Emplois verts au Cameroun: IASTCA propulse des techniciens en énergie renouvelable sur le marché de l\’emploi et pour l’auto-emploi
Dans une initiative conjointe avec l\\\’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER), l\\\’Ingenium Academy of Science and Technologies of Central Africa (IASTCA) a mis sa toute première promotion de techniciens en énergie renouvelable sur le marché de l\\\’emploi et de l\\\’auto-emploi.
Intervention du Président de l\\\’ACER
La cérémonie s\\\’est déroulée le 21 février 2024 au campus annexe de NKOMKANA, en présence de parents et d\\\’amis, où les étudiants de la première promotion ont brillamment soutenu leurs mémoires de fin de formation après 12 mois d\\\’un programme intensif mêlant théorie et pratique.
Le président de l\\\’ACER, Gérard NTCHOUABIA a exprimé sa satisfaction quant aux compétences professionnelles des étudiants de cette première promotion, soulignant le rôle de l\\\’IASTCA en tant que bras de formation du consortium ACER avec des ancrages implications internationales.
Le président du jury, Hervé Landry KEMEDY, a salué le professionnalisme des étudiants, mettant en avant leur capacité à réaliser des travaux de grande qualité dans des délais restreints.
Les lauréats ont exprimé leur joie et leur gratitude envers l\\\’IASTCA pour leur avoir permis d\\\’acquérir des compétences précieuses dans le domaine des énergies renouvelables, les rendant ainsi opérationnels sur le terrain.
Loic OLINGA en pleine présentation
Ces jeunes techniciens sont impatients d\\\’intégrer le monde du travail, avec des aspirations variées allant de la création d\\\’entreprises à la poursuite d\\\’études pour rester à la pointe de la technologie.
Loïc OLINGA est lauréat. Il apprécie : « C’est un sentiment de joie et de satisfaction après avoir soutenu car dès le départ quand je ne connaissais pas encore IASTCA, je ne savais pas ce qu’on appelle le biogaz, ni les énergies renouvelables. Aujourd’hui grâce à IASTCA, j’ai pu me former et je suis déjà apte. Je peux déjà être opérationnel sur le terrain »
Pour son camarade Essono Anguissa Christopha, lauréat : « Je ne suis pas encore à mes limites. La technologie ne cesse de croître du coup il faut continuer d’étudier pour être à jour. »
Ange Boris NGONO en pleine présentation
Ange Boris NGONO, lauréat, a exprimé : « Je compte continuer à travailler. Ce que j’ai fait n’est que le début et j’espère ouvrir une grande entreprise pour créer des emplois. »
Le major de la promotion, Messanga FOUDA Germain, a souligné l\\\’importance de cette reconnaissance qui l\\\’encourage à redoubler d\\\’efforts. À l’en croire, l’aventure n’est pas encore terminée. Lui qui travaille déjà sur un projet avec ses camarades espère voir ses camarades et lui-même devenir de futurs entrepreneurs prospères dans le secteur des énergies renouvelables.
NKAPKO TOGUEM Hervé est le Directeur de l\\\’IASTCA. Il a exprimé sa satisfaction quant à la préparation de ses étudiants pour l\\\’auto-emploi parce que, justifie-t-il, c’était le but de la fondation de l’école. « Il est question pour nous de changer le paradigme, de former des jeunes qui peuvent s’auto-employer ou avoir des capacités pour être directement employés. »Tous les regards sont désormais tournés vers la seconde promotion, avec l\\\’espoir de voir émerger de nouveaux talents et entrepreneurs dans le domaine des énergies renouvelables dès l\\\’année prochaine.
Megan Valère SOSSOU
Optez pour les charbons écologiques, une décision positive pour la Planète
Pour préserver les forêts dans leur rôle de régulation du climat, il faut désormais opter pour les charbons écologiques. C\\\’est l\\\’essentiel à retenir du message de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB) à travers son projet BENKADI dans une nouvelle vidéo publiée sur YouTube.
Dans un contexte marqué par les problèmes environnementaux, les charbons écologiques sont bien plus qu\\\’une alternative durable, ils représentent un choix conscient pour l\\\’environnement. Fabriqués à partir de sources renouvelables telles que les résidus agricoles, les coques de noix de coco et les sciures de bois recyclées, ils contribuent à la gestion durable des ressources naturelles.
🍃 Avantages des Charbons Écologiques:
✅ Fabriqués à partir de sources renouvelables.
✅ Moins de fumée et d\\\’émissions toxiques.
✅ Réduction de la déforestation et préservation de la biodiversité.
✅ Moins d\\\’énergie nécessaire à leur production, réduisant l\\\’empreinte carbone.
