Mise en œuvre de la  Convention de Bâle : Vers une meilleure gestion des déchets d\’équipements électriques et électroniques au Bénin

Du mardi 24 au jeudi 26 octobre 2023, la ville de Bohicon a abrité une importante rencontre d\\\’information sur la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques. Cette rencontre animée par une équipe du ministère du Cadre de Vie, des Transports, et du Développement Durable, a réuni les praticiens, les cadres de la mairie, les ONG locales, quelques radios locales ainsi que des acteurs des structures déconcentrées, afin de garantir une meilleure gestion de ces déchets.

\\\"\\\"
Atelier de formation sur les DEEE à Bohicon

À l’instar de plusieurs autres pays, le Bénin est signataire de nombreuses conventions internationales, parmi lesquelles figure la Convention de Bâle, qui réglemente le mouvement transfrontière des déchets dangereux et leur élimination.  Alors qu’ils sont classés parmi les déchets dangereux, les déchets d\\\’équipements électriques et électroniques se trouvent répandus dans l\\\’ensemble du territoire béninois. Cette prolifération expose les populations à des risques de contamination chimique si les déchets d\\\’équipements électriques et électroniques ne sont pas mieux gérés.

C\\\’est pourquoi, le Ministère du Cadre de Vie, des Transports, en charge du Développement Durable dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Bâle, a prévu une activité spécifique dans le plan de travail annuel de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat. L’objectif de cette activité est d\\\’informer et de former les acteurs opérant dans la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques sur le cadre juridique, l’état des lieux et les impacts sur la santé et l’environnement.

\\\"\\\"

Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Docteure en Droit de l\\\’environnement e cadre au Ministère du Cadre de Vie et du Transport en charge du Développement Durable, a exprimé sa satisfaction quant à la participation active des acteurs impliqués. Elle a souligné l\\\’importance de briser l\\\’ignorance qui entoure cette question cruciale. Ces acteurs, qui interviennent pour la plupart sans grand intérêt pour les équipements de protection individuels, ont montré un fort désir d\\\’intégrer les informations reçues lors de la formation pour mieux contribuer à la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques.

 Durant trois jours, les participants ont pris connaissance des tenants et aboutissants de la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques. Ils se sont davantage impliqués à travers la rédaction d’un projet spécifique pour aborder de façon concrète la problématique.

 « J’ai acquis de précieuses informations sur la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques au cours de cette formation » a déclaré Solange SEFAN, chargée de programme à l\\\’ONG IFÊ ALA JOBI. Elle compte partager avec ses pairs et les communautés les informations acquises.

Un vœu vivement souhaité par Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Cheffe de la mission de formation qui n’a pas manqué d’inviter les parties prenantes à relayer les informations acquises au sein de leurs différentes communautés. De la part de la mairie, elle attend un accompagnement toutes les fois que les acteurs voudront organiser des activités pour disséminer l’information au niveau des populations. Car a-t-elle soutenu, la mauvaise manipulation des déchets d’équipement électriques et électroniques est une source de contamination à la fois pour l’Homme et son environnement.

C’est pourquoi, la mission  de formation qui a commencé à Parakou n’est pas prête de s’arrêter si tôt. Elle continue son périple à travers d’autres villes du Bénin pour une meilleure gestion des déchets d’équipement électriques et électroniques au Bénin, contribuant ainsi au bien-être de la population et à la préservation de l\\\’environnement.

Megan Valère SOSSOU




Grand-Popo et Athiémè : Une Caravane pour la justice climatique et l’intégration de l\’Adaptation Basée sur l\’Écosystème dans les Plans de Développement Communaux

Le 14 et 15 novembre 2023, les villes de Grand-Popo et Athiémè ont accueilli une initiative majeure visant à sensibiliser et plaider en faveur de l\\\’intégration de l\\\’Adaptation basée sur l\\\’Écosystème (AbE) dans les Plans de Développement Communaux (PDC). Organisée dans le cadre du projet BENKADI, cette caravane de sensibilisation a été coordonnée et animée par l\\\’ONG JVE BENIN, mandatée par le Projet BENKADI.

\\\"\\\"

L\\\’objectif de cette caravane était de donner une voix aux communautés locales, mobiliser les acteurs locaux et sensibiliser sur l\\\’importance cruciale d\\\’intégrer l\\\’AbE dans les PDC, renforçant ainsi la résilience face aux changements climatiques et promouvant la durabilité environnementale.

