Débordement des eaux de l’océan Atlantique à Togbin : un fait à craindre ou à banaliser ?
De nombreux restaurants ont été envahis par les eaux de l\\\’océan Atlantique le mercredi 20 septembre 2023 à Cotonou. Cette montée soudaine des eaux a causé d\\\’importants dégâts matériels, notamment au bar \\\ »Le Club des Rois\\\ » situé à Togbin. Heureusement, il n\\\’y a eu aucune perte en vies humaines, mais des meubles ont été emportés par les flots, comme l\\\’a rapporté l\\\’un des responsables du bar.
Ce dernier raconte que la hauteur de l\\\’eau avait atteint ses genoux, renversant chaises et tables sur son passage. De plus, d\\\’importantes quantités de sable ont été charriées par les vagues, obstruant les paillotes du restaurant \\\ »Le Club des Rois\\\ ».
Doit-on craindre ou banaliser ce phénomène aux côtes béninois ? Selon l\\\’océanographe Zacharie SOHOU, il s\\\’agit d\\\’un phénomène ponctuel qui ne devrait pas perdurer sur plusieurs jours. Cependant, il souligne que la côte Ouest Africaine traverse une période critique, caractérisée par un équilibre dynamique entre l\\\’érosion lors de cette période critique et l\\\’accrétion pendant les périodes plus calmes.
Aucune prévision n\\\’avait anticipé une montée des eaux à ce niveau critique, car elle se situait encore dans la catégorie \\\ »orange\\\ ». Cependant, un coup de vent rapide peut déclencher ce genre de phénomène. Cette zone côtière est en constante évolution, mais les spécialistes renforcent la surveillance pour un système d’alerte plus efficace.
Megan Valère SOSSOU
Le Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA) 2023 s\’ouvre aujourd\’hui
Le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) est sur le point d\\\’accueillir la troisième édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA) du 12 au 15 septembre 2023 à la Salle de Conférence de Ouaga 2000.
Cet événement d\\\’envergure, sous le haut patronage du Prof. Adjima Thiombiano, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Burkina Faso, s\\\’annonce comme un rendez-vous incontournable pour mettre en avant les innovations et les avancées technologiques issues de la recherche, tant publique que privée, en Afrique de l\\\’Ouest et du Centre.
Le thème de cette troisième édition, \\\ »Facilitation de l’accès des technologies et innovations agricoles sensibles au genre et à la nutrition\\\ », reflète l\\\’engagement du CORAF et de ses partenaires à promouvoir des innovations agricoles sensibles au genre et à la nutrition, répondant aux besoins de tous les acteurs de la chaîne de valeur agricole, de la production à la transformation, en passant par la mécanisation.
Cette édition du MITA s\\\’inscrit dans la continuité de la précédente qui s\\\’est tenue à Dakar, au Sénégal, en 2022. Le CORAF, à travers des initiatives telles que CAADP-XP4, PRSA/FSRP (Programme de Résilience du Système Alimentaire) et AICCRA, vise à renforcer l\\\’accès et la diffusion des technologies agricoles en Afrique de l\\\’Ouest et du Centre. Le MITA 2023 offre un cadre privilégié pour l\\\’échange d\\\’informations technologiques et d\\\’innovations au profit du public et des professionnels agricoles, avec des sessions B to B et des forums. Il représente donc une opportunité unique pour mettre en avant des innovations et des technologies éprouvées capables de transformer l\\\’agriculture et de contribuer à une plus grande sécurité alimentaire.
Le MITA 2023 réunira un large éventail de participants, notamment des ministères de l\\\’agriculture, des organismes régionaux, des instituts de recherche, des universités, des acteurs du secteur privé, des organisations non gouvernementales, des associations agricoles, des investisseurs potentiels, et bien d\\\’autres.
Dr. Abdou TENKOUANO, Directeur Exécutif du CORAF, souligne l\\\’importance de cette édition en mettant en avant les technologies sensibles au genre et à la nutrition. Il explique que ces technologies ont le potentiel de révolutionner l\\\’agriculture tout en prenant en compte la dimension genre et la nutrition, contribuant ainsi à une plus grande sécurité alimentaire.
Dans les jours à venir, les participants auront l\\\’occasion de découvrir des technologies agricoles de pointe, de participer à des discussions approfondies et d\\\’assister à la soirée de gala des innovateurs agricoles où l\\\’excellence sera récompensée.
