le Journaliste, Venance Ayébo TOSSOUKPE, a été le lieu d\\\’échanges fructueux, mettant en lumière les défis que les agriculteurs affrontent silencieusement en raison des extrêmes climatiques. Les participants ont identifié diverses stratégies de résilience, adaptées à leurs réalités locales, soulignant l\\\’importance de solutions contextualisées.

Tous les intervenants, experts, citoyens et agriculteurs, ont unanimement reconnu que les phénomènes climatiques extrêmes sont largement attribuables aux activités humaines.

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Les panélistes

Augustin Accompli Sovegnon, agriculteur et technicien en agroforesterie, a souligné l\\\’importance cruciale de l\\\’information et de la formation des agriculteurs. Il a abordé des aspects pratiques tels que la mise à disposition des semences à cycle court, la valorisation des bas-fonds, et le réajustement du calendrier agricole. Selon lui, l\\\’éducation et la formation joueront un rôle clé dans l\\\’adaptation des agriculteurs aux nouvelles réalités climatiques.

Marie Reine Houndjo, figure éminente dans la lutte contre les changements climatiques, a mis en avant la nécessité de tenir compte des réalités locales des communautés lors de la mise en œuvre des mesures de résilience. Elle a insisté sur l\\\’intégration des opinions et des besoins des communautés par les décideurs et les organismes pour garantir l\\\’efficacité des solutions proposées.

En analysant les résultats scientifiques de nombreuses études, Marcel Adigbegnon a pointé du doigt la responsabilité des pays développés dans la situation actuelle, appelant à une justice climatique mondiale. Selon lui, l\\\’adoption de pratiques agricoles durables offre une lueur d\\\’espoir pour renverser la tendance.

Si Marcel Adigbegnon a averti des conséquences d\\\’une modernisation accrue de l\\\’agriculture dans la prochaine décennie, Marie Reine Houndjo a mis en garde contre les effets continus des changements climatiques sans des mesures appropriées. Augustin Accompli Sovegnon partage ce point de vue tout en maintenant un esprit optimiste.

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Une partie des participants

Notons que la rencontre, organisée en version hybride, a attiré une trentaine de participants en ligne et en présentiel. Leurs préoccupations et idées ont enrichi les discussions, soulignant l\\\’importance de l\\\’engagement communautaire dans la lutte contre les changements climatiques.

Cet événement s\\\’inscrit dans le contexte actuel où le monde se prépare pour les échanges à la COP 28 à Dubaï. Il témoigne de la nécessité d\\\’une collaboration internationale Nord-Sud pour inverser la tendance climatique et préparer les communautés à un avenir plus durable.

En mobilisant un éventail diversifié d\\\’acteurs, l\\\’ONG Save Our Planet continue de jouer un rôle crucial dans la sensibilisation et l\\\’action concrète pour un avenir plus résilient face aux changements climatiques.

Megan Valère SOSSOU




CIA Consulting Group annonce une augmentation de capital de 40 Millions FCFA pour financer la création de Nouveaux Moulins d\’Afrique

La Société de Coopération pour l’Investissement en Afrique (CIA Consulting Group) ouvre le capital de création de l’Usine NOUVEAUX MOULINS D\\\’AFRIQUE pour la production de la farine panifiable à base de manioc. Achetez vos parts sociales aujourd’hui et faites partie des propriétaires de l’Usine NOUVEAUX MOULINS D\\\’AFRIQUE. Renseignez-vous au +229 40 47 00 07 41 28 84 87 Email: ciaconsultingroup@gmail.com

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En effet, la CIA GROUP, société multiservices opérant dans les secteurs de l\\\’AGRICULTURE et de l\\\’IMMOBILIER-CONSTRUCTION, a récemment pris une décision significative lors de l\\\’Assemblée générale du 3 Août 2023. Les Associés ont autorisé une augmentation de capital social de 40 000 000 FCFA en numéraire pour soutenir la création de l\\\’usine NOUVEAUX MOULINS D\\\’AFRIQUE et stimuler le développement de ses activités.

Augmentation de capital pour stimuler le développement

Cette augmentation de capital, réalisée par Appel Public à l\\\’Investissement, consiste en l\\\’émission de 170 nouvelles Parts Sociales dématérialisées de catégorie B à droit de vote simple. Chacune de ces Parts Sociales a une valeur nominale de 100 000 FCFA, pour un montant total de 17 000 000 FCFA.

