Restitution de la COP28 au Bénin: 350Africa.org et ses partenaires partagent les grandes décisions avec la communauté universitaire
Alors que la Conférence des Parties (COP) 28 sur le climat se refermait à Dubaï il y a une semaine, 350Africa.org, en collaboration avec le Renewable Energy Coalition, Afrika Vuka et JVE Bénin, a organisé une séance de restitution des grandes décisions avec la communauté universitaire.
Les participants
Cette séance de restitution a eu lieu dans l\\\’après-midi de ce mercredi 20 décembre 2023, au jardin botanique de l\\\’Université d\\\’Abomey Calavi, offrant un cadre naturel propice au partage d\\\’information et à la mobilisation.
L\\\’intervenant principal, Christian HOUNKANNOU de 350Africa.org, a mis en lumière les avancées significatives de la COP28. Il a signifié qu\\\’au début de la COP, une attention particulière a été accordée au mécanisme de financement des pertes et préjudices pour les pays touchés par les changements climatiques. Des discussions qui se sont soldées par l\\\’adoption d\\\’un mécanisme financier concret.
Entre autres décisions clés, il a noté le triplement de la capacité de développement des énergies renouvelables et le doublement de la capacité de l\\\’efficacité énergétique. La question cruciale de la sortie des énergies fossiles a également été abordée. À ce sujet, informe Christian HOUNKANNOU, la décision de la COP a spécifié clairement que les États puissants doivent faire des efforts substantiels pour une transition progressive vers les énergies renouvelables.
Une mesure salutaire qui permettra aux États de réviser leurs Contributions Déterminées au niveau National pour mettre davantage l\\\’accent sur la promotion des énergies renouvelables. Christian a rappelé l\\\’importance cruciale de cette démarche, soulignant que plus de 600 millions de personnes en Afrique n\\\’ont toujours pas accès à l\\\’énergie.
La meilleure solution aux changements climatiques est d’investir dans les énergies renouvelables, a-t-il laissé entendre avant d’appeler à un renforcement de l\\\’engagement au niveau local, en particulier parmi les jeunes. La promotion des énergies renouvelables, en plus de contribuer à la lutte contre le changement climatique, offre des opportunités de création d\\\’emplois, incitant à orienter les études universitaires dans cette direction.
Plusieurs jeunes délégués ayant participé à la COP 28, à savoir Anas SEKO et Bio Bangana Tabaraka, ont enrichi ce partage d’informations sur les décisions de la COP 28.
Des participants ragaillardis face à l’urgence climatique
L\\\’événement a été marqué par la participation active de jeunes hommes et femmes engagés. C’est le cas de Thibaut ASSOUADELOR, en tant que jeune activiste climatique, il dit avoir pris part à cette rencontre de restitution pour s’informer davantage sur les enjeux climatiques actuels et les décisions qui engagent le Bénin.
Aubierge Djoko, étudiante en gestion de l’eau et changements climatiques, a exprimé sa préoccupation face à l\\\’évolution mondiale actuelle et souligné la nécessité de se tenir informée des progrès notables dans les négociations climatiques. Elle espère que ces avancées auront un impact réel sur les communautés vulnérables au Bénin et dans le monde entier.
Rappelons qu’une prestation artistique a également donné de la couleur à l’événement, ajoutant une dimension créative à la lutte contre les énergies fossiles. Il a été un cadre idéal pour ceux qui n\\\’ont pas pu assister à l\\\’événement de rester informés et mobilisés.
Espoir HOUNDAFOCHE
Préparation de la COP28: les jeunes, OSC, négociateurs et acteurs étatiques s’activent
La menace croissante du changement climatique, mise en lumière par le récent rapport du GIEC, pousse les acteurs du Bénin à se mobiliser en vue de la COP 28 qui se tiendra à Dubaï. L\\\’importance cruciale de cette conférence annuelle réside dans la nécessité de trouver des solutions aux défis majeurs tels que l\\\’augmentation du niveau de la mer, les inondations fréquentes, et la sécheresse, qui ont des répercussions dévastatrices sur des secteurs vitaux comme l\\\’agriculture, l\\\’eau, et les économies locales.
Photo Pré COP 28 du Bénin
Sous la houlette du Ministère du Cadre de Vie, par le biais de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat, et avec le soutien de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB) via son projet Benkadi, l\\\’atelier national de préparation du Bénin à la COP 28 s\\\’est déroulé du 17 au 18 novembre 2023 à Ouidah. Cette initiative a réuni divers acteurs, tels que des représentants de la société civile, des négociateurs, des jeunes engagés, et des acteurs étatiques.
Aurélien ATIDEGLA, Président de la PASCIB, a souligné l\\\’importance cruciale de la COP pour le Bénin et la société civile. Il a affirmé que ce processus vise à unir les positions de toutes les parties en vue de concrétiser l\\\’effort national de lutte contre le changement climatique. Il a également souligné l\\\’importance de la participation de la société civile, régie par des lignes directrices bien définies, et a exprimé l\\\’espoir que celle-ci pourra définir des contributions significatives pour assurer le suivi des communautés locales. Il a salué l\\\’engagement du gouvernement en faveur du renforcement de la gouvernance participative de l\\\’environnement au Bénin.
