Opportunité: Les Jardins de l’Espoir recrute un (e) Secrétaire comptable

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, l’association Les Jardins de l’Espoir JDE recrute un (e) Secrétaire comptable.

DESCRIPTION DU POSTE

  1. Missions

Le Secrétariat étant la porte d’entrée de l’organisation, il accueille et fait transiter tous les dossiers de l’organisation.

Spécifiquement les missions à ce poste seront :

  • Recevoir et enregistrer les appels téléphoniques.
  • Tenir les différents registres :
  • registre courrier « arrivée » ;
  • registre courrier « départ » ;
  • registre courrier électronique « arrivée » ;
  • registre courrier électronique « départ » ;
  • cahier des appels téléphoniques et des visites ;
  • registre des transmissions.

  • Enregistrer des opérations comptables
  • Établir des déclarations fiscales et sociales
  • Classer les documents, informations et fonds documentaires d’une activité
  • Maitriser les procédures financières

  • Profil recherché

Le Secrétaire comptable doit posséder une parfaite maîtrise de la langue française et de bonnes connaissances en comptabilité générale. Il doit justifier d’une formation académique ou professionnelle en Secrétariat bureautique avec des notions de base en comptabilité ;

Il doit également avoir des compétences en :

  • Gestion administrative et du personnel
  • Classement de données et archivage
  • Utilisation d’outils bureautiques
  • Utilisation de logiciels comptables, logiciels de paie et tableurs
  • Modalités d’accueil
  • Utilisation d’outils collaboratifs (planning partagé, web conférence, réseau social d’entreprise)

  • Qualités majeures
  • Avoir de bonnes notions en gestion d’équipe ;
  • Avoir une grande capacité à travailler sous pression et au-delà des horaires réglementaires non seulement au bureau mais également sur le terrain;
  • Aimer l’agriculture et être capable de se déplacer sur les sites agricoles de l’organisation
  • Résidant dans les environs de la commune de Abomey-Calavi ou être prêt à y habiter ;
  • Être apte à présenter un parent comme garant ;
  • Être très autonome et immédiatement disponible.

PIECES A FOURNIR POUR CANDIDATER AU POSTE

  • Lettre de motivation adressée à la Présidente de Les Jardins de l’Espoir ;
  • Curriculum vitae ;
  • Une photocopie de la pièce d’identité en cours de validité.

Le dossier sera déposé sous pli fermé avec la mention : CANDIDATURE AU POSTE DE SECRETAIRE COMPTABLE, sur l’un des sites de l’association situé à Godomey-Togoudo, à côté du Maquis Da Yovo ou envoyé par mail à espoir.jardins@gmail.com portant l’objet CANDIDATURE AU POSTE DE SECRETAIRE COMPTABLE au plus tard le 25 Avril 2024 à 17 heures.

Pour plus amples informations, veuillez contacter les numéros suivants : 95 93 82 87 / 40 96 22 96.




Nutrition : 07 raisons de consommer du Gombo

Dans l’univers souvent méconnu des trésors nutritionnels, le gombo, ou okra, émerge comme une étoile discrète mais puissante. Originaire d’Afrique, ce légume à la texture unique, prisé pour sa capacité à lier les soupes, révèle une panoplie impressionnante de bienfaits pour la santé. Voici un regard approfondi sur sept raisons impérieuses de faire une place de choix au gombo dans votre alimentation.

Étant l’un des légumes les plus riches en vitamine C, le gombo offre une alliée précieuse dans la lutte contre l’asthme. Des études, telles que celles publiées dans la revue médicale Thorax, ont démontré que la vitamine C peut significativement atténuer les symptômes asthmatiques, surtout chez les enfants.

Avec sa forte teneur en fibres, le gombo est un atout de taille dans la bataille contre le cholestérol. Des recherches ont montré qu’une consommation modérée de gombo peut entraîner une baisse notable du « mauvais » cholestérol, contribuant ainsi à une meilleure santé cardiovasculaire.

Les études ont également révélé que le gombo peut jouer un rôle dans la régulation des niveaux de sucre dans le sang. Cela en fait un choix judicieux pour les personnes atteintes de diabète, offrant un soutien supplémentaire à leur gestion de la glycémie.

Grâce à sa teneur en vitamine C, le gombo est un véritable booster pour le système immunitaire. En favorisant la production de globules blancs et en agissant comme un puissant antioxydant, il renforce les défenses naturelles de l’organisme et combat le vieillissement cutané.

Des recherches ont suggéré que la consommation régulière de gombo pourrait réduire le risque de maladies rénales, en particulier chez les personnes diabétiques. Ces conclusions soulignent l’importance potentielle du gombo dans la promotion de la santé rénale.

Le gombo est riche en vitamines essentielles telles que A, B (B1, B2, B6), C, ainsi qu’en zinc, calcium et acide folique. Cette combinaison de nutriments en fait un choix optimal pour les femmes enceintes, favorisant un développement cellulaire sain pour le fœtus.

Enfin, le gombo peut également être utilisé pour soulager la fièvre. Que ce soit sous forme de tisane préparée avec ses graines sèches ou en bouillon avec des graines en poudre, il offre un soulagement naturel et efficace.

Bien que souvent négligé, le gombo mérite une place de choix sur nos tables pour ses multiples bienfaits pour la santé. Que ce soit dans une soupe traditionnelle ou sous forme de plat exotique, intégrer le gombo à votre alimentation peut vous aider à atteindre vos objectifs de santé et de nutrition pour toute la population béninoise.




Avortement Sécurisé au Bénin : La COJAS Bénin tient une Rencontre Nationale sur la Redevabilité

Ce jeudi 11 avril 2024 a marqué le début de la Rencontre Nationale sur la Redevabilité (RNR) en matière de droit à l’avortement sécurisé au Bénin. Organisée par la Coalition des Organisations de Jeunesse pour l’Avortement Sécurisé (COJAS Bénin), cette rencontre, qui bénéficie du soutien de l’ODAS et d’EngenderHealth, a été officiellement ouverte à Cotonou.

Kifayath Toko Chabi, Secrétaire Exécutive COJAS Bénin

Selon Kifayath Toko Chabi, Secrétaire Exécutive de la coalition, l’objectif de ces assises est de renforcer l’implication des acteurs de la défense des droits en santé sexuelle et reproductive. Il s’agit, en particulier, a-t-elle précisé, de garantir l’accès des femmes aux services d’avortement sécurisé tout en instaurant un mécanisme de redevabilité adéquat pour une meilleure compréhension.

Dokoto Gnanki, représentante du Ministère de la Justice et de la Légalisation, a rappelé les contours de l’Interruption Volontaire des Grossesses et son cadre légal au Bénin. Elle a souligné la nécessité de parler ouvertement des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) pour accompagner les jeunes et sécuriser les familles.

Elvis Seriki de Planned Parenthood Global (PP Global) Bénin a salué l’opportunité offerte par cette rencontre pour revisiter les responsabilités des acteurs et améliorer les actions en cours.

Participants en séance
Participants en séance

Les échanges, qui ont commencé, s’annoncent très riches avec une diversité de panels de discussions sur des thématiques intéressantes. À noter que la nécessité du dialogue national des jeunes sur la redevabilité en lien avec l’IVG, les droits humains et les traditions au Bénin, ainsi que le cadre légal et réglementaire relatif à l’avortement sécurisé, feront partie des échanges entre acteurs des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) au Bénin.

Les acteurs s’expriment…

« C’est l’occasion pour les acteurs de faire une revue afin de voir où se trouvent les goulots d’étranglement en prenant d’autres mesures, clarifier le concept afin d’harmoniser la compréhension au niveau de chaque acteur, surtout ceux communautaires… » a laissé entendre Damien Seglonou de Médecins du Monde. Il a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés tout en appelant à une révision des pratiques pour surmonter les obstacles dans l’application de la loi.

Parlant d’obstacles, Aichatou Salifou, activiste des DSSR, constate que le terrain reste très hostile en termes d’application de la loi, ce qui, selon elle, ne règle pas les problèmes de décès causés par les avortements clandestins. C’est pourquoi, les présentes assises, à l’en croire, constituent une opportunité pour les jeunes de parler des défis persistants en matière d’IVG au Bénin.

Vue d’ensemble des participants

Pour Chanceline Gwladys Mevowanou, féministe béninoise, il est important de clarifier collectivement l’IVG et la redevabilité, tout en amplifiant les échanges pour le bien de tous. Quant à Conaide Akouedenoudje, juriste et facilitateur des assises, les autorités doivent prendre en compte l’approche basée sur les droits humains pour garantir l’accès à l’avortement sécurisé.

Pour rappel, l’avortement au Bénin est légal jusqu’à 12 semaines de grossesse depuis 2021 grâce au vote de la loi N°2021-12 modifiant et complétant la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin.

Les travaux, qui ont démarré ce jeudi 11 avril, prendront fin le samedi 13 avril 2024, avec à la clé la co-construction d’un outil d’évaluation des politiques en matière d’avortement sécurisé au Bénin.

Gloria TCHIDIME




Water is at the heart of farmers’ struggle to survive in Benin

Small-scale farmers and local NGOs work together to create resilience in the face of climate change in this Western African country.

A photo of rows of plants that are climbing up stakes in the ground.
Market gardening site of the Itchèléré de Itagui agricultural cooperative in Dassa-Zoumè (Image credit: Megan Valère SOSSOU)

For the residents of Dassa-Zoumè, a city in the West African country of Benin, choosing between drinking water and having enough food has become a worrying dilemma.

“Last year, our horticultural production plummeted due to water scarcity,” said Chantal Agbangla, a farmer residing in Soclogbo, a town located about 30 minutes by car from the capital of Dassa-Zoumé. “We had to travel nine kilometers to find water, mainly for our agricultural and domestic needs.”

Family farming, a pillar of the economy in Dassa-Zoumè, is more threatened than ever by climate change. Small-scale farms cover only about 2% of cultivable land in the area of Dassa-Zoumé, and their very survival seems threatened because water has become an increasingly precious commodity. Residents can no longer rely on the rainy season, as the irregularity of precipitation has made it an unreliable water source. Instead, they have embraced agroecological horticulture as a contingency plan against climate change. Agroecology emphasizes sustainable farming practices that prioritize water retention in the soil, making this type of farming more resistant to drought.

How climate change is affecting Benin

Benin is already facing climate change impacts like long periods of drought followed by intense downpours resulting in flooding. Despite its marginal contribution to heat-trapping greenhouse gas emissions, representing only 0.05% of the global total, Benin is among the nations most vulnerable to climate change.