🚫 Inconvénients des Charbons de Bois Traditionnels:
❌ Déforestation et perte de biodiversité.
❌ Émissions polluantes contribuant à la pollution atmosphérique.
❌ Impact négatif sur le changement climatique.
Opter pour les charbons écologiques, c\\\’est contribuer à la préservation des écosystèmes forestiers et à lutter contre des problèmes environnementaux majeurs tels que la déforestation, le changement climatique et la pollution de l\\\’air.
Megan Valère SOSSOU
Mise en œuvre efficace des Plans d\’Aménagement et de Gestion des Réserves de Biosphères de l’Ouémé: Un mémorandum d’engagement signé
Le Projet Benkadi a rassemblé à l’hôtel « Les oliviers de Porto-Novo », du mardi 20 au mercredi 21 février 2024, plus d’une cinquantaine d’acteurs impliqués dans la mise en œuvre des Plans d’Aménagement et de Gestion (PAG) des Réserves de Biosphères de l’Ouémé. À l\\\’issue de 48 heures d\\\’échanges, un mémorandum d’engagement a été signé par les participants pour une gestion efficace des réserves.
Photo des participants
L’objectif de la formation a été atteint, s’est réjoui le Chef Projet Benkadi, M. Sagbo Damien Djodjo Kouton, à la fin de l’atelier. Car, il visait essentiellement à contribuer à la mise en œuvre efficace des PAG des Réserves de Biosphères de l’Ouémé et du Mono, et l’étape de l’Ouémé venait d’être franchie. La signature du mémorandum est pour lui, le gage de l’engagement commun pour la sauvegarde des réserves. Le Maire de la Commune de Zogbodomè, M. David Towèdjè, qui a ouvert les travaux, avait félicité tous les participants pour leur disponibilité et les avait invités à travailler avec assiduité pour contribuer effectivement à la préservation du capital environnemental, objet de leur atelier.
De manière concrète, les parties prenantes des Associations Communautaires de Conservation de la Biodiversité (ACCB), des ONG intervenant dans la région, les Mairies, les Cellules Communales des Ministères en charge de l’agriculture et du cadre de vie, et les partenaires de mise en œuvre du projet Benkadi sont tous repartis mieux aguerris. Car, la gouvernance des Réserves et la cartographie des acteurs ; le Cadre institutionnel proposé pour la mise en œuvre du PAG ; et les rôles et implications spécifiques de chaque catégorie d’acteurs dans le PAG, ont été entre autres les thèmes de renforcement de capacités des participants. Chacun étant désormais capable d’expliquer ses rôles et responsabilités dans la mise en œuvre des PAG, ces parties prenantes peuvent appliquer les principaux outils de la Gouvernance participative dans la mise en œuvre des PAG.
Il est à rappeler que le projet Benkadi, mis en œuvre par la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), a accompagné, tout au long de l’année 2023, le processus d’actualisation du Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) aussi bien pour la Réserve de Biosphère de l’Ouémé que pour celle du Mono. Ces PAG élaborés ont été validés par les différentes parties prenantes courant novembre 2023. C’est donc pour l’effectivité et l’efficacité de la mise en œuvre de ces plans actualisés et validés que l’atelier de formation a été organisé.
Les deux Aires Marines Protégées (AMP) du Bénin (Bouche du Roy et Donaten) faisant partie intégrante des Réserves de Biosphères de l’Ouémé et du Mono, bénéficieront aussi d’une meilleure gestion. Les principaux outils de la gouvernance participative (dialogue multi-acteurs, participation citoyenne, redevabilité, etc.) ayant été bien développés au cours de l’atelier. L’Étape du Mono est prévue pour les 27 et 28 février à Grand-Popo.
Cell Com/Benkadi
Habitat Durable en Afrique : Voici la Feuille de Route des Acteurs Non-Étatiques adoptée
La Conférence Climate Chance Afrique 2023 qui s\\\’est tenue pendant deux jours à Yaoundé a abouti à un moment historique pour l\\\’avenir de l\\\’habitat en Afrique. Réunissant 800 participants issus de 40 pays, cette conférence a vu l\\\’adoption d\\\’une Feuille de Route pour un Habitat Durable en Afrique – une première du genre.
Cette Feuille de Route, élaborée au cours de plusieurs ateliers et de visioconférences préparatoires, se distingue par sa précision dans les propositions d\\\’actions publiques. Elle trace un chemin clair vers un avenir où l\\\’habitat en Afrique est synonyme de durabilité, de résilience et de prospérité pour ses habitants.
