Agriculture Biologique et Écologique au Bénin: Les prouesses de Ecological Organic Agriculture Initiative à l\’honneur

Dans la quête résolue du Bénin pour instaurer une agriculture respectueuse de l\\\’environnement, Ecological Organic Agriculture Initiative (EOAI), sous la houlette du Professeur Davo Simplice Vodouhè, Coordonnateur national, dévoile ses avancées significatives lors de l\\\’atelier bilan tenu à Bohicon le vendredi 29 décembre 2023.

\\\"\\\"
Atelier Bilan / EOAI

Cet événement majeur a rassemblé divers acteurs engagés du secteur public au secteur privé, des universitaires aux acteurs des médias et les membres de l’équipe de pilotage de l’EOAI. L\\\’objectif principal était de faire un bilan approfondi des activités menées au cours de cette phase de l’initiative. Les différents piliers ont été passés en revue. Il s’est agi des résultats obtenus, des obstacles surmontés, des leçons apprises, et des perspectives prometteuses au niveau de chaque pilier.

L’entomologiste, Aimé BOKONON-GANTA souligne que ces progrès témoignent d\\\’un avenir prometteur pour ce secteur au Bénin. Il met en avant l\\\’intérêt croissant des autorités politico-administratives, en particulier au ministère de l\\\’agriculture, de l\\\’élevage et de la pêche, démontrant ainsi une prise de conscience au plus haut niveau.

Djibril AZONSI, du Groupe de Presse Le Rural, a chaleureusement salué les résultats obtenus, appelant à une implication renforcée des médias à toutes les étapes du programme. Il a souligné la disponibilité des médias à collaborer étroitement pour une diffusion optimale des résultats, soulignant ainsi l\\\’importance de leur rôle dans la sensibilisation et le plaidoyer.

Le Professeur Davo Simplice Vodouhè, fervent défenseur de l\\\’agriculture biologique et écologique à la fin de la rencontre a remercié les différents acteurs invités. Reconnaissant le pas qui a été fait dans l\\\’élaboration de la stratégie de promotion de l\\\’agriculture biologique et écologique, il a insisté sur l\\\’impératif de ne plus tarder dans les actions. Il a appelé à une réflexion approfondie sur l\\\’institutionnalisation de la production agricole écologique et biologique au Bénin, ainsi qu\\\’à un partenariat solide avec les médias pour accroître la visibilité des actions entreprises.

Julien BOKINNI du ministère de l\\\’Agriculture, de l\\\’Élevage et de la Pêche, n’a pas manqué d’exprimer sa profonde satisfaction au regard de la dynamique créée au cours de cet atelier bilan. Selon lui, les résultats partagés ne sont pas de simples diapositives, mais le reflet d\\\’un engagement collectif envers une agriculture respectueuse de l\\\’environnement et bénéfique pour tous. Ces résultats, affirme-t-il, marquent le début d\\\’une transformation positive et durable pour l\\\’agriculture au Bénin.

Plusieurs recommandations ont été formulées à la fin de cet atelier bilan pour être prises en compte pour davantage d’impacts significatifs en faveur de l’agriculture écologique et biologique au Bénin.

Alors que plusieurs nations africaines, dont le Togo, mènent de grands efforts dans le domaine de l\\\’agriculture biologique et écologique, le Bénin ne manque pas à l’appel. Il trace avec détermination sa voie vers une agriculture respectueuse de l\\\’environnement.

Rappelons que Ecological Organic Agriculture Initiative est une initiative continentale dirigée par l’Union Africaine et mise en œuvre dans neuf pays africain dont le Bénin. Elle a pour objectif de contribuer à l’intégration de l’agriculture biologique écologique dans les systèmes nationaux de production agricole d’ici 2025 afin d’améliorer la productivité agricole, la sécurité alimentaire, l’accès au marché et le développement durable en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




Accès à l’énergie dans l\’espace CEDEAO: Des avancées vers la durabilité énergétique

En 2013, lors de la 43ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, les États se sont engagés à un accès universel aux services énergétiques propres, abordables et durables pour l’ensemble de leurs populations à l’horizon 2030. Une décennie après et dans un rapport publié en décembre 2023, la Commission de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest) dresse un bilan exhaustif des avancées et des défis en matière  d\\\’énergie au sein de la sous-region ouest-africaine.

\\\"\\\"

Selon Bayaornibè DABIRE, Directeur de l’Energie et des Mines de la Commission de la CEDEAO, cette publication de la Direction de l\\\’Energie et des Mines de la CEDEAO présente les chiffres clés sur l\\\’énergie dans l’espace CEDEAO. L’édition 2023 fournit des données sur l\\\’approvisionnement, la transformation, la consommation d\\\’énergie, les échanges d’énergie et les principaux indicateurs environnementaux et de développement durable jusqu’à l’année 2021 a-t-il indiqué.