“The commune of Dassa experiences extreme rainfall variability, exacerbated by climate change.” Said Romanic OGOUWALE, a professor and researcher in geography specializing in climatology at the University of Abomey-Calavi, Benin’s principal public university. “A situation aggravated by rising temperatures and decreasing water resources in recent times.”

The climate is changing, and our journalists are here to help you make sense of it. Sign up for our weekly email newsletter and never miss a story.

In 2010, the country experienced severe flooding that affected crop production. In response to these challenges, the Beninese government is actively engaged in the implementation of strategies to reduce the country’s contribution to climate change and adapt to its effects, including providing farmers with short-cycle crop seeds that can be harvested every two months like corn, soy, peanuts, beans.

How women are responding

In Benin, women are increasingly involved in the creation of agricultural cooperatives to promote empowerment and engagement, as women play a crucial role in the agricultural sector. Like other regions of the country, in Dassa-Zoumè, several women’s agricultural cooperatives offer help to local farmers, such as the Itchèléré agricultural cooperative in Dassa.

“Even traditionally humid areas now suffer from drought,” said Yves GBEDJI from the Itchéléré agricultural cooperative in Dassa-Zoumè. “We must seek alternative water sources, sometimes traveling long distances to obtain it.” The LIFO and Olodjo rivers can supply water, but they are more than five kilometers away from these rural populations, making them difficult to access, especially without transport.

Women are often faced with the dilemma of having to choose between using water for household chores such as washing dishes and laundry, or for irrigating their vegetable crops.

“At times, we are forced to use water intended for our domestic needs to irrigate our horticultural crops, leading to conflicts within households,” said Chantal Agbangla.

“The commune of Dassa experiences extreme rainfall variability, exacerbated by climate change.

A situation aggravated by rising temperatures and decreasing water resources in recent times.”

Joséphine KOBA is one of the many women turning to horticulture. She is in her forties, a mother of five children and is involved in the Itchèléré de Itagui agricultural cooperative in Dassa-Zoumè. She is a trainer at the cooperative on the production of compost from agricultural waste. “With the instability of the rainy season, we opted for horticulture to provide food year-round, especially in the dry season,” she said. “We grow tomatoes, peppers, vegetables, okra, and many other essential products.”

Before agroecological practices were implemented, most crops were produced with chemical fertilizers. Now, locally made compost feeds these crops. However, access to water remains a major obstacle, especially in areas where the granite rock bed makes well construction difficult.

Building wells

Several projects and programs have been launched to help these vulnerable populations of Dassa Zoumè, particularly young people and women of Soclogbo, better cope with climate change. One recent project enabled farmers to install wells for irrigation, said Yves GBEDJI, a 30-year-old local farmer. The well program is funded by the Dutch Embassy in Benin. It aims to improve the food and nutritional security of rural populations through increasing agricultural productivity and increasing income.

“As for the Benkadi project, it trained us in sustainable techniques such as reforestation, building ditches, and rational water resource management,” said GBEDJI. The Benkadi project is led by a consortium of civil society organizations grouped in four different West African countries including Benin, Ivory Coast, Burkina Faso, and Mali with a Dutch partner, Woord end Daad. This project aims to strengthen the resilience and adaptation of local populations in the face of climate change.

What’s next?

This quest for water affects vulnerable individuals in rural communities of Dassa-Zoumè, notably children, women, people with disabilities, and young people.

For Marie Odile HOUNTONDJI, gender and social inclusion expert with the Benkadi project of the Civil Society Actors Platform in Benin, more vulnerable individuals should be involved in the conversations about how to face this problem. The objective, she said, is to achieve inclusive efforts to reduce the effects of climate change, especially in agriculture.

As the residents of Dassa-Zoumè struggle daily to access water, vital for their survival and that of their crops, one truth remains evident: In the face of the urgency posed by climate change, their resilience and determination stand as their most valuable assets.

Dans un contexte où le droit à la santé est de plus en plus mis à mal à travers le monde, plusieurs facteurs menacent la santé et le bien-être de millions de personnes. Maladies, catastrophes naturelles et conflits armés ont un impact dévastateur, entraînant décès, handicaps, souffrances et détresse psychologique.

Megan Valère SOSSOU




Première Nationale des Documentaires sur l’Assainissement au Bénin: Des films appellent à l’action en faveur de l’accès à l’assainissement

Le jeudi 4 avril 2024 restera gravé dans les mémoires des cinéphiles et des acteurs engagés pour l’hygiène et l’assainissement au Bénin. Au Chant d’Oiseau de Cotonou, s’est ouverte la première nationale des documentaires sur l’assainissement du Projet régional Clap Assainissement. Une matinée cinéma qui a retenu l’attention des acteurs invités, offrant une tribune unique pour débattre des principaux défis et solutions envisageables dans la quête d’un accès universel à l’assainissement d’ici 2030.

Clap Assainissement

Grâce à l’initiative du Partenariat National de l’Eau du Bénin et de Cadre  de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA) avec le soutien de Niyel, le public a eu le privilège de découvrir les œuvres inspirantes de deux jeunes réalisateurs : Onésiphore Adonai et Ineck Houngbédji. Les films, intitulés respectivement « Gbafo, l’arôme de l’eau » et « Tòdji, au rythme de l’eau », ont ouvert une fenêtre sur la réalité quotidienne de communautés confrontées aux défis de l’assainissement au Bénin.

Panel de discussions

Cette rencontre a également été marqué par un panel de discussion animé, réunissant des représentants de diverses structures publiques, projets et ONG œuvrant dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Des figures éminentes telles que la Direction Générale de l’Eau (DGEau), la Direction Départementale de la Santé du Littoral (DDS Littoral), le Secrétariat Général du Développement Social (SGDS), AGIREau, USAID MuniWASH, RAMEC, RB PMJE, les Mairies de Cotonou, Sô-Ava et des Aguégués ainsi que de jeunes ONGs dont l’ONG Save Our Planet représentée par son Directeur Exécutif, Megan Valère SOSSOU étaient présents pour débattre et comprendre les principaux enjeux et des solutions innovantes dans le secteur de l’assainissement.

Vue d’ensemble des participants

A la suite de ce panel d’échange à l’occasion de cette première nationale, plusieurs recommandations ont été émises par le Cadre  de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA). Il s’agit d’établir une agence spécialisée dans le domaine de l’Hygiène et de l’Assainissement, d’introduire une année dédiée à la promotion de l’hygiène et de l’assainissement, de finaliser les textes d’application de la loi sur l’hygiène pour une mise en œuvre efficace et enfin de développer un programme national exhaustif pour promouvoir l’hygiène et l’assainissement à l’échelle nationale.

Cette première nationale revêt une importance particulière dans le cadre du projet régional Clap assainissement, offrant une plateforme aux jeunes réalisateurs pour sensibiliser et mobiliser en faveur d’un changement de paradigme.

Au terme de cette journée, l’élan collectif pour un Bénin plus propre et plus sain se trouve renforcé. Les films présentés et les discussions eues ont démontré que l’assainissement n’est pas seulement une question d’infrastructures, mais aussi de volonté politique et d’engagement communautaire. L’appel à un sursaut national lancé lors de cet événement résonne comme une urgence pour garantir un accès équitable aux services d’assainissement, en particulier pour les communautés de Gbafo (Commune Zogbodomey) et Todji (Ganvié) au Bénin.

Constance AGOSSA




Protection de la zone littorale au Bénin : Voici les grandes lignes à retenir de la loi N°2018-10 du 2 juillet 2018

Le Bénin, en tant que pays côtier, fait face à une pression croissante sur son littoral due à l’action humaine et naturelle. Au cours de ces dernières années, les activités humaines ont significativement dégradé cette zone. En réponse à cette situation préoccupante, le gouvernement béninois a initié un processus législatif visant à réguler et protéger le littoral.

Les journalistes en séance avec le Projet WACA RESIP Bénin

Les réflexions et actions entamées ont donné naissance à la loi N°2018-10 du 2 juillet 2018, portant protection, aménagement et mise en valeur de la zone littorale. Cette loi, composée de 110 articles répartis en six livres, vise à définir un cadre juridique pour la protection, l’aménagement et la gestion de la zone littorale. Cette zone qui regroupe les communes riveraines de l’océan Atlantique jusqu’à 50 km sur le continent, couvre une vingtaine de communes des département du Couffo, du Mono, l’Atlantique et du Littoral, de l’Ouémé et du Plateau.

Vue d’ensemble des participants

Pour garantir l’efficacité de cette loi, plusieurs décrets d’application ont été adoptés le 5 juillet 2023. Ces décrets couvrent divers aspects, tels que les techniques de pêches et d’aquaculture, les conditions d’autorisations et normes de rejet, la mise en conformité des documents d’urbanisme avec la loi. Il s’agit aussi de la creation de la cellule nationale de protection et de gestion du littoral, l’interdiction d’enlèvement, de capture et de detention des espèces animals protégés, la gestion et la valorisation des déchets.

Cependant, adopter une loi ne suffit pas. Sa mise en œuvre et sa vulgarisation sont tout aussi importantes. C’est pourquoi le Programme de gestion du littoral ouest africain (WACA) Résip Bénin a réuni les professionnels des médias le mercredi 03 avril 2024 au siège du projet pour les présenter les enjeux de la loi et ses décrets d’application.

Coodonnateur Hamidou Séko et la Juriste Pulchérie Donoumassou

Si le 4e pouvoir a été invité à cette rencontre, c’est au regard du rôle essentiel qu’il joue dans la diffusion d’informations et dans la sensibilisation du public. Pour Pulchérie Donoumassou, Juriste environnementaliste, Cheffe du service de la surveillance environnementale au ministère du cadre de vie, les médias constituent un maillon de la chaîne pour la vulgarisation de la loi. Des propos soutenus par le Coordonnateur Hamidou Séko, qui ne doute point qu’à la suite de la rencontre des messages justes, précis et clairs seront partagés avec les populations locales.

Présentation de Dr Abdou Salami Amadou

Le cadre juridique en matière de protection de la zone littorale est désormais solide selon Dr Abdou Salami Amadou, spécialiste en eaux et forêts du projet WACA Résip Bénin. Les populations sont invitées à prendre connaissance de cette loi et ses différents décrets d’application.

Encore faut-il rappeler que le projet WACA Resip prévoit des initiatives de sensibilisation des acteurs locaux et des citoyens afin de garantir que personne ne soit ignorant de cette législation.