À Grand-Popo et Athiémè, une cinquantaine de participants issus de divers secteurs ont activement participé à cette caravane, scandant des chants et des slogans tels que \\\ »AbE PDC\\\ » pour rythmer le parcours jusqu\\\’à la mairie, lieu symbolique où le plaidoyer a pris toute son ampleur. La déclaration de plaidoyer des communautés a été remise aux autorités municipales.

\\\"\\\"

Dans la commune d\\\’Athiémè, le Secrétaire Exécutif a officiellement reçu la déclaration, exprimant chaleureusement son engagement à prendre en compte les préoccupations de la communauté. À Grand-Popo, c\\\’est le Chef du Service Environnement qui a pris la déclaration, affirmant l\\\’engagement de la mairie à intégrer les préoccupations communautaires.

Les engagements pris par les autorités municipales portent sur l\\\’intégration de l\\\’AbE dans les PDC, le développement et la mise en œuvre des politiques locales favorisant les pratiques d\\\’AbE, ainsi que la promotion de la durabilité environnementale.

\\\"\\\"

À la fin de cette initiative, plusieurs résultats concrets ont été obtenus, dont un fort engagement communautaire, une influence sur les décideurs locaux pour l\\\’inclusion de stratégies AbE dans les PDC, et le renforcement de la résilience communautaire face aux changements climatiques.

\\\"\\\"

Cette caravane a clairement fait entendre la voix des communautés et a eu un impact positif sur les décideurs locaux. Les résultats obtenus démontrent que la mobilisation communautaire est une force catalysatrice pour promouvoir des politiques locales adaptatives et durables. Les engagements des autorités locales et la participation active des communautés marquent une avancée significative vers la création de communautés plus résilientes et durables face aux défis environnementaux.




Série des potentiels africains face aux enjeux climatiques: Jonas A. ATCHADE et d\’autres éminents experts situent l\’Afrique en Italie

Le mardi 24 octobre 2023, l\\\’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l\\\’Institut Universitaire de l\\\’Europe (EUI) a accueilli un panel de haut niveau dans le cadre de la série \\\ »Les potentiels Africains\\\ ». Cet événement a rassemblé d’éminentes figures pour discuter des défis et opportunités liés aux changements climatiques, à la migration, et à la transition énergique en Afrique.

\\\"\\\"

Les intervenants de renom étaient le Professeur Titulaire Yacob Mulugetta, Directeur du Centre de formation sur les Énergies Renouvelables à l\\\’Université de Londres, le Dr. Youba Sokona, vice-président du GIEC (Groupe intergouvernemental d\\\’experts sur l\\\’évolution du climat) en charge du groupe de travail sur la transition énergétique et l\\\’expert ATCHADE A. Jonas. Une session animée par Tuwilika Shaimemanya de Namibie.

Dans ses interventions, Jonas ATCHADE a abordé les questions relatives à la migration climatique, l\\\’accentuation des risques climatiques sources des pertes et dommages récurrentes, la gouvernance des changements climatiques en Afrique et notamment les implications pour le continent, les défis liés à la paix, à la sécurité avec une interconnections des aléas climatiques dans le Sahel.

Cet événement visait à mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique, à la migration et la gouvernance climatique ainsi que la transition juste sectorielle en Afrique. Les discussions ont également examiné l’impact du changement climatique dans le contexte africain, le progrès social et ses indices en tenant compte de la croissance démographique et du développement des différentes régions africaines. Les experts ont échangé autour des opportunités offertes par la transition verte et de l\\\’importance de l\\\’énergie verte pour la sécurité énergétique de l\\\’Afrique.

Au cours de l\\\’événement, il a été abordé des questions plus approfondies liées à la gouvernance climatique en Afrique, en explorant les alternatives vers une gestion efficace du changement climatique sur le continent.

Notons que la série \\\ »Les potentiels des Africains\\\ » à Florence (Italie) a permis une réflexion approfondie sur ces enjeux climatiques et a mis en lumière les efforts et les attentes de l\\\’Afrique. Cette initiative a permis de réunir des experts de renommée mondiale pour éclairer les débats et contribuer à la recherche de solutions face aux défis climatiques qui pèsent sur le continent africain.

Megan Valère SOSSOU




Le RODER Bénin outille ses membres et donne de la voix en faveur des énergies renouvelables

Dans le cadre de son engagement continu pour le développement des énergies renouvelables au Bénin, le Réseau des Organisations pour le Développement des Energies Renouvelables (RODER) a réuni ses membres lors d\\\’une importante rencontre du 30 novembre au 1er décembre 2023 à la Direction de la Planification Energétique, Electrification Rurale et Réglementation (DPER) Ex Direction Générale des Ressources Énergétiques (DGRE) à Akpapka, Cotonou.

