5e édition de la Conférence Citoyenne pour l’Environnement et le Climat : Pari gagné pour l’ONG Save Our Planet
Lancée officiellement sous le leadership de sa Présidente Aichatou BALLA,la 5e édition de la Conférence Citoyenne pour l’Environnement et le Climat s’est tenue ce samedi 30 novembre 2024 à Parakou, la cité des Koubourou.Cette initiative citoyenne, intergénérationnelle et d’envergure nationale organisée par l’ONG Save Our Planet depuis 2020, vise à impliquer activement les citoyens dans la gouvernance locale pour la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques au Bénin.
L’édition 2024 s’est tenue sous le thème « Agriculture durable, Énergie renouvelable et financement climatique : quels enjeux pour le Bénin ? » et a rassemblé une cinquantaine de participants. Les discussions ont été animées par trois experts, sous la modération du journaliste environnementaliste Venance Ayébo Tossoukpe.
Les interventions clés ont été assurées par Megan Valère SOSSOU, spécialiste du climat et environnementaliste, N’gobi Dimitri KOTO, expert en gestion des risques et catastrophes hydroclimatiques et Hassimiou DOMBOURI YAYA, géographe environnementaliste.
Dialogue ouvert, participatif et constructif
Une présentation d’œuvres visuelles en liant avec l’Environnement et le Climat a été faite par Naomie Lucrèce YABI, agronome et membre de Save Our Planet. Ces créations ont permis aux participants d’approfondir leur compréhension des enjeux climatiques et environnementaux.
Les participants ont bénéficié de plusieurs communications enrichissantes, notamment : Dispositions légales en matière de protection de l’environnement, par Bignon Nicanor KOUTON, Responsable Innovation et Technologie de Save Our Planet ;
Gestion de l’eau pour une agriculture durable, animée par Abdoul-Fadel BIO DOGO et Abdoul-Hack OROU WAGOU, membres du Réseau Béninois du Parlement Mondial des Jeunes pour l’Eau (RB PMJE).
Les travaux de groupe ont permis aux participants de formuler des solutions basées sur les résultats des ateliers consultatifs locaux, menés dans cinq villes : Natitingou, Dassa-Zoumè, Sakété, Porto-Novo et Abomey-Calavi. Ces propositions, synthétisées dans une déclaration finale, seront soumises aux décideurs publics pour relever les défis environnementaux et climatiques au Bénin.
Célébration et reconnaissance
Fidèle à sa tradition, l’ONG Save Our Planet a récompensé ses membres les plus engagés à travers les Eco Awards 2024. Treize (13) membres ont été distingués pour leur dynamisme, leur expertise et leur engagement exceptionnel au service des objectifs de l’ONG. De plus, les partenaires et les participants ont reçu respectivement des attestations de reconnaissance et de participation.
De la phase des ateliers locaux à la conférence nationale, plus d’une centaine de personnes ont été sensibilisées et formées sur les principes de l’engagement citoyen. Beaucoup ont exprimé leur volonté de mettre en œuvre des initiatives concrètes pour contribuer au développement durable du Bénin.
Cette 5e édition, saluée par les participants pour sa qualité organisationnelle, a bénéficié du soutien de plusieurs partenaires : Journal Santé Environnement, CAEB Parakou, Réseau Béninois du Parlement Mondial des Jeunes pour l’Eau (RB PMJE), OPESS ONG, LANA N’SI TCHELE ONG et RASIPE ONG.
En plus d’être la pionnière des échanges citoyens sur l’Environnement et le Climat, la Conférence Citoyenne pour l’Environnement et le Climat continue de s’imposer comme une plateforme incontournable pour le dialogue et l’action en faveur de la durabilité au Bénin.
Constance AGOSSA
Rencontre stratégique au CEVASTE à Pahou : Un plaidoyer pour des politiques agroécologiques au Bénin
Face aux défis environnementaux et climatiques que subisse le Benin avec ses effets néfastes sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, le Centre d’Expérimentation et de Valorisation de l’Agroécologie et des Sciences et Techniques Endogènes (CEVASTE) en partenariat avec le Réseau Africain de la Biodiversité (ABN), s’est engagé à promouvoir l’agroécologie, la gestion durable de l’eau et la préservation des sols au Bénin.
C’est pourquoi dans le cadre de son projet visant à renforcer le réseautage et influencer les politiques sur la souveraineté alimentaire, la résilience communautaire et régénération de la diversité biculturelle en Afrique, le CEVASTE a organisé une rencontre stratégique ce jeudi 28 novembre 2024 à Pahou sous le leadership du père JAH.
L’objectif de cette rencontre stratégique à en croire est de sensibiliser les décideurs et de formuler des recommandations pour l’adoption de pratiques agro écologiques. Un objectif qui a reçu l’adhésion de nombreux acteurs.
Autrement dit, selon Jean Daniel Edwens, chargé de projet au CEVASTE, il s’agit d’impulser des réformes favorables à l’agroécologie les politiques et l’opinion publique.
Cette journée stratégique a réuni une diversité d’acteurs : chefs de villages, agriculteurs, chercheurs, et membres d’organisations partenaires, notamment la Fédération d’Agroécologie du Bénin (FAEB). Ces parties prenantes ont apporté leurs perspectives pour enrichir les discussions.
Le Président de la FAEB, dans son intervention, a exposé les avantages de l’agroécologie, notamment son rôle dans la préservation des ressources naturelles. Il a également exprimé son inquiétude face à la disparition progressive de certains mets traditionnels, témoins d’une richesse culturelle menacée.
Un documentaire illustrant des techniques agroécologiques a été projeté, suscitant des échanges animés parmi les participants. Les discussions ont porté sur des stratégies concrètes pour intégrer l’agroécologie dans les pratiques agricoles et les politiques publiques.
Pour Gbedewa Bernard, chef du village de Tori-Gbedewahoué, l’agroécologie constitue une voie essentielle pour garantir la sécurité alimentaire et, par conséquent, une meilleure santé pour les communautés.
Quant aux producteurs, ils se sont réjoui et ont remercié le CEVASTE de leur avoir donné cette opportunité de renforcement de capacité et du réseautage sur l’agroécologie au Bénin. Ils ont été mieux aguerris et comptent restituer à leurs différentes bases l’importance d’adopter les techniques agroécologiques pour une prise de conscience générale.
A noter que cette activité s’inscrit dans la volonté de renforcer la visibilité de l’agroécologie comme une alternative durable et viable pour répondre aux crises environnementales.
Cette rencontre stratégique tenue dans le cadre du projet, Renforcer le réseautage, Influencer les politiques sur la souveraineté alimentaire, la résilience communautaire et régénération de la diversité biculturelle en Afrique témoigne de l’engagement du CEVASTE à promouvoir l’agroécologie, la gestion durable de l’eau et la préservation des sols au Bénin.
Jacob SOBAKIN
Réduction des émissions de gaz à effet de serre : Des écarts persistants et inquiétants
Selon les conclusions du rapport, les politiques climatiques actuelles placeraient la planète sur une trajectoire de réchauffement catastrophique de 3,1 °C d’ici la fin du siècle, bien au-delà des objectifs de l’Accord de Paris de 2015, qui visent à limiter l’augmentation des températures à1,5 °C, ou à défaut, bien en dessous de 2 °C.Ce chiffre dépasse également les prévisions antérieures de l’ONU, qui estimaient le réchauffement entre 2,5 °C et 2,9 °C.
Le rapport met en évidence l’écart critique entre les émissions actuelles, les engagements des pays (connus sous le nom de Contributions déterminées au niveau national – NDC) et les réductions nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Cet écart reflète directement l’aggravation des catastrophes climatiques : sécheresses, inondations, vagues de chaleur et autres événements extrêmes, qui se multiplient à une échelle sans précédent.
Des solutions à portée de main
Malgré ces constats inquiétants, le rapport identifie plusieurs pistes prometteuses pour réduire significativement les émissions :
Les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire photovoltaïque et l’éolien, pourraient contribuer à 27 % des réductions nécessaires d’ici 2030, et à 38 % d’ici 2035.
La conservation des forêts jouerait un rôle crucial, représentant 20 % des réductions nécessaires.
L’optimisation de l’efficacité énergétique, l’électrification des secteurs clés et la réduction des combustibles fossiles dans les bâtiments, les transports et l’industrie sont également identifiées comme des leviers stratégiques.
2025 : une année décisive
L’année 2025 sera un tournant dans la lutte contre le changement climatique. À cette date, les pays signataires de l’accords de Paris de 2015 devront soumettre leurs nouveaux objectifs de réduction des émissions pour 2035. Ces engagements, qui seront discutés lors des prochaines conférences, devront refléter une ambition accrue pour limiter le réchauffement global à 2 °C, tout en continuant de viser 1,5 °C.
Les Nations Unies appellent les gouvernements, les entreprises et les citoyens à redoubler d’efforts pour combler l’écart entre les actions actuelles et les besoins urgents pour un avenir durable. Face à l’urgence, le rapport réaffirme que la transition énergétique, la conservation des écosystèmes et la coopération internationale sont plus que jamais des priorités pour éviter les scénarios climatiques les plus sombres.
Megan Valère SOSSOU
COP 29 : « Le financement climatique n’est pas de la charité», Secrétaire général de l’ONU
Le mardi 12 novembre 2024, lors du Sommet mondial pour l’action climatique de la COP29, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que la révolution des énergies propres était inéluctable, mais que le monde devait agir plus rapidement pour maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 °C. Il a appelé les nations à se concentrer sur trois priorités urgentes : réduire les émissions de 43 % d’ici 2030, doubler le financement de l’adaptation d’ici 2025 pour protéger les communautés vulnérables et garantir un financement climatique équitable pour les pays en développement. Le financement climatique, a-t-il souligné, n’est pas une œuvre de charité, mais un investissement vital dans notre avenir commun.
C’est précisément ce que la présidence de la COP29 espérait réaliser le 15 novembre 2024, lors de la Journée de la paix, du secours et du relèvement de la COP29 à Bakou, où elle a annoncé l’adoption de l’« Appel à la trêve de la COP » par 132 nations, avec le soutien de plus de 1 000 institutions mondiales, représentants du secteur privé, organisations de la société civile et personnalités influentes.
Inspirée de la Trêve olympique, cette initiative appelle à un arrêt temporaire des opérations militaires pendant la conférence afin de promouvoir la paix et la préservation de l’environnement.
Plusieurs pays africains, dont le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Soudan, le Mali et le Niger, ont adhéré à cette initiative, ce qui montre la volonté de l’Afrique de prendre l’initiative de donner la priorité à la protection de l’environnement. Il est toutefois frappant de constater que les grandes puissances mondiales engagées directement ou indirectement dans des conflits importants – les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie et Israël – n’ont pas encore approuvé la trêve. Cela soulève d’importantes questions sur l’engagement mondial à lutter contre les émissions militarisées et sur les implications plus larges de cette initiative pour le succès.
De la rencontre initiée par la plateforme des entreprises, de l’investissement et de la philanthropie sur le climat
Le 14 novembre 2024, la plateforme des entreprises, de l’investissement et de la philanthropie sur le climat (BIPCP) de la COP29 a réuni plus de 1 000 dirigeants d’entreprises, de la finance et de la philanthropie pour discuter du rôle essentiel du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique. L’un des moments forts de l’événement a été l’annonce par des groupes d’investisseurs gérant plus de 10 000 milliards de dollars d’actifs d’élaborer une vision et un plan d’action unifiés pour mobiliser les capitaux privés sur les marchés climatiques. L’événement, organisé par la présidence de la COP29, le ministère azerbaïdjanais de l’Économie et AZPROMO, a mis l’accent sur la création d’écosystèmes inclusifs pour rendre l’action climatique pratique et réalisable pour les entreprises du monde entier.