Les Associés, conscients de l\\\’importance de cette étape, ont fixé le prix de l\\\’offre à 125 000 FCFA par action nouvelle. Le maintien du Droit Préférentiel de Souscription (DPS) à titre irréductible est également assuré au profit des anciens Associés.

Création de nouveaux Moulins d\\\’Afrique pour réaliser des objectifs ambitieux

L\\\’objectif principal de cette augmentation de capital est de créer l\\\’usine NOUVEAUX MOULINS D\\\’AFRIQUE et de soutenir le développement de son activité. Les investissements nécessaires pour atteindre ces objectifs ont conduit à la fixation du prix de l\\\’offre en fonction de la croissance globale de la CIA GROUP.

La CIA GROUP, en tant que chef de file de cette opération, invite toutes les personnes physiques et morales intéressées à contacter la société pour obtenir des informations complémentaires.

Cette augmentation de capital, conforme à la législation en vigueur dans l\\\’espace UEMOA, renforce la CIA GROUP dans sa quête de développement et de croissance économique.

Megan Valère SOSSOU




Justice sociale : la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l’Ouest défend les communautés de Djêgbadji

Dans le cadre de la 4e édition de la Caravane Ouest Africaine, la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l’Ouest (CGLTE-AO) a tenu une importante activité de mobilisation des communautés de Ouidah précisément celles de Djêgbadji ce vendredi 13 octobre 2023. Par cet acte, la CGLTE-AO engage les communautés durement touchées par l’accaparement de leurs terres dans un processus de plaidoyer pour répondre à la situation. Cette initiative a pris place dans le village de Kouvènanfidé, situé sur la côte de l\\\’arrondissement de Djêgbadji à Ouidah.

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Massa Kone/Porte parole CGLTE-AO

A cette occasion, les membres de la CGLTE-AO du Bénin, du Mali et d\\\’Allemagne ont rencontré les communautés locales de Djègbadji, qui ont été durement touchées par l\\\’accaparement des terres pour des projets touristiques, hôteliers et routiers menés par le gouvernement béninois.

Des projets de développement du tourisme de luxe à Ouidah ayant eu un impact dévastateur sur les communautés locales, causant le déplacement de 4 198 personnes et la destruction de biens sans un soutien social et économique adéquat.

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Bertrand Yèhouenou, Secrétaire Permanent de Synergie Paysanne

Bertrand Yèhouenou, Secrétaire Permanent de Synergie Paysanne et membre de la coordination de la CGLTE-AO, en rappelant les succès obtenus dans les luttes similaires à Womey et à Gbahoueté, a expliqué que le choix de Djègbadji pour cette initiative de plaidoyer n\\\’était pas fortuite. Il laisse entrevoir un avenir prometteur pour le cas de Ouidah en soulignant que pour répondre à cette crise, la CGLTE-AO a commencé un travail en amont.

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Il s’agit de l’animation d’un atelier de création collective à travers la photographie documentaire. Une activité qui à en croire, Jerry Tchiakpe, membre de la Coordination de la CGLTE-AO a permis de collecter des images essentielles pour soutenir les plaidoyers en faveur de ces communautés dépossédées de leurs terres, de leur maisons, des matériels et équipements de travail. Il a souligné que ce travail préliminaire avait pour objectif d\\\’aider ces communautés à trouver des solutions concrètes à leurs problèmes au regard des pertes considérables qu\\\’elles ont subies.

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Jerry Tchiakpe, membre de la Coordination de la CGLTE-AO

Plusieurs acteurs étaient présents à cette grande rencontre dont la représentation des têtes couronnées d’Afrique de l’ouest à travers la présence du roi d’Agonli. Cette présence, dit-il, témoigne de la disponibilité continue des chefs traditionnels à œuvrer aux côtés de la CGLTE-AO et des communautés conformément à l\\\’engagement pris en 2019, au Mali, en soutien aux actions de la CGLTE-AO.

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Roi d\\\’Agonli

Dans sa prise de parole, Massa KONE, porte-parole de la CGLTE-AO est revenu sur les enjeux des luttes de la convergence pour le droit des communautés et la justice sociale, en particulier pour celles qui rencontrent des difficultés. Il a invité le gouvernement béninois à répondre aux besoins des communautés de Djêgbadji en mettant en place des mesures d\\\’accompagnement et de réinsertion, soulignant que tout projet de développement doit être porté par les communautés locales pour réussir.