Wilfried MONGAZI BIAO, Point focal Changement climatique de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat, a souligné la nécessité de définir les grandes priorités pour l\\\’Afrique lors de cette conférence. Il a mentionné des thèmes clés tels que les pertes et préjudices, l\\\’atténuation, les mécanismes et l\\\’autorité, l\\\’Accord de Paris, et la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau local. Il a appelé à des orientations nationales couvrant ces questions cruciales pour assurer une participation fructueuse du Bénin à la COP 28.
Maximin DJONDO, Coordinateur National de Pro Environnement, a souligné l\\\’importance de concilier les attentes des différentes parties pour garantir une représentation informée et efficace de la société civile. Il a souligné la nécessité de rendre compte de manière exhaustive des résultats des échanges aux autorités béninoises et à la société civile.
En tant que jeune délégué pour la COP 28, Anas Seko considère cette occasion comme une chance exceptionnelle de comprendre les enjeux entourant les COP et d\\\’adopter les attitudes nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
Les discussions au cours de cette rencontre ont couvert divers aspects, tels que les négociations sur l\\\’atténuation, l\\\’adaptation, les financements, les pertes et préjudices, l\\\’état des discussions et les perspectives de l\\\’article 6 de l\\\’Accord de Paris. L\\\’évaluation des besoins en technologie, le transfert de technologie, la contribution des OSC à la COP 28, la participation des jeunes, et l\\\’organisation de la délégation béninoise ont également été abordés, sans oublier la restitution du Sommet de Nairobi.
La mobilisation de la PASCIB et l\\\’engagement des différents acteurs témoignent de la détermination du Bénin à jouer un rôle actif dans la lutte mondiale contre le changement climatique lors de la COP 28 à Dubaï. La collaboration entre les secteurs publics et privé, les jeunes et la société civile est essentielle pour trouver des solutions durables aux défis climatiques pressants.
Abalo TOWANOU
Non-réhabilitation des sites miniers au Burkina Faso : que deviennent les 60 milliards FCFA versés par les sociétés minières ?
Les différents Codes miniers que le Burkina Faso a adoptés encadrent la question de la fermeture et de la réhabilitation des sites miniers. En effet, les sociétés minières qui sont en fin d’exploitation ont l’obligation de réhabiliter le cadre ayant servi à leurs activités. Pour ce faire, elles cotisent annuellement pendant la phase d’exploitation de leur mine afin que cette manne financière puisse servir à la réhabilitation. Malgré tout, aucun site n’a été réhabilité. Alors, quel est le point des cotisations des sociétés minières ? Que deviennent ces milliards FCFA ?Pourquoi les sites ne sont pas réhabilités malgré les milliards FCFA versés par les sociétés minières ? Nous avons cherché à comprendre cette impossible réhabilitation des sites miniers fermés au Burkina Faso.
Site minier /Ph:DR
L’exploitation minière à un impact significatif sur l’environnement. Mais à la fin de l’exploitation d’une mine, la société a l’obligation de réaliser des travaux de remblaiement, de re-couverture des sols par l’utilisation des matériaux de remblaiement des fonds de carrière, excavation, puits et la reconstitution de la base du biotope par des plantations des différentes espèces, etc. C’est pour couvrir les frais liés à ces différentes opérations de restauration de l’environnement et du cadre ayant servi aux activités minières que le Code minier fait obligation pour chaque exploitant minier, de créer un compte à la BCEAO ou dans une banque commerciale où elles cotisent en fonction des éléments contenus dans le plan de gestion environnemental et social. Le montant issu de ces cotisations servira à toutes les activités de réhabilitation.
Le Code minier adopté en 2015 s’est voulu clair sur la question. En effet, en son article 141, la loi n°036-CNT portant Code minier prescrit que « tout titulaire d’un permis d’exploitation de grande ou de petite mine, d’un permis d’exploitation semi-mécanisée ou d’une autorisation d’exploitation industrielle de substances de carrières est tenu d’ouvrir et d’alimenter un compte fiduciaire à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ou dans une banque commerciale du Burkina Faso qui servira à la constitution d’un fonds pour couvrir les coûts de la mise en œuvre du programme de préservation et de réhabilitation de l’environnement. Les sommes ainsi utilisées sont en franchise des impôts sur les bénéfices. Les modalités d’alimentation et de gestion de ce fonds sont établies par voie réglementaire ».
La gestion de ces fonds cotisés par les mines relève des compétences du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE). Dans ce sens, le FIE « est mobilisateur et gestionnaire du fonds. Il a œuvré à l’ouverture des comptes » par les sociétés minières, expliquent les responsables du FIE. En outre, le décret n°2017-0047/PRES/PM/MEMC/ MEEVCC/MINEFID/MATDS 15 février 2017, portant organisation, fonctionnement et modalités de perception des ressources du Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines, précise les conditions d’approvisionnement du compte ainsi que les conditions d’utilisation des fonds qui y sont versés.
