ATELIER CAMPAGNE IMET 2023 DES RESERVES DE BIOSPHERE L\’EFFICACITE DE GESTION DE LA RESERVE DU MONO EVALUEE

L’étape d’évaluation de l’efficacité de gestion de la réserve de biosphère du Mono s’est achevée ce jeudi 20 juillet 2023. Pendant 72 heures plusieurs acteurs clés ont été réunis à Grand-Popo par le Projet Benkadi pour cet exercice dont la finalité est d’appuyer le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (Cenagref) pour actualiser des Plans d’Aménagement et de Gestions(Pag) des réserves du Mono et ensuite de la basse vallée de l’Ouémé en y intégrant les aspects changement climatique et genre avec une planification des activités sur les 10 années à venir.

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Pour ce processus d’actualisation du Pag du Mono, la phase campagne Imet d’évaluation a réuni entre autres : des Maires, des cadres du cenagref, les Accb, le Maep, la Dgefc, le comité national Mab Unesco etc. En expliquant les radars issus de l’évaluation de la gestion antérieure du Pag de la réserve du Mono par l’outil IMET, le Professeur Aristide Téhou a déclaré: « On a le miroir de l’état de gestion de la réserve de biosphère du Mono et on peut apprécier les défis». Le travail de 72h qui s’est fait sur la gestion de cette réserve de 2016 à 2022 a présenté un cycle de gestion avec le premier diagramme qui accorde 63% au contexte, la planification affiche un taux de 42,6 montrant selon le professeur que, la déclinaison du plan de gestion présente des situations parcellaires. Il faut donc travailler à l’améliorer.

Les intrants affichent un très faible taux 13,3%. Et le commentaire qui en découle est que normalement il faut un secrétariat permanent doté d’un budget annuel sécurisé pour la gestion. Selon le professeur Toussaint Lougbégnon, il faut des mesures de préconisations pour améliorer la gestion de la réserve.

Des potentiels existent qu’il faut exploiter, mais le taux de suivi et recherche sur la réserve qui est de 6,27% invite à une ouverture pour que les chercheurs permettent de disposer de plus de données fiables sur la réserve. Si le tourisme affiche un taux de 25,27%, ceci appelle une action des maires pour développer le tourisme afin d’en tirer meilleur profit. Le score de 52,9% que présente la protection/gestion fait constater que du travail se fait. La relation est à 31,4%, la gestion interne affiche 35% et le changement climatique et service écosystémique est au taux de 12%. Il en résulte qu’il y a très peu de suivi effectué, et très peu de travaux scientifiques, alors que c’est cela qui permet de prendre des décisions. Le rapport final présente un indexe de 38,18%.

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Et la conclusion que tire le professeur Aristide Téhou est que si on travaille sur les maillons faibles on peut améliorer les scores. Mais l’inquiétude se situe au niveau du budget sécurisé qui est de zéro. Ce qui n’est pas bon. Il faut donc un secrétariat avec un budget sécurisé pour le développement de la réserve. Désormais aussi, toutes les actions, les investissements doivent être capitalisés.

Nouvelle vision

Après les commentaires sur les diagrammes, le Professeur Toussaint Lougbégnon a fait la restitution du diagnostic de gestion, de définition des objectifs de gestion et de planification des mesures de gestion de la réserve de biosphère du Mono. Cela a permis de projeter une vision pour le site à l’horizon 2033. La présentation du Professeur Toussaint Lougbégnon a été un rapport pour permettre de définir et valider la vision. Un atelier similaire démarre le mercredi sur le Plan d’Aménagement et de Gestions(Pag) de la réserve de la basse vallée de l’Ouémé.

Cell /Com Benkadi




Chauves-souris : les héroïnes méconnues de la nature à l’honneur

Aujourd’hui, samedi 26 Août 2023, le monde entier célèbre la nuit internationale des chauves-souris. Ces créatures fascinantes plus scientifiquement appelées chiroptères, suscitent souvent des malentendus et des préjugés injustes au sein de la communauté. Cependant, ces mammifères volants, les seuls de leur genre, utilisant l\\\’écholocation pour se repérer et chasser leurs proies, jouent un rôle vital dans le maintien de l\\\’équilibre écologique. Dans cet article, nous allons plonger dans le monde des chauves-souris, découvrir leurs caractéristiques uniques et explorer leur importance dans la nature.

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Les chauves-souris sont présentes dans presque tous les pays du monde, habitant principalement des grottes, des végétations, et des milieux humides. Au Bénin, on estime qu\\\’il existe environ 54 espèces de chauves-souris, contribuant ainsi à la richesse de la faune du pays.

Malheureusement, comme beaucoup d\\\’espèces animales, les chauves-souris ne sont pas à l\\\’abri des menaces anthropiques. La déforestation, la destruction de leur habitat, et l\\\’urbanisation croissante mettent en péril leur stabilité. Elles sont également chassées, capturées, et prélevées de manière excessive pour la consommation et la commercialisation.