\\\"\\\"

L\\\’objectif principal était de renforcer les connaissances et compétences des participants sur les technologies des biodigesteurs ainsi que sur les techniques de plaidoyer et de lobbying. L\\\’atelier a attiré plus de 25 participants, représentant diverses Organisations de la Société Civile (OSC) et Organisations Non Gouvernementales (ONG) membres du RODER Bénin et experts du secteur.

Le représentant de Bio Gaz Bénin a partagé ses connaissances sur les biodigesteurs, mettant en lumière les avantages tels que la valorisation des déchets, l\\\’utilisation d\\\’énergie propre, la production de fertilisants agricoles et la lutte contre les changements climatiques.

Cette session a également offert aux membres du RODER l\\\’opportunité de se familiariser avec les textes régissant leur réseau. À travers des travaux de groupe, ils ont formulé des propositions pour le plan de travail 2024, englobant le renforcement de la visibilité nationale du RODER, le plaidoyer pour l\\\’accès aux énergies renouvelables, et bien d\\\’autres actions. Le RODER dont la coordination est assurée par JVE Bénin accompagné de l\\\’Association Bénin Energie, Right to light et JEVEV ONG.

\\\"\\\"

Suite à ce moment de partage enrichissant, les participants ont initié une caravane en faveur des énergies renouvelables. Ils ont saisi l\\\’occasion pour exprimer leur soutien dans le contexte de la COP 28 à Dubaï aux Émirats Arabes Unis.

Dans une démarche citoyenne et collective, les membres du RODER ont uni leurs forces dans une Caravane de plaidoyer en direction de la COP28. À travers cette mobilisation citoyenne, le RODER a exprimé son plaidoyer en faveur d\\\’une transition énergétique rapide, équitable et durable.

Cette initiative soutenue par le Projet COOP-ARE piloté par le CESAO-AI concrétise l\\\’engagement du RODER Bénin envers la protection de l\\\’environnement, démontrant la puissance collective des OSC et ONG pour influencer positivement les politiques environnementales et promouvoir des pratiques durables.

Megan Valère SOSSOU




Habitat Durable en Afrique : Voici la Feuille de Route des Acteurs Non-Étatiques adoptée

La Conférence Climate Chance Afrique 2023 qui s\\\’est tenue pendant deux jours à Yaoundé a abouti à un moment historique pour l\\\’avenir de l\\\’habitat en Afrique. Réunissant 800 participants issus de 40 pays, cette conférence a vu l\\\’adoption d\\\’une Feuille de Route pour un Habitat Durable en Afrique – une première du genre.

\\\"\\\"

Cette Feuille de Route, élaborée au cours de plusieurs ateliers et de visioconférences préparatoires, se distingue par sa précision dans les propositions d\\\’actions publiques. Elle trace un chemin clair vers un avenir où l\\\’habitat en Afrique est synonyme de durabilité, de résilience et de prospérité pour ses habitants.

Il s’agit du renforcement du rôle des autorités locales: Les acteurs non-étatiques reconnaissent l\\\’importance cruciale des autorités locales dans la mise en œuvre de politiques d\\\’habitat durable. Il est essentiel de leur accorder les ressources nécessaires pour qu\\\’elles puissent jouer un rôle central dans cette transformation.

Au sujet du développement de la planification et la gouvernance foncière, la Feuille de Route souligne la nécessité de développer des outils de planification et de gouvernance foncière pour soutenir les stratégies d\\\’habitat durable.

Face à l\\\’explosion démographique des mégalopoles africaines, la Feuille de Route propose de renforcer les villes moyennes et d\\\’améliorer les conditions de vie dans les zones rurales pour décourager l\\\’exode rural.

Aussi, l\\\’habitat informel doit être intégré dans les stratégies globales, avec un accent sur son amélioration progressive et la prévention de nouvelles constructions dans les zones de vulnérabilité.

Une véritable stratégie d\\\’action climatique urbaine est préconisée pour éviter l\\\’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Cela devrait s\\\’inscrire dans les contributions nationales déterminées des États africains.

Le besoin de soutenir les filières de l\\\’eco-construction: Les filières de l\\\’éco-construction et les savoir-faire de l\\\’habitat traditionnel, adaptés au défi du changement climatique, doivent être soutenus pour favoriser des pratiques durables.

Pour relever ces défis, il est impératif de renforcer et de diversifier les financements. Cela implique d\\\’intégrer les possibilités offertes par la finance climat et d\\\’orienter les investissements des diasporas vers des stratégies de durabilité.