A leur tour, les représentants des communautés ont salué l’engagement de la convergence à leurs côtés. Saturnin Mensah, Président de l’Association des Maraichers pour la production écologique pour l’humanité (AMAPECH), a exprimé la profonde gratitude des communautés envers la CGLTE-AO tout en émettant l\\\’espoir que les efforts entrepris portent des fruits concrets au profit des communautés.

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Représentante des communautés

La représentante des communautés a également attiré l\\\’attention sur les conditions des femmes mareyeuses, appelant les autorités à prendre en compte leurs besoins spécifiques pour leur épanouissement.

Notons qu’à titre symbolique, un livret de plaidoyer appelé le \\\ »livret vert\\\ » a été remis aux différentes parties prenantes. Un acte qui engage désormais, les sept villages de Djêgbadji  dans un processus de plaidoyer pour faire face aux difficultés auxquelles ils sont confrontés.

Pour rappel le 6 novembre prochain, la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l\\\’Ouest, qui regroupe 16 pays, organisera la 4e édition de la Caravane Ouest Africaine à partir du Burkina Faso. Cette initiative phare qui souligne l\\\’engagement inlassable de la CGLTE-AO en faveur du bien-être des communautés rurales en Afrique de l\\\’Ouest.

Megan Valère SOSSOU




APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITÉS DU PROJET BENKADI AU BÉNIN: ZAKPOTA ET OUINHI ENGAGÉES DANS L\’ACTION

L\\\’Intégration de l\\\’Approche Basée sur l\\\’Écosystème (AbE) dans les Plans de Développement Communal (PDC) au cœur d\\\’importantes rencontres dans les communes de Ouinhi et de Za-Kpota.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet BENKADI Bénin dans la commune d\\\’Ouinhi et de Zakpota, une séance de sensibilisation et de formation s\\\’est tenue du 28 au 29 septembre 2023. Ces différentes rencontres ont été marquées par la présence des élus locaux et autorités politico administratives, le Point Focal de la PASCIB, et la Directrice Exécutive de l\\\’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB), l\\\’Organisation de mise en œuvre du projet BENKADI à Ouinhi et Za-Kpota.

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Séance de travail

Au cours de ces deux jours, plusieurs activités, telles que des communications et des travaux de groupe, ont été organisés, notamment la présentation de l\\\’ODDB et du projet BENKADI, des exposés sur les stratégies l\\\’Approche Basée sur l\\\’Écosystème (AbE), les études de cas AbE et les besoins en actions. Il s’est agi de l\\\’identification des écosystèmes à restaurer ou protéger, et l\\\’intégration des stratégies de l\\\’Approche Basée sur l\\\’Écosystème (AbE) dans le Plan de Développement Communal des différentes communes.

Cette séance a permis aux participants de mieux comprendre les avantages des stratégies AbE pour la commune, les populations, les écosystèmes et la biodiversité, ainsi que l\\\’importance de la collaboration entre les acteurs locaux et les structures impliquées.

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Séance de Ouinhi
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Séance de Zakpota

Elaboration du Plan de Développement Communal (PDC), Mairies et cabinets mieux informés à Zakpota et à Ouinhi

Dans le but de mieux informer les mairies de Zakpota et de Ouinhi, et le cabinet de consultation, chargé de l\\\’élaboration du Plan de Développement Communal (PDC) sur les mesures et stratégies AbE. Pour y arriver, des séances de sensibilisation ont été organisées le mardi 3 et mercredi 4 octobre 2023 respectivement à Za-Kpota et à Ouinhi par l\\\’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB ONG) qui met en œuvre le projet BENKADI dans la zone.

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Au menu des échanges, la présentation des résultats de l\\\’enquête sur les mesures l\\\’Approche Basée sur l\\\’Écosystème (AbE) adoptées, les communications sur les stratégies l\\\’Approche Basée sur l\\\’Écosystème (AbE) et l\\\’identification d\\\’indicateurs vérifiables des stratégies l\\\’Approche Basée sur l\\\’Écosystème (AbE).

Les participants ont saisi l’opportunité d’identifier les indicateurs de suivi et d\\\’évaluation des activités du PDC tenant compte des stratégies Approche basée sur les Ecosystèmes. Ils ont également mis à jour le répertoire des acteurs à impliquer dans les activités de renforcement des capacités.

Ces différentes séances ont été marquées par la présence des élus locaux et des principaux acteurs impliqués dans le projet.

