Don de biodigesteur à l\’EPP Gomboko : l’association Palmier Bénin et ses partenaires sèment la joie à Parakou

« C’est à l’air libre que nous déféquions ici. Pour se mettre à l’aise, il faut faire des kilomètres ». Ce sont là les propos d’Eugène Houefondé, Directeur de l’Ecole Primaire Publique Gomboko, située dans le quartier Gounin, au Sud de la ville de Parakou. Très éloignés du centre-ville, cet établissement scolaire et les acteurs qui l’animent étaient loin de tous projecteurs qui pouvaient les sortir du calvaire.

Mais, fort heureusement, l’association Palmier Bénin a vu leurs peines et leur a tendu la main. Une main tendue et chargée de don. Il s’agit d’un dispositif de biodigesteur accompagné d’un module de latrines et de réchauds à gaz. C’est le fruit du partenariat entre l’association Palmier Bénin et Palmier Suisse, avec l’appui de LIONS CLUB.

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Les écoliers de l\\\’EPP Gomboko
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Remise officielle des clés du joyau

La remise officielle du joyau a eu lieu ce mardi 14 mars 2023 et a connu la présence du 2ème Adjoint au Maire de Parakou, des membres de l’association Palmier Bénin, des représentants de LIONS CLUB, des techniciens de l’ouvrage, du personnel enseignant, des apprenants, des cantinières et des parents d’élèves, sortis massivement pour remercier leurs bienfaiteurs. Mardochée Sewaï est le Directeur Général de l’entreprise SEWAÏ A.T.E ayant réalisé l’ouvrage. Il décrit et explique : « Ce joyau comporte un module de latrine à 3 cabines, un biodigesteur et un dispositif de cuisson composé de deux réchauds et d’un fourneau ». Il explique le fonctionnement du dispositif : « le biodigesteur est un système de production de biogaz qui reçoit en amont les matières organiques issues des latrines. Une fois les matières organiques reçues, le biodigesteur les transforme en biogaz. Lequel gaz sera utilisé en lieu et place du bois de chauffe et du charbon, pour la cuisson des aliments », a expliqué le spécialiste en production et utilisation du biogaz, Mardochée Sewaï. Avec ce dispositif, les matières fécales, jadis considérées comme des ordures sont en passe de devenir de l’or pour cette communauté.

Les bénéficiaires expriment leur joie …..

Très séduite, l’autorité municipale n’a pas manqué d’exprimer sa joie. « C’est une joie immense quand on voit l’ouvrage qui est réalisé. Une joie immense parce que, avec çà, les matières fécales finiront par devenir de l’or dans la commune de Parakou », a laissé entendre Moustapha Orou Gankou, 2e Adjoint au Maire de Parakou.

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Moustapha OROU GANKOU, 2e Adjoint au Maire de Parakou

Du 2e Adjoint au Maire aux parents d’élèves en passant par les apprenants eux-mêmes, les sentiments n’ont pas variés. La joie est immense et la satisfaction est grande. « Les mots me manquent pour exprimer toute ma gratitude à l’endroit de Palmier Bénin et de son partenaire Palmiers Suisse qui, avec l’appui de LIONS CLUB, nous ont offert ce joyau. Grand merci à eux et que Dieu les bénisse », a exprimé Eugène Houefondé, Directeur de l’école bénéficiaire.

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Abdou Rakib Oyébamidji, Porte-parole des écoliers

« Nous disons également un grand merci à la Mairie de Parakou, puisque c’est à travers elle que nous avons pu obtenir, cet ouvrage », a-t-il ajouté. Du côté des écoliers, l’on insiste à prendre la parole. Abdou Rakib Oyébamidji s’est fait porte-parole de ses camarades, écoliers. Il s’exprime : « Aujourd’hui est un grand jour pour nous, écoliers de l’EPP Gomboko car grâce à la coopération Palmier Bénin – Palmier Suisse et à l’appui de LIONS CLUB, nous venons d’avoir un grand joyau, un biodigesteur accompagné d’un bloc de latrine et de réchauds à gaz », a laissé entendre le jeune écolier qui souhaite que les donateurs ne s’arrêtent en si bon chemin. De son côté, Fataou Adjibi Rafiou, représentant des parents d’élèves, n’a pu, lui aussi, cacher sa joie. « C’est une grande satisfaction. Nous remercions l’association Palmier Bénin et ses partenaires qui, à travers la Mairie de Parakou, nous ont réalisé cette grande œuvre humanitaire », a-t-il exprimé.

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Fataou Adjibi Rafiou, représentant des parents d\\\’élèves
Quid de l’utilité du biodigesteur ?

Cette technologie de biodigesteur permettra aux bénéficiaires de diversifier l’offre énergétique en mettant à leur disposition de l’énergie propre pour la cuisson et l’éclairage d’une part, et du compost pour améliorer la productivité agricole, maraîchère et bien d’autres avantages liés à la santé, à l’hygiène et à l’assainissement, à la protection de l’environnement, à la lutte contre les changements climatiques, etc. C’est donc un ouvrage hautement écologique qui vient d’être offert à cette communauté. C’est pourquoi, il importe d’en faire un bon usage. « Nous demandons aux bénéficiaires d’en faire un bon usage, afin qu’ils puissent s’en servir aussi longtemps que possible », a exhorté Fidèle Sanni Sinagourigui, Président de l’association Palmier Bénin.

Mais à ce propos, les bénéficiaires promettent et rassurent : « Nous vous remercions très sincèrement et nous vous promettons d’en faire un bon usage », a promis Abdou Rakib Oyébamidji, porte-parole des apprenants. Il sera suivi du Directeur de l’école et du 2e Adjoint au Maire, qui promettent d’utiliser l’ouvrage dans les règles de l’art. C’est enfin sur ces mots d’assurance que le 2e Adjoint au Maire, Moustapha Orou Gankou, va remettre officiellement les clés du joyau au Directeur de l’EPP Gomboko, monsieur Eugène Houefondé.