Cette Feuille de Route a déjà reçu un soutien significatif de la part des principaux réseaux de gouvernements locaux africains, d\\\’organisations de la société civile engagées dans les questions d\\\’habitat, ainsi que d\\\’autres spécialisées dans ce domaine.

Lors de la clôture de la conférence, la Feuille de Route a été officiellement remise à la Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain du Cameroun, Célestine Ketcha Courtès, ainsi qu\\\’au Ministre de la Décentralisation et du Développement Local, Georges Elanga Obam.

Ce document essentiel sera présenté lors de la COP28 à Dubaï et lors du 12ème Forum Urbain Mondial du Caire en 2024. La Conférence Climate Chance Afrique 2023 était un élément intégré dans la World Urban Campaign portée par UN-Habitat, renforçant ainsi l\\\’engagement en faveur d\\\’un habitat durable en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




GIRE et bonne gestion des eaux usées: AGIR EAU/GIZ et le RAMEC pour un plaidoyer efficace

Du 23 au 24 novembre, Porto-Novo a accueilli un atelier de formation rassemblant les journalistes émérites des médias béninois, en particulier ceux du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC). Organisé par le Projet AGIR Eau de la GIZ en collaboration avec le Ministère de l’Eau, cet événement visait à sensibiliser et former les journalistes sur l\\\’importance de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et la nécessité d\\\’une bonne gestion des eaux usées.

\\\"\\\"
Atelier AGIR EAU GIZ en salle

L\\\’atelier a débuté par une cérémonie d\\\’ouverture officielle, marquant le commencement de deux jours d’activités intenses. Les participants ont bénéficié de modules variés couvrant le secteur de l\\\’Eau au Bénin, notamment la GIRE, l\\\’état actuel de la gestion des eaux usées, ainsi que les implications des changements climatiques sur la GIRE. Ces sessions ont permis d\\\’approfondir la compréhension des journalistes sur ces enjeux.

\\\"\\\"
Visite de terrain à Dangbo

Le moment fort de l\\\’atelier a été la descente sur le terrain, où les hommes des médias ont pu observer de près les efforts déployés par le Projet AGIR Eau/GIZ en matière de gestion intégrée des ressources en eau à Dangbo et d\\\’assainissement au centre ville de Porto-Novo. Cette immersion sur le terrain a offert aux journalistes une perspective concrète et enrichissante sur les initiatives mises en place.

Cette initiative collaborative entre la GIZ, le Projet AGIR Eau, et le RAMEC témoigne de l\\\’importance de réunir les médias, les experts, et les organisations engagées pour sensibiliser sur des questions cruciales telles que la Gestion Intégrée des Ressources en Eau et la bonne gestion des eaux usées. Les journalistes, issus de toute l’étendue du territoire national et de divers médias (Radio, Télévision, Presse écrite et en ligne), formés lors de cet atelier, deviennent ainsi des porte-paroles informés capables de diffuser des informations essentielles sur la protection des ressources en eau au Bénin.




Conservation de la biodiversité : Waca Bénin compte sur les femmes  

Du Lac Toho à la mare aux crocodiles de Tannou, dans les départements du Mono et du Couffo, au sud-ouest du Bénin, les femmes deviennent progressivement les gardiennes de la biodiversité. Les Coopératives financées par le Projet d’Investissement pour la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (Waca ResIP) transforment des vies, tant celles des membres de la faune que de la flore.

\\\"\\\"
Une coopérative de femmes

Alors que le soleil se retire derrière les buissons de Kpoba, commune de Djakotomey, à 140 km au nord-ouest de Cotonou, Houefa Bodrenou, ne se presse pas pour autant pour dévoiler la magie qui s’opère dans la coopérative Gbénondjou dont elle est la secrétaire générale. « Ne vous inquiétez pas. Même s\\\’il fait tard, nous disposons d\\\’un panneau solaire qui illumine nos vies et nous permet de poursuivre nos activités\\\ », confie-t-elle. Cette source d\\\’énergie renouvelable, tout comme de nombreux autres équipements, a été acquise grâce au financement du Projet d’Investissement pour la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (Waca ResIP).

Ce qui améliore significativement, depuis 2022, la productivité de ces femmes spécialisées dans la transformation du manioc en Gari et dérivés. « Waca nous a dotées de magasins et de salles de transformation, de tricycles, de bassines, d\\\’un château d\\\’eau, de machines à rappeuses et de ressasseuses. Cela nous a permis de passer d\\\’une production de deux sacs de 315 kg par semaine à dix sacs. Nos vies ont changé. Nous pouvons désormais éduquer nos enfants et soutenir nos maris dans la gestion du foyer\\\ », se réjouit Houefa Bodrenou.

