Diplomatie climatique et Transition énergétique : Les enjeux de l\’Afrique exposés par l\’Expert Béninois Jonas A. ATCHADE au Siège de l\’Union Européenne

Le changement climatique est un défi mondial qui transcende les frontières nationales. Seule la diplomatie permet la coopération entre les nations pour aborder ce problème de manière collective. Au cœur de celle-ci se trouve, l’expert béninois, Jonas Assouhan Atchade qui prend part au programme Syllabus destiné aux Jeunes Leaders Africains. Un programme novateur qui forme des leaders en les décernant un diplôme de troisième cycle en mode hybride.

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L\\\’Expert Jonas Assouhan ATCHADE

Au cours d’un séminaire qu’il a animé ce mercredi 18 octobre 2023 à Bruxelles au siège de l\\\’Union Européenne, l’expert béninois a exposé les enjeux auxquels les pays africains sont confrontés en matière de changement climatique et de transition énergétique. Une communication de haut niveau en matière de diplomatie climatique,  qu’il a déroulé devant de hauts dirigeants de l\\\’Union Africaine et de l\\\’Union Européenne, rassemblés pour discuter de ces problématiques.

Dans sa présentation sur la diplomatie climatique, l’expert a mis en évidence les gaps entre les négociateurs européens et africains et décrivant les stratégies climatiques de l\\\’Union Européenne et de l\\\’Union Africaine.

Il a souligné que pendant que l\\\’Afrique se concentre sur des questions telles que l\\\’adaptation aux changements climatiques, les pertes et dommages, ainsi que la transition énergétique équitable, l\\\’Europe, en revanche, met l\\\’accent sur l\\\’amélioration de l\\\’offre et de la qualité de l\\\’énergie, les mécanismes de développement propre et vert, les marchés du carbone et les prix du marché.

Mais pour répondre aux besoins des couches et secteurs vulnérables aux changements climatiques, Jonas A. ATCHADE a expliqué qu’il est nécessaire d\\\’ajuster les politiques climatiques nationales au niveau africain. Il invite les pays africains à se préparer au nouveau mécanisme financier du fonds sur les pertes et dommages, dont les discussions au plus haut niveau ont évolué dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) à travers le Comité de Transition sur le Mécanisme International de Varsovie.

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Jonas Assouhan ATCHADE

Rappelons que Jonas A. ATCHADE est un consultant en changements climatiques et croissance verte à la Banque Africaine de Développement (BAD) et Chercheur associé en Gestion des risques et finance climatiques au sein d\\\’Africa Research and Impact Network (ARIN).

Il possède une solide formation académique, avec une maîtrise en sciences naturelles, un master en changements climatiques et développement durable, ainsi qu\\\’une qualification en conception et mise en œuvre des politiques de développement, actuellement en cours à l\\\’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l\\\’Institut Universitaire Européen (EUI) en Italie. Ajoutons qu’il est en phase finale de sa recherche en tant que doctorant au Centre d\\\’Excellence Régional sur les Villes Durables en Afrique (CERViDA) de l\\\’Université de Lomé.

L\\\’expertise de Jonas A. ATCHADE n’est plus à démontrer au regard de son parcours et de son engagement ferme envers la résolution des défis climatiques en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




Assainissement en Afrique : Speak Up Africa aguerri les journalistes du REMAPSEN

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l\\\’Environnement (REMAPSEN) a organisé un webinaire d\\\’information qui s\\\’est tenu le mercredi 6 septembre 2023. Il avait pour thème \\\ »Les Défis de l\\\’Assainissement en Afrique\\\ » et avait pour objectif de sensibiliser les journalistes aux enjeux cruciaux liés à l\\\’assainissement en Afrique. Le webinaire a rassemblé plus d\\\’une soixantaine de journalistes et a connu la présence de Madame Fian Roxane, chargée du programme assainissement au sein de l\\\’ONG Speak Up Africa.

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Fian Roxane

D’entrée de jeu, Madame Fian Roxane a défini l\\\’assainissement comme l\\\’ensemble des actions entreprises par les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour éliminer les sources d\\\’insalubrité dans les agglomérations, tout en respectant les normes d\\\’hygiène.