Megan Valère SOSSOU




Dégradation des terres en Afrique: l\’agriculture de conservation comme bouclier

L\\\’Afrique, qui détient 60% des terres non cultivées dans le monde, se trouve confrontée à une réalité alarmante. Selon les données de Fara Africa, 65% de ces terres sont déjà dégradées, entravant ainsi la productivité agricole. Les chiffres de la Banque mondiale révèlent une statistique particulièrement préoccupante : chaque année, 50 millions de couches arables du sol disparaissent en raison de l\\\’érosion en Afrique.

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Cette constatation met en évidence la disparition progressive et totale de la fertilité des terres agricoles sur le continent africain. Malgré les efforts déployés par les organisations non gouvernementales et les gouvernements, la dégradation des terres agricoles persiste de manière critique. De nombreuses tentatives de solutions ont échoué en raison des exigences du marché de la consommation.

L\\\’une des solutions les plus appropriées pour lutter contre ce phénomène est l\\\’agriculture de conservation. Elle repose sur trois principes fondamentaux : la réduction du travail du sol, la couverture du sol et la rotation diversifiée des cultures. Selon le directeur de recherche en agronomie systémique au centre INRAE Occitanie-Toulouse, ces trois piliers sont essentiels pour faire de l’agriculture de conservation un moyen efficace de préserver la fertilité des sols.

Ces trois piliers clés de l\\\’agriculture de conservation offrent des méthodes pratiques et avantageuses pour contrer la crise liée à la dégradation des terres arables. Tout d\\\’abord, le premier principe de cette agriculture, qui consiste à réduire ou à abandonner le travail du sol, nécessite une pause temporaire de la production agricole sur les terres. Les agriculteurs peuvent ainsi préparer leurs terres en laissant certaines parcelles en jachère pendant un certain temps avant de reprendre la production.

Le deuxième principe, la couverture du sol, implique l\\\’utilisation de débris végétaux issus des récoltes pour recouvrir le sol. Au lieu de brûler ou de jeter ces résidus végétaux, ils servent de couverture, favorisant ainsi la production et la restitution de biomasse précieuse perdue au cours de la croissance végétale. Ces plantes de couverture se décomposent naturellement pour enrichir le sol, le préservant ainsi de la surexploitation.

La troisième méthode, la rotation des cultures, implique la diversification des cultures sur une même parcelle, soit d\\\’une saison à l\\\’autre, soit d\\\’une année à l\\\’autre. Cette approche oblige les agriculteurs à varier leurs cultures. Étant donné que différentes plantes ont des besoins nutritifs distincts, le choix des semences doit être sélectif et organisé. Certaines plantes prélèvent davantage d\\\’azote, de magnésium, et de calcium du sol, tandis que d\\\’autres les utilisent pour produire plus, compensant ainsi la quantité prélevée.

Il existe une multitude de plantes aux fonctions fertilisantes, telles que la consoude et le pissenlit, riches en potasse, azote, phosphore et calcium. L\\\’achillée millefeuille, riche en potasse et soufre, ainsi que la camomille, riche en calcium, sont d\\\’autres exemples. Ces plantes contribuent à la fertilisation des sols et à la prévention de leur acidification.

L\\\’agriculture de conservation constitue l\\\’une des nombreuses techniques visant à conserver la fertilité des sols pour les générations futures. Au-delà de ces méthodes de conservation, les acteurs du secteur agricole doivent également éviter des pratiques nuisibles à la protection des terres, telles que l\\\’utilisation de glyphosates, désormais reconnue comme une menace majeure pour l\\\’écosystème. De même, les feux de brousse, utilisés comme moyen de nettoyage et de désherbage, perturbent également la fertilité des sols.

Il est impératif que l\\\’Afrique adopte des pratiques agricoles durables pour préserver ses terres agricoles et assurer la sécurité alimentaire à long terme. L\\\’agriculture de conservation offre un espoir dans cette lutte cruciale pour l\\\’appauvrissement des terres, et son adoption généralisée est une étape nécessaire pour garantir un avenir prospère pour le continent.

Germain ALOZE (Stg)




Célébration de la journée internationale des primates : l’ODDB ONG sacrifie à la tradition

Chaque année, le 1er septembre est une date spéciale pour la communauté internationale, marquant la célébration de la Journée Internationale des Primates. Pour commémorer cet événement crucial, l\\\’ODDB ONG a organisé une journée de visite inoubliable au Sanctuaire des Singes de Drabo Gbo le 10 septembre 2023.