Il s’agit du renforcement du rôle des autorités locales: Les acteurs non-étatiques reconnaissent l\\\’importance cruciale des autorités locales dans la mise en œuvre de politiques d\\\’habitat durable. Il est essentiel de leur accorder les ressources nécessaires pour qu\\\’elles puissent jouer un rôle central dans cette transformation.
Au sujet du développement de la planification et la gouvernance foncière, la Feuille de Route souligne la nécessité de développer des outils de planification et de gouvernance foncière pour soutenir les stratégies d\\\’habitat durable.
Face à l\\\’explosion démographique des mégalopoles africaines, la Feuille de Route propose de renforcer les villes moyennes et d\\\’améliorer les conditions de vie dans les zones rurales pour décourager l\\\’exode rural.
Aussi, l\\\’habitat informel doit être intégré dans les stratégies globales, avec un accent sur son amélioration progressive et la prévention de nouvelles constructions dans les zones de vulnérabilité.
Une véritable stratégie d\\\’action climatique urbaine est préconisée pour éviter l\\\’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Cela devrait s\\\’inscrire dans les contributions nationales déterminées des États africains.
Le besoin de soutenir les filières de l\\\’eco-construction: Les filières de l\\\’éco-construction et les savoir-faire de l\\\’habitat traditionnel, adaptés au défi du changement climatique, doivent être soutenus pour favoriser des pratiques durables.
Pour relever ces défis, il est impératif de renforcer et de diversifier les financements. Cela implique d\\\’intégrer les possibilités offertes par la finance climat et d\\\’orienter les investissements des diasporas vers des stratégies de durabilité.
Cette Feuille de Route a déjà reçu un soutien significatif de la part des principaux réseaux de gouvernements locaux africains, d\\\’organisations de la société civile engagées dans les questions d\\\’habitat, ainsi que d\\\’autres spécialisées dans ce domaine.
Lors de la clôture de la conférence, la Feuille de Route a été officiellement remise à la Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain du Cameroun, Célestine Ketcha Courtès, ainsi qu\\\’au Ministre de la Décentralisation et du Développement Local, Georges Elanga Obam.
Ce document essentiel sera présenté lors de la COP28 à Dubaï et lors du 12ème Forum Urbain Mondial du Caire en 2024. La Conférence Climate Chance Afrique 2023 était un élément intégré dans la World Urban Campaign portée par UN-Habitat, renforçant ainsi l\\\’engagement en faveur d\\\’un habitat durable en Afrique.
Megan Valère SOSSOU
GIRE et bonne gestion des eaux usées: AGIR EAU/GIZ et le RAMEC pour un plaidoyer efficace
Du 23 au 24 novembre, Porto-Novo a accueilli un atelier de formation rassemblant les journalistes émérites des médias béninois, en particulier ceux du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC). Organisé par le Projet AGIR Eau de la GIZ en collaboration avec le Ministère de l’Eau, cet événement visait à sensibiliser et former les journalistes sur l\\\’importance de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et la nécessité d\\\’une bonne gestion des eaux usées.
Atelier AGIR EAU GIZ en salle
L\\\’atelier a débuté par une cérémonie d\\\’ouverture officielle, marquant le commencement de deux jours d’activités intenses. Les participants ont bénéficié de modules variés couvrant le secteur de l\\\’Eau au Bénin, notamment la GIRE, l\\\’état actuel de la gestion des eaux usées, ainsi que les implications des changements climatiques sur la GIRE. Ces sessions ont permis d\\\’approfondir la compréhension des journalistes sur ces enjeux.
Visite de terrain à Dangbo
Le moment fort de l\\\’atelier a été la descente sur le terrain, où les hommes des médias ont pu observer de près les efforts déployés par le Projet AGIR Eau/GIZ en matière de gestion intégrée des ressources en eau à Dangbo et d\\\’assainissement au centre ville de Porto-Novo. Cette immersion sur le terrain a offert aux journalistes une perspective concrète et enrichissante sur les initiatives mises en place.
Cette initiative collaborative entre la GIZ, le Projet AGIR Eau, et le RAMEC témoigne de l\\\’importance de réunir les médias, les experts, et les organisations engagées pour sensibiliser sur des questions cruciales telles que la Gestion Intégrée des Ressources en Eau et la bonne gestion des eaux usées. Les journalistes, issus de toute l’étendue du territoire national et de divers médias (Radio, Télévision, Presse écrite et en ligne), formés lors de cet atelier, deviennent ainsi des porte-paroles informés capables de diffuser des informations essentielles sur la protection des ressources en eau au Bénin.
