Changements climatiques : L’association Ouest-Africaine de climatologie se préoccupe de ses effets dans la sous-région

Pour sa première sortie pour le compte de 2023, l’AWAclim, l’Association Ouest-Africaine de climatologie a réuni, en ligne ses membres de la sous-région, les chercheurs et les différents acteurs du climat autour du thème, « Le changement climatique une menace réelle pour la planète : Etat des lieux, impacts et conséquences ». C’est son Président le Professeur Expédit Wilfrid Vissin qui a animé cette conférence. Il s’agit de partager avec les participants les connaissances sur les changements climatiques, d’aider à cerner ses impacts et conséquences du phénomène et d’indiquer quelques solutions identifiées par l’AWAclim. C’est l’une des salles de cours du bâtiment MIRD, Master Intégration Régionale et Développement qui a servi de cadre à cette activité.

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La conférence a démarré par le partage de quelques notions, notamment sur le temps, le climat, la météorologie, la climatologie, la variabilité climatique, l’atténuation et l’adaptation au climat, le changement climatique, la résilience, auxquels il faut ajouter les aléas climatiques, les impacts climatiques et les risques climatiques. Une fois, ces notions clarifiées, Expédit Wilfrid Vissin, le conférencier a dressé le tableau des facteurs responsables des changements climatiques. Il s’agit de l’homme et de ses activités, à savoir : l’industrie, le bâtiment, la déforestation, le transport.

Ces dernières ont modifié, selon le Président de l’AWAclim l’effet de serre naturel, dont le rôle est de maintenir la stabilité climatique. Conséquence, la terre se réchauffe et ses répercussions vont toucher tous les domaines de la vie socio-économique. Ainsi, les modifications des régimes pluviométriques vont impacter l’agriculture, les ressources en eau. Elles feront aussi le lit à la sècheresse. Le régime océanique sera modifié lui aussi. Les côtes seront en souffrance et les villes côtières en grande difficulté. Il va falloir mieux gérer la crise climatique, sinon, d’ici 2050-2100, tout va changer autour des hommes, reconnait le conférencier.

Quelles sont les solutions ?

Les Pays africains doivent cesser avec les conférences sur le climat, telles qu’elles sont organisées aujourd’hui. Il faut, selon le Professeur Expédit Wilfrid Vissin, que les africains organisent des conférences sur le climat « à l’africaine », qui permettent de sortir des décisions à opposer aux pays riches, responsables du réchauffement climatique. Il s’agit donc pour les africains de mutualiser leurs efforts en vue d’influencer les décisions liées au changement climatique, insiste le conférencier. Mais en attendant, il propose quelques mesures. Il s’agit de :

– Renforcer les connaissances sur les changements hydroclimatiques ; 

– La prise en compte de façon objective de la variabilité climatique et du changement climatique ;

– La gestion traditionnelle des risques climatiques ;

– La mise en œuvre effective de la GIRE, la Gestion Intégrée des ressources en eau ;

– Améliorer le changement de comportement. 

Une brève présentation de l’AWAclim et de l’Association Internationale de la Climatologie est venue clôturée l’intervention du Professeur. Les débats ouverts par la suite ont permis aux participants du Bénin, du Togo, du Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Mali d’avoir des éclaircissements sur certains points clés de la conférence auxquels le Président de l’AWAclim a apporté des réponses. Il est prévu, à l’avenir des rencontres régulières pour aborder tous les problèmes liés aux impacts des changements climatiques, annonce le Président de l’AWAclim  satisfait de cette première sortie de son association.

Didier Hubert MADAFIME




Bénin Santé 2023 : la PSSP annonce une troisième édition riche en activités

En prélude à l’organisation de la 3e édition de Bénin Santé 2023, la Plateforme du Secteur Sanitaire Privé du Bénin (PSSP) a tenu ce mardi 11 avril 2023, une conférence de presse à son siège. L’objectif est de donner un avant-goût des activités qui vont meubler cette nouvelle édition de l\\\’initiative lancée depuis 2019.

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La troisième édition de Bénin Santé se déroulera du 13 au 15 avril à Cotonou au palais des congrès. Organisée avec le soutien du gouvernement à travers le ministère de la santé cette édition sera axée autour du thème, Contribution du secteur sanitaire privé au renforcement du système sanitaire pour accroitre la résilience : par quels piliers commencer ?

A l’ouverture de la conférence de presse, Béatrice Radji, Présidente de la PSSP, a rappelé l\\\’importance de la création de cette organisation faitière qui s’est donnée pour mission de défendre les intérêts du secteur privé de la santé et d’être un interlocuteur valable auprès du ministère de la Santé. La collaboration public-privé est nécessaire pour améliorer le système de santé béninois a-t-elle souligné.

Latif MOUSSE, Président de l’ACPB en tant que président du comité scientifique est revenu sur les tenants et aboutissants du thème retenu. Il a pour sa part invité à une grande mobilisation pour le renforcement du système sanitaire privé du Bénin en particulier celui du système sanitaire privé.

Trois jours pour quatre grandes activités

Plusieurs activités sont au menu de ce grand rendez-vous, il s’agit selon Pascal Fafeh Secrétaire Exécutif de la PSSP, d’abord  d’un symposium qui regroupe les communications scientifiques relevant du domaine de la santé. Ensuite, les formations Master Class, initiées pour renforcer la capacité des acteurs du secteur privé, public et autres acteurs paramédicaux. Puis, le salon médical pour la promotion des équipements médicaux et enfin le Hackathon qui servira de cadre dans la promotion des start-ups en santé et le développement des solutions technologiques.

“Bénin Santé est un évènement qui offre beaucoup d’opportunités pour beaucoup de communication a t-il souligné en ajoutant que l’évènement abrite aussi un atelier spécifique avec les centres de formation universitaire sur l’importance de l’introduction de la logistique de santé dans le curriculum de formation en matière de logistique en génréral.

Des activités alléchantes qui ne se feront pas sans la contribution de l’Association des Professionnels de la Dristribution des Dispositifs Médicaux. Elle entend exposé de nouvelles solutions liées aux problemes de santé dans le but d’améliorer le plateau technique des hôpitaux et la qualité des soins de santé.