Elle a également abordé divers concepts liés à l\\\’assainissement, tels que l\\\’assainissement autonome par opposition à l\\\’assainissement collectif, les fosses septiques, les latrines, les boues de vidange et la chaîne de valeur des boues de vidange.

La spécialiste a ensuite mis en lumière les défis considérables auxquels l\\\’Afrique est confrontée. Selon elle, près de 70% de la population africaine n\\\’a pas accès à un système d\\\’assainissement adéquat, ce qui soulève des questions cruciales pour la santé publique et l\\\’environnement.

Pour le rôle qu’ils jouent, les médias ont été vivement encouragés à créer davantage de productions médiatiques de qualité sur l\\\’assainissement pour informer les citoyens des pays cibles.

Par ailleurs, le point essentiel qui a été soulevé lors de ce webinaire à la suite des questions-réponses est le lien indéniable entre l\\\’assainissement et la santé. A ce sujet, Madame Fian Roxane a souligné que l\\\’assainissement a un impact direct sur l\\\’environnement et la santé publique, faisant de la promotion de l\\\’assainissement une nécessité pour un monde plus propre et plus sain.

Rappelons que l\\\’ONG Speak Up Africa, basée à Dakar œuvre depuis trois ans dans le domaine de l\\\’assainissement et a déjà atteint 60% de ses objectifs sur le continent africain. Elle s\\\’efforce désormais d\\\’atteindre les 40% restants. Elle est reconnue comme une plateforme de communication stratégique et de plaidoyer dédiée à catalyser le leadership africain, à favoriser les changements de politiques.

Ce webinaire, organisé par le REMAPSEN, s\\\’inscrit dans le cadre des activités du réseau. Le prochain est prévu pour le 27 septembre 2023, avec pour thème \\\ »La Problématique de la Fistule Obstétricale en Afrique\\\ ».

Megan Valère SOSSOU




Pratiques agricoles saines : Des visiteurs s’en imprègnent à la Ferme Ecole Cité Bio à Bohicon

C’est à travers le programme \\\ »Mon Week-end à la ferme,\\\ » initié par la société Cité Bio, que des visiteurs venus de Cotonou ont découvert les pratiques agricoles respectueuses de la santé et de l’Environnement, ce samedi 23 septembre 2023.

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Ce programme a effectivement démarré sur la ferme école Cité Bio, située à Koklofinta, dans l\\\’arrondissement de Sodohomè à Bohicon. Les participants venus vivre leur premier week-end à la ferme ont été chaleureusement accueillis par le Directeur Général, Gaétan ALLIDE à leur arrivée. Ils ont aussitôt saisi l’opportunité de plonger dans une expérience agricole immersive, guidée par le gestionnaire de la ferme, Déo Gracias Assognon.

Du champ de basilic en première ligne, conçu pour repousser les nuisibles, aux plantations de moringa, en passant par la bananeraie, les cultures de stevia, de piments, de tomates, de bisaps, de la grande morelle, de lauriers et de papayers, les visiteurs ont pu explorer une variété fascinante de cultures entretenues avec soin.

Pour Déo gracias Assognon, Gestionnaire de la Ferme, c’est une expérience émouvante. Il partage son enthousiasme : \\\ »J\\\’ai eu le privilège de présenter les différentes cultures que nous développons sur la ferme avec nos visiteurs. Ils ont pu découvrir notre bananeraie, nos plantations de stevia, et ont même goûté à sa saveur puissante.\\\ »

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Dans la dynamique d\\\’une agriculture respectueuse de l\\\’environnement, nul ne peut ignorer l\\\’élevage. C’est pourquoi la section volaille de la ferme a également été mise en lumière, avec ses sujets de moins de trois mois déjà impressionnants à 2,5 kilos.

Christian GOUDOU, Président de l’ONG Les Centenaires fait partie des heureux visiteurs. Il raconte « Cette visite nous a permis de nous redécouvrir. Elle a permis de découvrir les potentialités de la nature et de montrer que c’est possible. »

Comme lui, Lisette Zitti, épouse Assogba, a été aussi impressionnée par tout ce qu\\\’elle a pu découvrir. Elle témoigne : \\\ »J\\\’ai même eu l\\\’occasion de toucher certaines feuilles, comme celles du laurier. J\\\’invite la population de Bohicon et de tout le Bénin à venir visiter la ferme école de Cité Bio.\\\ »

A noter que ce premier week-end à la ferme s\\\’est achevé par une session de renforcement des connaissances sur les cultures hors sol. Les participants curieux, partageant la passion d\\\’une agriculture saine, ont eu l\\\’opportunité de percer les secrets des cultures hors sol, grâce à des outils et techniques pratiques.

