Accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l\’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, pas sans la complicité des communautés

Dans le contexte de l\\\’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès des communautés aux services essentiels revêtent une importance capitale.

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Accès Humanitaire

L\\\’accès humanitaire revêt une signification cruciale, faisant référence à la capacité des organismes humanitaires, tels que les agences des Nations Unies et les ONG, à atteindre et à fournir une aide d\\\’urgence aux populations touchées par des crises humanitaires, Ils comprennent les conflits armés, les attaques extrémistes et les situations de violence. Cet accès humanitaire implique souvent de pénétrer dans des zones dangereuses ou instables pour acheminer des secours vitaux, tels que des vivres, de l\\\’eau potable et des soins médicaux.

Accès des communautés aux services de base : Ce concept revêt une importance cruciale pour les populations locales, en particulier dans les régions affectées par l\\\’extrémisme violent, car il concerne leur capacité à accéder aux services de base nécessaires pour survivre et se reconstruire. Ces services de base englobent des éléments tels que les soins de santé, l\\\’éducation, l\\\’approvisionnement en eau potable, l\\\’assainissement, la sécurité alimentaire et le logement. Lorsque les communautés ont un accès limité à ces services en raison de la violence et des conflits, cela peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur bien-être et leur résilience.

Dans les contextes de violence extrémiste, notamment les conflits armés et les attaques terroristes, l\\\’accès humanitaire peut être entravé par divers obstacles tels que les zones restreintes, les opérations de groupes extrémistes hostiles et des conditions de sécurité instables. Cette situation rend souvent difficile pour les acteurs humanitaires de parvenir aux populations dans le besoin. En conséquence, les communautés peuvent être privées d\\\’un accès adéquat aux services essentiels, ce qui aggrave encore leur vulnérabilité face à la violence et à l\\\’extrémisme.

Il est impératif de souligner que l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès aux services de base sont étroitement interconnectés dans ces contextes, car l\\\’un dépend souvent de l\\\’autre. Les efforts visant à faciliter l\\\’accès humanitaire contribuent à garantir que les communautés touchées par l\\\’extrémisme violent ont accès aux services essentiels nécessaires à leur survie et à leur résilience face à cette menace persistante. Mais la coproduction de la sécurité ou la complicité des communautés  doit beaucoup compter.

Coproduction de la sécurité et accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l\\\’extrémisme violent

Selon une récente enquête  de l\\\’Institut d\\\’études de sécurité(ISS), les attaques terroristes au nord du Bénin attribuées au Groupe de soutien à l\\\’islam et aux musulmans (GSIM) et à l\\\’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ne représentent qu\\\’une partie visible de l\\\’extrémisme violent dans la région. L’étude révèle que ces groupes ont exploité des activités illicites préexistantes, notamment la contrebande de carburant, le trafic de drogue et la chasse illégale, en nouant des alliances avec des acteurs impliqués dans ces activités pour assurer leur soutien financier et logistique.

