VIGILANCE SANITAIRE : LA COVID-19 N’A PAS ENCORE DIT SON DERNIER MOT

Alors que les vacances se terminent, le nombre d\\\’infections de COVID-19 dans plusieurs pays occidentaux est en hausse, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité d’une nouvelle vague à travers le monde.

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Les données de l\\\’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) indiquent une augmentation du nombre d\\\’infections, avec entre 54 000 et 95 000 nouvelles infections au cours de la semaine du 6 au 12 août 2023. Cette augmentation est la première depuis le début de l’année 2023, qui avait été relativement calme en termes d\\\’infections.

Bien que le niveau de stress actuel ne soit pas comparable à celui ressenti au début de la pandémie, le Dr. Donald Vinh, spécialiste des maladies infectieuses et microbiologiste médical au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), estime que la situation ne soit pas à prendre à la légère. Les experts surveillent de près une augmentation de la concentration de SRAS-CoV-2 dans les eaux usées ainsi que du nombre d\\\’hospitalisations, qui sont remontées au-dessus de 600 par exemple au Québec.

La grande préoccupation reste celle des variants. Bien que l\\\’on ait moins entendu parler de nouveaux variants ces derniers mois, le virus continue de muter. Le variant EG.5, communément appelé Eris, semble avoir pris le dessus et est en train de devenir dominant dans de nombreuses régions du monde. Il est estimé que ce variant est 20 % plus transmissible que d\\\’autres souches d\\\’Omicron. De plus, le variant BA.2.86 est sous surveillance car il présente 30 mutations supplémentaires par rapport au sous-variant d\\\’Omicron, le BA.2, qui avait provoqué une forte augmentation des infections à travers le monde fin 2022. Les experts craignent que ces mutations ne permettent au virus d\\\’échapper davantage à l\\\’immunité acquise, que ce soit par la vaccination ou par l\\\’infection.

Qu’en est-il de l’immunité ?

L\\\’immunité, qu\\\’elle soit conférée par la vaccination ou par une infection antérieure, diminue avec le temps. Seuls 62 % des personnes ayant reçu la série primaire de vaccination contre la COVID-19 sont encore résistants. Au cours des six derniers mois, seuls 5 % des Canadiens ont reçu une dose de vaccin contre la COVID-19, ce qui signifie que pour la plupart des gens, plus d\\\’un an se sera écoulé depuis leur dernière dose. Même ceux qui ont été précédemment infectés ne devraient pas présumer qu\\\’ils sont immunisés contre la COVID-19, car certains variants peuvent échapper au système immunitaire avertissent des chercheurs de l\\\’Université McMaster.

Bien que les nouveaux variants ne semblent pas provoquer des formes plus graves de la maladie, le Dr. Vinh met en garde contre la minimisation de la gravité de la COVID-19. La maladie peut avoir des conséquences graves à court et à long terme, y compris la \\\ »COVID longue\\\ ».

Les tests rapides restent un outil important pour détecter les infections de COVID-19, bien que leur sensibilité diminue chez les personnes asymptomatiques. Ils ont tout de même permis de détecter la majorité des infections au SRAS-CoV-2. Le Dr. Vinh suggère même que les tests gratuits en pharmacie pourraient être réintroduits en cas de nouvelle vague pour responsabiliser la population.

Retenons que la COVID-19 est loin d\\\’être éradiquée, et les inquiétudes liées aux nouveaux variants et à la diminution de l\\\’immunité suscitent des préoccupations. La vigilance et le respect des mesures préventives, y compris la vaccination, restent essentiels pour faire face à une possibilité d’une nouvelle flambée de la maladie.

Megan Valère SOSSOU




Le secrétariat permanent du Conseil de l’Alimentation et de la Nutrition recrute 202 agents enquêteurs

Le secrétariat permanent du conseil de l’alimentation et de la nutrition à travers son programme de nutrition adéquate de la femme enceinte et du suivi du fœtus (PNAFF) recrute 202 agents enquêteurs nutritionnistes et échographistes.

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L\’AGRICULTURE ÉCOLOGIQUE: UNE VOIE RESPONSABLE POUR PRESERVER LA PLANETE

L\\\’agriculture demeure le secteur d\\\’activité le plus sollicité à l\\\’échelle mondiale, étant l\\\’activité économique la plus cruciale, compte tenu des besoins alimentaires quotidiens de la population mondiale. Toutefois, de nombreux paramètres de production nécessitent une révision pour assurer la durabilité des terres agricoles et garantir la santé environnementale. L\\\’une de ces mesures essentielles est l\\\’adoption de l\\\’agriculture écologique, respectueuse des normes environnementales et dédiée à la préservation de la santé de notre planète.