Les résultats attendus de cette édition contribueront à renforcer l\\\’engagement en faveur de la recherche agricole et de la mise à l\\\’échelle des technologies climato-intelligentes et sensibles au genre et à la nutrition, ouvrant ainsi la voie à une agriculture plus inclusive et plus résiliente en Afrique de l\\\’Ouest et du Centre.
Megan Valère SOSSOU
Agenda Climatique: Le Ministre Kenyan de l\’Environnement compte sur l\’engagement du groupe des négociateurs africains sur le changement climatique
Le secrétaire du Cabinet kenyan chargé de l\\\’environnement, du changement climatique et des forêts est convaincu d’une chose, le Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique est indispensable pour la lutte contre les effets des changements climatiques en Afrique. Soipan Tuya, a la certitude, que le Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique (GNACC) va renforcer son rôle d\\\’organe consultatif technique auprès des décideurs politiques concernant les processus multilatéraux sur le changement climatique.
Le Président du Groupe des Négociateurs Africains
S\\\’exprimant, lorsqu\\\’elle s\\\’est adressée aux principaux coordinateurs du Groupe des Négociateurs Africains à Nairobi, au Kenya, avant le Sommet africain sur le climat (ACS), l\\\’honneur est revenu à Madame Tuya, de mettre l’accent sur l\\\’importance du groupe dans tous les processus climatiques en cours à tous les niveaux. De ce fait, Soipan Tuya, le secrétaire du Cabinet kenyan chargé de l\\\’environnement, du changement climatique et des forêts, a encouragé ce dernier à rester déterminé dans son travail et à veiller à ce que l\\\’Afrique tire le meilleur parti des processus multilatéraux sur le climat.
De Friday Phiri
En appréciant la présence de Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique à Nairobi, le secrétaire du Cabinet kenyan chargé de l\\\’environnement, du changement climatique et des forêts, Soipan Tuya a déclaré, «Il est gratifiant de constater que vous avez choisi de tenir votre réunion à Nairobi afin d\\\’être disponible pour soutenir le Sommet africain sur le climat », «En tant que Groupe, vous êtes le début et à la fin dans ces processus. Nous apprécions votre expertise technique et votre travail dans les processus multilatéraux sur le climat. Votre rôle au sein du Comité des Chefs d’Etats et de Gouvernements Africains sur les Changements Climatiques (CAHOSCC) et tout le soutien solide que vous nous apportez en tant que décideurs politiques sont vitaux et ne peuvent être sous-estimés».
L\\\’ACS, qui sera co-organisé par le Kenya et la Commission de l\\\’Union africaine (CUA) à Nairobi du 4 au 6 septembre 2023, se tiendra sous le thème : « Croissance verte et financement climatique pour l\\\’Afrique et le monde ». La réunion est envisagée pour garantir que la voix de l’Afrique soit renforcée à l’échelle mondiale et intégrée dans les forums internationaux existants, tels que l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), sans oublier, entre autres, les processus du G7/G20 et la COP 28. Le sommet se tiendra parallèlement à la Semaine africaine du climat (4-8 septembre 2023), un événement annuel dirigé par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) visant à promouvoir des actions permettant de rectifier le cap et d\\\’atteindre les buts et objectifs de l\\\’Accord de Paris.
La réunion devrait rassembler des dirigeants d’Afrique et d’ailleurs ; les partenaires de développement; les organisations intergouvernementales; secteur privé; le milieu universitaire; les organisations de la société civile; les femmes et les jeunes pour concevoir et catalyser des actions et des solutions pour le changement climatique en Afrique en fournissant une plate-forme de discussions sur le lien entre le changement climatique, la réalité du développement de l’Afrique et la nécessité de faire pression pour un investissement accru dans l’action climatique à l’échelle mondiale, et en particulier en Afrique.