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Ils ont capitalisé sur les ressentiments des participants, des communautés  à ces activités pour préserver leurs intérêts socio-économiques en facilitant leur réseautage et la commercialisation des produits issus de ces trafics. Les implications de ce rapport sont significatives en ce qui concerne la coproduction de la sécurité dans la région. Elles mettent en lumière comment les groupes terroristes comme le GSIM et l\\\’EIGS ont exploité des activités illicites préexistantes pour renforcer leur capacité opérationnelle. Cette coopération opportuniste avec des acteurs impliqués dans des activités illégales montre comment l\\\’extrémisme violent peut être alimenté par des intérêts économiques. De plus, la mobilisation des ressentiments des communautés engagées dans ces activités illicites souligne l\\\’importance de comprendre les dynamiques locales et les facteurs socio-économiques dans la lutte contre l\\\’extrémisme violent et la promotion de la sécurité. « Il est essentiel de comprendre ces dynamiques de complicité pour élaborer des stratégies efficaces de prévention de l\\\’extrémisme violent et pour garantir l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès aux services de base en période de crise telle la coproduction de la sécurité » ont témoigné certaines communautés de Kérou, touchées par l’extrémisme violent en mai 2023. En mai 2019, le kidnapping de deux ressortissants français au Bénin et le meurtre de leur guide béninois ont entraîné une augmentation du niveau d\\\’alerte en matière de sécurité dans les régions septentrionales du pays. Depuis lors, le Bénin est confronté à des attaques perpétrées par des groupes terroristes opérant dans la région sahélienne, cherchant à étendre leur influence vers les nations du Golfe de Guinée. Pour faire face à cette menace et sécuriser les frontières, les forces armées  en complicité avec les communautés affectées ont lancé l\\\’opération Mirador en début d\\\’année 2022. Elle mobilise environ 3 000 soldats dans ces zones, dont certaines précédemment difficile d\\\’accès, sont devenues aujourd’hui facile d’accès. « Cette condition facilite l’intervention, l’assistance humanitaire et sécuritaire  pour les communautés affectées par l’armée, la Croix Rouge, IRI (International Republican Institue) et la coopération internationale  en matière de services sociaux de base ( eau, école, assainissement , santé. Etc ,) dans la région selon » a dit Théonas Comlan Moussou, coordonnateur pays projet IRI de prévention de l\\\’Extrémisme violent dans les pays côtiers de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest . La coopération en matière de sécurité, garantissant un soutien humanitaire continu, répond aux besoins des communautés touchées par l\\\’extrémisme violent, ce qui renforce leur résilience. Le colonel Tétédé Idjouola et Brian SHUKAN, ambassadeur des États-Unis au Bénin, ont témoigné de l\\\’efficacité de cette collaboration sécuritaire lors de l\\\’opération de sauvetage conjointe récemment lors de l\\\’« Opération Mirador » à Cana, dans la commune de Zogbodomey, au centre du Bénin. La sécurité des travailleurs humanitaires et la coproduction sécuritaire sont vitales pour une assistance efficiente, selon les bénéficiaires de « l\\\’Opération Mirador » à Cana.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Diplomatie climatique et Transition énergétique : Les enjeux de l\’Afrique exposés par l\’Expert Béninois Jonas A. ATCHADE au Siège de l\’Union Européenne

Le changement climatique est un défi mondial qui transcende les frontières nationales. Seule la diplomatie permet la coopération entre les nations pour aborder ce problème de manière collective. Au cœur de celle-ci se trouve, l’expert béninois, Jonas Assouhan Atchade qui prend part au programme Syllabus destiné aux Jeunes Leaders Africains. Un programme novateur qui forme des leaders en les décernant un diplôme de troisième cycle en mode hybride.

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L\\\’Expert Jonas Assouhan ATCHADE

Au cours d’un séminaire qu’il a animé ce mercredi 18 octobre 2023 à Bruxelles au siège de l\\\’Union Européenne, l’expert béninois a exposé les enjeux auxquels les pays africains sont confrontés en matière de changement climatique et de transition énergétique. Une communication de haut niveau en matière de diplomatie climatique,  qu’il a déroulé devant de hauts dirigeants de l\\\’Union Africaine et de l\\\’Union Européenne, rassemblés pour discuter de ces problématiques.

Dans sa présentation sur la diplomatie climatique, l’expert a mis en évidence les gaps entre les négociateurs européens et africains et décrivant les stratégies climatiques de l\\\’Union Européenne et de l\\\’Union Africaine.

Il a souligné que pendant que l\\\’Afrique se concentre sur des questions telles que l\\\’adaptation aux changements climatiques, les pertes et dommages, ainsi que la transition énergétique équitable, l\\\’Europe, en revanche, met l\\\’accent sur l\\\’amélioration de l\\\’offre et de la qualité de l\\\’énergie, les mécanismes de développement propre et vert, les marchés du carbone et les prix du marché.