Ce rapport met en lumière la diversification de l\\\’approvisionnement énergétique de la CEDEAO. Il s’agit de la biomasse énergie, du pétrole brut et ses dérivés, du gaz naturel, de l\\\’hydroélectricité, du charbon minéral, du solaire, et d\\\’autres sources. En 2021, cet approvisionnement est estimé à 145 785 ktep, avec une prédominance écrasante de la biomasse énergie, représentant près de 61% du total, suivi de l\\\’hydroélectricité à 1,4% et des importations d\\\’électricité à 0,1%.

Approvisionnement, Production, Transformation et Consommation de l’énergie en Afrique de l’ouest

Entre 2010 et 2021, l\\\’approvisionnement total en énergie a augmenté de manière significative, passant de 103 199 ktep à 145 785 ktep. La progression la plus remarquable a été observée dans le secteur de l\\\’énergie solaire photovoltaïque, avec une croissance moyenne annuelle de 48%, permettant une augmentation de la production d\\\’électricité de 18 GWH à 1 500 GWH en 2021.

En ce qui concerne la production d\\\’énergie électrique en 2021, le gaz naturel est en tête avec 42%, suivi des produits pétroliers à 37%, de l\\\’hydroélectricité à 19%, et du solaire photovoltaïque à 1%.

La production de charbon de bois reste significative dans certains pays de la CEDEAO, avec une augmentation observée ces dernières années. La Guinée, le Libéria et le Togo se distinguent en produisant plus de charbon de bois par habitant que les autres pays, avec une moyenne de 52 kg par habitant dans l\\\’espace CEDEAO.

En ce qui concerne la consommation d\\\’énergie, les secteurs résidentiel et des transports sont les plus gros consommateurs dans la CEDEAO, tandis que l\\\’agriculture en est le secteur le moins consommateur.

Accès à l’énergie et défis environnementaux

Entre 2018 et 2021, la part des énergies renouvelables dans la production d\\\’électricité a augmenté de 3,3% par an, témoignant d\\\’une tendance positive vers la durabilité énergétique. En termes d\\\’accès à l\\\’électricité, certains pays comme le Cap-Vert, le Mali, la Gambie, le Nigéria, le Togo, la Côte d\\\’Ivoire, le Ghana et le Sénégal se démarquent en offrant un meilleur accès à l\\\’électricité que d\\\’autres dans l\\\’espace CEDEAO.

Le secteur des transports, en particulier le transport routier, demeure la principale source d\\\’émissions de CO2 dans la CEDEAO, représentant environ 46% des émissions totales. Cette réalité souligne l\\\’urgence d\\\’adopter des politiques et des pratiques plus durables pour atténuer l\\\’impact environnemental de cette sous-région dynamique mais confrontée à des défis énergétiques majeurs.

Sédiko DOUKA, Commissaire chargé des Infrastructures, de l\\\’énergie et de la digitalisation, Commission de la CEDEAO pense que la décennie entamée est importante car elle doit servir de boussole et permettre de faire les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs fixes au regard de l’engagement pris par les Etats pour assurer l’accès à l’énergie de leurs population.

Megan Valère SOSSOU




Genre et Inclusion sociale pour l’adaptation climatique: le succès du Projet BENKADI

Dans la chaleur des grottes de Dassa-Zoumé, les jeunes, les femmes et les personnes handicapées ayant choisi de faire du maraîchage pour s’adapter aux changements climatiques, bénéficient du soutien du projet Benkadi.

«Grâce au Projet BENKADI, nous utilisons désormais des composts efficaces pour nos cultures maraîchères, économisant ainsi sur les engrais chimiques coûteux », se réjouit Rachelle ABREWA, maraîcher à Dassa-Zoumè. Son témoignage est à l’image de ceux de nombreuses autres femmes et jeunes maraîchers de la commune qui saluent la transition vers une agriculture plus adaptative aux changements climatiques, insufflée par le Projet BENKADI.

\\\"\\\"
Cultures de piment avec des diguettes

Ce projet novateur a fait des jeunes, des femmes et des personnes handicapées les cibles privilégiées de ses interventions. Conscient des obstacles auxquels elles sont confrontées, notamment en matière d\\\’accès aux ressources essentielles, telles que l\\\’eau, l\\\’énergie et la terre agricole, le Projet BENKADI intervient pour combler ces écarts.