A Parakou, par exemple, des jeunes utilisent des lance-pierres pour attaquer ces animaux inoffensifs. Cependant, certains sages, comme Abel OGUIDI, rappellent que les chauves-souris ne méritent pas d\\\’être abattues. Ces créatures quittent leur habitat lorsqu\\\’elles se sentent perturbées ou menacées. Le manque de compréhension quant à l\\\’importance des chauves-souris dans la régulation des écosystèmes peut expliquer ces menaces.

En réalité, les chauves-souris jouent un rôle écologique crucial. Elles sont de puissants pollinisateurs, contribuant à la reproduction de nombreuses plantes et fleurs, notamment le baobab et l\\\’iroko. Environ 500 espèces de fleurs à travers le monde dépendent des chauves-souris pour leur pollinisation, selon le PNUD.

Outre leur rôle de pollinisateurs, les chauves-souris sont de voraces prédateurs d\\\’insectes. Une petite chauve-souris brune peut consommer jusqu\\\’à son propre poids en insectes, soit environ 600 par heure, ce qui équivaut à une nuit de festin pour ces mammifères. Avoir des chauves-souris près de chez soi peut donc contribuer à réduire les populations d\\\’insectes nuisibles de manière naturelle, sans recourir à des insecticides ou pesticides.

De plus, les chauves-souris se délectent de moustiques, potentiellement porteurs de maladies telles que la dengue, le chikungunya, ou le paludisme, qui sévissent surtout en Afrique.

Le rôle écologique des chauves-souris est donc inestimable. Malgré les préjugés et les perceptions négatives qui les entourent, il est crucial de les protéger contre les multiples menaces auxquelles elles sont exposées. La Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB) souligne que de nombreuses populations de chauves-souris sont en régression à travers le monde, en raison des activités humaines et des changements globaux.

Pour le Bénin, renforcer le cadre juridique en faveur de ces créatures est une étape essentielle pour assurer leur protection sur l\\\’ensemble du territoire. En comprenant et en préservant ces mammifères volants, le Bénin et d\\\’autres régions du monde peuvent préserver un équilibre essentiel dans la nature. Les chauves-souris, bien loin des préjugés, méritent notre attention et notre protection pour le bien de notre environnement et de notre planète.

Venance Ayebo TOSSOUKPE




Découverte de lithium au Bénin : Distorsion politique ou véritable opportunité à saisir ?

Des échos résonnent depuis plusieurs années sur la découverte de lithium au Bénin, et la récente annonce de gisements dans la commune de Tchaourou, au nord du Bénin, ne fait pas exception. Alors que certains experts du secteur minier sont empreints d\\\’enthousiasme face à cette nouvelle, d\\\’autres se montrent plus sceptiques, soulevant des interrogations quant à l\\\’impact environnemental et social de cette perspective. Pendant que Roger Masso SOUROGOU, Directeur départemental de l\\\’eau et des mines du Borgou, se montrait catégorique sur la découverte de lithium, l\\\’expert géologue sénior, Désiré GANGNON, a exprimé des réserves quant à la manière dont cette annonce a été présentée.

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En effet, selon les déclarations de Roger Masso SOUROGOU, les gisements de lithium découverts à Tchaourou sont en quantité suffisante et les premiers résultats sont concluants. Cette déclaration a été présentée comme une opportunité exceptionnelle pour le Bénin, susceptible de propulser le pays sur la scène mondiale en tant que fournisseur de cette ressource stratégique.

Cependant, l\\\’expert géologue Désiré GANGNON soulève des questions importantes sur les bases de données d\\\’exploration utilisées pour faire cette déclaration. Il met en garde contre le risque de se laisser emporter par des considérations politiques et rappelle l\\\’exemple du pétrole dans le passé, où des annonces prématurées ont créé des attentes démesurées et finalement déçues.

Il souligne que la découverte d\\\’un véritable gisement minier nécessite un processus rigoureux d\\\’exploration, impliquant des compétences diverses en géologie et des forages approfondis pour évaluer avec précision la teneur et la taille des ressources. Les exemples du Mali et du Ghana sont cités pour illustrer des projets de lithium bien avancés dans la sous-région, avec des mises à jour régulières des estimations des ressources et des plans concrets de construction de mines.

Dès lors, il est crucial selon l’expert de faire la distinction entre un simple indice minéral et un véritable gisement économiquement viable. Les retombées sociales, économiques et environnementales d\\\’une telle découverte sont énormes, et les annonces prématurées peuvent entraîner des attentes irréalistes et des déceptions potentielles pour la population a-t-il poursuivi.

Désiré GANGNON suggère que  les autorités béninoises mènent des études approfondies, basées sur des données scientifiques vérifiables, avant de faire des déclarations publiques sur la découverte de gisements miniers. A l\\\’en croire, la transparence et la rigueur scientifique sont nécessaires pour bâtir la crédibilité du Bénin dans le secteur minier et attirer des investissements étrangers sérieux.