Mais pour répondre aux besoins des couches et secteurs vulnérables aux changements climatiques, Jonas A. ATCHADE a expliqué qu’il est nécessaire d\\\’ajuster les politiques climatiques nationales au niveau africain. Il invite les pays africains à se préparer au nouveau mécanisme financier du fonds sur les pertes et dommages, dont les discussions au plus haut niveau ont évolué dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) à travers le Comité de Transition sur le Mécanisme International de Varsovie.

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Jonas Assouhan ATCHADE

Rappelons que Jonas A. ATCHADE est un consultant en changements climatiques et croissance verte à la Banque Africaine de Développement (BAD) et Chercheur associé en Gestion des risques et finance climatiques au sein d\\\’Africa Research and Impact Network (ARIN).

Il possède une solide formation académique, avec une maîtrise en sciences naturelles, un master en changements climatiques et développement durable, ainsi qu\\\’une qualification en conception et mise en œuvre des politiques de développement, actuellement en cours à l\\\’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l\\\’Institut Universitaire Européen (EUI) en Italie. Ajoutons qu’il est en phase finale de sa recherche en tant que doctorant au Centre d\\\’Excellence Régional sur les Villes Durables en Afrique (CERViDA) de l\\\’Université de Lomé.

L\\\’expertise de Jonas A. ATCHADE n’est plus à démontrer au regard de son parcours et de son engagement ferme envers la résolution des défis climatiques en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




Assainissement en Afrique : Speak Up Africa aguerri les journalistes du REMAPSEN

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l\\\’Environnement (REMAPSEN) a organisé un webinaire d\\\’information qui s\\\’est tenu le mercredi 6 septembre 2023. Il avait pour thème \\\ »Les Défis de l\\\’Assainissement en Afrique\\\ » et avait pour objectif de sensibiliser les journalistes aux enjeux cruciaux liés à l\\\’assainissement en Afrique. Le webinaire a rassemblé plus d\\\’une soixantaine de journalistes et a connu la présence de Madame Fian Roxane, chargée du programme assainissement au sein de l\\\’ONG Speak Up Africa.

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Fian Roxane

D’entrée de jeu, Madame Fian Roxane a défini l\\\’assainissement comme l\\\’ensemble des actions entreprises par les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour éliminer les sources d\\\’insalubrité dans les agglomérations, tout en respectant les normes d\\\’hygiène.

Elle a également abordé divers concepts liés à l\\\’assainissement, tels que l\\\’assainissement autonome par opposition à l\\\’assainissement collectif, les fosses septiques, les latrines, les boues de vidange et la chaîne de valeur des boues de vidange.

La spécialiste a ensuite mis en lumière les défis considérables auxquels l\\\’Afrique est confrontée. Selon elle, près de 70% de la population africaine n\\\’a pas accès à un système d\\\’assainissement adéquat, ce qui soulève des questions cruciales pour la santé publique et l\\\’environnement.

Pour le rôle qu’ils jouent, les médias ont été vivement encouragés à créer davantage de productions médiatiques de qualité sur l\\\’assainissement pour informer les citoyens des pays cibles.

Par ailleurs, le point essentiel qui a été soulevé lors de ce webinaire à la suite des questions-réponses est le lien indéniable entre l\\\’assainissement et la santé. A ce sujet, Madame Fian Roxane a souligné que l\\\’assainissement a un impact direct sur l\\\’environnement et la santé publique, faisant de la promotion de l\\\’assainissement une nécessité pour un monde plus propre et plus sain.

Rappelons que l\\\’ONG Speak Up Africa, basée à Dakar œuvre depuis trois ans dans le domaine de l\\\’assainissement et a déjà atteint 60% de ses objectifs sur le continent africain. Elle s\\\’efforce désormais d\\\’atteindre les 40% restants. Elle est reconnue comme une plateforme de communication stratégique et de plaidoyer dédiée à catalyser le leadership africain, à favoriser les changements de politiques.

Ce webinaire, organisé par le REMAPSEN, s\\\’inscrit dans le cadre des activités du réseau. Le prochain est prévu pour le 27 septembre 2023, avec pour thème \\\ »La Problématique de la Fistule Obstétricale en Afrique\\\ ».