Le même jour, le dialogue de l’Initiative de Bakou pour le financement, l’investissement et le commerce climatiques (BICFIT) de la COP29 a été lancé , une initiative essentielle pour intégrer la finance, l’investissement et le commerce dans l’agenda climatique mondial. Approuvée par les présidences actuelles, passées et futures de la COP, l’initiative vise à garantir que les stratégies financières s’alignent sur les actions climatiques définies dans l’Accord de Paris.
Yêyinou Laura Estelle Loko du Bénin gagnante du Prix TWAS-Abdool Karim en sciences biologiques 2024
La TWAS a annoncé la liste des récompenses pour 2024 ce 14 novembre. L’Académie a décerné 25 distinctions à des scientifiques du monde en développement pour leurs réalisations exceptionnelles.
Le Conseil de la TWAS a annoncé aujourd’hui une nouvelle liste de 25 lauréats. En effet, la présidente de la TWAS, Quarraisha Abdool Karim, a dévoilé les noms des lauréats des prix, y compris la conférence de la médaille TWAS, lors de l’assemblée générale de la TWAS. Les assemblées générales de la TWAS sont des sessions à huis clos pour discuter des questions relatives à l’Académie et ont lieu tous les deux ans. Parmi les 25 distingués se trouve une scientifique béninoise, Yêyinou Laura Estelle Loko.
« Pour sa contribution au développement de méthodes de lutte biologique respectueuses de l’environnement contre les insectes ravageurs et pour ses réalisations dans l’amélioration des connaissances et la conservation des ressources phytogénétiques en République du Bénin. »
Yêyinou Laura Estelle Loko est professeure agrégée de zoologie et de génétique et directrice de l’École nationale supérieure des biosciences appliquées et des biotechnologies ( ENSBBA ), Bénin. Elle est lauréate du prix OWSD – Elsevier Foundation Award for Early-Career Women Scientists in the Developing World 2023, lauréate du One Planet Fellowship (2020) et lauréate de la bourse régionale postdoctorale L’Oréal-UNESCO pour les femmes en sciences de l’Afrique subsaharienne (2014).
Loko a déclaré : « Ce prix est un grand honneur et une motivation pour continuer à faire de la science ma passion et à contribuer au développement durable. »
A noter que les prix de l’Académie sont des distinctions spéciales destinées aux scientifiques du Sud global, conçues pour apporter une reconnaissance particulière à leurs réalisations. Ces distinctions comptent parmi les plus prestigieuses pour la recherche et l’application de la science et de la technologie au développement durable dans le monde en développement. En 2024, l’assemblée générale de la TWAS s’est déroulée en ligne et a été coordonnée par le secrétariat de la TWAS à Trieste, en Italie.
Megan Valère SOSSOU
Journée Mondiale des toilettes 2024 : Une campagne panafricaine pour l’assainissement
EAU AFRIQUE mobilise pour répondre à l’urgence des toilettes scolaires en Afrique
La question de l’accès à l’assainissement reste un défi majeur à l’échelle mondiale. Selon un rapport conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’UNICEF, un tiers de la population mondiale, soit environ 2,1 milliards de personnes n’a pas accès à l’eau potable, et au moins 1,7 milliard d’individus ne disposent pas de services d’assainissement de base, tels que des toilettes privées ou des latrines.
En Afrique subsaharienne, la situation est particulièrement critique. Un rapport de l’UNESCO révèle qu’une fille sur dix manque l’école pendant son cycle menstruel, ce qui représente environ 20 % de l’année scolaire. Le manque d’accès à des toilettes propres et sécurisées constitue un obstacle significatif à l’éducation, à l’égalité et à la sécurité des enfants.
Face à ce constat alarmant, Eau Afrique, un organisme panafricain engagé dans les enjeux de l’eau et de l’assainissement, lance une campagne ambitieuse : #ToilettesScolairesUrgences, prévue du 2 décembre 2024 au 1er mars 2025.
Le diagnostic : des toilettes en crise
Malgré leur rôle fondamental, les toilettes restent un sujet tabou en Afrique. Dans les établissements scolaires et universitaires, les infrastructures sanitaires sont souvent insuffisantes, vétustes ou non conformes.
Ces conditions entraînent des problèmes de santé récurrents, notamment des infections urinaires chez les élèves, et accentuent le désintérêt pour leur utilisation. Par ailleurs, certains jeunes évitent ces espaces perçus comme insalubres ou insécurisés, ce qui compromet leur intimité et leur bien-être.
La campagne vise à sensibiliser les acteurs de la communauté éducative aux problématiques de santé liées à l’usage des toilettes et impulser des actions collectives pour remédier la crise de l’assainissement et de l’hygiène en milieu scolaire et universitaire.
Il s’agira d’une part de mobiliser les jeunes autour de la question des toilettes dans une approche globale d’hygiène et de bien-être et d’autre part d’encourager des comportements respectueux de l’environnement et une prise de conscience individuelle et collective.
Du Bluezoom au Konnect
Des ciné-débats autour du documentaire, « Toilettes Scolaires Urgences » seront organisés dans les écoles et universités. Ces projections, suivies de discussions avec des experts de la santé et de l’hygiène, offriront un espace d’information et de réflexion sur les défis liés aux sanitaires scolaires.
Il sera diffusé des récits d’expériences via des outils digitaux, imprimés et audiovisuels. Les témoignages de jeunes, parents, enseignants et décideurs seront partagés pour engager une mobilisation collective.
Rappelons que depuis 15 ans, Eau Afrique agit pour le développement humain durable en Afrique à travers des programmes novateurs axés sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Fort de son expertise, l’organisme est un partenaire clé des acteurs du développement durable sur tout le continent.
Avec cette campagne, elle souhaite transformer un enjeu souvent négligé en priorité absolue, en mobilisant l’ensemble des parties prenantes pour des infrastructures sanitaires dignes et adaptées.
Megan Valère SOSSOU
Appui à la mise en œuvre du projet Benkadi Bénin : Vers la durabilité des groupes de réflexion sur le changement climatique à Ouinhi
Dans la mise en œuvre du projet Benkadi au Bénin, l’ODDB ONG a récemment mené des activités pour assurer la durabilité des groupes de réflexion locaux sur les changements climatiques dans la commune de Ouinhi. Ces rencontres, organisées du 8 au 14 octobre 2024, visent à renforcer la capacité de prise de décision et à soutenir les actions de plaidoyer sur des questions climatiques. Alors que le projet devrait s’achever en 2025, la pérennisation de ces groupes reste un enjeu majeur pour continuer à sensibiliser et agir à long terme.
La première rencontre qui s’est tenue le 8 octobre à la mairie de Ouinhi à réunir les membres du comité d’élaboration et d’intégration des actions d’adaptations basées sur les écosystèmes (AbE) pour le Plan de Développement Communal (PDC) de 4ème génération. Présidée par le Secrétaire Exécutif de la mairie, Abdoulassidou AROUNA, cette réunion a permis d’approfondir la compréhension des objectifs du cadre et à revoir l’acte de formalisation du comité. Les discussions ont abouti à l’identification de certaines lacunes dans la composition et les objectifs du cadre initial.
Analyse du fonctionnement des cadres de concertation
La deuxième activité, qui s’est déroulée du 10 au 14 octobre, a pris la forme de visites au sein de la commune et d’ateliers d’échanges avec les huit cadres de concertation existants à Ouinhi. L’objectif de cette phase était de collecter des informations sur le fonctionnement de ces groupes, les thématiques abordées, les résultats obtenus, ainsi que les défis rencontrés. Répartis en groupes de travail, les participants ont rempli des outils de capitalisation afin d’évaluer les approches de plaidoyer, de lobbying et de prise de décision participative.
Ces échanges ont permis de dresser un bilan exhaustif, analysé sous la forme d’une matrice FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Il s’est agi de mieux comprendre le rôle du comité d’élaboration et d’intégration des actions d’adaptations basées sur les écosystèmes (AbE) pour le Plan de Développement Communal (PDC) de 4ème génération et d’identifier les ajustements nécessaires pour assurer leur durabilité au-delà de la fin du projet.
Une nouvelle structure pour un cadre de concertation durable
À l’issue de ces activités, le groupe de réflexion mis en place par le projet Benkadi a adopté un nouveau nom et une structure améliorée pour mieux s’intégrer dans la dynamique communale de Ouinhi. Rebaptisé cadre de concertation sur les actions d’adaptations face aux effets des changements climatiques, ce groupe inclut désormais des acteurs étatiques et non étatiques. De plus, son financement a été intégré au budget de la mairie, qui pourra également solliciter des partenaires potentiels pour en assurer le bon fonctionnement.
La commune de Ouinhi s’est engagée à prendre un arrêté qui entérinera les modifications apportées à l’ancien acte de formation. Ce document officialisera les ajustements et assurera un cadre légal pour le fonctionnement continu du groupe de concertation. Ces initiatives du projet Benkadi au Bénin, démontrent la volonté des acteurs d’intégrer durablement les réflexions sur les changements climatiques dans les processus décisionnels de la commune de Ouinhi.
Megan Valère SOSSOU
Biodiversité au Bénin : L’ONG NABEN initie au rugby pour la restauration des écosystèmes à Agonvè
Le vendredi 25 octobre 2024 a eu lieu au complexe fluvio-lacustre d’Agonvè le lancement officiel du projet, intitulé « Tackling Nature’s Challenges : Initiation au Rugby pour la Restauration des écosystèmes forestiers et humides d’Agonvè ». Une initiative de l’ONG Naben, en partenariat avec l’association Grandir avec le Rugby, le service des Eaux Forêts et Chasse, Ecological Esquads-Benin et soutenue financièrement par Play For Nature. L’objectif est de promouvoir la protection de l’environnement et la restauration des écosystèmes dégradés à travers le sport, tout en initiant les jeunes (élèves) à la pratique du rugby.
Cette cérémonie de lancement a rassemblé de nombreux acteurs locaux et régionaux de la biodiversité pour sensibiliser la communauté à la préservation de la nature à travers le sport. L’initiative est également inscrite dans une démarche pédagogique en initiant les jeunes, en particulier les élèves, à la pratique du rugby, un sport porteur de valeurs de solidarité et de respect de l’environnement.
Chams-dine Affo, forestier et responsable de la section communale Eaux, Forêts et Chasse de Zangnanado, ne doute pas que la préservation de nos ressources naturelles est essentielle pour faire face aux défis environnementaux d’aujourd’hui. C’est pourquoi affirme-t-il, « Il est important pour chacun de nous de prendre soin de l’environnement en plantant des arbres en abondance »
Habib Agossou, chargé du projet invite les parents à permettre que les enfants puissent prendre part activement au projet afin de permettre que les résultats soient atteints.
« Le sport en général et particulièrement le rugby renforce la santé humaine tout en sensibilisant au respect de la nature », a déclaré, le représentant de l’association Grandir avec le Rugby, Gildas Houkpatin, qui a introduit la première communication de la journée sur le thème : ‘Sport et Écologie : un duo gagnant pour la protection de l’environnement.
Les différentes présentations ont permis de souligner les bienfaits de la restauration des écosystèmes pour les communautés locales et la biodiversité, rappelant que le changement climatique nécessite des actions collectives et locales pour une résilience renforcée.
Les acteurs présents ont ensuite participé à une plantation d’arbres symbolique, marquant le début du processus de réhabilitation du complexe fluvio-lacustre. Des plants de palétuviers et de Ceiba pentandra ont été introduits dans le paysage. Aux côtés des élèves, les sages et têtes couronnées de la localité ont également pris part aux activités, démontrant leur soutien et leur implication active dans la protection de leur environnement.