Francis DEGBELO, Trésorier Général de la PSSP, n’a pas manqué de remercier les partenaires, les donateurs, les contributeurs en particulier le gouvernement du Bénin à travers le Ministère de Santé, l’USAID à travers la structure PSHPA, MTN Bénin et Bénin Santé Plus.

Rappelons que plus de 300 participants et 1000 visiteurs venus du Bénin, de la France et des autres pays d\\\’Afrique sont attendus à ce carrefour, symbole de la réussite du partenariat public-privé promu au Bénin par la PSSP. Elle invite à cet effet, à une participation massive des acteurs du secteur privé et public ainsi que de la population béninoise.

Evélyne S. KADJA




Camp Adagbè et Zinvié accueillent la 2e édition du projet d’éducation environnementale de l’ONG Save Our Planet

La matinée de la journée du mercredi 15 mars 2023 a été consacrée au lancement de la 2e édition du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE-REMISE) initié par l’ONG Save Our Planet au complexe scolaire Camp Adagbè de Parakou.

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Chef quartier, membres du bureau de l’Association des Parents d’Élèves, enseignant.e.s, cantinières et élèves ont répondu présent au démarrage des activités avec une ponctualité inédite qui exprime leur euphorie pour l’accueil du projet.

Le lancement du projet a connu son prologue avec les mots d’introduction et de présentation du cadre du projet par le Chargé de Programmes, M. Bill Agassounon. Ensuite, ce fût le tour de chacun des représentants du Chef quartier et du collectif des directeurs du complexe scolaire hôte, de formuler leurs mots de bienvenue à l’endroit de l’équipe du projet tout en s’engageant à accompagner le projet pour sa réussite à cause de sa noble vision.

Lancement officiel du projet PRE REMiSE

C’est alors l’occasion donnée au Coordonnateur du projet, Mahugnon Josué Tchagnonsi de prononcer un séduisant discours de lancement qui attise l’auditoire sur l’engagement à la lutte écocitoyenne et les enjeux de la protection de l’environnement.

Ce lancement a donc ouvert le bal à la toute première activité du projet qui a consisté à une sensibilisation. Cette première rencontre a réuni enseignant.e.s, cantinières et écolier.ère.s de cet établissement scolaire autour du thème : Eau, Hygiène et Assainissement : quels enjeux ?

Dans une démarche conjointe de facilitation, la Chargée de Communication du projet, Nadiathou Seïdou et le Coordonnateur Mahugnon Josué Tchagnonsi ont exposé les bonnes pratiques de gestion de l’eau et de l’hygiène alimentaire. Ce fut le moment de rappeler aux bonnes-dames les bonnes pratiques d’hygiène à observer pendant et après la cuisine, et aux écolier.ère.s les gestes d’hygiène alimentaire à adopter pendant la récréation. Le public cible n’a pas manqué d’être entretenu sur les bonnes pratiques d’assainissement en milieu scolaire en ce qui concerne la gestion des infrastructures socio-éducatives (bornes fontaines, urinoirs, latrines, …) et la salubrité.

Ces échanges sur les notions de l\\\’eau, hygiène et assainissement se sont déroulés avec une approche interactive des participants sous les animations enrichissantes de Lucrèce Yeheze Koclo, Trésorière de l’ONG Save Our Planet. Ils ont permis de déceler les risques d’un environnement pollué et les approches de solutions durables dans le cadre scolaire.

Par le sens de protection de l’environnement attisé en eux, les directeurs du complexe ont plaidé pour la dotation des poubelles dans l’établissement.

C’est dans une euphorie que s’est clôturée cette activité de lancement et de sensibilisation qui engage tout participant à la protection et à la sauvegarde de l’environnement après une séance photo de famille.

Un projet national et inclusif

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À Zinvié dans la commune d\\\’Abomey-Calavi, s’est tenu le mercredi 15 mars 2023, le lancement officiel suivi de la première activité du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin. C’était précisément au complexe Scolaire Sainte Thérèse.

Cette activité a vu la participation du Coordonnateur Sud Bénin de l’ONG Save Our Planet, Josky ADIKPETO, de la chargée du projet Lucienne SOMADON, du chargé de suivi et évaluation du projet Delphin KOULIHO, de l’assistante de la chargée du projet Laure AGBOSSOU, des membres actifs de l’ONG et de tous les acteurs du complexe scolaire St Thérèse.

Dans son intervention de lancement officiel de la 2e édition du projet, le Coordonnateur Sud Bénin a mis l’accent sur la nécessité d’une prise de conscience éco citoyenne. Il a évoqué la nécessité de débarrasser son entourage de toute sorte de déchets. Il n’a pas manqué d’exhorter tous les écoliers à s’impliquer intimement à l’opération d’élimination des déchets afin de mieux prévenir toutes les maladies infectieuses.

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Un jeune écolier prenant la parole au nom de ses pairs et des responsables de l’école a remercié l’ONG Save Our Planet pour le choix porté sur leur école. Il a rassuré de l’accompagnement de tous les écoliers et du soutien de l’administration scolaire pour la réussite du projet à Zinvié.

Le thème principal, Eau, Hygiène et Assainissement quels enjeux ?, était au cœur de la sensibilisation conduite par Lucienne SOMADON, la chargée de projet et son équipe. D’une salle de classe à une autre, le sens du message n’a pas changé. À chaque étape, des pancartes ont été brandies appelant à une prise de conscience éco citoyenne.

A la fin de cette première activité sur les trois inscrites au menu du projet, les apprenants et acteurs impliqués ont pris l’engagement de restituer les savoirs à leurs camarades absents et à leurs différentes familles.

Communication ONG Save Our Planet




Accès à l\’eau potable au Bénin: les faux pas de la SONEB qui retardent l\’atteinte de l\’ODD 6

Depuis 1960, qu’elle a été créée dans le but de fournir de l\\\’eau potable à la population béninoise, la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) rencontre de nombreux problèmes qui entravent sa mission et la qualité des services qu\\\’elle fournit. Malgré ses efforts pour améliorer la situation, de nombreuses zones rurales et urbaines continuent par exemple de souffrir d\\\’un manque d\\\’eau potable. Avec ses infrastructures souvent vétustes et mal entretenues, elle peine à répondre promptement aux alertes de dépannage.