Igor Hessouvo, Directeur Adjoint de la Société Cité Bio et formateur, explique : \\\ »A travers cette formation, nous avons décrit toutes les étapes, depuis la pépinière, le semis des graines, leur entretien, jusqu\\\’au repiquage des jeunes plants, tout cela pour aboutir aux produits tant attendus.\\\ »

Globalement, le parcours et les échanges ont été enrichissants dans une ambiance conviviale. Le Directeur Général et son équipe concoctent déjà un programme encore plus captivant pour le prochain \\\ »Week-end à la Ferme\\\ » dont tous ont désormais hâte d’y participer.

Megan Valère SOSSOU




Débordement des eaux de l’océan Atlantique à Togbin : un fait à craindre ou à banaliser ?

De nombreux restaurants ont été envahis par les eaux de l\\\’océan Atlantique le mercredi 20 septembre 2023 à Cotonou. Cette montée soudaine des eaux a causé d\\\’importants dégâts matériels, notamment au bar \\\ »Le Club des Rois\\\ » situé à Togbin. Heureusement, il n\\\’y a eu aucune perte en vies humaines, mais des meubles ont été emportés par les flots, comme l\\\’a rapporté l\\\’un des responsables du bar.

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Ce dernier raconte que la hauteur de l\\\’eau avait atteint ses genoux, renversant chaises et tables sur son passage. De plus, d\\\’importantes quantités de sable ont été charriées par les vagues, obstruant les paillotes du restaurant \\\ »Le Club des Rois\\\ ».

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Doit-on craindre ou banaliser ce phénomène aux côtes béninois ? Selon l\\\’océanographe Zacharie SOHOU, il s\\\’agit d\\\’un phénomène ponctuel qui ne devrait pas perdurer sur plusieurs jours. Cependant, il souligne que la côte Ouest Africaine traverse une période critique, caractérisée par un équilibre dynamique entre l\\\’érosion lors de cette période critique et l\\\’accrétion pendant les périodes plus calmes.

Aucune prévision n\\\’avait anticipé une montée des eaux à ce niveau critique, car elle se situait encore dans la catégorie \\\ »orange\\\ ». Cependant, un coup de vent rapide peut déclencher ce genre de phénomène. Cette zone côtière est en constante évolution, mais les spécialistes renforcent la surveillance pour un système d’alerte plus efficace.

Megan Valère SOSSOU




Découverte de lithium au Bénin : Distorsion politique ou véritable opportunité à saisir ?

Des échos résonnent depuis plusieurs années sur la découverte de lithium au Bénin, et la récente annonce de gisements dans la commune de Tchaourou, au nord du Bénin, ne fait pas exception. Alors que certains experts du secteur minier sont empreints d\\\’enthousiasme face à cette nouvelle, d\\\’autres se montrent plus sceptiques, soulevant des interrogations quant à l\\\’impact environnemental et social de cette perspective. Pendant que Roger Masso SOUROGOU, Directeur départemental de l\\\’eau et des mines du Borgou, se montrait catégorique sur la découverte de lithium, l\\\’expert géologue sénior, Désiré GANGNON, a exprimé des réserves quant à la manière dont cette annonce a été présentée.

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En effet, selon les déclarations de Roger Masso SOUROGOU, les gisements de lithium découverts à Tchaourou sont en quantité suffisante et les premiers résultats sont concluants. Cette déclaration a été présentée comme une opportunité exceptionnelle pour le Bénin, susceptible de propulser le pays sur la scène mondiale en tant que fournisseur de cette ressource stratégique.

Cependant, l\\\’expert géologue Désiré GANGNON soulève des questions importantes sur les bases de données d\\\’exploration utilisées pour faire cette déclaration. Il met en garde contre le risque de se laisser emporter par des considérations politiques et rappelle l\\\’exemple du pétrole dans le passé, où des annonces prématurées ont créé des attentes démesurées et finalement déçues.