Le moment marquant de cette journée a été l’initiation au rugby. En effet, les élèves, encadrés par l’équipe de l’association Grandir avec le Rugby, ont découvert ce sport et ses valeurs : engagement, persévérance et respect – autant d’attributs nécessaires pour mener à bien des projets de protection de l’environnement.
Le succès de cette première semaine dédiée au lancement du projet ouvre la voie à des actions futures pour la préservation des écosystèmes locaux à Agonvè.
Megan Valère SOSSOU
Remise du Prix Galien Afrique : Deux initiatives de santé primées pour leur excellence et leur impact innovant
Le 7ème Forum Galien Afrique a fermé ses portes ce vendredi 25 octobre, lors d’une cérémonie officielle présidée par le chef de l’État sénégalais, SE Bassirou Diomaye Faye. Cette édition, placée sous le thème « Actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales en Afrique », a réuni d’éminents chercheurs, responsables politiques et membres de la communauté scientifique africaine pour débattre des enjeux sanitaires et climatiques du continent.
En clôture, deux initiatives d’exception ont été honorées par le Prix Galien Afrique, une distinction prestigieuse qui célèbre l’excellence et l’innovation en sciences de la santé.
Depuis sa création en 2018, le Forum Galien Afrique se consacre au renforcement de la recherche et au développement durable par le partage d’expériences pour répondre aux grandes problématiques de santé publique en Afrique. Cette année, le président Bassirou Diomaye Faye a remis les prix aux lauréats lors d’une cérémonie marquée par la lecture de la Déclaration de Dakar, acte symbolique de l’engagement collectif envers une approche inclusive et durable de la santé publique en Afrique.
Lauréats du Prix Galien Afrique 2024
Meilleure Technologie Médicale : MAScIR SARS-CoV-2 PCR Kit, par le Professeur Hassan Sefrioui (Maroc). Ce test innovant permet une détection rapide et précise du virus SARS-CoV-2, apportant une solution vitale dans la lutte contre les épidémies.
Meilleure Solution Digitale : CyberRwanda, plateforme numérique développée par le collectif YLabs, représenté à cette cérémonie par Zack Witkin. Ce projet vise à améliorer la santé sexuelle et reproductive des jeunes rwandais, offrant un soutien essentiel à plus de 25 000 adolescents et prévoyant d’en atteindre 100 000 d’ici fin 2024.
Chaque lauréat a reçu une bourse de 20 millions de Francs CFA, soit environ 30 000 USD, pour soutenir davantage leurs efforts dans le domaine de la santé en Afrique.
A noter que dans les catégories Meilleur produit pharmaceutique et Meilleur produit biotechnologique, les Prix sont non-attribués pour 2024.
Déclaration de Dakar
Lue par Prof. Awa Marie Coll Seck, présidente de Galien Africa, ancienne ministre d’Etat et ancienne ministre de la Santé du Sénégal, la déclaration de Dakar énonce plusieurs recommandations majeures : promouvoir des politiques de santé publique intégrant les enjeux climatiques, investir dans des infrastructures résilientes et soutenir les jeunes dans l’utilisation d’outils modernes tels que l’intelligence artificielle. La déclaration appelle également à une collaboration intersectorielle renforcée pour une réponse coordonnée aux défis et climatiques de l’Afrique, tout en garantissant une implication accrue des femmes dans les sphères décisionnelles.
Le message du Président Bassirou Diomaye Faye
Saluant les efforts des participants, le Président Faye a souligné l’importance de l’investissement dans la recherche et l’innovation pour un système de santé africain plus résilient face aux crises environnementales. Il a également mis en avant le rôle fondamental du leadership africain pour une souveraineté sanitaire acquise et a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à bâtir un système de santé inclusif, ambitieux et adapté aux besoins de la population.
Le Forum Galien Afrique, désormais inscrit dans l’agenda international de la santé, continue de jouer un rôle moteur pour un développement durable et un avenir résilient. Le rendez-vous est déjà pris pour l’édition 2025, en vue d’un engagement toujours plus fort pour la santé en Afrique.
A noter que le Forum Galien Afrique est une plateforme d’excellence dédiée à l’innovation et à la recherche dans le domaine de la santé. Il rassemble des dirigeants et experts mondiaux pour promouvoir des solutions durables face aux défis de santé publique en Afrique.
Lancement du Programme d’Assainissement Pluvial: Porto-Novo, Ouidah, Abomey et Bohicon ciblées
À la suite de l’asphaltage, du Programme d’Assainissement Pluvial de la ville de Cotonou et d’autres initiatives, le Gouvernement du Président Patrice TALON vient de lancer un nouveau grand projet dénommé : « PAPVS », Programme d’Assainissement Pluvial des Villes Secondaires. La cérémonie de lancement officiel de ce programme a été présidée, le mardi 22 octobre 2024 à Cotonou, par le représentant du Ministre du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable, Monsieur Djamal GBIAN TABE.
D’un coût global de 107.740.930.000 FCFA, le Programme d’Assainissement Pluvial des Villes Secondaires est le fruit d’un accord de financement entre le Gouvernement du Bénin et la Banque Africaine de Développement (BAD). Le programme vise à assainir le cadre de vie des populations urbaines et renforcer leur résilience face aux inondations dues au changement climatique. Le PAPVS adresse les villes de Porto-Novo, de Ouidah, d’Abomey et de Bohicon.
Pour le Directeur Général de la SIRAT, Monsieur Ranti AKINDES, le PAPVS verra la construction de 43 kilomètres de collecteurs primaires et secondaires, et de 31 kilomètres de voiries bitumées ou pavées. Au titre des autres composantes d’accompagnement prévues, il y aura la construction de modules de classe, de clôtures d’écoles et d’autres centres publics, de blocs sanitaires modernes, de logements pour sages-femmes.
Monsieur Robert MASUMBUKO, Responsable-Pays de la Banque Africaine de Développement au Bénin, a indiqué que l’institution bancaire qu’il représente est très fière d’accompagner le Bénin dans la réalisation des grands projets au profit des populations.
L’enjeu du Gouvernement du Bénin est de parvenir à un aménagement équilibré dans une gouvernance transparente du territoire, fait noter le Directeur Adjoint de Cabinet du Ministre du Cadre de Vie, Monsieur Djamal GBIAN TABE. Il a rappelé que le PAPVS arrive à point nommé car ce Programme vient compléter et renforcer le dispositif des initiatives déployées notamment à travers l’asphaltage et le PAPC pour assainir le cadre de vie des populations et pour lutter efficacement contre les inondations dues au changement climatique.
La cérémonie a connu la présence des Maires des villes concernées. Ces derniers rassurent de leur accompagnement pour l’aboutissement heureux du programme.
Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa : RASIPE-ONG outille les femmes de la coopérative DONOROU
Dans une démarche visant à autonomiser les femmes tout en promouvant la protection de l’environnement, l’Ong Recherche-Action en Système d’Information et Protection de l’Environnement (RASIPE-ONG) a initié une formation destinée aux femmes de la coopérative DONOROU, dans la commune de Pèrèrè. Cette formation qui se tient dans le cadre du Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa soutenu par l’Ambassade de France au Bénin, s’est déroulée les 22 et 23 octobre 2024 à Parakou.
Le premier volet de la formation, intitulé « Leadership féminin et entrepreneuriat des femmes », a été animé par Damien Biao AWOUE, Directeur du Programme Vision Néhémie (PVN) de DEDRAS-ONG. Il a couvert deux modules : « Leadership de la femme dans la société » et « Gestion d’une Initiative de Génération de Revenus et d’Emploi (IGRE) ». L’objectif était de déconstruire les stéréotypes sociaux qui relèguent les femmes à un second plan, tant dans le foyer que dans la société. Les participantes ont été encouragées à prendre conscience de leur potentiel de leadership et de leurs compétences en gestion, afin de renforcer leur contribution à l’économie familiale et à la communauté.
Liliwanou ZAKARI, vice-président de RASIPE-ONG, a souligné que le choix de la commune de Pèrèrè et du moringa pour ce projet répondait à une problématique de malnutrition identifiée lors de recherches menées dans la région. « La commune de Pèrèrè a été ciblée parce que, selon nos recherches, des cas de malnutrition y sont fréquents, notamment au niveau scolaire. Avec l’implication du programme de cantine scolaire, nous voulons contribuer à améliorer la qualité de l’alimentation des enfants dans la communauté de Pèrèrè », a-t-il déclaré. Le choix s’est naturellement porté sur le moringa car « le moringa contribue directement à équilibrer l’alimentation des enfants », a-t-il justifié.
Le second volet de la formation, dirigé par Claudia Allola, technicienne de laboratoire et pâtissière, s’est concentré sur la transformation du moringa à des fins alimentaires et commerciales. Les participantes ont appris à utiliser des équipements tels que des moulins, tamis et machines à sceller pour transformer et emballer la poudre de moringa. Elles ont pu pratiquer ces techniques sur place, tout en recevant des conseils sur l’hygiène et l’entretien des machines.
Les participantes ont exprimé leur satisfaction à l’issue de cette formation. Biba SANDA, Présidente de la coopérative DONOROU, a déclaré : « La formation a été très bénéfique. Nous savons maintenant comment gérer notre maison et nous allons partager nos connaissances avec les femmes qui n’ont pas pu participer.» Barawéma OROU, également bénéficiaire, a ajouté : « En plus d’apprendre à mieux vivre en famille, je peux désormais entreprendre de petites activités génératrices de revenus.» Elle a exprimé sa grande satisfaction et a remercié RASIPE-ONG.
A noter que ce n’est pas la première fois que la coopérative bénéficie du soutien de RASIPE-ONG. Par le passé et toujours dans le cadre du même projet, elle avait reçu une formation sur le maraîchage et le piquetage, ainsi que des équipements pour la transformation du moringa. Cette fois-ci, une machine à sceller a été ajoutée au matériel mis à disposition des femmes pour faciliter leurs activités.
À travers le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa, RASIPE-ONG contribue non seulement à l’autonomisation économique des femmes, mais aussi à la lutte contre la malnutrition et à la protection de l’environnement dans la commune de Pèrèrè.
Germain ALOZE
Les Jardins de l’Espoir recrute un(e) stagiaire chargé(e) de communication
Pour renforcer son équipe, Les Jardins de l’Espoir recrute un(e) stagiaire chargé(e) de communication. En tant qu’organisation de jeunes, Les Jardins de l’Espoir œuvre pour un modèle agricole durable qui respecte l’environnement tout en nourrissant la population.
Le/La stagiaire chargé(e) de communication aura pour mission principale de définir et mettre en œuvre une stratégie de communication digitale et institutionnelle, promouvant une image positive de l’organisation auprès de divers publics (partenaires, presse, consommateurs).
Missions clés :
– Élaborer un plan de communication cohérent avec la stratégie de l’organisation
– Créer et diffuser des supports de communication (réseaux sociaux, web, etc.)
– Assurer la cohérence de la charte graphique et la gestion de la e-réputation
Profil recherché :
– Diplôme Bac +3/5 en communication ou marketing digital
– Maîtrise des outils graphiques (Canva, Photoshop, InDesign)
– Sens de la créativité et capacité à incarner les valeurs de l’organisation
Le délai de candidature est fixé au 28 octobre 2024
2e édition du Forum international du cadre de vie : l’Archidiocèse de Cotonou reçoit 400 poubelles
La Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou a bénéficié d’un important don de la part du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du développement durable à travers le Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC). C’était lors de la clôture de la 2e édition du Forum international du cadre de vie, ce samedi 12 octobre 2024 à la Place de l’Amazone en présence de divers acteurs engagés pour la protection de l’environnement.
