La Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse prépare la digitalisation de ses services

Du mercredi 03 au vendredi 05 juillet 2024, s’est tenu à JECO Hôtel de Dassa-Zoumè, un atelier préparatoire à la digitalisation des services fournis par la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasse (DGEFC). Organisé conjointement par la Direction des Systèmes d’Information (DSI) du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du Développement Durable (MCVT) et la DGEFC, avec l’appui d’ENABEL à travers le Programme d’appui au secteur (para) portuaire (PASPort), cet atelier s’inscrit dans le cadre du vaste programme de dématérialisation des actes et services aux usagers initié par le Gouvernement du Bénin.

Echange en plénière

L’objectif de cet atelier est de recenser tous les services offerts par la DGEFC aux usagers, de les inscrire sur le Catalogue des Solutions Interopérables (CatIS) et d’établir la liste des services prioritaires à digitaliser selon un plan d’action bien précis pour le sous-secteur des eaux, forêts et chasse. Ce processus vise à rationaliser les procédures de traitement des dossiers dans les services publics de l’État et à rendre l’information plus accessible aux usagers. En dehors du Directeur Général et de son Cabinet, toutes les Directions techniques et les Inspections forestières prennent part à cet atelier stratégique.

En l’absence du Conseiller technique aux Réformes, Monsieur Sévérin NSIA, et du Conseiller technique au Développement Durable, Monsieur Constant HOUNDENOU, tous deux empêchés à l’ouverture, il est revenu au Directeur des Systèmes d’Information de procéder au lancement des travaux de l’atelier.

Dans son allocution d’ouverture, Monsieur Abdou-Aziz SOBABE ALI TAHIROU, le DSI du MCVT, a exprimé sa gratitude envers le projet PASPort/Enabel pour son appui diversifié aux structures du MCVT, et en particulier pour son soutien dans cette initiative de dématérialisation des services de la DGEFC. Au-delà de l’organisation de cet atelier, le projet PASPort a marqué son accord pour le financement des e-Services à mettre en place au profit de la DGEFC.

Dans les prochains mois, ce sera le tour de la Direction des Affaires Portuaires, Maritimes et Fluvio-lagunaires (DAPMF) de bénéficier de ce même type d’appui. C’est le lieu de remercier le Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable, Monsieur José TONATO dont les orientations sont à l’origine de la transformation digitale en cours au sein du MCVT.

Communication MCVT




Benkadi au Bénin: L’ONG JVE Bénin renforce les capacités des jeunes et des femmes de Grand-Popo et d’Athiémè

Les 11 et 12 juin 2024, les communes de Grand-Popo et d’Athiémè ont accueilli des ateliers de renforcement des capacités axés sur les stratégies d’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE), la gouvernance participative, le lobbying et le plaidoyer. Ces événements, organisés dans le cadre du programme BENKADI par l’ONG JVE Bénin, ont rassemblé des acteurs clés, notamment du secteur privé, avec un accent particulier sur l’inclusion des jeunes et des femmes.

À Grand-Popo, l’atelier s’est tenu dans la salle de l’arrondissement, inauguré par Madame YEBE H. B. Cyrillia, secrétaire exécutive de la mairie. L’atelier a réuni 17 participants, dont 6 femmes (35%) et 11 jeunes (65%). Sous la direction de M. AVOCE Yves, les participants ont exploré des modules visant à maximiser l’utilisation durable des ressources naturelles. Les discussions ont été riches et fructueuses, avec des échanges d’idées et de solutions pour relever les défis climatiques locaux. Les travaux de groupes et les plénières ont permis de révéler des bonnes pratiques locales d’AbE et des propositions concrètes d’initiatives d’AbE à mettre en œuvre au niveau communal.

Pour marquer l’engagement des acteurs communaux formés pour la mise en œuvre et le suivi d’initiatives d’AbE au niveau communal, une Plateforme Locale Multi-Acteurs de soutien aux initiatives d’AbE (PLMA-AbE) a été mise en place, accompagnée d’une charte qui guidera les actions de la plateforme. Un comité de pilotage inclusif, intégrant femmes et jeunes, a également été créé pour coordonner et superviser les actions de la PLMA-AbE.

À Athiémè, l’atelier a eu lieu à l’arrondissement, réunissant 17 participants, dont 7 femmes (41%) et 13 jeunes (76%). Sous la direction de M. KAKPO Jules Mozert, les participants ont également exploré des modules pour une utilisation durable des ressources naturelles. Les échanges ont permis de partager des expériences et de développer des solutions adaptées aux réalités locales.

Une PLMA-AbE a également été mise en place à Athiémè avec une charte et un comité de pilotage inclusif pour superviser les initiatives.

Pour Émilienne AYATE l’une des participantes et trésorière du comité mis en place, l’atelier a permis de mieux comprendre les enjeux climatiques et de découvrir des stratégies efficaces pour y faire face. Tout comme Emilienne, Josué SOSSAMINOU, participant, affirme que : « Les sessions sur le lobbying et le plaidoyer étaient particulièrement instructives. Nous avons maintenant les outils nécessaires pour influencer positivement les politiques locales en faveur de l’environnement. »

A Athiémé, Chantal ÉliAIKPE, participante et nommée vice-présidente du comité de pilotage de la plateforme : « Cet atelier a été une opportunité unique pour nous de mieux comprendre et d’adopter des pratiques durables. La création de la plateforme nous permet désormais de coordonner nos actions et de suivre les progrès de manière structurée. »

Les ateliers ont renforcé les compétences des participants, et ont permis de jeter les bases d’une coopération durable dans la lutte contre les impacts du changement climatique.

Megan Valère SOSSOU




Stratégies AbE, gouvernance participative, lobbying et plaidoyer : Les acteurs privés formés à  Malanville et à Karimama

Les communes de Malanville et Karimama ont respectivement accueilli des ateliers de renforcement des capacités destinés aux acteurs privés les 28 et 30 mai 2024. Organisés par l’ONG SOS SAVANE, partenaire de mise en œuvre du programme BENKADI dans le département de l’Alibori, ces ateliers avaient pour objectif de renforcer et d’harmoniser les compétences des acteurs communaux, notamment ceux du secteur privé, autour des stratégies d’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE), de la gouvernance participative, ainsi que du lobbying et du plaidoyer.

Ces sessions de formation ont réuni 50 participants, parmi lesquels 34 jeunes et 24 femmes, appartenant à dix associations locales. Les thèmes abordés ont permis de combler des lacunes de connaissances et de renforcer certaines pratiques endogènes des communautés locales.

À l’issue de ces ateliers, les résultats obtenus sont prometteurs. Les participants ont été encouragés à vulgariser les acquis pour favoriser un changement de pratiques collectif au niveau communautaire. Pour ceux rencontrés, les stratégies AbE constituent un excellent moyen d’atténuer les effets néfastes des changements climatiques. Ils ont appris à organiser et à adresser des plaidoyers auprès des autorités compétentes afin d’inclure les stratégies AbE et d’autres mesures dans les politiques d’intervention.