« En tant qu’Africains, nous reconnaissons l’importance de tous les processus en cours, mais nous sommes à un point où nous devons chercher des moyens supplémentaires de nous soutenir pour répondre aux aspirations économiques souhaitées dans le contexte de la crise climatique. Nous devons intensifier nos actions et repenser notre réflexion sur la manière de relever ce défi auquel nous sommes confrontés », a fait observer Madame Tuya. Cette dernière a précisé que le sommet n\\\’avait pas pour objectif de remplacer les processus multilatéraux en cours sur le climat, mais plutôt de renforcer la participation de l\\\’Afrique en tant qu\\\’acteur clé et de montrer que malgré la vulnérabilité du continent aux impacts du changement climatique, il existe d\\\’immenses opportunités d\\\’investissement et de croissance que le monde doit reconnaître.
« Nous contribuons très peu mais sommes les plus touchés. Cependant, le sommet est là pour montrer que malgré notre vulnérabilité, nous disposons d’immenses opportunités d’investissement et de croissance que le monde doit reconnaître. Le sommet n’est pas là pour remplacer le Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement Climatique ou tout autre processus multilatéral sur le climat. Le sommet ne peut pas avoir lieu sans cette institution, car elle est essentiel dans les processus climatiques. Soyez assuré de votre rôle et de votre expertise continus dans ces processus », a conclu Madame Tuya.
Et le président du Groupe des Négociateurs Africains, Ephraim Mwepya Shitima, a promis le soutien indéfectible de son groupe au sommet et aux résultats attendus, au moment où le groupe se prépare pour la COP28. « Nous restons à votre disposition en tant qu\\\’experts; nous restons attachés à la cause de l’Afrique dans ces processus », a déclaré Monsieur Shitima.
Une Vue d\\\’ensemble
Les attentes primordiales du sommet
L’Afrique est considérée comme le continent du futur. En tant que continent le plus jeune et à l’urbanisation la plus rapide, avec une population qui devrait doubler pour atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, l’Afrique dispose d’un immense potentiel en matière d’énergie propre, de terres arables, de minéraux essentiels et de ressources naturelles. Pendant ce temps, le continent fait déjà preuve d\\\’une forte dynamique en matière de croissance verte, il doit capitaliser sur cette dynamique existante en mettant en œuvre un programme de croissance verte holistique qui tire parti de ses vastes ressources, et en obtenant un financement climatique adapté aux besoins de l\\\’Afrique en vue de réaliser ses ambitions de croissance.
Le potentiel des énergies renouvelables de l’Afrique sera cinquante fois supérieur à la demande mondiale d’électricité prévue en 2040. Cependant, les énergies renouvelables représentent 10 % du mix de production d’électricité et seulement 20% de la capacité totale de production d’électricité installée en Afrique. Ainsi, l\\\’Afrique abrite 30 à 40 % des minéraux de la planète, y compris ceux nécessaires à la transition vers les énergies vertes et aux batteries (par exemple, plus de 40 % des réserves mondiales de cobalt, de manganèse et de platine), le continent a peu à montrer en termes de d’énergie propre et de mobilité.
De même, l’Afrique possède 60 % des terres arables non cultivées de la planète, qui, lorsqu’elles sont exploitées de manière durable, peuvent aider le monde à atteindre la sécurité alimentaire, le continent étant un importateur incontournable de nourriture. Le sommet cherche donc à répondre à la nécessité pour l’Afrique de changer de stratégie dans la lutte contre le changement climatique en optant pour un programme de croissance exploitant les opportunités qui existent pour la transformation économique.
1ère Table ronde sur les catastrophes naturelles : l’émouvant discours d’ouverture du Pr Saaid Amzazi
Entre Solidarité nationale et reconstruction, le Maroc se relève après le séismedu 08 septembre dernier.
En marge de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé, une table ronde spéciale a rassemblé d\\\’éminents experts autour du thème \\\ »Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences\\\ ». Le panel a été présidé par le Pr Saaid Amzazi du Maroc, qui est revenu sur le séisme dévastateur ayant secoué la région du Haut Atlas, au sud de Marrakech, le 8 septembre dernier.
Pr Saaid Amzazi
En effet, le Professeur a rappelé l\\\’ampleur de la catastrophe, mettant en exergue le fait que le séisme, d\\\’une magnitude de 7 sur l\\\’échelle de Richter, a entraîné la perte tragique de près de 3000 vies humaines et blessé plus de 5600 personnes. Cette catastrophe a ravagé de nombreuses régions montagneuses du Haut Atlas, touchant de plein fouet des populations déjà vulnérables et isolées, engendrant ainsi une crise humanitaire déchirante qui a particulièrement touché les enfants et les écoles de la région a-t-il affirmé. Au cours de son discours, il n’a pas manqué d’exposer une série de décisions audacieuses prises pour répondre à cette tragédie.