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La modernisation de l\\\’agriculture grâce à l\\\’utilisation croissante de produits chimiques tels que les herbicides a entraîné une détérioration environnementale significative. Pour préserver l\\\’intégrité environnementale, en particulier des terres agricoles en tant que patrimoine pour les générations futures, il est impératif de faire la transition vers une agriculture écologique. Contrairement à l\\\’agriculture conventionnelle, l\\\’agriculture écologique repose sur des méthodes naturelles et ne tolère pas l\\\’utilisation de produits chimiques agricoles ou la déforestation pour des besoins agricoles.

Bertin Dègnon, un jeune entrepreneur engagé dans l\\\’agriculture durable dans le Nord-Bénin, souligne que l\\\’agriculture écologique protège la terre et exclut l\\\’utilisation de produits chimiques et de désherbants. De plus, elle impose des exigences supplémentaires telles que la préservation d\\\’un certain nombre de plantes sur chaque portion de terre cultivée.

Les acteurs engagés dans la protection de l\\\’environnement, notamment les agriculteurs conscients des dangers potentiels de l\\\’agriculture chimique, voient dans l\\\’agriculture écologique une solution à la crise environnementale et sanitaire imminente. Les produits chimiques agricoles présentent en effet un risque élevé pour la santé, avec des conséquences graves que nous ne pouvons ignorer, comme l\\\’illustre le cas du glyphosate, reconnu par le Centre International de Recherche sur le Cancer de l\\\’OMS en tant que substance probablement cancérigène pour l\\\’Homme.

Au lieu d\\\’utiliser des engrais chimiques, il est possible de recourir à des débris organiques et végétaux comme fertilisants pour les terres agricoles. Des engrais biologiques à base de matière fécale animale peuvent également être fabriqués. Des techniques avancées permettent aujourd\\\’hui de créer des composés végétaux à partir de débris organiques et végétaux.

Il est impératif de mobiliser les organisations non gouvernementales, le gouvernement et tous les acteurs impliqués dans la protection de l\\\’environnement pour rechercher des techniques modernes de production d\\\’engrais biologiques. Ces techniques pourraient couvrir une grande partie de la production agricole, répondre aux besoins nationaux voire régionaux, et constituer une source de revenus. Actuellement, de nombreux agriculteurs se tournent vers les engrais chimiques par manque d\\\’alternatives viables sur le marché.

Le pouvoir de l’information

Les agriculteurs ont besoin d\\\’être informés des avantages de l\\\’agriculture écologique et des dangers liés à l\\\’usage excessif de produits chimiques. Il est crucial de mettre en place une politique de sensibilisation à long terme pour promouvoir un changement de mentalité. En Afrique, en particulier, où l\\\’accent est souvent mis sur les gains économiques au détriment de la santé, cette sensibilisation est essentielle. Si des mesures ne sont pas rapidement prises pour contrer l\\\’agriculture chimique, les terres agricoles se dessécheront et perdront leur fertilité, posant ainsi un risque considérable pour les générations futures.

Germain ALOZE




Les jeunes filles du CEG Adjohoun gagnent le tournoi interclubs nature et sport de l’ODDB ONG

Lancé officiellement le jeudi 26 janvier 2023 à la mairie d\\\’Adjohoun le projet de promotion du football féminin pour la protection de l\\\’environnement au Sud Bénin renforce davantage la voix des jeunes filles des Collèges d\\\’Enseignement Général de Bonou et Adjohoun en faveur de la protection de l’environnement.

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L\\\’une des principales activités de ce projet, le tournoi interclubs \\\ »Nature et Sport\\\ », a pris fin dans l\\\’après-midi du vendredi 24 juin 2023 au stade omnisport d\\\’Adjohoun. La finale opposait les jeunes filles du CEG Dèmè à celles du CEG Adjohoun. Les jeunes filles du CEG Adjohoun ont remporté le trophée avec un score final de 2 buts à 0.