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A Abomey-Calavi, la cité-dortoir au sud Bénin, il fera bientôt deux mois que l’eau potable de la SONEB coule à flots dans la nature après une défaillance du matériel dans une maison avant le restaurant Grand Café en venant de Cotonou. Les multiples démarches engagées à l’endroit de la Société Nationale des Eaux du Bénin, service de Calavi pour résoudre la situation sont restées stériles. La réponse qui a été servie témoigne du manque de professionnalisme longtemps décrié au sujet de cette société nationale.

Les agents rencontrés avouent n’avoir pas les matériels nécessaires pour résoudre le problème. Un fait qui suscite bien des questionnements que seules les autorités du secteur peuvent apporter des réponses adéquates. Ces agents ont préféré utiliser du caoutchouc pour arrêter sans y arriver, la fuite des eaux du tuyau. Un vrai gâchis aux yeux des riverains alors que dans d’autres contrées du Bénin, des populations doivent courir d’après l’eau potable, et même d’après l’eau souillée stagnante dans des creux de terre aux allures minières.

C’est le cas des populations de Sakabansi dans la commune de Nikki où dans une vidéo publiée sur le réseau social Facebook, on peut voir des populations, malgré elles, à la recherche de l’eau malpropre. Au Bénin, les problèmes liés à la disponibilité de l’eau en quantité et en qualité ne se posent pas qu’en milieu rural.

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À Sèmè-Kpodji en février 2023, il y a eu fréquemment des ruptures d\\\’eau potable. Cette commune, pas les moindres au Bénin en termes d’industrie est régulièrement privée d\\\’eau par la SONEB. Une triste réalité qui perdure depuis des années. La SONEB s’est toujours montrée incapable même avec un petit message de communiquer avant, pendant et après sur les causes de telles coupures intempestives.

Eau potable ! Absente !

En mars 2023, c’était le comble au niveau des consommateurs de la SONEB. Pendant que le ministre, le Directeur Général et certains cadres du secteur de l’eau étaient présents à la Conférence des Nations Unies sur l’eau à New York, aux États-Unis, l’eau par contre était absente dans les robinets de certaines populations du Bénin.

C’est le cas dans les résidences universitaires, à l’Université d’Abomey-Calavi où l’eau n’était pas présente. Comme à l’accoutumée, aucune note de la SONEB n’a annoncé une absence d’eau.

Le 23 mars, Christ Boris M. dénonçait une privation d’eau potable au lendemain de la célébration de la journée mondiale de l’eau. À Cotonou, à Calavi en passant par Dassa Zoumè, Parakou et Djougou, le mois de mars a été profondément perturbé dans la fourniture d’eau potable aux populations.

Ni la célébration de la journée mondiale de l’eau, ni la participation du Bénin à une grande rencontre internationale sur l’eau n’ont motivé les agents de la SONEB à fournir de l’eau en quantité et en qualité aux populations.

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Selon des consommateurs que nous avions interviewés, la SONEB est l’une des sociétés Nationales entièrement à part au Bénin. « Quand on leur doit des factures, leurs services coupures connaissent bien nos adresses et viennent nous couper. Mais pas, quand il faut faire diligence pour dépanner » explique Marc K. Des faits pour lesquels la SONEB commence à gagner des trophées du bon mauvais élève.

Selon le Rapport Statistiques et Investigations du mois de février 2023 de l’Association Béninoise Eau et Énergies- ABEE, les statistiques ne sont pas favorables à la SONEB en matière de communication et de fourniture d’eau potable. Le rapport signale le silence coupable des diverses autorités sur la question des coupures d\\\’eau, de compteurs volés et de mauvaise qualité de l’eau à des endroits donnés.

Du professionnalisme du personnel à la qualité des services proposés, il ressort que la SONEB est loin de satisfaire les engagements en matière d’atteinte de l’objectif 6 du développement durable. Alors pour résoudre ces problèmes, la SONEB doit améliorer la qualité de ses infrastructures et former ses employés pour améliorer la qualité des services fournis. Elle doit également garantir que l\\\’eau potable soit accessible à tous conformément aux engagements pris par le gouvernement béninois à l’issue des grandes rencontres internationales auxquelles les cadres du secteur se pressent toujours à se présenter.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre la tuberculose: l\’inquiétante augmentation des cas au Bénin

La tuberculose est une maladie infectieuse qui touche principalement les poumons, mais qui peut également affecter d\\\’autres parties du corps. Bien que la tuberculose soit curable et que des traitements efficaces soient disponibles, elle reste une maladie majeure en Afrique, où elle est souvent associée à la pauvreté, à la malnutrition et à des conditions de vie insalubres.

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Selon l\\\’Organisation mondiale de la santé (OMS), l\\\’Afrique est la région du monde la plus touchée par la tuberculose, avec environ 2,8 millions de cas de tuberculose signalés chaque année. Les pays les plus touchés sont l\\\’Afrique du Sud, le Mozambique, la Tanzanie, l\\\’Ouganda et le Kenya. De plus, la tuberculose est souvent associée à d\\\’autres maladies infectieuses, telles que le VIH/sida, qui peuvent affaiblir le système immunitaire et rendre les personnes plus vulnérables à la tuberculose.

La situation de la tuberculose en Afrique est complexe et multifactorielle. Les facteurs de risque comprennent la pauvreté, la malnutrition, les mauvaises conditions de vie, l\\\’exposition à la fumée de bois, la faible utilisation des services de santé et le manque de financement pour les programmes de prévention et de traitement de la tuberculose.

En réponse à cette situation, les gouvernements africains et les organisations de santé travaillent à renforcer les programmes de prévention et de traitement de la tuberculose. Des efforts sont également en cours pour renforcer les systèmes de santé et améliorer l\\\’accès aux soins de santé de qualité pour les personnes touchées par la tuberculose.