Megan Valère SOSSOU




Prévention du VIH : la lutte efficace contre le SIDA

Le VIH, le virus à l’origine du sida, continue de représenter l’un des défis majeurs en matière de santé publique à l’échelle mondiale. Alors que la recherche sur le traitement et la guérison progresse, la prévention reste la meilleure arme pour lutter contre sa propagation. Voici un aperçu des principales méthodes de prévention du VIH.

Le Traitement Préventif Antirétroviral (TPrAR) implique la prise quotidienne d’antirétroviraux avant l’exposition au VIH pour réduire le risque d’infection. Elle s’est avérée hautement efficace chez les personnes exposées à un risque élevé de VIH.

L’échange de Seringues, cette approche encourage la réduction des comportements à haut risque tout en offrant des ressources et des outils pour minimiser les risques de transmission du VIH, tels que l’échange de seringues pour les usagers de drogues injectables.

Bien que ces méthodes de prévention soient efficaces, des défis persistent. L’accès à ces services reste limité dans de nombreuses régions du monde en raison de contraintes financières, de la stigmatisation et de la discrimination. De plus, l’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour encourager l’adoption de pratiques plus sûres et pour combattre les idées fausses et la discrimination liées au VIH.

Dans la lutte contre le VIH, la prévention reste un pilier essentiel pour réduire la propagation de ce virus dévastateur. Explorer les différentes méthodes de prévention disponibles, leurs avantages, leurs défis et leur impact est crucial pour promouvoir une santé globale et un avenir sans sida.

Maryse HOUNSOU




Cancers chez les enfants en Afrique : Des experts sonnent l’alarme pour des actions urgentes

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a tenu son cinquième webinaire de l’année 2024 le mercredi 27 mars sur la prévalence alarmante du cancer pédiatrique en Afrique de l’Ouest et du Centre. Sous la direction de deux experts, le Docteur Issimouha Dille, Chargée de la lutte contre le Cancer au bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Afrique, et le Professeur Atteby Jean-Jacques, Chef du service d’oncologie pédiatrique à l’hôpital Mère/Enfant de Bingerville en Côte d’Ivoire, ce webinaire a réuni plusieurs journalistes membres du REMAPSEN en Afrique.

Un enfant aux soins

En lançant les échanges, Madame Sybille Mengué, modératrice du webinaire a rappelé le contexte mondial du cancer pédiatrique, soulignant qu’aujourd’hui, plus de 400 000 enfants sont touchés par cette maladie. Des statistiques préoccupantes ont été mises énoncées, démontrant que seulement 3% des cas sont diagnostiqués précocement en Europe et en Amérique du Nord, tandis que ce chiffre grimpe à plus de 50% en Afrique.

Docteur Issimouha Dille

Dans sa prise de parole, Docteur Dille a dressé un tableau sombre de la situation en Afrique de l’Ouest et du Centre, où seulement un enfant sur cinq bénéficie d’une prise en charge adéquate, bien en-deçà de l’objectif fixé à 60% d’ici 2030 selon les Objectifs du Développement Durable. Alors que 80% des cas sont curables sur le continent, seuls 1 sur 500 enfants atteints de cancer survit en Afrique de l’Ouest et du Centre, avec 90% de ces cas concentrés dans les pays à faible revenu.

Professeur Atteby Jean-Jacques

Le Professeur Atteby a quant à lui partagé des données alarmantes sur la situation en Côte d’Ivoire, révélant qu’entre 200 et 250 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. L’hôpital Mère/Enfant de Bingerville, qu’il dirige, traite une grande partie de ces cas, bien que le défi de l’accès aux équipements et aux médicaments reste préoccupant.

Les experts ont également souligné l’urgence d’améliorer la collecte de données et la qualité des registres médicaux en Afrique de l’Ouest et du Centre, un aspect crucial pour un diagnostic précoce et une prise en charge efficace.

En réponse aux questions des journalistes sur les causes, les coûts de traitement et l’accès aux médicaments, les intervenants ont mis en avant les initiatives de l’OMS pour renforcer les capacités des pays africains et améliorer l’accès aux soins pour les enfants atteints de cancer.

Ce webinaire a servi de rappel de l’urgence d’agir face à la crise du cancer pédiatrique en Afrique. L’engagement international et l’action collective sont indispensables pour garantir un avenir meilleur pour ces enfants et leurs familles.

Il est impératif que les gouvernements, les organisations internationales et la société civile unissent leurs forces pour relever ce défi de santé publique majeur et offrir aux enfants africains une chance de survie et d’espoir.

Megan Valère SOSSOU




Hygiène dans les toilettes : Les bidets FLB comme une alternative saine et durable

L’évolution du climat mondial exerce une influence profonde sur de nombreux aspects de notre vie quotidienne, y compris sur nos pratiques d’hygiène et d’assainissement. En vue de proposer aux communautés des solutions innovantes pour une hygiène intime optimale, confortable et respectueuse de l’environnement, Amir Azouzi et ses collaborateurs conçoivent des bidets hygiéniques nouvelle génération, consommant moins d’eau et énergétiquement indépendants.

Amir Azouzi et son produit

Cette initiative dénommée « Fini La Bouteille » se veut être un projet innovant, qui révolutionne les pratiques d’hygiène dans un contexte de changement climatique. Dans un entretien accordé au célèbre média environnemental du Bénin, le Journal Santé Environnement, Amir Azouzi, l’un des principaux responsables de ce projet, partage les motivations et les ambitions de cette initiative innovante.

À l’en croire, l’idée de concevoir les bidets « Fini La Bouteille » (bidets FLB) est partie du constat que le papier toilette utilisé dans les toilettes classiques exige une grande consommation d’eau et induit une forte pression sur les ressources forestières. « Le papier toilette nuit énormément à la planète, étant donné qu’il faut 178 L d’eau pour fabriquer un seul rouleau de papier toilette, et que chaque jour, on abat 24 mille arbres pour fabriquer du papier toilette », a indiqué le concepteur Amir Azouzi. À l’en croire, le projet « Fini La Bouteille » vise à réduire de 80 % la consommation de papier toilette. Il précise qu’en utilisant les bidets FLB, une famille de quatre personnes économise environ 100 euros par an en papier toilette.

En plus d’être autonomes en électricité, les bidets FLB sont moins coûteux et ne nécessitent pas une grande consommation d’eau à l’utilisation. Contrairement à certaines toilettes classiques qui peuvent coûter des milliers d’euros, le bidet FLB est vendu à 70 euros environ, a précisé Amir Azouzi, soulignant le bénéfice économique des produits FLB.

Le bidet FLB : un matériel pratique et inclusif

Amir Azouzi a également souligné le caractère pratique et inclusif des bidets FLB. Avec les bidets FLB, précise-t-il, il suffit juste d’appuyer sur un bouton et le jet d’eau se charge de faire le nettoyage à votre place. Ce qui permet aux personnes vulnérables, notamment les femmes enceintes et les personnes en situation de handicap, de faire aisément leurs besoins sans aucune assistance. « Nous recevons des messages des utilisateurs, qui témoignent que nous leur avons littéralement changé la vie », a-t-il laissé entendre.

« Fini La Bouteille » : Un état d’esprit, un engagement au profit de la planète

Amir Azouzi

Au-delà des bidets hygiéniques conçus et commercialisés, le projet « Fini La Bouteille » est activement engagé dans des actions éco-citoyennes à fort impact environnemental. Sur les réseaux sociaux, « Fini La Bouteille » a créé une grosse communauté de milliers de followers, la FLB FAMILY, une communauté impliquée et engagée pour la préservation de la planète. Au Sud du Maroc, « Fini la Bouteille » ambitionne de planter 1 million d’arbres pour lutter contre la désertification, a souligné Amir Azouzi.

Pour atteindre cet objectif, « Fini La Bouteille » s’est engagé aux côtés de l’association AÏCHA, une association fortement engagée dans la lutte contre la sécheresse et la désertification dans cette région désertique du Maroc. « Pour chaque bidet vendu, nous plantons un arbre dans la région », a précisé Amir Azouzi. Le but étant, à l’en croire, de faire un maximum d’actions de ce genre, pour engager et éduquer la population africaine sur les dangers de la désertification.

« Fini La Bouteille » est donc, au-delà d’un simple concept écologique, une alternative pratique, saine et durable pour le bien-être des communautés et de la planète, dans un contexte où les changements climatiques ont de graves répercussions sur les modes de vie des communautés. Faut-il le préciser, les bidets FLB sont disponibles au Maroc et peuvent être également acquis sur le site Web : https://www.finilabouteillemaroc.com

Merci de prendre le temps d’écouter la version audio en podcast sur notre Radio en ligne dédiée à la Santé et à l’Environnement ici

Venance Ayébo TOSSOUKPE




La fièvre de Lassa : une menace endémique en Afrique de l’Ouest

La fièvre de Lassa, une maladie mortelle causée par le virus Lassa, continue de sévir en Afrique de l’Ouest, affectant entre 100 000 et 300 000 personnes chaque année, avec un taux de mortalité variant entre 5 000 et 6 000, selon l’Institut Pasteur. Cette maladie, pour laquelle aucun vaccin n’est actuellement disponible, représente non seulement un défi majeur en termes de santé publique mais aussi une menace potentielle pour la sécurité, pouvant être utilisée dans des actes de bioterrorisme.

Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est diversifié, allant d’une infection asymptomatique, présente dans 80% des cas, à une forme hémorragique grave. Les symptômes initiaux incluent fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies et asthénie, évoluant parfois vers des complications sévères telles que des saignements et des défaillances d’organes.

Particulièrement dévastatrice pour les femmes enceintes, la fièvre de Lassa entraîne souvent la mort de la mère et du fœtus. Même parmi les survivants, des séquelles peuvent persister, notamment une surdité, temporaire ou permanente, ainsi que des troubles cardiaques.

Le virus Lassa, endémique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, tire son nom de la ville nigériane où il a été identifié pour la première fois en 1969. Principalement transmis par le contact avec les excréments du rongeur Mastomys natalensis, ce virus peut également se propager d’homme à homme, en particulier dans les environnements hospitaliers.

Selon l’Institut Pasteur, bien qu’un traitement antiviral, la ribavirine, soit disponible, son efficacité reste limitée, nécessitant une administration précoce après l’infection. Des efforts de recherche sont en cours pour développer un vaccin efficace contre la fièvre de Lassa, avec plusieurs candidats prometteurs actuellement à l’étude. Ces vaccins, basés sur des vecteurs viraux atténués, ont montré une efficacité chez le primate et offrent un espoir pour contrôler cette maladie mortelle à l’avenir.

Cette maladie continue de poser un défi majeur pour les systèmes de santé en Afrique de l’Ouest et nécessite une action concertée à la fois dans la recherche de traitements efficaces et dans la mise en œuvre de mesures préventives pour limiter sa propagation.