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Toilettes
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Toilettes
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Remise des clés du joyau
Que sait-on de Palmier Bénin
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Fidèle Sanni SINAGOURIGUI, Président de l\\\’association Plamier Bénin

Faut-il le préciser, Palmier Bénin est une association régie selon les dispositions de la loi 1901, loi qui régit le fonctionnement des associations au Bénin. Il est créé le 16 mai 2020 et a pour objectif d’œuvrer pour la protection de l’environnement ; l’hygiène et l’assainissement du cadre de vie des populations ; la promotion du genre ; le renforcement des capacités des communautés à la base dans le domaine de l’emploi, de l’agriculture, de l’insertion sociale et dans l’organisation des événements culturels et artistiques.

C’est dans le cadre de ces objectifs que Palmier Bénin a voulu accompagner la Mairie de Parakou en dotant l’EPP Gomboko de ce biodigesteur. L’objectif étant de contribuer à la réduction de la déforestation et de la pollution et au maintien de l’hygiène et de l’assainissement du cadre scolaire des apprenants.

Palmier Bénin et ses partenaires viennent ainsi de semer une joie immense dans le cœur de cette communauté. Vivement que d’autres palmiers s’ajoutent à Palmier Bénin et à Palmier Suisse, pour que désormais se forment des palmeraies.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Les alumni de Peace First outillent 20 jeunes du sud Bénin à l\’éducation environnementale et au développement durable

Le consortium des ONG SOS Biodiversity, Save our Planet, Aide et solidarié et Page verte, avec l’appui technique et financier de Peace First, a organisé un renforcement de capacités à l’endroit des jeunes, membres d’organisations de protection de l’environnement, celles de l’Atlantique et du Littoral. Cet atelier, qui s’est déroulé le samedi 18 mars 2023 à l’université d’Abomey-Calavi, vise à améliorer la connaissance des jeunes du Bénin sur l’éducation environnementale et le développement durable.

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Une vingtaine, sont-ils sur 152 candidatures, de différentes organisations de protection de l’environnement à bénéficier de cet atelier de renforcement de capacités. « Nous avons retenu les 20 meilleurs profils », a expliqué Daniel Koto, de l’ONG SOS Biodiversity. Ils sont désormais aguerris sur les notions d’éducation environnementale et de développement durable.

Un programme intéressant concocté à cet effet a permis de passer au crible les contenus de ces notions. La première communication de la journée a porté sur les « enjeux et contribution des jeunes dans l’atteinte de l’agenda 2030. » Animée par Djawad Ramanou, ladite communication a éclairé les lanternes des participants sur les 17 ODD qui comportent 169 cibles, soient 244 indicateurs. Le Bénin priorise 49 cibles pour 164 indicateurs et est à un taux de réalisation de 50,7 %, a-t-il fait savoir.

Deux panels ont suivi cette communication. Le premier, conduit par le trio Justine Godonou, Johny Codo et Moumin Adjibi, aborde « l’implication du genre dans les projets de développement du Wash ». Il en ressort qu’en plus de la nécessité de considérer la notion du genre dans toutes les initiatives, il est primordial d’impliquer l’approche genre, de donner les mêmes chances aux femmes et aux hommes sur les projets ayant trait à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (Wash).

Quant au second panel qui porte sur « l’agriculture durable et la sécurité alimentaire face à la crise climatique », il a été conduit par un quatuor : Jerôme Dohou, Megan Valère Sossou, Estelle Adande et Claire Agbangla. Un débat houleux qui a permis de clarifier les notions d’agriculture durable, de sécurité alimentaire, dans un contexte de changement climatique au Bénin.

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Il s’en est suivi une formation pratique en conception et fabrication d’emballage biodégradable et des travaux de groupe suivi de restitution. À en croire Daniel Koto, les participants auront à mener des séances de restitutions, au plus tard trois semaines après l’atelier. « Ils doivent aussi proposer des actions post formation. » En tout cas, le consortium s’engage à les accompagner sur le plan technique, pour l’atteinte des objectifs.

À juste titre, les participants en plus d’être satisfaits de la qualité de l’atelier, repartent dans leurs communautés avec des engagements. Si Claire Agbangla n’a pas du tout été déçue de cet atelier, ça a été un plaisir pour Anas Seko d’y participer. La première, secrétaire de l’ONG Amis de l’environnement, y voit une très grande opportunité et tient à remercier les organisateurs, à cet effet. Quant au second, activiste pour la bonne gestion des déchets, il en a appris beaucoup en termes de connaissances.

« Nous les remercions pour le travail d’organisation effectué et pour les panels de qualité que nous avons eus et qui nous ont permis d’en apprendre beaucoup pour pouvoir avoir plus d’impact dans l’éducation environnementale ; et pour le développement durable qui se veut une éducation pour tous, une éducation inclusive, une éducation qui a une approche genre », a confié Anas Seko. C’est d’ailleurs pourquoi il s’engage, après cet atelier, à faire une mini-restitution à sa communauté, son ONG, ses bénévoles, pour qu’ils puissent eux aussi, mieux comprendre l’approche genre, dans la lutte contre la mauvaise gestion des déchets et dans l’engagement citoyen ; pour comprendre par ricochet l’importance de l’agriculture durable. Quant à Estelle Adande, membre de l’ONG Star plus, elle s’engage à partager l’information autour d’elle, à changer ses comportements, à contribuer au petit geste de développement durable, etc.

Arsène AZIZAHO




Camp Adagbè et Zinvié accueillent la 2e édition du projet d’éducation environnementale de l’ONG Save Our Planet

La matinée de la journée du mercredi 15 mars 2023 a été consacrée au lancement de la 2e édition du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE-REMISE) initié par l’ONG Save Our Planet au complexe scolaire Camp Adagbè de Parakou.

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Chef quartier, membres du bureau de l’Association des Parents d’Élèves, enseignant.e.s, cantinières et élèves ont répondu présent au démarrage des activités avec une ponctualité inédite qui exprime leur euphorie pour l’accueil du projet.

Le lancement du projet a connu son prologue avec les mots d’introduction et de présentation du cadre du projet par le Chargé de Programmes, M. Bill Agassounon. Ensuite, ce fût le tour de chacun des représentants du Chef quartier et du collectif des directeurs du complexe scolaire hôte, de formuler leurs mots de bienvenue à l’endroit de l’équipe du projet tout en s’engageant à accompagner le projet pour sa réussite à cause de sa noble vision.