Dans le cadre du Programme Eglise Verte, le Ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du développement durable (MCVT) a procédé à la remise de 400 poubelles à la Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou. Un don qui s’inscrit dans le cadre du programme Église Verte de l’archidiocèse de Cotonou. L’initiative vise à promouvoir la gestion durable des déchets au sein des paroisses et des communautés religieuses. Les poubelles, d’une capacité de 100 litres chacune seront réparties dans plusieurs églises et lieux de vie catholiques.
Au cours de la cérémonie de remise, Dr Apollinaire Gnanvi, directeur du FNEC, a souligné l’importance de cette initiative pour la protection de l’environnement « Ces poubelles qui seront distribuées dans le cadre de ce Programme vise à encourager les pratiques de gestion durable des déchets au sein des paroisses et communautés religieuses contribuant ainsi à la préservation de notre environnement », a-t-il déclaré.
Présente à l’événement, Jeanne Adanbiokou Akakpo, Directrice de cabinet du MCVT, représentant le ministre du Cadre de Vie et des Transports et en charge du développement durable, a félicité l’archidiocèse de Cotonou pour son engagement pour la protection de l’environnement. « La remise de ces équipements encourage une gestion plus responsable et plus efficace des déchets tout en promouvant l’hygiène et la propreté dans nos communautés », a-t-elle affirmé.
L’église catholique au cœur de l’éco-citoyenneté
Le Père Guillaume Chogolou, représentant l’Archevêque de Cotonou, Mgr Roger Houngbédji, a pris l’engagement de « faire bon usage de ces matériels d’assainissement pour une meilleure gestion des déchets sur nos paroisses, dans nos milieux de vie et faire un suivi rigoureux ». Il a également promis de mettre en place un suivi rigoureux pour garantir l’efficacité de cette initiative.
Le programme Église Verte comporte plusieurs volets, dont l’assainissement des lieux de culte, la promotion de l’éco-citoyenneté et la lutte contre le changement climatique. L’objectif est d’inculquer une culture de la propreté et de la responsabilité écologique au sein des communautés catholiques de Cotonou.
Avec ce don, l’archidiocèse de Cotonou compte renforcer son engagement pour la protection de l’environnement. Un geste symbolique mais concret du Ministère du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable, qui pourrait inspirer d’autres acteurs religieux et communautaires à s’engager dans la même voie.
Ferrante GNIMADI
La tension politique en Afrique de l’Ouest met en péril l’action climatique vitale
Les températures dans le Sahel augmentent plus rapidement que partout ailleurs sur Terre. Mais les coups d’État militaires menacent désormais la stratégie climatique commune de la région.
Une vague de coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest redessine les paysages politiques et compromet une réponse commune au changement climatique.
La relation entre le regroupement régional CEDEAO et les juntes dirigées par le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’est dégradée au point où les nations ont annoncé en janvier qu’elles quittaient l’organisation.
Bien qu’elles ne l’aient pas fait formellement, les chefs de la junte ont déclaré en juillet qu’ils tournaient « irrévocablement » le dos à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Désormais, des plans ont été annoncés pour un nouveau passeport afin de faciliter les voyages entre les trois pays.
Coups d’État en Afrique de l’Ouest depuis 2020
août 18, 2020
Mali
Le général militaire malien Assimi Goita destitue le président Ibrahim Keita.
août 18, 2020
mai 24, 2021
Mali
Goita – qui avait installé Bah Ndaw comme président après le coup – prend le pouvoir lui-même.
mai 24, 2021
septembre 5, 2021
Guinée
Le colonel guinéen Mamady Doumbouya destitue Alpha Conde.
septembre 5, 2021
janvier 24, 2022
Burkina Faso
Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba destitue le président Roch Kaboré.
janvier 24, 2022
septembre 30, 2022
Burkina Faso
Damiba est à son tour destitué par le capitaine militaire Ibrahim Traoré.
septembre 30, 2022
juillet 26, 2023
Niger
Au Niger, le général Abdourahamane Tiani renverse le président Mohamed Bazoum et devient le nouveau leader.
juillet 26, 2023
Des tentatives de coups d’État récents ont également été signalées en Gambie, en Sierra Leone et en Guinée-Bissau.
La CEDEAO espère encore négocier leur retour, affirmant qu’une scission risquerait de provoquer la désintégration régionale et d’aggraver la sécurité. Cela poserait également une menace sérieuse à la stratégie climatique de l’organisation. L’Afrique de l’Ouest subit déjà des impacts graves du changement climatique, y compris l’insécurité alimentaire et les vagues de chaleur.
L’une des zones les plus touchées est le Sahel. Situé le long de la frontière sud du désert du Sahara, le Sahel comprend six pays francophones – Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal – et abrite plus de 100 millions de personnes.
Comment le changement climatique affecte-t-il le Sahel ?
Les températures dans le Sahel augmentent 1,5 fois plus vite que dans le reste du monde et les sécheresses deviennent plus intenses, selon un rapport de l’organisation à but non lucratif Solidarités International. Le changement climatique a également entraîné des pluies plus abondantes. Mais avec des sols trop secs pour les absorber, des inondations destructrices de rivières ont eu lieu au Mali et au Niger.
D’ici 2050, le changement climatique pourrait plonger jusqu’à 13,5 millions de personnes dans le Sahel dans la pauvreté et entraîner le déplacement de jusqu’à 32 millions de personnes dans toute l’Afrique de l’Ouest, selon la Banque mondiale. Noudéhouénou Gandonou est un expert en finance climatique et en fragilité basé aux États-Unis qui a étudié les impacts climatiques dans le Sahel. Il affirme que les changements de schémas de précipitations ont conduit les petits agriculteurs, qui dépendent de l’agriculture pluviale, à changer les dates de plantation, à diversifier les cultures et à cultiver des variétés résistantes à la sécheresse. « Cependant, ces adaptations ne suffisent pas à contrer la gravité et la fréquence croissantes des sécheresses, qui ont affecté environ 125 millions de personnes dans le Sahel entre 1970 et 2022 seulement », déclare-t-il à Dialogue Earth. « L’imprévisibilité et la gravité croissantes de ces conditions menacent les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de la région, exacerbant les vulnérabilités socio-économiques existantes. »
Conflit et changement climatique dans le Sahel
Depuis 2020, l’Afrique de l’Ouest, qui compte plus de 400 millions d’habitants répartis sur 16 pays, a connu au moins six prises de pouvoir militaires réussies et de nombreuses tentatives avortées, plongeant la région dans l’insécurité politique.
La région du Sahel a été décrite comme l’“épicentre du terrorisme”, et en 2022, elle a représenté 43 % des décès liés au terrorisme dans le monde. Depuis les années 2000, plus de 2,5 millions de personnes ont été déplacées dans cette région, augmentant le besoin d’interventions humanitaires. Ce changement de priorités a rendu l’adaptation climatique encore plus difficile.
« À cause du changement climatique, les ressources en terres et en eau sont devenues rares, et en conséquence, les gens se battent pour ces ressources limitées. Cela mène à l’insécurité et à l’instabilité générale », déclare l’analyste politique et de sécurité gambien, Essa Njie.
Njie ajoute : « Une fois ces défis présents, nous risquons d’avoir de la criminalité organisée, de la concurrence pour des ressources rares, des conflits violents et une infiltration terroriste. »
L’avenir de la stratégie climatique du bloc
En 2022, la CEDEAO a approuvé sa première stratégie climatique régionale (RCS) pour remplir les obligations des pays membres dans le cadre de l’Accord de Paris.
L’organisation a maintenant déclaré à Dialogue Earth que l’instabilité politique impactera gravement la solidarité et la coordination nécessaires pour mettre en œuvre la stratégie avec succès.
« Le changement climatique est mondial, mais les actions sont locales. La [RCS] en est le témoignage », déclare un porte-parole du bureau du président de la CEDEAO, Omar Touray. « Les acteurs nationaux, y compris les acteurs publics, la société civile et le secteur privé deviennent les moteurs clés de la mise en œuvre. Au niveau politique, l’action climatique sera reléguée au second plan, alors que la lutte pour l’unité et la survie de la communauté est primordiale. « L’instabilité politique impactera sûrement l’ampleur de la mise en œuvre de notre stratégie climatique. Par exemple, les zones transfrontalières et les bassins hydrographiques qui nécessitent des actions d’adaptation régionales ne seront pas facilement accessibles. » La CEDEAO a également clairement indiqué que tout pays quittant le bloc perdra l’accès à ses projets. « Le Centre climatique régional pourrait faire face à certaines restrictions [dans la fourniture] de données et d’informations de prévision à ces États membres », ajoute le porte-parole. « En conséquence, ils pourraient ne pas bénéficier de certaines des meilleures pratiques disponibles et des technologies environnementales développées par les autres pays et vice versa. Cela créera une vulnérabilité en ce qui concerne la sécurité climatique de la région dans son ensemble. « De plus, la capacité de la région à capter les émissions de carbone sera réduite », déclare le porte-parole. « Nous sommes plus forts ensemble. » Fatou Jeng, une militante pour le changement climatique et fondatrice de Clean Earth Gambia, déclare que l’instabilité politique pourrait faire changer les priorités de l’adaptation climatique vers le militaire, ralentissant les progrès et détournant les financements des projets climatiques.
« Avec certains dirigeants ne reconnaissant pas l’autorité de la CEDEAO, cela signifie également qu’ils ne reconnaissent pas et n’endossent pas la stratégie, ce qui impactera significativement la réponse coordonnée pour les projets et actions climatiques », ajoute-t-elle.
La stratégie de la CEDEAO « comprend des mesures d’adaptation à faible coût dans des secteurs clés tels que l’agriculture et les ressources en eau, soutenues par des actions coordonnées entre les gouvernements, le secteur privé et les fonds climatiques mondiaux », explique Gandonou à Dialogue Earth.
Belélé Jérôme William Bationo, un chercheur sur le changement climatique du Burkina Faso, affirme que le pays manque des moyens pour mettre en œuvre les politiques et programmes lui-même. Il aurait des difficultés à les financer et manque de capacité technique, dit-il. Maïmouna Adamou, une militante et coordinatrice de Climate Clock au Bénin, un autre État membre de la CEDEAO, souligne que la paix et la collaboration sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique et craint pour la réponse climatique de la région. , dit-elle.
« La scission au sein de la CEDEAO pourrait aggraver les choses, alors que les coups d’État perturbent les politiques et projets environnementaux… les projets climatiques peuvent être retardés ou annulés, nuisant à la fois aux gouvernements et aux populations »
Tracer une voie à suivre
La CEDEAO espère encore reconstruire des relations avec les trois pays, et les sanctions visant à restaurer l’ordre démocratique ont été levées.
« Lever ces sanctions vise à atténuer la situation et à garantir que des actions sont prises par la commission pour soutenir ses États membres dans la lutte contre les défis liés au changement climatique dans le cadre de la mise en œuvre de la RCS », déclare son porte-parole.
Dans un rapport sur les politiques et stratégies d’adaptation au changement climatique au Ghana, au Nigeria et au Sénégal publié en mai, l’Africa Policy Research Institute (APRI) a souligné la nécessité de renforcer les capacités et de partager les connaissances entre les pays d’Afrique de l’Ouest pour faire face à la crise climatique.