La capitaine de l\\\’équipe victorieuse exprime sa joie et sa gratitude envers l\\\’ODDB ONG pour cette expérience enrichissante combinant nature et sport. Elle déclare : \\\ »Nous avons beaucoup appris. Nous savons désormais que les êtres vivants dans la nature sont comme nous. Nous devons les protéger car ils jouent un rôle crucial dans l\\\’équilibre naturel.\\\ » Elle considère également cette occasion comme une opportunité pour  démontrer leur capacité à jouer le football au même titre que les hommes.

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Chrystelle DAKPOGAN HOUNGBEDJI, Directrice Exécutive de l\\\’ODDB ONG, est satisfaite de la grande mobilisation de la population en soutien aux jeunes filles ambassadrices de la protection de l\\\’environnement. Elle estime que cet événement est non seulement une célébration du football féminin, mais aussi un creuset de sensibilisation pour la préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement   climatique. Elle exprime également son émotion face à la performance des deux équipes.

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En ce qui concerne les connaissances environnementales acquises, la Directrice Exécutive est convaincue que les jeunes filles bénéficiaires du projet ont été bien préparées et ont suivi des cours sur divers aspects liés à la protection de l\\\’environnement. Les thématiques abordées étaient entre autres la notion de biodiversité, le changement climatique, les techniques de production de plants,  la mise en place d’une pépinière, le reboisement, etc. Elle ne doute pas de leur capacité à  être des modèles au sein de leurs communautés respectives en ce qui concerne la protection de l’environnement et à mettre en pratique les notions reçues. Elle constate également que ce projet a stimulé l\\\’épanouissement des jeunes filles et leur a permis de s’exprimer librement lors des différentes activités mise en œuvre.

La joie manifestée par les deux équipes à la fin du match final démontre qu’il n’y a pas eu de perdant. Elle témoigne de la richesse des connaissances acquises sur la biodiversité et le climat. Ces ambassadrices, outillées par l\\\’ODDB ONG, seront désormais des sentinelles de l\\\’environnement où qu\\\’elles se trouvent.

Megan Valère SOSSOU




Sites du Patrimoine Mondial de l\’UNESCO : Trésors inattendus de biodiversité dans le monde

Une récente étude conjointe de l\\\’UNESCO (l\\\’Organisation des Nations Unies pour l\\\’Éducation, la Science et la Culture) et de l\\\’UICN (l\\\’Union internationale pour la conservation de la nature) a révélé un fait saisissant : les Sites du Patrimoine Mondial de l\\\’UNESCO, qui couvrent à peine 1% de la surface terrestre, hébergent plus de 20% de toutes les espèces connues sur notre planète.

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Cette découverte renforce l\\\’importance cruciale de la préservation de ces \\\ »points chauds\\\ » de la biodiversité pour atteindre les objectifs du Cadre Mondial pour la Biodiversité Kunming-Montréal (CMB).

Au cœur de cette révélation réside un message clair : les Sites du Patrimoine Mondial de l\\\’UNESCO, qui comptent actuellement 1 157 sites à travers le monde, ne sont pas simplement des trésors du patrimoine culturel et historique. Ce sont aussi des havres de vie exceptionnels, qui jouent un rôle vital dans la conservation de la diversité biologique de la Terre, dans le maintien des services écosystémiques essentiels et dans la lutte contre le changement climatique.

Selon Audrey Azoulay, la Directrice générale de l\\\’UNESCO, \\\ »Cette étude témoigne de l\\\’importance des sites du patrimoine mondial de l\\\’UNESCO pour la protection de la biodiversité. Ces 1 157 sites ne sont pas seulement exceptionnels sur les plans historique et culturel, ils sont également essentiels à la préservation de la diversité de la vie sur Terre, au maintien des services écosystémiques vitaux et à la lutte contre le dérèglement climatique.\\\ »

Parmi les 20% de la richesse mondiale en espèces cartographiées, on compte plus de 75 000 espèces de plantes, y compris des arbres majestueux qui sont les gardiens de nos forêts ancestrales. De plus, ces sites hébergent plus de 30 000 espèces de mammifères, d\\\’oiseaux, de poissons, de reptiles et d\\\’amphibiens, formant ainsi une mosaïque incroyable de vie sur Terre.

Cette étude souligne l\\\’importance capitale des Sites du Patrimoine Mondial de l\\\’UNESCO dans la préservation de la biodiversité mondiale. Ces sites offrent un refuge essentiel à de nombreuses espèces menacées d\\\’extinction, et leur préservation est un impératif si l\\\’on veut inverser la tendance alarmante de la perte de biodiversité que nous observons à l\\\’échelle mondiale.