Lancement officiel du projet PRE REMiSE

C’est alors l’occasion donnée au Coordonnateur du projet, Mahugnon Josué Tchagnonsi de prononcer un séduisant discours de lancement qui attise l’auditoire sur l’engagement à la lutte écocitoyenne et les enjeux de la protection de l’environnement.

Ce lancement a donc ouvert le bal à la toute première activité du projet qui a consisté à une sensibilisation. Cette première rencontre a réuni enseignant.e.s, cantinières et écolier.ère.s de cet établissement scolaire autour du thème : Eau, Hygiène et Assainissement : quels enjeux ?

Dans une démarche conjointe de facilitation, la Chargée de Communication du projet, Nadiathou Seïdou et le Coordonnateur Mahugnon Josué Tchagnonsi ont exposé les bonnes pratiques de gestion de l’eau et de l’hygiène alimentaire. Ce fut le moment de rappeler aux bonnes-dames les bonnes pratiques d’hygiène à observer pendant et après la cuisine, et aux écolier.ère.s les gestes d’hygiène alimentaire à adopter pendant la récréation. Le public cible n’a pas manqué d’être entretenu sur les bonnes pratiques d’assainissement en milieu scolaire en ce qui concerne la gestion des infrastructures socio-éducatives (bornes fontaines, urinoirs, latrines, …) et la salubrité.

Ces échanges sur les notions de l\\\’eau, hygiène et assainissement se sont déroulés avec une approche interactive des participants sous les animations enrichissantes de Lucrèce Yeheze Koclo, Trésorière de l’ONG Save Our Planet. Ils ont permis de déceler les risques d’un environnement pollué et les approches de solutions durables dans le cadre scolaire.

Par le sens de protection de l’environnement attisé en eux, les directeurs du complexe ont plaidé pour la dotation des poubelles dans l’établissement.

C’est dans une euphorie que s’est clôturée cette activité de lancement et de sensibilisation qui engage tout participant à la protection et à la sauvegarde de l’environnement après une séance photo de famille.

Un projet national et inclusif

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À Zinvié dans la commune d\\\’Abomey-Calavi, s’est tenu le mercredi 15 mars 2023, le lancement officiel suivi de la première activité du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin. C’était précisément au complexe Scolaire Sainte Thérèse.

Cette activité a vu la participation du Coordonnateur Sud Bénin de l’ONG Save Our Planet, Josky ADIKPETO, de la chargée du projet Lucienne SOMADON, du chargé de suivi et évaluation du projet Delphin KOULIHO, de l’assistante de la chargée du projet Laure AGBOSSOU, des membres actifs de l’ONG et de tous les acteurs du complexe scolaire St Thérèse.

Dans son intervention de lancement officiel de la 2e édition du projet, le Coordonnateur Sud Bénin a mis l’accent sur la nécessité d’une prise de conscience éco citoyenne. Il a évoqué la nécessité de débarrasser son entourage de toute sorte de déchets. Il n’a pas manqué d’exhorter tous les écoliers à s’impliquer intimement à l’opération d’élimination des déchets afin de mieux prévenir toutes les maladies infectieuses.

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Un jeune écolier prenant la parole au nom de ses pairs et des responsables de l’école a remercié l’ONG Save Our Planet pour le choix porté sur leur école. Il a rassuré de l’accompagnement de tous les écoliers et du soutien de l’administration scolaire pour la réussite du projet à Zinvié.

Le thème principal, Eau, Hygiène et Assainissement quels enjeux ?, était au cœur de la sensibilisation conduite par Lucienne SOMADON, la chargée de projet et son équipe. D’une salle de classe à une autre, le sens du message n’a pas changé. À chaque étape, des pancartes ont été brandies appelant à une prise de conscience éco citoyenne.

A la fin de cette première activité sur les trois inscrites au menu du projet, les apprenants et acteurs impliqués ont pris l’engagement de restituer les savoirs à leurs camarades absents et à leurs différentes familles.

Communication ONG Save Our Planet




Entretien: Fidèle Sanni SINAGOURIGUI nous parle de l\’association Palmier Bénin

Contribuer au développement du Bénin à travers l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses concitoyens, telle est la mission que s’est assignée Sanni Fidèle Sinagourigui à tarvers son association, ‘’Palmier Bénin’’. Créée en 2020, la jeune association à but non-lucratif d’envergure nationale s’investit dans la protection de l’environnement, l’assainissement, la promotion du genre, l’insertion socio-professionnelle et dans bien d’autres domaines socio-économiques et professionnels.

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Votre média en ligne préféré, le Journal Santé Environnement, leader de l’information sanitaire et environnementale en Afrique est allé à la rencontre du Président de ladite association. Il s’agit de monsieur Sanni Fidèle Sinagourigui. Il nous parle de l’association ‘’Palmier Bénin’’, ses objectifs et sa vision, ses actions ou réalisations, ainsi que de ses perspectives pour les prochaines années. Il est au micro de Venance Tossoukpè.

L’intégralité de cette interview ici…..

Journal Santé Environnement : Bonsoir monsieur le Président. Merci de vous présenter.

Sanni Fidèle Sinagourigui : Bonsoir monsieur le Journaliste. Je suis Sinagourigui Sanni Fidèle, Président de l’association ‘’Palmier Bénin’’.

Journal Santé Environnement : Comment êtes-vous arrivé à la création de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. D’abord, je voudrais préciser que ‘’Palmier Bénin’’ est une association régie suivant les dispositions de la loi 1901. ‘’Palmier Bénin’’ a été officiellement créé à l’issue d’une Assemblée Constitutive tenue le 16 mai 2020. En ma qualité d’ancien Directeur de la prospective, de la programmation, du développement et des relations extérieures à la mairie de Parakou, j’avais pour mission de collaborer avec des partenaires techniques et financiers au niveau national, régional et international.

C’est dans cet exercice que j’ai rencontré l’association ‘’Palmier Suisse’’, basée à Genève, avec laquelle je suis entré en collaboration. Par l’intermédiaire de cette association, j’accompagnais, à titre personnel, un certain nombre de groupements. Mais par la suite, je me suis dit qu’il serait plus utile de mettre en place une association, pour davantage impacter efficacement ma communauté. C’est ainsi que, à l’image de ‘’Palmier Suisse’’, j’ai créé l’association ‘’Palmier Bénin’’ pour pouvoir accompagner de façon plus efficace, aussi bien les groupements de femmes, de jeunes que de sages. Nous menons des actions en direction des groupements, mais prioritairement en direction des groupements de femmes. Voilà comment est née l’association ‘’Palmier Bénin’’.