Conservation de la biodiversité : Waca Bénin compte sur les femmes
Du Lac Toho à la mare aux crocodiles de Tannou, dans les départements du Mono et du Couffo, au sud-ouest du Bénin, les femmes deviennent progressivement les gardiennes de la biodiversité. Les Coopératives financées par le Projet d’Investissement pour la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (Waca ResIP) transforment des vies, tant celles des membres de la faune que de la flore.
Une coopérative de femmes
Alors que le soleil se retire derrière les buissons de Kpoba, commune de Djakotomey, à 140 km au nord-ouest de Cotonou, Houefa Bodrenou, ne se presse pas pour autant pour dévoiler la magie qui s’opère dans la coopérative Gbénondjou dont elle est la secrétaire générale. « Ne vous inquiétez pas. Même s\\\’il fait tard, nous disposons d\\\’un panneau solaire qui illumine nos vies et nous permet de poursuivre nos activités\\\ », confie-t-elle. Cette source d\\\’énergie renouvelable, tout comme de nombreux autres équipements, a été acquise grâce au financement du Projet d’Investissement pour la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (Waca ResIP).
Ce qui améliore significativement, depuis 2022, la productivité de ces femmes spécialisées dans la transformation du manioc en Gari et dérivés. « Waca nous a dotées de magasins et de salles de transformation, de tricycles, de bassines, d\\\’un château d\\\’eau, de machines à rappeuses et de ressasseuses. Cela nous a permis de passer d\\\’une production de deux sacs de 315 kg par semaine à dix sacs. Nos vies ont changé. Nous pouvons désormais éduquer nos enfants et soutenir nos maris dans la gestion du foyer\\\ », se réjouit Houefa Bodrenou.
En choisissant de soutenir ces femmes de Kpoba, le projet connu sous son acronyme anglais Waca (West Africa Coastal Areas Program) vise à réduire les pressions sur les ressources naturelles. « Beaucoup pensent que nous sommes concentrés principalement sur la lutte contre l\\\’érosion côtière. Cependant, il y a le Fonds pour l’Environnement Mondial, qui ne finance pas les infrastructures grises, mais qui appuie la préservation de la biodiversité et la lutte contre la pauvreté », explique Abdou Salami Amadou, responsable des activités, sous financement du Fonds pour l\\\’Environnement Mondial à Projet Waca ResIP-Bénin.
Aider les femmes, signifie protéger « l’hippopotame »
A Kpoba, l’appui cible principalement l\\\’Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité d\\\’Adjamé qui fait partie de la Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono, reconnue par l\\\’UNESCO en 2017. Le site situé dans l\\\’arrondissement de Kpoba sur la rive Est du Fleuve Mono, abrite diverses espèces de faune, dont l\\\’hippopotame, le sitatunga (Tragelaphus spekei) en danger dans la région, et le singe à ventre rouge (Cercopithecus erythrogaster erythrogaster) endémique au Dahomey Gap.
« Nous disposons ici d\\\’une aire communautaire de proximité, la marre d\\\’Adjamé, où l\\\’espèce emblématique protégée est l\\\’hippopotame. Si nous permettons aux communautés de continuer la chasse, d\\\’ici quelques années, l\\\’hippopotame pourrait disparaître de cette partie du sud-ouest de notre pays. C\\\’est pourquoi nous avons décidé d\\\’accompagner cette communauté tout en nous fixant pour objectif d\\\’impacter encore davantage les femmes pour des retombées indirectes\\\ », précise Abdou Salami Amadou.
Dans les départements du Mono et du Couffo, au sud-ouest du Bénin, de nombreuses coopératives ont été soutenues, couvrant les aires communautaires de conservation de la biodiversité d’Adjamé (Djakotomey), du Lac Toho (Lokossa, Athiémé et Houéyogbé), de Naglanou (Athiémé) et de la Bouche du Roy (Grand-Popo). Cette bataille concerne également les trois nouvelles aires créées, à savoir le Chenal Gbaga (Grand-Popo), Avlékété-Djègbadji (Ouidah) et la Mare aux Crocodiles de Tannou (Aplahoué).
Des amazones de la biodiversité
À travers ces coopératives, les femmes sont donc mises en avant, comme un rempart contre la dégradation des ressources naturelles. « Pour défendre un espace, il faut permettre aux communautés d’avoir des activités alternatives génératrices de revenu revenus. Nous avons alors soutenu plus de 250 microprojets, bénéficiant à plus de 3500 personnes, dont 75% sont des femmes. Dans le Couffo, malgré l\\\’avancée de l\\\’agriculture, ce sont les femmes qui accomplissent le travail. Grâce à ces activités génératrices de revenus, elles gagnent plus qu\\\’en travaillant aux champs », souligne l\\\’expert.