En réponse à ces découvertes, l\\\’UNESCO appelle instamment les 195 États parties à la Convention du Patrimoine Mondial à intensifier leurs efforts de conservation pour ces sites exceptionnels. De plus, l\\\’organisation encourage les nations à proposer l\\\’inscription au Patrimoine Mondial d\\\’autres zones cruciales pour la conservation de la biodiversité, afin d\\\’élargir le réseau de protection de la nature dans le monde.

Les enjeux sont clairs : la préservation de ces joyaux de la biodiversité est non seulement une responsabilité collective, mais aussi une nécessité pour garantir un avenir durable à notre planète. Les Sites du Patrimoine Mondial de l\\\’UNESCO sont bien plus que des monuments historiques ou culturels, ce sont des piliers fondamentaux de la vie sur Terre, méritant notre attention et notre engagement pour les générations futures. Leur protection n\\\’est pas seulement une affaire d\\\’histoire, mais aussi une affaire de survie pour la biodiversité mondiale et notre propre bien-être.

Megan Valère SOSSOU




7 choses à retenir de la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire au Bénin

Le gouvernement béninois a tenu sa réunion habituelle du conseil des ministres le mercredi 21 juin 2023. Parmi les sujets abordés par les membres du gouvernement figurait le dossier concernant la mise en place de l\\\’assurance maladie obligatoire. Voici sept (07) choses à retenir de la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire au Bénin :

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  1. Mise en place de l\\\’assurance maladie obligatoire au Bénin : Le gouvernement béninois a adopté une stratégie d\\\’extension de la protection sociale pour garantir l\\\’accès égal à la santé pour tous les citoyens béninois. Cela s\\\’est concrétisé par la création du projet Assurance pour le Renforcement du Capital humain (ARCH).
  2. L\\\’assurance maladie devient obligatoire : Le Parlement a voté la loi n° 2020-37 qui rend l\\\’assurance maladie obligatoire pour toutes les personnes résidant au Bénin.
  3. Couverture des frais d\\\’adhésion : L\\\’État, les établissements publics et les collectivités territoriales prendront en charge partiellement ou totalement les frais d\\\’adhésion à une police d\\\’assurance maladie couvrant le panier de soins de base pour différents groupes de personnes, y compris les salariés du secteur public, les étudiants bénéficiant d\\\’une allocation de l\\\’État, les retraités, les personnes extrêmement pauvres et les autres personnes pauvres.
  4. Obligations des employeurs : Les employeurs du secteur privé et les organismes publics commerciaux sont tenus de souscrire une assurance maladie couvrant au minimum le panier de soins de base pour leurs employés, conjoints et enfants à charge. Les employeurs doivent prendre en charge au moins 80% de la prime d\\\’assurance.
  5. Responsabilité des travailleurs indépendants : Les travailleurs indépendants et les personnes exerçant leur propre activité doivent souscrire une police d\\\’assurance maladie pour eux-mêmes, leurs conjoints et enfants à charge.
  6. Couverture des soins de base : Le panier de soins de base comprend diverses affections telles que traumatismes, infections, accouchements, chirurgies et soins d\\\’urgence pour différentes catégories d\\\’âge. Les consultations, les examens de laboratoire et les hospitalisations liées aux pathologies du panier de soins de base sont également inclus.
  7. Obligation des employeurs de fournir les polices d\\\’assurance : Tous les employeurs, à l\\\’exception de l\\\’État, doivent fournir à la Caisse nationale de Sécurité sociale les polices d\\\’assurance souscrites pour leurs employés dans un délai de 12 mois à compter de la date de publication du décret au Journal officiel. Ils sont également tenus d\\\’engager le paiement des primes.



Innovation technologique en santé : La chirurgie médicale en pleine révolution en Afrique

Au fil des décennies, les avancées technologiques ont profondément transformé le secteur de la santé, ouvrant ainsi la voie à une révolution médicale sans précédent. Les innovations technologiques dans ce domaine ont permis d’améliorer les diagnostics, les traitements et les soins de manière spectaculaire. Ces avancées, qu’elles soient liées à l’intelligence artificielle, à la génomique, à la télémédecine ou à d’autres domaines, redéfissent notre compréhension de la médecine et de la manière dont nous prenons en charge notre santé. Dans cet article, nous mettons les projecteurs sur un entrepreneur innovant, Bertin Nahum, le Franco-béninois qui révolutionne la chirurgie à travers son entreprise Medtech.