Il souligne que la découverte d\\\’un véritable gisement minier nécessite un processus rigoureux d\\\’exploration, impliquant des compétences diverses en géologie et des forages approfondis pour évaluer avec précision la teneur et la taille des ressources. Les exemples du Mali et du Ghana sont cités pour illustrer des projets de lithium bien avancés dans la sous-région, avec des mises à jour régulières des estimations des ressources et des plans concrets de construction de mines.

Dès lors, il est crucial selon l’expert de faire la distinction entre un simple indice minéral et un véritable gisement économiquement viable. Les retombées sociales, économiques et environnementales d\\\’une telle découverte sont énormes, et les annonces prématurées peuvent entraîner des attentes irréalistes et des déceptions potentielles pour la population a-t-il poursuivi.

Désiré GANGNON suggère que  les autorités béninoises mènent des études approfondies, basées sur des données scientifiques vérifiables, avant de faire des déclarations publiques sur la découverte de gisements miniers. A l\\\’en croire, la transparence et la rigueur scientifique sont nécessaires pour bâtir la crédibilité du Bénin dans le secteur minier et attirer des investissements étrangers sérieux.

Du Lithium au Bénin ? Ce n’est pas une première fois

Avant Tchaourou, le ministère de l’Eau et des Mines avait déjà annoncé la découverte du lithium dans le département du Plateau, plus précisément à Kétou, ainsi qu\\\’à Ségbana, dans le département de l\\\’Alibori.

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Une ressource minière dont les études sont effectuées dans la commune de Ségbana à Lougou, à environ 60 km du village Gbassé dans l\\\’Alibori. Selon des informations renseignées sur le site officiel du ministère, une reconnaissance géologique a été menée par la Direction Générale des Mines (DG-Mines) et l\\\’Office Béninois de Recherche Géologiques et Minières (OBRGM) sur une superficie de 16 km² à la maille 500 m x 500 m. Des prélèvements de 77 échantillons ont été réalisés et les analyses de laboratoire ont révélé des teneurs en lithium allant de 0,0024 à 43 ppm.

Le lithium est une ressource rare et stratégique, le gouvernement souhaite explorer le potentiel de ces gisements pour attirer des investisseurs étrangers intéressés par cette matière première essentielle.

Selon Samou Adambi, Ministre de l’Eau et des Mines, des investisseurs étrangers sont déjà prêts à investir dans ces gisements, et l\\\’État béninois travaille activement pour établir le périmètre global des ressources minérales. Des partenaires européens et américains se montrent particulièrement intéressés.

Une approche innovante pour l’exploitation du lithium au Bénin

Cependant, le Bénin ne souhaite pas exploiter de manière brute ses ressources minières. Samou Adambi déclare que le pays a une vision à long terme pour cette ressource. L\\\’objectif est de créer une chaîne de valeur intégrée, du lithium brut à la fabrication de produits finis au Bénin. Par exemple, si l\\\’on veut produire des batteries avec le lithium béninois, ces batteries seront fabriquées sur le territoire national a-t-il soutenu.

Une décision qui illustre la volonté du Bénin de tirer pleinement parti de ses ressources et de favoriser le développement d\\\’une industrie locale autour du lithium.

De sources bien informées, la découverte du lithium au Bénin est une réalité, cependant certains acteurs politico-administratifs pour des visées purement politiques commencent à en faire une propagande démesurée moins avantageuse pour le Bénin.

Si le potentiel en lithium du Bénin se concrétise davantage, cela pourrait non seulement stimuler l\\\’économie nationale mais aussi renforcer la position du pays sur la scène internationale en tant que fournisseur clé de cette ressource précieuse.

Il convient de rappeler que le lithium est un composant essentiel utilisé dans la fabrication de batteries pour les véhicules électriques, le stockage d\\\’énergie, les téléphones, les ordinateurs portables, les drones, et bien plus encore. Sa demande mondiale est en augmentation constante, car il est considéré comme un élément clé de la transition énergétique vers des sources d\\\’énergie plus propres et durables.

Megan Valère SOSSOU




Projet BENKADI au Bénin : Des Attentes Clairvoyantes envers les Acteurs pour le Bien-être des Communautés

Au Bénin comme au Mali, au Burkina Faso et en Côte-d’Ivoire, le projet BENKADI s\\\’est donné pour mission d\\\’améliorer qualitativement l\\\’efficacité des politiques publiques en matière d\\\’adaptation au changement climatique et d\\\’atténuation de ses effets en encourageant une plus grande participation citoyenne.