Journal Santé Environnement : Quels sont les domaines d’action de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Nous appuyons et renforçons les capacités de nos cibles dans plusieurs domaines. ‘’Palmier Bénin’’ intervient notamment dans le domaine de la protection de l’environnement, de l’hygiène et assainissement, de la promotion du genre, de la réinsertion socio-professionnelle des jeunes et dans l’organisation des activités culturelles et artistiques.

Journal Santé Environnement : Alors, à la date d’aujourd’hui, quelles sont les actions ou les réalisations qu’on peut mettre à l’actif de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. Bien avant que ‘’Palmier Bénin’’ ne soit officiellement créé, nous menions plusieurs activités. Déjà en 2019, dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement de base, la mairie de Parakou avait mis en place une politique d’abonnement systématique à la pré-collecte des ordures ménagères. Pour accompagner cette initiative, l’association ‘’Palmier Bénin’’ avait renforcé les capacités des associations et ONGs qui se sont mises dans un collectif, le Collectif Communal des Associations et ONGs de Ramassage des Ordures Ménagères. Nous avons renforcé leurs capacités sur la structuration de leur association, nous avons réfectionné et équipé leur bureau en mobiliers et en matériels bureautiques. Nous les avons également accompagnés avec des petits matériels d’assainissement à savoir : les pelles, les brouettes, les bottes, etc. Nous les avons accompagnés aussi à élaborer des sketchs de sensibilisation, à mener des activités de communication pour un changement de comportement au niveau des ménages, afin de susciter l’abonnement à la pré-collecte.

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Toujours en 2019, l’association Palmier Bénin a accompagné la mairie de Parakou à travers la réfection de 3 blocs de latrine, à raison d’un bloc de latrine à 4 cabines à l’EPP Tourou C dans le 1er arrondissement, d’un bloc de latrine à 4 cabines au profit de l’EPP Banikanni I dans le 2ème arrondissement et d‘un bloc de latrine à 4 cabines au profit de l’EPP Thian dans le 1er arrondissement.

En 2020, ‘’Palmier Bénin’’ a accompagné l’Association des Vulgarisateurs de Parakou, à travers la construction d’un atelier de formation et la mise à disposition de certains équipements. En 2021, l’association ‘’Palmier Bénin’’ a réalisé un forage de pompe à motricité humaine au profit du village Damanga au quartier Gounin dans le 1er arrondissement. En 2022, nous avons accompagné le groupement des femmes transformatrices de l’igname en cossette, à travers la réfection du local qui abrite leur moulin et de celui de leur entrepôt d’igname. Nous avons également fait la même chose au profit d’un groupement de femmes à Gamia, dans la commune de Bembèrèkè.

Toujours en 2022, nous avons réalisé 2 blocs de latrines à Damanga, au quartier Gounin à Parakou, et réfectionné 2 blocs de latrines dans deux écoles primaires publiques, toujours au quartier Gounin. Cette année 2023, nous venons de réaliser un biodigesteur relié à un bloc de latrines à 3 cabines au profit de l’EPP Gomboko, toujours au quartier Gounin dans le 1er arrondissement. Toujours pour le compte de cette année, nous accompagnons actuellement un groupement de femmes transformatrices de noix de karité en beurre au quartier Korobororou, où nous sommes en train de réfectionner le local qui abrite leur moulin, et de les doter d’un concasseur et d’autres petits matériels tels que les marmites, les bassines, les jarres, etc. Et cette année, nous avons comme projet la prospection des activités à réaliser en 2024. Voilà de façon précise ce que nous avons déjà fait comme réalisations.

Journal Santé Environnement : A vous suivre, on se rend compte que, malgré votre existence aussi récente, vous avez déjà mené assez d’activités et pas des moindres. D’où vous viennent les financements ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. ‘’Palmier Bénin’’ est soutenu par son partenaire privilégié, ‘’Palmier Suisse’’, basée à Genève, qui nous accompagne beaucoup dans la plupart des réalisations que nous faisons. Il y a également des cotisations que nous faisons au sein de l’association, qui nous permettent de réaliser toutes ces différentes actions.

Journal Santé Environnement : Quelles sont les perspectives de ‘’Palmier Bénin’’ pour les prochaines années ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Pour ce qui concerne les perspectives, c’est de continuer à mettre en œuvre notre vision, celle d’amener le plus grand nombre de jeunes à pouvoir s’insérer dans la vie socio-professionnelle, continuer à organiser et à accompagner les groupements, aussi bien de femmes que de jeunes, à promouvoir l’égalité du genre, à protéger l’environnement et à assainir le cadre de vie. Nous continuerons donc à travailler pour ces causes partout où le besoin se fera sentir.

Journal Santé Environnement : ‘’Palmier Bénin’’, voudrait-il collaborer avec d’autres associations ou partenaires ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Bien sûr ! Vu que nous sommes une association, nous sommes ouverts à toute collaboration. Nous sollicitons l’accompagnement d’autres partenaires pour qu’ensemble, nous puissions aider notre communauté et accompagner le développement de notre pays.

Journal Santé Environnement : Qu’avez-vous à dire pour conclure cet entretien ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Je voudrais remercier notre partenaire privilégié, l’association ‘’Palmier Suisse’’, qui ne cesse de nous soutenir dans nos différentes actions. Je voudrais demander aux autorités à divers niveaux et surtout à la mairie de Parakou de nous accompagner, puisqu’à travers ce que nous faisons, nous contribuons à la mise en œuvre du Plan de Développement Communal de la ville.




Transformation de noix de karité: Palmier Bénin fait don d\’équipements au groupement de femmes SU DOM SE à Parakou

SU DOM SE (Réveillons-nous !), c’est le nom du groupement de femmes transformatrices de noix de karité en beurre installé au quartier Korobororou dans le 2ème arrondissement de Parakou. Ces femmes, fidèles à leur engagement, celui de transformer la noix de karité pour en obtenir du beurre, sont limitées dans leurs tâches malgré leur volonté de satisfaire la demande du marché. Et pour cause, le manque de cadre et d’équipements adéquats pour la transformation des noix. 