Ces milliards FCFA qui dorment en banque
Selon les informations recueillies auprès de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-BF), les sociétés minières ont assuré le versement de leurs cotisations. En 2016 par exemple, le solde global de leurs cotisations était à seulement 9.110.134.041 FCFA contre 23.950.892.373 FCFA attendus en fin 2015 selon les chiffres de l’ITIE-BF. Ce qui donnait déjà un manque à gagner de 14.840.758.332 FCFA.
Par la suite, la situation semble avoir plus ou moins évolué. A la date du 31 décembre 2022 et selon le rapport d’avancement 2023 de l’ITIE, ce sont 57.128.711.498 FCFA qui ont été cotisés par 11 sociétés minières. A la même date, il était cependant attendu des sociétés minières, des cotisations à hauteur de 60.640.610.823 FCFA. En fin 2022, le manque à gagner est de 3.511.899.325 FCFA. Ce qui veut dire que le compte n’est pas encore bon pour ce fonds de réhabilitation malgré les efforts des sociétés minières. Néanmoins, « il est important de souligner que toutes les sociétés minières contribuent », précise ITIE-Burkina.
Pour l’année 2023, des sociétés ont déjà opéré des versements pour le Fonds. A la fin du premier semestre de l’année 2023, l’on apprend auprès du FIE, que 12 sociétés ont procédé au paiement des cotisations du fonds de réhabilitation et de fermeture des sites miniers. L’ensemble des cotisations depuis l’initiative du fonds de Réhabilitation en 2015 donne la somme de 60.933.070.629 FCFA à la date du 30 juin 2023.
Impossible réhabilitation ?
Cependant, cette réhabilitation des sites miniers au Burkina Faso connaît des difficultés, sinon des blocages, selon les responsables du FIE. Ces derniers confirment d’ailleurs que les sites des mines en situation de fermeture n’ont pas encore été réhabilités. Selon les informations d’ITIE Burkina, à ce jour, il est fait état de « 6 mines en arrêt pour diverses raisons » et non des mines fermées.
Des sociétés minières disposent de leur plan de réhabilitation, mais peinent à les voir étudiés par un Comité. En effet, les plans de réhabilitation et de fermeture d’une mine industrielle et semi mécanisée ou une carrière industrielle sont examinés et validés par le Comité technique interministériel d’examen des plans et programmes de réhabilitation et de fermeture des mines.
Ce Comité a été créé par l’arrêté interministériel n°2019-554/MEEVCC/MMC/ MINEFID/MATDCS du 30 octobre 2019. Composé de 24 membres, il est présidé par le Secrétaire général du ministère en charge de l’Environnement. Les membres ont été officiellement installés le 9 décembre 2020. La procédure veut que chaque mine adresse son plan de réhabilitation au ministre chargé des Mines qui saisit le Président du Comité pour statuer. Malheureusement, révèlent les responsables du FIE, à la date du 30 juin 2023, aucun plan de réhabilitation et de fermeture de mine n’a été soumis au Comité.
« Les charges de fonctionnement du CT/EV et du Comité Interministériel de suivi-contrôle sont supportées par le Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines. »
Le FIE accuse « le manque de ressources pour le fonctionnement du Comité mis en place ». En outre, le manque de ressources nécessaires au fonctionnement des comités mis en place; le manque de textes qui fixent les modalités d’accès aux ressources et la non-tenue des comités chargés de l’examen et de la validation des plans et programmes de réhabilitation et de fermeture des mines constituent des barrières à la mise en œuvre de la réhabilitation des sites miniers, à en croire les experts du FIE.
En effet, l’article 21 de l’Arrêté n°2019-554/MEEVCC/MMC/ MINEFID/MATDCS dit que « les charges de fonctionnement du CT/EV et du Comité interministériel de suivi-contrôle sont supportées par le Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines ». Et l’article 22 ajoute que « les indemnités de session des membres du CT/EV, les frais de mission des membres du comité interministériel et suivi-contrôle et les indemnités de session du conseil d’administration du Fonds d’intervention pour l’environnement sont servis conformément aux textes en vigueur ». Le texte ne précise donc pas l’origine des indemnités et autres prises en charge, puisque les activités financées par les cotisations sont clairement citées dans le décret.
Faut-il parler de problèmes de prise en charge des membres du Comité ? Non, répond un technicien de l’ITIE-Burkina. Avant lui, nous avons tenté de poser la même question aux acteurs directs de l’Etat, mais nos demandes d’entretien avec le Ministère des Mines, celui de l’Environnement, et l’Agence nationale des évaluations environnementales, toutes datées du 5 juillet 2023 n’ont pas eu de réponse.
L’une des difficultés majeures, selon notre source de l’ITIE-Burkina, est de pouvoir disposer de ressources humaines aguerries pour faire des travaux de terrain, évaluer l’impact réel des activités minières avant de pouvoir apprécier les éventuelles propositions de plan de réhabilitation des sites. A cela, confie-t-il, s’ajoute la question sécuritaire qui ne facilite pas des travaux de ce type.
Néanmoins, selon l’Inspecteur de l’environnement Juste Bationo, la question de la prise en charge des membres du Comité technique demeure une réalité. Il explique le lien avec les questions de prises en charge par les dispositions réglementaires qui encadrent les conditions de décaissement des fonds.