Les participants ont également fait le point sur les notions acquises et certains ont exposé les actions qu’ils menaient déjà sur le terrain. Un rappel leur a été fait sur les causes et conséquences des changements climatiques sur la biodiversité, l’agriculture, les ressources en eau et le bien-être des communautés vulnérables. Tous se sont accordés sur la nécessité de s’adapter en se basant sur les écosystèmes dans divers secteurs d’activité tels que l’agriculture, l’élevage, la foresterie, la pêche et la transformation.

Des stratégies AbE, proposées dans les Plans de Développement Communal 4, ont été présentées aux participants dans les domaines de la pêche, de la pisciculture, de l’élevage, de la foresterie et de l’agriculture. Rappelons que l’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE) est une stratégie qui s’appuie sur les solutions fondées sur la nature et sur les services écosystémiques pour faire face aux changements climatiques.

Megan Valère SOSSOU




Agroécologie au Bénin : 125 Jeunes et femmes formés par Youth Initiative for Land in Africa – Yilaa

Le 1er juillet 2024, le Centre IITA d’Abomey-Calavi a accueilli un atelier de formation, organisé par Youth Initiative for Land in Africa (Yilaa). Une initiative effective grâce à la collaboration avec la Climate and Clean Air Coalition (CCAC) du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (UNEP). Elle vise à promouvoir l’adoption de technologies agroécologiques parmi les jeunes et les femmes au Bénin avec l’objectif de réduire les polluants de courte durée de vie dans la production du maïs et du riz.

Vue d’ensemble des participants

L’atelier a rassemblé 125 participants, constitués de jeunes agriculteurs et des femmes, désireux d’adopter des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Pour Innocent Antoine Houedji, coordonnateur de Yilaa, les jeunes et les femmes constituent une grosse opportunité pour le continent et en particulier pour le Bénin. C’est pourquoi soutient-il, cette formation offre des outils et des pratiques agricoles utiles afin de produire une agriculture respectant les normes agroécologiques.

Au menu de cette formation plusieurs sessions de formation axées sur l’enseignement et la démonstration de techniques agroécologiques adaptées aux cultures de maïs et de riz. Il s’est agi de la gestion intégrée des ravageurs, de l’utilisation efficace des ressources en eau et de l’amélioration de la fertilité des sols par des méthodes biologiques. Les participants ont bénéficié des conseils d’experts en agriculture durable, renforçant ainsi leurs compétences et leur capacité à appliquer ces pratiques dans leurs propres exploitations.

L’initiative de Yilaa ne se limite pas à l’amélioration des rendements agricoles, mais vise également à réduire l’empreinte environnementale de l’agriculture au Bénin. En effet, en promouvant des pratiques telles que la rotation des cultures, le compostage et l’utilisation de semences résilientes, Yilaa cherche à établir un modèle agricole durable pour la région. « En adoptant les technologies agroécologiques, nous ne nous contentons pas de préserver notre environnement, mais nous posons les bases d’une agriculture durable. » a souligné, Edmonde Fonton, députée à l’Assemblée Nationale présente à l’événement.

Convaincus de l’impact concret de cette initiative, les participants se réjouissent  et ont confié appliquer immédiatement les connaissances acquises.

Grâce à cette formation 125 jeunes et femmes ont vu leur capacité renforcé en matière d’agroécologie et économie circulaire. Yilaa et ses partenaires prévoient de continuer à soutenir l’engagement des jeunes et des femmes en fournissant un accompagnement continu et en élargissant l’accès aux pratiques durables.

Megan Valère SOSSOU




Benkadi au Bénin : Des associations de femmes outillées pour une agriculture durable par SOS SAVANE-ONG

Dans le cadre du programme BENKADI, le partenaire local de mise en œuvre SOS SAVANE-ONG avec l’appui de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB), a mené une série d’activités du 10 au 15 juin 2024 dans les communes de Karimama et Malanville, département de l’Alibori. Ces activités visaient à renforcer les capacités adaptatives des associations de femmes et de jeunes dans les secteurs de l’agriculture (maraichage écologique, production de compost à base de produit locaux) et miniers (exploitation de sable lagunaire) dans les communes de Karimama et de Malanville.

Les ateliers, organisés sur les sites de maraîchage des associations de femmes à Guéné, Karimama centre et Kargui, ont permis de combiner théorie et pratique pour une meilleure appropriation des techniques enseignées. Les femmes, cibles prioritaires de ces sessions, ont appris des méthodes de production de compost à base de produits locaux et des techniques de maraîchage écologique. Ces pratiques visent à augmenter les revenus des femmes tout en réduisant la pression sur les ressources naturelles.

Des ateliers pratiques d’initiation aux biopesticides

Pour réduire l’usage des pesticides chimiques, les participantes ont été initiées à la production et à l’utilisation de biopesticides à base de feuilles de neem. Elles ont également partagé et enrichi ces connaissances avec des techniques locales, telles que l’utilisation de biopesticides à partir de cendre, de savon neutre Palmida, et de feuilles de papayer. Ces méthodes contribuent à la promotion d’un maraîchage respectueux de l’environnement.

Appui en micro-équipements aux associations de femmes

Pour soutenir la mise en œuvre des techniques de maraîchage écologique, SOS SAVANE-ONG, avec l’appui technique et financier du programme BENKADI, a distribué des micro-équipements aux associations de femmes. Ces équipements, comprenant arrosoirs, râteaux, pelles, houes, sarcleuses, coupe-coupes, et autres outils, faciliteront les activités agricoles des bénéficiaires.

Satisfaction des bénéficiaires

Les ateliers ont été accueillis avec enthousiasme par les participantes venues de diverses localités, notamment de Gorou-béri et Torozougou à Karimama, ainsi que de Guéné à Malanville. Aissatou BASSANDA de l’association Matcharassé à Kargui se réjouit des connaissances acquise au cours des séances de renforcement de capacités. Elle promet appliquer les techniques et de les répandre à sa communauté.

Afoussa Ousmane, membre de l’association Gorobani de la commune de Karimama, exprime sa gratitude envers tous les acteurs du programme BENKADI. Selon elle, ce programme a permis de découvrir de nouvelles stratégies d’adaptation aux changements climatiques et aux problèmes environnementaux.

À l’instar d’Afoussa et d’Aissatou, toutes les femmes participantes reconnaissent que ces formations arrivent à point nommé, considérant les défis quotidiens qu’elles rencontrent dans le secteur agricole.

Au total, 30 femmes ont vu leurs compétences renforcées en matière de production et d’utilisation de compost et de biopesticides à partir de matières premières locales et accessibles.

Un pas vers l’adaptation basée sur les écosystèmes

Ces activités s’inscrivent dans le cadre du programme BENKADI, qui promeut l’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE) comme moyen d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques. L’approche AbE comprend la restauration de la productivité agricole, la biodiversité des sols, et la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).

Avec ces initiatives, SOS SAVANE-ONG et le programme BENKADI espèrent contribuer à une agriculture plus durable et résiliente dans les communes de Karimama et Malanville, tout en améliorant les conditions de vie des femmes et des jeunes de ces régions.