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Pour mener à bien cette mission, BENKADI collabore étroitement avec un large éventail d\\\’acteurs en qui, il place de grandes attentes. Il s\\\’agit des autorités locales, des organisations de la société civile, des acteurs du secteur privé et des ministères sectoriels.

Des autorités locales

Les autorités locales jouent un rôle crucial dans la réussite du projet BENKADI. C’est pourquoi, le projet attend d\\\’elles une compréhension approfondie des enjeux du projet et un engagement ferme en faveur de sa mise en œuvre réussie. Cet engagement se traduit par une déclaration écrite du Conseil Communal, une participation active aux activités du projet, notamment les ateliers de concertation multi-acteurs et la sensibilisation sur la conservation des écosystèmes. De plus, elles sont encouragées à prendre des mesures administratives pour favoriser l\\\’adoption de l\\\’Adaptation Basée sur les Écosystèmes (ABE) et à élaborer et mettre en œuvre un Plan de Développement Communal (PDC) prenant en compte l\\\’ABE.

Des Organisations de la Société Civile

Les OSC jouent un rôle vital dans la mise en œuvre du projet BENKADI. Le projet attend d\\\’elles qu\\\’elles améliorent leur connaissance de l\\\’ABE et de la participation citoyenne, renforcent leurs capacités en plaidoyer et lobbying, accompagnent les communautés locales, assurent une veille citoyenne et soutiennent la mise en œuvre des actions de l\\\’ABE dans les communes. Leur rôle est essentiel pour garantir un dialogue multi-acteur efficace et renforcer la résilience des communautés locales.

Des acteurs du secteur privé

Les acteurs du secteur privé ont un rôle à jouer dans la promotion de l\\\’ABE. Le projet BENKADI attend d\\\’eux qu\\\’ils s\\\’approprient les enjeux de l\\\’ABE, collaborent avec le projet, accroissent leurs connaissances sur les pratiques promues par l\\\’ABE en lien avec leurs activités économiques, et initient l\\\’application de ces pratiques. Ils sont également encouragés à impliquer les communautés locales dans leurs activités économiques et à adopter des pratiques de gestion durable des ressources naturelles.

Des ministères sectoriels

La collaboration efficace des ministères sectoriels est d’une grande nécessité pour atteindre les objectifs du projet BENKADI. Ainsi, le projet attend d\\\’eux qu\\\’ils facilitent la mise en place d\\\’un cadre institutionnel plus inclusif au niveau national et local, ainsi que le dialogue multi-acteur. Ils sont encouragés à améliorer leurs connaissances sur la participation citoyenne et l\\\’ABE, à accompagner tous les acteurs dans l\\\’intégration de l\\\’ABE dans les projets et programmes du gouvernement, et à promouvoir une participation équilibrée de toutes les catégories d\\\’acteurs, y compris les jeunes, les femmes, les communautés locales et les personnes vivant avec un handicap, dans le processus de formulation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques.

En somme, le projet BENKADI place des attentes clairvoyantes sur les épaules de divers acteurs, dans l\\\’objectif commun de promouvoir l\\\’ABE et de renforcer la résilience face au changement climatique au Bénin. Ce projet représente un modèle de collaboration multi-acteurs pour un avenir plus durable.

Megan Valère SOSSOU




Accès à l\’énergie au Bénin: Un Eldorado d\’opportunités dans les énergies renouvelables malgré les défis à relever

Selon un rapport récent, l\\\’accès de base à l\\\’énergie au Bénin est encore en retard malgré les opportunités offertes par les énergies renouvelables. À l\\\’échelle mondiale, 675 millions de personnes vivent sans électricité, tandis que 2,3 milliards de personnes dépendent de combustibles nocifs pour cuisiner.

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Le Bénin se trouve actuellement à mi-parcours de la période fixée pour la réalisation des objectifs de développement durable à l\\\’horizon 2030. L\\\’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 7 vise à garantir l\\\’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable. La réalisation de cet objectif aurait un impact considérable sur la santé et le bien-être des populations, en les protégeant contre les risques environnementaux et sociaux, tels que la pollution atmosphérique, et en améliorant l\\\’accès aux soins de santé primaires.