« Il est difficile à l’Administration de procéder au déblocage des fonds pour la tenue des sessions de validation des plans et programmes annuels de réhabilitation et de fermeture. »
Il y a plusieurs conditions à remplir, selon lui : « Les dépenses relatives aux travaux de réhabilitation et de fermeture des sites miniers ne peuvent être autorisées qu’après la réalisation d’une évaluation précise du coût de la réhabilitation et de fermeture des sites miniers, la transmission du rapport d’évaluation du comité technique faisant ressortir les conclusions des travaux, l’avis final, la liste des membres ayant participé aux travaux ainsi que la version définitive du plan de réhabilitation et de fermeture au Conseil d’Administration du FIE et l’établissement d’un rapport d’exécution physique et financière des travaux de l’année précédente s’il y a lieu. »
Cette autorisation des dépenses de réhabilitation est assurée par le comité technique interministériel chargé de l’évaluation et de la validation des plans de réhabilitation. De ce fait, il est difficile à l’Administration « de procéder au déblocage des fonds pour la tenue des sessions de validation des plans et programmes annuels de réhabilitation et de fermeture ». Selon le Directeur général par intérim du FIE, il faut vite trouver une solution aux différentes difficultés liées à la réhabilitation des mines.
Afin de comprendre ces blocages, nous avons adressé une correspondance au ministère en charge de l’Environnement ainsi qu’à celui chargé des Mines et au Comité. Mais jusqu’au moment où nous bouclions ces lignes, nous n’avions reçu aucune réponse.
Face à toutes ces difficultés constatées dans le dispositif, l’on apprend qu’une relecture des textes régissant la réhabilitation est en cours afin de rendre le Comité plus opérationnel. Cela permettra de prendre en compte les nouvelles réalités qui s’imposent. En outre, les acteurs s’accordent à dire qu’il serait judicieux d’envisager une réhabilitation progressive des mines.
Situation environnementale déplorable
En clair, tant que les sites ne sont pas réhabilités, la situation environnementale des sites miniers demeure préoccupante. En cas de non-réhabilitation, les conséquences sont donc énormes. Ainsi, selon un expert de l’ITIE, la non-réhabilitation cause des problèmes pour les populations environnantes. Les bacs à résidus chargés de produits chimiques toxiques comme le cyanure, dit-il, peuvent contaminer la nappe phréatique et les trous béants menacent la sécurité physique des populations.
La mine de Kalsaka, dans la région du Nord, en est l’illustration. Fermée depuis 2013, la nonréhabilitation fait craindre le pire. Des animaux sont morts à l’intérieur du site qui a connu un saccage des populations, selon les témoignages de l’ancien maire. La mine de Poura est aussi une parfaite illustration. Elle n’a connu aucune réhabilitation depuis sa fermeture en 1999. Selon des témoignages recueillis sur place, les eaux souterraines de la ville de Poura ont été contaminées par des produits toxiques. Des dizaines d’animaux sont morts après avoir bu de l’eau contaminée. La mine de Zinc de Perkoa, celle d’or de Youga en arrêt risque de subir le même cas si la réhabilitation n’est pas effective. Pourtant, toutes ces mines ont versé leur cotisation au fonds de la réhabilitation. Mieux, Kalsaka et Essakane ont déposé respectivement en août 2015 et en novembre 2020 leur plan de réhabilitation auprès du ministère des Mines. Les dossiers de Kalsaka et de Essakane n’ont jamais été transmis à ce Comité, encore moins examiné. Ces 02 sociétés qui sont à jour de leur cotisation au fonds de réhabilitation et de fermeture des mines n’y ont pas accès pour débuter la réhabilitation.
Le manque de moyens est battu en brèche par une enquête réalisée en 2016 par les députés de la septième législature. Pour les députés, « les compagnies minières sont en deçà des réponses environnementales légalement et socialement attendues ». Et les députés de déplorer le fait que les ministères des Mines et de l’Environnement ne montrent aucune volonté réelle « à obtenir les mesures correctives nécessaires ».
Pire, du fait de la non-utilisation des fonds par l’Etat, certaines sociétés minières ont souhaité utiliser leurs fonds logés dans les banques pour la mise en œuvre de leur plan de gestion environnementale et sociale (PGES), ce qui est différent du plan de fermeture et de réhabilitation.
Ce manque de moyen financier est aussi battu en brèche par bon nombre d’observateurs du secteur minier qui estiment qu’il existe plusieurs moyens de financer le fonctionnement de ce Comité. Les services financiers du ministère de l’Environnement peuvent solliciter des ressources au titre des dépenses interministérielles du budget national. Il suffit d’en faire la demande au ministère des Finances ou de créer une ligne dans le budget de l’année.
Enquête réalisée par Aimé Kobo NABALOUM avec l’appui de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO).
Encadré :
Situation nominative des sociétés mines
Liste des Mines en fonction : Essakane SA, Houndé Gold, Mana, Boungou, Wahghion, Roxgold, Bissa Gold, Ymiougou, Orezone, Somisa, Karma
Liste des sociétés minières en situation d’arrêt Kalsaka mining SA, Semafo Burkina SA, Somita SA, Netiana mining Company, Société des mines de Belahouro (SMB), Bouere-Dohoun Gold Operation SA et Nantou mining Perkoa.