Megan Valère SOSSOU




Agriculture Durable: JVE Bénin forme des producteurs et productrices à l’agroécologie à Djougou

Les 15 et 16 mars 2024, la Maison des Jeunes de Djougou a servi de cadre à un atelier de formation dédié aux producteurs et productrices des villages de Sérou, Soubroukou et Barienou, dans la commune de Djougou. Cet événement, axé sur l’Agroécologie et les pratiques agricoles durables face au climat, a été organisé par l’ONG JVE Bénin dans le cadre de son projet Djougou Green Resilience, soutenu par le fonds de résilience de l’ambassade des États-Unis.

Photo de famille après remise des attestations

L’objectif principal de ce projet est double : offrir des opportunités économiques durables aux habitants des villages concernés et renforcer la résilience des communautés locales face à l’insécurité et à l’extrémisme violent dans la commune de Djougou. L’atelier a été inauguré par le représentant du Fonds de Résilience de l’ambassade des États-Unis, Monsieur José De Souza, en présence du Directeur Exécutif de JVE Bénin, M. Carin ATONDE, du premier adjoint au maire de Djougou, Monsieur Djibril Amadou, et du président de l’union communale des producteurs de Djougou, M. Koriko Soulemane.

A l’ouverture de l’atelier de formation

La formation visait à renforcer les connaissances et les capacités des producteurs et productrices des communautés de Sérou, Soubroukou et Barienou sur les techniques et pratiques agricoles durables, notamment l’agroécologie et l’agriculture intelligente face au climat. Les modules de formation, présentés en français et en langues locales Dendi, Yom et Lokpa, étaient interactifs et participatifs, favorisant ainsi un échange riche d’expériences entre les plus de 75 participants représentant diverses filières agricoles.

Formateurs et participants en séance

À la clôture de l’atelier, les participants sont repartis avec des outils concrets pour mettre en pratique les enseignements reçus et transformer leurs exploitations en modèles de durabilité et de résilience. Une phase d’expérimentation pratique de ces méthodes sera bientôt lancée par JVE Bénin pour assurer un réel transfert de compétences au niveau local en matière d’Agroécologie.

Vue d’ensemble

En somme, ces ateliers de renforcement de capacités marquent une importante étape dans le développement agricole de Djougou, ouvrant la voie à une agriculture plus verte et plus résiliente comme l’indique le nom du projet « Djougou Green Resilience.

Megan Valère SOSSOU




Projet ADAPT WAP: les acteurs en conclave pour la validation du prototype du Système d’Alerte Précoce Multirisques

La capitale du Bénin, Cotonou, accueille du 18 au 23 mars 2024, l’atelier régional de validation du prototype du Système d’Alerte Précoce Multirisques (SAP-MR/ inondations, sécheresse, feux de végétation et conflits homme-faune) du complexe W-Arly-Pendjari (WAP), suivi d’une session de renforcement des capacités des unités de gestion de ce système.

Organisé conjointement par l’OSS et le groupement de bureaux d’études BRLi, cet événement réunit des représentants des agences de la météorologie nationale, des directions des ressources en eau, des agences de la protection civile et des ministères en charge de l’environnement des trois pays concernés, à savoir le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.

L’ouverture de l’atelier a été assurée par Madame Ndèye Fatou MAR, Directrice du département Terre de l’Observatoire du Sahara et du Sahel – OSS, Monsieur Abdel Aziz BABA MOUSSA, Directeur Général du Centre National de Gestion des Réserves de Faune – CENAGREF, et Monsieur Benoit DOAMBA, Directeur Général de l’Office National des Aires Protégées – OFINAP.

Les trois intervenants ont mis en lumière l’importance de l’approche participative et de la collaboration institutionnelle qui ont grandement contribué au succès de ce SAP-MR. Ils ont souligné que cet événement marque une étape cruciale dans l’engagement collectif des trois pays pour renforcer la sécurité et la résilience face au changement climatique.

Il a également été noté que grâce à la collaboration active des agences météorologiques nationales, des directions des ressources en eau, des agences de protection civile et des ministères de l’environnement des trois pays concernés, le projet AdaptWAP a réussi à mettre en place un système robuste répondant aux besoins régionaux.

Cell com OSS




Le Bénin sur la voie du « Zéro Palu » grâce à l’engagement des entreprises

Depuis le lancement de la campagne « Zéro Palu : les entreprises s’engagent » en 2020 par Speak Up Africa, le Bénin a franchi d’importantes étapes dans la lutte contre le paludisme. Les progrès de cette initiative ont été exposés par Franz OKEY, coordinateur national de Speak Up Africa Bénin.

Echanges entre REMAPSEN et Speak Up Africa

Selon les données présentées, l’initiative « Zéro Palu : les entreprises s’engagent » a connu des avancées notables, preuve de l’engagement sans faille du Bénin dans la lutte contre le paludisme avec la participation active des entreprises. Ces dernières ont non seulement apporté leur soutien financier, mais se sont également pleinement investies dans la sensibilisation, mobilisant fournisseurs, clients et autres parties prenantes à travers le Bénin.

Les résultats obtenus incluent des bonds successifs dans le budget national de lutte contre le paludisme, avec des augmentations significatives entre la période 2020 – 2024. Aussi, faut-il noter la création du fonds Zéro Palu, officialisée en 2023 par un arrêté ministériel, marquant un tournant décisif dans la gestion efficace des ressources dédiées à cette cause vitale.

Le déploiement d’urnes dans certaines entreprises et pharmacies pour la collecte de fonds, la documentation exhaustive des actions entreprises par divers acteurs, la signature de partenariats tripartites entre Speak Up Africa, le ministère de la santé à travers le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et ECOBANK, ainsi que les impacts positifs des actions menées par les trois champions Zéro Palu au Bénin, sont autant de résultats obtenus de l’efficacité et de l’ampleur de cette initiative menée par Speak Up Africa au Bénin.

En outre, la mise à disposition de moustiquaires imprégnées à moindre coût aux populations et le développement d’un plan national de plaidoyer démontrent l’engagement continu du Bénin à intensifier ses efforts pour éradiquer le paludisme, à l’image du Cap-Vert qui l’a concrétisé récemment. Ces réussites collectives témoignent de la force de la collaboration entre les secteurs public et privé dans la lutte contre cette maladie endémique, avec des stratégies bien définies.

Vue d’ensemble des participants

Rappelons que ce partage d’informations sur les avancées de l’initiative Zéro Palu : Les entreprises s’engagent s’est tenu dans le cadre du rendez-vous du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) au Bénin, qui a eu lieu le vendredi 15 mars 2024 à Cotonou.

Megan Valère SOSSOU




Town Hall On Renewable Energy : Renewable Energy Coalition au Benin et 350.org outillent les jeunes béninois

Des informations, des outils et techniques, ils en ont appris suffisamment dans la matinée du vendredi 15 mars 2024 au cours du Town Hall On Renewable Energy au centre Anouarite de Abomey – Calavi, à l’initiative du Renewable Energy Coalition Benin et de l’organisation internationale 350.org. Ces jeunes activistes béninois engagés dans la lutte contre les changements climatiques ont eu l’occasion de rencontrer des professionnels et éminents experts du domaine.

Vue d’ensemble des participants

L’objectif, selon Christian HOUNKANNOU, Coordonnateur de 350.org Afrique Francophone, est de débattre de la problématique énergétique en Afrique, avec un accent particulier sur la promotion des énergies renouvelables auprès des jeunes béninois venus de toute l’étendue du territoire.

L’événement a débuté par la projection d’un court documentaire décrivant un exemple concret de réussite dans la promotion des énergies renouvelables au Ghana. Cette introduction a posé les bases du panel de discussion animé par le journaliste environnementaliste, Megan Valère SOSSOU.

Quatre éminents experts ont pris part à ce débat : Christian HOUNKANNOU, Coordonnateur Afrique Francophone de 350.org, Donald Akoutey, Responsable de recherche à Biogaz Bénin, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de l’ONG JEVEV et Olaodjéwou ODJOUGBELE, Facilitateur CDNs.

Le Panel de discussion

Ensemble, ils ont répondu à la question fondamentale : comment les énergies renouvelables rendent-elles la vie plus abordable ? Le constat, unanime, est que ces énergies offrent des solutions concrètes en créant des emplois locaux, en réduisant les factures d’électricité et en rendant l’électricité plus accessible aux populations rurales. Au sujet de la situation au Bénin, les intervenants pensent que des efforts sont engagés dans la dynamique de promouvoir les énergies renouvelables en particulier la mise en place des nouveaux dispositifs règlementaires dans le secteur.

Malgré les progrès réalisés, il est clair que des défis subsistent. Christian HOUNKANNOU souligne que l’accès véritable aux énergies renouvelables demeure un défi majeur pour de nombreuses populations. Une préoccupation partagée par Henri TOTIN et Donald Akoutey, qui appellent tous à un soutien de l’État aux initiatives locales, qu’elles émanent d’entreprises, d’ONGs ou de jeunes entrepreneurs dynamiques pour faciliter le développement de ces énergies.

Dans cette perspective, Olaodjéwou ODJOUGBELE a offert des pistes aux participants pour concrétiser leurs initiatives de promotion des énergies renouvelables.

Les participants en salle

Trois ateliers thématiques ont été animés à la suite de ce panel enrichissant. Il s’agit des ateliers, Energie et Emplois Verts, Journalisme, Conférence des Parties. Les experts ont eu l’occasion de s’entretenir avec les jeunes participants permettant d’approfondir leurs connaissances sur les différents enjeux de chacune des thématiques en faveur de la promotion des énergies renouvelables.

Le Town Hall On Renewable Energy a été l’occasion pour les jeunes participants de bénéficier d’informations, d’expériences partagées et d’outils pratiques pour poursuivre leur engagement en faveur de la promotion des énergies renouvelables au Bénin.

Constance AGOSSA




Du Roadtrip Totché au Clean Up Totché: Cyriaque ALLODE de l’ONG ATINSSA rend compte des enjeux écologiques

Échanger autour des questions environnementales, plus précisément des questions liées aux changements climatiques, à la biodiversité et surtout à la gestion des déchets dans une ambiance conviviale, tel est l’objectif de cette initiative de l’ONG franco-béninoise Atinssa qui a rassemblé plus d’une trentaine de jeunes activistes et acteurs militants pour la protection de l’environnement ce mercredi 13 mars 2024 à Cotonou.