Cependant, selon l\\\’édition 2023 du Tracking 7 SDG: The Energy Progress Report, les efforts actuels ne sont pas suffisants pour atteindre l\\\’ODD 7 dans les délais impartis. Bien que des progrès aient été accomplis dans certains domaines spécifiques, comme l\\\’augmentation de l\\\’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur de l\\\’électricité, ils restent insuffisants pour atteindre les objectifs fixés dans les ODD.

Par ailleurs, le rapport met en évidence que l\\\’endettement croissant et la hausse des prix de l\\\’énergie compromettent les perspectives d\\\’accès universel aux modes de cuisson propres et à l\\\’électricité.

Selon les projections actuelles, d\\\’ici 2030, 1,9 milliard de personnes seront toujours privées de modes de cuisson propres et 660 millions n\\\’auront pas accès à l\\\’électricité, à moins que des mesures supplémentaires ne soient prises et que les efforts actuels ne soient poursuivis.

Ces lacunes auront un impact négatif sur la santé des populations les plus vulnérables et contribueront à l\\\’accélération des changements climatiques. L\\\’utilisation de combustibles et de technologies polluants pour cuisiner entraîne chaque année 3,2 millions de décès prématurés dus à la pollution de l\\\’air intérieur, selon l\\\’OMS.

En 2021, 91% de la population mondiale avait accès à l\\\’électricité, soit une augmentation par rapport aux 84% de 2010. Cependant, le rythme de cette progression s\\\’est ralenti entre 2019 et 2021, en particulier dans les zones urbaines. En Afrique subsaharienne, 567 millions de personnes n\\\’avaient toujours pas accès à l\\\’électricité en 2021, soit plus de 80% de la population mondiale sans électricité.

Megan Valère SOSSOU




VIGILANCE SANITAIRE : LA COVID-19 N’A PAS ENCORE DIT SON DERNIER MOT

Alors que les vacances se terminent, le nombre d\\\’infections de COVID-19 dans plusieurs pays occidentaux est en hausse, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité d’une nouvelle vague à travers le monde.

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Les données de l\\\’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) indiquent une augmentation du nombre d\\\’infections, avec entre 54 000 et 95 000 nouvelles infections au cours de la semaine du 6 au 12 août 2023. Cette augmentation est la première depuis le début de l’année 2023, qui avait été relativement calme en termes d\\\’infections.

Bien que le niveau de stress actuel ne soit pas comparable à celui ressenti au début de la pandémie, le Dr. Donald Vinh, spécialiste des maladies infectieuses et microbiologiste médical au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), estime que la situation ne soit pas à prendre à la légère. Les experts surveillent de près une augmentation de la concentration de SRAS-CoV-2 dans les eaux usées ainsi que du nombre d\\\’hospitalisations, qui sont remontées au-dessus de 600 par exemple au Québec.

La grande préoccupation reste celle des variants. Bien que l\\\’on ait moins entendu parler de nouveaux variants ces derniers mois, le virus continue de muter. Le variant EG.5, communément appelé Eris, semble avoir pris le dessus et est en train de devenir dominant dans de nombreuses régions du monde. Il est estimé que ce variant est 20 % plus transmissible que d\\\’autres souches d\\\’Omicron. De plus, le variant BA.2.86 est sous surveillance car il présente 30 mutations supplémentaires par rapport au sous-variant d\\\’Omicron, le BA.2, qui avait provoqué une forte augmentation des infections à travers le monde fin 2022. Les experts craignent que ces mutations ne permettent au virus d\\\’échapper davantage à l\\\’immunité acquise, que ce soit par la vaccination ou par l\\\’infection.

Qu’en est-il de l’immunité ?

L\\\’immunité, qu\\\’elle soit conférée par la vaccination ou par une infection antérieure, diminue avec le temps. Seuls 62 % des personnes ayant reçu la série primaire de vaccination contre la COVID-19 sont encore résistants. Au cours des six derniers mois, seuls 5 % des Canadiens ont reçu une dose de vaccin contre la COVID-19, ce qui signifie que pour la plupart des gens, plus d\\\’un an se sera écoulé depuis leur dernière dose. Même ceux qui ont été précédemment infectés ne devraient pas présumer qu\\\’ils sont immunisés contre la COVID-19, car certains variants peuvent échapper au système immunitaire avertissent des chercheurs de l\\\’Université McMaster.