Face à un public composé de représentants nationaux et internationaux, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de la solidarité nationale et de la reconstruction, tout en mettant en avant l\\\’importance de préserver l\\\’identité culturelle profondément enracinée dans les régions touchées.
Des mesures prises par le gouvernement marocain
Le Professeur en sa qualité du président de la séance a mis en lumière les mesures immédiates prises par le gouvernement marocain sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il est à noter que les Forces Armées Royales, les autorités locales et les équipes de la protection civile ont été mobilisées avec célérité pour coordonner les opérations de sauvetage et d\\\’évacuation des zones sinistrées. Un approvisionnement en eau, en vivres, en tentes et en couvertures a été mis en place, même dans les zones les plus reculées, grâce à la mobilisation d\\\’hélicoptères de l\\\’armée.
Le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale a pris en charge rapidement les blessés, garantissant une réponse médicale efficace, tandis que le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours et a organisé la prière de l\\\’absent (Salat Al Ghaib) dans toutes les mosquées du Royaume en mémoire des victimes.
Le Ministère de l\\\’Éducation Nationale a assuré la continuité pédagogique des élèves touchés par la catastrophe en mettant en place des classes temporaires dans les zones sinistrées, prenant également en charge les enfants orphelins qui bénéficieront du statut de pupilles de la nation.
Reconstruction et reprise économique
Le discours du professeur a ensuite abordé les plans ambitieux de relogement et de reconstruction, qui représentent un défi de taille dans cette région montagneuse accidentée. Il a souligné l\\\’importance de respecter les caractéristiques architecturales uniques de ces régions tout en adoptant des normes parasismiques rigoureuses pour les nouvelles constructions. La participation active des populations locales et l\\\’utilisation de matériaux locaux ont été mises en avant comme des éléments cruciaux de ce processus de reconstruction.
Sur le plan financier, a-t-il chiffré, le gouvernement a alloué un budget considérable de 120 milliards de dirhams sur cinq ans pour la réhabilitation, le développement et la résorption des déficits sociaux dans les zones touchées.
Concernant la reprise économique, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de transformer cette épreuve en une opportunité en valorisant les régions sinistrées, notamment par le biais du tourisme durable et en préservant le patrimoine culturel unique de ces régions.
En raison de l\\\’expertise avérée des divers intervenants à la table ronde, le Président de cette table ronde inaugurale est resté convaincu que des recommandations pertinentes émergent des échanges entre les éminents scientifiques et specialistes présents.
Il s’agit de Sanaa Sayegh (Maroc), Wessam Mankola (Éthiopie), le Colonel Zineddine Ammamou (Maroc), Ali Ardalan (Égypte), Edward Wollants (Salvador), Solomone Rataemane (Afrique du Sud), Patrick Mateta (Zimbabwe), Daouda Diouf (Sénégal), Hassan Ibouh (Maroc), Chiara Dimla (Philippines), Ahmed Benlakhdim (Maroc), Ertugrul Taciroglu (USA), Diego Verrastro (Argentine), Avraham Rivkind (Israël), Recep Akdag (Turquie), et avec la précieuse contribution de la Docteur Sara Touirsi en sa qualité de Secrétaire de session, ainsi que du Docteur David Khayat (France) modérateur, et de la Docteur Daniela Munene du Kenya.
Megan Valère SOSSOU
Accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l\’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, pas sans la complicité des communautés
Dans le contexte de l\\\’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès des communautés aux services essentiels revêtent une importance capitale.
Accès Humanitaire
L\\\’accès humanitaire revêt une signification cruciale, faisant référence à la capacité des organismes humanitaires, tels que les agences des Nations Unies et les ONG, à atteindre et à fournir une aide d\\\’urgence aux populations touchées par des crises humanitaires, Ils comprennent les conflits armés, les attaques extrémistes et les situations de violence. Cet accès humanitaire implique souvent de pénétrer dans des zones dangereuses ou instables pour acheminer des secours vitaux, tels que des vivres, de l\\\’eau potable et des soins médicaux.