Megan Valère SOSSOU




Pratiques agricoles saines : Des visiteurs s’en imprègnent à la Ferme Ecole Cité Bio à Bohicon

C’est à travers le programme \\\ »Mon Week-end à la ferme,\\\ » initié par la société Cité Bio, que des visiteurs venus de Cotonou ont découvert les pratiques agricoles respectueuses de la santé et de l’Environnement, ce samedi 23 septembre 2023.

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Ce programme a effectivement démarré sur la ferme école Cité Bio, située à Koklofinta, dans l\\\’arrondissement de Sodohomè à Bohicon. Les participants venus vivre leur premier week-end à la ferme ont été chaleureusement accueillis par le Directeur Général, Gaétan ALLIDE à leur arrivée. Ils ont aussitôt saisi l’opportunité de plonger dans une expérience agricole immersive, guidée par le gestionnaire de la ferme, Déo Gracias Assognon.

Du champ de basilic en première ligne, conçu pour repousser les nuisibles, aux plantations de moringa, en passant par la bananeraie, les cultures de stevia, de piments, de tomates, de bisaps, de la grande morelle, de lauriers et de papayers, les visiteurs ont pu explorer une variété fascinante de cultures entretenues avec soin.

Pour Déo gracias Assognon, Gestionnaire de la Ferme, c’est une expérience émouvante. Il partage son enthousiasme : \\\ »J\\\’ai eu le privilège de présenter les différentes cultures que nous développons sur la ferme avec nos visiteurs. Ils ont pu découvrir notre bananeraie, nos plantations de stevia, et ont même goûté à sa saveur puissante.\\\ »

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Dans la dynamique d\\\’une agriculture respectueuse de l\\\’environnement, nul ne peut ignorer l\\\’élevage. C’est pourquoi la section volaille de la ferme a également été mise en lumière, avec ses sujets de moins de trois mois déjà impressionnants à 2,5 kilos.

Christian GOUDOU, Président de l’ONG Les Centenaires fait partie des heureux visiteurs. Il raconte « Cette visite nous a permis de nous redécouvrir. Elle a permis de découvrir les potentialités de la nature et de montrer que c’est possible. »

Comme lui, Lisette Zitti, épouse Assogba, a été aussi impressionnée par tout ce qu\\\’elle a pu découvrir. Elle témoigne : \\\ »J\\\’ai même eu l\\\’occasion de toucher certaines feuilles, comme celles du laurier. J\\\’invite la population de Bohicon et de tout le Bénin à venir visiter la ferme école de Cité Bio.\\\ »

A noter que ce premier week-end à la ferme s\\\’est achevé par une session de renforcement des connaissances sur les cultures hors sol. Les participants curieux, partageant la passion d\\\’une agriculture saine, ont eu l\\\’opportunité de percer les secrets des cultures hors sol, grâce à des outils et techniques pratiques.

Igor Hessouvo, Directeur Adjoint de la Société Cité Bio et formateur, explique : \\\ »A travers cette formation, nous avons décrit toutes les étapes, depuis la pépinière, le semis des graines, leur entretien, jusqu\\\’au repiquage des jeunes plants, tout cela pour aboutir aux produits tant attendus.\\\ »

Globalement, le parcours et les échanges ont été enrichissants dans une ambiance conviviale. Le Directeur Général et son équipe concoctent déjà un programme encore plus captivant pour le prochain \\\ »Week-end à la Ferme\\\ » dont tous ont désormais hâte d’y participer.

Megan Valère SOSSOU




Débordement des eaux de l’océan Atlantique à Togbin : un fait à craindre ou à banaliser ?

De nombreux restaurants ont été envahis par les eaux de l\\\’océan Atlantique le mercredi 20 septembre 2023 à Cotonou. Cette montée soudaine des eaux a causé d\\\’importants dégâts matériels, notamment au bar \\\ »Le Club des Rois\\\ » situé à Togbin. Heureusement, il n\\\’y a eu aucune perte en vies humaines, mais des meubles ont été emportés par les flots, comme l\\\’a rapporté l\\\’un des responsables du bar.