« Je crois fermement que la collaboration et la paix sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique », déclare Maïmouna. « C’est la raison pour laquelle nous avons besoin que la CEDEAO agisse comme une force unie. »
CIGOFA 4 en Tanzanie : Une conférence internationale pour accélérer les droits fonciers des jeunes
Du 20 au 24 octobre 2024, Arusha, en Tanzanie, accueillera la quatrième édition de la Conférence Internationale sur la Jeunesse et la Gouvernance Foncière (CIGOFA 4), un événement phare organisé par l’initiative YILAA et ses partenaires. Ce rendez-vous de haut niveau ambitionne de renforcer la participation des jeunes dans les processus de gouvernance foncière et de promouvoir leurs droits en matière d’accès à la terre.
À l’occasion d’une conférence de presse virtuelle tenue le jeudi 10 octobre 2024, Augustine Nyakatoma, Directeur Pays de YILAA en Tanzanie, a dévoilé les enjeux majeurs de cette édition. Placée sous le thème « Accélération des droits fonciers des jeunes », cette 4e édition de la conférence vise à aborder le rôle essentiel des jeunes dans la gouvernance foncière et le besoin urgent de garantir les droits fonciers des jeunes.
L’événement permettra d’atteindre plusieurs résultats ambitieux à savoir la formulation de projets innovants tels que 10MymilLand et Data4Youth Land Access, ainsi que le lancement d’un centre de formation en ligne. Un autre point fort sera la création d’une plateforme multi-acteurs en Afrique. Il s’agira d’influencer les politiques nationales et internationales, promouvoir l’inclusion des jeunes dans les processus décisionnels et renforcer leur voix à tous les niveaux de gouvernance.
L’agenda de la conférence, exposé lors de la conférence de presse, prévoit des discussions approfondies sur la situation actuelle de l’accès à la terre pour les jeunes et les moyens d’y remédier.
Pour Innocent Antoine Houedji, Founder Youth Initiative for Land in Africa (YILAA), cette conférence est un espace de dialogue, où jeunes leaders et décideurs politiques échangeront sur les bonnes pratiques et les savoirs intergénérationnels en matière de gouvernance foncière. Il a souligné la nécessité de promouvoir les droits fonciers des jeunes. Selon lui, l’implication des jeunes dans les processus de prise de décision est essentielle pour bâtir une Afrique inclusive et prospère. Il a également insisté sur le rôle que les autorités traditionnelles peuvent jouer dans ce processus.
Eva Maria, coordinatrice de la Coalition Internationale pour l’Accès à la Terre, a rappelé que la gouvernance foncière est une priorité pour l’Afrique, et que la conférence renforce la volonté politique pour garantir les droits fonciers des jeunes. « La population africaine étant majoritairement jeune et confrontée à des défis d’emploi, œuvrer pour les droits fonciers des jeunes est non seulement une question de dignité, mais aussi un levier économique pour leur autonomisation », a-t-elle affirmé. Elle a également plaidé pour l’intégration des questions foncières dans les négociations climatiques, soulignant leur lien direct avec la sécurité alimentaire.
Les interventions de Dr Monica Magoke-Mhoja, directrice Afrique de Landesa, et de Grâce Amanda, d’Habitat for Humanity, ont également soutenu la nécessité d’impliquer les jeunes dans les processus décisionnels liés au foncier en Afrique.
CIGOFA 4 offrira une plateforme unique aux jeunes dirigeants, décideurs, chercheurs et praticiens de divers horizons pour échanger et développer des solutions innovantes aux défis de la gouvernance foncière. Elle permet de renforcer les partenariats entre donateurs, institutions et acteurs de terrain pour faire avancer la cause des jeunes et de leurs droits fonciers en Afrique.
Rappelons que cette nouvelle édition de la Conférence Internationale sur la Jeunesse et la Gouvernance Foncière bénéficie du soutien de plusieurs partenaires dont l’Union Africaine, la GIZ, International Land Coalition Africa, Landesa et bien d’autres.
Megan Valère SOSSOU
JVE Bénin et Benkadi renforcent la durabilité des groupes de réflexion à Athiémé et Grand-Popo
Les jeudi 26 et vendredi 27 septembre 2024, les communes d’Athiémé et de Grand-Popo ont respectivement accueilli des séances de travail portant sur l’appropriation des actes de formalisation des Groupes de Réflexion (GR) dans le cadre du projet BENKADI, conduit par l’ONG JVE Bénin. Ces ateliers avaient pour but de garantir une compréhension approfondie des arrêtés formalisant ces groupes et de réfléchir à la durabilité des Groupes de Réflexion mis en place par Benkadi.
La première séance de travail s’est déroulée à Athiémé, réunissant les membres du Groupe de Réflexion local et le personnel de JVE Bénin. Le groupe de réflexion d’Athiémé est officiellement désigné comme le Comité de Réflexion et d’Appui Technique pour la mise en œuvre du projet BENKADI dans la commune.
Les participants ont analysé en profondeur l’arrêté de formalisation du groupe, et ont pu échanger sur les points forts et les lacunes de ces arrêtés, notamment en ce qui concerne la pérennisation des Groupes après la fin du projet BENKADI en 2025. Ils ont identifié des points d’amélioration, notamment concernant la dénomination, les attributions et la composition des membres.
Pour Amadou BAWA, point focal de la PASCIB et membre du groupe de réflexion, les points ont été identifiés pour être amélioré dans l’arrêté actuel. Il s’agit notamment des missions et de la composition des membres. Il a relevé qu’il est important de formaliser les ajouts nécessaires pour que le groupe puisse continuer à fonctionner efficacement après le projet.
Les discussions ont mis en évidence la nécessité d’ajouter des lignes aux arrêtés, tant au niveau des missions du groupe qu’à celui de ses membres, ainsi que d’envisager des synergies avec d’autres cadres de dialogue locaux. Une nouvelle proposition d’arrêté a été recommandée pour tenir compte de ces remarques. L’atelier a également permis aux participants de se familiariser avec les outils de prise de décision participative de BENKADI. Un questionnaire a été distribué pour identifier les cadres de dialogue existants au niveau communal et explorer les possibilités de synergies.
La deuxième journée s’est tenue à Grand-Popo, le 27 septembre 2024, rassemblant les membres du Groupe de Réflexion local et l’équipe de JVE Bénin. Comme à Athiémé, le GR de Grand-Popo est formellement nommé Comité de Réflexion et d’Appui Technique pour le projet BENKADI dans la commune.
Les discussions ont mis en évidence la nécessité d’ajouter des lignes aux arrêtés, tant au niveau de la dénomination, des missions du groupe qu’à celui de ses membres. Une nouvelle proposition d’arrêté a été recommandée pour tenir compte de ces remarques. Les participants ont également été initiés aux outils de prise de décision participative de BENKADI.
YEBE Cyrillia est la Secrétaire Exécutive de la Mairie de Grand-Popo et présidente du groupe de réflexion. Elle a déclaré, « Les échanges ont été très enrichissants. Nous avons maintenant une meilleure vision des actions à mener pour pérenniser ces groupes au-delà du projet Benkadi. » Un questionnaire a été également distribué pour identifier les cadres de dialogue existants et explorer les perspectives de synergies.
Pérennisation des Groupes de Réflexion à Athiémé et Grand-Popo
Suite à la séance de travail des 26 et 27 septembre 2024 sur l’appropriation des actes de formalisation des Groupes de Réflexion, l’ONG JVE Bénin a poursuivi ses efforts pour dynamiser et renforcer la durabilité de ces groupes dans le cadre du projet BENKADI, Alors que la fin du projet est prévue pour 2025, la pérennité des Groupes de Réflexion s’impose comme un enjeu majeur.
Dans ce contexte, JVE Bénin a organisé un atelier multiacteur les 02 octobre 2024 à Grand-Popo et 03 octobre 2024 à Athiémé pour discuter des stratégies de dynamisation et de pérennisation des comités de réflexion mis en place par le programme dans les communes d’intervention.
À Grand-Popo, l’atelier a réuni divers acteurs, incluant les autorités communales, les cadres techniques de la mairie, des organisations de la société civile, des services déconcentrés de l’État et des représentants des cadres de dialogue locaux. Les échanges ont permis de réaliser une analyse SWOT des Groupes de Réflexion, mettant en évidence leur capacité à influencer les politiques locales. Un nouvel arrêté a été proposé pour renforcer l’existence et l’action du Groupe de Réflexion. Les discussions ont également porté sur l’autonomie du groupe et son intégration dans des cadres de dialogue plus larges, ainsi que sur l’importance de la synergie avec la plateforme de réduction des risques de catastrophes.
« Les Groupes de Réflexion, tels que définis dans les arrêtés, ont montré leur potentiel à influencer nos décisions locales. Avec ces ajustements, nous pouvons réellement consolider leur rôle dans la gouvernance climatique de la commune. » a souligné Justin FANOUKPE, point focal de la plateforme de réduction des risques de catastrophe et d’adaptation au changement climatique.
À Athiémé, l’atelier a réuni un groupe similaire d’acteurs locaux. Un nouveau nom a été attribué au Groupe de Réflexion : Comité communal sur l’adaptation aux changements climatiques dans la commune d’Athiémé (CCACC-Athiémé), symbolisant son évolution et son nouveau rôle au sein de la communauté locale. Il a été décidé d’élargir la composition du groupe pour assurer une plus grande représentativité et une participation accrue dans les décisions locales. Les participants ont convenu de la nécessité de formaliser ces décisions dans un nouvel arrêté adapté aux besoins locaux et ont décidé que le CCACC-Athiémé travaillerait en synergie avec les autres cadres de dialogue existants au niveau local.
Marie TOFFA a déclaré que le fait d’inclure davantage d’acteurs locaux va vraiment renforcer notre crédibilité et notre impact dans la commune. Cela montre que le Groupe de Réflexion ne se limite pas au projet, mais devient une véritable structure de gouvernance participative.
Ces ateliers multi acteurs ont permis de poser des bases solides pour la pérennité des Groupes de Réflexion mis en place dans le cadre du projet BENKADI. En plus de proposer des ajustements aux arrêtés existants, les discussions ont mis en lumière l’importance des synergies avec d’autres cadres de dialogue et de la fusion avec des structures existantes comme la plateforme de réduction des risques de catastrophes.
En conclusion, grâce à l’implication et à la diversité des participants, des solutions concrètes ont été proposées pour assurer l’ancrage durable des groupes dans la gouvernance locale après la fin du projet. Ces ateliers ont permis d’élaborer des stratégies visant à garantir la continuité et l’efficacité des Groupes de Réflexion au-delà de la fin du projet BENKADI en 2025, en renforçant leur rôle dans la gouvernance climatique locale et en assurant leur intégration dans les structures de prise de décision existantes.
Megan Valère SOSSOU
4e édition du Forum Africain des Villes Durables: Brice Delagneau dévoile les ambitions et les innovations
Dans le cadre de la préparation de la 4e édition du Forum Africain des Villes Durables (FORAVID), le commissaire général, Brice Delagneau, a animé une conférence de presse ce dimanche 06 octobre 2024 pour partager les tenants et aboutissants de ce grand événement avec les médias. Ce forum, qui se tiendra les 9 et 10 octobre 2024 à l’espace CRRAE UMOA à Abidjan, réunira des acteurs majeurs du développement local et du secteur privé sous le thème « Accélérer le développement de l’économie locale dans les collectivités ».
Initié en 2019 par l’ONG AMISTAD et l’Agence Afrique Green Side, le Forum Africain des Villes Durables se positionne comme une plateforme de dialogue, de réseautage et de collaboration pour les acteurs du développement durable. Brice Delagneau a rappelé les enjeux de ce rendez-vous qui réunit des autorités territoriales, des chefs d’entreprises, des partenaires financiers, ainsi que des cabinets de conseil et des médias. Son objectif est d’accélérer le développement économique, social, culturel et environnemental des territoires africains de manière durable et inclusive.