Accès des communautés aux services de base : Ce concept revêt une importance cruciale pour les populations locales, en particulier dans les régions affectées par l\\\’extrémisme violent, car il concerne leur capacité à accéder aux services de base nécessaires pour survivre et se reconstruire. Ces services de base englobent des éléments tels que les soins de santé, l\\\’éducation, l\\\’approvisionnement en eau potable, l\\\’assainissement, la sécurité alimentaire et le logement. Lorsque les communautés ont un accès limité à ces services en raison de la violence et des conflits, cela peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur bien-être et leur résilience.
Dans les contextes de violence extrémiste, notamment les conflits armés et les attaques terroristes, l\\\’accès humanitaire peut être entravé par divers obstacles tels que les zones restreintes, les opérations de groupes extrémistes hostiles et des conditions de sécurité instables. Cette situation rend souvent difficile pour les acteurs humanitaires de parvenir aux populations dans le besoin. En conséquence, les communautés peuvent être privées d\\\’un accès adéquat aux services essentiels, ce qui aggrave encore leur vulnérabilité face à la violence et à l\\\’extrémisme.
Il est impératif de souligner que l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès aux services de base sont étroitement interconnectés dans ces contextes, car l\\\’un dépend souvent de l\\\’autre. Les efforts visant à faciliter l\\\’accès humanitaire contribuent à garantir que les communautés touchées par l\\\’extrémisme violent ont accès aux services essentiels nécessaires à leur survie et à leur résilience face à cette menace persistante. Mais la coproduction de la sécurité ou la complicité des communautés doit beaucoup compter.
Coproduction de la sécurité et accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l\\\’extrémisme violent
Selon une récente enquête de l\\\’Institut d\\\’études de sécurité(ISS), les attaques terroristes au nord du Bénin attribuées au Groupe de soutien à l\\\’islam et aux musulmans (GSIM) et à l\\\’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ne représentent qu\\\’une partie visible de l\\\’extrémisme violent dans la région. L’étude révèle que ces groupes ont exploité des activités illicites préexistantes, notamment la contrebande de carburant, le trafic de drogue et la chasse illégale, en nouant des alliances avec des acteurs impliqués dans ces activités pour assurer leur soutien financier et logistique.
Ils ont capitalisé sur les ressentiments des participants, des communautés à ces activités pour préserver leurs intérêts socio-économiques en facilitant leur réseautage et la commercialisation des produits issus de ces trafics. Les implications de ce rapport sont significatives en ce qui concerne la coproduction de la sécurité dans la région. Elles mettent en lumière comment les groupes terroristes comme le GSIM et l\\\’EIGS ont exploité des activités illicites préexistantes pour renforcer leur capacité opérationnelle. Cette coopération opportuniste avec des acteurs impliqués dans des activités illégales montre comment l\\\’extrémisme violent peut être alimenté par des intérêts économiques. De plus, la mobilisation des ressentiments des communautés engagées dans ces activités illicites souligne l\\\’importance de comprendre les dynamiques locales et les facteurs socio-économiques dans la lutte contre l\\\’extrémisme violent et la promotion de la sécurité. « Il est essentiel de comprendre ces dynamiques de complicité pour élaborer des stratégies efficaces de prévention de l\\\’extrémisme violent et pour garantir l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès aux services de base en période de crise telle la coproduction de la sécurité » ont témoigné certaines communautés de Kérou, touchées par l’extrémisme violent en mai 2023. En mai 2019, le kidnapping de deux ressortissants français au Bénin et le meurtre de leur guide béninois ont entraîné une augmentation du niveau d\\\’alerte en matière de sécurité dans les régions septentrionales du pays. Depuis lors, le Bénin est confronté à des attaques perpétrées par des groupes terroristes opérant dans la région sahélienne, cherchant à étendre leur influence vers les nations du Golfe de Guinée. Pour faire face à cette menace et sécuriser les frontières, les forces armées en complicité avec les communautés affectées ont lancé l\\\’opération Mirador en début d\\\’année 2022. Elle mobilise environ 3 000 soldats dans ces