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Créé par Peter Neuenschwander, le Sanctuaire des Singes de Drabo Gbo est un site de conservation ex-situ unique en son genre, offrant aux visiteurs l\\\’opportunité rare d\\\’observer le singe à ventre roux à une distance incroyablement proche, à moins d\\\’un mètre. Cette journée exceptionnelle a accueilli les premiers visiteurs dès 9h30 du matin, pour se clôturer aux alentours de 18h45, offrant une expérience immersive tout au long de la journée.

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Au cours de la visite, le privilège est donné aux visiteurs de plonger dans l\\\’histoire fascinante du sanctuaire, de comprendre l\\\’importance cruciale d\\\’un tel site de conservation, et d\\\’en apprendre davantage sur la diversité et la répartition des primates au Bénin. Une attention particulière a été portée au singe à ventre roux, une espèce en danger critique d\\\’extinction, dont la présence est limitée au Bénin, au Togo et au Nigeria, faisant de ces pays des abris essentiels pour cette espèce endémique.

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Cette journée mémorable a attiré un public varié composé de Béninois, d\\\’Américains et de Français. Au total, 35 visiteurs ont participé à cet événement organisé par l\\\’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB ONG) en l\\\’honneur de la Journée Internationale des Primates.

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Pour Auriol Gansou, l’un des visiteurs à cette occasion, c’est un moment idéal d’apprendre davantage sur les efforts de conservation de l’ODDB ONG vis-à-vis des primates diurnes notamment le singe à ventre roux. Comme lui, de nombreux participants ont exprimé leur fascination pour cette expérience éducative unique, mettant en lumière l\\\’importance de préserver ces espèces vulnérables.

Cette journée est une illustration vivante de l\\\’engagement de l\\\’ODDB ONG envers la biodiversité et la conservation. Elle n’a pas manqué de remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réussite de cette journée exceptionnelle dédiée à la préservation des primates. La Journée Internationale des Primates 2023 a été donc célébrée en beauté au Sanctuaire des Singes de Drabo Gbo.

Megan Valère SOSSOU




Accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l\’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, pas sans la complicité des communautés

Dans le contexte de l\\\’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès des communautés aux services essentiels revêtent une importance capitale.

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Accès Humanitaire

L\\\’accès humanitaire revêt une signification cruciale, faisant référence à la capacité des organismes humanitaires, tels que les agences des Nations Unies et les ONG, à atteindre et à fournir une aide d\\\’urgence aux populations touchées par des crises humanitaires, Ils comprennent les conflits armés, les attaques extrémistes et les situations de violence. Cet accès humanitaire implique souvent de pénétrer dans des zones dangereuses ou instables pour acheminer des secours vitaux, tels que des vivres, de l\\\’eau potable et des soins médicaux.

Accès des communautés aux services de base : Ce concept revêt une importance cruciale pour les populations locales, en particulier dans les régions affectées par l\\\’extrémisme violent, car il concerne leur capacité à accéder aux services de base nécessaires pour survivre et se reconstruire. Ces services de base englobent des éléments tels que les soins de santé, l\\\’éducation, l\\\’approvisionnement en eau potable, l\\\’assainissement, la sécurité alimentaire et le logement. Lorsque les communautés ont un accès limité à ces services en raison de la violence et des conflits, cela peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur bien-être et leur résilience.

Dans les contextes de violence extrémiste, notamment les conflits armés et les attaques terroristes, l\\\’accès humanitaire peut être entravé par divers obstacles tels que les zones restreintes, les opérations de groupes extrémistes hostiles et des conditions de sécurité instables. Cette situation rend souvent difficile pour les acteurs humanitaires de parvenir aux populations dans le besoin. En conséquence, les communautés peuvent être privées d\\\’un accès adéquat aux services essentiels, ce qui aggrave encore leur vulnérabilité face à la violence et à l\\\’extrémisme.

Il est impératif de souligner que l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès aux services de base sont étroitement interconnectés dans ces contextes, car l\\\’un dépend souvent de l\\\’autre. Les efforts visant à faciliter l\\\’accès humanitaire contribuent à garantir que les communautés touchées par l\\\’extrémisme violent ont accès aux services essentiels nécessaires à leur survie et à leur résilience face à cette menace persistante. Mais la coproduction de la sécurité ou la complicité des communautés  doit beaucoup compter.

Coproduction de la sécurité et accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l\\\’extrémisme violent

Selon une récente enquête  de l\\\’Institut d\\\’études de sécurité(ISS), les attaques terroristes au nord du Bénin attribuées au Groupe de soutien à l\\\’islam et aux musulmans (GSIM) et à l\\\’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ne représentent qu\\\’une partie visible de l\\\’extrémisme violent dans la région. L’étude révèle que ces groupes ont exploité des activités illicites préexistantes, notamment la contrebande de carburant, le trafic de drogue et la chasse illégale, en nouant des alliances avec des acteurs impliqués dans ces activités pour assurer leur soutien financier et logistique.