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Femmes du groupement ‘’ SU DOM SE ’’

Elles en étaient là quand l’association ‘’ Palmier Bénin’’, dans sa vision de contribuer à l’amélioration  des conditions de vie et de travail des populations en général et des groupements de femmes en particulier leur a fait don de plusieurs équipements. La réception officielle des équipements a eu lieu ce Vendredi 24 Mars 2023, en présence des femmes du groupement, du représentant du chef quartier et des membres de l’association ‘’Palmier Bénin’’.

« C’est pour les amener à améliorer leur façon de faire que Palmier Bénin, grâce à l’appui de Palmier Suisse, a décidé d’accompagner ce groupement de femmes, en réfectionnant le local qui abrite leur moulin, en les dotant d’un concasseur pour faciliter le concassage des noix, en les dotant de deux grandes jarres, de deux grosses marmites et de quatre grandes bassines. Tout ceci pour réduire leurs peines », a précisé Sanni Fidèle Sinagourigui, Président de l’association Palmier Bénin. Désormais mieux équipées, les femmes du groupement ‘’SU DOM SE‘’ verront leurs peines réduites et la transformation des noix améliorée. C’est pourquoi elles n’ont pu cacher leur joie.

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Remise officielle des équipements

« Nous sommes très contentes de ce que nous venons de recevoir de ‘’Palmier Bénin’’ cet après-midi. C’est comme si c’est de la glace qui est versée sur moi », a laissé entendre Soulé Adama, Présidente du groupement. « Avec ces marmites, jarres, bassines et cette machine, nos peines seront réduites et la transformation des noix sera davantage améliorée », a-t-elle ajouté.

Le représentant du chef quartier, monsieur Justin Chabi Sounon dit, lui aussi, être très content. « Nous sommes très contents que nous ne savons même pas comment exprimer cette joie qui nous anime. Si vous pouvez voir jusqu’à nos cœurs, vous comprendriez la joie qui nous anime », a-t-il laissé entendre. Conscient de ce que la gestion optimale des équipements est nécessaire pour garantir la durabilité des matériels et des activités au sein du groupement, Sanni Fidèle Sinagourigui a exhorté les bénéficiaires à en faire un bon usage.

A ce propos, le représentant du chef quartier, Justin Chabi Sounon dit être confiant. Il rassure : « Vous serez agréablement surpris de l’usage que les femmes feront de ces équipements. Elles vont vous séduire au point où vous serez amenés à les en offrir davantage », a-t-il déclaré. Désormais rassuré, le Président de ‘’Palmier Bénin’’ va procéder à la remise officielle desdits équipements.

Faut-il le rappeler, ce don d’équipements offerts par l’association ‘’Palmier Bénin grâce à l’appui de ‘’Palmier Suisse’’ a reçu le soutien de la mairie de Parakou. Toute chose qui contribue à l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations de la 3ème  ville à statut particulier du Bénin.

VenanceAyébo TOSSOUKPE




Accès à l\’eau potable au Bénin: les faux pas de la SONEB qui retardent l\’atteinte de l\’ODD 6

Depuis 1960, qu’elle a été créée dans le but de fournir de l\\\’eau potable à la population béninoise, la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) rencontre de nombreux problèmes qui entravent sa mission et la qualité des services qu\\\’elle fournit. Malgré ses efforts pour améliorer la situation, de nombreuses zones rurales et urbaines continuent par exemple de souffrir d\\\’un manque d\\\’eau potable. Avec ses infrastructures souvent vétustes et mal entretenues, elle peine à répondre promptement aux alertes de dépannage.

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A Abomey-Calavi, la cité-dortoir au sud Bénin, il fera bientôt deux mois que l’eau potable de la SONEB coule à flots dans la nature après une défaillance du matériel dans une maison avant le restaurant Grand Café en venant de Cotonou. Les multiples démarches engagées à l’endroit de la Société Nationale des Eaux du Bénin, service de Calavi pour résoudre la situation sont restées stériles. La réponse qui a été servie témoigne du manque de professionnalisme longtemps décrié au sujet de cette société nationale.

Les agents rencontrés avouent n’avoir pas les matériels nécessaires pour résoudre le problème. Un fait qui suscite bien des questionnements que seules les autorités du secteur peuvent apporter des réponses adéquates. Ces agents ont préféré utiliser du caoutchouc pour arrêter sans y arriver, la fuite des eaux du tuyau. Un vrai gâchis aux yeux des riverains alors que dans d’autres contrées du Bénin, des populations doivent courir d’après l’eau potable, et même d’après l’eau souillée stagnante dans des creux de terre aux allures minières.

C’est le cas des populations de Sakabansi dans la commune de Nikki où dans une vidéo publiée sur le réseau social Facebook, on peut voir des populations, malgré elles, à la recherche de l’eau malpropre. Au Bénin, les problèmes liés à la disponibilité de l’eau en quantité et en qualité ne se posent pas qu’en milieu rural.

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À Sèmè-Kpodji en février 2023, il y a eu fréquemment des ruptures d\\\’eau potable. Cette commune, pas les moindres au Bénin en termes d’industrie est régulièrement privée d\\\’eau par la SONEB. Une triste réalité qui perdure depuis des années. La SONEB s’est toujours montrée incapable même avec un petit message de communiquer avant, pendant et après sur les causes de telles coupures intempestives.

Eau potable ! Absente !

En mars 2023, c’était le comble au niveau des consommateurs de la SONEB. Pendant que le ministre, le Directeur Général et certains cadres du secteur de l’eau étaient présents à la Conférence des Nations Unies sur l’eau à New York, aux États-Unis, l’eau par contre était absente dans les robinets de certaines populations du Bénin.

C’est le cas dans les résidences universitaires, à l’Université d’Abomey-Calavi où l’eau n’était pas présente. Comme à l’accoutumée, aucune note de la SONEB n’a annoncé une absence d’eau.

Le 23 mars, Christ Boris M. dénonçait une privation d’eau potable au lendemain de la célébration de la journée mondiale de l’eau. À Cotonou, à Calavi en passant par Dassa Zoumè, Parakou et Djougou, le mois de mars a été profondément perturbé dans la fourniture d’eau potable aux populations.