En choisissant de soutenir ces femmes de Kpoba, le projet connu sous son acronyme anglais Waca (West Africa Coastal Areas Program) vise à réduire les pressions sur les ressources naturelles. « Beaucoup pensent que nous sommes concentrés principalement sur la lutte contre l\\\’érosion côtière. Cependant, il y a le Fonds pour l’Environnement Mondial, qui ne finance pas les infrastructures grises, mais qui appuie la préservation de la biodiversité et la lutte contre la pauvreté », explique Abdou Salami Amadou, responsable des activités, sous financement du Fonds pour l\\\’Environnement Mondial à Projet Waca ResIP-Bénin.

Aider les femmes, signifie protéger « l’hippopotame »

A Kpoba, l’appui cible principalement l\\\’Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité d\\\’Adjamé qui fait partie de la Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono, reconnue par l\\\’UNESCO en 2017. Le site situé dans l\\\’arrondissement de Kpoba sur la rive Est du Fleuve Mono, abrite diverses espèces de faune, dont l\\\’hippopotame, le sitatunga (Tragelaphus spekei) en danger dans la région, et le singe à ventre rouge (Cercopithecus erythrogaster erythrogaster) endémique au Dahomey Gap.

« Nous disposons ici d\\\’une aire communautaire de proximité, la marre d\\\’Adjamé, où l\\\’espèce emblématique protégée est l\\\’hippopotame. Si nous permettons aux communautés de continuer la chasse, d\\\’ici quelques années, l\\\’hippopotame pourrait disparaître de cette partie du sud-ouest de notre pays. C\\\’est pourquoi nous avons décidé d\\\’accompagner cette communauté tout en nous fixant pour objectif d\\\’impacter encore davantage les femmes pour des retombées indirectes\\\ », précise Abdou Salami Amadou.

Dans les départements du Mono et du Couffo, au sud-ouest du Bénin, de nombreuses coopératives ont été soutenues, couvrant les aires communautaires de conservation de la biodiversité d’Adjamé (Djakotomey), du Lac Toho (Lokossa, Athiémé et Houéyogbé), de Naglanou (Athiémé) et de la Bouche du Roy (Grand-Popo). Cette bataille concerne également les trois nouvelles aires créées, à savoir le Chenal Gbaga (Grand-Popo), Avlékété-Djègbadji (Ouidah) et la Mare aux Crocodiles de Tannou (Aplahoué).

Des amazones de la biodiversité

À travers ces coopératives, les femmes sont donc mises en avant, comme un rempart contre la dégradation des ressources naturelles. « Pour défendre un espace, il faut permettre aux communautés d’avoir des activités alternatives génératrices de revenu revenus. Nous avons alors soutenu plus de 250 microprojets, bénéficiant à plus de 3500 personnes, dont 75% sont des femmes. Dans le Couffo, malgré l\\\’avancée de l\\\’agriculture, ce sont les femmes qui accomplissent le travail. Grâce à ces activités génératrices de revenus, elles gagnent plus qu\\\’en travaillant aux champs », souligne l\\\’expert.

Ces microprojets apportent également des avantages en termes de réduction de la pauvreté, d\\\’autonomisation des femmes, ainsi qu\\\’une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. À Agamè, dans la commune de Lokossa, près du Lac Toho, l\\\’énergie déployée par les membres de la coopérative des transformateurs de produits agricoles en est une preuve tangible. Cette coopérative bien organisée, composée de 730 membres, s\\\’emploie à valoriser les noix de palme produites par l\\\’Union des Coopératives d\\\’Aménagement Rural (UCAR).

Rien ne se perd ici, tout se transforme. De la matière première à la transformation, cette coopérative couvre toute la chaîne, avec des retombées significatives, pour l’autonomisation des femmes. « Nous disposons désormais de grandes machines qui nous aident à produire suffisamment d\\\’huile. Nous avons même un stock selon la période que nous vendrons au meilleur prix. Aujourd’hui, avec l’amélioration des conditions de production, nous avons un peu plus de moyens pour nourrir nos enfants », renseigne Philomène Adangnonnan, secrétaire générale de la coopérative des transformateurs des produits agricoles de Agamè. Cette résilience, ces femmes entendent la renforcer, même après la fin du projet en Décembre 2024.

Fulbert ADJIMEHOSSOU




Climat et Biodiversité au Bénin : l’ONG Save Our Planet pour une citoyenneté active

La 4e édition tant attendue de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, organisée par l\\\’ONG Save Our Planet, s’est ouverte le samedi 9 décembre 2023, à l\\\’université d\\\’Abomey-Calavi. Cet événement a rassemblé des citoyens engagés, des experts et des organisations de la société civile renommées.