Megan Valère SOSSOU




Coopération transfrontalière: Vers un renforcement de la gestion coordonnée et inclusive du parc W

La préservation du Parc W préoccupe profondément l’Autorité du Bassin du Niger (ABN). Un atelier sous-régional s’est tenu du 26 au 28 juin 2024 à Ouagadougou pour valider les résultats de l’étude relative à la plateforme fonctionnelle du Parc. Les travaux de lancement de cet atelier ont eu lieu en présence de plusieurs personnalités, dont les responsables de l’ABN, du Projet NB-ITTAS et des autorités du pays hôte.

Photo de famille de la rencontre

Dans son discours de lancement, Monsieur Sèyivè Didier ZINSOU, Secrétaire Exécutif par intérim de l’ABN, a exprimé son espoir que les travaux en cours à Ouagadougou soutiendront les efforts déployés par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso pour la sauvegarde et la préservation de la riche biodiversité du Parc W, actuellement menacée par divers facteurs.

Après la mise en place de la plateforme, des travaux de diagnostic et d’investigation ont été menés, aboutissant à la production de rapports essentiels sur l’écosystème transfrontalier du Parc. Ces rapports mettent en lumière les besoins de renforcement des capacités pour améliorer la gouvernance et la gestion durable de cet écosystème. Ils proposent également un projet pilote de démonstration pour l’écosystème transfrontalier et un mécanisme commun de surveillance de l’écosystème du Parc W.

Les parties prenantes en session

L’objectif de l’atelier de Ouagadougou est de renforcer la contribution des institutions nationales à la gestion de l’écosystème transfrontalier du Parc W. Monsieur Allomasso TCHOKPONHOUE, Coordonnateur Régional du Projet NB-ITTAS, a expliqué que l’atelier vise à développer un mécanisme de surveillance des écosystèmes basé sur des indicateurs environnementaux et à évaluer ces indicateurs à chaque niveau.

Monsieur Félix SOU, représentant du ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement du Burkina Faso, a exprimé, au nom des trois pays concernés, sa gratitude envers le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et ses agences partenaires, notamment le PNUD et le PNUE, pour leur soutien en faveur du Parc W. Il a souligné que la préservation du Parc constitue une véritable préoccupation pour les États concernés.

Après la validation des documents, la prochaine étape consistera en la mise en œuvre, dans chaque pays, des structures de gouvernance nécessaires à la gestion durable du Parc W.

Megan Valère SOSSOU




Lancement de l’initiative Empower West Africa par l’USAID : 73 millions de dollars pour une énergie durable en Afrique de l’Ouest

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé avec enthousiasme le lancement de l’activité Empower West Africa (EWA), un nouveau contrat de 73 millions de dollars sous l’initiative Power Africa. Ce programme ambitieux s’appuie sur les succès du Programme énergétique de l’Afrique de l’Ouest (WAEP), initié en juillet 2019 et prévu pour se conclure en juillet 2024.

Power Africa, un partenariat mené par le gouvernement américain, mobilise les ressources conjointes des secteurs public et privé pour doubler l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne. L’initiative EWA poursuivra cette mission en améliorant l’accès à des services d’électricité abordables, fiables, durables et modernes en Afrique de l’Ouest.

Le programme EWA s’est fixé des objectifs ambitieux à atteindre d’ici 2029 :

– Établir six millions de nouvelles connexions directes au réseau et hors réseau.

– Conclure financièrement 2 500 mégawatts de nouvelle capacité de production d’énergie.

– Construire 1 500 kilomètres de nouvelles lignes de transmission.

– Vendre 40 000 dispositifs ou systèmes hors réseau à usage productif.

– Réduire, séquestrer ou éviter 14,4 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre grâce à des initiatives d’énergie propre.

Engagement avec des Parties Prenantes Diversifiées

EWA s’engagera avec une gamme diversifiée de parties prenantes dans le secteur de l’énergie. Cela inclut les ministères du gouvernement, les services publics, les organismes de réglementation, les entreprises privées du secteur de l’énergie, les investisseurs, les organisations multilatérales, les institutions académiques et les organisations de la société civile. Cette approche holistique vise à éradiquer la pauvreté énergétique, accélérer la transition vers un avenir neutre en carbone, et stimuler l’investissement et l’innovation du secteur privé.

Contribution aux Objectifs de Power Africa

EWA contribuera de manière significative aux objectifs globaux de Power Africa, qui visent à atteindre 30 000 mégawatts à la clôture financière et 60 millions de connexions d’ici 2030. En travaillant vers ces cibles ambitieuses, EWA aspire à transformer le paysage énergétique de l’Afrique de l’Ouest, favorisant ainsi un développement durable et une croissance économique.

Avec le lancement d’EWA, l’USAID et Power Africa réaffirment leur engagement à améliorer l’accès à l’énergie en Afrique de l’Ouest, ouvrant la voie à un avenir plus prospère et durable pour la région.

Megan Valère SOSSOU




Formulation de la stratégie LT-LEDS du Tchad selon l’article4.19 de l’Accord de Paris: l’expertise du Dr ATCHADE Assouhan Jonas

Le Tchad s’engage dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) avec une stratégie ambitieuse. Un atelier de consultation des parties prenantes s’est tenu à l’hôtel de l’Amitié à N’Djamena du 19 au 20 juin 2024, marquant le lancement du processus d’élaboration de la Stratégie à Long Terme de Développement (LT-LEDS) du pays.

Rencontre avec les parties prenantes

Cet atelier visait à informer et former les experts sectoriels et autres participants sur le processus de conception de cet outil crucial pour le développement durable. L’événement a suscité un grand intérêt, tant au niveau national qu’international, pour sa capacité à mobiliser des ressources destinées à la réduction des émissions dans les secteurs clés tels que l’énergie, la foresterie, l’agriculture et les déchets. Il vise également à renforcer la résilience des communautés tchadiennes à l’horizon 2050.

Avec cette initiative, le Tchad devient le premier pays d’Afrique Centrale à mettre en œuvre l’article 4.19 de l’Accord de Paris. Cet article invite les pays signataires à élaborer et soumettre leurs Stratégies de Faible Émission de gaz à effet de serre (LT-LEDS) au secrétariat de la Convention sur le Climat, tout en tenant compte du principe de responsabilité commune mais différenciée et des circonstances nationales respectives.

Dr. Jonas Assouhan Atchadé, consultant international mandaté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD Tchad), a joué un rôle clé dans la planification et l’animation de cet atelier. Il a présenté trois communications majeures portant sur le processus de formulation de la stratégie LT-LEDS, l’intégration du genre dans ce processus, et la conception d’une feuille de route/méthodologie détaillant la trajectoire à suivre pour aboutir à la stratégie finale.

Cet atelier a été rendu possible grâce aux efforts concertés de l’équipe du PNUD Tchad, principal partenaire technique et financier, et de la coordination nationale qui ont travaillé sans relâche pendant des mois pour assurer sa réalisation.