Du Lithium au Bénin ? Ce n’est pas une première fois

Avant Tchaourou, le ministère de l’Eau et des Mines avait déjà annoncé la découverte du lithium dans le département du Plateau, plus précisément à Kétou, ainsi qu\\\’à Ségbana, dans le département de l\\\’Alibori.

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Une ressource minière dont les études sont effectuées dans la commune de Ségbana à Lougou, à environ 60 km du village Gbassé dans l\\\’Alibori. Selon des informations renseignées sur le site officiel du ministère, une reconnaissance géologique a été menée par la Direction Générale des Mines (DG-Mines) et l\\\’Office Béninois de Recherche Géologiques et Minières (OBRGM) sur une superficie de 16 km² à la maille 500 m x 500 m. Des prélèvements de 77 échantillons ont été réalisés et les analyses de laboratoire ont révélé des teneurs en lithium allant de 0,0024 à 43 ppm.

Le lithium est une ressource rare et stratégique, le gouvernement souhaite explorer le potentiel de ces gisements pour attirer des investisseurs étrangers intéressés par cette matière première essentielle.

Selon Samou Adambi, Ministre de l’Eau et des Mines, des investisseurs étrangers sont déjà prêts à investir dans ces gisements, et l\\\’État béninois travaille activement pour établir le périmètre global des ressources minérales. Des partenaires européens et américains se montrent particulièrement intéressés.

Une approche innovante pour l’exploitation du lithium au Bénin

Cependant, le Bénin ne souhaite pas exploiter de manière brute ses ressources minières. Samou Adambi déclare que le pays a une vision à long terme pour cette ressource. L\\\’objectif est de créer une chaîne de valeur intégrée, du lithium brut à la fabrication de produits finis au Bénin. Par exemple, si l\\\’on veut produire des batteries avec le lithium béninois, ces batteries seront fabriquées sur le territoire national a-t-il soutenu.

Une décision qui illustre la volonté du Bénin de tirer pleinement parti de ses ressources et de favoriser le développement d\\\’une industrie locale autour du lithium.

De sources bien informées, la découverte du lithium au Bénin est une réalité, cependant certains acteurs politico-administratifs pour des visées purement politiques commencent à en faire une propagande démesurée moins avantageuse pour le Bénin.

Si le potentiel en lithium du Bénin se concrétise davantage, cela pourrait non seulement stimuler l\\\’économie nationale mais aussi renforcer la position du pays sur la scène internationale en tant que fournisseur clé de cette ressource précieuse.

Il convient de rappeler que le lithium est un composant essentiel utilisé dans la fabrication de batteries pour les véhicules électriques, le stockage d\\\’énergie, les téléphones, les ordinateurs portables, les drones, et bien plus encore. Sa demande mondiale est en augmentation constante, car il est considéré comme un élément clé de la transition énergétique vers des sources d\\\’énergie plus propres et durables.

Megan Valère SOSSOU




Projet BENKADI au Bénin : Des Attentes Clairvoyantes envers les Acteurs pour le Bien-être des Communautés

Au Bénin comme au Mali, au Burkina Faso et en Côte-d’Ivoire, le projet BENKADI s\\\’est donné pour mission d\\\’améliorer qualitativement l\\\’efficacité des politiques publiques en matière d\\\’adaptation au changement climatique et d\\\’atténuation de ses effets en encourageant une plus grande participation citoyenne.

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Pour mener à bien cette mission, BENKADI collabore étroitement avec un large éventail d\\\’acteurs en qui, il place de grandes attentes. Il s\\\’agit des autorités locales, des organisations de la société civile, des acteurs du secteur privé et des ministères sectoriels.

Des autorités locales

Les autorités locales jouent un rôle crucial dans la réussite du projet BENKADI. C’est pourquoi, le projet attend d\\\’elles une compréhension approfondie des enjeux du projet et un engagement ferme en faveur de sa mise en œuvre réussie. Cet engagement se traduit par une déclaration écrite du Conseil Communal, une participation active aux activités du projet, notamment les ateliers de concertation multi-acteurs et la sensibilisation sur la conservation des écosystèmes. De plus, elles sont encouragées à prendre des mesures administratives pour favoriser l\\\’adoption de l\\\’Adaptation Basée sur les Écosystèmes (ABE) et à élaborer et mettre en œuvre un Plan de Développement Communal (PDC) prenant en compte l\\\’ABE.

Des Organisations de la Société Civile

Les OSC jouent un rôle vital dans la mise en œuvre du projet BENKADI. Le projet attend d\\\’elles qu\\\’elles améliorent leur connaissance de l\\\’ABE et de la participation citoyenne, renforcent leurs capacités en plaidoyer et lobbying, accompagnent les communautés locales, assurent une veille citoyenne et soutiennent la mise en œuvre des actions de l\\\’ABE dans les communes. Leur rôle est essentiel pour garantir un dialogue multi-acteur efficace et renforcer la résilience des communautés locales.