Ni la célébration de la journée mondiale de l’eau, ni la participation du Bénin à une grande rencontre internationale sur l’eau n’ont motivé les agents de la SONEB à fournir de l’eau en quantité et en qualité aux populations.

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Selon des consommateurs que nous avions interviewés, la SONEB est l’une des sociétés Nationales entièrement à part au Bénin. « Quand on leur doit des factures, leurs services coupures connaissent bien nos adresses et viennent nous couper. Mais pas, quand il faut faire diligence pour dépanner » explique Marc K. Des faits pour lesquels la SONEB commence à gagner des trophées du bon mauvais élève.

Selon le Rapport Statistiques et Investigations du mois de février 2023 de l’Association Béninoise Eau et Énergies- ABEE, les statistiques ne sont pas favorables à la SONEB en matière de communication et de fourniture d’eau potable. Le rapport signale le silence coupable des diverses autorités sur la question des coupures d\\\’eau, de compteurs volés et de mauvaise qualité de l’eau à des endroits donnés.

Du professionnalisme du personnel à la qualité des services proposés, il ressort que la SONEB est loin de satisfaire les engagements en matière d’atteinte de l’objectif 6 du développement durable. Alors pour résoudre ces problèmes, la SONEB doit améliorer la qualité de ses infrastructures et former ses employés pour améliorer la qualité des services fournis. Elle doit également garantir que l\\\’eau potable soit accessible à tous conformément aux engagements pris par le gouvernement béninois à l’issue des grandes rencontres internationales auxquelles les cadres du secteur se pressent toujours à se présenter.

Megan Valère SOSSOU




Le tandem MCVDD & FAO pour une gestion durable des mangroves au Bénin

Les bases d\\\’une nouvelle collaboration entre l\\\’Organisation pour l\\\’Alimentation et l\\\’Agriculture (FAO) et le ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable (MCVDD) sont établies.

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En effet, la signature du contrat relatif au projet de renforcement de la résilience des systèmes humains et naturels au changement climatique par la conservation et l’utilisation durable des écosystèmes de mangroves du Sud du Bénin, a été effectuée le lundi 30 janvier 2023, dans la salle de conférence principale du MCVDD.

Au nom du ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable José TONATO, madame Jeanne AKAKPO ADANBIOKOU, Directrice de cabinet du ministre, a salué la détermination des responsables à divers niveaux, qui ont joué de leurs partitions, pour que se concrétise ladite signature. Elle n\\\’est que l\\\’aboutissement d\\\’un long processus animé par d\\\’ardents défenseurs nationaux et internationaux de la valorisation de la biodiversité des écosystèmes. La représentante de l\\\’autorité estime que ce projet est une réponse qualitative aux priorités du gouvernement dans un écosystème particulièrement sensible et important pour les activités du PAG 2021-2026.

Avec une subvention de 7 155 936 USD et 62 864 797 USD de cofinancement du Fonds pour l\\\’Environnement Mondial (FEM) et du Fonds pour les Pays, les moins Avancés (FPMA), l\\\’initiative vise à accroître la résilience au changement climatique des écosystèmes de mangroves des communautés agricoles, forestières et halieutiques et à soutenir la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques dans les paysages de mangroves. Grand-Popo, Comè, Ouidah, Bopa, Kpomassé, Abomey-Calavi, Sô-Ava, Aguégués et Sèmè-Kpodji sont les neuf communes bénéficiaires de la réalisation dudit projet, respectivement sur les sites de Ramsar 1017 et 1018.Sa mise en œuvre prend effet à compter du 01 mars 2023 et prend fin le 29 février 2028.

La FAO assure la supervision en tant qu\\\’Agence du FEM. Le représentant résident de l\\\’organisation au Bénin, monsieur Isaias Angue OBAMA, pense qu\\\’en raison du rôle essentiel des écosystèmes de mangroves dans la protection des zones côtières, il est donc opportun d’y apporter les contributions nécessaires pour le bien-être des communautés.

Monsieur Rémi HEFOUME, Directeur Général des Eaux, Forêts et Chasse (DGEFC), en sa qualité de responsable de l\\\’exécution du projet, a rassuré que la DGEFC veillera à la qualité technique des résultats et guidera les actions suivant les politiques conformes aux termes et conditions de l\\\’Accord de partenariat opérationnel signé avec la FAO.

Il faut souligner qu\\\’à travers ce projet, près de 300 000 personnes, dont 50 % de femmes bénéficieront directement du projet.




Biodiversité et Sport en milieu scolaire: l\’ODDB ONG lance un nouveau projet pour Adjohoun et Bonou

L’ODDB ONG a lancé un nouveau projet le jeudi 26 janvier 2023 à la mairie d\\\’Adjohoun. Il s’agit d’un mariage entre Biodiversité et Sport qui vise à mettre 200 élèves filles sportives de dix (10) collèges d’Enseignement Général des communes de Bonou et d\\\’Adjohoun dans la Vallée de l\\\’Ouémé au service de la promotion de la diversité biologique et du climat pendant un an.

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La réunion consacrée au lancement officiel a connu la participation des jeunes filles bénéficiaires du projet, des encadreurs sportifs et des directeurs ou représentants des collèges concernés, dont les CEG Adjohoun, Bonou 1, Atchonsa, Démè, Kodé, Affamè, Damè-Wogon et d\\\’Akpadanou.

L’initiative est salutaire et vient à point nommé à en croire Jules Tossa, représentant du Directeur départemental en charge de l\\\’enseignement secondaire. Toutes les stratégies pouvant permettre une meilleure protection de l’environnement sont les bienvenues a indiqué le représentant du chef de l\\\’inspection forestière de l\\\’Ouémé Plateau, Abel ATCHI, Responsable communal des eaux forêts et chasse d\\\’Adjohoun.

Selon, Chrystelle Dakpogan Houngbédji, la Directrice Exécutive  de l’ODDB ONG, ce projet permettra aux jeunes filles de mieux cerner les notions de biodiversité et de sa protection, mais également de pouvoir être capable de produire des plants en pépinière pour le reboisement des forêts dégradées et des espaces  publics.