Le Tchad, par cette initiative, montre l’exemple en Afrique Centrale et réaffirme sa détermination à contribuer activement à la lutte contre le changement climatique, tout en œuvrant pour un développement durable et inclusif de ses communautés.

Megan Valère SOSSOU




Entretien avec Xenya Scanlon : Urgence et solutions pour la lutte contre la désertification

À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification, Xenya Scanlon, cheffe de la communication, des relations extérieures et des partenariats de la CNULCD, partage ses réflexions sur les défis et les solutions liés à la dégradation des terres.


Xenya Scanlon, Cheffe de la Communication CNULCD


Célébrer cette journée aujourd’hui signifie reconnaître l’urgence et l’ampleur des défis liés à la dégradation des terres. Près de la moitié de la planète et presque la moitié de la population mondiale sont déjà affectées par ces fléaux. Cela pèse le plus souvent sur les plus vulnérables, notamment les petits agriculteurs, les femmes et les peuples autochtones. Pour donner une idée de l’ampleur de la perte des terres saines, chaque année nous perdons à peu près 100 millions d’hectares de terres à la dégradation, ce qui correspond plus ou moins à la superficie de l’Égypte ou de la Mauritanie. C’est un objectif d’une urgence extrême.


Aujourd’hui marque également le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Ce traité historique et crucial est essentiel non seulement pour le monde, mais aussi pour le continent africain. L’Afrique a été un des porteurs de cette convention à l’échelle internationale et en a été un des plus grands champions. Bien sûr, l’Afrique n’est pas épargnée par les phénomènes de sécheresse, de dégradation des terres et de désertification, mais elle propose également des solutions applicables sur le continent et à travers le monde.


Cependant, de nombreux défis subsistent. Premièrement, les contextes difficiles auxquels sont confrontés plusieurs pays, ainsi que les phénomènes de pauvreté et d’insécurité alimentaire très prononcés en Afrique, compliquent la lutte contre la désertification. Par exemple, environ 65% des terres arables du continent ont déjà été soumises à la désertification, ce qui crée une urgence d’agir en Afrique et ailleurs.


Malgré ces défis, l’Afrique a déjà mis en place de nombreuses initiatives, notamment l’une des plus grandes initiatives mondiales : la Grande Muraille Verte. Ce projet ambitieux vise à reboiser et restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030. Onze pays sont impliqués et cette initiative en inspire d’autres au-delà de la région sahélienne. Nous sommes impatients de voir les résultats de ces projets aboutir à notre vision d’un monde où non seulement nous mettons fin à la dégradation des terres, mais où nous restaurons également les terres et notre patrimoine naturel.


Le thème de cette journée, cette année, « Unis pour les terres, notre héritage, notre avenir », est un pont entre les générations, une opportunité de s’unir pour l’avenir de nos terres. La restauration des terres contribue aux initiatives contre le changement climatique et cible la perte de biodiversité. En restaurant nos terres, nous faisons progresser les objectifs mondiaux et bien d’autres objectifs de développement durable.


D’ici 2050, la population mondiale atteindra 10 milliards d’habitants, et beaucoup auront besoin de ressources naturelles, notamment de terres saines. Ce que nous investissons aujourd’hui, c’est pour notre avenir. Des études montrent que chaque dollar investi dans la restauration des terres rapporte environ 30 dollars en bénéfices économiques et sociaux. Cela souligne l’importance de ces investissements.


Xenya Scanlon souligne également l’importance de la jeunesse africaine en tant qu’acteur majeur du changement dans notre effort collectif pour restaurer les terres et renforcer la résilience à la sécheresse. 70% de la population du continent africain a moins de 30 ans. C’est une génération qui peut contribuer de manière très constructive à notre défi collectif. En s’unissant pour l’avenir de notre terre, nous pouvons également créer des emplois pour les jeunes, améliorer la situation de l’exode rural, et répondre à de nombreuses préoccupations actuelles de nos sociétés.


La Journée mondiale de la lutte contre la désertification nous rappelle donc l’ampleur des défis à relever, mais aussi l’urgence d’agir pour préserver notre patrimoine naturel pour les générations futures.


La transmission du VIH de la mère à l’enfant reste une préoccupation majeure en Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans ces régions, un nombre croissant d’enfants naissent de mères qui ne sont pas sous traitement antirétroviral (ARV), aggravant ainsi la situation sanitaire. Pour sensibiliser les journalistes sur ce sujet, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement a organisé un webinaire le vendredi 14 juin 2024, intitulé « Élimination de la transmission mère-enfant du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre : et si on en parlait ». Cet événement a été animé par deux experts de renom : Dr Fodé Simaga, directeur de la science, des services et des systèmes pour tous à l’ONUSIDA à Genève, et Dr Éric Verschueren, directeur pays de l’ONUSIDA pour le Bénin et le Togo.


Megan Valère SOSSOU




Souveraineté alimentaire et protection de l’environnement : le CEVASTE promeut la plantation d’arbres fruitiers au Bénin

Sous le slogan « Plante-moi aujourd’hui et demain je te nourris », le Centre d’Expérimentation et de Valorisation de l’Agro écologie des Sciences et Techniques Endogènes (CEVASTE) a lancé une ambitieuse campagne de plantation d’arbres fruitiers dans les villages de Houakpè-Daho, Sèyigbé et Toligbé, situés dans la commune de Ouidah. L’objectif est de sensibiliser les jeunes sur l’importance des arbres dans la protection de l’environnement et promouvoir la plantation et l’entretien d’arbres pour créer des forêts nourricières et alimentaires.

Campagne de plantation d’arbres fruitiers au Bénin / CEVASTE

Au cours de cette campagne, plusieurs espèces d’arbres fruitiers ont été plantées, dont des avocatiers, des manguiers, des arbres à pain, des longanes, des palmiers sauvages, des kapokiers, des cacaoyers, des châtaigniers et des orangers. Plus d’une centaine de plants fruitiers ont été mis en terre, symbolisant un pas important vers la création de forêts nourricières et l’autonomisation des communautés locales.

Jean Edwens Daniel, Chargé de projet au CEVASTE, a expliqué que cette initiative s’inscrit dans un projet plus vaste, mis en œuvre dans quatre pays : le Bénin, le Zimbabwe, l’Éthiopie et le Ghana. Au Bénin, le CEVASTE supervise l’exécution du projet dans les communes de Ouidah, Savalou, Lokossa et Comè.

« Cette campagne de plantation d’arbres est organisée avec les jeunes dans le cadre du volet réservé au renforcement de la sensibilisation à la protection de l’environnement et des formations en faveur des jeunes pour qu’ils puissent intégrer l’économie verte », a précisé Jean Edwens Daniel. Il a également mis l’accent sur l’importance des arbres dans l’agroécologie et a annoncé des formations destinées aux agriculteurs, en particulier aux femmes, pour faciliter la transition vers une agriculture agroécologique. Car on peut être sensibilisé sans être formé a-t-il laissé entendre.