\\\"\\\"

En prenant la parole à l’ouverture de la conférence, Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l\\\’ONG Save Our Planet a salué la présence effective des participants et acteurs invités avant de préciser l\\\’objectif de la Conférence. « Il s\\\’agit d\\\’impliquer activement les citoyens dans la formulation de recommandations stratégiques afin de renforcer les initiatives de lutte contre les changements climatiques et de préservation la biodiversité au Bénin », a précisé Megan Valère SOSSOU.

\\\"\\\"

En ouvrant officiellement les travaux de la 4e édition de conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, le parrain de l\\\’événement, le Professeur Michel BOKO, a loué l\\\’initiative de l\\\’ONG Save Our Planet, soulignant le lien indissociable entre biodiversité et climat. « C’est pourquoi, je trouve votre initiative très pertinente, et je vous en félicite », a-t-il déclaré.

Le panel inaugural, animé par le Journaliste Fulbert ADJIMEHOSSOU, a jeté les bases des dialogues participatifs. Ce panel a été enrichi par le Professeur Honoraire en Climatologie Michel Boko, la Coordonnatrice LABIS Porto-Novo, Laurette Bernisse SOUALY et Directeur Exécutif de JEVEV ONG, Henri TOTIN. Les échanges ont permis aux experts d’explorer comment transformer la jeunesse et l’innovation au service du climat, de la Biodiversité et du Développement Durable. Ils ont évoqué plusieurs initiatives, dont celles de la valorisation de la jacinthe d’eau en composts, de la transformation des déchets plastiques et de la valorisation des déchets des équipements électriques et électroniques.

Dans son intervention, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de l’ONG JEVEV a exposé le projet innovant de son organisation dans la communauté de Ganvié qui consiste à gérer autrement la problématique de la prolifération envahissante des jacinthes d’eau pour libérer le couloir de navigation sur l’eau. Une initiative qui participe au nexus Climat Biodiversité et Développement durable a-t-il indiqué.

\\\"\\\"

Comme à Ganvié dans la commune de So-Ava, à Porto-Novo précisément au Laboratoire d’Innovation Sociale (LABIS), l’innovation, l’employabilité et l’engagement citoyen sont au cœur des actions. Pour Laurette Bernisse SOUALY, sa Coordonnatrice, « dans le contexte actuel, on ne peut pas parler de la citoyenneté, de l’entreprenariat, de l’employabilité sans parler des questions liées à l’environnement ».

Parlant d’innovation au service de l’environnement, le Professeur Michel BOKO encourage vivement les jeunes à innover pour répondre aux défis climatiques et écologiques. Cependant, il invite à la vigilance en matière d’innovation pour ne pas créer un autre problème pour l’environnement ou pour l’Homme se basant sur le cas de la valorisation des plastiques, dont les substances sont extrêmement dangereuses pour l’homme et pour l’environnement. Ce panel inaugural enrichissant a planté le décor aux panels de renforcement de capacité et de partage d’expérience.

\\\"\\\"

Ainsi, la première intervention dans ce cadre a été menée par Carin GOGAN, Expert Senior en Suivi Évaluation et capitalisation au Projet BENKADI, qui a mis en lumière le rôle de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile (PASCiB) dans l\\\’Adaptation basée sur les Écosystèmes du Projet Benkadi. Cette présentation a souligné l\\\’importance de l\\\’engagement de la société civile dans les initiatives d\\\’adaptation locale.

Étienne Houédoté DEGBOE, Directeur Exécutif par Intérim de l’ONG SOS Biodiversity, a ensuite analysé le nouveau cadre mondial sur la biodiversité, partageant les expériences fructueuses de son organisation en matière de conservation de la biodiversité au Bénin. Horace Fiacre Enock KPOSSI, MSc en Gestion des Aires Protégées et Réserves de Biosphère, a ensuite présenté des perspectives sur la gestion efficace de ces aires face aux menaces terroristes émergentes en Afrique de l’Ouest, mettant en avant l\\\’implication des communautés locales et la mise en place de numéros verts pour renforcer la sécurité.

La particularité de ce panel en ligne est la coopération avec les experts du nord sur le rôle de l\\\’innovation dans le nexus Climat-Biodiversité et Développement Durable. Cette session en ligne a été animée par Giraud TOGBE, journaliste scientifique au Sénégal avec pour invitées : Pauline MODRIE, Conseillère en Développement Durable, et Flore Fiers, Chargée de projet spécialisée en Innovation. Les intervenants ont souligné l\\\’importance des petites solutions durables et de l\\\’application pratique des innovations au quotidien au service du développement durable.