Ce fut le moment pour le jeune Béninois Cyriaque ALLODE, consultant en développement durable au cabinet Omnicité à Paris et membre de l’association, de faire la restitution de son road trip effectué à travers les 12 départements du Bénin. Dans le cadre de la préparation de son sujet de thèse portant sur le changement climatique et la biodiversité au Bénin, Cyriaque ALLODE a parcouru du sud au nord tous les départements du Bénin à moto pendant un mois pour constater les dégâts liés aux changements climatiques.

Dans sa restitution, il a exposé en détail les expériences vécues sur le terrain pendant son voyage avec des jeunes. Une idée de l’ONG franco-béninoise Atinssa qui œuvre pour la préservation de l’environnement au Bénin depuis quelques années. À partir des constats faits sur le terrain, il a remarqué que ses éléments d’étude du début n’étaient pas les besoins prioritaires du terrain et que l’urgence est ailleurs. L’urgence, dit-il, est relative à la gestion des déchets plastiques. ‘’Quand on prend les enjeux environnementaux sur le plan mondial, le Bénin ne fait pas partie des 10 pays où la biodiversité est vraiment menacée. De la même manière, concernant les changements climatiques, il ne figure pas parmi les 20 pays qui émettent plus de C02. Mais en ce qui concerne la pollution et plus précisément les déchets plastiques, le Bénin est concerné. Et le constat fait pendant mon parcours est inquiétant ’’.

Cyriaque ALLODE & Anas SEKO

Les défis rencontrés dans le septentrion

Ce roadTrip “Totché” lui a fourni les informations nécessaires pour lui permettre de redéfinir son protocole de recherche afin de pouvoir se pencher sur l’urgence qu’est la gestion des déchets plastiques dans son pays. Anas Séko, jeune activiste très engagé dans la lutte contre l’utilisation des déchets plastiques et membre de l’ONG, a modéré les discussions. À Gogounou, une commune située au nord du Bénin dans le département de l’Alibori, M. Cyriaque a fait un constat qui l’a beaucoup marqué. Il s’agit d’une retenue d’eau qui dessert presque tout le village. Elle est consommée, mais dans le même temps, les enfants viennent y nager, et à côté, il se trouve un champ de coton. Ce qui est plus choquant, c’est que les habitants ne sont pas conscients des dangers sanitaires et chimiques auxquels ils s’exposent au jour le jour.

Parlant des conséquences du changement climatique qu’il a remarquées au cours de son aventure, il y a notamment un retard dans les récoltes auprès des paysans. Les saisons ne sont plus les mêmes, ce qui conduit les grands commerçants et consommateurs habitués à prépayer les vivres à convoquer les paysans sous prétexte qu’ils ne respectent pas leurs engagements. Beaucoup se retrouvent actuellement en prison juste parce qu’ils n’ont pas suivi les saisons, ce qui n’est pas de leur faute. Une autre conséquence concerne les éleveurs qui cherchent à se sédentariser parce qu’ils ne parviennent plus à maîtriser les saisons.

Clean Up Totché

Quant à la perception du changement climatique par la population, il a expliqué que les gens ne saisissent pas réellement de quoi il s’agit. Ils restent attachés aux connaissances traditionnelles et refusent de s’ouvrir aux réalités scientifiques et modernes. Bien qu’il y ait des animateurs agricoles dans les communautés qui s’efforcent d’informer sur le phénomène, le message ne passe pas facilement. La vulgarisation scientifique reste un problème à résoudre.

Cependant, une lueur d’espoir réside dans les actions entreprises par quelques organisations locales pour aider les agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques. À Nikki, par exemple, un projet a été mis en place pour aider les paysans avec des indicateurs visant à mieux gérer leurs cultures.

Quelques approches de solutions

Pour faire face aux changements climatiques selon lui : « Il faut d’abord que l’État l’intègre dans le système éducatif, et que l’information sur le phénomène soit partagée. Il est également crucial que le citoyen adopte les bons comportements, et que nous tenions compte de la biodiversité dans toutes nos actions. »

Philippe HESSOU, un technicien en environnement, hygiène et santé publique, a participé à la séance. À la suite de la restitution, il a compris que les actions menées dans la gestion des déchets sont beaucoup plus remarquées dans les grandes villes que dans les zones rurales. Pour lui, il est impératif de multiplier et d’élargir les séances de sensibilisation vers les zones rurales afin que tous soient au même niveau d’information.

Rendu du Clean Up Totché

Pierrette ATAKLE, une étudiante passionnée par les questions environnementales, a désormais compris que les pays qui produisent plus de déchets ne subissent pas les effets néfastes comme ceux qui en produisent moins, comme son pays, le Bénin. Elle s’engage désormais à adopter de bons comportements, à effectuer une veille citoyenne et à partager les bonnes informations dans sa communauté afin de participer à la protection de l’environnement.

L’activité s’est achevée par le Clean Up Totché. Une operation de ramassage des déchets plastiques par tous les participants. De la musique douce, des jeux, des lots gagnés et la discussion sur le tour du Bénin à moto et les enjeux environnementaux observés, ont agrémenté cet événement.

Gloria TCHIDIME




PACJA et la justice climatique : Quels enjeux pour l’Afrique ?

Le changement climatique constitue l’un des défis les plus pressants de notre époque, affectant de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. L’Afrique, qui n’est responsable que d’environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est particulièrement vulnérable et sévèrement touchée par les effets du changement climatique, tandis que les États les plus pollueurs peinent à honorer leurs engagements de réduire les émissions et de financer l’adaptation des pays en développement.

Des jeunes donnent de la voix

Dès lors, des mouvements se créent et des voix s’élèvent pour appeler à la justice climatique, s’assurant que les politiques climatiques prennent en compte les besoins des communautés les plus affectées, tout en garantissant une transition équitable et durable vers des économies résilientes et à faibles émissions.

Changement climatique : les fondements d’une justice climatique pour l’Afrique

L’Afrique, bien que responsable d’une infime fraction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique, avec des effets dévastateurs sur les écosystèmes, les ressources en eau et l’agriculture, pilier de nombreuses économies locales. « Nous exigeons la justice climatique, car ce sont toujours les plus pauvres qui souffrent le plus », déclarait Lerato Margèle, activiste sud-africaine et responsable de EARTH LIFE AFRICA, au micro de France 24.

Le PNUD soutient que les impacts de la crise climatique sont plus graves pour les populations vulnérables qui ont des moyens limités pour s’adapter aux impacts du changement climatique. L’organe onusien précise qu’entre 2010 et 2020, la mortalité humaine due aux inondations, aux sécheresses et aux ouragans était 15 fois plus élevée dans les régions très vulnérables par rapport aux régions peu vulnérables. Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a signalé que le changement climatique se fait sentir ici et maintenant sur la santé des Africains dans la Corne de l’Afrique, précisant que l’échec de quatre saisons des pluies consécutives a desséché la terre et poussé les populations à quitter leurs maisons en quête de nourriture et d’eau. « Il y a au quotidien en Afrique des familles qui se déplacent, des familles qui souffrent de la famine, des conflits qui émanent des luttes pour les ressources, qui deviennent de plus en plus rares », a déploré Augustine Njamnshi, Président des affaires techniques et politiques de l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), lors de la COP 23 en 2017 à Bonn, en Allemagne.

Dr Mithika Mwenda, Directeur exécutif de PACJA

Lors d’un atelier préparatoire de la COP 28, le Dr Mithika Mwenda, Directeur exécutif de PACJA, a déclaré que la COP se déroule sur fond de graves préoccupations. « Alors que j’arrivais, 70 personnes sont mortes et des milliers ont été déplacées au Kenya à cause des inondations », a-t-il déploré. L’Afrique subsaharienne, qui regroupe plus de 80 % des pays du continent, majoritairement pauvres, est sévèrement impactée par les effets du changement climatique. « L’Afrique subsaharienne est exposée à une gamme de risques climatiques graves qui pourraient avoir de profondes répercussions sur l’avenir des sociétés », a déclaré le Réseau Climat & Développement, une organisation francophone regroupant 60 ONG de terrain et de plaidoyer dans plusieurs pays d’Afrique et en France.

Dans une interview accordée à Mariama Diallo par Open Society Foundations en 2019, la militante sénégalaise pour la justice climatique souligne qu’au Sénégal, où l’économie est largement tributaire de l’environnement, le changement climatique finit par exacerber la pauvreté, renforce les inégalités en favorisant les conflits patrimoniaux, l’exode rural et l’immigration clandestine. « J’ai décidé de m’impliquer parce que je crois que le changement climatique met en danger le développement économique et humain de l’Afrique. Et également parce que je crains que si les pays africains ne participent pas à l’élaboration des politiques mondiales de lutte contre le changement climatique, ils risquent de devenir des ‘’outsiders’’, ceux qui ne contrôlent pas vraiment leur propre économie, ni même l’accès de leurs propres populations à la nourriture », a-t-elle justifié.

Selon l’OIF, les pays francophones d’Afrique sont victimes d’une double injustice au sein des instances de négociation climatique. D’une part, explique l’Organisation Internationale de la Francophonie, ils se trouvent sur le continent le plus vulnérable au changement climatique, qui contribue pourtant le plus faiblement aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit moins de 4 %. D’autre part, ajoute-t-elle, ces pays essentiellement situés dans les régions du Sahel sont confrontés à une barrière linguistique dans leurs processus nationaux de mobilisation de la finance climatique. Autant de défis qui fondent les actions de lutte contre le changement climatique à travers le continent et qui exigent de la part des gouvernements et surtout des organisations de la société civile africaine dont PACJA, à œuvrer pour une justice climatique en Afrique.

Engagement en faveur de la justice climatique pour l’Afrique : PACJA, un modèle inspirant

Fondé en 2008, PACJA est une coalition continentale d’organisations de la société civile africaine, réunie dans le but commun de promouvoir et de défendre un développement respectueux du climat et équitable. Conformément à sa vision, PACJA mobilise et responsabilise la société civile africaine, afin de garantir la mise en place d’une justice environnementale et climatique pour tous les peuples d’Afrique. En témoignent les nombreux ateliers d’échanges et de formations des jeunes sur les enjeux de la justice climatique organisés à travers le continent. En 2023, par exemple, de nombreux jeunes activistes climat ont vu leurs capacités renforcées lors de l’université d’été de Nairobi, organisée par PACJA en collaboration avec l’université Kenyatta du Kenya.