Ces microprojets apportent également des avantages en termes de réduction de la pauvreté, d\\\’autonomisation des femmes, ainsi qu\\\’une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. À Agamè, dans la commune de Lokossa, près du Lac Toho, l\\\’énergie déployée par les membres de la coopérative des transformateurs de produits agricoles en est une preuve tangible. Cette coopérative bien organisée, composée de 730 membres, s\\\’emploie à valoriser les noix de palme produites par l\\\’Union des Coopératives d\\\’Aménagement Rural (UCAR).
Rien ne se perd ici, tout se transforme. De la matière première à la transformation, cette coopérative couvre toute la chaîne, avec des retombées significatives, pour l’autonomisation des femmes. « Nous disposons désormais de grandes machines qui nous aident à produire suffisamment d\\\’huile. Nous avons même un stock selon la période que nous vendrons au meilleur prix. Aujourd’hui, avec l’amélioration des conditions de production, nous avons un peu plus de moyens pour nourrir nos enfants », renseigne Philomène Adangnonnan, secrétaire générale de la coopérative des transformateurs des produits agricoles de Agamè. Cette résilience, ces femmes entendent la renforcer, même après la fin du projet en Décembre 2024.
Fulbert ADJIMEHOSSOU
Climat et Biodiversité au Bénin : l’ONG Save Our Planet pour une citoyenneté active
La 4e édition tant attendue de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, organisée par l\\\’ONG Save Our Planet, s’est ouverte le samedi 9 décembre 2023, à l\\\’université d\\\’Abomey-Calavi. Cet événement a rassemblé des citoyens engagés, des experts et des organisations de la société civile renommées.
En prenant la parole à l’ouverture de la conférence, Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l\\\’ONG Save Our Planet a salué la présence effective des participants et acteurs invités avant de préciser l\\\’objectif de la Conférence. « Il s\\\’agit d\\\’impliquer activement les citoyens dans la formulation de recommandations stratégiques afin de renforcer les initiatives de lutte contre les changements climatiques et de préservation la biodiversité au Bénin », a précisé Megan Valère SOSSOU.
En ouvrant officiellement les travaux de la 4e édition de conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, le parrain de l\\\’événement, le Professeur Michel BOKO, a loué l\\\’initiative de l\\\’ONG Save Our Planet, soulignant le lien indissociable entre biodiversité et climat. « C’est pourquoi, je trouve votre initiative très pertinente, et je vous en félicite », a-t-il déclaré.
Le panel inaugural, animé par le Journaliste Fulbert ADJIMEHOSSOU, a jeté les bases des dialogues participatifs. Ce panel a été enrichi par le Professeur Honoraire en Climatologie Michel Boko, la Coordonnatrice LABIS Porto-Novo, Laurette Bernisse SOUALY et Directeur Exécutif de JEVEV ONG, Henri TOTIN. Les échanges ont permis aux experts d’explorer comment transformer la jeunesse et l’innovation au service du climat, de la Biodiversité et du Développement Durable. Ils ont évoqué plusieurs initiatives, dont celles de la valorisation de la jacinthe d’eau en composts, de la transformation des déchets plastiques et de la valorisation des déchets des équipements électriques et électroniques.
Dans son intervention, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de l’ONG JEVEV a exposé le projet innovant de son organisation dans la communauté de Ganvié qui consiste à gérer autrement la problématique de la prolifération envahissante des jacinthes d’eau pour libérer le couloir de navigation sur l’eau. Une initiative qui participe au nexus Climat Biodiversité et Développement durable a-t-il indiqué.
Comme à Ganvié dans la commune de So-Ava, à Porto-Novo précisément au Laboratoire d’Innovation Sociale (LABIS), l’innovation, l’employabilité et l’engagement citoyen sont au cœur des actions. Pour Laurette Bernisse SOUALY, sa Coordonnatrice, « dans le contexte actuel, on ne peut pas parler de la citoyenneté, de l’entreprenariat, de l’employabilité sans parler des questions liées à l’environnement ».
Parlant d’innovation au service de l’environnement, le Professeur Michel BOKO encourage vivement les jeunes à innover pour répondre aux défis climatiques et écologiques. Cependant, il invite à la vigilance en matière d’innovation pour ne pas créer un autre problème pour l’environnement ou pour l’Homme se basant sur le cas de la valorisation des plastiques, dont les substances sont extrêmement dangereuses pour l’homme et pour l’environnement. Ce panel inaugural enrichissant a planté le décor aux panels de renforcement de capacité et de partage d’expérience.