Marie Odile HOUNTONDJI, épouse COMLANVI, Experte en Genre et Inclusion du Projet BENKADI, explique: « Les interventions de Benkadi sur le terrain se font surtout à travers les groupes organisés à savoir les groupements et associations dont les personnes vulnérables sont membres. Le projet a mis l’accent sur le renforcement des capacités des membres de ces groupements et associations pour leur implication effective dans les activités liées aux changements climatiques ». Ces personnes participent aux séances de sensibilisation et aux formations organisées sur le terrain à travers des ONG partenaires de mise en œuvre a-t-elle précisé.

À Dassa-Zoumè, après le consortium AVOTRIDEB ONG – CPN Les papillons, c’est CREDEL ONG qui met en œuvre actuellement les actions du projet BENKADI. Elle implique davantage de jeunes, de femmes et de personnes handicapées dans diverses initiatives liées aux interrelations entre changements climatiques, le genre et l\\\’inclusion sociale, ainsi que sur la promotion des pratiques d\\\’adaptation basées sur les écosystèmes.

Intervention de BENKADI, échos des bénéficiaires

Salomée KOBA, membre de la coopérative agricole Itchéléré, témoigne de l\\\’impact transformateur des formations reçues: «Nos sols s’épuisaient, c’était inquiétant. Mais grâce au projet BENKADI, on a trouvé des astuces pratiques. On a commencé à planter du pois d’angole et du mucuna pour les enrichir et c’est vraiment efficace pour nos sols. »

Son collègue, Maurice Kadoukpè AGOSSOU vit de belles expériences. Il raconte : À travers le Projet BENKADI, nous avons eu l’opportunité de mettre en avant à l’élaboration du Plan de Développement Communal, 4ème Génération, des idées pour promouvoir le maraîchage biologique et l’utilisation des semences locales résilientes à la sécheresse.»

De plus, renchérit, Rosine KOBA, «Le projet BENKADI nous a appris des techniques précieuses comme la construction des diguettes pour préserver les cultures des inondations et le labour en pente contre l’érosion. »

Par ailleurs, les déchets agricoles servent autrement à ces maraîchers determinés à offirir des produits sains à la population. Joséphine KOBA, apprécie: «Nous avons expérimenté plusieurs fois les composts et les avions trouvés très efficaces pour nos cultures. » C’est pourquoi, poursuit-elle, «nous continuons de l’adopter. »

\\\"\\\"
Un dispositif de compostage

Comme eux, Pauline AWAKADJI, Yves GBEDJI et Jeanette BADJAGOUN ont témoigné également des avantages des formations sur leurs pratiques agricoles et leur leadership, leur permettant de faire face aux défis liés aux changements climatiques.

Monique CHABI, animatrice de CREDEL ONG à Dassa Zoumè, loue l’assiduité des bénéficiaires au cours des formations et la mise en œuvre effective des pratiques durables acquises.

Si le projet BENKADI a su répondre aux besoins de ses bénéficiaires, c’est parce qu\\\’en amont un travail a été fait. Selon Mme Comlanvi « BENKADI a réalisé des études de référence respectivement sur le genre et l’inclusion sociale dans la dynamique d’adaptation basée sur les écosystèmes et sur l’appui aux jeunes la promotion des meilleures pratiques et solutions endogènes et ou innovantes dans l\\\’adaptation et l\\\’atténuation des effets des changements climatiques.» Ces outils comprennent des modules de formation, des films documentaires, des recueils de textes et des sessions de sensibilisation, qui ont renforcé la compréhension et l\\\’engagement des bénéficiaires.

\\\"\\\"
Coopérative Agricole Itchéléré de Dassa -Zoumè

L\\\’implication des populations vulnérables dans les processus décisionnels est au cœur de l\\\’approche du Projet BENKADI. L’experte souligne : « il a été nécessaire d’associer les personnes vulnérables à la constitution et aux séances de dynamisation des cadres de concertation et de dialogue multi acteurs pour la gouvernance participative inclusive des changements climatiques au niveau des secteurs de l’agriculture, de l’environnement, de l’eau et de la décentralisation. » Le leadership manifeste des femmes, des jeunes et des personnes handicapées lors de la Journée Internationale de la Femme 2023 en est un exemple concret a-t-elle rappelé.

Pour le compte de l’année 2023, les statistiques parlent d\\\’elles-mêmes. Le Projet BENKADI a impacté plus de 900 personnes, dont un tiers de jeunes et près d\\\’un tiers de femmes, démontrant ainsi son engagement en faveur de l\\\’égalité des genres et de l\\\’inclusion sociale pour l’adaptation aux changements climatiques.