La campagne, dirigée par Koutohou Noël Jahways, Assistant administratif et financier au CEVASTE, a été officiellement lancée dans le village de Houakpè-Daho et a également couvert les villages de Sèyigbé et Toligbé. Noël Koutohou Jahways a souligné que ce projet est une suite logique de l’initiative de réintroduction et de valorisation des semences en voie de disparition, ayant déjà permis l’installation de banques de semences dans la communauté de Tori. A l’en croire, cette campagne de plantation d’arbres fruitiers permettra d’autonomiser les communautés en matière de souveraineté alimentaire.

L’Agronome Bôla-nlé Christelle Atondé a partagé avec les jeunes participants des techniques essentielles pour l’entretien et la gestion durable des arbres. Elle a particulièrement insisté sur l’arrosage, la nutrition, la protection contre les nuisibles et les maladies, ainsi que les pratiques de taille et d’élagage.

Lissassi Martine, une participante se réjouit d’avoir pris part  à l’initiative. : « Je me suis intéressée à ce projet parce que les arbres mis en terre peuvent nous donner des fruits à consommer. » Comme Martine, tous les autres participants se sont engagés à prendre soin des arbres pour profiter de leurs fruits à l’avenir. Les jeunes participants, motivés et dynamiques, ont ainsi pris conscience de l’importance des arbres et ont appris les techniques de plantation et d’entretien nécessaires à leur croissance.

Rappelons que cette initiative est soutenue par l’African Biodiversity Network (ABN) avec l’appui technique de Jeunes Alliés de la Nature et Brot für die Welt.

Mahougnon Josué Tchagnonsi




Agroécologie et économie circulaire: Plus de 100 jeunes et femmes se réunissent pour un atelier

Le 24 juin 2024, le centre IITA d’Abomey-Calavi accueillera cent vingt-cinq (125) jeunes et femmes du secteur agricole pour un atelier de formation et de sensibilisation sur les pratiques agroécologiques et l’économie circulaire. Cet événement, initié par Youth Initiative for Land in Africa (YILAA) avec le soutien de Climate and Clean Air Coalition (CCAC) de l’UNEP, vise à promouvoir l’adoption de technologies agroécologiques pour réduire les polluants climatiques de courte durée de vie dans la production de maïs et de riz.

Le consortium soutenant cette initiative comprend l’association des Paysans du Ghana, Africa Rice, et le Council for Scientific Industrial Research (CSIR). L’objectif principal est de sensibiliser les participants à la réduction des émissions de méthane et de noir de carbone, qui sont des polluants significatifs dans la culture de ces deux produits vivriers essentiels.

Cette première cohorte de formation cible les départements de l’Atlantique, du Littoral, du Mono et du Couffo. Au total, près de cinq cents (500) jeunes à travers tout le Bénin bénéficieront de cette formation. Les participants incluront des membres des organisations paysannes, des groupements de femmes, ainsi que des coopératives et associations de jeunes œuvrant dans le secteur agricole, en particulier dans la culture du maïs et du riz.

À la fin de cette journée de formation, les participants devraient être capables d’appliquer sur le terrain des pratiques visant à atténuer les effets des polluants climatiques de courte durée de vie (PCCDV), contribuant ainsi à un secteur agricole plus durable et respectueux de l’environnement.

Megan Valère SOSSOU




Femmes et Environnement : RASIPE-ONG lance le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa à Pèrèrè

Dans le contexte actuel des changements climatiques, les femmes constituent un levier important sur lequel l’humanité peut s’appuyer pour atteindre les objectifs du développement durable, notamment en ce qui concerne la conservation de la biodiversité et l’autonomisation de la gent féminine.

Vue d’ensemble des participants à la cérémonie de lancement officiel

Convaincue de cette réalité, l’ONG Recherche-Action en Système d’Information et Protection de l’Environnement (RASIPE-ONG) s’est engagée aux côtés des femmes rurales de la commune de Pèrèrè, à travers le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa (PAFTM), qui vise à renforcer les capacités des femmes de la commune, à promouvoir l’autonomisation économique et à améliorer leurs conditions de vie par la transformation et la commercialisation du moringa.

Réunies au sein de la Coopérative Donorou, les femmes bénéficiaires ont accueilli le lancement officiel dudit projet, ce mercredi 29 mai 2024, dans le village de Sonon, arrondissement de Guinagourou, commune de Pèrèrè. L’évènement a connu la présence du chef de l’arrondissement, du chef du village, des responsables du projet, des femmes bénéficiaires et de la référente de la Maison de la Société Civile du Borgou.

Cérémonie de lancement officiel

Dans son allocution, le président de RASIPE-ONG, Luc ADETONA, a salué la présence effective des participants avant de rappeler les objectifs à atteindre dans le cadre du projet. « Votre présence témoigne de votre engagement et de votre soutien indéfectible à l’égard de l’autonomisation des femmes et du développement durable de notre chère commune, Pèrèrè. Ce projet, fruit de plusieurs mois de préparation et de collaboration, est l’exemple parfait de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous unissons nos forces autour d’un objectif commun », a-t-il déclaré. L’objectif étant, selon Luc ADETONA, de contribuer au développement socio-économique des femmes de la commune à travers la valorisation du moringa et la protection de l’environnement.

Pour le Chef d’Arrondissement, monsieur Gado LAFIA, le projet jouera un grand rôle dans l’autonomisation des femmes mais aussi dans la nutrition en milieu rural. « Je demande à RASIPE-ONG de penser à une extension du projet à d’autres villages de l’arrondissement si possible », a-t-il plaidé. Le chef de village, monsieur Gaoué SUANON, fier du choix porté sur sa localité pour abriter ce projet, n’a pas manqué d’exprimer toute sa satisfaction.

« C’est une immense joie pour moi, que les femmes de Sonon bénéficient de ce projet. Je ne peux que remercier les responsables du projet et les partenaires qui les soutiennent, et les bénir afin que de plus grandes portes leur soient ouvertes, pour que Sonon soit encore honoré dans les prochaines années », a-t-il exprimé. Tout en rassurant de sa disponibilité à accompagner la mise en œuvre du projet, Gaoué SUANON a exhorté les bénéficiaires à faire preuve de courage et d’engagement, afin que les objectifs visés soient atteints. Son message est visiblement bien reçu par les femmes de la coopérative qui, à travers leur présidente, ont exprimé toute leur gratitude à l’endroit de RASIPE-ONG.

Engagement des bénéficiaires

Au nom des bénéficiaires, Biba SANDA, présidente de la Coopérative, déclare: « Nous témoignons notre gratitude à RASIPE-ONG et à tous les partenaires qui accompagnent ce projet. Nous promettons de bien entretenir les plants de moringa, et de jouer pleinement notre partition, afin que les attentes de nos donateurs soient comblées ».

Visite de terrain

Caroline ADISSOTOUN, référente de la Maison de la Société Civile du Borgou et représentante des partenaires, a également exhorté les femmes bénéficiaires, de même que les autorités locales, à véritablement accompagner la mise en œuvre du projet, soulignant qu’ « une femme autonomisée, c’est toute une population qui en jouit ».