L\\\’état de la lutte au Bénin

Au Bénin, quelques 4.184 cas de tuberculose, toutes formes confondues, ont été dépistés en 2022 selon les déclarations du ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin. S\\\’exprimant à l\\\’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, Benjamin Hounkpatin a fait observer que ce nombre de cas de tuberculose dépistés en 2022 était en augmentation de 11 % et de 5 % respectivement par rapport à 2021 et 2020.

Par ailleurs, a-t-il expliqué, 96 % des patients tuberculeux ont été testés pour le VIH en 2022, avec 14 % revenus séropositifs dont 97 % mis sous antirétroviraux. Toutefois, a-t-il poursuivi, le taux de décès reste stationnaire à 6 % parmi les patients tuberculeux de façon générale.

Rappelons que la politique du gouvernement béninois dans la lutte contre la tuberculose vise, entre autres, à optimiser le dépistage de la tuberculose notamment parmi les populations les plus vulnérables que sont les personnes vivant avec le VIH, les diabétiques, les personnes privées de liberté, les enfants et les femmes enceintes.

Enfin, il est également important de souligner que la tuberculose est souvent stigmatisée dans la plupart des pays africains, ce qui peut décourager les personnes touchées de chercher un traitement. Pour lutter contre cette stigmatisation, il est important de sensibiliser l\\\’opinion publique à la tuberculose et d\\\’encourager la participation communautaire dans la lutte contre la maladie. Sans quoi, la tuberculose restera une maladie majeure en Afrique, avec ses conséquences sanitaires et économiques importantes.

Megan Valère SOSSOU




1ère Revue annuelle du Programme RESPECT : Médecins du Monde Suisse au Bénin fait un bilan d\’étape

La salle Borgou de l’Hôtel Bel Azur de Grand-popo sert de cadre depuis le mardi 28 mars 2023 à la revue annuelle 1 du programme RESPECT des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive des adolescent.e.s et jeunes. Cet atelier regroupe les cinq OSCs partenaires de mise en œuvre à savoir Terres Rouges, CIPCRE, Thakamou Culture Arts, Croix Rouge et Roajelf Bénin et aussi les acteurs étatiques.

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La cérémonie officielle du lancement a été présidée par le représentant du ministre de la santé Dr FATEMBE Polycarpe avec à ses côtés la Coordinatrice Générale par intérim de Médecins du Monde Suisse au Bénin Dr Nadège AHOLOUKPE et le Coordonnateur du programme RESPECT au Bénin Dr Prosper SILEMEHOU

Pendant trois jours, les participant.e.s auront à présenter les progrès réalisés (activités, résultats et indicateurs atteints) ; à rechercher de manière participative des solutions aux difficultés éprouvées dans la mise en œuvre ; à tirer les leçons et capitaliser les meilleures pratiques afin d’assurer la planification de l’an 2 du programme. A noter que ce programme a recu le soutien financier et technique de Affaires Mondiales Canada.

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Rappelons que Médecins du Monde Suisse au Bénin est une association médicale de solidarité internationale faisant partie du réseau Médecins du Monde. Elle fournit l’accès durable à la santé aux personnes en situation de vulnérabilité, en Suisse et à travers le monde.

Au Bénin, Médecins du Monde Suisse travaille depuis 2019 sur trois thématiques principales, avec un fort accent sur la promotion de la santé et la sensibilisation de la population. Il s\\\’agit de la santé de l’enfant, de la santé des adolescent.e.s et des jeunes et des violences basées sur le genre.




Health in the world: Let\’s not be afraid

Three years ago, the year 2020 seemed quiet and the bell had just rung for the last time in the achievement of the seventeen (17) Sustainable Development Goals by the year 2030. The world was suddenly weakened by an infectious disease, Covid-19, which appeared like a thunderclap in a serene sky.

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Docteur Pierre M’PELE KILEBOU

We had entered without prior warning into an unprecedented crisis, not because of a third world war, even if today it is mentioned in the \\\’lodges\\\’ that govern us because of the Russia-Ukraine war, nor because of a new stock market crash, nor even because of American-Sino-Russian rivalries, but because of a virus. A \\\ »small\\\ » virus, in fact, is always small, coming from the land of the rising, in the city of Wuhan, now famous and known to all, in the province of Hubei in China.

This virus had sent the world into a pandemic. The world was gripped by panic, nations cowering to more sovereignty, and international organizations, including the UN, were stunned. The political and socio-economic impacts were severe and are still felt today with rising poverty. They are due less to the virus itself, but to the selfish management of the crisis.

The vaccine, which should have been a blessing for humanity, was developed in less than a year. A record in the history of medical research. This achievement triggered another battle, one that has become a tussle for power and money. The competition has been fierce between the powerful and the great powers. This vaccine has been controversial and the future will soon tell because the results of clinical studies will surely be known in 2023 as to its effectiveness on transmission, morbidity, and mortality.

Let\\\’s get together

In a world that is weakened, divided, distraught, and lacking in kindness, inclusive diversity is becoming an emergency for everyone, here and elsewhere. Exclusion, an evil of our society, was mentioned in its social use in the post-industrial 1980s. The response in the 2000s gave rise to the concept of inclusive diversity. This concept is increasingly being taken over by the private sector and governments, who are competing for leadership and marking their footprints with labels and charters as if it were a \\\’Fashion Week\\\’.

Beyond the indispensable need for inclusive diversity related to race, gender, disability, generational, and culture, various minorities including the LGBT community and beyond, all those in their family, their community, their society, their country, and in the world who are, by looking at them or by pointing a finger, relegated to the second rank for reasons related to a difference

Inclusive diversity must therefore be a profound consideration of differences, equal opportunities, shared spaces, opportunities, and responsibilities. This is the greatest wealth of humanity and inclusion is an opportunity for the positive evolution of our species because it allows each person to be who he or she is and to give the best of him or herself.

In this great global village, the common mode of operation acceptable to everyone must be beneficial to all in \\\ »togetherness\\\ » in a globalized social bond with our common mother, planet earth.

This social bond which encompasses inclusive diversity must be considered as a collective responsibility because each individual must be regarded, not as a target for the actions and directives of those in power, of the strongest and richest groups, of the \\\ »dominant\\\ », but as a social actor in a more united, more fraternal world to be built together, today and tomorrow, with respect for differences.