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Ce dernier raconte que la hauteur de l\\\’eau avait atteint ses genoux, renversant chaises et tables sur son passage. De plus, d\\\’importantes quantités de sable ont été charriées par les vagues, obstruant les paillotes du restaurant \\\ »Le Club des Rois\\\ ».

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Doit-on craindre ou banaliser ce phénomène aux côtes béninois ? Selon l\\\’océanographe Zacharie SOHOU, il s\\\’agit d\\\’un phénomène ponctuel qui ne devrait pas perdurer sur plusieurs jours. Cependant, il souligne que la côte Ouest Africaine traverse une période critique, caractérisée par un équilibre dynamique entre l\\\’érosion lors de cette période critique et l\\\’accrétion pendant les périodes plus calmes.

Aucune prévision n\\\’avait anticipé une montée des eaux à ce niveau critique, car elle se situait encore dans la catégorie \\\ »orange\\\ ». Cependant, un coup de vent rapide peut déclencher ce genre de phénomène. Cette zone côtière est en constante évolution, mais les spécialistes renforcent la surveillance pour un système d’alerte plus efficace.

Megan Valère SOSSOU




1ère Table ronde sur les catastrophes naturelles : l’émouvant discours d’ouverture du Pr Saaid Amzazi

Entre Solidarité nationale et reconstruction, le Maroc se relève après le séisme du 08 septembre dernier.

En marge de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé, une table ronde spéciale a rassemblé d\\\’éminents experts autour du thème \\\ »Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences\\\ ». Le panel a été présidé par le Pr Saaid Amzazi du Maroc, qui est revenu sur le séisme dévastateur ayant secoué la région du Haut Atlas, au sud de Marrakech, le 8 septembre dernier.

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Pr Saaid Amzazi

En effet, le Professeur a rappelé l\\\’ampleur de la catastrophe, mettant en exergue le fait que le séisme, d\\\’une magnitude de 7 sur l\\\’échelle de Richter, a entraîné la perte tragique de près de 3000 vies humaines et blessé plus de 5600 personnes. Cette catastrophe a ravagé de nombreuses régions montagneuses du Haut Atlas, touchant de plein fouet des populations déjà vulnérables et isolées, engendrant ainsi une crise humanitaire déchirante qui a particulièrement touché les enfants et les écoles de la région a-t-il affirmé. Au cours de son discours, il n’a pas manqué d’exposer une série de décisions audacieuses prises pour répondre à cette tragédie.

Face à un public composé de représentants nationaux et internationaux, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de la solidarité nationale et de la reconstruction, tout en mettant en avant l\\\’importance de préserver l\\\’identité culturelle profondément enracinée dans les régions touchées.

Des mesures prises par le gouvernement marocain

Le Professeur en sa qualité du président de la séance a mis en lumière les mesures immédiates prises par le gouvernement marocain sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il est à noter que les Forces Armées Royales, les autorités locales et les équipes de la protection civile ont été mobilisées avec célérité pour coordonner les opérations de sauvetage et d\\\’évacuation des zones sinistrées. Un approvisionnement en eau, en vivres, en tentes et en couvertures a été mis en place, même dans les zones les plus reculées, grâce à la mobilisation d\\\’hélicoptères de l\\\’armée.

Le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale a pris en charge rapidement les blessés, garantissant une réponse médicale efficace, tandis que le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours et a organisé la prière de l\\\’absent (Salat Al Ghaib) dans toutes les mosquées du Royaume en mémoire des victimes.

Le Ministère de l\\\’Éducation Nationale a assuré la continuité pédagogique des élèves touchés par la catastrophe en mettant en place des classes temporaires dans les zones sinistrées, prenant également en charge les enfants orphelins qui bénéficieront du statut de pupilles de la nation.