L’approche participative et interactive de la rencontre a permis aux participants d’exprimer toutes leurs préoccupations sur les différents aspects du projet. Des préoccupations auxquelles Luc ADETONA, président de RASIPE-ONG et chargé du projet, n’a pas manqué d’apporter des clarifications. La rencontre a pris fin par la visite du site d’implémentation du projet, où de jeunes plants de moringa oleifera poussent déjà depuis quelques mois, donnant l’espoir d’un avenir prometteur et durable pour ces femmes rurales battantes de la commune de Pèrèrè.

Faut-il le préciser, le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa est soutenu par la Maison de la Société Civile et principalement par l’Ambassade de France au Bénin, et sera mis en œuvre sur 10 mois. À travers ce projet, RASIPE-ONG contribue à l’atteinte des ODD 1, 2, 5, 12, 13 et 15 des Nations Unies, qui appellent à agir pour l’éradication de la faim, la lutte contre les changements climatiques, l’autonomisation des femmes et la conservation de la biodiversité.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Bénin: 173 migrants béninois reviennent au pays

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Bénin, en étroite collaboration avec le Gouvernement du Bénin, a facilité le retour volontaire de cent soixante-treize (173) migrants béninois (14 familles) de la Tunisie à travers son premier vol spécial humanitaire. Ce retour fut rendu possible grâce à l’initiative conjointe UE-OIM qui vise à renforcer la protection et les capacités des migrants de retour volontaire dans leur pays d’origine.

Retour des migrants béninois

Les migrants de retour ont été accueillis par les représentants du Ministère des Affaires étrangères, les représentants du Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, les représentants du Ministères des affaires sociales et micro finances et les représentants du Ministère de la santé, des représentants de la délégation de l’Union Européenne et La Cheffe de Mission de l’OIM Benin Madame Ndiaye Fatou Diallo.  

Madame Myrina Amoussouga Adam-Bongle, Directrice des Béninois de l’extérieur, exprime avec enthousiasme : « C’est avec une immense joie que nous accueillons nos compatriotes au pays »  

À leur arrivée, les migrants de retour volontaire ont reçu une assistance immédiate de l’OIM Bénin, comprenant la fourniture de nourriture, d’eau, de kits d’hygiène, d’un lieu d’hébergement ainsi que l’assistance pour leurs besoins immédiats comme le transport vers les zones de retour définitif, notamment Djougou et ses environs en attendant la seconde phase de l’assistance qui est la mise en place d’activités génératrices de revenu dans le cadre de leur réintégration.  

Après l’étape de la Tunisie où un travail préalable a été fait en termes de collecte d’information, Le personnel de l’OIM Benin a continué avec le processus d’enregistrement et de profilage. Cela permettra d’adapter l’assistance à la réintégration aux besoins des migrants de retour dans leurs communautés d’origine. En parallèle, les agents des Ministères en charge des Affaires Sociales et de la Santé en étroite collaboration avec le personnel de l’OIM Bénin ont apporté un appui psychologique et sanitaire aux migrants dans le besoin et effectué les orientations nécessaires.

Rencontre avec les autorités

Madame Ndiaye Fatou Diallo, Cheffe de mission OIM Benin, exprime sa gratitude envers le Gouvernement Béninois pour sa collaboration continue et dans l’organisation de ce retour volontaire de migrants. Elle souligne l’importance de cette initiative conjointe de l’Union Européenne et de l’OIM, car « elle offre aux migrants désireux de retourner dans leur pays la possibilité de le faire en toute dignité » a-t-elle déclaré. Mme Ndiaye insiste sur le fait «qu’il n’y a aucune honte à migrer, mais que cela devrait se faire de manière régulière et ordonnée » ajoute-t-elle.  

L’OIM et ses partenaires continueront de soutenir les migrants de retour dans l’élaboration de plans complets de réintégration, englobant les besoins économiques, sociaux et psychosociaux, et particuliers qui devraient inclure l’identification d’activités génératrices de revenus, le logement, l’éducation,  la formation professionnalisante  pour développer de petites entreprises et renforcement des compétences professionnelles acquises avant et/ou pendant le parcours migratoire ceci pour un potentiel d’insertion dans le marché du travail à travers les programmes de création d’emploi dans le secteur privé ou public.  

Monsieur Cissé Ahmadou, migrant de retour originaire de Djougou, exprime sa joie d’être de retour et encourage ses compatriotes à éviter les routes de la migration irrégulière. « Je n’encouragerai personne à emprunter cette voie, car moi seul sais ce que j’ai vécu lors de mon voyage », déclare-t-il. Avant son départ, Monsieur Cissé Ahmadou avait un travail qui lui permettait de subvenir à ses besoins. De retour à Djougou, il bénéficiera du soutien de l’OIM pour sa réintégration et envisage de reprendre son activité de commerçant.

Megan Valère SOSSOU




Implication des collectivités familiales dans la conservation de la biodiversité : la Famille VIAHO donne l’exemple

Dans le cadre de la restructuration et de la mise en place des organes dirigeants de la grande Famille VIAHO, comprenant les collectivités OKE-AVALI, HOUNGUE CHANDI, HOUNKPE-AFLEMOU, GBOSSEDE et VIDOTOHOUE, une Assemblée Générale a réuni les Fils et Filles de la Famille le samedi 25 mai 2024 dans leur village à Golo-Aglansa, Arrondissement de Golo-Djigbé, Commune d’Abomey-Calavi. 

En effet, le dernier Conseil de la famille VIAHO date de 1978. Plusieurs membres de ce Conseil ont été rappelés à Dieu et il s’avère indispensable de procéder à leur remplacement en vue d’assurer la bonne marche des activités au niveau de la famille.

Avant l’installation du Conseil de Famille et en prélude à la journée mondiale de la conservation de la Biodiversité et de la Journée Nationale de l’Arbre, les enfants de la famille VIAHO, venus très nombreux, ont procédé à la mise en terre des essences forestières endogènes en voie de disparition dans leur village. Il s’agit de : Khaya senegalensis ; Triplochiton scleroxylon ; Afzelia africana ; Morinda citrofolia ; Detarium senegalense ; Cola nitida et Garcinia kola (petite colas encore appelé Ahouéhoué).

Dans son adresse à ces frères et sœurs, Dr. Christian Comlan VIAHO, membre du Comité d’Organisation, a expliqué l’importance de l’arbre pour notre environnement et la planète. L’arbre c’est la vie. L’arbre c’est la richesse. L’arbre c’est la santé. Dans son intervention, il a expliqué que l’arbre doit être un élément historique qui doit marquer tous les évènements au sein de chaque famille. Dans une démarche technique et démonstrative, il a expliqué de façon pratique les différentes étapes de la mise en terre d’un plant ; il a ensuite mis en terre son plant avant d’inviter les autres à lui emboiter les pas.

Pour Monsieur Richard VIAHO, Expert-Comptable et membre du Comité d’Organisation, ce reboisement est historique et vise également à immortaliser l’installation du Chef de Famille ; c’est le canal que la Famille VIAHO a choisi pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et à la concservation de la biodiversité.  