Megan Valère SOSSOU




Prévention de la poliomyélite au Bénin : Une campagne de vaccination démarre aujourd\’hui

Du 2 au 5 février 2024, s’ouvre au Bénin, la campagne de riposte contre la poliomyélite. Il s’agit d’une campagne de vaccination inscrite dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV), qui constitue un pilier fondamental de la mise en œuvre des soins primaires et de l’atteinte de la couverture sanitaire universelle.

\\\"\\\"

À Parakou et ses environs, les acteurs se mobilisent pour faire de cette opération un succès. Depuis quelques jours, les relais communautaires sont déployés sur le terrain pour sensibiliser les ménages et recenser les cibles concernées, les enfants de moins de 5 ans.

Pour le Dr Akim Gouda, médecin coordonnateur de la zone sanitaire Parakou-N’dali, reçu sur Fraternité FM, l’objectif est de réussir à vacciner 95% des enfants de 0 à 5 ans dans la zone sanitaire Parakou-N’dali.

Tout en rassurant les parents de la fiabilité des vaccins, le Dr Akim Gouda invite les ménages à réserver un accueil chaleureux aux agents vaccinateurs qui seront déployés sur le terrain. « Tous les vaccins du Programme Elargi de Vaccination sont des vaccins sûrs, car toutes les activités de vaccination sont homologuées par les instances indiquées », a-t-il rassuré.

Sont concernées par cette activité préventive, les communes de Cotonou, Porto-Novo, Calavi, Toffo, So-Ava, Aguegues, Sèmè, Djougou, Bembèrèkè, Nikki, Pèrèrè, Parakou et Tchaourou.

Pour rappel, la poliomyélite est une maladie virale très contagieuse causée par le poliovirus. Elle touche principalement les enfants de moins de 5 ans et peut entraîner une paralysie touchant le plus souvent les membres inférieurs et atteindre l’appareil respiratoire. Selon l’OMS, il n’existe pas de traitement curatif contre la poliomyélite. La prévention est donc la seule solution. On estime, selon l’OMS, que 1,5 million de décès d’enfants ont été évités grâce à l’administration systématique de la vitamine A lors des activités de vaccination. Cette nouvelle campagne de vaccination est donc une opportunité pour les parents de faire vacciner leurs enfants pour les épargner d’une maladie aussi dangereuse que la poliomyélite.

Venance Ayébo TOSSOUKPE    




L\’appétit vorace de l\’industrie norvégienne du saumon menace les moyens de subsistance en Afrique de l’ouest

Un nouveau rapport intitulé \\\ »Blue Empire : How the Norwegian salmon industry extracts nutrition and undermines livelihoods in West Africa\\\ » dévoile les conséquences dévastatrices de l\\\’industrie norvégienne du saumon d\\\’élevage sur les populations d\\\’Afrique de l\\\’Ouest. Publié par Feedback et une coalition d\\\’organisations d\\\’Afrique de l\\\’Ouest et de Norvège, le rapport dénonce la voracité de cette industrie qui entraîne une perte des moyens de subsistance et des problèmes de malnutrition dans la région.

\\\"\\\"

Les éléments clés du rapport révèlent que le secteur du saumon d\\\’élevage norvégien extrait près de 2 millions de tonnes de poissons sauvages chaque année pour nourrir les saumons en élevage. Cette extraction massive représente 2,5 % des captures mondiales de pêche marine. Une part significative de l\\\’huile de poisson utilisée dans l\\\’élevage du saumon norvégien provient d\\\’Afrique du Nord-Ouest, une région déjà touchée par une grave insécurité alimentaire.

Feedback a calculé que le poisson utilisé pour produire cette huile aurait pu nourrir jusqu\\\’à 4 millions de personnes en Afrique de l\\\’Ouest, répondant ainsi à leurs besoins nutritionnels annuels. Les principaux responsables de cette situation sont les quatre géants de l\\\’alimentation animale, MOWI, Skretting, Cargill et Biomar, qui fournissent la quasi-totalité de l\\\’alimentation utilisée dans l\\\’élevage du saumon norvégien.

Le rapport met en évidence la disproportion entre la production de saumon d\\\’élevage en Norvège et la quantité de poisson sauvage nécessaire pour produire l\\\’huile de poisson.

\\\"\\\"

Alors que la Norvège envisage de tripler sa production de saumon d\\\’élevage d\\\’ici 2050, la demande en poissons sauvages pourrait être trois fois plus importante qu\\\’en 2020. Malgré les engagements affichés en matière de développement durable, le secteur n\\\’adopte que peu d\\\’alternatives pour remplacer le poisson sauvage dans l\\\’alimentation des saumons.