Reconstruction et reprise économique

Le discours du professeur a ensuite abordé les plans ambitieux de relogement et de reconstruction, qui représentent un défi de taille dans cette région montagneuse accidentée. Il a souligné l\\\’importance de respecter les caractéristiques architecturales uniques de ces régions tout en adoptant des normes parasismiques rigoureuses pour les nouvelles constructions. La participation active des populations locales et l\\\’utilisation de matériaux locaux ont été mises en avant comme des éléments cruciaux de ce processus de reconstruction.

Sur le plan financier, a-t-il chiffré, le gouvernement a alloué un budget considérable de 120 milliards de dirhams sur cinq ans pour la réhabilitation, le développement et la résorption des déficits sociaux dans les zones touchées.

Concernant la reprise économique, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de transformer cette épreuve en une opportunité en valorisant les régions sinistrées, notamment par le biais du tourisme durable et en préservant le patrimoine culturel unique de ces régions.

En raison de l\\\’expertise avérée des divers intervenants à la table ronde, le Président de cette table ronde inaugurale est resté convaincu que des recommandations pertinentes émergent des échanges entre les éminents scientifiques et specialistes présents.

Il s’agit de Sanaa Sayegh (Maroc), Wessam Mankola (Éthiopie), le Colonel Zineddine Ammamou (Maroc), Ali Ardalan (Égypte), Edward Wollants (Salvador), Solomone Rataemane (Afrique du Sud), Patrick Mateta (Zimbabwe), Daouda Diouf (Sénégal), Hassan Ibouh (Maroc), Chiara Dimla (Philippines), Ahmed Benlakhdim (Maroc), Ertugrul Taciroglu (USA), Diego Verrastro (Argentine), Avraham Rivkind (Israël), Recep Akdag (Turquie), et avec la précieuse contribution de la Docteur Sara Touirsi en sa qualité de Secrétaire de session, ainsi que du Docteur David Khayat (France) modérateur, et de la Docteur Daniela Munene du Kenya.

Megan Valère SOSSOU




Renforcer la préparation aux Catastrophes Naturelles : la vision de Dr Imane Kendili

Au début de la première table ronde sur les \\\ »Catastrophes Naturelles : Réduction des Risques et Gestion des Urgences\\\ », la Docteure Imane Kendili, Présidente de l\\\’Association Africaine de Santé Globale (African Global Health), a livré une intervention remarquable sur la gestion des catastrophes naturelles.

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Dr Imane Kendili

Elle a souligné l\\\’importance d\\\’investir davantage dans le secteur de la santé pour permettre à l\\\’Afrique d\\\’atteindre un niveau de préparation optimal. Cette initiative nécessite une action gouvernementale au niveau de chaque nation africaine, mais également une contribution internationale provenant d\\\’autres continents. Elle met en avant l\\\’importance de la collaboration pour le partage de technologies et de connaissances préalablement acquises dans d\\\’autres régions du monde, dans le but de favoriser un développement continental plus étendu dans le domaine de la santé.

Le Dr. Kendili insiste sur le rôle fondamental de la Conférence africaine sur la réduction des risques sanitaires, en raison de la participation active et du soutien apporté par des responsables administratifs et des experts venant d\\\’autres pays. Cette collaboration internationale constitue un élément clé dans la promotion de la préparation aux catastrophes sanitaires en Afrique.

« Faire confiance aux experts et à l\\\’expertise, que ce soit en Afrique ou à travers le monde ». Pour elle, la résilience, la responsabilité et la solidarité sont des valeurs intrinsèques au continent africain, ancrées dans les racines. Elle a rappelé que l\\\’union et la collaboration sont essentielles pour relever les défis posés par les catastrophes naturelles, transcendant les frontières et les différences.

Docteure Kendili a précisé que l\\\’engagement collectif de tous les participants à cette table ronde témoigne de cette solidarité, et elle a exprimé sa confiance que cette collaboration fructueuse mènera à des recommandations importantes en matière de souveraineté sanitaire.