Des acteurs du secteur privé

Les acteurs du secteur privé ont un rôle à jouer dans la promotion de l\\\’ABE. Le projet BENKADI attend d\\\’eux qu\\\’ils s\\\’approprient les enjeux de l\\\’ABE, collaborent avec le projet, accroissent leurs connaissances sur les pratiques promues par l\\\’ABE en lien avec leurs activités économiques, et initient l\\\’application de ces pratiques. Ils sont également encouragés à impliquer les communautés locales dans leurs activités économiques et à adopter des pratiques de gestion durable des ressources naturelles.

Des ministères sectoriels

La collaboration efficace des ministères sectoriels est d’une grande nécessité pour atteindre les objectifs du projet BENKADI. Ainsi, le projet attend d\\\’eux qu\\\’ils facilitent la mise en place d\\\’un cadre institutionnel plus inclusif au niveau national et local, ainsi que le dialogue multi-acteur. Ils sont encouragés à améliorer leurs connaissances sur la participation citoyenne et l\\\’ABE, à accompagner tous les acteurs dans l\\\’intégration de l\\\’ABE dans les projets et programmes du gouvernement, et à promouvoir une participation équilibrée de toutes les catégories d\\\’acteurs, y compris les jeunes, les femmes, les communautés locales et les personnes vivant avec un handicap, dans le processus de formulation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques.

En somme, le projet BENKADI place des attentes clairvoyantes sur les épaules de divers acteurs, dans l\\\’objectif commun de promouvoir l\\\’ABE et de renforcer la résilience face au changement climatique au Bénin. Ce projet représente un modèle de collaboration multi-acteurs pour un avenir plus durable.

Megan Valère SOSSOU




Accès à l\’énergie au Bénin: Un Eldorado d\’opportunités dans les énergies renouvelables malgré les défis à relever

Selon un rapport récent, l\\\’accès de base à l\\\’énergie au Bénin est encore en retard malgré les opportunités offertes par les énergies renouvelables. À l\\\’échelle mondiale, 675 millions de personnes vivent sans électricité, tandis que 2,3 milliards de personnes dépendent de combustibles nocifs pour cuisiner.

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Le Bénin se trouve actuellement à mi-parcours de la période fixée pour la réalisation des objectifs de développement durable à l\\\’horizon 2030. L\\\’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 7 vise à garantir l\\\’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable. La réalisation de cet objectif aurait un impact considérable sur la santé et le bien-être des populations, en les protégeant contre les risques environnementaux et sociaux, tels que la pollution atmosphérique, et en améliorant l\\\’accès aux soins de santé primaires.

Cependant, selon l\\\’édition 2023 du Tracking 7 SDG: The Energy Progress Report, les efforts actuels ne sont pas suffisants pour atteindre l\\\’ODD 7 dans les délais impartis. Bien que des progrès aient été accomplis dans certains domaines spécifiques, comme l\\\’augmentation de l\\\’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur de l\\\’électricité, ils restent insuffisants pour atteindre les objectifs fixés dans les ODD.

Par ailleurs, le rapport met en évidence que l\\\’endettement croissant et la hausse des prix de l\\\’énergie compromettent les perspectives d\\\’accès universel aux modes de cuisson propres et à l\\\’électricité.

Selon les projections actuelles, d\\\’ici 2030, 1,9 milliard de personnes seront toujours privées de modes de cuisson propres et 660 millions n\\\’auront pas accès à l\\\’électricité, à moins que des mesures supplémentaires ne soient prises et que les efforts actuels ne soient poursuivis.

Ces lacunes auront un impact négatif sur la santé des populations les plus vulnérables et contribueront à l\\\’accélération des changements climatiques. L\\\’utilisation de combustibles et de technologies polluants pour cuisiner entraîne chaque année 3,2 millions de décès prématurés dus à la pollution de l\\\’air intérieur, selon l\\\’OMS.

En 2021, 91% de la population mondiale avait accès à l\\\’électricité, soit une augmentation par rapport aux 84% de 2010. Cependant, le rythme de cette progression s\\\’est ralenti entre 2019 et 2021, en particulier dans les zones urbaines. En Afrique subsaharienne, 567 millions de personnes n\\\’avaient toujours pas accès à l\\\’électricité en 2021, soit plus de 80% de la population mondiale sans électricité.

Megan Valère SOSSOU




VIGILANCE SANITAIRE : LA COVID-19 N’A PAS ENCORE DIT SON DERNIER MOT

Alors que les vacances se terminent, le nombre d\\\’infections de COVID-19 dans plusieurs pays occidentaux est en hausse, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité d’une nouvelle vague à travers le monde.