Ainsi, la première intervention dans ce cadre a été menée par Carin GOGAN, Expert Senior en Suivi Évaluation et capitalisation au Projet BENKADI, qui a mis en lumière le rôle de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile (PASCiB) dans l\\\’Adaptation basée sur les Écosystèmes du Projet Benkadi. Cette présentation a souligné l\\\’importance de l\\\’engagement de la société civile dans les initiatives d\\\’adaptation locale.
Étienne Houédoté DEGBOE, Directeur Exécutif par Intérim de l’ONG SOS Biodiversity, a ensuite analysé le nouveau cadre mondial sur la biodiversité, partageant les expériences fructueuses de son organisation en matière de conservation de la biodiversité au Bénin. Horace Fiacre Enock KPOSSI, MSc en Gestion des Aires Protégées et Réserves de Biosphère, a ensuite présenté des perspectives sur la gestion efficace de ces aires face aux menaces terroristes émergentes en Afrique de l’Ouest, mettant en avant l\\\’implication des communautés locales et la mise en place de numéros verts pour renforcer la sécurité.
La particularité de ce panel en ligne est la coopération avec les experts du nord sur le rôle de l\\\’innovation dans le nexus Climat-Biodiversité et Développement Durable. Cette session en ligne a été animée par Giraud TOGBE, journaliste scientifique au Sénégal avec pour invitées : Pauline MODRIE, Conseillère en Développement Durable, et Flore Fiers, Chargée de projet spécialisée en Innovation. Les intervenants ont souligné l\\\’importance des petites solutions durables et de l\\\’application pratique des innovations au quotidien au service du développement durable.
Les chercheurs Mireille ODOUNFA et Paulette GUEDEZOUME, du LABEF, ont ensuite abordé la nécessité d\\\’introduire l\\\’intelligence artificielle dans l\\\’agriculture, soulignant les avantages des modèles d\\\’apprentissage automatiques et des algorithmes pour une agriculture plus intelligente et adaptative. Dans sa présentation sur le rôle des médias dans le nexus Climat Biodiversité et Développement, Fulbert Adjimehossou, Secrétaire général du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), a fait une analyse anatomique de l’univers médiatique croisé aux enjeux environnementaux. Il a souligné le rôle crucial des médias dans la sensibilisation autour des questions environnementales, en particulier sur les changements climatiques et la biodiversité. Il a encouragé les médias à aller au-delà des comptes-rendus factuels et à initier des enquêtes approfondies pour mieux informer et sensibiliser les populations.
La conférence a également inclus une simulation de négociation climatique, impliquant diverses parties prenantes telles que les entreprises et les Organisations de la société civile. Cette immersion a offert aux jeunes participants une compréhension approfondie des différents aspects d\\\’une négociation climatique, renforçant ainsi leur capacité à défendre la justice climatique.
La particularité de cette nouvelle édition de la Conférence a été la distinction honorifique « Eco Awards Benin ». En effet, l’ONG Save Our Planet a distingué ses membres les plus actifs et qui ont contribué ardemment à atteindre ses objectifs ces dernières années à travers Eco Awards Benin. Une vingtaine de membres dans plusieurs catégories. La clôture de la conférence a été marquée par l\\\’annonce d\\\’une déclaration citoyenne, synthèse des contributions des participants et experts, destinée aux autorités politico-administratives pour influencer les politiques de développement.
La 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin a été un succès retentissant, soulignant l\\\’engagement continu de l\\\’ONG Save Our Planet dans la promotion de solutions innovantes et durables pour relever les défis environnementaux majeurs.
Venance Ayebo TOSSOUKPE
Le consortium AMSHART – ANEB lance la 3e édition de la Salubrité Zogbodo Gan à Gbègnigan
Ce 04 novembre 2023, à petit Tokpa, à proximité de l\\\’ancien commissariat, non loin du bar Pêle Mêle à Gbègnigan, a eu lieu le lancement officiel de la 3ème édition de la compétition de salubrité \\\ »Zogbodo Gan\\\ ». Cet événement qui rassemble cinq quartiers : Togbin Dahô, Togbin Kpèvi, Togbin Fandji, Gbègnigan et Allègléta, est mis en place dans le cadre d\\\’une initiative conjointe du consortium des ONG Amshart et Aneb.
Lancement 3e édition de la salubrité ZOGBODO GAN
La cérémonie officielle a été présidée par Sinsin Gansou M. Léontine, représentante du directeur départemental du cadre de vie et des transports de l\\\’Atlantique. Elle était entourée du Président du Jury, de Sonon Théhouéa, Directeur exécutif de l\\\’ONG Amshart et chef de file du consortium, du coordinateur de l\\\’ANEb, du conseiller représentant du CQ Gbègnigan, et de la délégation des trois quartiers Togbin.