L\\\’impact sur l\\\’Afrique de l\\\’Ouest est dramatique, avec des conséquences directes sur la sécurité alimentaire. Le poisson provenant des zones de pêche au large des côtes de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest aurait pu nourrir des millions de personnes, mais est détourné pour alimenter l\\\’industrie du saumon norvégien. En 2021, la Norvège a exporté 118 000 tonnes de saumon vers la France, représentant 70% de la consommation de saumon dans le pays.

Des experts et représentants d\\\’organisations ont réagi au rapport. Natasha Hurley, directrice de campagnes de Feedback, dénonce l\\\’expansion de l\\\’aquaculture industrielle comme un \\\ »colonialisme des temps modernes\\\ ». Marie Suzanna Traore, secrétaire exécutive du RAMPAO, souligne que la pêche artisanale est vitale pour les communautés autochtones, tandis que Dr. Aliou Ba de Greenpeace Afrique appelle à l\\\’arrêt immédiat de ces pratiques destructrices.

Le rapport appelle le gouvernement norvégien à stopper la croissance du secteur du saumon d\\\’élevage, exiger une transparence totale dans la chaîne d\\\’approvisionnement et s\\\’assurer que les objectifs de développement global ne soient pas compromis. Les entreprises, dont les producteurs de saumon et d\\\’aliments pour animaux, sont également appelées à divulguer de manière transparente leurs approvisionnements, cesser de s\\\’approvisionner dans des zones exacerbant l\\\’insécurité alimentaire et mettre fin à l\\\’utilisation de poissons sauvages dans l\\\’alimentation animale.

Megan Valère SOSSOU

Boîte d’info

Pour satisfaire l\\\’appétit de l\\\’aquaculture mondiale pour le poisson sauvage, l\\\’industrie de la farine et de l\\\’huile de poisson s\\\’est développée en Afrique de l\\\’Ouest ces dernières années. Au cours de ces dix dernières années, le nombre d\\\’usines de farine et d\\\’huile de poisson en Afrique de l\\\’Ouest est passé de 5 à 49.
Les producteurs norvégiens d\\\’aliments pour animaux s\\\’approvisionnent en huile de poisson produite à partir de captures issues de la Principale zone de pêche 34 de l\\\’Atlantique Centre-Est, telle que définie par la FAO (« FAO 34 »). Il s\\\’agit de la zone située au large de la côte ouest de l\\\’Afrique, qui s\\\’étend du détroit de Gibraltar jusqu\\\’à l\\\’embouchure du fleuve Zaïre.




14e Sommet du GFMD à Genève : Henri TOTIN remporte le premier prix Migrants4Climate

Après avoir été couronné au siège des Nations Unies à New York avec la GLOBAL COALITION, où il a reçu le prix International des Droits Humains pour un Environnement Sain, le jeune béninois Henri TOTIN a une fois encore révélé le Bénin à l’international. En effet, au cours du 14e Sommet du GFMD (Global Forum on Migration and Development)  à Genève, la semaine du 23 janvier 2024, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de JEVEV-ONG, a reçu le prestigieux prix Migrants4Climate.

\\\"\\\"

Le 14e sommet du GFMD (Global Forum on Migration and Development) a eu lieu du 23 au 25 janvier 2024 à Genève en Suisse. Un événement qui a réuni plus de 1000 participants pour des échanges enrichissants sur les innovations, les solutions et les partenariats face à la migration climatique.

La cérémonie de passation de la présidence du Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD) entre la France et la Colombie a été marquée par une activité importante. Il s’agit de la distinction Migrants4Climate qui célèbre le rôle essentiel des migrants et des communautés dans la promotion des actions climatiques et dont le premier prix a été attribué au leader environnementaliste béninois Henri Totin. C’est grâce à son projet novateur, la \\\ »Route de la Jacinthe d\\\’eau\\\ », inspiré de pratiques écologiques autochtones visant à améliorer la qualité et la gestion des territoires.

Outre Henri TOTIN, le deuxième et le troisième prix ont été remportés respectivement par Osiakwa Bismark, fondateur de Réutilisable Bags Gh au Ghana, et Illac Angelo Diaz, fondateur de Liter of Light aux Philippines.

Grâce à ces jeunes, le Bénin, le Ghana et les Philippines se distinguent ainsi en termes d\\\’innovation dans la gestion de la migration climatique avec des projets qui servent d\\\’inspiration pour un avenir durable et inclusif au sein de leurs différentes communautés.