Cette 4e édition du FORAVID ambitionne de mettre en place des mécanismes concrets pour soutenir les économies locales et favoriser des collaborations efficaces. Delagneau a souligné que l’accent sera mis sur la promotion des financements pour les collectivités territoriales, ainsi que sur la valorisation des secteurs économiques porteurs. En effet, ce forum créera également un cadre propice à la rencontre entre les partenaires techniques et financiers et les fournisseurs de solutions innovantes, afin de répondre aux besoins spécifiques des villes africaines. « Cette année, la présence de l’Afrique du Sud, pays invité d’honneur, apportera une expertise précieuse dans la gestion durable des villes et la mise en œuvre de politiques environnementales audacieuses », a déclaré Delagneau
Reconnaissance du mérite des acteurs engagés dans le développement local
Le commissaire général a également annoncé que 35 prix seront décernés lors de cette édition pour récompenser les acteurs engagés dans le développement local. Parmi ces distinctions, on compte 28 prix pour l’innovation, 3 prix spéciaux, 3 prix d’honneur et un Super Prix qui viendra couronner l’initiative la plus remarquable.
En conclusion, Brice Delagneau a réaffirmé l’ambition du FORAVID de devenir une plateforme de référence pour la promotion des pratiques innovantes et durables au sein des collectivités africaines. Ce forum représente une opportunité unique pour les villes africaines de partager leurs expériences, d’attirer des investissements et de trouver des solutions concrètes aux défis économiques et environnementaux auxquels elles sont confrontées.
Un soutien de taille
Rappelons que le forum est organisé sous l’égide de l’UNESCO et avec le soutien d’importants dirigeants régionaux, tels que Monsieur Oumar Ba, Président du Conseil des Collectivités Territoriales de l’UEMOA et de l’Association des Maires du Sénégal, ainsi que de hauts représentants des ministères du Tourisme et des Loisirs, et de la Transition numérique et de la Digitalisation. Il est également parrainé par Monsieur Souleymane Diarrassouba, Ministre du Commerce et de l’Industrie, et bénéficie de l’assistance technique de l’équipe de Monsieur Yapi Fidèle, Directeur Général de la Décentralisation et du Développement Local.
Megan Valère SOSSOU
Benkadi au Bénin : L’ODDB œuvre pour la durabilité des groupes de réflexion à Za-Kpota
Du 26 au 30 septembre 2024, l’ONG ODDB a organisé une séance de visites pour enquêter sur les cadres de dialogue et les actions de plaidoyer dans la commune de Za-Kpota. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre du projet Benkadi au Bénin, visait à assurer le bon fonctionnement et la durabilité d’un groupe de réflexion multi-acteurs mis en place par le projet Benkadi.
Plusieurs cadres de dialogue et de concertation ont participé à cette activité. Les échanges ont permis de mieux comprendre leur fonctionnement, les thématiques abordées, leur impact en matière de plaidoyer, ainsi que leurs limites. Pour Alfred OGA, en amont à cette séance, une enquête avait déjà été menée pour identifier tous les cadres de concertation formels et informels existants dans la commune. Les données recueillies seront traitées et analysées en vue de proposer des mesures de durabilité des groupes de réflexion.
Pour André Sanhouékoa, responsable du développement local et de la planification à la mairie de Za-Kpota, cette initiative est une occasion de faire le point sur les actions menées par les organisations de la société civile. « Le comité de réflexion mis en place avait pour objectif d’intégrer les actions climatiques dans le Programme de Développement Communal. Aujourd’hui, nous envisageons de l’élargir afin d’apporter plus de ressources et d’expertise pour accompagner la commune dans ses efforts d’adaptation aux changements climatiques », a-t-il déclaré.
Les participants à l’activité ont rempli des fiches d’enquête détaillant les objectifs, les activités, le fonctionnement, les actions de plaidoyer menées par les cadres de concertation existants dans la commune. Cette analyse des organisations locales contribuera efficacement à la réflexion en cours.
Simon Agbéva, membre très actif du cadre de concertation des acteurs de l’éducation, a salué cette initiative, qu’il juge essentielle pour le développement de la commune de Za-Kpota. « Il est urgent de se réunir pour trouver des solutions adaptées aux défis climatiques », a-t-il affirmé.
Ruffine Dagbénonbakin, agent à la mairie et point focal Genre, a souligné l’importance d’intégrer l’approche genre dans toutes les planifications.
Basile Adimale, 2ème adjoint au maire de Za-Kpota, a conclu en exprimant sa conviction que cette initiative permettra de revitaliser les différents cadres de dialogue et de les rendre véritablement opérationnels pour une meilleure prise en charge des enjeux climatiques locaux.
Cette activité a contribué au renforcement du cadre de concertation multi-acteurs, qui accompagne la mise en œuvre des initiatives d’AbE du PDC4 de la commune de Za-Kpota, et qui inclus la gouvernance participative des initiatives de développement durable avec un focus sur les changements climatiques.
Megan Valère SOSSOU
Les énergies renouvelables créent des emplois au Bénin
Le changement climatique constitue une menace croissante pour ce pays d’Afrique de l’Ouest, mais la transition vers les énergies renouvelables offre une opportunité de stimuler la croissance de l’emploi.
Dans la localité d’Ouèssè, une commune isolée du Bénin, un homme d’une vingtaine d’années exploite les énergies renouvelables pour créer des emplois et résoudre un gros problème.
Dieudonné Mahuwêna Setonde travaillait comme technicien en installation électrique dans les zones rurales de ce pays d’Afrique de l’Ouest lorsqu’il a constaté que de nombreux ménages de sa localité n’avaient pas accès au réseau électrique conventionnel, ce qui rendait difficile l’utilisation des téléphones portables, de la télévision et d’Internet.
Pour relever ces défis, Setonde a fondé Technology for Environmental Protection Africa, également connue sous le nom de TEP AFRICA TECH , une entreprise dédiée à la promotion des énergies renouvelables et à l’amélioration de l’efficacité énergétique des ménages, en particulier dans les zones rurales.
Il compte aujourd’hui 16 techniciens qui aident la communauté à accéder à une énergie propre et durable. Lui et son équipe ont formé plus de 200 jeunes à travers divers ateliers et programmes de renforcement des capacités.
« Grâce aux partenariats avec des projets nationaux et internationaux comme SWEED Bénin et Plan International Bénin , les jeunes que nous avons formés sont aujourd’hui des professionnels qualifiés dans le domaine des énergies renouvelables avec des stages et des opportunités d’emploi », a déclaré Setonde en français.
La demande d’emplois verts augmente au Bénin
La forte croissance de la dernière décennie a permis au Bénin de réduire la pauvreté grâce à des projets durables, notamment la création d’emplois verts, selon le récent Rapport sur le climat et le développement publié par la Banque mondiale.
Au Bénin, il existe une forte demande de techniciens et d’ingénieurs spécialisés dans le photovoltaïque, la réparation et la maintenance électrique, ainsi que l’installation et la maintenance de biodigesteurs pour la production de biogaz.
Selon un rapport sur l’impact des énergies renouvelables sur l’emploi, publié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (AIER) en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), environ 320 000 personnes travaillent dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique. Ce chiffre représente 2,34 % de l’emploi mondial dans ce secteur.
Face aux défis climatiques et énergétiques, Christian Hounkannou, coordinateur Afrique francophone de 350Africa.org , estime que l’Afrique doit investir dans les énergies renouvelables. Il encourage les jeunes à s’impliquer pour apporter des solutions aux communautés en quête d’énergie durable et souligne le rôle crucial de l’État dans le soutien des organisations engagées.
Le Projet Inclusion des Jeunes, initié par le gouvernement béninois et soutenu par la Banque mondiale, forme plus de 500 jeunes aux métiers des énergies renouvelables. En partenariat avec AdMec , une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire, ces jeunes acquièrent des compétences en montage, entretien et réparation de lampadaires LED et solaires. Ce projet vise à former et intégrer 1 000 jeunes dans le secteur des énergies renouvelables d’ici 2025, dans le cadre de l’ initiative Azôli , la voie d’accès à l’emploi en fon, l’une des langues nationales du Bénin.
Le programme Azôli est une initiative spéciale conçue par le gouvernement béninois pour réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes au Bénin en facilitant l’accès aux stages de formation en entreprise.
« A terme, 200 jeunes auront un contrat d’embauche direct avec AdMec qui propose une formation gratuite », a indiqué Marcel Adjahouisso, responsable de l’antenne atlantique de l’Agence nationale de promotion de l’emploi.
Mathieu Dènon, bénéficiaire du programme, était auparavant vendeur d’essence non raffinée introduite en contrebande du Nigéria au Bénin. Aujourd’hui, il aide les ménages de son village à acheter et installer des panneaux solaires.
En juin 2024, l’agence a recruté 1 000 jeunes supplémentaires pour la formation et l’insertion professionnelle. Par ailleurs, l’agence, à travers l’initiative Azôli, a signé une convention de partenariat avec l’ Académie de l’Ecole Supérieure des Métiers des Energies Renouvelables de la commune d’Allada pour la formation et l’insertion professionnelle de 1 000 jeunes aux métiers des énergies renouvelables.
Incitations gouvernementales
Le gouvernement béninois a instauré en 2020 une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les importations de panneaux solaires. Cette exonération s’applique à l’importation de matériels, équipements et accessoires d’installation destinés à la production d’énergie photovoltaïque et solaire thermique.
L’exonération fiscale des produits contribuant à la production d’énergie solaire a eu des effets significatifs sur l’économie béninoise, notamment en termes de création d’emplois. Selon un rapport du ministère de l’Economie et des Finances , cette mesure a entraîné une augmentation de 9,95 % des importations de ces produits, un chiffre nettement supérieur à celui des produits d’énergie électrique à combustible fossile, qui n’ont augmenté que de 0,66 %.
Les bénéfices de la vente d’équipements photovoltaïques ont grimpé en flèche, en étant multipliés par cinq, selon le même rapport. De plus, l’exonération fiscale a permis aux entreprises de doubler leur base de clients et de partenaires, ce qui a conduit à l’expansion des points de vente et à l’amélioration des services après-vente dans tout le pays.
Enock Missi Hounhoui, président de l’ Association béninoise de l’énergie , a déclaré que le Bénin a fait preuve d’une volonté de miser sur les énergies renouvelables comme levier de création d’emplois. Il a ajouté que la fabrication d’équipements tels que les panneaux solaires, les éoliennes et les biodigesteurs, ainsi que l’ingénierie et les services associés, sont des domaines qui attirent l’attention des jeunes.
Des défis demeurent
Bien que des progrès aient été réalisés dans le domaine des énergies renouvelables, ils ne suffisent pas à atteindre toutes les populations rurales et à réduire significativement le nombre de jeunes chômeurs.
L’adoption des énergies renouvelables et la promotion de la création d’emplois verts peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique tout en favorisant le développement économique et social du continent. Cependant, pour relever efficacement ce défi, les décideurs politiques doivent veiller à la mise en œuvre de meilleures politiques de réglementation et d’accès au marché, a déclaré Setonde.
Megan Valère SOSSOU
Renewable energy is creating jobs in Benin
Climate change is a growing threat to the West African country, but the transition to renewable energy provides an opportunity to stimulate job growth.
In the locality of Ouèssè, an isolated commune in Benin, a man in his twenties is harnessing renewable energy to create jobs and solve a big problem.
Dieudonné Mahuwêna Setonde was working as an electrical installation technician in rural areas of this West African nation when he saw that many households in his locality lacked access to the conventional power grid, making it difficult to use mobile phones, television, and the Internet.