Bien que les nouveaux variants ne semblent pas provoquer des formes plus graves de la maladie, le Dr. Vinh met en garde contre la minimisation de la gravité de la COVID-19. La maladie peut avoir des conséquences graves à court et à long terme, y compris la \\\ »COVID longue\\\ ».

Les tests rapides restent un outil important pour détecter les infections de COVID-19, bien que leur sensibilité diminue chez les personnes asymptomatiques. Ils ont tout de même permis de détecter la majorité des infections au SRAS-CoV-2. Le Dr. Vinh suggère même que les tests gratuits en pharmacie pourraient être réintroduits en cas de nouvelle vague pour responsabiliser la population.

Retenons que la COVID-19 est loin d\\\’être éradiquée, et les inquiétudes liées aux nouveaux variants et à la diminution de l\\\’immunité suscitent des préoccupations. La vigilance et le respect des mesures préventives, y compris la vaccination, restent essentiels pour faire face à une possibilité d’une nouvelle flambée de la maladie.

Megan Valère SOSSOU




Pêche Artisanale Maritime: Entre Subsistance et Durabilité des ressources marines au Bénin

La pêche artisanale maritime au Bénin est une source majeure de revenus pour les communautés côtières. Cependant, les défis liés à la durabilité des ressources marines et à la gestion efficace de cette activité se font ressentir.

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Bénéficiant des eaux fertiles de l\\\’océan Atlantique, le Bénin abrite un total de 47 sites de débarquement, où environ 4 305 pêcheurs artisans, en majorité de nationalité béninoise, exercent leur métier. C’est plus de 600 000 emplois directs ou indirects et contribuant à hauteur de 3,5% au PIB national.

Cependant, malgré une production totale de 74 000 tonnes en 2022, dont 75% proviennent de la pêche artisanale, un déficit de 146 000 tonnes persiste par rapport à une demande de 220 000 tonnes. Pour combler cet écart, les importations ont considérablement augmenté depuis 2008.

Ces chiffres témoignent non seulement de l\\\’importance de ce secteur, mais aussi  révèlent des défis majeurs, notamment la menace de la surpêche, qui met en péril l\\\’équilibre fragile des écosystèmes marins.

A Djeffa plage, Ahouandji en passant par Fonsa Pahou, Lokoué, Djondji, Zogbédji à Hilla Condji, les pêcheurs artisans sont de plus en plus conscients des enjeux de la pêche durable au Bénin.

C’est le cas du sieur K. Folly, pêcheur avec plus de deux décennies d\\\’expérience. Il explique avec une grande préoccupation : « Lorsque nous nous aventurons sur les eaux, une préoccupation constante nous habite : quelle quantité et quelle qualité de poissons nos enfants hériteront-ils ? ». C’est pourquoi, il nous est arrivé de penser qu\\\’il serait judicieux de laisser la mer en repos pendant au moins six mois avoue-t-il avant de soutenir que cette approche contribuerait à prévenir la surpêche en offrant aux poissons le temps de se reproduire avant d\\\’être capturés.

Cependant, K. Folly fait part de la réalité complexe à laquelle les pêcheurs font face au quotidien. « La demande et le coût de la vie ne cessent d\\\’augmenter, ce qui rend difficile la recherche d\\\’activités alternatives capables de remplacer la pêche. Nous sommes contraints de continuer à travailler tout en ayant un œil sur la loi.»

Malgré les difficultés, il souligne l\\\’engagement des pêcheurs à respecter les réglementations en vigueur. Cette perspective met en lumière les efforts constants déployés par les pêcheurs pour équilibrer leurs activités vitales avec la nécessité de préserver les ressources marines.

Il est indubitable que la pêche artisanale maritime au Bénin joue un rôle vital en tant que source de subsistance et élément clé de la richesse culturelle des communautés côtières. Cependant, comme sieur Folly, une gestion rigoureuse des ressources marines et une régulation appropriée s\\\’avèrent indispensables pour garantir la durabilité de cette activité dans le pays.