Pour Monsieur VIAHO Mahoutin, Sage de la Famille, les essences forestières choisies jouent plusieurs rôles sur le plan médicinal et de la tradition. Nous avons donc décidé, à travers ce reboisement, de les préserver pour nos arrières petits fils qui viendront voir ce que nous leur avons laissé comme richesse.

Pour Madame Rita VIAHO, il y avait plusieurs arbres dans notre village. Mais l’urbanisation a tout transformé et la ville nous a envahis totalement. Il a moins d’arbres qu’auparavant. Tout a été détruit au profit des immeubles. Mais nous avons décidé de changer la donne à travers ce reboisement, qui doit se poursuivre.  

Une équipe dédiée au suivi des plants mis en terre a été installée, dont Gilles Cocou VIAHO en est le responsable.

Faisant suite au reboisement, les travaux se sont poursuivis et un Conseil de neuf (09) membres a été installé dont Monsieur Gérard Ayékobinou VIAHO est le Chef de Famille VIAHO. Monsieur Richard VIAHO a été nommé Coordonnateur des activités, tandis que Dr Christian Comlan VIAHO est nommé Secrétaire Administratif Porte-Parole de la Famille.

Les instances dirigeantes de la Famille VIAHO de Golo-Aglansa se présentent comme suit :

Conseil de Famille

FONCTION NOM PRENOMS
1 Chef de Famille VIAHO Gérard Ayékobinou
2 Chef Famille Adjoint VIAHO Léon
3 Secrétaire VIAHO Coovi Clément
4 Secrétaire Adjoint VIAHO Félix
5 Trésorier VIAHO Thomas
6 Trésorier Adjoint VIAHO Abel
7 1er Organisateur VIAHO Mahoutin
8 2em Organisateur VIAHO Gaston
9 3em Organisateur VIAHO Michel

Commission chargée des cultes traditionnels 

-VIAHO Célestin

-VIAHO Laly

-VIAHO Benjamin

-VIAHO Raymond

-VIAHO Hossivou

Commission chargée des dotes de mariage, décès et autres manifestations

-VIAHO Houéhouda Antoinette

-VIAHO Rita

-VIAHO Célestine

-VIAHO Dohoué

-VIAHO Gilles

Commission chargée de représenter la famille devant les juridictions pour le règlement des litiges.

  • VIAHO Etienne
  • ⁠VIAHO Samuel
  • ⁠VIAHO Oké Pascal
  • ⁠VIAHO Bruno
  • ⁠VIAHO Honorine

Après l’installation des membres de ces divers organes de la famille, une réjouissance populaire a mis fin aux travaux dans une ambiance de convivialité, de gaieté et de satisfaction de tous les participants.




Climat en Afrique de l’Ouest : Benkadi et Woord End Daad mobilisent les parties prenantes

Dans une initiative conjointe visant à mieux appréhender et répondre aux défis des changements climatiques en Afrique de l’Ouest, le Consortium Benkadi et l’ONG Néerlandaise Woord End Daad organisent depuis hier, jeudi 23 mai 2024, une conférence publique régionale à Cotonou autour du thème: « L’Afrique de l’Ouest face aux défis du Changement climatique : Comprendre pour mieux agir »

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Conférence publique régionale

L’objectif principal de cet événement de deux jours est de susciter le dialogue multi-acteurs avec les institutions financières et multilatérales sous régionales autour de la justice et la finance climatique. L’initiative rassemble des représentants des ministères, des experts, des décideurs politiques et des partenaires techniques et financiers des pays concernés.

Aurelien Atidegla, Président du Conseil d’Administration de la PASCIB, a souligné l’importance de cette rencontre : « Après trois années de mise en œuvre du programme Benkadi, cet évènement vient à point nommé car il révèle la capacité de la société civile à mobiliser toutes les parties prenantes qui œuvrent pour une gouvernance participative indispensable à la promotion d’un développement durable. »

L’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin, Joris Jurrens, se réjouit que la conférence ait lieu au lendemain de la journée mondiale de la biodiversité. « La biodiversité se retrouve parfaitement dans le terme global qui nous réunit ici », a-t-il déclaré, rappelant que le soutien des Pays-Bas dans la lutte contre les changements climatiques s’inscrit dans le cadre de la coopération pour le développement où la réduction de la pauvreté occupe une place centrale.

Pour le représentant de Woord end Daad, cette conférence est cruciale dans le contexte actuel de crise climatique. Il soutient la nécessité de collaborer avec tous les acteurs à divers niveaux pour relever le défi climatique.

Cérémonie d’inauguration

Martin Pépin Aina, Directeur Général de l’Environnement et du Climat, Ministre du Cadre de Vie et du Développement en charge du transport, a partagé des perspectives alarmantes tirées du rapport Bénin Perspective Économie 2024 de la Banque mondiale : Les projections indiquent une diminution potentielle d’un tiers des rendements agricoles d’ici 2050, en raison des hausses de température et de la diminution des pluies. Les pertes de PIB réel dues aux effets des changements climatiques pourraient passer de 7% à 11% entre 2030 et 2050. « C’est en anticipant sur toutes ces menaces que le gouvernement du Bénin a clairement affiché sa vision face aux changements climatiques, celle de construire un pays résilient où le développement socioéconomique se fait de manière durable et inclusive », a-t-il justifié.

Aguemon Dossa, Directeur de cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a officiellement ouvert les travaux de la conférence, soulignant l’importance de ces débats enrichissants pour apporter les solutions adéquates au défi climatique.

Vue d’ensemble des participants

Cette conférence de haut niveau, avec six panels au programme, réunit environ une centaine de participants issus des pays d’Afrique de l’Ouest, membres ou non de Benkadi. Elle sert de tribune pour plaider en faveur de mesures concrètes en matière de justice climatique et de financement, avec pour objectif ultime la construction d’un avenir résilient et durable pour la région.

Megan Valère SOSSOU




Atelier multi-acteurs sur l’aire marine protégée de Donaten : le rapport de l’étude diagnostique validé


Du 16 au 17 mai 2024, à l’hôtel Chez Théo à Possotomè dans le Mono, s’est tenu l’atelier de validation du rapport diagnostique de l’étude sur l’aire marine protégée de Donaten. Une activité conduite sous la direction du Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) grâce à l’appui du programme Benkadi de la PASCiB au Bénin.

Une vue des participants à l’atelier

Mission accomplie, a déclaré en filigrane le Directeur Général du CENAGREF, Monsieur Abdel Aziz Baba-Moussa, à la clôture de l’atelier. L’étude attendue pour l’année dernière est enfin achevée et son rapport validé. Désormais, les regards sont tournés vers l’élaboration du plan d’aménagement des aires marines protégées. Pour le Chef de Projet Benkadi, Monsieur Sagbo Damien Djodjo Kouton, les objectifs assignés à l’atelier ont été largement atteints, et il félicite les participants.