Projet Benkadi: le Bénin actualise son dossier MAB UNESCO en intégrant de nouveaux sites
Du 7 au 9 novembre 2023 à Lokossa, une étape cruciale a été franchie pour la préservation de la biodiversité au Bénin, avec la validation des plans d\\\’aménagement et de gestion de neuf nouveaux sites, dont ceux du Mono et de la basse vallée de l\\\’Ouémé. Cet événement d\\\’envergure, fruit d\\\’un travail méticuleux mené par un groupe de consultants sous l\\\’égide de MAB UNESCO, du CENAGREF et du Projet Benkadi, marque une avancée significative dans la promotion de pratiques durables de gestion des réserves naturelles.
L\\\’intégration de ces neuf nouveaux sites dans le dossier MAB UNESCO souligne l\\\’engagement continu du Bénin envers la préservation de sa richesse naturelle et de sa biodiversité exceptionnelle. Les acteurs impliqués dans ce processus ont consacré des efforts considérables pour assurer la conformité des plans d\\\’aménagement et de gestion aux normes rigoureuses établies par MAB UNESCO.
La signature des documents afférents par les communautés de gestion des nouveaux sites atteste de leur accord formel, établissant ainsi une base solide pour une collaboration efficace dans la mise en œuvre des mesures de conservation.
Cet événement a été rendu possible grâce à la coopération étroite entre MAB UNESCO, le CENAGREF et le Projet Benkadi. Ces partenaires ont travaillé main dans la main pour élaborer des plans d\\\’action concrets pour les réserves du Mono et de la basse vallée de l’Ouémé.
Megan Valère SOSSOU
Pour plus d’information, suivez ce reportage de la cellule de communication du Projet Benkadi ici
FESTISOL 2023 : l\’ONG Save Our Planet sensibilise à la préservation des semences locales
La préservation des semences locales revêt une importance cruciale pour garantir la diversité génétique des cultures et la souveraineté alimentaire des communautés. L\\\’ONG Save Our Planet, consciente de cet enjeu, a organisé, à l\\\’occasion de l\\\’édition 2023 du Festival des Solidarités (FESTISOL), une sensibilisation grand public sur la nécessité de préserver les semences locales pour renforcer la souveraineté alimentaire.
Vue d\\\’ensemble Festisol 2023 / ONG Save Our Planet
Tenue le samedi 18 novembre 2023 à l\\\’École Nationale Supérieure des Biosciences, Biotechnologies Appliquées (ENSBBA) de Dassa-Zoumé, cette activité a permis de sensibiliser les enfants, les adolescents, les étudiants, les agriculteurs et tout autre acteur du monde agricole sur l\\\’importance des semences locales dans le renforcement de la souveraineté alimentaire.
En prenant la parole, avant de présenter sa communication, Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l\\\’ONG Save Our Planet, a salué la présence effective des participants invités à cette séance. Occasion pour lui de présenter aux participants l\\\’ONG qu\\\’il dirige, ses objectifs, mission et vision.
Communication Megan Valère SOSSOU
Dans sa communication, Megan Valère SOSSOU a montré aux participants l\\\’importance de préserver les semences locales pour renforcer la souveraineté alimentaire. Il dénonce la volonté des multinationales d\\\’imposer aux agriculteurs des pays sous-développés les semences industrialisées dites améliorées, qui sont généralement non reproductibles. « On met en place des brevets qui refusent aux agriculteurs la possibilité de prélever leurs semences dans leurs propres récoltes et leur interdisent les échanges. Les agriculteurs sont ainsi mis hors du circuit de création et de production de nouvelles variétés », a-t-il dénoncé.
Pour le communicateur, les semences locales sont la base de la création de nouvelles espèces et de nouvelles variétés, et doivent être, à ce titre, préservé. Les semences locales sont un immense trésor que nous avons reçu de nos parents qui l\\\’on reçut eux aussi des leurs, a-t-il laissé entendre.
Face aux enjeux liés à la préservation des semences locales, les participants ont été invités à s\\\’engager dans la lutte pour la préservation de ces semences, afin de leur garantir la place qui est la leur dans le système agricole au Bénin, car la préservation des semences locales peut aider à protéger les droits des agriculteurs locaux et à promouvoir une agriculture durable et équitable, a conclu Megan Valère SOSSOU.
Table ronde/Etudiants
Il faut noter que des échanges débat ont également eu lieu au cours de cette sensibilisation grand public, où quatre jeunes étudiants débatteurs, Abel DEHOUEGNON, Luxe HOUNDIN, Evans ALLOGNON et Florentin SOGLONOU, ont partagé avec le public leurs connaissances et expériences sur les méthodes et techniques de conservation des semences locales, les opportunités qui s\\\’offrent aux jeunes en matière de lutte pour la préservation des semences locales, de même que les contraintes qui limitent l\\\’engagement des jeunes à mener efficacement la lutte pour la préservation des semences locales.