zones, dont certaines précédemment difficile d\\\’accès, sont devenues aujourd’hui facile d’accès. « Cette condition facilite l’intervention, l’assistance humanitaire et sécuritaire pour les communautés affectées par l’armée, la Croix Rouge, IRI (International Republican Institue) et la coopération internationale en matière de services sociaux de base ( eau, école, assainissement , santé. Etc ,) dans la région selon » a dit Théonas Comlan Moussou, coordonnateur pays projet IRI de prévention de l\\\’Extrémisme violent dans les pays côtiers de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest . La coopération en matière de sécurité, garantissant un soutien humanitaire continu, répond aux besoins des communautés touchées par l\\\’extrémisme violent, ce qui renforce leur résilience. Le colonel Tétédé Idjouola et Brian SHUKAN, ambassadeur des États-Unis au Bénin, ont témoigné de l\\\’efficacité de cette collaboration sécuritaire lors de l\\\’opération de sauvetage conjointe récemment lors de l\\\’« Opération Mirador » à Cana, dans la commune de Zogbodomey, au centre du Bénin. La sécurité des travailleurs humanitaires et la coproduction sécuritaire sont vitales pour une assistance efficiente, selon les bénéficiaires de « l\\\’Opération Mirador » à Cana.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Déclaration de Marrakech: Renforcer la coopération Sud-Sud pour la souveraineté sanitaire de l\’Afrique
La 2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé, qui s\\\’est déroulée à Marrakech, Maroc, du 27 au 29 septembre 2023, a été marquée par une déclaration historique de la part d\\\’African Global Health (AGH), en partenariat avec l\\\’Union Africaine et Africa CDC.
Cette déclaration, intitulée \\\ »Déclaration de Marrakech\\\ », vise à renforcer la souveraineté sanitaire de l\\\’Afrique en encourageant la mise en œuvre d\\\’initiatives Sud-Sud et en promouvant la collaboration, l\\\’innovation et l\\\’équité dans le domaine de la santé.
Dans cette déclaration ambitieuse, African Global Health exprime son engagement à bâtir un avenir où les nations africaines non seulement atteindront une couverture sanitaire complète, mais contribueront également au renforcement des systèmes de santé dans tous les pays du Sud grâce à leur expertise et à leurs ressources.
La Déclaration de Marrakech énonce plusieurs recommandations cruciales formulées lors de la conférence à savoir : la collaboration sous la direction africaine,la solidarité Sud-Sud, la politique de santé panafricaine, la Charte Panafricaine sur la réduction des risques sanitaires et les partenariats mondiaux.
La Déclaration de Marrakech démontre la volonté des acteurs de la santé en Afrique de renforcer leur capacité à fournir des soins de qualité à leurs citoyens. Elle met également en avant le leadership de l\\\’Afrique dans la promotion de la santé mondiale, contribuant ainsi à créer un monde plus sain et plus équitable pour tous.
CIA Consulting Group annonce une augmentation de capital de 40 Millions FCFA pour financer la création de Nouveaux Moulins d\’Afrique
La Société de Coopération pour l’Investissement en Afrique (CIA Consulting Group) ouvre le capital de création de l’Usine NOUVEAUX MOULINS D\\\’AFRIQUE pour la production de la farine panifiable à base de manioc. Achetez vos parts sociales aujourd’hui et faites partie des propriétaires de l’Usine NOUVEAUX MOULINS D\\\’AFRIQUE. Renseignez-vous au +229 40 47 00 07 41 28 84 87 Email: ciaconsultingroup@gmail.com
En effet, la CIA GROUP, société multiservices opérant dans les secteurs de l\\\’AGRICULTURE et de l\\\’IMMOBILIER-CONSTRUCTION, a récemment pris une décision significative lors de l\\\’Assemblée générale du 3 Août 2023. Les Associés ont autorisé une augmentation de capital social de 40 000 000 FCFA en numéraire pour soutenir la création de l\\\’usine NOUVEAUX MOULINS D\\\’AFRIQUE et stimuler le développement de ses activités.
Augmentation de capital pour stimuler le développement
Cette augmentation de capital, réalisée par Appel Public à l\\\’Investissement, consiste en l\\\’émission de 170 nouvelles Parts Sociales dématérialisées de catégorie B à droit de vote simple. Chacune de ces Parts Sociales a une valeur nominale de 100 000 FCFA, pour un montant total de 17 000 000 FCFA.
Les Associés, conscients de l\\\’importance de cette étape, ont fixé le prix de l\\\’offre à 125 000 FCFA par action nouvelle. Le maintien du Droit Préférentiel de Souscription (DPS) à titre irréductible est également assuré au profit des anciens Associés.