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Les données de l\\\’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) indiquent une augmentation du nombre d\\\’infections, avec entre 54 000 et 95 000 nouvelles infections au cours de la semaine du 6 au 12 août 2023. Cette augmentation est la première depuis le début de l’année 2023, qui avait été relativement calme en termes d\\\’infections.

Bien que le niveau de stress actuel ne soit pas comparable à celui ressenti au début de la pandémie, le Dr. Donald Vinh, spécialiste des maladies infectieuses et microbiologiste médical au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), estime que la situation ne soit pas à prendre à la légère. Les experts surveillent de près une augmentation de la concentration de SRAS-CoV-2 dans les eaux usées ainsi que du nombre d\\\’hospitalisations, qui sont remontées au-dessus de 600 par exemple au Québec.

La grande préoccupation reste celle des variants. Bien que l\\\’on ait moins entendu parler de nouveaux variants ces derniers mois, le virus continue de muter. Le variant EG.5, communément appelé Eris, semble avoir pris le dessus et est en train de devenir dominant dans de nombreuses régions du monde. Il est estimé que ce variant est 20 % plus transmissible que d\\\’autres souches d\\\’Omicron. De plus, le variant BA.2.86 est sous surveillance car il présente 30 mutations supplémentaires par rapport au sous-variant d\\\’Omicron, le BA.2, qui avait provoqué une forte augmentation des infections à travers le monde fin 2022. Les experts craignent que ces mutations ne permettent au virus d\\\’échapper davantage à l\\\’immunité acquise, que ce soit par la vaccination ou par l\\\’infection.

Qu’en est-il de l’immunité ?

L\\\’immunité, qu\\\’elle soit conférée par la vaccination ou par une infection antérieure, diminue avec le temps. Seuls 62 % des personnes ayant reçu la série primaire de vaccination contre la COVID-19 sont encore résistants. Au cours des six derniers mois, seuls 5 % des Canadiens ont reçu une dose de vaccin contre la COVID-19, ce qui signifie que pour la plupart des gens, plus d\\\’un an se sera écoulé depuis leur dernière dose. Même ceux qui ont été précédemment infectés ne devraient pas présumer qu\\\’ils sont immunisés contre la COVID-19, car certains variants peuvent échapper au système immunitaire avertissent des chercheurs de l\\\’Université McMaster.

Bien que les nouveaux variants ne semblent pas provoquer des formes plus graves de la maladie, le Dr. Vinh met en garde contre la minimisation de la gravité de la COVID-19. La maladie peut avoir des conséquences graves à court et à long terme, y compris la \\\ »COVID longue\\\ ».

Les tests rapides restent un outil important pour détecter les infections de COVID-19, bien que leur sensibilité diminue chez les personnes asymptomatiques. Ils ont tout de même permis de détecter la majorité des infections au SRAS-CoV-2. Le Dr. Vinh suggère même que les tests gratuits en pharmacie pourraient être réintroduits en cas de nouvelle vague pour responsabiliser la population.

Retenons que la COVID-19 est loin d\\\’être éradiquée, et les inquiétudes liées aux nouveaux variants et à la diminution de l\\\’immunité suscitent des préoccupations. La vigilance et le respect des mesures préventives, y compris la vaccination, restent essentiels pour faire face à une possibilité d’une nouvelle flambée de la maladie.

Megan Valère SOSSOU




Pêche Artisanale Maritime: Entre Subsistance et Durabilité des ressources marines au Bénin

La pêche artisanale maritime au Bénin est une source majeure de revenus pour les communautés côtières. Cependant, les défis liés à la durabilité des ressources marines et à la gestion efficace de cette activité se font ressentir.

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Bénéficiant des eaux fertiles de l\\\’océan Atlantique, le Bénin abrite un total de 47 sites de débarquement, où environ 4 305 pêcheurs artisans, en majorité de nationalité béninoise, exercent leur métier. C’est plus de 600 000 emplois directs ou indirects et contribuant à hauteur de 3,5% au PIB national.

Cependant, malgré une production totale de 74 000 tonnes en 2022, dont 75% proviennent de la pêche artisanale, un déficit de 146 000 tonnes persiste par rapport à une demande de 220 000 tonnes. Pour combler cet écart, les importations ont considérablement augmenté depuis 2008.

Ces chiffres témoignent non seulement de l\\\’importance de ce secteur, mais aussi  révèlent des défis majeurs, notamment la menace de la surpêche, qui met en péril l\\\’équilibre fragile des écosystèmes marins.

A Djeffa plage, Ahouandji en passant par Fonsa Pahou, Lokoué, Djondji, Zogbédji à Hilla Condji, les pêcheurs artisans sont de plus en plus conscients des enjeux de la pêche durable au Bénin.

C’est le cas du sieur K. Folly, pêcheur avec plus de deux décennies d\\\’expérience. Il explique avec une grande préoccupation : « Lorsque nous nous aventurons sur les eaux, une préoccupation constante nous habite : quelle quantité et quelle qualité de poissons nos enfants hériteront-ils ? ». C’est pourquoi, il nous est arrivé de penser qu\\\’il serait judicieux de laisser la mer en repos pendant au moins six mois avoue-t-il avant de soutenir que cette approche contribuerait à prévenir la surpêche en offrant aux poissons le temps de se reproduire avant d\\\’être capturés.