Le concours se déroulera en quatre sorties simultanées dans les cinq quartiers, respectivement les 10, 18, 26 novembre et 4 décembre. Le jury effectuera deux descentes les 18 et 9 décembre. La proclamation des résultats est prévue pour le 12 décembre 2023 à Togbin. Cette année, les prix décernés ne se limiteront pas à de simples certificats, mais incluront également des enveloppes, aussi modestes soient-elles.
Un appel a été lancé aux âmes charitables pour soutenir cette noble cause en fournissant du matériel de travail, des équipements de protection individuelle, et en contribuant au rafraîchissement des bénévoles.
Salubrité ZOGBODO GAN
Lors de cette occasion, Togbin Dahô, lauréat du 1er Prix lors de la 1ère Édition en 2021, a émis des recommandations essentielles :
Il a appelé les Chefs de Quartier à collaborer étroitement pour mobiliser les populations en faveur de la salubrité.
Il a insisté sur l\\\’importance de l\\\’application de la réglementation en matière d\\\’hygiène publique, conformément à l\\\’Article 27 de la Constitution du Bénin, afin de décourager l\\\’incivisme croissant qui entrave le travail des bénévoles. Cela inclut la gestion rigoureuse des WC publics, la gestion des déchets et la préservation des eaux de Djessin. Selon GBETIE Adolphe, sans ces conditions, l\\\’initiative risque de perdre de son sens.
Le lancement a bénéficié du soutien de la SGDS (Société de Gestion des Déchets Solides) par le superviseur de la zone Pré-collecte 37 et Lot Salubrité 36, Assogba Max, ainsi que d\\\’Adjovi Kpehounton Rodolphe, promoteur de la PME \\\ »La Volonté de Vaincre 2V\\\ » couvrant la Zone 37. Ils ont effectué une visite sur les lieux du lancement et ont envoyé un tricycle pour le ramassage systématique des déchets amassés.
Cette 3ème édition de la Salubrité Zogbodo Gan promet d\\\’être un événement majeur pour la préservation de l\\\’hygiène publique et l\\\’unité des communautés locales.
Megan Valère SOSSOU
AfterPOP sur les changements climatiques au Bénin: la commune d\’Athiémé brise le silence
La commune d\\\’Athiémè, réputée comme l\\\’une des plus vulnérables aux inondations au Bénin, a accueilli le vendredi 08 décembre 2023 l\\\’AfterPop. Cette rencontre de grande importance a réuni des acteurs clés, notamment des scientifiques, des autorités locales, des représentants de la société civile et des citoyens, autour du thème percutant : \\\ »L\\\’horloge climatique tourne : il est temps d\\\’agir\\\ ».
Vue d\\\’ensemble des participants
Pendant trois heures de discussions engagées, d\\\’échanges et de réflexions, des experts éminents ont partagé leurs connaissances et leurs perspectives sur les défis posés par les changements climatiques. Les panélistes de renom qui ont marqué cette rencontre étaient le Prof. Albert HONLONKOU, Directeur de l’ENEAM, le Prof. Nestor Aho, agroclimatologue, Bassel ALKARI, chargé de programme à JVE BENIN, Patrice BADA, Directeur exécutif de l\\\’ONG AMN, et Aude Myriame SALANON, Épopeuse. Ces personnalités ont apporté des éclairages essentiels dans le cadre du projet ePOP Villes durables, porté par l\\\’Institut de recherche pour le développement et RFI Planète Radio.
L\\\’initiative AfterPop, intégrée au projet ePOP Villes durables, se distingue en tant que plateforme de dialogue unique où des vidéos inspirantes sont partagées et discutées, rassemblant citoyens, décideurs, scientifiques et entreprises autour des enjeux liés à l\\\’environnement.
Le Maire d\\\’Athiémè, Saturnin DANSOU, a souligné l\\\’importance des débats menés en français et en langue Mina, déclarant que cette rencontre a constitué une opportunité majeure d\\\’éveiller les communautés sur la crise climatique. \\\ »Nous sommes à une étape où il faut des actions pour réduire les effets des changements climatiques. Nous avons besoin d’être suffisamment informés pour que chaque conseiller communal et chaque concitoyen adopte les gestes nécessaires\\\ », a-t-il déclaré.
Le Maire a également favorablement accueilli l\\\’idée de la mise en place d\\\’un cadre de concertation sur les changements climatiques, émise par certains participants. Le Professeur Nestor AHO a souligné l\\\’importance de faire des espaces de dialogue tels que les AfterPop des événements fréquents et permanents pour identifier rapidement les situations et rechercher des solutions adaptées. \\\ »Il est très important que cette concertation entre tous les acteurs à tous les niveaux, et à tous les âges soit fréquente\\\ », a insisté Nestor AHO.