Il est à noter que le prix Migrants4Climate (M4C) 2023 a été lancé en 2022 lors de la 27e Conférence des Parties (COP27) en Égypte. Une initiative du Climate Vulnerable Forum (CVF), dirigé par la présidence du CVF Ghana, en partenariat avec l\\\’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), en collaboration avec un large éventail d\\\’organisations. Elle vise à identifier, à travers un processus compétitif, des initiatives innovantes menées par ou avec la participation des migrants et des diasporas, ayant un impact démontré sur l\\\’action climatique au niveau local.

Rappelons que le prix Migrants for Climate (M4C) est initié pour soutenir les migrants climatiques et les personnes déplacées, exploitant le pouvoir des communautés de migrants pour susciter un changement positif face aux défis climatiques.

Megan Valère SOSSOU




Le LABEF/UAC outille docteurs, doctorants et mastorants

Plusieurs centaines de docteurs, doctorants et mastorants des Universités du Bénin et de la Sous-région Ouest Africaine suivent depuis ce mercredi 24 janvier 2024, en ligne et en présentiel, une formation en écriture scientifique et éthique scientifique. Une opportunité qui leur a été offerte par le Laboratoire de Biomathématiques et d\\\’Estimations Forestières (LABEF), avec le soutien de la Fondation Alexander von Humboldt (Allemagne).

\\\"\\\"

Dans son intervention à l’entame de la formation, le Prof. Romain GLELE KAKAI, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC), a souligné l’importance d\\\’une publication scientifique de qualité. «La publication scientifique vous permet de vous faire connaître en tant que chercheur dans votre domaine, d’y faire avancer les connaissances pour une meilleure prise de décision par les politiques, mais également d’accroître votre crédibilité dans la soumission de projets de recherche pour financement par les bailleurs. Les partenaires financiers ne vont pas investir dans un projet hasardeux sans s’assurer de votre capacité à produire de la connaissance. Il y a également des intérêts professionnels », a-t-il expliqué.

Cette formation intervient dans un contexte où le plagiat et les revues prédatrices sont devenus des fléaux majeurs, au point qu\\\’il est devenu primordial que le chercheur soit sensibilisé et outillé pour les éviter. Ainsi, en procédant au lancement des travaux, Prof. Marcel HOUINATO, Directeur de l’École Doctorale de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UAC, a salué l’initiative avant d’inviter les participants à se départir de ces mauvaises pratiques en se formant et en mettant de la rigueur scientifique dans leur travail. « Ce n’est pas le nombre de pages qui compte, mais la qualité du contenu. Faites attention à la qualité de vos travaux et au plagiat », a-t-il martelé.

678 mastorants, doctorants et docteurs se sont inscrits pour participer à cette formation qui se déroule du 24 au 26 janvier 2024. « Cela témoigne de l’intérêt de la formation, et nous ferons en sorte de multiplier de telles opportunités de formation », a rassuré le Prof. Romain GLELE KAKAI. Outre le directeur du LABEF, la formation est assurée par d’éminents chercheurs, notamment le Directeur de Recherche Guy MENSAH, le Professeur Achille ASSOGBADJO, et le Professeur Sylvain KPENAVOUN.

De nombreux conseils ont été prodigués concernant les caractéristiques d\\\’un manuscrit de qualité, le processus de soumission et les attentes pour espérer un retour favorable.

Megan Valère SOSSOU




Mise en œuvre efficace des Plans d\’Aménagement et de Gestion des Réserves de Biosphères de l’Ouémé: Un mémorandum d’engagement signé

Le Projet Benkadi a rassemblé à l’hôtel « Les oliviers de Porto-Novo », du mardi 20 au mercredi 21 février 2024, plus d’une cinquantaine d’acteurs impliqués dans la mise en œuvre des Plans d’Aménagement et de Gestion (PAG) des Réserves de Biosphères de l’Ouémé. À l\\\’issue de 48 heures d\\\’échanges, un mémorandum d’engagement a été signé par les participants pour une gestion efficace des réserves.

\\\"\\\"
Photo des participants

L’objectif de la formation a été atteint, s’est réjoui le Chef Projet Benkadi, M. Sagbo Damien Djodjo Kouton, à la fin de l’atelier. Car, il visait essentiellement à contribuer à la mise en œuvre efficace des PAG des Réserves de Biosphères de l’Ouémé et du Mono, et l’étape de l’Ouémé venait d’être franchie. La signature du mémorandum est pour lui, le gage de l’engagement commun pour la sauvegarde des réserves. Le Maire de la Commune de Zogbodomè, M. David Towèdjè, qui a ouvert les travaux, avait félicité tous les participants pour leur disponibilité et les avait invités à travailler avec assiduité pour contribuer effectivement à la préservation du capital environnemental, objet de leur atelier.