Cependant, K. Folly fait part de la réalité complexe à laquelle les pêcheurs font face au quotidien. « La demande et le coût de la vie ne cessent d\\\’augmenter, ce qui rend difficile la recherche d\\\’activités alternatives capables de remplacer la pêche. Nous sommes contraints de continuer à travailler tout en ayant un œil sur la loi.»

Malgré les difficultés, il souligne l\\\’engagement des pêcheurs à respecter les réglementations en vigueur. Cette perspective met en lumière les efforts constants déployés par les pêcheurs pour équilibrer leurs activités vitales avec la nécessité de préserver les ressources marines.

Il est indubitable que la pêche artisanale maritime au Bénin joue un rôle vital en tant que source de subsistance et élément clé de la richesse culturelle des communautés côtières. Cependant, comme sieur Folly, une gestion rigoureuse des ressources marines et une régulation appropriée s\\\’avèrent indispensables pour garantir la durabilité de cette activité dans le pays.

Un œil sur la Loi-Cadre pour la Pêche et l\\\’Aquaculture au Bénin

Bientôt dix ans que le Bénin a adopté une approche proactive pour préserver ses écosystèmes aquatiques et gérer durablement ses ressources halieutiques. Il s’agit de la Loi-cadre n° 2014-19 du 07 août 2014 relative à la pêche et à l\\\’aquaculture en République du Bénin. Cette législation intègre des mesures essentielles de conservation pour le secteur de la pêche.

Dans le but de préserver les stocks halieutiques, l\\\’article 73 de cette loi interdit strictement l\\\’utilisation d\\\’engins et de méthodes de pêche incompatibles. Les barrages à poissons, communément appelés « acadja », les engins coniques à contre-courant « dogbo », et les engins à poches multiples pour la capture de crevettes et crabes, les « gbagbaloulou », figurent parmi les méthodes proscrites.

L\\\’article 78 exige une autorisation préalable pour l\\\’introduction de nouveaux engins de pêche. La protection de la biodiversité aquatique est aussi soulignée par les articles 79 et 80, qui interdisent respectivement la pêche, la détention et la commercialisation de mammifères aquatiques et de tortues marines. Chose que K. Folly et ses collègues de Togbin ne cessent de se rappeler au cours de leurs différentes causeries.

Malgré leur besoin de vivre de la sueur de leur front, ils sont encouragés à respecter les dispositions règlementaires en particulier la loi-cadre de 2014 sur la pêche et l\\\’aquaculture. Cette loi représente un fondement solide dans les efforts du Bénin pour garantir une pêche durable le long de ses côtes.

Megan Valère SOSSOU




Journée mondiale des vautours : A la découverte des gardiens de vies en déclin

Chaque année, le 1er septembre, le monde entier se rassemble pour célébrer la Journée Internationale des Vautours. Cette journée est bien plus qu\\\’une simple occasion de reconnaître ces majestueux oiseaux charognards. Elle nous rappelle l\\\’importance des vautours dans nos écosystèmes et souligne les menaces qui pèsent sur leur survie.

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Au Bénin, on retrouve aussi le vautour. Communément appelé en langue Fon Aklassou. Ils sont présents particulièrement dans le parc de la Pendjari. Néanmoins quelques individus subsistent en dehors des parcs nationaux, notamment dans les savanes boisées du nord-Bénin, autour des forêts classées des Trois Rivières et de l’Alibori Supérieur. Il s’agit en réalité des vautours africains.

Les vautours africains fréquentent les milieux ouverts moins boisés comme les prairies herbeuses, les savanes, les marécages et les boisements clairsemés. On les trouve également dans les allées d’arbres qui bordent les cours d’eau et dans les broussailles épineuses. Ils sont remarquables là où il y a des troupes importantes de grands mammifères.

Des gardiens de la vie en déclin

Les vautours jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes et sont les gardiens de la vie, nettoyant les paysages de charognes et de carcasses d\\\’animaux morts, évitant ainsi la propagation de maladies potentielles. En éliminant rapidement les restes d\\\’animaux en décomposition, les vautours contribuent à maintenir l\\\’équilibre naturel et à prévenir les épidémies.

Malheureusement, la population de vautours est en déclin à l\\\’échelle mondiale. Les menaces qui pèsent sur ces oiseaux sont nombreuses. L\\\’empoisonnement intentionnel et non intentionnel, souvent causé par l\\\’ingestion de carcasses contaminées par des pesticides ou des médicaments vétérinaires, est l\\\’une des principales causes de décès. La perte d\\\’habitat due à l\\\’urbanisation et à la déforestation, ainsi que le braconnage ciblant les vautours pour leurs organes, contribuent également à la diminution de leurs populations.