The WHO is slowly announcing the end of the Covid-19 pandemic, but we must remain vigilant, because the world is still facing other challenges, including that of a more responsible way of life in order to feed humanity, live and age in good health, succeed in the ecological and energy transition, to preserve and share the wealth and, above all, to live together as equals, free and brothers.

Let’s fight for Equity and dignity

Our world is characterized by a crisis of confidence between each other, a crisis of fraternity, a crisis of solidarity between those who have and those who survive each day, a crisis of belonging to the same Nation, to the same Planet, a spiritual crisis in faith in Man, in the Republic and in God. First and foremost, we must work together to bridge the gap that is widening every day between us, through respect for the dignity of others. A crisis is a turning point of a cycle, almost always temporal, even if it can lead to dramatic consequences for man and society.

Let us look together in the same direction, put our energies together and invest together in solving the ills that plague our society and we will find the means to overcome all the challenges, including conflicts, wars, crises of all kinds, racism, exclusion, poverty, violence against women and children, so that we can live together in a world that is suitable for all to live.

It\\\’s all about you and I together fulfilling Martin Luther King\\\’s dream of being able to transform the glaring discords into a beautiful symphony of brotherhood. Inclusive diversity can only be achieved if we all, here and elsewhere, put love and humility into being Men and Women equal and free in a world of peace. From Kant to Hugo to Rousseau, they described and identified a common feature of all conflicts: the exclusion and, above all, the latent contempt of others as another \\\ »self\\\ ». Saint Exupéry said, \\\ »He who differs from me, far from harming me, enriches me\\\ ».

A better world can only be created if diversity, equity and inclusion are at the heart of our collective ambition to belong to one world and one human species. It is by bringing together our different cultures, backgrounds, and perspectives that we will succeed in providing innovative solutions in many areas of men and women’ lives, including health, health for all is a fundamental condition for world peace and security; it depends on the closest cooperation of individuals and states according to the WHO constitution of 1946.

Thus, the fight for global and African health is a mission and the challenge today is to mobilize the world\\\’s leaders. It is also a challenge for all that access to surgical, obstetric and anesthetic care is affordable, safe, and of high quality for five billion people. The challenge is even greater in Africa, for example, where 93% of the population has no access to surgery because the majority of basic hospitals lack electricity, running water, oxygen, staff, and internet in the 21st century. This exclusion is unacceptable in a resourceful world. We must give ourselves every opportunity to develop and release human potential for the good of humanity.

Docteur Pierre M’PELE KILEBOU


Santé dans le monde : N’ayons pas peur, rassemblons-nous

Il y a trois ans, l’année 2020 s’annonçait tranquille et la cloche du dernier tour de piste venait de sonner dans la réalisation d’ici à l’an 2030 des dix-sept (17) Objectifs du Développement Durable. Le monde s’était subitement affaibli par une maladie infectieuse, la Covid-19 apparue comme un coup de tonnerre dans un ciel serein.

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Nous étions entrés sans avoir été prévenus dans une crise sans précédent, pas à cause d’une troisième guerre mondiale, même si aujourd’hui, on l’évoque dans les ‘loges’ qui nous dirigent du fait de la guerre Russie – Ukraine, ni d’un nouveau krach boursier, ni même à cause des rivalités américano-sino-russes, mais à cause d’un virus. Un « petit » virus, en réalité, il est toujours petit, venu du pays du levant, dans la ville de Wuhan, aujourd’hui célèbre et connue de tous, dans la province du Hubei en Chine.

Ce virus a fait entrer le monde dans une pandémie. Le monde touché était pris de panique, les Nations recroquevillées à plus de souveraineté, les organisations internationales, y compris l’ONU tétanisées. Les conséquences politiques et socio-économiques ont été considérables et sont encore ressentis aujourd’hui avec un accroissement de la pauvreté. Elles sont moins dues au virus lui-même, mais à la gestion égoïste de la crise.

Le vaccin, qui aurait dû être un bien de l’humanité a été mis au point en moins d’une année. Un record dans l’histoire de la recherche médicale. Cet exploit a déclenché une autre bataille dans celle devenue une question de pouvoir et d’argent. La concurrence a été ardue entre les puissants et entre les puissances. Ce vaccin a été l’objet de controverses et l’avenir nous le dira bientôt parce que les résultats des études cliniques seront sûrement connus en 2023 quant à son efficacité sur la transmission, sur la morbidité et la mortalité.

Rassemblons-nous

Dans ce contexte d’un monde affaibli, divisé, désemparé et en panne de bienveillance, la prise en compte de la diversité inclusive devient une urgence pour chacun et pour tous, ici et ailleurs. L’exclusion, un mal de notre société, est évoquée dans son usage social dans les années 1980 post industrielles. La riposte a engendré, dans les années 2000, le concept de diversité inclusive. Ce concept est vite accaparé par le secteur privé et les gouvernements qui se disputent le leadership et marquent leur empreinte avec des labels et des chartes comme s’il s’agissait d’une ‘Fashion Week’.

Au-delà, de l’indispensable nécessité de la diversité inclusive liée à la race, au genre, au handicap, au générationnel, au culturel, aux diverses minorités notamment à la communauté LGBT et au-delà, de tous ceux qui dans leur famille, leur communauté, leur société, dans leur pays et dans le monde sont, par un regard ou pointer du doigt, relégués au second rang pour des raisons liées à la différence.

La diversité inclusive se doit donc être une considération profonde des différences, l’égalité des chances, le partage des espaces, des opportunités et des responsabilités. C’est d’ailleurs la plus grande richesse de l’humanité et l’inclusion est une chance d’évolution positive de notre espèce parce qu’elle permet à chacun d’être qui – il ou elle – est, et de donner le meilleur de soi.

Dans ce grand village planétaire, le mode de fonctionnement commun acceptable par chacun se doit être profitable à toutes et à tous dans le « vivre ensemble » dans un lien social globalisé auprès de notre mère nourricière, commune à tous, la planète terre.