Prestation culturelle
L\\\’effectivité de cette activité de sensibilisation est un pari gagné pour l\\\’ONG Save Our Planet à travers les membres de la Coordination Centre, qui se sont mobilisés pour la réussite de l\\\’événement.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
GREEN KIDS À COTONOU : L\’ONG ATINSSA ÉCLAIRE LA CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE DES ENFANTS
Ils étaient nombreux à répondre présents à l\\\’appel de l\\\’ONG ATINSSA et de ses partenaires pour participer au Green Kids ce samedi 25 novembre 2023 à Cotonou. Ces enfants épris de la protection de l\\\’environnement ont passé une journée ludique et pédagogique en faveur de la protection de l\\\’environnement. Il s\\\’agit du Green Kids, une initiative de l\\\’ONG Atinssa en partenariat avec l\\\’ONG Havre de Paix et l\\\’Association humanitaire Verre d\\\’Eau Fraiche.
Photo de famille / Green Kids
L\\\’événement a été honoré par la présence du duo dynamique, Cynthia Hégron et Anas Seko, membres de l\\\’association ATINSSA, du jeune animateur communautaire Pothin Adanvessi, et d\\\’une représentante de l\\\’ONG Havre de Paix. Tous ont été chaleureusement accueillis par les membres de l\\\’Association humanitaire Verre d\\\’Eau Fraiche et les enfants participants.
Dès le début, l\\\’enthousiasme des enfants était palpable alors qu\\\’ils créaient des groupes de jeux et désignaient leurs capitaines d\\\’équipe. Les activités qui ont suivi ont inclus la sensibilisation à la gestion des déchets, le jeu Atinssa Quiz, le jeu sur la culture du \\\ »jeter par terre\\\ », et enfin, le ramassage de déchets.
La sensibilisation à la gestion des déchets a constitué le fondement de la journée, offrant aux enfants une compréhension approfondie des systèmes de gestion des déchets, du tri, et de l\\\’importance cruciale des poubelles. Chaque équipe, munie de feuilles et de stylos, a pris des notes pour le jeu \\\ »Atinssa Quiz\\\ ». Ces équipes ont collaboré pour mettre en pratique les connaissances acquises, le jeu animé par Pothin Adanvessi offrant un moment d\\\’apprentissage dynamique où la rapidité et la précision étaient récompensées.
Un autre jeu, axé sur la culture du \\\ »jeter par terre\\\ », a permis aux enfants d\\\’expérimenter concrètement l\\\’importance de l\\\’utilisation des poubelles pour une gestion responsable des déchets. Les yeux bandés et munis de sacs poubelles, ils ont souligné le rôle individuel dans la préservation de l\\\’environnement.
La dernière activité a été le ramassage des déchets, où les enfants ont trié les déchets plastiques, électriques et organiques dans leur rue, prenant ainsi une action concrète pour comprendre et réduire la pollution environnementale.
Cette journée mémorable initiée par l\\\’ONG ATINSSA s\\\’est conclue par des notes de satisfaction de Cynthia Hégron d\\\’ATINSSA, de la représentante de l\\\’ONG Havre de Paix, et du président de l\\\’Association humanitaire Verre d\\\’Eau Fraiche.
Cette expérience exceptionnelle avec les enfants témoigne que la sensibilisation environnementale peut être une aventure à la fois ludique et éducative. En collaboration avec ses partenaires, l\\\’ONG ATINSSA a réaffirmé son engagement à continuer d\\\’inspirer les jeunes générations à prendre des mesures concrètes pour un avenir plus durable.
Megan Valère SOSSOU
Mobilité urbaine : Les nids de poule, un obstacle majeur sur la voie du développement à Parakou
À Parakou, la fluidité de la circulation des personnes et des marchandises reste un enjeu crucial auquel les autorités et les citoyens sont confrontés quotidiennement. Si les chemins secondaires non bitumés sont déjà considérés comme des parcours du combattant pour les usagers, il est regrettable de constater que même les routes bitumées ne garantissent pas le confort attendu par les résidents.
En effet, de nombreux tronçons bitumés à Parakou présentent des nids-de-poule, créant ainsi des risques considérables d\\\’accidents, en particulier pour les motocyclistes. Cette réalité déconcertante est évidente pour quiconque ose emprunter des routes telles que celle en face de la résidence du Préfet, la voie bitumée devant la station douane à Kpébié, ou encore les routes bitumées aux abords du stade municipal de Parakou.
Issiaka Abib, conducteur de taxi-moto, exprime son désarroi : \\\ »L\\\’état de nos routes est désolant. C\\\’est loin d\\\’être une partie de plaisir pour nous, les Zémidjamens. Nous mettons nos vies en danger chaque jour en les empruntant.\\\ » De même, Bah Moussiou, un habitant résidant le long de l\\\’une de ces voies, déplore le silence et l\\\’inaction des autorités face à la dégradation avancée de ces routes : \\\ »Nous avons déjà soulevé ce problème, et nous continuerons de le faire, car notre quotidien est fortement perturbé par ces routes dégradées.\\\ »
Un technicien des Travaux Publics, Niberdas Fernando, explique que les nids-de-poule sur les chaussées et au milieu des routes bitumées ont de graves répercussions sur la sécurité et la commodité de la circulation. \\\ »Les piétons risquent de trébucher ou de chuter en traversant ces routes dégradées, mettant ainsi leur vie en danger. De plus, ces nids-de-poule entravent la fonctionnalité des routes, exposant ainsi les usagers à des conditions de circulation dangereuses\\\ », précise le jeune ingénieur en BTP.