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Robot Epione

Dans le monde de la médecine et de la technologie, le nom de Bertin Nahum résonne comme une symphonie d’innovation et de dévouement à améliorer la vie des patients. Originaire du Bénin et né à Dakar au Sénégal, Bertin Nahum est un entrepreneur franco-béninois, fondateur de la société Medtech, une société à l’origine de la technologie médicale robotisée  ROSA. Désormais Président fondateur de l’entreprise Quantum Surgical, dédiée au traitement innovant du cancer du foie, Bertin Nahum est compté parmi les entrepreneurs les plus innovants au monde. En 2012, Nahum est classé quatrième entrepreneur high-tech le plus révolutionnaire du monde par la revue canadienne Discovery Series, derrière Steve Jobs, Mark Zuckerberg et James Cameron. L’ingénieur Bertin Nahum recevra en 2013 les insignes de chevalier de la Légion d’honneur, remis par le ministère français des petites et moyennes entreprises de l’innovation et de l’économie numérique puis, en 2014, le titre honorifique de Docteur en Technologie par l’Université de Coventry du Royaume-Uni, en témoignage de sa contribution essentielle à la profession médicale et à l’amélioration des procédures chirurgicales grâce à la technologie robotique.

Trois robots qui opèrent de profonde transformation dans le secteur de la santé

L’aventure de Bertin Nahum dans le domaine des robots chirurgicaux a débuté avec BRIGIT, un dispositif qui a changé la donne en chirurgie orthopédique. BRIGIT a offert aux médecins un soutien mécanique inestimable pour effectuer des coupes osseuses précises. Cette innovation n’est pas passée inaperçue, car Zimmer Inc, le géant mondial de la chirurgie orthopédique, a rapidement reconnu son potentiel et a acquis les brevets de Medtech en 2006.      

Mais toujours dans sa quête de perfectionnement, Nahum va, en 2010, donner naissance a ROSA, un robot révolutionnaire doté d’un bras robotisé qui assiste les chirurgiens dans les opérations cérébrales délicates. Reçu dans une interview par Solocal Group, Bertin Nahum a précisé que le robot ROSA permet de traiter des maladies extrêmement variées comme la maladie de Parkinson, l’épilepsie et la chirurgie tumorale. Des milliers de patients ont été opérés à l’aide du robot ROSA, présent dans de nombreux établissements hospitaliers en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et au Moyen-Orient.

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Bertin Nahum

L’autre génie de la chirurgie conçu par Nahum est le robot Epione. Avec Epione, Nahum prouve une fois de plus qu’il est un  génie africain de la science. Ce robot innovant permet aux chirurgiens de cibler avec une précision extrême les cancers du foie, offrant ainsi de nouvelles perspectives de traitement  pour les patients du monde entier. Le premier patient a d’ailleurs été traité avec la technologie Epione aux Etats-Unis en mai 2023 et, à la date d’aujourd’hui, plus de 200 patients seraient déjà traités avec cette technologie à travers le monde.

Bertin Nahum se dit très heureux de contribuer à l’amélioration des soins de santé à travers ses technologies innovantes. « Je suis très heureux de représenter une autre dimension du numérique, le numérique qui est dédié à la médecine et à la chirurgie », a-t-il déclaré.

Le monde peut, à juste titre, s’incliner devant Bertin Nahum, un véritable Afrogenius de la science, dont les créations changent la vie et apportent de l’espoir là où il n’y en avait presque pas. Son parcours est un rappel poignant que l’excellence n’a pas de frontière et que les esprits brillants peuvent naitre de n’importe où pour apporter des changements durables au monde.

La jeunesse africaine doit donc sortir du complexe d’infériorité, en s’inspirant de Bertin Nahum, pour exprimer tout son potentiel qui peut également apporter de la lumière au monde.

Venance Ayébo TOSSOUKPE   




Promotion de l’AbE pour le développement durable des communes : le projet Benkadi renforce les entreprises sur la RSE

Le Projet Benkadi au Bénin a réuni ce lundi 26 juin 2023, le secteur privé pour renforcer les capacités de ses acteurs sur la responsabilité sociétale des entreprises orientée sur l’Adaptation basée sur les Écosystèmes. Cet atelier de 72 heures vise entre autres à contribuer, à l\\\’assurance de la pratique de la responsabilité sociétale des entreprises qui promeut l’AbE pour le développement durable des communes.