Création de nouveaux Moulins d\\\’Afrique pour réaliser des objectifs ambitieux
L\\\’objectif principal de cette augmentation de capital est de créer l\\\’usine NOUVEAUX MOULINS D\\\’AFRIQUE et de soutenir le développement de son activité. Les investissements nécessaires pour atteindre ces objectifs ont conduit à la fixation du prix de l\\\’offre en fonction de la croissance globale de la CIA GROUP.
La CIA GROUP, en tant que chef de file de cette opération, invite toutes les personnes physiques et morales intéressées à contacter la société pour obtenir des informations complémentaires.
Cette augmentation de capital, conforme à la législation en vigueur dans l\\\’espace UEMOA, renforce la CIA GROUP dans sa quête de développement et de croissance économique.
Megan Valère SOSSOU
2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé au Maroc: Modèle de coopération internationale et intersectorielle pour la santé en Afrique
Le lancement officiel de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé a eu lieu ce 28 septembre 2023 au palais des congrès Mansour Eddahbi de Marrakech.
Un événement honoré par la présence du Chef du Gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, du Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, le Pr Khalid Ait Taleb, ainsi que du Ministre de l\\\’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Durable et des Eaux et Forêts, le Pr Mohammed Sadiki.
Aziz Akhannouch
Dans un discours d\\\’ouverture plein de conviction, Aziz Akhannouch, Chef du Gouvernement marocain, a exprimé son profond respect pour l\\\’engagement des pays africains en matière de réduction des risques pour la santé. Il a souligné la nécessité de la stratégie de prévention et de réduction des risques pour faire face aux défis de l\\\’insécurité alimentaire, de la qualité des ressources en eau et de la crise climatique. Il n’a pas manqué d’appeler à la synergie d\\\’efforts et à la mise en valeur des expertises africaines pour relever ce défi.
Une préoccupation partagée également par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors de sa 72e Assemblée Générale, mettant en avant la nécessité d\\\’une collaboration intersectorielle pour la protection du secteur de la santé et la promotion des pratiques écologiques.
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus
C’est pourquoi, le Directeur Général de l\\\’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé son soutien à cette initiative du Maroc. Par le biais d\\\’une vidéo projetée aux parties prenantes à la conférence, il a déclaré : \\\ »J\\\’encourage vivement l\\\’initiative du Maroc visant à fournir une plateforme multisectorielle africaine pour la santé publique et la prévention des risques.\\\ »
Cette conférence internationale rassemble de nombreuses personnalités éminentes d\\\’Afrique et d\\\’autres régions du monde, notamment des ministres, des ambassadeurs, des experts, des personnalités scientifiques et politiques, ainsi que des représentants d\\\’organisations internationales non gouvernementales. Elle offre une plate-forme exceptionnelle pour l\\\’échange d\\\’informations, d\\\’expériences et de perspectives en matière de réduction des risques pour la santé, tout en abordant les enjeux liés à l\\\’eau, à l\\\’environnement et à leur impact sur la sécurité alimentaire et la santé en Afrique.
Pour rappel, cette conférence vise à créer un cadre africain solide, basé sur les expériences des nations africaines et les idées d\\\’experts en santé publique. Elle se concentre sur la mise en place de mesures préventives efficaces pour atténuer les effets des crises humaines, sociales, politiques et économiques, avec pour objectif ultime le développement d\\\’une politique de santé commune pour faire face aux risques et aux crises émergents.
Megan Valère SOSSOU
6ème édition du Forum Galien Afrique : l\’Afrique en première ligne contre les Maladies Non-Transmissibles
L\\\’Afrique se prépare à accueillir la 6ème édition du Forum Galien Afrique, un événement scientifique majeur, du 3 au 7 octobre 2023, au Centre de Conférences du King Fahd Palace à Dakar, sous le parrainage de Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal.
Le coup d\\\’envoi de ce forum scientifique exceptionnel aura lieu le 6 octobre 2023 à 08h30 précises, dans la somptueuse Salle BC12 du King Fahd Palace, avec une mise en place dès 08h00. Le Forum scientifique sera précédé par un Forum des Jeunes et un Forum des Femmes. Depuis 2018, le Forum Galien Afrique est devenu le rendez-vous incontournable pour les échanges de haut niveau et le partage d\\\’expériences sur des questions de santé publique cruciales. Pendant près d\\\’une semaine, Dakar deviendra la capitale africaine de la santé, de la recherche et de l\\\’innovation.