De manière concrète, les parties prenantes des Associations Communautaires de Conservation de la Biodiversité (ACCB), des ONG intervenant dans la région, les Mairies, les Cellules Communales des Ministères en charge de l’agriculture et du cadre de vie, et les partenaires de mise en œuvre du projet Benkadi sont tous repartis mieux aguerris. Car, la gouvernance des Réserves et la cartographie des acteurs ; le Cadre institutionnel proposé pour la mise en œuvre du PAG ; et les rôles et implications spécifiques de chaque catégorie d’acteurs dans le PAG, ont été entre autres les thèmes de renforcement de capacités des participants. Chacun étant désormais capable d’expliquer ses rôles et responsabilités dans la mise en œuvre des PAG, ces parties prenantes peuvent appliquer les principaux outils de la Gouvernance participative dans la mise en œuvre des PAG.

Il est à rappeler que le projet Benkadi, mis en œuvre par la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), a accompagné, tout au long de l’année 2023, le processus d’actualisation du Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) aussi bien pour la Réserve de Biosphère de l’Ouémé que pour celle du Mono. Ces PAG élaborés ont été validés par les différentes parties prenantes courant novembre 2023. C’est donc pour l’effectivité et l’efficacité de la mise en œuvre de ces plans actualisés et validés que l’atelier de formation a été organisé.

Les deux Aires Marines Protégées (AMP) du Bénin (Bouche du Roy et Donaten) faisant partie intégrante des Réserves de Biosphères de l’Ouémé et du Mono, bénéficieront aussi d’une meilleure gestion. Les principaux outils de la gouvernance participative (dialogue multi-acteurs, participation citoyenne, redevabilité, etc.) ayant été bien développés au cours de l’atelier. L’Étape du Mono est prévue pour les 27 et 28 février à Grand-Popo.

Cell Com/Benkadi




La première moto électrique voit le jour au Cameroun: une initiative de Ingénium Sarl

Le paysage automobile camerounais est en pleine mutation avec l\\\’avènement de la première moto électrique du pays, baptisée \\\ »Babana 237\\\ ». L\\\’annonce de cette innovation a fait sensation sur les réseaux sociaux le lundi 19 février 2023, grâce à une vidéo virale partagée après le lancement de la foire commerciale Promote 2024 à Yaoundé.

\\\"\\\"
Première moto électrique au Cameroun

À l\\\’origine de cette avancée technologique, on retrouve la société Ingénium Sarl, spécialisée dans l\\\’automobile et plus particulièrement dans la motorisation électrique. Cette entreprise, membre de l\\\’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER), a exposé cette révolution lors de la 9e édition du Salon International de l\\\’Entreprise, de la PME et du Partenariat, qui s\\\’est tenu au prestigieux Palais des Congrès de Yaoundé, dans le cadre de Promote 2024.

La moto électrique \\\ »Babana 237\\\ », fruit de plusieurs années de réflexion et d\\\’ingéniosité, incarne l\\\’esprit novateur de Lucien Feuzeu, promoteur d\\\’Ingénium Sarl. C\\\’est en réponse à l\\\’augmentation constante des coûts des carburants au Cameroun que l\\\’idée de développer une alternative électrique a germé dans l\\\’esprit de ce jeune entrepreneur depuis quelques années.

Ce qui distingue cette moto des autres, c\\\’est non seulement son caractère écologique, mais aussi son ancrage local. En effet, la société Ingénium Sarl s\\\’est attachée à fabriquer localement la majorité des pièces de cette moto, à l\\\’exception du châssis, du siège et des pneus, importés. Équipée d\\\’une batterie rechargeable, la \\\ »Babana 237\\\ » peut parcourir jusqu\\\’à 120 kilomètres en une seule charge, offrant ainsi une solution de mobilité durable et efficace.

\\\"\\\"
Stand de Ingénium Sarl

Reconnue pour son excellence et son engagement en faveur des énergies renouvelables, Ingénium Sarl a été honorée lors de la cérémonie des Awards de la 3e édition du Salon International sur les Énergies Renouvelables. Cette distinction, décernée dans la catégorie \\\ » PME innovation exposition pavillon ENR 2024 \\\ », récompense l\\\’audace et le potentiel de ce projet qui, à terme, pourrait révolutionner le paysage de la mobilité au Cameroun.