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En souhaitant la bienvenue aux participants, le Secrétaire Permanent de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), M. Ernest Comlan Pédro a salué tous ceux qui ont fait le déplacement de Grand Popo. Il a précisé qu’au nombre des acteurs à intégrer dans la conduite du projet Benkadi au Bénin sur les nouvelles thématiques et enjeux du dialogue multi-acteurs sur les changements climatiques, le secteur privé est très important. Et il les invite à contribuer fortement à l’atteinte des objectifs de l’atelier.

À sa suite, le Président du Conseil d’Administration de la PASCIB, M. Comlan Aurélien Atidégla en lançant l’atelier a insisté sur le fait qu’il est important que les différents acteurs comprennent les enjeux actuels de l’adaptation basée sur les écosystèmes (AbE) afin que les entreprises l’intègrent au mieux dans leurs responsabilités sociales. Car pour lui, le présent atelier a une connotation toute particulière, parce qu’elle porte sur la responsabilité sociétale des entreprises. Le terme n’est pas nouveau, mais il n’est pas très développé dans notre pays. Il est donc important de recueillir les contributions du secteur privé afin d’assurer la synergie pour une auto gouvernance en faveur de la lutte contre les changements climatiques. Il s’agira aussi de voir les opportunités qui s’offrent au secteur privé pour qu’elle puisse prendre en compte le volet environnemental en ce qui concerne le développement.

Cet atelier de renforcement de capacités des capacités des acteurs du secteur privé sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) orientée AbE regroupe les exploitants agricoles, exploitants forestiers, les industriels, la Chambre de Commerce et d’industrie du Bénin et le Patronat.

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Abordant le premier module de formation relatif à l’historique et mécanismes de la RSE en Afrique et au Bénin ; la démarche et les outils RSE dans les entreprises et la RSE et le management des entreprises, Dr Aurélien Atidégla a procédé à une clarification de concept. Il a fait ressortir que lorsqu’on aborde la question de la responsabilité sociale des entreprises, les différents acteurs ont tendance à sous-estimer la place de l’environnement. Et c’est pour que cela soit désormais systématique, qu’il a été retenu le néologisme « sociétal » qui prend en compte le social et l’environnemental. On ne doit donc plus mettre l’accent sur le social au détriment de l’environnement en parlant seulement de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). D’ailleurs, dans la langue anglaise, on parle bien de Corporate Social Responsibility (CSR), qui prend en compte l’environnement, l’économie et autres. La RSE s’applique a dit M. Atidégla à tous les domaines et tout le monde est concerné. On en parle de plus en plus parce que les entreprises créent de plus en plus de dégâts. Il a ponctué cette situation par des exemples au Niger, en Côte d’Ivoire. Au Togo par exemple, les déchets de phosphate font rage. Et à Xlacodji au Bénin, une entreprise lâchait des poussières de ciment sur les populations.

Pour mieux aborder la thématique, il a été précisé que les trois sphères à prendre en compte sont : la sphère politique, la sphère économique et la sphère sociale.

Après avoir constaté qu’il n’y a pas un encadrement spécifique pour la RSE au Bénin, et qu’il n’existe que des textes épars, l’atelier s’est réjoui de la dynamique actuelle du gouvernement qui s’est engagé en réunissant différents acteurs il y a quelques jours sur l’élaboration de la politique nationale de la RSE au Bénin.

Il est à préciser que selon l’agenda de l’atelier, il sera aussi abordé comme modules : les dommages environnementaux des entreprises privées et leurs liens avec les changements climatiques et la RSE. À ce niveau, les participants seront entretenus sur quelques types d’entreprises et les dommages environnementaux de leurs processus de production ; la gestion des dommages environnementaux en relevant les mesures de sauvegarde environnementales et sociales ; liens entre dommages environnementaux et changements climatiques et les mesures AbE. Le troisième module permettra d’explorer les opportunités et engagements des entreprises privées du Bénin pour la RSE. Il s’agira d’échanger sur les dispositions juridiques et réglementaires au Bénin pour le non-respect de la RSE. Enfin, il sera exposé, les opportunités et faveurs accordées pour la RSE au sein des entreprises.