Issiaka Abib, conducteur de taxi-moto, souligne également les effets néfastes de ces nids-de-poule sur les véhicules et la santé des conducteurs : \\\ »En plus de l\\\’usure prématurée de nos motos due à l\\\’état des routes, nous subissons des conséquences sur notre bien-être physique.\\\ »
Face à cette situation critique, il est impératif que les autorités municipales agissent rapidement pour alléger les souffrances de la population et faciliter la circulation des personnes et des biens. Ainsi, l\\\’adage bien connu, \\\ »La route du développement passe par le développement de la route\\\ », prendrait tout son sens dans la Cité des Koburu.
Germain ALOZE (Stg)
Projet BENKADI : Pêcheurs et agriculteurs s’engagent pour une Gestion Durable des Terres et des Ressources en Eau
Les communautés agricoles et de pêche de Grand-Popo et Athiémè ont été aguerries au cours des sessions de formation tenues, les 14 et 15 novembre 2023. Il s’agit d’une série d’ateliers de formation, organisé par l\\\’ONG JVE BENIN, dans le cadre du Projet BENKADI. L’objectif est de renforcer les capacités adaptatives des associations de pêcheurs et d\\\’agriculteurs, en mettant l\\\’accent sur la Gestion Durable des Terres (GDT) et la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).
Formation à Grand Popo
Les sessions interactives à Grand-Popo et Athiémè ont réuni des acteurs variés, notamment des pêcheurs, des mareyeuses, des maraîchers, des producteurs de plantain, de maïs et de riz. Les deux axes majeurs de la formation, la GDT et la GIRE, ont été présentés de manière à susciter un vif intérêt, favorisant ainsi l\\\’apprentissage de solutions et de bonnes pratiques.
L\\\’approche participative a été privilégiée pour impliquer au maximum les participants, suscitant un intérêt accru et facilitant l\\\’échange de connaissances. À l\\\’issue de l\\\’atelier, les associations de pêcheurs et d\\\’agriculteurs ont pris des engagements concrets, démontrant leur volonté d\\\’adopter des pratiques durables.
Formation à Athiémé
Chantal MESSAN, secrétaire de l\\\’Association des Femmes Mareyeuses de NONVILONLON, témoigne que c\\\’est une première pour elle d\\\’acquérir ces compétences. Elle envisage de les appliquer pour optimiser ses pratiques agricoles et accroître son autonomie tout en renforçant sa résilience face aux changements climatiques. « L’eau et la terre sont au cœur de nos activités. Grâce à cette formation, nous avons une idée de comment utiliser efficacement ces ressources pour une agriculture durable » a souligné Gaétan AMOUZOUN, Président de l\\\’Association du Riz EVOLUA.
De même, Ghislaine TEYI, Trésorière de l\\\’Union Communale des Coopératives des Maraîchers \\\ »La Lumière\\\ » (UCCM \\\ »La Lumière\\\ »), exprime sa satisfaction d\\\’avoir suivi cette formation. Elle est convaincue que cela lui fournira les moyens d\\\’augmenter la productivité de ses produits tout en réduisant les impacts environnementaux.
Enfin, les agriculteurs se sont engagés à promouvoir la conservation de l\\\’eau, à adopter des pratiques agricoles durables et à sensibiliser leur communauté aux enjeux environnementaux. De leur côté, les pêcheurs ont pris l\\\’engagement d\\\’adopter des pratiques de pêche respectueuses de l\\\’écosystème, évitant la surpêche et la destruction des habitants marins, tout en partageant leurs connaissances pour promouvoir des pratiques durables au sein de la communauté.
Les résultats de la formation sont manifestes, avec un nombre élevé de participants et un intérêt vif témoignant de l\\\’impact positif de l\\\’initiative. Les associations sont désormais mieux outillées pour faire face aux enjeux environnementaux, renforçant ainsi la résilience des communautés agricoles et de pêche. La collaboration renforcée entre les pêcheurs et les agriculteurs ouvre ainsi la voie à une synergie d’action face aux défis environnementaux et climatiques pour des communautés plus résilientes et durables.
Megan Valère SOSSOU
Mise en œuvre de la Convention de Bâle : Vers une meilleure gestion des déchets d\’équipements électriques et électroniques au Bénin
Du mardi 24 au jeudi 26 octobre 2023, la ville de Bohicon a abrité une importante rencontre d\\\’information sur la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques. Cette rencontre animée par une équipe du ministère du Cadre de Vie, des Transports, et du Développement Durable, a réuni les praticiens, les cadres de la mairie, les ONG locales, quelques radios locales ainsi que des acteurs des structures déconcentrées, afin de garantir une meilleure gestion de ces déchets.