Des participants à l’université d’été organisée par PACJA
Photo : AgriDigitale

« Cette école d’été est conçue pour offrir une opportunité aux étudiants activistes universitaires, à la jeune génération de défenseurs de la justice climatique ainsi qu’aux praticiens du Sud et du Nord », a déclaré Fidèle Niyigaba, Chargé de communication et de la gestion des connaissances du PACJA. Lors d’un atelier préparatoire de la COP 28, les membres issus des organisations de la société civile africaine regroupées sous le PACJA se sont réunis à Dubaï pour évaluer les défis et les progrès réalisés depuis la précédente COP 27. Cet atelier a permis de valider la position commune de la COP 28 pour l’Afrique et d’appeler les parties à transcender leurs engagements et à tenir la promesse sur les actions nécessaires pour faire face à la crise climatique. S’exprimant lors de la séance d’ouverture, le Dr Mithika Mwenda, Directeur exécutif de PACJA, a rappelé que la COP 28 se déroule dans un contexte d’impact sans précédent de changement climatique qui affecte les communautés des pays en développement, notamment en Afrique. « Lorsque nous nous demandons où se trouve l’argent important engagé et déclaré dans les COP, et qui n’est jamais vu par les petites agricultrices, les éleveurs et les populations autochtones de nos pays et communautés, cela nous donne une réponse : cet argent reste dans les papiers ; et rien n’indique que nous y parviendrons un jour à moins de repenser ce processus multilatéral », a déclaré le Dr Mithika Mwenda.

Dans son communiqué de presse appelant à une action audacieuse lors de la COP 28, et alors que des inquiétudes s’exprimaient sur la crédibilité de la conférence, PACJA a appelé à une augmentation significative du financement climatique en Afrique, mettant l’accent sur l’adaptation. « Nous insistons sur la nécessité de créer un organisme plus neutre et responsable, proche des communautés confrontées aux aléas des catastrophes déclenchées par le climat, pour superviser le Fonds des pertes et dommages, garantissant ainsi une compensation juste et équitable aux nations touchées », a martelé l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique.

Dans les combats pour obtenir la justice climatique, l’association CARE fait observer que les États sont loin de respecter leurs promesses climatiques, citant l’exemple de la France, déjà condamnée deux fois par la justice pour inaction en novembre 2020 et octobre 2021. Mais PACJA se dit déterminée à favoriser une réponse mondiale juste et équitable à la crise climatique, et avait appelé toutes les parties à la COP 28 à donner la priorité aux besoins des personnes vulnérables, non seulement en Afrique mais dans le monde, à démontrer un véritable engagement en faveur de la justice climatique et à travailler en collaboration pour garantir un avenir durable pour tous.

Par ailleurs, l’engagement de PACJA est une source de motivation pour de nombreux jeunes et organisations de la société civile africaine, qui ne cessent de multiplier les initiatives pour mobiliser les jeunes et faire entendre leur voix et celle de leurs communautés. Au Bénin, par exemple, des organisations comme l’ONG Save Our Planet, à travers sa Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité, mobilisent des jeunes et des femmes ainsi que des dirigeants politiques pour débattre des impacts du changement climatique et plaider pour la prise en compte des besoins d’adaptation des communautés vulnérables dans les politiques de développement.

Pour le PNUD, la voix des femmes, des jeunes, des peuples autochtones et des groupes marginalisés fait partie intégrante de l’avenir de notre planète, et il est essentiel qu’ils aient accès à des plateformes où ils peuvent participer aux prises de décisions et à la mise en œuvre de politiques et de plans. Pour amplifier la voix des femmes au Burkina Faso, l’ONG « Voix de femmes » a convié en décembre 2023 les journalistes et communicateurs à un déjeuner de presse dont l’objectif était d’inciter les hommes de médias à la diffusion des récits africains sur la justice climatique, collectés par l’ONG « Voix de femmes » dans le cadre du projet African Activists for Climate Justice.

Ces récits projetés aux hommes de médias abordent, selon Info Nature qui a relayé l’information, des problèmes de tarissement des cours d’eau, l’ensablement, les vents violents, les pluies diluviennes, les faibles rendements agricoles et l’accaparement des terres agricoles. « Aujourd’hui, il est temps d’écouter l’Afrique et d’adopter les solutions qui viennent des Africains », a lancé Djiby Niang, Directeur exécutif de l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement Sénégal, au micro de Média 1 TV. Aussi des marches pour la justice climatique sont-elles organisées par les sections de PACJA dans de nombreux pays africains, où les jeunes ne manquent pas de donner de la voix, pour appeler les gouvernements, les entreprises et la communauté internationale à prendre leurs responsabilités face à la crise et à l’injustice climatique que subit l’Afrique.

Marche des jeunes pour la justice climatique /PACJA-Togo
Photo : AgriDigitale

Selon l’association CARE, les entreprises doivent changer radicalement leurs modes de production pour protéger les ressources naturelles et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. « Nous appelons les pays développés qui promettent des fonds climat dans le souci de réduire les impacts sur les populations de tenir leur promesse », a lancé Abourazakou Memen, Coordonnateur national PACJA-Togo. À en croire le PNUD, les voix et les demandes des communautés et des groupes vulnérables sont de plus en plus prises en compte à l’agenda international. « Depuis fin 2021, plus de 12 pays et l’Union européenne se sont engagés à apporter un appui financier aux pays du Sud les plus durement touchés », s’en réjouit l’association CARE.

Ainsi, la lutte pour la justice climatique en Afrique prend une dimension importante surtout avec l’engagement de PACJA. Face aux vulnérabilités exacerbées par le changement climatique, les enjeux pour l’Afrique sont multiples et urgents, appelant à garantir une réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en assurant un développement économique équitable et durable, et à renforcer la résilience des communautés les plus touchées par les effets du changement climatique.

PACJA joue un rôle crucial en plaidant pour des politiques inclusives et justes, en promouvant des actions locales et en amplifiant la voix des communautés africaines dans les négociations internationales. La jeunesse africaine et les organisations de jeunes jouent également un rôle majeur dans la lutte contre l’injustice climatique en Afrique. La réalisation de la justice climatique nécessite une intensification et une harmonisation des efforts locaux, nationaux et internationaux pour créer un avenir durable et équitable pour tous.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Manger de la viande du porc insuffisamment cuite peut mener à des conséquences graves

La viande de porc, un mets apprécié au Bénin pour ses saveurs variées, est au centre d’une mise en garde. Des cas récents, rapportés par l’American Journal of Case Reports, révèlent les dangers insoupçonnés de la consommation de la viande de porc insuffisamment cuite. Dans un récent numéro du journal scientifique américain, un cas saisissant a été dévoilé.

Aux États-Unis, un homme souffrant de migraines chroniques depuis plusieurs mois s’est présenté aux médecins de Floride. Des imageries médicales ont révélé la présence de kystes dans son cerveau, causés par des larves de ténia. Cette condition, appelée neurocysticercose, entraîne une infection du système nerveux central et peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé.

L’origine de cette infection, initialement mystérieuse, a été rapidement identifiée. Le patient, interrogé par les médecins, a admis avoir consommé du bacon insuffisamment cuit pendant une grande partie de sa vie. Cette révélation soulève des questions alarmantes sur les pratiques culinaires et l’hygiène alimentaire, mettant en évidence les risques associés à la consommation de viande de porc mal préparée.

Il est essentiel de comprendre que l’infection par le ténia peut résulter de diverses sources, notamment la consommation de viande crue, mal cuite ou contaminée, ainsi que l’ingestion d’eau contaminée. Ces risques, souvent sous-estimés, nécessitent une sensibilisation accrue et des mesures préventives adéquates.

Ce cas médical alarmant souligne l’importance cruciale de prendre au sérieux les dangers potentiels associés à la consommation de viande de porc insuffisamment cuite. Les chercheurs appellent à une vigilance renforcée et à une éducation du public sur les bonnes pratiques alimentaires pour prévenir de telles infections graves.

Ces récentes découvertes rappellent aux férus de la viande de porc, l’importance de la préparation adéquate des aliments et de l’hygiène alimentaire pour protéger notre santé. Une vive attention à nos habitudes alimentaires peut aider à prévenir des conséquences médicales graves et à assurer un mode de vie sain et équilibré pour tous.

Megan Valère SOSSOU




Innovation énergétique: Réduire la mortalité dans les hôpitaux grâce à l’énergie solaire

Dans de nombreux établissements de santé des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l’accès à un supplément d’oxygène vital n’est pas toujours garanti. Cette lacune a conduit à des initiatives innovantes visant à trouver des solutions alternatives, notamment l’utilisation de l’énergie solaire pour générer de l’oxygène de manière autonome.

Une récente étude menée dans des hôpitaux ruraux ougandais a exploré l’impact de l’installation de systèmes d’oxygène alimentés par l’énergie solaire sur la mortalité infantile due à l’hypoxémie.

Entre le 28 juin 2019 et le 30 novembre 2021, 2 409 enfants ont été inclus dans l’étude menée dans 20 hôpitaux. Après des exclusions appropriées, 2 405 enfants ont été analysés. Parmi eux, 964 enfants ont été recrutés avant la randomisation du site et 1 441 enfants ont été recrutés après. Les résultats sont sans équivoque : il y a eu une réduction significative de la mortalité à 48 heures chez les enfants hypoxémiques après l’installation des systèmes d’oxygène solaire.

Selon l’expert du Shift Project, Mathis Egnell, la production de cet oxygène a nécessité une quantité colossale d’électricité, générant également d’importantes émissions de CO2. Une alternative locale, basée sur la technologie PSA, s’est avérée prometteuse, mais reste tributaire de l’énergie électrique.

Sur les 104 décès enregistrés pendant la période de l’étude, 91 sont survenus dans les 48 heures suivant la détection de l’hypoxémie. Avant la randomisation, la mortalité à 48 heures était de 5,1%, tandis qu’elle est tombée à 2,9% après. Ce résultat est d’autant plus remarquable qu’il y a eu une augmentation spectaculaire de l’utilisation de l’oxygène, passant de 50,2% avant la randomisation à 98,8% après.

Les résultats de l’étude ont également montré une réduction significative du risque relatif de mortalité infantile de 48,7%, avec un nombre de personnes nécessitant un traitement avec de l’oxygène solaire pour sauver une vie estimé à 45. De plus, aucun événement indésirable lié à l’intervention n’a été observé, renforçant ainsi la sécurité de cette approche.

En termes de coût-efficacité, l’estimation suggère un rapport coût-efficacité de 15 000 F CFA par année de vie ajustée en fonction de l’incapacité économisée, soulignant ainsi le potentiel de cette solution à la fois pour sauver des vies et économiser des ressources.