Nécessité de mesures de conservation

La Journée Internationale des Vautours ne se contente pas de sensibiliser, elle encourage également des actions concrètes pour protéger ces oiseaux en voie de disparition. Les mesures de conservation comprennent la création de zones protégées pour les vautours, la promotion de pratiques agricoles plus sûres et la régulation stricte de l\\\’utilisation de pesticides et de médicaments vétérinaires. Les gouvernements, les organisations environnementales et les communautés locales sont invités à travailler ensemble pour garantir la survie des vautours.

Megan Valère SOSSOU




SOMMET AFRICAIN SUR LE CLIMAT 2023: NAIROBI AU CŒUR DE LA CROISSANCE VERTE ET DU FINANCEMENT CLIMATIQUE

Du 4 au 6 septembre, Nairobi, la capitale du Kenya, sera le théâtre d\\\’un événement environnemental d\\\’envergure internationale : le Sommet Africain sur le Climat (ACS) et la Semaine Africaine du Climat.

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Ces événements, co-organisés par la République du Kenya, la Commission de l’Union Africaine et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), rassembleront un éventail impressionnant de participants, notamment des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs politiques, des représentants de la société civile, des acteurs du secteur privé, des institutions multilatérales, et des jeunes engagés, venus d\\\’Afrique et d\\\’ailleurs.

Stimuler la Croissance Verte et les Solutions de Financement Climatique :

Sous le thème \\\ »Stimuler la Croissance Verte et les Solutions de Financement Climatique pour l’Afrique et le Monde\\\ », l\\\’ACS vise à consolider l\\\’action climatique mondiale autour du financement climatique et du développement positif pour le climat. L\\\’Afrique cherche à affirmer sa position en matière de changement climatique et à mettre en avant son potentiel d\\\’action climatique. Le sommet abordera des sujets essentiels tels que les énergies renouvelables, l\\\’agriculture durable et les minéraux critiques, entre autres, afin de promouvoir la croissance verte et de susciter de nouveaux partenariats.

L’engagement du Kenya

La Secrétaire du Cabinet du Kenya pour l\\\’environnement, le changement climatique et la foresterie, Hon Soipan Tuya, a exprimé l\\\’honneur du Kenya d\\\’accueillir ces événements majeurs. Elle a souligné que le Kenya jouera un rôle clé dans l\\\’organisation de l\\\’ACS et de la Semaine Africaine du Climat, guidé par son président, S.E. le Dr William Ruto, également président du Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC). Elle a mis l\\\’accent sur le rôle majeur que joue le sommet en fournissant une plate-forme pour façonner l\\\’action climatique et les solutions de financement climatique pour l\\\’Afrique.

Une jeunesse engagée dans l\\\’action climatique

Le sommet accorde une importance particulière à la participation des jeunes, reconnaissant leur rôle crucial dans la définition de l\\\’avenir climatique. Avec près de 63 % de la population africaine âgée de moins de 25 ans, le potentiel des jeunes en tant qu\\\’acteurs clés de l\\\’action climatique est inestimable. Le sommet vise à les responsabiliser, à leur donner une voix et à les encourager à contribuer à un avenir durable.

Le sommet remet en question les vieux clivages entre le Nord et le Sud en mettant en avant l\\\’interdépendance des défis mondiaux et la nécessité d\\\’une responsabilité partagée. Cette approche collaborative favorise le dialogue entre les parties prenantes et souligne le potentiel de solutions qui tirent parti des forces et des ressources de toutes les régions.

Le changement climatique est un défi urgent qui nécessite une action mondiale concertée. Le Sommet Africain sur le Climat 2023 s\\\’annonce comme un événement majeur pour façonner l\\\’avenir de l\\\’action climatique en Afrique et dans le monde.

Megan Valère SOSSOU




SOMMET AFRICAIN SUR LE CLIMAT: LES PRINCIPAUX COORDINATEURS DU GROUPE DES NEGOCIATEURS AFRICAINS SE SONT CONCERTES AVANT LA RENCONTRE

En prévision du premier Sommet africain sur le climat (ACS), co-organisé par le Kenya et la Commission de l\\\’Union africaine (CUA) à Nairobi du 4 au 6 septembre 2023, les principaux coordinateurs du Groupe africain des négociateurs sur le changement climatique (AGN) se sont réunis à Nairobi. Pendant cette séance, ils ont discuté et pris des décisions sur les questions clés liées aux intérêts et aux attentes de l\\\’Afrique pour la COP28.