To address these challenges, Setonde founded Technology for Environmental Protection Africa, also known as TEP AFRICA TECH, a company dedicated to promoting renewable energy and improving household energy efficiency, especially in rural areas.
Now he has 16 technical employees who help the community access clean and sustainable energy. He and his team have trained over 200 youths through various workshops and capacity-building programs.
« Thanks to partnerships with national and international projects like SWEED Benin and Plan International Benin, the youths we have trained are now qualified professionals in the field of renewable energy with internships and job opportunities, » Setondesaid in French.
Growing demand for green jobs in Benin
Strong growth of the last decade has enabled Benin to reduce poverty through sustainability projects, particularly the creation of green jobs, according to the recent Climate and Development Report published by the World Bank.
In Benin, there is a high demand for technicians and engineers specialized in photovoltaics, electrical repair, and maintenance, as well as the installation and maintenance of biodigesters for biogas production.
About 320,000 people are employed in renewable energy jobs, according to a report on the impact of renewable energy on employment by the International Renewable Energy Agency, in collaboration with the International Labour Organization. That figure represents 2.34% of global employment in this sector.
In the face of climatic and energy challenges, Christian Hounkannou, francophone Africa coordinator of 350Africa.org, said that Africa needs to invest in renewable energy. He encourages young people to get involved in providing solutions to communities seeking sustainable energy and highlights the crucial role of the state in supporting committed organizations.
The Youth Inclusion Project, initiated by the Beninese government and supported by the World Bank, trains more than 500 young people in renewable energy trades. In partnership with AdMec, a company specializing in solar energy, these youths acquire skills in assembling, maintaining, and repairing LED and solar street lights. This project aims to train and integrate 1,000 young people into the renewable energy sector by 2025, as part of the Azôli initiative — the pathway to employment in Fon, one of Benin’s national languages.
The Azôli program is a special initiative designed by the Beninese government to reduce youth unemployment and underemployment in Benin by facilitating access to internships for on-the-job training.
« Eventually, 200 young people will have a direct employment contract with AdMec, which offers free training, » said Marcel Adjahouisso, head of the Atlantic branch of the National Agency for Employment Promotion.
Mathieu Dènon, a beneficiary of the program, was previously a seller of unrefined gasoline smuggled from Nigeria into Benin. Today, he helps households in his village buy and install solar panels.
In June 2024, the agency recruited another 1,000 young people for training and professional placement. In addition, the agency, through the Azôli initiative, signed a partnership agreement with the Academy of the Higher School of Renewable Energy Trades in the commune of Allada for the training and professional integration of 1,000 young people in renewable energy trades.
Government incentives
The Beninese government in 2020 began exempting solar panel imports from value-added tax, otherwise known as VAT. This exemption applies to the importation of materials, equipment, and installation accessories for the production of photovoltaic and solar thermal energy.
The tax exemption on products contributing to solar energy production has had significant effects on the Beninese economy, particularly in terms of job creation. According to a report by the Ministry of Economy and Finance, this measure led to a 9.95% increase in imports of these products, a figure significantly higher than that of fossil-fuel-burning electrical energy products, which only increased by 0.66%.
Profits from the sale of photovoltaic equipment have skyrocketed, increasing fivefold, according to the same report. Additionally, the tax exemption has allowed companies to double their customer and partner base, leading to the expansion of sales points and the improvement of after-sales services across the country.
Enock Missi Hounhoui, president of the Benin Energy Association, said Benin has shown a commitment to relying on renewable energy as a lever for job creation. He added that the manufacturing of equipment such as solar panels, wind turbines, and biodigesters, as well as the associated engineering and services, are areas that attract young people’s attention.
Challenges remain
Although progress has been made in the field of renewable energy, it is not enough to reach all rural populations and significantly reduce the number of unemployed youth.
Adopting renewable energy and promoting the creation of green jobs can play an important role in combating climate change while fostering the continent’s economic and social development. However, to effectively address this challenge, policymakers must ensure the implementation of better regulation and market access policies, Setonde said.
Megan Valère SOSSOU
Éducation environnementale au nord-Bénin: SOS Savane-ONG pour la préservation des réserves naturelles
Face aux nombreuses pressions que subissent les réserves naturelles classées au patrimoine mondial de l’UNESCO au nord Bénin, SOS Savane-ONG, avec le soutien du programme RBT-WAP, a lancé un programme d’éducation environnementale pour sensibiliser les populations locales en particulier les jeunes, à la protection de la biodiversité. Dans les communes de Tanguiéta et Kandi, situées à proximité des parcs de la Pendjari et du W au nord-Bénin, la prise de conscience écologique devient une priorité.
L’initiative s’est concentrée sur l’éducation au développement durable et vise à former de futures générations d’écocitoyens. Il s’agit de transmettre des connaissances et des pratiques respectueuses de l’environnement, tout en favorisant l’épanouissement des élèves grâce à des actions concrètes. Au nombre de ces actions se trouvent : des séances de sensibilisation, des observations de la faune et de la flore, ainsi que des ateliers pratiques.
À ce jour, 435 séances d’éducation environnementale ont été organisées dans les écoles riveraines des parcs de la Pendjari et du W, touchant 4 350 élèves, dont 50 % de filles. Pour Farid AMADOU BAHLEMAN, Directeur Exécutif SOS Savane ONG, ces jeunes apprennent à mieux comprendre leur environnement, les dangers de la déforestation et des déchets plastiques, ainsi que l’importance de la préservation des écosystèmes locaux. En collaboration avec les enseignants et les animateurs environnementaux, les élèves participent activement à des projets tels que la création d’herbiers numériques dans 12 écoles et le recyclage de bouteilles en plastique en mangeoires pour oiseaux.
Les clubs environnementaux, redynamisés grâce à cette initiative, sont désormais autonomes et organisent eux-mêmes des campagnes de salubrité. Ils contribuent désormais à la propreté des écoles et de leurs environs. Au total, dix (10) campagnes ont déjà été menées avec à la clé une forte mobilisation non seulement des élèves mais aussi des communautés.
L’outil iNaturalist : une fenêtre sur la biodiversité locale
L’un des aspects les plus novateurs du programme est l’utilisation de l’application iNaturalist, qui permet aux élèves de documenter leurs observations de la biodiversité locale. Chaque séance de sensibilisation inclut désormais une quinzaine d’observations.
Une technique qui enrichit les bases de données sur les espèces présentes dans cette région du Bénin. À la fin du programme, l’objectif est de comptabiliser au moins 7 200 observations, un apport précieux pour le suivi des espèces dans ces zones protégées.
À ce jour, les objectifs de la première phase du projet sont atteints à plus de 90 %. L’implication des élèves et des animateurs a permis de susciter un véritable engouement pour les questions environnementales, avec des impacts mesurables sur le terrain. Les clubs environnementaux, désormais autonomes, continuent d’organiser des activités après les séances initiales pour assurer ainsi la pérennité du projet.
Ce programme d’éducation relative à l’environnement vient renforcer toutes les actions notées au Bénin en matière de protection de l’environnement. Il démontre, une fois de plus, que l’éducation est la clé d’un avenir durable dans une région riche en biodiversité marquée par la présence des réserves de Pendjari et du W.
Megan Valère SOSSOU
Journée de l’Activiste Climat : Les jeunes en première ligne pour la justice climatique à Abomey-Calavi
La Journée de l’Activiste Climat a été officiellement inaugurée le jeudi 5 septembre 2024, à l’American Corner de l’Université d’Abomey-Calavi. Cet événement, placé sous le thème « Solidarité mondiale et justice climatique : les jeunes au cœur de l’action climatique », vise à sensibiliser les jeunes sur leur rôle crucial dans la lutte contre les effets des changements climatiques tout en renforçant leurs engagements et capacités dans ce domaine.
L’initiative, portée par M. Bio BANGANA, a réuni une trentaine de participants et a vu la présence de plusieurs personnalités importantes, notamment Mme Arielle AKOUETE, Directrice de la Promotion de l’Écocitoyenneté au Ministère du Cadre de Vie et des Transports, et M. Guillaume AGBOTON, représentant le Directeur Départemental du Cadre de Vie et des Transports du Littoral. Ces acteurs ont souligné l’urgence climatique et la nécessité d’impliquer activement les jeunes pour un avenir durable.
La journée a été rythmée par plusieurs activités, parmi lesquelles des présentations, des panels, une simulation de négociations climatiques, ainsi qu’un atelier sur la fresque du climat. Ces échanges ont permis aux participants d’acquérir des connaissances approfondies sur les enjeux environnementaux, tout en offrant un espace de réflexion et de partage d’idées novatrices.
Un moment fort de l’événement a été le pitch de projets, qui a permis de récompenser les jeunes les plus prometteurs. Les prix décernés incluent le « Best Delegate », le « Best Project » et le « Best Speaker », reconnaissant ainsi les talents et l’engagement des participants.
En outre, un programme de mentorat de trois mois débutera en octobre 2024, visant à accompagner les jeunes activistes dans la mise en œuvre de projets concrets pour le climat.
Le Bénin renforce son système satellitaire à travers l’EUMETSAT
Du 16 au 20 septembre 2024, Cotonou accueille le 16ème Forum des Usagers de l’Organisation Européenne pour l’Exploitation de Satellites Météorologiques en Afrique (EUMETSAT). Cet événement, qui se tient au Palais des Congrès, réunit plus de 150 participants issus de 52 pays, dont 7 pays européens, tous utilisateurs de données satellitaires pour améliorer la qualité des informations météorologiques fournies à la communauté.
L’ouverture officielle a été présidée par M. José TONATO, Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable (MCVT). Le ministre a exprimé sa gratitude envers les acteurs ayant contribué à l’organisation de ce forum et salué le choix du Bénin comme hôte de cette rencontre internationale dédiée à l’amélioration de la résilience climatique. Il a également rappelé les efforts entrepris par le gouvernement béninois pour renforcer le système météorologique national, notamment à travers la densification et la modernisation du réseau d’observation météorologique, avec des stations synoptiques et agro-météorologiques plus performantes.
Selon le ministre TONATO, ce forum est une occasion de présenter les réalisations du Bénin en matière de villes durables et de lutte contre les effets du changement climatique. Il a souligné l’importance de maîtriser les données météorologiques dans cette lutte : « Le contrôle des données météorologiques est une dimension essentielle dans cette lutte pour maîtriser les jeux, pour contrôler les effets du changement climatique », a-t-il affirmé. Il a également exprimé son espoir de voir des résultats à la hauteur des attentes à l’issue de ce forum.
Parmi les innovations saluées, M. TONATO a mentionné l’installation prochaine de la nouvelle station PUMA au Bénin, grâce au satellite géostationnaire METEOSAT de Troisième Génération, qui sera présenté lors du forum. Cette station permettra de traiter les données satellitaires de manière plus efficace.
Pour M. Didier KAKPA, Directeur Général de Météo Bénin, cette rencontre est cruciale dans un contexte de changement climatique où les données fiables sont indispensables. Il a souligné l’importance de l’EUMETSAT en tant que solution pour pallier le manque de données météorologiques des stations classiques et accompagner les services hydrométéorologiques dans l’amélioration du réseau d’observation et de la production d’informations climatiques.
De son côté, M. Sédiko DOUKA, Commissaire pour l’Infrastructure, l’Énergie et la Digitalisation de la CEDEAO, a mis en avant le rôle des avancées technologiques pour assurer la sécurité et la résilience face au changement climatique. Quant à M. Tidiane OUATTARA, Président du Conseil de l’Agence Spatiale Africaine, il a assuré du soutien total de l’Agence dans la mise en œuvre des résolutions qui découleront de ce forum.