Pour rendre ce dispositif encore plus autonome et écologique, Ingénium Sarl envisage de développer des motos rechargeables grâce à l\\\’énergie solaire photovoltaïque.

En ce qui concerne la mise sur le marché, les usagers intéressés sont appelés à patienter encore un moment. Lucien Feuzeu : « Nous sommes en train de régler les dernières formalités d’ordres administratif et techniques ». Cette innovation promet déjà de marquer un tournant majeur dans l\\\’industrie automobile camerounaise.

En outre, il convient de souligner le soutien institutionnel apporté à de telles initiatives, avec notamment la loi de Finances 2024 au Cameroun, qui accorde des abattements significatifs sur les importations de pièces d\\\’automobiles destinées à la fabrication locale, encourageant ainsi le développement de projets innovants comme celui d\\\’Ingénium Sarl.

Megan Valère SOSSOU




Nutrition au Bénin: Voici les meilleures sources de vitamines pour les enfants et les femmes

Le Bénin, riche en diversité culturelle et en ressources naturelles, abrite un trésor souvent sous-estimé : ses aliments nutritifs. Dans un pays où la malnutrition demeure un défi, il est essentiel de mettre en valeur les meilleures sources de vitamines essentielles pour les femmes et les enfants, des couches sensibles de notre société.

\\\"\\\"

Voici un aperçu d\\\’alicaments régulièrement présents au Bénin

Le Moringa : Aussi connu sous le nom d’« arbre miracle », le moringa offre une gamme d\\\’utilisations allant de la racine à la feuille. Riche en vitamines A et C, ainsi qu\\\’en minéraux tels que le calcium et le potassium, il combat diverses affections telles que le diabète, l’hypertension et les ulcères, tout en préservant les tissus des reins, du cœur et du foie. Cette superaliment se déguste en sauce, en infusion, incorporé à des boissons ou sous forme de préparations pour desserts ou smoothies.

Le Fonio: Traditionnellement cultivé et consommé en Afrique de l’Ouest, le fonio est une céréale appréciée pour son goût délicat. Sans gluten et bénéfique pour la santé, cette céréale résistante à la sécheresse est riche en fer, acides aminés, zinc, magnésium, vitamines B1 et B3, ainsi qu\\\’en phosphore.

Le Pois Bambara: Cette légumineuse à grains, au goût rappelant celui de l’arachide, est une excellente source de protéines, de méthionine et de sélénium. Résistante et adaptée aux conditions de sécheresse, elle offre des rendements raisonnables même sur des sols peu fertiles, tout en favorisant la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et l’absorption du zinc.

Le Gombo: Véritable concentré de vitamines, minéraux et nutriments, le gombo est un précieux allié pour la santé. Il régule le cholestérol, favorise la satiété grâce à sa teneur élevée en fibres, renforce le système immunitaire et préserve la santé rénale, en particulier chez les personnes diabétiques. Riche en vitamines A, B et C, ainsi qu\\\’en zinc, calcium et acide folique, il est recommandé pendant la grossesse.

Le Baobab: Symbole emblématique de l’Afrique, le baobab offre une multitude de bienfaits. Sa pulpe, connue sous le nom de \\\ »pain de singe\\\ », est réputée pour ses propriétés antidiarrhéiques, anti-inflammatoires et analgésiques, ainsi que pour sa richesse en calcium, vitamine C, potassium, phosphore et fer. Il constitue un aliment idéal pour prévenir la dénutrition chez les personnes âgées et est très apprécié des femmes enceintes pour ses nombreux micronutriments et antioxydants.

La Patate douce, une culture omniprésente sur le continent, est une source riche en vitamine A, cruciale pour la santé oculaire des enfants et le bien-être des femmes enceintes.

Les Ignames: Riches en vitamine B6, les ignames sont un pilier de l\\\’alimentation africaine, essentielles pour le développement neurologique des enfants.

Les Noix de cajou: En plus d\\\’être une collation délicieuse, les noix de cajou fournissent de la vitamine K, bénéfique pour la coagulation sanguine et la santé osseuse.

Le Poisson : Les variétés riches en oméga-3 offrent une source importante de vitamine D, de calcium et de protéines, favorisant ainsi un développement sain chez les enfants.

Ces sources de vitamines essentielles témoignent de la richesse naturelle du Bénin et de son potentiel à nourrir ses populations de manière saine et équilibrée. En intégrant ces aliments nutritifs dans leur alimentation quotidienne, le Bénin peut faire un pas de géant vers une nutrition saine et durable. Le combat de plusieurs programmes et projets de développement dont le Projet CASCADE porté par l\\\’ASCINB.

Megan Valère SOSSOU