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Le Président du Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement climatique et les principaux coordinateurs

De Friday Phiri

L\\\’ACS, le Sommet africain sur le climat, qui se tiendra sous le thème : « Croissance verte et financement climatique pour l\\\’Afrique et le monde », vise à marquer la force du continent africain et son poids dans les discussions à l\\\’échelle mondiale et dans les forums internationaux existants, tels que l\\\’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), le G7, sans écarter, entre autres, les processus du G20 et la COP 28. Le Sommet se tiendra parallèlement à la Semaine africaine du climat (4 – 8 septembre 2023), un événement annuel dirigé par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), visant à promouvoir des actions permettant de rectifier le cap, afin d’atteindre les buts et objectifs de l\\\’Accord de Paris.

La réunion devrait rassembler des dirigeants d’Afrique et d’ailleurs ; les partenaires de développement ; les organisations intergouvernementales ; le secteur privé; le milieu universitaire ; les organisations de la société civile ; les femmes et les jeunes pour concevoir et booster des actions et  solutions pour le changement climatique en Afrique, en fournissant une plate-forme d’échange sur le lien entre le changement climatique, la réalité du développement de l’Afrique et la nécessité de faire pression pour un investissement accru dans l’action climatique à l’échelle mondiale, et en particulier en Afrique.

Outre la position commune africaine sur les différents volets de négociation thématiques sur le climat, les principaux coordinateurs du Groupe des Négociateurs africains sur le Changement Climatique, ont délibéré également sur la Déclaration de Nairobi, un document final clé attendu à la fin du sommet. S\\\’exprimant lors de la séance d\\\’ouverture de la réunion, le Président du Groupe des Négociateurs africains sur le Changement Climatique, Ephraim Mwepya Shitima a exhorté les coordonnateurs principaux à continuer de jouer leur « rôle critique en tant que conseillers techniques auprès des décideurs politiques sur la participation efficace de l\\\’Afrique aux négociations mondiales sur le climat en relation avec les réalités et aspirations de développement du continent». Et à cette occasion, Rose Mwebaza, la Directrice du bureau régional du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour l’Afrique, a apprécié le rôle joué par le Groupe des Négociateurs africains,  au fil des années dans la participation efficace de l’Afrique aux processus climatiques et a exhorté le groupe à rester concentré.

« Je suis particulièrement ravi d\\\’être avec vous non seulement dans mes nouvelles fonctions ici au PNUE, à la tête du Bureau Régional pour l\\\’Afrique, mais aussi en tant que l\\\’un de vous, ayant participé activement aux processus de négociation sur le changement climatique au cours des 20 dernières années », a déclaré Mwebaza. « Je pense que nous vivons une période passionnante alors que le continent se prépare à accueillir le premier Sommet africain sur le climat. En tant que négociateurs techniques, je vous exhorte à rester concentrés et à fournir les orientations nécessaires par rapport aux besoins de développement du continent ».

Opportunité pour l’Afrique

L’Afrique est considérée comme le continent du futur. En tant que continent le plus jeune et à l’urbanisation la plus rapide, avec une population qui devrait doubler pour atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, l’Afrique dispose d’un immense potentiel en matière d’énergie propre, de terres arables, de minéraux essentiels et de ressources naturelles. Alors que le continent fait déjà preuve d\\\’une forte dynamique en matière de croissance verte, il doit capitaliser sur cette dynamique existante en mettant en œuvre un programme de croissance verte holistique qui tire parti de ses vastes ressources, et en garantissant un financement climatique adapté aux besoins de l\\\’Afrique. Ce qui correspond à ses ambitions de croissance.

Le potentiel des énergies renouvelables de l’Afrique sera cinquante fois supérieur à la demande mondiale d’électricité prévue en 2040. Cependant, les énergies renouvelables représentent 10 % du mix de production d’électricité et seulement 20 % de la capacité totale de production d’électricité installée en Afrique. Alors que l\\\’Afrique abrite 30 à 40 % des minéraux de la planète, y compris ceux nécessaires à la transition vers les énergies vertes et aux batteries (par exemple, plus de 40 % des réserves mondiales de cobalt, de manganèse et de platine), le continent a peu à montrer en termes d’énergie propre et de mobilité.

De même, l’Afrique possède 60 % des terres arables non cultivées de la planète, qui, lorsqu’elles sont exploitées de manière durable, peuvent aider le monde à atteindre la sécurité alimentaire, le continent étant un importateur net de nourriture. Le sommet cherche donc à répondre à la nécessité de changer le discours de l’Afrique sur le changement climatique pour en faire un programme de croissance en exploitant les opportunités qui existent pour la transformation économique. Cet agenda se concentrera sur 5 axes de croissance fondamentaux : transition énergétique / énergies renouvelables; minéraux verts et production; l\\\’agriculture durable, l\\\’utilisation des terres et de l\\\’eau/océan ; infrastructures et urbanisation durable ; et le capital naturel soutenu par deux leviers transversaux importants (adaptation et résilience aux risques climatiques et finance climatique et crédits carbone).

Les résultats du Sommet viseront également à fournir une contribution et une orientation importante aux travaux en cours sur les réformes des institutions financières mondiales, afin de soutenir un tel programme de croissance avec des changements correspondants à leurs propres trajectoires.