Les chercheurs Mireille ODOUNFA et Paulette GUEDEZOUME, du LABEF, ont ensuite abordé la nécessité d\\\’introduire l\\\’intelligence artificielle dans l\\\’agriculture, soulignant les avantages des modèles d\\\’apprentissage automatiques et des algorithmes pour une agriculture plus intelligente et adaptative. Dans sa présentation sur le rôle des médias dans le nexus Climat Biodiversité et Développement, Fulbert Adjimehossou, Secrétaire général du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), a fait une analyse anatomique de l’univers médiatique croisé aux enjeux environnementaux. Il a souligné le rôle crucial des médias dans la sensibilisation autour des questions environnementales, en particulier sur les changements climatiques et la biodiversité. Il a encouragé les médias à aller au-delà des comptes-rendus factuels et à initier des enquêtes approfondies pour mieux informer et sensibiliser les populations.

La conférence a également inclus une simulation de négociation climatique, impliquant diverses parties prenantes telles que les entreprises et les Organisations de la société civile. Cette immersion a offert aux jeunes participants une compréhension approfondie des différents aspects d\\\’une négociation climatique, renforçant ainsi leur capacité à défendre la justice climatique.

La particularité de cette nouvelle édition de la Conférence a été la distinction honorifique « Eco Awards Benin ». En effet, l’ONG Save Our Planet a distingué ses membres les plus actifs et qui ont contribué ardemment à atteindre ses objectifs ces dernières années à travers Eco Awards Benin. Une vingtaine de membres dans plusieurs catégories. La clôture de la conférence a été marquée par l\\\’annonce d\\\’une déclaration citoyenne, synthèse des contributions des participants et experts, destinée aux autorités politico-administratives pour influencer les politiques de développement.

La 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin a été un succès retentissant, soulignant l\\\’engagement continu de l\\\’ONG Save Our Planet dans la promotion de solutions innovantes et durables pour relever les défis environnementaux majeurs.

Venance Ayebo TOSSOUKPE




Le consortium AMSHART – ANEB lance la 3e édition de la Salubrité Zogbodo Gan à Gbègnigan

Ce 04 novembre 2023, à petit Tokpa, à proximité de l\\\’ancien commissariat, non loin du bar Pêle Mêle à Gbègnigan, a eu lieu le lancement officiel de la 3ème édition de la compétition de salubrité \\\ »Zogbodo Gan\\\ ». Cet événement qui rassemble cinq quartiers : Togbin Dahô, Togbin Kpèvi, Togbin Fandji, Gbègnigan et Allègléta, est mis en place dans le cadre d\\\’une initiative conjointe du consortium des ONG Amshart et Aneb.

\\\"\\\"
Lancement 3e édition de la salubrité ZOGBODO GAN

La cérémonie officielle a été présidée par Sinsin Gansou M. Léontine, représentante du directeur départemental du cadre de vie et des transports de l\\\’Atlantique. Elle était entourée du Président du Jury, de Sonon Théhouéa, Directeur exécutif de l\\\’ONG Amshart et chef de file du consortium, du coordinateur de l\\\’ANEb, du conseiller représentant du CQ Gbègnigan, et de la délégation des trois quartiers Togbin.

Le concours se déroulera en quatre sorties simultanées dans les cinq quartiers, respectivement les 10, 18, 26 novembre et 4 décembre. Le jury effectuera deux descentes les 18 et 9 décembre. La proclamation des résultats est prévue pour le 12 décembre 2023 à Togbin. Cette année, les prix décernés ne se limiteront pas à de simples certificats, mais incluront également des enveloppes, aussi modestes soient-elles.

Un appel a été lancé aux âmes charitables pour soutenir cette noble cause en fournissant du matériel de travail, des équipements de protection individuelle, et en contribuant au rafraîchissement des bénévoles.

\\\"\\\"
Salubrité ZOGBODO GAN

Lors de cette occasion, Togbin Dahô, lauréat du 1er Prix lors de la 1ère Édition en 2021, a émis des recommandations essentielles :

Il a appelé les Chefs de Quartier à collaborer étroitement pour mobiliser les populations en faveur de la salubrité.

Il a insisté sur l\\\’importance de l\\\’application de la réglementation en matière d\\\’hygiène publique, conformément à l\\\’Article 27 de la Constitution du Bénin, afin de décourager l\\\’incivisme croissant qui entrave le travail des bénévoles. Cela inclut la gestion rigoureuse des WC publics, la gestion des déchets et la préservation des eaux de Djessin. Selon GBETIE Adolphe, sans ces conditions, l\\\’initiative risque de perdre de son sens.