L’EUMETSAT joue un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique en fournissant aux services météorologiques des outils et des données essentiels pour comprendre les impacts climatiques et élaborer des stratégies d’adaptation. À la fin du forum, une déclaration d’engagement a été signée entre les différentes parties prenantes, incluant le gouvernement béninois, le Réseau d’Observation, l’Organisation Mondiale de la Météorologie, la CEDEAO et les partenaires financiers.
Parmi les participants notables figurent M. Phil Evans, Directeur Général de l’EUMETSAT, et M. Joel Neubert, Chef de Coopération à la Délégation de l’Union Européenne au Bénin.
Megan Valère SOSSOU
Promotion de l’énergie renouvelable : Des jeunes activistes visitent la plus grande centrale solaire du Bénin
Le vendredi 20 septembre 2024, une vingtaine de jeunes activistes béninois ont participé à une sortie pédagogique à la plus grande centrale solaire du Bénin, organisée par le Renewable Energy Coalition Benin (REC Bénin) et Power Afrika, avec le soutien de 350.org. Une initiative visant à faire découvrir la centrale solaire aux jeunes engagés pour la promotion des énergies renouvelables au Bénin.
La journée a commencé tôt à Abomey-Calavi, où le bus réservé pour l’occasion, a pris la route vers Pobè, avec des arrêts à Cotonou et Porto-Novo pour récupérer d’autres participants. Dans une ambiance conviviale, les activistes ont parcouru les 130 kilomètres séparant Cotonou d’Illoulofin, un village dans la commune de Pobè où se trouve la centrale solaire.
Dès leur arrivée, les jeunes ont pu observer cette gigantesque installation solaire, qui s’étend sur 26 hectares. Construite par RMT Eiffage, la centrale est exploitée depuis plus de deux ans par la Société Béninoise de Production d’Électricité (SBPE). Elle représente un symbole important dans la transition énergétique du pays. Les visiteurs, guidés par Esias Mérit Degan, chef de la centrale, et son équipe, ont découvert les coulisses de cette installation qui produit 25 mégawatts-heures (MWh) d’électricité, et qui a injecté plus de 70 gigawatts-heures (GWh) dans le réseau national depuis sa mise en service.
Le champ de panneaux solaires s’étend à perte de vue. Plus de 47 000 modules de 530 Wc sont répartis en six postes de transformation. Selon un ingénieur sur place, chaque série de modules génère 1 500 volts en courant continu, convertis ensuite en 800 volts de courant alternatif, puis augmentés à 20 000 volts avant d’être injectés dans le réseau national. La puissance produite est ensuite transportée vers les ménages à travers la Communauté Électrique du Bénin (CEB).
En outre, Mérit Degan a révélé que des projets d’extension sont déjà en cours, avec la construction de deux nouvelles centrales de 25 MWh chacune, portant ainsi la capacité totale à 75 MWh. Ces nouveaux projets couvrent une superficie de 96 hectares, déjà clôturée. Malgré cette avancée, un défi majeur subsiste : l’absence de systèmes de stockage d’énergie, ce qui limite la production aux seules heures ensoleillées.
L’impact environnemental de cette centrale est également remarquable. Sa production devrait permettre de réduire les émissions de CO2 du Bénin de 575 000 tonnes sur 25 ans, soit environ 23 000 tonnes par an. Financé à hauteur de 39,7 milliards de francs CFA par l’État béninois, avec le soutien de l’Union européenne et de l’Agence Française de Développement.
Une grande avancée pour le Bénin qui vient de loin dans sa quête de combler le déficit d’énergie. En effet, raconte Christian HOUNKANNOU, coordonnateur Afrique Francophone de l’organisation 350.org, en 2017, la biomasse représentait 58% de l’énergie primaire utilisée, suivie de 37% d’importations d’hydrocarbures comme le charbon et le gaz utilisés dans les centrales thermiques.
L’année suivante, poursuit-il, soit en 2018, les importations du Ghana et Nigeria ont permis au Bénin d’avoir un taux d’accès à l’électricité de 33,2%. Ces chiffres relativement faibles indiquent un réel problème d’accès pour les communautés rurales car le peu de capacité servait à alimenter les villes.
Mais aujourd’hui, la centrale solaire de Pobè constitue une bonne option pour diversifier les sources d’énergies en limitant la pression sur la biomasse énergie, et une opportunité pour le Bénin de faire face à la crise climatique et apporter de l’énergie à faible coût aux communautés rurales a-t-il déclaré sur un air de satisfaction.
L’appel de Anas SEKO, Coordonnateur du Renewable Energy on Coalition Bénin REC Bénin, va non seulement à l’endroit du gouvernement du Bénin à poursuivre et à augmenter son ambition de développement des énergies renouvelables mais aussi aux institutions comme la Banque Africaine de Développement à soutenir le développement des énergies 100 % renouvelables.
À l’issue de la visite, les jeunes activistes sont repartis mieux informés et encore plus motivés à promouvoir l’énergie renouvelable dans leurs communautés respectives. Au cours de leur déplacement des plaines d’Abomey-Calavi et de Cotonou au plateau de Pobè en passant par la vallée de l’Ouémé, rien n’a émoussé l’ardeur de ces jeunes à découvrir la plus grande centrale solaire et ses avantages pour le pays.
Megan Valère SOSSOU
Biodiversité au Bénin : l’ODDB-ONG tend ses mains conservatrices à 876 tortues d’eau douce
Grâce à une opération conjointe des douanes et des défenseurs de la biodiversité, 876 tortues d’eau douce ont été arrachées des mains de trafiquants et réintroduites dans leur habitat naturel. L’ODDB-ONG, en première ligne de ce combat, dénonce un massacre écologique et appelle à une mobilisation accrue.
Le lundi 5 août 2024 fut un jour de salut pour des tortues d’eau douce aux mains des trafiquants. En effet, grâce à la vigilance et au professionnalisme des services de douane du poste frontalier juxtaposé de Sèmè-Kraké, des trafiquants en provenance du Nigeria, qui tentaient de faire passer une grande quantité de tortues entassées dans des sacs en tissu, ont été arrêtés. Au total, 876 tortues d’eau douce de différentes espèces et d’âges variés dont 32 mortalités sur place ont été dénombrées par les agents de la douane et les forestiers, notamment le point focal CITES.
À la suite de cette opération, plusieurs organisations engagées dans la défense de la biodiversité ont, aux côtés de la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasses, apporté leur contribution pour assurer la survie et le bien-être de ces espèces précieuses pour la diversité biologique.
Dans cette perspective, l’ODDB-ONG n’a pas ménagé son abnégation, son dévouement et son savoir-faire. Selon Chrystelle Dakpogan Houngbédji, Directrice Exécutive de ODDB ONG, une équipe est intervenue dans les différentes étapes de cette assistance salvatrice offerte à ces tortues d’eau douce. Il s’est agi, dans un premier temps, de l’identification des espèces de tortues. À cette étape, raconte-elle, quatre espèces de tortues d’eau douce ont été identifiées : Pelomedusa subrufa, Pelusios castaneus, Pelusios niger et Pelusios adansonii.
L’espèce Pelusios adansonii n’étant pas répertoriée au Bénin parmi ces quatre espèces, l’occasion a permis de prendre les mensurations des différents individus afin de créer une base de données des spécimens et individus de tortues objets de ce commerce illégal a –t-elle ajouté.
Une action de sauvetage synergique
Pour le point Focal national de CITES au Bénin, Ulysse Korogone, Conservateur de 2e Classe des Eaux, Forêts et Chasses et Coordonnateur de l’équipe nationale de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, c’est une première saisie aussi importante d’animaux d’espèces vivantes. Afin de favoriser la suivie desdites espèces, ajoute-il travail un travail scientifique a été fait pour déterminer l’aire de relâcher tenant compte des besoins écologiques des espèces.
« C’est l’occasion de remercier l’ODDB ONG qui a vraiment accompagné la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasses dans ces discussions. Nous a aidés à établir cette cartographie bien sûr en discutant avec les autres partenaires » a-t-il déclaré.
Une démarche validée par les autres partenaires, experts, ONGs en particulier par la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasses avec son ministère de tutelle.
Ainsi, des relâchers d’individus de Pelusios castaneus ont été effectués au niveau de la zone marécageuse entre la forêt classée de Pahou et le Lac Toho.
À l’intérieur de la Réserve de Biosphère de la basse vallée de l’Ouémé, d’autres individus de Pelusios castaneus ont été relâchés dans la commune des Aguégués, tandis que les individus de Pelusios niger ont été libérés sur plusieurs sites au niveau de Médédjonou, à la frontière Bénin-Nigeria.
Il convient de noter que des séances de sensibilisation, conduites par l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB-ONG) et Benin Environment Education Society (BEES-ONG), ont précédé les différents relâchers dans la Réserve de Biosphère de la Basse Vallée de l’Ouémé. Certains individus de Pelusios castaneus ont été accueillis par le refuge animalier de la Vallée du Sitatunga, tandis que les individus de Pelusios adansonii et Pelomedusa subrufa ont été accueillis par le refuge de tortues aménagé pour la circonstance, en attendant leur libération très prochaine.
Un vibrant appel à la conservation des espèces au Bénin
Chrystelle Dakpogan Houngbédji, Directrice Exécutive de l’ODDB ONG condamne fermement ces actes de prélèvements abusifs des tortues dans leur milieu naturel, qualifiant ces pratiques d’ignobles et irrespectueuses envers la nature.
« Il s’agit principalement de juvéniles et de sub-adultes. Ces prélèvements massifs risquent de décimer toute une population, mettant en péril la survie de ces espèces », a-t-elle déclaré.
Elle n’a pas manqué également de saluer les efforts de la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse, ainsi que de la Direction de la Douane pour l’arrestation des trafiquants et la récupération des tortues. Elle appelle les acteurs de la société civile à redoubler d’ardeur dans les activités de sensibilisation, afin que les populations comprennent les enjeux et s’approprient la lutte contre les trafics illégaux d’espèces animales. « Le contrôle doit être poursuivi, et les répressions multipliées. » a-t-elle lancé à l’endroit des autorités.
Un avis partagé par le Coordonnateur de l’équipe nationale de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, point focal national de CITES au Bénin, selon qui des mesures sont en train d’être prises pour déterminer les connexions entre les trafiquants mis en cause et d’autres personnes au niveau du Nigéria.
Cependant, il soulève des défis majeurs dans la gestion de cette opération. Il s’agit de la nécessité de mise en place d’un centre de sauvegarde d’animaux vivants, d’un mécanisme de financement destiné à cette mission, de la mise en place d’une autorité scientifique pour appuyer la Direction générale des Eaux, Forêts et chasses et des moyens roulants pour répondre à ces préoccupations.
Pour la survie des espèces, les coordonnées géographiques des sites de relâcher ont été prises afin de favoriser le monitoring des espèces relâchées en collaboration avec les acteurs à divers niveaux, rassure le point focal national de CITES au Bénin, Ulysse Korogone. Rappelons que cette action a été possible grâce au soutien du partenaire américain, Born Free USA.
En dépit de ces victoires ponctuelles, la bataille pour la préservation des tortues d’eau douce et plus largement de la biodiversité au Bénin est loin d’être terminée. La vigilance et l’engagement de tous, des autorités aux citoyens, restent indispensables pour prévenir de nouvelles menaces. Face à ces défis, l’ODDB-ONG et ses partenaires rappellent que chaque tortue sauvée est une victoire pour la nature, mais que chaque minute compte pour éviter de nouvelles pertes.