Cell Com Benkadi/Bénin




Journée mondiale des vautours : A la découverte des gardiens de vies en déclin

Chaque année, le 1er septembre, le monde entier se rassemble pour célébrer la Journée Internationale des Vautours. Cette journée est bien plus qu\\\’une simple occasion de reconnaître ces majestueux oiseaux charognards. Elle nous rappelle l\\\’importance des vautours dans nos écosystèmes et souligne les menaces qui pèsent sur leur survie.

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Au Bénin, on retrouve aussi le vautour. Communément appelé en langue Fon Aklassou. Ils sont présents particulièrement dans le parc de la Pendjari. Néanmoins quelques individus subsistent en dehors des parcs nationaux, notamment dans les savanes boisées du nord-Bénin, autour des forêts classées des Trois Rivières et de l’Alibori Supérieur. Il s’agit en réalité des vautours africains.

Les vautours africains fréquentent les milieux ouverts moins boisés comme les prairies herbeuses, les savanes, les marécages et les boisements clairsemés. On les trouve également dans les allées d’arbres qui bordent les cours d’eau et dans les broussailles épineuses. Ils sont remarquables là où il y a des troupes importantes de grands mammifères.

Des gardiens de la vie en déclin

Les vautours jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes et sont les gardiens de la vie, nettoyant les paysages de charognes et de carcasses d\\\’animaux morts, évitant ainsi la propagation de maladies potentielles. En éliminant rapidement les restes d\\\’animaux en décomposition, les vautours contribuent à maintenir l\\\’équilibre naturel et à prévenir les épidémies.

Malheureusement, la population de vautours est en déclin à l\\\’échelle mondiale. Les menaces qui pèsent sur ces oiseaux sont nombreuses. L\\\’empoisonnement intentionnel et non intentionnel, souvent causé par l\\\’ingestion de carcasses contaminées par des pesticides ou des médicaments vétérinaires, est l\\\’une des principales causes de décès. La perte d\\\’habitat due à l\\\’urbanisation et à la déforestation, ainsi que le braconnage ciblant les vautours pour leurs organes, contribuent également à la diminution de leurs populations.

Nécessité de mesures de conservation

La Journée Internationale des Vautours ne se contente pas de sensibiliser, elle encourage également des actions concrètes pour protéger ces oiseaux en voie de disparition. Les mesures de conservation comprennent la création de zones protégées pour les vautours, la promotion de pratiques agricoles plus sûres et la régulation stricte de l\\\’utilisation de pesticides et de médicaments vétérinaires. Les gouvernements, les organisations environnementales et les communautés locales sont invités à travailler ensemble pour garantir la survie des vautours.

Megan Valère SOSSOU




SOMMET AFRICAIN SUR LE CLIMAT: LES PRINCIPAUX COORDINATEURS DU GROUPE DES NEGOCIATEURS AFRICAINS SE SONT CONCERTES AVANT LA RENCONTRE

En prévision du premier Sommet africain sur le climat (ACS), co-organisé par le Kenya et la Commission de l\\\’Union africaine (CUA) à Nairobi du 4 au 6 septembre 2023, les principaux coordinateurs du Groupe africain des négociateurs sur le changement climatique (AGN) se sont réunis à Nairobi. Pendant cette séance, ils ont discuté et pris des décisions sur les questions clés liées aux intérêts et aux attentes de l\\\’Afrique pour la COP28.

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Le Président du Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement climatique et les principaux coordinateurs

De Friday Phiri

L\\\’ACS, le Sommet africain sur le climat, qui se tiendra sous le thème : « Croissance verte et financement climatique pour l\\\’Afrique et le monde », vise à marquer la force du continent africain et son poids dans les discussions à l\\\’échelle mondiale et dans les forums internationaux existants, tels que l\\\’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), le G7, sans écarter, entre autres, les processus du G20 et la COP 28. Le Sommet se tiendra parallèlement à la Semaine africaine du climat (4 – 8 septembre 2023), un événement annuel dirigé par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), visant à promouvoir des actions permettant de rectifier le cap, afin d’atteindre les buts et objectifs de l\\\’Accord de Paris.