Dans un contexte où l’accès à des traitements aussi fondamentaux que l’oxygène reste un luxe pour de nombreuses populations, cette recherche démontre comment l’innovation énergétique peut contribuer à régler un problème sanitaire. Non seulement elle offre une solution pratique et économique, mais elle ouvre également la voie à une décarbonation significative des systèmes de santé, offrant ainsi une résilience énergétique pour les communautés les plus vulnérables.

Financée par Grands Défis Canada et l’Institut de recherche sur la santé des femmes et des enfants, cette étude contrôlée randomisée offre une lueur d’espoir dans la lutte contre la mortalité infantile liée à l’hypoxémie dans les régions à faibles ressources. Ces résultats pourraient servir de modèle pour étendre l’utilisation de l’oxygène solaire et ainsi répondre aux défis persistants d’approvisionnement en oxygène dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

Megan Valère SOSSOU




Santé : Tout savoir sur l’ostéoporose, une maladie insidieuse et peu connue

L’ostéoporose est une maladie insidieuse et méconnue, qui touche des millions de personnes à travers le monde. Elle est caractérisée par une diminution de la densité osseuse et une détérioration de la structure osseuse, rendant les os fragiles et susceptibles de fractures. Souvent asymptomatique jusqu’à ce qu’une fracture survienne, elle est souvent appelée maladie silencieuse.

Plusieurs facteurs contribuent au développement de l’ostéoporose, notamment l’âge, les antécédents familiaux, les hormones, la nutrition et le mode de vie. Selon le Dr. Marie Lambert, rhumatologue, spécialiste des maladies osseuses, les femmes ménopausées et les personnes âgées sont particulièrement à risque en raison des changements hormonaux et de la diminution de l’activité physique observée chez ces dernières.

« Les symptômes de l’ostéoporose peuvent passer inaperçus jusqu’à ce qu’une fracture survienne », a déclaré le Dr. Marie Lambert. Cependant, des signes tels que des fractures fréquentes, une diminution de la taille et des douleurs dorsales peuvent alerter sur la survenue du mal. Le Dr. Lambert souligne également l’importance de la prévention. « Il est crucial de reconnaître ces signes précoces et d’adopter des mesures préventives pour réduire le risque de fractures futures », a-t-il souligné.

La prévention de l’ostéoporose nécessite également d’adopter un mode de vie sain. Cela inclut un régime riche en calcium et en vitamine D, des exercices physiques réguliers, l’arrêt de la consommation de tabac, une consommation modérée d’alcool et des visites régulières chez le médecin pour évaluer la santé osseuse.

Pour le Dr. Marie Lambert, « la prévention est la clé ». Il conseille de consulter un professionnel de la santé pour évaluer le risque d’ostéoporose et de discuter des mesures préventives adaptées à sa situation individuelle en cas de nécessité.

L’ostéoporose peut donc être dévastatrice, mais en comprenant ses causes, ses symptômes et en prenant des mesures préventives, il est possible de réduire son impact sur la vie des victimes.

Elysée HOUNSOU




Initiative « Zéro Palu! Les entreprises s’engagent » : un modèle de responsabilité sociale des entreprises en Afrique

Le 28 février 2024, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé un webinaire sur l’initiative « ZERO PALU : LES ENTREPRISES S’ENGAGENT ». L’événement a permis à M. James Wallen, responsable de l’équipe palu de Speak UP Africa, et à Mme Elisa Debordes, Directrice des Opérations de la Fondation Ecobank, de présenter l’engagement des entreprises dans la lutte contre cette maladie en Afrique.

Face aux journalistes d’Afrique, les deux intervenants ont expliqué le rôle important des entreprises dans cette lutte, souvent perçues comme des entités uniquement intéressées par le profit. Cependant, il est important de comprendre que les entreprises sont également touchées directement et indirectement par le paludisme. Cette maladie affecte les employés, créant des absences au travail et des pertes de productivité, ainsi que les clients, entraînant des réductions d’épargne et des pertes d’emploi.

Selon Mme Elisa Debordes, malgré les efforts mondiaux, l’OMS a enregistré 249 millions de cas de paludisme en 2022, dont 94% en Afrique subsaharienne, entraînant 608 000 décès. Face à cette réalité, M. James Wallen souligne que les bailleurs traditionnels ne sont pas prêts à augmenter massivement leurs contributions, et les gouvernements africains manquent de flexibilité budgétaire pour combler ces lacunes. Ainsi, les entreprises ressentent une responsabilité sociale et souhaitent être parties prenantes de la résolution des problèmes de développement social et économique sur le continent.

Pour répondre à cet appel, les entreprises proposent des solutions scientifiques, cliniques et financières. Cela inclut l’investissement dans la recherche et le développement de nouveaux outils de lutte contre le paludisme, la fourniture d’un accès aux traitements et aux moustiquaires imprégnées d’insecticide, ainsi que la mobilisation des ressources financières.

À ce jour, les résultats de l’initiative sont prometteurs : 10 champions engagés, 6 millions de dollars mobilisés en contribution financière et en nature, et la participation de 60 entreprises contributrices.

Dans un contexte où le paludisme reste une menace persistante en Afrique, l’implication active des entreprises dans la lutte contre cette maladie est indispensable pour atteindre l’objectif d’une Afrique sans palu.

Pour rappel, l’initiative « Zéro Palu! Les entreprises s’engagent » a été lancée en juillet 2020. Elle vise à mobiliser les entreprises du secteur privé national pour contribuer à l’élimination du paludisme d’ici 2030. Dotée d’un fonds catalytique de 60 millions de FCFA par pays, fourni par Ecobank, cette initiative s’étend sur une période initiale de mise en œuvre allant de 2020 à 2024.

Megan Valère SOSSOU




Divagation des bêtes à Parakou : La Cité des Kobourou serait-elle devenue un pâturage ?

En dépit de la LOI N°2018-20 DU 23 AVRIL 2019 portant code pastoral en République du Bénin interdisant la divagation des animaux domestiques sur toute l’étendue du territoire national, le phénomène de la divagation des bêtes semble avoir la peau dure et perdure malgré les multiples sensibilisations et quelques répressions menées par les autorités dans les différentes communes du Bénin.

De jour comme de nuit, dans les rues de la métropole du septentrion, il n’est pas rare de voir des animaux domestiques prendre d’assaut la voie publique. Un constat que partage Adamou Idrissou Sylla, chef du 2 è arrondissement de Parakou. « Aujourd’hui, les bêtes circulent librement comme les hommes. Vous verrez les porcs, les chiens, les bêtes errer sur la voie comme si elles n’ont pas de propriétaires » déplore-t-il. De nombreux cas d’accident de circulation sont enregistrés à Parakou du fait de la divagation des bêtes. Tel des émancipés du 21 è siècle, ces animaux dont on ne connait jamais les propriétaires, circulent en pleine ville, prennent d’assaut la voie publique et disputent parfois la circulation avec les usagers. Le phénomène a déjà couté la vie à de nombreux citoyens et d’autres en portent encore les séquelles.

N’eut été sa prudence, Achille Tovegnon, soudeur à Kpébié, aurait connu le pire ce matin. Il raconte : « Ce matin, il y a un bœuf qui voulait me terrasser, et si je n’étais pas prudent, il allait me jeter », a-t-il laissé entendre. Mavick Megbehou, lui, est un élève au CEG Guèma à Parakou. Il a été témoin d’un drame et raconte : « On allait à l’école un matin à 7h quand une dame, à moto, a été percutée par un bœuf en divagation. Tombée au sol, celle-ci a été piétinée au ventre par l’animal et en est morte », a-t-il témoigné. Pour son cas, heureusement, Joseph KOUAGOU s’en est sorti vivant, mais il garde encore les séquelles. « J’ai été victime d’un accident causé par une bête. C’est ce qui a laissé cette fracture que vous voyez sur mon front », a laissé entendre Joseph Kouagou, conducteur de taxi-moto.

C’est ainsi que ce phénomène a endeuillé de nombreuses familles, et continue de faire des dégâts dans le rang des populations. A en croire le CA Adamou Idrissou Sylla, la répression sera reprise dans la ville de Parakou. Il invite par ailleurs les détenteurs de bêtes à prendre leur responsabilité.

Il est donc urgent que les autorités de la ville de Parakou relancent sans interruption, sans compromission et sans calculs politiques la répression contre ce phénomène qui ne saurait perdurer. Cela y va de la sécurité des personnes et des biens.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




La première moto électrique voit le jour au Cameroun: une initiative de Ingénium Sarl

Le paysage automobile camerounais est en pleine mutation avec l’avènement de la première moto électrique du pays, baptisée « Babana 237 ». L’annonce de cette innovation a fait sensation sur les réseaux sociaux le lundi 19 février 2023, grâce à une vidéo virale partagée après le lancement de la foire commerciale Promote 2024 à Yaoundé.

Première moto électrique au Cameroun

À l’origine de cette avancée technologique, on retrouve la société Ingénium Sarl, spécialisée dans l’automobile et plus particulièrement dans la motorisation électrique. Cette entreprise, membre de l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER), a exposé cette révolution lors de la 9e édition du Salon International de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat, qui s’est tenu au prestigieux Palais des Congrès de Yaoundé, dans le cadre de Promote 2024.

La moto électrique « Babana 237 », fruit de plusieurs années de réflexion et d’ingéniosité, incarne l’esprit novateur de Lucien Feuzeu, promoteur d’Ingénium Sarl. C’est en réponse à l’augmentation constante des coûts des carburants au Cameroun que l’idée de développer une alternative électrique a germé dans l’esprit de ce jeune entrepreneur depuis quelques années.

Ce qui distingue cette moto des autres, c’est non seulement son caractère écologique, mais aussi son ancrage local. En effet, la société Ingénium Sarl s’est attachée à fabriquer localement la majorité des pièces de cette moto, à l’exception du châssis, du siège et des pneus, importés. Équipée d’une batterie rechargeable, la « Babana 237 » peut parcourir jusqu’à 120 kilomètres en une seule charge, offrant ainsi une solution de mobilité durable et efficace.

Stand de Ingénium Sarl

Reconnue pour son excellence et son engagement en faveur des énergies renouvelables, Ingénium Sarl a été honorée lors de la cérémonie des Awards de la 3e édition du Salon International sur les Énergies Renouvelables. Cette distinction, décernée dans la catégorie  » PME innovation exposition pavillon ENR 2024 « , récompense l’audace et le potentiel de ce projet qui, à terme, pourrait révolutionner le paysage de la mobilité au Cameroun.

Pour rendre ce dispositif encore plus autonome et écologique, Ingénium Sarl envisage de développer des motos rechargeables grâce à l’énergie solaire photovoltaïque.