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Ils ont capitalisé sur les ressentiments des participants, des communautés  à ces activités pour préserver leurs intérêts socio-économiques en facilitant leur réseautage et la commercialisation des produits issus de ces trafics. Les implications de ce rapport sont significatives en ce qui concerne la coproduction de la sécurité dans la région. Elles mettent en lumière comment les groupes terroristes comme le GSIM et l\\\’EIGS ont exploité des activités illicites préexistantes pour renforcer leur capacité opérationnelle. Cette coopération opportuniste avec des acteurs impliqués dans des activités illégales montre comment l\\\’extrémisme violent peut être alimenté par des intérêts économiques. De plus, la mobilisation des ressentiments des communautés engagées dans ces activités illicites souligne l\\\’importance de comprendre les dynamiques locales et les facteurs socio-économiques dans la lutte contre l\\\’extrémisme violent et la promotion de la sécurité. « Il est essentiel de comprendre ces dynamiques de complicité pour élaborer des stratégies efficaces de prévention de l\\\’extrémisme violent et pour garantir l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès aux services de base en période de crise telle la coproduction de la sécurité » ont témoigné certaines communautés de Kérou, touchées par l’extrémisme violent en mai 2023. En mai 2019, le kidnapping de deux ressortissants français au Bénin et le meurtre de leur guide béninois ont entraîné une augmentation du niveau d\\\’alerte en matière de sécurité dans les régions septentrionales du pays. Depuis lors, le Bénin est confronté à des attaques perpétrées par des groupes terroristes opérant dans la région sahélienne, cherchant à étendre leur influence vers les nations du Golfe de Guinée. Pour faire face à cette menace et sécuriser les frontières, les forces armées  en complicité avec les communautés affectées ont lancé l\\\’opération Mirador en début d\\\’année 2022. Elle mobilise environ 3 000 soldats dans ces zones, dont certaines précédemment difficile d\\\’accès, sont devenues aujourd’hui facile d’accès. « Cette condition facilite l’intervention, l’assistance humanitaire et sécuritaire  pour les communautés affectées par l’armée, la Croix Rouge, IRI (International Republican Institue) et la coopération internationale  en matière de services sociaux de base ( eau, école, assainissement , santé. Etc ,) dans la région selon » a dit Théonas Comlan Moussou, coordonnateur pays projet IRI de prévention de l\\\’Extrémisme violent dans les pays côtiers de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest . La coopération en matière de sécurité, garantissant un soutien humanitaire continu, répond aux besoins des communautés touchées par l\\\’extrémisme violent, ce qui renforce leur résilience. Le colonel Tétédé Idjouola et Brian SHUKAN, ambassadeur des États-Unis au Bénin, ont témoigné de l\\\’efficacité de cette collaboration sécuritaire lors de l\\\’opération de sauvetage conjointe récemment lors de l\\\’« Opération Mirador » à Cana, dans la commune de Zogbodomey, au centre du Bénin. La sécurité des travailleurs humanitaires et la coproduction sécuritaire sont vitales pour une assistance efficiente, selon les bénéficiaires de « l\\\’Opération Mirador » à Cana.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Le Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA) 2023 s\’ouvre aujourd\’hui

Le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) est sur le point d\\\’accueillir la troisième édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA) du 12 au 15 septembre 2023 à la Salle de Conférence de Ouaga 2000.

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Cet événement d\\\’envergure, sous le haut patronage du Prof. Adjima Thiombiano, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Burkina Faso, s\\\’annonce comme un rendez-vous incontournable pour mettre en avant les innovations et les avancées technologiques issues de la recherche, tant publique que privée, en Afrique de l\\\’Ouest et du Centre.

Le thème de cette troisième édition, \\\ »Facilitation de l’accès des technologies et innovations agricoles sensibles au genre et à la nutrition\\\ », reflète l\\\’engagement du CORAF et de ses partenaires à promouvoir des innovations agricoles sensibles au genre et à la nutrition, répondant aux besoins de tous les acteurs de la chaîne de valeur agricole, de la production à la transformation, en passant par la mécanisation.