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À travers cette rencontre d’information et de lancement du projet de promotion du football féminin pour la protection de l\\\’environnement au sud-Bénin, l’ODDB ONG a été rassurée de l\\\’accompagnement des autorités administratives locales et déconcentrées dans l\\\’atteinte des objectifs du projet.

À noter que plusieurs activités sont au menu du nouveau projet. Il s’agit de l’organisation d’un tournoi interclubs nature et sport pour le bien-être des jeunes filles ; l’équipement et la formation des clubs nature et sport pour la production de plants ; la production de 10.000 plants d’espèces autochtones par les clubs nature et sport ; le reboisement des forêts dégradées, des collèges et des espaces publics avec les plants produits par les membres des clubs nature et sport.

Rappelons que le chronogramme de mise en œuvre physique des activités retenues a été validé du commun accord avec tous les acteurs et couvre la période de janvier à août 2023.

Didier AHOUANDJINOU




Le cri de détresse de Antonio Guterres SG ONU à l’ouverture de la C0P 15 Biodiversité à Montréal

« Il n’y a pas de planète B. C’est à nous de réparer le monde que nous avons » Antonio Guterres

A l’ouverture de la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique à Montréal, au Canada, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé mardi 06 décembre 2022 à arrêter la destruction de la nature et demandé aux participants de la conférence de s’entendre sur un cadre mondial de la biodiversité audacieux pour l\\\’après-2020.

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« Nous faisons la guerre à la nature », a dénoncé le chef de l’ONU dans un discours. « La déforestation et la désertification créent des friches d\\\’écosystèmes autrefois florissants. Notre terre, notre eau et notre air sont empoisonnés par les produits chimiques et les pesticides, et étouffés par les plastiques ».

Selon lui, « notre dépendance aux combustibles fossiles a plongé notre climat dans le chaos ». « La production et la consommation non durables font monter en flèche les émissions et dégradent notre terre, notre mer et notre air », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a noté qu’aujourd\\\’hui, « un tiers de toutes les terres sont dégradées, ce qui rend plus difficile de nourrir des populations croissantes ». « Les plantes, les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons et les invertébrés sont tous à risque. Un million d\\\’espèces sont au bord du gouffre », a-t-il ajouté. « La dégradation des océans accélère la destruction des récifs coralliens vitaux et d\\\’autres écosystèmes marins – et affecte directement les communautés qui dépendent des océans pour leur subsistance ».

« Nous traitons la nature comme des toilettes »

Selon M. Guterres, « avec notre appétit sans fond pour une croissance économique incontrôlée et inégale, l\\\’humanité est devenue une arme d\\\’extinction massive ». « Nous traitons la nature comme des toilettes. Et finalement, nous nous suicidons par procuration », a-t-il martelé.

Face à cette situation, il estime que cette conférence est notre chance d\\\’arrêter « cette orgie de destruction » et de « passer de la discorde à l\\\’harmonie ».

Il a dit attendre rien de moins de cette réunion qu\\\’un cadre mondial de la biodiversité audacieux pour l\\\’après-2020, qui « repousse l\\\’apocalypse de la biodiversité en s\\\’attaquant de toute urgence à ses moteurs – changement d\\\’utilisation des terres et des mers, surexploitation des espèces, changement climatique, pollution et espèces exogènes envahissantes ».

Il souhaite aussi que ce cadre « s\\\’attaque aux causes profondes de cette destruction », notamment les subventions nuisibles, les investissements mal orientés, et les systèmes alimentaires non durables.

Il souhaite aussi que l’accord soutienne d\\\’autres accords mondiaux visant à protéger notre planète – de l\\\’Accord de Paris sur le climat aux accords sur la dégradation des terres, les forêts, les océans, les produits chimiques et la pollution.

La conférence se tient du 7 au 19 décembre à Montréal. La première partie de la COP15 s\\\’est tenue à Kunming, en Chine, en octobre de l\\\’année dernière. Cette deuxième partie comprend la poursuite des négociations par les Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB).

La Convention a été signée pour la première fois par 150 chefs de gouvernement lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Montréal est le siège du secrétariat de la CDB. Plus tôt dans la journée, le Secrétaire général a assisté à l\\\’une des manifestations parallèles organisées par le Réseau mondial des jeunes pour la biodiversité (Global Youth Biodiversity Network) et d\\\’autres groupes de jeunes.




Entretien Exclusif avec Jérôme Ribeiro, Expert en Intelligence Artificielle

Apports de l’intelligence artificielle à la protection de l’environnement
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Jérôme RIBEIRO

Le monde connaît depuis des décennies des crises écologiques résultant des effets des changements climatiques. On parle d’inondations, de sécheresse, de perte de la biodiversité, etc. Face à ces catastrophes, les organismes de défense de l’environnement et la société civile ne cessent de monter au créneau pour réclamer des actions fortes en vue de protéger l’environnement et de réduire les impacts des changements climatiques. Les dirigeants au niveau étatique qu’au niveau mondial multiplient, de leur côté, des initiatives en vue d’atténuer les effets pervers des changements climatiques. Mais jusque-là, les changements climatiques continuent de causer de nombreux dégâts à travers le monde. Aucun continent n’y est épargné. Pourtant, semble-t-il, des solutions innovantes existent et peuvent contribuer à lutter contre les changements climatiques. C’est le cas par exemple de l’intelligence artificielle. On se demande donc quel pourrait être l’apport de cette technologie dans la lutte contre les changements climatiques et dans la conservation de la biodiversité. C’est la thématique autour de laquelle Venance TOSSOUKPE du média Journal Santé Environnement s’est entretenu avec Jérôme Ribeiro, expert en intelligence artificielle.

Lire l’intégralité de cette interview ici :

Journal Santé Environnement : Bonjour monsieur ! Qui est Jérôme Ribeiro ?

Jérôme Ribeiro : Bonjour monsieur le journaliste. Je suis Jérôme Ribeiro, Président Co-Fondateur de Human AI-Ecosystème MIA (Ecosystème Maison de l’Intelligence Artificielle en Afrique) et Vice-président de l’Institut EuropIA et Afriqu’IA. Je suis Manager dans les télécoms et les Systèmes d’Informations (SI). Je suis engagé dans le domaine de la transition énergétique à travers la société Opale que je préside. Je suis également le Président du collège BTP et Économie circulaire de l’Organisation pour le Climat et l’Économie circulaire (OCCE). Je suis, pour l’Afrique, l’ambassadeur du World Artificial Intelligence Cannes Festival (WAICF) et ambassadeur Cluster Digital Africa (CDA), plateforme d’intelligence collective.