Ce lien social qui intègre la diversité inclusive doit être considéré comme une responsabilité collective parce que chaque individu doit être considéré, non pas comme la cible des interventions et des directives des gouvernants, des groupes des plus forts, des plus riches, des « dominants » mais comme un acteur social d’un monde plus solidaire, plus fraternel à construire ensemble, aujourd’hui et demain, dans le respect des différences.

L’OMS annonce à petits pas la fin de la pandémie de la Covid-19, nous devons rester vigilants, car le monde demeure néanmoins confronté à d’autres défis dont celui d’un mode de vie plus responsable pour nourrir l’humanité, vivre et vieillir en bonne santé, réussir la transition écologique et énergétique, préserver et partager la richesse et surtout vivre ensemble égaux, libres et frères.

Luttons pour l\\\’équité et la dignité

Notre monde se caractérise par une crise de confiance entre les uns et les autres, une crise de fraternité, une crise de solidarité entre ceux qui ont et ceux qui survivent chaque jour, une crise d’appartenir à une même Nation, à une même Planète, une crise spirituelle dans la foi en l’Homme, en la République et en Dieu. Nous devons avant tout, ensemble, œuvrer à combler le fossé qui s’agrandit chaque jour entre nous, par le respect de la dignité de l’autre. Une crise est un moment de retournement d’un cycle, presque toujours temporel, même si cela peut entrainer des conséquences dramatiques sur l’Homme et la société.

Regardons ensemble dans la même direction, mettons ensemble nos énergies et investissons tous ensemble à résoudre tant de maux qui minent notre société et nous trouverons les moyens de relever tous les défis, y compris les conflits, les guerres, les crises de toutes sortes, le racisme, l’exclusion, la pauvreté, les violences faites aux femmes et aux enfants, afin de vivre ensemble dans un monde dans lequel il peut faire bon vivre pour chacun et pour tous.

Il s’agit pour nous, vous et moi, tous ensemble, de concrétiser le rêve de Martin Luther King, celui d’être capables de transformer les discordes criardes en une superbe symphonie de fraternité.

La diversité inclusive ne saurait se réaliser que si nous mettons chacun et tous, ici et ailleurs, de l’amour et de l’humilité afin d’être des Hommes et les Femmes soient égaux et libres dans un monde de paix.

De Kant à Hugo en passant par Rousseau, ils ont écrit et cerné un point commun à tous les conflits : l’exclusion et surtout le mépris latent d’autrui comme un autre « soi ». Saint Exupéry a dit « celui qui diffère de moi, loin de me léser, m’enrichit ».

Un monde meilleur ne peut se créer que si diversité, équité et inclusion sont au cœur de notre ambition collective d’appartenir à un même monde et à même une espèce humaine. C’est en rassemblant nos cultures, nos origines et nos modes de pensées différents que nous allons réussir à fournir des solutions innovantes dans plusieurs domaines de la vie des Hommes et des Femmes, notamment dans la santé, celle de tous les peuples est une condition fondamentale de la paix du monde et de la sécurité ; elle dépend de la coopération la plus étroite des individus et des Etats selon la constitution de l’OMS de 1946.

C’est ainsi que le combat pour la santé dans le monde et en Afrique est un sacerdoce et le challenge d’aujourd’hui est celui de mobiliser les leaders de ce monde. C’est aussi un défi pour tous que l’accès des soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésique soient abordables, sûrs et de qualité pour cinq (05) milliards d’habitants. Ce défi est encore plus grand en Afrique où 93 % des populations n’ont pas accès à la chirurgie parce que la majorité des hôpitaux de base manquent d’électricité, d’eau courante, d’oxygène, de personnels, d’internet en ce 21e siècle. Cette exclusion-là est inacceptable dans un monde riche. Il nous faut nous offrir toutes les opportunités pour mettre en valeur et libérer le potentiel humain pour le bien de notre humanité.

Docteur Pierre M’PELE KILEBOU




Transformation de noix de karité: Palmier Bénin fait don d\’équipements au groupement de femmes SU DOM SE à Parakou

SU DOM SE (Réveillons-nous !), c’est le nom du groupement de femmes transformatrices de noix de karité en beurre installé au quartier Korobororou dans le 2ème arrondissement de Parakou. Ces femmes, fidèles à leur engagement, celui de transformer la noix de karité pour en obtenir du beurre, sont limitées dans leurs tâches malgré leur volonté de satisfaire la demande du marché. Et pour cause, le manque de cadre et d’équipements adéquats pour la transformation des noix. 

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Femmes du groupement ‘’ SU DOM SE ’’

Elles en étaient là quand l’association ‘’ Palmier Bénin’’, dans sa vision de contribuer à l’amélioration  des conditions de vie et de travail des populations en général et des groupements de femmes en particulier leur a fait don de plusieurs équipements. La réception officielle des équipements a eu lieu ce Vendredi 24 Mars 2023, en présence des femmes du groupement, du représentant du chef quartier et des membres de l’association ‘’Palmier Bénin’’.

« C’est pour les amener à améliorer leur façon de faire que Palmier Bénin, grâce à l’appui de Palmier Suisse, a décidé d’accompagner ce groupement de femmes, en réfectionnant le local qui abrite leur moulin, en les dotant d’un concasseur pour faciliter le concassage des noix, en les dotant de deux grandes jarres, de deux grosses marmites et de quatre grandes bassines. Tout ceci pour réduire leurs peines », a précisé Sanni Fidèle Sinagourigui, Président de l’association Palmier Bénin. Désormais mieux équipées, les femmes du groupement ‘’SU DOM SE‘’ verront leurs peines réduites et la transformation des noix améliorée. C’est pourquoi elles n’ont pu cacher leur joie.

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Remise officielle des équipements

« Nous sommes très contentes de ce que nous venons de recevoir de ‘’Palmier Bénin’’ cet après-midi. C’est comme si c’est de la glace qui est versée sur moi », a laissé entendre Soulé Adama, Présidente du groupement. « Avec ces marmites, jarres, bassines et cette machine, nos peines seront réduites et la transformation des noix sera davantage améliorée », a-t-elle ajouté.