Un œil sur la Loi-Cadre pour la Pêche et l\\\’Aquaculture au Bénin

Bientôt dix ans que le Bénin a adopté une approche proactive pour préserver ses écosystèmes aquatiques et gérer durablement ses ressources halieutiques. Il s’agit de la Loi-cadre n° 2014-19 du 07 août 2014 relative à la pêche et à l\\\’aquaculture en République du Bénin. Cette législation intègre des mesures essentielles de conservation pour le secteur de la pêche.

Dans le but de préserver les stocks halieutiques, l\\\’article 73 de cette loi interdit strictement l\\\’utilisation d\\\’engins et de méthodes de pêche incompatibles. Les barrages à poissons, communément appelés « acadja », les engins coniques à contre-courant « dogbo », et les engins à poches multiples pour la capture de crevettes et crabes, les « gbagbaloulou », figurent parmi les méthodes proscrites.

L\\\’article 78 exige une autorisation préalable pour l\\\’introduction de nouveaux engins de pêche. La protection de la biodiversité aquatique est aussi soulignée par les articles 79 et 80, qui interdisent respectivement la pêche, la détention et la commercialisation de mammifères aquatiques et de tortues marines. Chose que K. Folly et ses collègues de Togbin ne cessent de se rappeler au cours de leurs différentes causeries.

Malgré leur besoin de vivre de la sueur de leur front, ils sont encouragés à respecter les dispositions règlementaires en particulier la loi-cadre de 2014 sur la pêche et l\\\’aquaculture. Cette loi représente un fondement solide dans les efforts du Bénin pour garantir une pêche durable le long de ses côtes.

Megan Valère SOSSOU




Journée mondiale des vautours : A la découverte des gardiens de vies en déclin

Chaque année, le 1er septembre, le monde entier se rassemble pour célébrer la Journée Internationale des Vautours. Cette journée est bien plus qu\\\’une simple occasion de reconnaître ces majestueux oiseaux charognards. Elle nous rappelle l\\\’importance des vautours dans nos écosystèmes et souligne les menaces qui pèsent sur leur survie.

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Au Bénin, on retrouve aussi le vautour. Communément appelé en langue Fon Aklassou. Ils sont présents particulièrement dans le parc de la Pendjari. Néanmoins quelques individus subsistent en dehors des parcs nationaux, notamment dans les savanes boisées du nord-Bénin, autour des forêts classées des Trois Rivières et de l’Alibori Supérieur. Il s’agit en réalité des vautours africains.

Les vautours africains fréquentent les milieux ouverts moins boisés comme les prairies herbeuses, les savanes, les marécages et les boisements clairsemés. On les trouve également dans les allées d’arbres qui bordent les cours d’eau et dans les broussailles épineuses. Ils sont remarquables là où il y a des troupes importantes de grands mammifères.

Des gardiens de la vie en déclin

Les vautours jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes et sont les gardiens de la vie, nettoyant les paysages de charognes et de carcasses d\\\’animaux morts, évitant ainsi la propagation de maladies potentielles. En éliminant rapidement les restes d\\\’animaux en décomposition, les vautours contribuent à maintenir l\\\’équilibre naturel et à prévenir les épidémies.

Malheureusement, la population de vautours est en déclin à l\\\’échelle mondiale. Les menaces qui pèsent sur ces oiseaux sont nombreuses. L\\\’empoisonnement intentionnel et non intentionnel, souvent causé par l\\\’ingestion de carcasses contaminées par des pesticides ou des médicaments vétérinaires, est l\\\’une des principales causes de décès. La perte d\\\’habitat due à l\\\’urbanisation et à la déforestation, ainsi que le braconnage ciblant les vautours pour leurs organes, contribuent également à la diminution de leurs populations.

Nécessité de mesures de conservation

La Journée Internationale des Vautours ne se contente pas de sensibiliser, elle encourage également des actions concrètes pour protéger ces oiseaux en voie de disparition. Les mesures de conservation comprennent la création de zones protégées pour les vautours, la promotion de pratiques agricoles plus sûres et la régulation stricte de l\\\’utilisation de pesticides et de médicaments vétérinaires. Les gouvernements, les organisations environnementales et les communautés locales sont invités à travailler ensemble pour garantir la survie des vautours.

Megan Valère SOSSOU