Journal Santé Environnement : Félicitation, monsieur Ribeiro, pour une biographie aussi bien fournie. Nous parlons de l’apport de l’intelligence artificielle dans la lutte contre les changements climatiques et dans la conservation de la biodiversité.
Qu’est-ce que l’intelligence artificielle et quel pourrait être son apport dans la lutte contre les changements climatiques et la conservation de la biodiversité ?

Jérôme Ribeiro : L’intelligence artificielle est un superbe outil qui permet d’exploiter la donnée. Elle permet de reproduire en quelque sorte le raisonnement du cerveau humain. L’avantage de l’intelligence artificielle, c’est qu’elle permet, grâce à des puissants calculateurs ou ordinateurs, d’exploiter des milliards de données au profit de la protection de la biodiversité. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle peut être utilisée pour optimiser le transport, optimiser la production et la distribution de l’énergie pour la construction des villes et des industries. Avec l’intelligence artificielle, on peut faire des jumeaux numériques des villes, c’est-à-dire, qu’on peut numériquement construire des villes et grâce à des multitudes de données, on optimise la gestion de la biodiversité pour rétablir l’équilibre entre les éléments de l’écosystème. L’intelligence artificielle peut aussi permettre d’optimiser la production agricole, réguler l’apport en eau des cultures ou des plantes, automatiser le désherbage et l’entretien des espaces culturaux. C’est aussi une technologie qui peut être utilisée pour optimiser la gestion des déchets, faire des prévisions sur le climat et prévenir d’éventuelles catastrophes. C’est une technologie multisectorielle.

Mais attention, l’intelligence artificielle ne doit pas être tributaire et prisonnière de sa propre consommation d’énergie. Elle doit se faire en utilisant des énergies renouvelables, moins polluantes. Il faut donc réfléchir, en adoptant l’intelligence artificielle, à des data center qui consomment moins de dioxyde de carbone, des supers calculateurs qui fonctionnent à base de l’énergie renouvelable (l’hydraulique, l’éolienne, le photovoltaïque, etc.). Il est donc très important d’y intégrer ces aspects, pour ne pas faire en sorte que ‘’l’intelligence artificielle soit prise dans son propre piège’’.

Journal Santé Environnement : Dans un pays comme le Bénin où les cas d’inondation sont récurrents dans plusieurs communes, comment peut-on se servir de l’intelligence artificielle pour venir à bout du phénomène ?

Jérôme Ribeiro : C’est une très bonne question. Il faut créer un jumeau numérique pour comprendre pourquoi il y a des inondations dans ces communes. Il faut peut-être remodeler l’espace, puisque beaucoup de villes ont été construites au bord des rivières, et ne permettent plus à ces rivières de déborder naturellement sur leur lit. Il est également important de créer des bassins de rétention en amont de ces zones inondables, pour canaliser les ruissellements et mieux les contrôler car, comme j’aime bien le dire, tout ce qui est contrôlable est mesurable et tout ce qui est mesurable peut être contrôlable. On peut également géo spatialiser et cartographier le mouvement des eaux pour prévenir les inondations.

Journal Santé Environnement : A voir le niveau de développement de certains pays aujourd’hui, surtout ceux de l’Afrique et particulièrement du Bénin, pensez-vous que ces pays ont les moyens d’adopter et de pouvoir rendre opérationnelle cette technologie de l’intelligence artificielle ?

Jérôme Ribeiro : La question mérite vraiment d’être posée. Par exemple, d’après le rapport McKinsey, l’intelligence artificielle sera liée, d’ici à 2025, à ¼ de la richesse mondiale. L’Europe n’a pas 1 % de cette richesse. L’Afrique, quant à elle, n’est même pas nommée dans ce rapport. Ceux qui détiennent le monopole de cette richesse de l’intelligence artificielle sont les Américains et les Chinois. Ce qu’il faut impérativement faire, c’est de s’unir. L’Afrique doit s’unir. Elle doit investir dans des data center propres et souveraines. Elle doit investir dans des maisons de l’intelligence artificielle, former et acculturer les entreprises, les étudiants sur la technologie de l’intelligence artificielle. Il faut démystifier l’intelligence artificielle, la rendre accessible et compréhensible, montrer aux uns et aux autres l’intérêt que l’on a à s’investir dans l’intelligence artificielle. Et c’est ce que nous faisons à travers la maison de l’intelligence artificielle avec notre marque Human AI. Nous sommes déjà en collaboration avec certains pays et nous espérons nous implanter dans plusieurs autres pays.

Journal Santé Environnement : Est-ce que la maison de l’intelligence artificielle Human AI peut aussi travailler au côté du Bénin pour promouvoir la technologie de l’intelligence artificielle ?

Jérôme Ribeiro : Bien sûr ! Nous sommes en contact avec le gouvernement du Bénin et les Béninois qui travaillent dans le domaine de l’intelligence artificielle. Je voudrais profiter de cette occasion pour féliciter madame la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, pour le travail qu’elle fait pour la promotion de l’intelligence artificielle au Bénin. Je félicite le Bénin pour avoir adopté la stratégie nationale sur l’intelligence artificielle. Cela témoigne de l’importance qu’accorde le gouvernement béninois à cette technologie. Il faut maintenant mettre en place les outils nécessaires pour son opérationnalisation. Et pour cela, nous sommes disponibles pour accompagner le Bénin.

Journal Santé Environnement : Nous arrivons au terme de cet entretien. Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

Jérôme Ribeiro : Je vous remercie, et je remercie le Directeur du Journal Santé Environnement, monsieur Megan Valère SOSSOU, pour cette occasion que vous m’avez offerte. Je suis très heureux d’être aujourd’hui en Afrique, et de développer notre marque Human AI avec notre maison de l’intelligence artificielle et tout l’écosystème qu’il y a autour, où nous mettons l’humain au cœur de l’intelligence artificielle. Il faut aussi que cette technologie soit encadrée de manière éthique et qu’elle soit au service de l’humanité et au service du développement durable.