Le représentant du chef quartier, monsieur Justin Chabi Sounon dit, lui aussi, être très content. « Nous sommes très contents que nous ne savons même pas comment exprimer cette joie qui nous anime. Si vous pouvez voir jusqu’à nos cœurs, vous comprendriez la joie qui nous anime », a-t-il laissé entendre. Conscient de ce que la gestion optimale des équipements est nécessaire pour garantir la durabilité des matériels et des activités au sein du groupement, Sanni Fidèle Sinagourigui a exhorté les bénéficiaires à en faire un bon usage.

A ce propos, le représentant du chef quartier, Justin Chabi Sounon dit être confiant. Il rassure : « Vous serez agréablement surpris de l’usage que les femmes feront de ces équipements. Elles vont vous séduire au point où vous serez amenés à les en offrir davantage », a-t-il déclaré. Désormais rassuré, le Président de ‘’Palmier Bénin’’ va procéder à la remise officielle desdits équipements.

Faut-il le rappeler, ce don d’équipements offerts par l’association ‘’Palmier Bénin grâce à l’appui de ‘’Palmier Suisse’’ a reçu le soutien de la mairie de Parakou. Toute chose qui contribue à l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations de la 3ème  ville à statut particulier du Bénin.

VenanceAyébo TOSSOUKPE




Entretien: Fidèle Sanni SINAGOURIGUI nous parle de l\’association Palmier Bénin

Contribuer au développement du Bénin à travers l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses concitoyens, telle est la mission que s’est assignée Sanni Fidèle Sinagourigui à tarvers son association, ‘’Palmier Bénin’’. Créée en 2020, la jeune association à but non-lucratif d’envergure nationale s’investit dans la protection de l’environnement, l’assainissement, la promotion du genre, l’insertion socio-professionnelle et dans bien d’autres domaines socio-économiques et professionnels.

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Votre média en ligne préféré, le Journal Santé Environnement, leader de l’information sanitaire et environnementale en Afrique est allé à la rencontre du Président de ladite association. Il s’agit de monsieur Sanni Fidèle Sinagourigui. Il nous parle de l’association ‘’Palmier Bénin’’, ses objectifs et sa vision, ses actions ou réalisations, ainsi que de ses perspectives pour les prochaines années. Il est au micro de Venance Tossoukpè.

L’intégralité de cette interview ici…..

Journal Santé Environnement : Bonsoir monsieur le Président. Merci de vous présenter.

Sanni Fidèle Sinagourigui : Bonsoir monsieur le Journaliste. Je suis Sinagourigui Sanni Fidèle, Président de l’association ‘’Palmier Bénin’’.

Journal Santé Environnement : Comment êtes-vous arrivé à la création de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. D’abord, je voudrais préciser que ‘’Palmier Bénin’’ est une association régie suivant les dispositions de la loi 1901. ‘’Palmier Bénin’’ a été officiellement créé à l’issue d’une Assemblée Constitutive tenue le 16 mai 2020. En ma qualité d’ancien Directeur de la prospective, de la programmation, du développement et des relations extérieures à la mairie de Parakou, j’avais pour mission de collaborer avec des partenaires techniques et financiers au niveau national, régional et international.

C’est dans cet exercice que j’ai rencontré l’association ‘’Palmier Suisse’’, basée à Genève, avec laquelle je suis entré en collaboration. Par l’intermédiaire de cette association, j’accompagnais, à titre personnel, un certain nombre de groupements. Mais par la suite, je me suis dit qu’il serait plus utile de mettre en place une association, pour davantage impacter efficacement ma communauté. C’est ainsi que, à l’image de ‘’Palmier Suisse’’, j’ai créé l’association ‘’Palmier Bénin’’ pour pouvoir accompagner de façon plus efficace, aussi bien les groupements de femmes, de jeunes que de sages. Nous menons des actions en direction des groupements, mais prioritairement en direction des groupements de femmes. Voilà comment est née l’association ‘’Palmier Bénin’’.

Journal Santé Environnement : Quels sont les domaines d’action de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Nous appuyons et renforçons les capacités de nos cibles dans plusieurs domaines. ‘’Palmier Bénin’’ intervient notamment dans le domaine de la protection de l’environnement, de l’hygiène et assainissement, de la promotion du genre, de la réinsertion socio-professionnelle des jeunes et dans l’organisation des activités culturelles et artistiques.

Journal Santé Environnement : Alors, à la date d’aujourd’hui, quelles sont les actions ou les réalisations qu’on peut mettre à l’actif de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. Bien avant que ‘’Palmier Bénin’’ ne soit officiellement créé, nous menions plusieurs activités. Déjà en 2019, dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement de base, la mairie de Parakou avait mis en place une politique d’abonnement systématique à la pré-collecte des ordures ménagères. Pour accompagner cette initiative, l’association ‘’Palmier Bénin’’ avait renforcé les capacités des associations et ONGs qui se sont mises dans un collectif, le Collectif Communal des Associations et ONGs de Ramassage des Ordures Ménagères. Nous avons renforcé leurs capacités sur la structuration de leur association, nous avons réfectionné et équipé leur bureau en mobiliers et en matériels bureautiques. Nous les avons également accompagnés avec des petits matériels d’assainissement à savoir : les pelles, les brouettes, les bottes, etc. Nous les avons accompagnés aussi à élaborer des sketchs de sensibilisation, à mener des activités de communication pour un changement de comportement au niveau des ménages, afin de susciter l’abonnement à la pré-collecte.

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Toujours en 2019, l’association Palmier Bénin a accompagné la mairie de Parakou à travers la réfection de 3 blocs de latrine, à raison d’un bloc de latrine à 4 cabines à l’EPP Tourou C dans le 1er arrondissement, d’un bloc de latrine à 4 cabines au profit de l’EPP Banikanni I dans le 2ème arrondissement et d‘un bloc de latrine à 4 cabines au profit de l’EPP Thian dans le 1er arrondissement.