Le thème central de l\\\’édition 2023 du Forum Galien Afrique est \\\ »Maladies Non-Transmissibles : L\\\’Afrique en lutte !\\\ ». Parmi les sous-thèmes abordés, on retrouve notamment :
Les maladies cardiovasculaires
Les accidents vasculaires cérébraux
Les cancers
Le diabète
Les affections respiratoires chroniques
La santé mentale
L\\\’objectif principal de ces discussions est d\\\’établir un bilan et de formuler des recommandations visant à améliorer la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT). Cela inclut des domaines tels que la prévention, le dépistage, l\\\’accès aux services de soins et aux médicaments, ainsi que l\\\’innovation en santé. En effet, les MNT, telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les affections respiratoires chroniques, sont la principale cause de mortalité dans le monde, responsable de 74 % des décès. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, elles continuent de poser un problème majeur de santé publique.
Plus de 3000 participants sont attendus du monde entier, allant des lauréats du Prix Nobel aux leaders politiques, en passant par les experts, les chercheurs, les étudiants, les leaders communautaires, les médecins, les socio-anthropologues, les biologistes, les innovateurs, les investisseurs, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé, et bien d\\\’autres encore. Ils pourront suivre en mode hybride (présentiel et virtuel) les interventions d\\\’experts internationaux sur les différentes thématiques.
Le Prix Galien Afrique, décerné lors de cet événement prestigieux, vise à récompenser l\\\’excellence et l\\\’innovation. Il mettra à l\\\’honneur les chercheurs, les institutions et les industries pharmaceutiques du secteur public ou privé ayant développé des initiatives, des services, des produits pharmaceutiques, biotechnologiques, de phytothérapie, de diagnostic, des dispositifs médicaux et des solutions digitales récemment introduits sur le marché africain. Cette 6ème édition sera également l\\\’occasion de décerner pour la troisième fois le Prix Galien Afrique, une reconnaissance majeure dans le domaine de la santé.
Le Forum Galien Afrique 2023 promet d\\\’être un événement inoubliable, réunissant les esprits les plus brillants et les innovateurs les plus passionnés pour aborder un défi majeur de notre époque : la lutte contre les maladies non transmissibles en Afrique et dans le monde. Restez connectés pour en savoir plus sur cet événement crucial pour la santé et l\\\’innovation en Afrique.
Megan Valère SOSSOU
Pharmacie en Afrique: pilier de la santé publique malgré les difficultés
Le journée du 25 septembre est consacrée à la célébration des pharmacies dans le monde. En Afrique, les pharmacies sont des acteurs incontournables du système de santé. En constante évolution, elles jouent un rôle de mire dans la prestation des soins de santé aux populations.
Les pharmacies en Afrique sont bien plus que de simples points de vente de médicaments. Elles servent de véritables centres de conseil et de support médical pour les patients. Les pharmaciens, en plus de délivrer des médicaments, fournissent des informations essentielles sur leur utilisation appropriée, ce qui contribue à l\\\’amélioration de la santé publique.
L\\\’accès aux pharmacies est relativement bon dans les zones urbaines, mais les défis persistent dans les zones rurales, où l\\\’accessibilité aux soins de santé reste un problème majeur. Dans ces régions éloignées, les pharmacies sont souvent l\\\’un des rares points d\\\’accès à des médicaments essentiels.
Malgré leur importance, les pharmacies en Afrique font face à des défis significatifs. L\\\’un des problèmes majeurs est la contrefaçon de médicaments. Des médicaments contrefaits ou de mauvaise qualité peuvent être dangereux pour la santé des patients. Les autorités travaillent à renforcer la réglementation et le contrôle de la qualité des médicaments pour lutter contre ce fléau.
Malgré ces défis, les pharmacies en Afrique représentent un atout précieux pour le système de santé. Les opportunités pour améliorer davantage les soins de santé sont nombreuses. Par exemple, l\\\’intégration de la technologie peut aider les pharmacies à gérer plus efficacement les stocks de médicaments, à suivre les données sur la santé et à améliorer la communication avec les patients.