En ce qui concerne la mise sur le marché, les usagers intéressés sont appelés à patienter encore un moment. Lucien Feuzeu : « Nous sommes en train de régler les dernières formalités d’ordres administratif et techniques ». Cette innovation promet déjà de marquer un tournant majeur dans l’industrie automobile camerounaise.

En outre, il convient de souligner le soutien institutionnel apporté à de telles initiatives, avec notamment la loi de Finances 2024 au Cameroun, qui accorde des abattements significatifs sur les importations de pièces d’automobiles destinées à la fabrication locale, encourageant ainsi le développement de projets innovants comme celui d’Ingénium Sarl.

Megan Valère SOSSOU




Mise en œuvre efficace des Plans d’Aménagement et de Gestion des Réserves de Biosphères du Mono: Le mémorandum d’engagement signé

L’hôtel « Bel Azur » de Grand Popo a servi de cadre du mardi 27 au mercredi 28 février 2024 à un atelier organisé par le projet Benkadi. A l’occasion, une cinquantaine d’acteurs impliqués dans la mise en œuvre des Plans d’Aménagement et de Gestion (PAG) des Réserves de Biosphères du Mono ont renforcé leurs capacités pour être plus utiles. La signature d’un mémorandum par les participants pour une gestion efficace des réserves témoigne de leur engagement.

Vue d’ensemble des participants

Après l’étape de l’Ouémé, les acteurs qui s’occupent de la mise en œuvre des plans d’Aménagement et de gestion des réserves de biosphères du Mono se sont retrouvés. Désormais ils sont tous engagés pour mieux contribuer à la gestion efficace des PAG et des Aires marines protégées (Amp). La gouvernance des Réserves et la cartographie des acteurs ; le Cadre institutionnel proposé pour la mise en œuvre du PAG ; et les rôles et implications spécifiques de chaque catégorie d’acteurs dans le PAG, ont été abordés pour renforcer les capacités des participants.

A partir de là, les parties prenantes des Associations Communautaires de Conservation de la Biodiversité (ACCB), des ONG intervenant dans la région, les Mairies, les Cellules Communales des Ministères en charge de l’agriculture et du cadre de vie, et les partenaires de mise en œuvre du projet Benkadi sont mieux aguerris pour assumer chacun ses responsabilités. L’identification des problèmes et leurs approches de solutions permettront aux différentes structures de trouver les moyens adéquats pour régler les problèmes sur le terrain. Mais ils doivent travailler en respectant les normes d’association pour être légitimes et  reconnus par les autorités locales. Ceci permettra une bonne collaboration sur le terrain à travers une gouvernance participative et la dynamique de la reddition de comptes aux populations.

Le maire de la commune de Djakotomey, M. Ulrich Sokégbé peut se réjouir que l’appel lancé à ses pairs à l’ouverture de l’atelier afin d’être assidus pour l’atteinte des objectifs assignés à l’atelier a été entendu. Le Directeur Technique du Cénagref, M. Georges Sossou est reparti aussi satisfait de la réactivité des participants sur les différents sujets abordés.

Encore plus l’est le Chef Projet/Benkadi, M. Sagbo Damien Djodjo Kouton qui  n’a pas manqué d’exprimer son assurance pour les résultats atteints. Il restera à mieux s’organiser sur le terrain pour gérer au mieux les réserves et surtout travailler au respect des normes. Avant de partir, les participants selon les catégories ont apposé leur signature sur le mémorandum d’engagement qui retrace désormais les grandes conclusions qui vont orienter le futur de leurs actions sur le terrain.

Cell Com/Benkadi




Succès retentissant du Salon International sur les Énergies Renouvelables au Cameroun

Pour la troisième fois consécutive, l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) a brillamment organisé la troisième édition du Salon International sur les énergies renouvelables au Cameroun, sous le haut patronage du Ministre de l’Eau et de l’Énergie, dans le cadre du prestigieux événement PROMOTE 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé. Cet événement de renom a attiré une multitude d’experts, de décideurs politiques et d’entreprises, tous réunis autour du thème : « Les énergies renouvelables au Cameroun, Quels enjeux pour ses collectivités territoriales décentralisées ».

Vue d’ensemble des participants

L’objectif était de mettre en place un cadre de concertation en vue de formuler des propositions pour assurer une transition énergétique viable à travers les énergies renouvelables au Cameroun. A l’ouverture officielle, Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables, après avoir souhaité la bienvenue aux participants, a mis en avant l’impératif pour les communes de s’engager dans les énergies renouvelables.

Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables

Il a encouragé les maires à adopter ces nouvelles formes d’énergies pour répondre aux besoins énergétiques de leurs populations. Il y va de l’avenir des générations futures, en particulier celui de la planète, a-t-il laissé entendre.

Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun, a souligné l’importance de l’accord conclu à la COP 21 de Paris, qui a évoqué la nécessité d’abandonner les énergies combustibles.

Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun

Elle a relevé le besoin pressant de promouvoir les énergies renouvelables au Cameroun afin de répondre aux besoins énergétiques encore non satisfaits, et plaidé pour une collaboration inclusive entre la science, la politique et la société civile.

Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise de l’Energie au ministère de l’Eau et de l’Énergie, a souligné l’importance de promouvoir les énergies renouvelables, notamment pour les collectivités territoriales décentralisées des zones rurales, où l’accès au réseau électrique est limité.

Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise

Il a également souligné la facilité de mise en place de petites centrales solaires pour alimenter des villages entiers.

La conférence a été marquée par des débats animés au cours desquels ont été abordées les problématiques liées aux énergies renouvelables au Cameroun dans les territoires. Il s’est agi du contexte, des enjeux, de l’aspect politique, législatif et réglementaire dans le domaine de l’énergie, du rôle des collectivités territoriales décentralisées, de l’amélioration de la santé des mères et des enfants avec les énergies renouvelables, du raccordement des installations renouvelables, de la ville durable et de la transition énergétique, de la petite hydroélectricité, de la forêt et du changement climatique, de la méthanisation, des déchets organiques et minéraux au sein des collectivités territoriales décentralisées.

Vue partielle des participants

Ce fut l’occasion pour Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun, de présenter les initiatives de la Société Générale en faveur de la transition énergétique, notamment à travers des offres orientées vers l’énergie solaire, telles que leur pack solaire.

Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun

Ces solutions, affirme-t-il, offrent aux clients la possibilité d’installer des capacités d’énergie photovoltaïque pour compenser les coupures d’électricité ou réduire leurs factures.

Il est à noter qu’un appel aux collectivités territoriales décentralisées à jouer un rôle moteur dans la promotion des énergies renouvelables a été largement lancé au cours de l’événement.

L’exposition au pavillon des énergies renouvelables, qui a débuté deux jours plus tôt, a offert une vitrine des équipements et services destinés aux collectivités territoriales décentralisées, couvrant divers domaines tels que la mobilité durable, le bâtiment durable, l’accès à l’énergie, la cuisson décarbonée, l’efficacité énergétique et bien d’autres.

Ces beaux moments se sont achevés par la cérémonie des AWARDS EnR récompensant les meilleurs acteurs de la transition énergétique au Cameroun et en Afrique durant ces deux dernières années, sans oublier la célébration des 10 ans d’anniversaire de l’ACER.

Les 22 et 23 février 2024 resteront gravés dans les mémoires comme des journées décisives pour la promotion des énergies renouvelables au Cameroun. Un succès à mettre à l’actif de l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) et de ses partenaires.

Megan Valère SOSSOU




Mise en œuvre efficace des Plans d’Aménagement et de Gestion des Réserves de Biosphères de l’Ouémé: Un mémorandum d’engagement signé

Le Projet Benkadi a rassemblé à l’hôtel « Les oliviers de Porto-Novo », du mardi 20 au mercredi 21 février 2024, plus d’une cinquantaine d’acteurs impliqués dans la mise en œuvre des Plans d’Aménagement et de Gestion (PAG) des Réserves de Biosphères de l’Ouémé. À l’issue de 48 heures d’échanges, un mémorandum d’engagement a été signé par les participants pour une gestion efficace des réserves.

Photo des participants

L’objectif de la formation a été atteint, s’est réjoui le Chef Projet Benkadi, M. Sagbo Damien Djodjo Kouton, à la fin de l’atelier. Car, il visait essentiellement à contribuer à la mise en œuvre efficace des PAG des Réserves de Biosphères de l’Ouémé et du Mono, et l’étape de l’Ouémé venait d’être franchie. La signature du mémorandum est pour lui, le gage de l’engagement commun pour la sauvegarde des réserves. Le Maire de la Commune de Zogbodomè, M. David Towèdjè, qui a ouvert les travaux, avait félicité tous les participants pour leur disponibilité et les avait invités à travailler avec assiduité pour contribuer effectivement à la préservation du capital environnemental, objet de leur atelier.

De manière concrète, les parties prenantes des Associations Communautaires de Conservation de la Biodiversité (ACCB), des ONG intervenant dans la région, les Mairies, les Cellules Communales des Ministères en charge de l’agriculture et du cadre de vie, et les partenaires de mise en œuvre du projet Benkadi sont tous repartis mieux aguerris. Car, la gouvernance des Réserves et la cartographie des acteurs ; le Cadre institutionnel proposé pour la mise en œuvre du PAG ; et les rôles et implications spécifiques de chaque catégorie d’acteurs dans le PAG, ont été entre autres les thèmes de renforcement de capacités des participants. Chacun étant désormais capable d’expliquer ses rôles et responsabilités dans la mise en œuvre des PAG, ces parties prenantes peuvent appliquer les principaux outils de la Gouvernance participative dans la mise en œuvre des PAG.

Il est à rappeler que le projet Benkadi, mis en œuvre par la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), a accompagné, tout au long de l’année 2023, le processus d’actualisation du Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) aussi bien pour la Réserve de Biosphère de l’Ouémé que pour celle du Mono. Ces PAG élaborés ont été validés par les différentes parties prenantes courant novembre 2023. C’est donc pour l’effectivité et l’efficacité de la mise en œuvre de ces plans actualisés et validés que l’atelier de formation a été organisé.

Les deux Aires Marines Protégées (AMP) du Bénin (Bouche du Roy et Donaten) faisant partie intégrante des Réserves de Biosphères de l’Ouémé et du Mono, bénéficieront aussi d’une meilleure gestion. Les principaux outils de la gouvernance participative (dialogue multi-acteurs, participation citoyenne, redevabilité, etc.) ayant été bien développés au cours de l’atelier. L’Étape du Mono est prévue pour les 27 et 28 février à Grand-Popo.

Cell Com/Benkadi