En 2020, ‘’Palmier Bénin’’ a accompagné l’Association des Vulgarisateurs de Parakou, à travers la construction d’un atelier de formation et la mise à disposition de certains équipements. En 2021, l’association ‘’Palmier Bénin’’ a réalisé un forage de pompe à motricité humaine au profit du village Damanga au quartier Gounin dans le 1er arrondissement. En 2022, nous avons accompagné le groupement des femmes transformatrices de l’igname en cossette, à travers la réfection du local qui abrite leur moulin et de celui de leur entrepôt d’igname. Nous avons également fait la même chose au profit d’un groupement de femmes à Gamia, dans la commune de Bembèrèkè.

Toujours en 2022, nous avons réalisé 2 blocs de latrines à Damanga, au quartier Gounin à Parakou, et réfectionné 2 blocs de latrines dans deux écoles primaires publiques, toujours au quartier Gounin. Cette année 2023, nous venons de réaliser un biodigesteur relié à un bloc de latrines à 3 cabines au profit de l’EPP Gomboko, toujours au quartier Gounin dans le 1er arrondissement. Toujours pour le compte de cette année, nous accompagnons actuellement un groupement de femmes transformatrices de noix de karité en beurre au quartier Korobororou, où nous sommes en train de réfectionner le local qui abrite leur moulin, et de les doter d’un concasseur et d’autres petits matériels tels que les marmites, les bassines, les jarres, etc. Et cette année, nous avons comme projet la prospection des activités à réaliser en 2024. Voilà de façon précise ce que nous avons déjà fait comme réalisations.

Journal Santé Environnement : A vous suivre, on se rend compte que, malgré votre existence aussi récente, vous avez déjà mené assez d’activités et pas des moindres. D’où vous viennent les financements ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. ‘’Palmier Bénin’’ est soutenu par son partenaire privilégié, ‘’Palmier Suisse’’, basée à Genève, qui nous accompagne beaucoup dans la plupart des réalisations que nous faisons. Il y a également des cotisations que nous faisons au sein de l’association, qui nous permettent de réaliser toutes ces différentes actions.

Journal Santé Environnement : Quelles sont les perspectives de ‘’Palmier Bénin’’ pour les prochaines années ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Pour ce qui concerne les perspectives, c’est de continuer à mettre en œuvre notre vision, celle d’amener le plus grand nombre de jeunes à pouvoir s’insérer dans la vie socio-professionnelle, continuer à organiser et à accompagner les groupements, aussi bien de femmes que de jeunes, à promouvoir l’égalité du genre, à protéger l’environnement et à assainir le cadre de vie. Nous continuerons donc à travailler pour ces causes partout où le besoin se fera sentir.

Journal Santé Environnement : ‘’Palmier Bénin’’, voudrait-il collaborer avec d’autres associations ou partenaires ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Bien sûr ! Vu que nous sommes une association, nous sommes ouverts à toute collaboration. Nous sollicitons l’accompagnement d’autres partenaires pour qu’ensemble, nous puissions aider notre communauté et accompagner le développement de notre pays.

Journal Santé Environnement : Qu’avez-vous à dire pour conclure cet entretien ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Je voudrais remercier notre partenaire privilégié, l’association ‘’Palmier Suisse’’, qui ne cesse de nous soutenir dans nos différentes actions. Je voudrais demander aux autorités à divers niveaux et surtout à la mairie de Parakou de nous accompagner, puisqu’à travers ce que nous faisons, nous contribuons à la mise en œuvre du Plan de Développement Communal de la ville.




L’hypertension artérielle et le diabète : deux premières causes de l’insuffisance rénale chronique au Bénin

L\\\’insuffisance rénale chronique (IRC) résulte de la destruction progressive et irréversible des reins. Elle se solde par la mort du patient si aucun traitement n\\\’est appliqué. Ses causes sont diverses et parfois inconnues, mêlant des facteurs génétiques, environnementaux et dégénératifs.

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Dans la plupart des cas, le diabète est la cause d\\\’atteinte rénale la plus fréquente. Le rein est un organe sensible à la glycémie, mais aussi à l\\\’hypertension. Les scientifiques expliquent que lorsque 85 à 90 % de la fonction rénale sont perdues, on parle d\\\’insuffisance rénale au stade terminal, et une dialyse rénale, voire une greffe de rein, s\\\’impose généralement.

Dans une étude intitulée, Insuffisance rénale chronique : prévalence et facteurs associés dans une population rurale au Bénin, il a été démontré que chez les sujets ayant une insuffisance rénale chronique, l\\\’hypertension artérielle et le diabète étaient retrouvés respectivement dans 41,3 et 17,2 % des cas. Une réalité confirmée par les interventions du ministre de la Santé au cours de la célébration de l’édition 2023, de la journée mondiale du rein, le samedi 11 mars 2023.

Les acteurs du secteur sanitaire intervenants dans cette spécialité se sont retrouvés à cette occasion à la place de l\\\’étoile rouge autour du thème retenu pour cette année, ‘’Santé rénale pour tous : se préparer à l’inattendu, soutenir les plus vulnérables’’.

le Bénin face à la maladie

Il est donc à retenir des échanges qu\\\’au Bénin, sept patients sur dix admis à la Clinique Universitaire de Néphrologie Hémodialyse du CNHU-HKM présentent une indication de mise en dialyse en urgence. Une situation à laquelle le gouvernement déploie d’énormes moyens financiers pour soigner les patients insuffisants rénaux chroniques dialysés.

C’est l’occasion non seulement de rappeler le rôle important que jouent les reins dans l’organisme et la nécessité d’en prendre soin, mais aussi d’attirer l’attention sur l’importance du dépistage précoce de cette affection. Car le dépistage précoce permet de stopper la progression de cette affection ou tout au moins de ralentir son évolution.

Le ministre de la Santé, Professeur Benjamin HOUNKPATIN recommande pour conserver une bonne santé rénale de boire suffisamment d’eau (en moyenne 1,5 à 2 litres d’eau par jour), d’éviter les automédications, d’éviter la phytothérapie incontrôlée, d’éviter le tabac et l’alcool, de faire régulièrement un exercice physique d’au moins 30 minutes par jour.

Car l’hypertension artérielle et le diabète sont les deux premières causes de l’insuffisance rénale chronique au Bénin a-t-il signalé. Une bonne hygiène de vie permet toutefois de retarder, voire d\\\’empêcher son apparition.

Megan Valère SOSSOU