Cette édition du MITA s\\\’inscrit dans la continuité de la précédente qui s\\\’est tenue à Dakar, au Sénégal, en 2022. Le CORAF, à travers des initiatives telles que CAADP-XP4, PRSA/FSRP (Programme de Résilience du Système Alimentaire) et AICCRA, vise à renforcer l\\\’accès et la diffusion des technologies agricoles en Afrique de l\\\’Ouest et du Centre. Le MITA 2023 offre un cadre privilégié pour l\\\’échange d\\\’informations technologiques et d\\\’innovations au profit du public et des professionnels agricoles, avec des sessions B to B et des forums. Il représente donc une opportunité unique pour mettre en avant des innovations et des technologies éprouvées capables de transformer l\\\’agriculture et de contribuer à une plus grande sécurité alimentaire.

Le MITA 2023 réunira un large éventail de participants, notamment des ministères de l\\\’agriculture, des organismes régionaux, des instituts de recherche, des universités, des acteurs du secteur privé, des organisations non gouvernementales, des associations agricoles, des investisseurs potentiels, et bien d\\\’autres.

Dr. Abdou TENKOUANO, Directeur Exécutif du CORAF, souligne l\\\’importance de cette édition en mettant en avant les technologies sensibles au genre et à la nutrition. Il explique que ces technologies ont le potentiel de révolutionner l\\\’agriculture tout en prenant en compte la dimension genre et la nutrition, contribuant ainsi à une plus grande sécurité alimentaire.

Dans les jours à venir, les participants auront l\\\’occasion de découvrir des technologies agricoles de pointe, de participer à des discussions approfondies et d\\\’assister à la soirée de gala des innovateurs agricoles où l\\\’excellence sera récompensée.

Les résultats attendus de cette édition contribueront à renforcer l\\\’engagement en faveur de la recherche agricole et de la mise à l\\\’échelle des technologies climato-intelligentes et sensibles au genre et à la nutrition, ouvrant ainsi la voie à une agriculture plus inclusive et plus résiliente en Afrique de l\\\’Ouest et du Centre.

Megan Valère SOSSOU




Agenda Climatique: Le Ministre Kenyan de l\’Environnement compte sur l\’engagement du groupe des négociateurs africains sur le changement climatique

Le secrétaire du Cabinet kenyan chargé de l\\\’environnement, du changement climatique et des forêts est convaincu d’une chose, le Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique est indispensable pour la lutte contre les effets des changements climatiques en Afrique. Soipan Tuya, a la certitude, que  le Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique (GNACC) va renforcer son rôle d\\\’organe consultatif technique auprès des décideurs politiques concernant les processus multilatéraux sur le changement climatique.

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Le Président du Groupe des Négociateurs Africains

S\\\’exprimant, lorsqu\\\’elle s\\\’est adressée aux principaux coordinateurs du Groupe des Négociateurs Africains à Nairobi, au Kenya, avant le Sommet africain sur le climat (ACS), l\\\’honneur est revenu à Madame Tuya, de mettre l’accent sur l\\\’importance du groupe dans tous les processus climatiques en cours à tous les niveaux. De ce fait, Soipan Tuya, le secrétaire du Cabinet kenyan chargé de l\\\’environnement, du changement climatique et des forêts, a encouragé ce dernier à rester déterminé dans son travail et à veiller à ce que l\\\’Afrique tire le meilleur parti des processus multilatéraux sur le climat.

De Friday Phiri

En appréciant la présence de Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique à Nairobi, le secrétaire du Cabinet kenyan chargé de l\\\’environnement, du changement climatique et des forêts, Soipan Tuya a déclaré, «Il est gratifiant de constater que vous avez choisi de tenir votre réunion à Nairobi afin d\\\’être disponible pour soutenir le Sommet africain sur le climat », «En tant que Groupe, vous êtes le début et à la fin dans ces processus. Nous apprécions votre expertise technique et votre travail dans les processus multilatéraux sur le climat. Votre rôle au sein du Comité des Chefs d’Etats et de Gouvernements Africains sur les Changements Climatiques (CAHOSCC) et tout le soutien solide que vous nous apportez en tant que décideurs politiques sont vitaux et ne peuvent être sous-estimés».