Au cours de l\\\’AfterPop, les panélistes ont exposé les raisons pour lesquelles l\\\’horloge climatique tourne et les effets induits au niveau local. Des mesures d\\\’atténuation et d\\\’adaptation ont été partagées avec le public présent. Le réseau ePOP, qui collecte des témoignages de citoyens confrontés à la crise environnementale dans le monde entier, a présenté trois vidéos captivantes lors de cet événement, dont celle de l\\\’Épopeuse Aude Myriame Salonon, qui a participé au panel. \\\ »Je suis très heureuse de constater que ces vidéos suscitent de l\\\’intérêt auprès des communautés. En écoutant ici les élus locaux de la commune d\\\’Athiémè et les organisations paysannes, j\\\’ai ressenti le besoin que nous puissions continuer dans ce sens\\\ », a déclaré Aude.
Pour finir, le Maire de la commune a exprimé sa gratitude envers l\\\’ensemble des partenaires impliqués dans la mise en place de cette initiative, soulignant l\\\’importance cruciale de telles collaborations pour faire face aux défis climatiques qui pèsent sur Athiémè et au-delà.
Constance AGOSSA
La Côte d\’Ivoire Rejoint le RAMPAO pour la Protection Marine en Afrique de l\’Ouest
Une étape historique a été franchie dans le domaine de la préservation des aires marines protégées en Afrique de l\\\’Ouest avec l\\\’annonce de l\\\’adhésion de la Côte d\\\’Ivoire au Réseau régional d’Aires Marines Protégées en Afrique de l\\\’Ouest (RAMPAO). Le Conseil d\\\’Administration du RAMPAO a approuvé cette adhésion à l\\\’unanimité lors d\\\’une réunion tenue à Dakar le 31 octobre 2023.
Cette décision marque un tournant significatif dans la coopération régionale visant à renforcer la protection de la richesse marine et côtière dans la région. Elle atteste de l\\\’engagement de la Côte d\\\’Ivoire en faveur de la conservation des écosystèmes marins, et elle s\\\’est déjà traduite par la création de l\\\’Aire Marine Protégée de Grand-Béréby, établie par décret présidentiel n°2022-448 le 6 juillet 2022.
M. Degrâce N’da Kognan, Directeur de l’Écologie et de la Protection de la Nature au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) de Côte d’Ivoire, a souligné que cette adhésion au RAMPAO favorisera la création de synergies entre les gestionnaires d\\\’AMP, ainsi qu\\\’entre les gestionnaires et les acteurs techniques impliqués dans la gestion des Aires Marines Protégées en Afrique de l’Ouest. La Côte d\\\’Ivoire s\\\’engage ainsi à œuvrer en conformité avec ses engagements internationaux pour la préservation de l\\\’environnement marin.
Les Aires Marines Protégées jouent un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité, la restauration des habitats côtiers et la promotion de la pêche durable, entre autres. Leur importance en tant que solutions fondées sur la nature pour atténuer les effets des changements climatiques, particulièrement dans les régions vulnérables de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest, est incontestable.
Pour Marie Suzanna TRAORÉ, Secrétaire Exécutive du RAMPAO, la biodiversité marine transcende les frontières, et l\\\’unité d\\\’engagement est essentielle pour fédérer les actions en faveur d\\\’Aires Marines Protégées fonctionnelles en Afrique de l\\\’Ouest. Le RAMPAO attend avec enthousiasme la collaboration avec les autorités ivoiriennes, les organisations de conservation et toutes les parties prenantes pour promouvoir la gouvernance partagée des AMP.
La Côte d\\\’Ivoire se joint ainsi aux huit pays membres actuels du réseau RAMPAO, qui compte déjà une cinquantaine d\\\’Aires Marines Protégées. Cette expansion du réseau renforce l\\\’efficacité de la protection des écosystèmes marins et côtiers dans la région.
Rappelons que le Réseau régional d’Aires Marines Protégées en Afrique de l\\\’Ouest (RAMPAO) est une organisation dédiée à la gouvernance et à la gestion des Aires Marines Protégées dans la région de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest. Il couvre les pays côtiers d\\\’Afrique de l\\\’Ouest et supervise actuellement une cinquantaine d\\\’Aires Marines Protégées. Le RAMPAO travaille en étroite collaboration avec les pays membres, les gestionnaires des AMP et les communautés locales pour promouvoir la conservation de la biodiversité marine et la restauration des habitats marins et côtiers.