Les paroles inspirantes de la Docteure Kendili reflètent la détermination des acteurs engagés dans la prévention et la gestion des catastrophes naturelles à travailler ensemble pour un avenir plus sûr et résilient. Ces recommandations, issues de cette table ronde, sont destinées à renforcer notre capacité à faire face aux défis posés par les catastrophes naturelles, en préservant les valeurs fondamentales de confiance, de résilience et de solidarité.

Megan Valère SOSSOU




Sauver des vies en période de catastrophes : l\’expertise du Dr. Diego Joaquin Verrastro, médecin urgentiste

Au cœur de la table ronde consacrée aux \\\ »Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences\\\ », en marge de la 2e Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé, le Dr. Diego Joaquin Verrastro, éminent chirurgien généraliste spécialisé dans la médecine d\\\’urgence de l’Argentine, a partagé son expérience avec un parterre d\\\’acteurs nationaux et internationaux.

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Dr. Diego Joaquin Verrastro

Parlant de la gestion des catastrophes, le Dr. Verrastro a dans son intervention déclaré : \\\ »La planification et la préparation sont essentielles. Les plans irréalistes sont voués à l\\\’échec, c\\\’est pourquoi nous devons nous exercer avant que la catastrophe ne survienne.\\\ » Si la médecine d\\\’urgence vise à sauver un maximum de vies lors de situations de catastrophe, ces opérations ne sont pas sans l’implication de tous les acteurs de la chaine. Pour Dr Diego Joaquin Verrastro, il est impératif d\\\’impliquer toutes les parties prenantes dans la gestion des catastrophes avant leur survenue, en veillant à ce que les processus décisionnels soient clairs.

Il a également mis en avant l\\\’importance de la préparation des secouristes, en dépit de l\\\’impossibilité de prédire les catastrophes naturelles. Les médecins ne sont souvent pas familiers avec les conditions de travail en plein air, dans des environnements incendiaires ou inondés, qui sont des conditions extrêmes. Selon lui, les formations des agents doivent prendre en compte ces réalités sur le terrain, et il est nécessaire d\\\’élargir la formation à toutes les parties prenantes.

Le Dr. Verrastro a insisté sur la nécessité de prendre des décisions rapidement lors de situations d\\\’urgence, sans tarder. Il a souligné la différence entre l\\\’urgent et le moins urgent, rappelant qu\\\’il ne faut jamais improviser lors de catastrophes naturelles.

Retenons que Dr. Diego Joaquin Verrastro a plaidé pour une préparation rigoureuse afin de réduire les risques dans un laps de temps très court. Il a rappelé l\\\’importance de la planification, de la préparation et de la coordination de tous les acteurs impliqués dans la gestion des catastrophes naturelles. Ses paroles ont résonné comme un rappel de l\\\’urgence de mieux nous préparer pour faire face aux défis inévitables que présentent les catastrophes naturelles.

Megan Valère SOSSOU




Promouvoir la connaissance et la sensibilisation aux risques naturels : L\’Expertise de la Pr Hasnaa Chennaoui Aoudjehane

Au cours de la table ronde consacrée aux catastrophes naturelles à la première journée de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé, la Professeure Hasnaa Chennaoui Aoudjehane, éminente spécialiste en Géochimie Planétologie de l\\\’Université Hassan II de Casablanca et Présidente de All Together Taskforce for Advancing Research Innovation and Knowledge (ATTARIK Foundation), a apporté une contribution importante en soulignant l’urgence de valoriser les résultats de la recherche scientifique pour mieux prévenir et gérer les catastrophes naturelles.

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Prof Chennaoui Aoudjehane

Elle a mis en évidence que, bien que de nombreuses recherches de qualité existent, il subsiste un défi crucial à relever : l\\\’intégration de ces travaux dans les processus décisionnels et un besoin pressant de sensibilisation des populations aux risques naturels.