L\\\’ACS, qui sera co-organisé par le Kenya et la Commission de l\\\’Union africaine (CUA) à Nairobi du 4 au 6 septembre 2023, se tiendra sous le thème : « Croissance verte et financement climatique pour l\\\’Afrique et le monde ». La réunion est envisagée pour garantir que la voix de l’Afrique soit renforcée à l’échelle mondiale et intégrée dans les forums internationaux existants, tels que l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), sans oublier, entre autres, les processus du G7/G20 et la COP 28. Le sommet se tiendra parallèlement à la Semaine africaine du climat (4-8 septembre 2023), un événement annuel dirigé par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) visant à promouvoir des actions permettant de rectifier le cap et d\\\’atteindre les buts et objectifs de l\\\’Accord de Paris.

La réunion devrait rassembler des dirigeants d’Afrique et d’ailleurs ; les partenaires de développement; les organisations intergouvernementales; secteur privé; le milieu universitaire; les organisations de la société civile; les femmes et les jeunes pour concevoir et catalyser des actions et des solutions pour le changement climatique en Afrique en fournissant une plate-forme de discussions sur le lien entre le changement climatique, la réalité du développement de l’Afrique et la nécessité de faire pression pour un investissement accru dans l’action climatique à l’échelle mondiale, et en particulier en Afrique.

« En tant qu’Africains, nous reconnaissons l’importance de tous les processus en cours, mais nous sommes à un point où nous devons chercher des moyens supplémentaires de nous soutenir pour répondre aux aspirations économiques souhaitées dans le contexte de la crise climatique. Nous devons intensifier nos actions et repenser notre réflexion sur la manière de relever ce défi auquel nous sommes confrontés », a fait observer Madame Tuya. Cette dernière a précisé que le sommet n\\\’avait pas pour objectif de remplacer les processus multilatéraux en cours sur le climat, mais plutôt de renforcer la participation de l\\\’Afrique en tant qu\\\’acteur clé et de montrer que malgré la vulnérabilité du continent aux impacts du changement climatique, il existe d\\\’immenses opportunités d\\\’investissement et de croissance que le monde doit reconnaître.

« Nous contribuons très peu mais sommes les plus touchés. Cependant, le sommet est là pour montrer que malgré notre vulnérabilité, nous disposons d’immenses opportunités d’investissement et de croissance que le monde doit reconnaître. Le sommet n’est pas là pour remplacer le Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique ou tout autre processus multilatéral sur le climat. Le sommet ne peut pas avoir lieu sans cette institution, car elle est essentiel dans les processus climatiques. Soyez assuré de votre rôle et de votre expertise continus dans ces processus », a conclu Madame Tuya.

Et le président du Groupe des Négociateurs Africains, Ephraim Mwepya Shitima, a promis le soutien indéfectible de son groupe au sommet et aux résultats attendus, au moment où  le groupe se prépare pour la COP28. « Nous restons à votre disposition en tant qu\\\’experts; nous restons attachés à la cause de l’Afrique dans ces processus », a déclaré Monsieur Shitima.

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Une Vue d\\\’ensemble

Les attentes primordiales du sommet

L’Afrique est considérée comme le continent du futur. En tant que continent le plus jeune et à l’urbanisation la plus rapide, avec une population qui devrait doubler pour atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, l’Afrique dispose d’un immense potentiel en matière d’énergie propre, de terres arables, de minéraux essentiels et de ressources naturelles. Pendant ce temps, le continent fait déjà preuve d\\\’une forte dynamique en matière de croissance verte, il doit capitaliser sur cette dynamique existante en mettant en œuvre un programme de croissance verte holistique qui tire parti de ses vastes ressources, et en obtenant un financement climatique adapté aux besoins de l\\\’Afrique en vue de réaliser ses ambitions de croissance.

Le potentiel des énergies renouvelables de l’Afrique sera cinquante fois supérieur à la demande mondiale d’électricité prévue en 2040. Cependant, les énergies renouvelables représentent 10 % du mix de production d’électricité et seulement 20% de la capacité totale de production d’électricité installée en Afrique. Ainsi,  l\\\’Afrique abrite 30 à 40 % des minéraux de la planète, y compris ceux nécessaires à la transition vers les énergies vertes et aux batteries (par exemple, plus de 40 % des réserves mondiales de cobalt, de manganèse et de platine), le continent a peu à montrer en termes de d’énergie propre et de mobilité.

De même, l’Afrique possède 60 % des terres arables non cultivées de la planète, qui, lorsqu’elles sont exploitées de manière durable, peuvent aider le monde à atteindre la sécurité alimentaire, le continent étant un importateur incontournable de nourriture. Le sommet cherche donc à répondre à la nécessité pour l’Afrique de changer de stratégie dans la lutte contre le changement climatique en optant pour un programme de croissance exploitant les opportunités qui existent pour la transformation économique.