La réunion devrait rassembler des dirigeants d’Afrique et d’ailleurs ; les partenaires de développement ; les organisations intergouvernementales ; le secteur privé; le milieu universitaire ; les organisations de la société civile ; les femmes et les jeunes pour concevoir et booster des actions et  solutions pour le changement climatique en Afrique, en fournissant une plate-forme d’échange sur le lien entre le changement climatique, la réalité du développement de l’Afrique et la nécessité de faire pression pour un investissement accru dans l’action climatique à l’échelle mondiale, et en particulier en Afrique.

Outre la position commune africaine sur les différents volets de négociation thématiques sur le climat, les principaux coordinateurs du Groupe des Négociateurs africains sur le Changement Climatique, ont délibéré également sur la Déclaration de Nairobi, un document final clé attendu à la fin du sommet. S\\\’exprimant lors de la séance d\\\’ouverture de la réunion, le Président du Groupe des Négociateurs africains sur le Changement Climatique, Ephraim Mwepya Shitima a exhorté les coordonnateurs principaux à continuer de jouer leur « rôle critique en tant que conseillers techniques auprès des décideurs politiques sur la participation efficace de l\\\’Afrique aux négociations mondiales sur le climat en relation avec les réalités et aspirations de développement du continent». Et à cette occasion, Rose Mwebaza, la Directrice du bureau régional du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour l’Afrique, a apprécié le rôle joué par le Groupe des Négociateurs africains,  au fil des années dans la participation efficace de l’Afrique aux processus climatiques et a exhorté le groupe à rester concentré.

« Je suis particulièrement ravi d\\\’être avec vous non seulement dans mes nouvelles fonctions ici au PNUE, à la tête du Bureau Régional pour l\\\’Afrique, mais aussi en tant que l\\\’un de vous, ayant participé activement aux processus de négociation sur le changement climatique au cours des 20 dernières années », a déclaré Mwebaza. « Je pense que nous vivons une période passionnante alors que le continent se prépare à accueillir le premier Sommet africain sur le climat. En tant que négociateurs techniques, je vous exhorte à rester concentrés et à fournir les orientations nécessaires par rapport aux besoins de développement du continent ».

Opportunité pour l’Afrique

L’Afrique est considérée comme le continent du futur. En tant que continent le plus jeune et à l’urbanisation la plus rapide, avec une population qui devrait doubler pour atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, l’Afrique dispose d’un immense potentiel en matière d’énergie propre, de terres arables, de minéraux essentiels et de ressources naturelles. Alors que le continent fait déjà preuve d\\\’une forte dynamique en matière de croissance verte, il doit capitaliser sur cette dynamique existante en mettant en œuvre un programme de croissance verte holistique qui tire parti de ses vastes ressources, et en garantissant un financement climatique adapté aux besoins de l\\\’Afrique. Ce qui correspond à ses ambitions de croissance.

Le potentiel des énergies renouvelables de l’Afrique sera cinquante fois supérieur à la demande mondiale d’électricité prévue en 2040. Cependant, les énergies renouvelables représentent 10 % du mix de production d’électricité et seulement 20 % de la capacité totale de production d’électricité installée en Afrique. Alors que l\\\’Afrique abrite 30 à 40 % des minéraux de la planète, y compris ceux nécessaires à la transition vers les énergies vertes et aux batteries (par exemple, plus de 40 % des réserves mondiales de cobalt, de manganèse et de platine), le continent a peu à montrer en termes d’énergie propre et de mobilité.

De même, l’Afrique possède 60 % des terres arables non cultivées de la planète, qui, lorsqu’elles sont exploitées de manière durable, peuvent aider le monde à atteindre la sécurité alimentaire, le continent étant un importateur net de nourriture. Le sommet cherche donc à répondre à la nécessité de changer le discours de l’Afrique sur le changement climatique pour en faire un programme de croissance en exploitant les opportunités qui existent pour la transformation économique. Cet agenda se concentrera sur 5 axes de croissance fondamentaux : transition énergétique / énergies renouvelables; minéraux verts et production; l\\\’agriculture durable, l\\\’utilisation des terres et de l\\\’eau/océan ; infrastructures et urbanisation durable ; et le capital naturel soutenu par deux leviers transversaux importants (adaptation et résilience aux risques climatiques et finance climatique et crédits carbone).

Les résultats du Sommet viseront également à fournir une contribution et une orientation importante aux travaux en cours sur les réformes des institutions financières mondiales, afin de soutenir un tel programme de croissance avec des changements correspondants à leurs propres trajectoires.