Le lancement a bénéficié du soutien de la SGDS (Société de Gestion des Déchets Solides) par le superviseur de la zone Pré-collecte 37 et Lot Salubrité 36, Assogba Max, ainsi que d\\\’Adjovi Kpehounton Rodolphe, promoteur de la PME \\\ »La Volonté de Vaincre 2V\\\ » couvrant la Zone 37. Ils ont effectué une visite sur les lieux du lancement et ont envoyé un tricycle pour le ramassage systématique des déchets amassés.

Cette 3ème édition de la Salubrité Zogbodo Gan promet d\\\’être un événement majeur pour la préservation de l\\\’hygiène publique et l\\\’unité des communautés locales.

Megan Valère SOSSOU




AfterPOP sur les changements climatiques au Bénin: la commune d\’Athiémé brise le silence

La commune d\\\’Athiémè, réputée comme l\\\’une des plus vulnérables aux inondations au Bénin, a accueilli le vendredi 08 décembre 2023 l\\\’AfterPop. Cette rencontre de grande importance a réuni des acteurs clés, notamment des scientifiques, des autorités locales, des représentants de la société civile et des citoyens, autour du thème percutant : \\\ »L\\\’horloge climatique tourne : il est temps d\\\’agir\\\ ».

\\\"\\\"
Vue d\\\’ensemble des participants

Pendant trois heures de discussions engagées, d\\\’échanges et de réflexions, des experts éminents ont partagé leurs connaissances et leurs perspectives sur les défis posés par les changements climatiques. Les panélistes de renom qui ont marqué cette rencontre étaient le Prof. Albert HONLONKOU, Directeur de l’ENEAM, le Prof. Nestor Aho, agroclimatologue, Bassel ALKARI, chargé de programme à JVE BENIN, Patrice BADA, Directeur exécutif de l\\\’ONG AMN, et Aude Myriame SALANON, Épopeuse. Ces personnalités ont apporté des éclairages essentiels dans le cadre du projet ePOP Villes durables, porté par l\\\’Institut de recherche pour le développement et RFI Planète Radio.

L\\\’initiative AfterPop, intégrée au projet ePOP Villes durables, se distingue en tant que plateforme de dialogue unique où des vidéos inspirantes sont partagées et discutées, rassemblant citoyens, décideurs, scientifiques et entreprises autour des enjeux liés à l\\\’environnement.

Le Maire d\\\’Athiémè, Saturnin DANSOU, a souligné l\\\’importance des débats menés en français et en langue Mina, déclarant que cette rencontre a constitué une opportunité majeure d\\\’éveiller les communautés sur la crise climatique. \\\ »Nous sommes à une étape où il faut des actions pour réduire les effets des changements climatiques. Nous avons besoin d’être suffisamment informés pour que chaque conseiller communal et chaque concitoyen adopte les gestes nécessaires\\\ », a-t-il déclaré.

Le Maire a également favorablement accueilli l\\\’idée de la mise en place d\\\’un cadre de concertation sur les changements climatiques, émise par certains participants. Le Professeur Nestor AHO a souligné l\\\’importance de faire des espaces de dialogue tels que les AfterPop des événements fréquents et permanents pour identifier rapidement les situations et rechercher des solutions adaptées. \\\ »Il est très important que cette concertation entre tous les acteurs à tous les niveaux, et à tous les âges soit fréquente\\\ », a insisté Nestor AHO.

Au cours de l\\\’AfterPop, les panélistes ont exposé les raisons pour lesquelles l\\\’horloge climatique tourne et les effets induits au niveau local. Des mesures d\\\’atténuation et d\\\’adaptation ont été partagées avec le public présent. Le réseau ePOP, qui collecte des témoignages de citoyens confrontés à la crise environnementale dans le monde entier, a présenté trois vidéos captivantes lors de cet événement, dont celle de l\\\’Épopeuse Aude Myriame Salonon, qui a participé au panel. \\\ »Je suis très heureuse de constater que ces vidéos suscitent de l\\\’intérêt auprès des communautés. En écoutant ici les élus locaux de la commune d\\\’Athiémè et les organisations paysannes, j\\\’ai ressenti le besoin que nous puissions continuer dans ce sens\\\ », a déclaré Aude.

Pour finir, le Maire de la commune a exprimé sa gratitude envers l\\\’ensemble des partenaires impliqués dans la mise en place de cette initiative, soulignant l\\\’importance cruciale de telles collaborations pour faire face aux défis climatiques qui pèsent sur Athiémè et au-delà.

Constance AGOSSA