Dans le cadre spécifique des séismes, la Professeure Chennaoui Aoudjehane a annoncé une initiative prometteuse : \\\ »Nous avons prévu de développer des supports didactiques qui seraient accessibles à tous les collégiens et écoliers afin de démystifier les appréhensions liées aux risques naturels.\\\ » Cette démarche vise à rendre les connaissances scientifiques plus accessibles et compréhensibles pour un public plus large.

Elle a également plaidé en faveur d\\\’une collaboration étroite entre les chercheurs et la société civile scientifique pour faire avancer la cause de la prévention des catastrophes naturelles. Parmi ses recommandations clés figurent le développement et la promotion de la géologie, formations académiques universitaires dédiées à la gestion des risques naturels et technologiques, ouverture des chercheurs universitaires sur le public : sensibilisation des élèves et du grand public aux risques naturels et la promotion des risques scientifiques et développement d\\\’un esprit critique.

La contribution de la Professeure Hasnaa Chennaoui Aoudjehane met en lumière l\\\’importance cruciale de combler le fossé entre la recherche scientifique et la prise de décision, tout en soulignant l\\\’urgence de sensibiliser davantage le public aux risques naturels. Ces recommandations s\\\’appuient sur une approche multidisciplinaire et collective pour faire face aux défis posés par les catastrophes naturelles, et elles méritent une attention particulière dans le contexte de la préparation aux catastrophes.

Megan Valère SOSSOU




2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé au Maroc: Modèle de coopération internationale et intersectorielle pour la santé en Afrique

Le lancement officiel de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé a eu lieu ce 28 septembre 2023 au palais des congrès Mansour Eddahbi de Marrakech.

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Un événement honoré par la présence du Chef du Gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, du Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, le Pr Khalid Ait Taleb, ainsi que du Ministre de l\\\’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Durable et des Eaux et Forêts, le Pr Mohammed Sadiki.

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Aziz Akhannouch

Dans un discours d\\\’ouverture plein de conviction, Aziz Akhannouch, Chef du Gouvernement marocain, a exprimé son profond respect pour l\\\’engagement des pays africains en matière de réduction des risques pour la santé. Il a souligné la nécessité de la stratégie de prévention et de réduction des risques pour faire face aux défis de l\\\’insécurité alimentaire, de la qualité des ressources en eau et de la crise climatique. Il n’a pas manqué d’appeler à la synergie d\\\’efforts et à la mise en valeur des expertises africaines pour relever ce défi.

Une préoccupation partagée également par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors de sa 72e Assemblée Générale, mettant en avant la nécessité d\\\’une collaboration intersectorielle pour la protection du secteur de la santé et la promotion des pratiques écologiques.

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Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus

C’est pourquoi, le Directeur Général de l\\\’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé son soutien à cette initiative du Maroc. Par le biais d\\\’une vidéo projetée aux parties prenantes à la conférence, il a déclaré : \\\ »J\\\’encourage vivement l\\\’initiative du Maroc visant à fournir une plateforme multisectorielle africaine pour la santé publique et la prévention des risques.\\\ »

Cette conférence internationale rassemble de nombreuses personnalités éminentes d\\\’Afrique et d\\\’autres régions du monde, notamment des ministres, des ambassadeurs, des experts, des personnalités scientifiques et politiques, ainsi que des représentants d\\\’organisations internationales non gouvernementales. Elle offre une plate-forme exceptionnelle pour l\\\’échange d\\\’informations, d\\\’expériences et de perspectives en matière de réduction des risques pour la santé, tout en abordant les enjeux liés à l\\\’eau, à l\\\’environnement et à leur impact sur la sécurité alimentaire et la santé en Afrique.

Pour rappel, cette conférence vise à créer un cadre africain solide, basé sur les expériences des nations africaines et les idées d\\\’experts en santé publique. Elle se concentre sur la mise en place de mesures préventives efficaces pour atténuer les effets des crises humaines, sociales, politiques et économiques, avec pour objectif ultime le développement d\\\’une politique de santé commune pour faire face aux risques et aux crises émergents.

Megan Valère SOSSOU