Atelier de formation sur les DEEE à Bohicon
À l’instar de plusieurs autres pays, le Bénin est signataire de nombreuses conventions internationales, parmi lesquelles figure la Convention de Bâle, qui réglemente le mouvement transfrontière des déchets dangereux et leur élimination. Alors qu’ils sont classés parmi les déchets dangereux, les déchets d\\\’équipements électriques et électroniques se trouvent répandus dans l\\\’ensemble du territoire béninois. Cette prolifération expose les populations à des risques de contamination chimique si les déchets d\\\’équipements électriques et électroniques ne sont pas mieux gérés.
C\\\’est pourquoi, le Ministère du Cadre de Vie, des Transports, en charge du Développement Durable dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Bâle, a prévu une activité spécifique dans le plan de travail annuel de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat. L’objectif de cette activité est d\\\’informer et de former les acteurs opérant dans la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques sur le cadre juridique, l’état des lieux et les impacts sur la santé et l’environnement.
Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Docteure en Droit de l\\\’environnement e cadre au Ministère du Cadre de Vie et du Transport en charge du Développement Durable, a exprimé sa satisfaction quant à la participation active des acteurs impliqués. Elle a souligné l\\\’importance de briser l\\\’ignorance qui entoure cette question cruciale. Ces acteurs, qui interviennent pour la plupart sans grand intérêt pour les équipements de protection individuels, ont montré un fort désir d\\\’intégrer les informations reçues lors de la formation pour mieux contribuer à la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques.
Durant trois jours, les participants ont pris connaissance des tenants et aboutissants de la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques. Ils se sont davantage impliqués à travers la rédaction d’un projet spécifique pour aborder de façon concrète la problématique.
« J’ai acquis de précieuses informations sur la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques au cours de cette formation » a déclaré Solange SEFAN, chargée de programme à l\\\’ONG IFÊ ALA JOBI. Elle compte partager avec ses pairs et les communautés les informations acquises.
Un vœu vivement souhaité par Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Cheffe de la mission de formation qui n’a pas manqué d’inviter les parties prenantes à relayer les informations acquises au sein de leurs différentes communautés. De la part de la mairie, elle attend un accompagnement toutes les fois que les acteurs voudront organiser des activités pour disséminer l’information au niveau des populations. Car a-t-elle soutenu, la mauvaise manipulation des déchets d’équipement électriques et électroniques est une source de contamination à la fois pour l’Homme et son environnement.
C’est pourquoi, la mission de formation qui a commencé à Parakou n’est pas prête de s’arrêter si tôt. Elle continue son périple à travers d’autres villes du Bénin pour une meilleure gestion des déchets d’équipement électriques et électroniques au Bénin, contribuant ainsi au bien-être de la population et à la préservation de l\\\’environnement.
Megan Valère SOSSOU
Grand-Popo et Athiémè : Une Caravane pour la justice climatique et l’intégration de l\’Adaptation Basée sur l\’Écosystème dans les Plans de Développement Communaux
Le 14 et 15 novembre 2023, les villes de Grand-Popo et Athiémè ont accueilli une initiative majeure visant à sensibiliser et plaider en faveur de l\\\’intégration de l\\\’Adaptation basée sur l\\\’Écosystème (AbE) dans les Plans de Développement Communaux (PDC). Organisée dans le cadre du projet BENKADI, cette caravane de sensibilisation a été coordonnée et animée par l\\\’ONG JVE BENIN, mandatée par le Projet BENKADI.
L\\\’objectif de cette caravane était de donner une voix aux communautés locales, mobiliser les acteurs locaux et sensibiliser sur l\\\’importance cruciale d\\\’intégrer l\\\’AbE dans les PDC, renforçant ainsi la résilience face aux changements climatiques et promouvant la durabilité environnementale.
À Grand-Popo et Athiémè, une cinquantaine de participants issus de divers secteurs ont activement participé à cette caravane, scandant des chants et des slogans tels que \\\ »AbE PDC\\\ » pour rythmer le parcours jusqu\\\’à la mairie, lieu symbolique où le plaidoyer a pris toute son ampleur. La déclaration de plaidoyer des communautés a été remise aux autorités municipales.
Dans la commune d\\\’Athiémè, le Secrétaire Exécutif a officiellement reçu la déclaration, exprimant chaleureusement son engagement à prendre en compte les préoccupations de la communauté. À Grand-Popo, c\\\’est le Chef du Service Environnement qui a pris la déclaration, affirmant l\\\’engagement de la mairie à intégrer les préoccupations communautaires.
Les engagements pris par les autorités municipales portent sur l\\\’intégration de l\\\’AbE dans les PDC, le développement et la mise en œuvre des politiques locales favorisant les pratiques d\\\’AbE, ainsi que la promotion de la durabilité environnementale.
À la fin de cette initiative, plusieurs résultats concrets ont été obtenus, dont un fort engagement communautaire, une influence sur les décideurs locaux pour l\\\’inclusion de stratégies AbE dans les PDC, et le renforcement de la résilience communautaire face aux changements climatiques.
Cette caravane a clairement fait entendre la voix des communautés et a eu un impact positif sur les décideurs locaux. Les résultats obtenus démontrent que la mobilisation communautaire est une force catalysatrice pour promouvoir des politiques locales adaptatives et durables. Les engagements des autorités locales et la participation active des communautés marquent une avancée significative vers la création de communautés plus résilientes et durables face aux défis environnementaux.