Selon le Secrétaire Permanent de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), Monsieur Ernest Comlan Pédro, le sujet de la rencontre est d’une importance capitale. Depuis environ quinze ans, la PASCiB œuvre pour la participation inclusive des différentes catégories d’acteurs sur ces questions, remontant aux discussions et à la validation de l’Accord de Busan. Cet accord stipule que pour passer de l’efficacité de l’aide à l’efficacité du développement, les États doivent inclure toutes les catégories d’acteurs dans toute la chaîne de développement, de l’identification et de l’élaboration des stratégies à leur mise en œuvre et suivi-évaluation. Il se réjouit que ce plaidoyer soit une réalité au Bénin, soutenue par le gouvernement actuel, qui suit la dynamique initiée depuis le 13 octobre 2011. En renouvelant le décret favorisant cette inclusion le 22 juin 2022, le gouvernement montre son engagement. La reconnaissance des acteurs est encore renforcée par l’inclusion de cette dynamique dans la loi d’orientation agricole de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (LOASAN).

Le Secrétaire Permanent de la PASCiB a encouragé les participants à apporter des contributions techniques utiles et a exprimé sa confiance dans la production de résultats de qualité, compte tenu des compétences des participants. La Présidente de l’Association nationale des mareyeurs et mareyeuses du Mono, Madame Catherine Zinsou, a remercié les organisateurs pour l’invitation à cette tâche noble de validation.

Lors de l’ouverture de l’atelier, le Directeur Général du CENAGREF, Monsieur Abdel Aziz Baba-Moussa, s’est félicité de l’aboutissement de l’étude diagnostique qui aurait dû s’achever plus tôt. Il a salué l’approche inclusive adoptée depuis 1996 par le secteur forestier et poursuivie pour des études similaires, soulignant que le bonheur des populations ne peut se faire sans leur participation.

Le DG/CENAGREF a précisé que l’atelier était à la fois hautement scientifique et philosophique, recommandant une analyse rigoureuse des résultats de l’étude qui fournira une cartographie des terroirs riverains. Le CENAGREF, chargé par l’État béninois de gérer les deux aires marines protégées créées par décret en janvier 2022, remercie le projet Benkadi de la PASCiB pour son soutien. Les objectifs de l’atelier étaient d’étudier les résultats, de formuler des observations et de valider les conclusions. De plus, le CENAGREF vise à proposer une vision pour les aires marines et à discuter des options d’aménagement avec le Réseau des Aires Marines Protégées d’Afrique de l’Ouest (RAMPAO), qui a accepté d’accompagner le CENAGREF dans l’élaboration du plan d’aménagement de ces aires marines protégées.

Les participants, invités à donner le meilleur d’eux-mêmes, étaient issus d’organisations non gouvernementales, de structures étatiques, notamment des eaux et forêts, du ministère en charge du cadre de vie, des mairies, de la préfecture maritime, des consultants ayant conduit les études, des experts du programme Benkadi, et d’autres.

Cellule Communication Benkadi




Journée mondiale des Abeilles : Lucresse Yeheze Koclo nous parle de l’importance de ces grandes espèces pollinisatrices

Les pollinisateurs dont les abeilles jouent un rôle crucial dans la préservation de l’écosystème et dans la sécurité alimentaire des communautés. Cependant, ces grandes espèces pollinisatrices subissent de nombreuses pressions anthropiques, et sont menacées d’extinction. Pour échanger autour de l’importance des abeilles et du rôle de la jeunesse dans la protection de ces grandes espèces pollinisatrices, Ferrante Gnimadi du Journal Santé Environnement s’est entretenue, dans le cadre de la journée mondiale des abeilles, célébrée ce 20 mai 2024, avec l’apicultrice béninoise Lucresse Yeheze Koclo, agronome de formation et promotrice de la marque « Merveille des Abeilles ».

Disponible en article et en podcast

Lucresse Yeheze Koclo

Voici l’intégralité de l’interview qu’elle a accordée à votre média :

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Madame Lucresse Yeheze Koclo, bonjour !

Lucresse Yeheze Koclo : Bonjour madame la journaliste.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Merci d’avoir accepté notre invitation. C’est un plaisir pour nous de vous recevoir ce matin.

Lucresse Yeheze Koclo : Le plaisir est partagé. Merci pour l’intérêt accordé à ma modeste personne.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Le 20 Mai est la journée mondiale des abeilles. Que représente cette journée pour vous ?

Lucresse Yeheze Koclo: En tant qu’apicultrices, la journée du 20 Mai est une journée très importante pour nous. C’est une journée spécialement dédiée aux abeilles pour leur capacité à travailler pour l’environnement et pour les hommes également, malgré qu’elles soient peu considérées par ces derniers. C’est aussi une journée dédiée à toute la chaîne apicole. Il s’agit des apiculteurs, des agriculteurs, des naturalistes pour ne citer que ces acteurs-là.

Lucresse Yeheze Koclo prépare un rucher

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Cette année, la journée mondiale des abeilles est célébrée autour du thème : << Volons au secours des abeilles avec les jeunes>>. Comment les jeunes peuvent-ils contribuer à la sauvegarde des abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo :  Pour contribuer à la sauvegarde des abeilles, les jeunes peuvent défendre la cause des abeilles dans leur entourage en évitant l’utilisation des produits chimiques, en mettant en terre des plantes mellifères, en évitant la déforestation et en faisant du reboisement. Ils ont également la possibilité de consommer du miel à la place du sucre pour encourager les apiculteurs, car peu d’entre eux consomment du miel. Aussi peuvent-ils se faire former en apiculture. Parlant de formation, nous avons, par exemple, le projet AZÔLI, qui a eu à former 10.000 jeunes en apiculture. Je pense que c’est un pas à encourager.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Dans un contexte de changement climatique, comment les abeilles peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire ?

Lucresse Yeheze Koclo : Les abeilles peuvent contribuer à la sécurité alimentaire à travers la pollinisation des plantes. Elles favorisent la production agricole et constituent une source de revenus pour ceux qui pratiquent l’apiculture. Sans les abeilles, notre alimentation serait fortement modifiée.

Le miel de la marque Merveilles des Abeilles disponibles en contactant le +229 66 37 64 26

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Nous arrivons au terme de nos échanges. Quel message avez-vous à l’endroit de nos communautés quant à la relation que nous devons entretenir avec les abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo : J’exhorte tout le monde à prendre conscience de ce que subissent ces insectes pollinisateurs, car elles sont menacées de disparition et elles méritent une attention particulière. Nous devons observer des gestes éco-citoyens à l’égard des abeilles, en évitant la coupe abusive et inutile des arbres, en encourageant le reboisement et en plantant surtout des arbres mellifères autour de nous. Cela participe à la sauvegarde de l’environnement et des abeilles.

Propos recueillis et transcrits par Ferrante Gnimadi




Le projet KÈKÈNON EKOLO engage les Zémidjan à la lutte contre la pollution plastique

Dans le cadre du projet KEKENON EKOLO, les zémidjan sont à nouveau mobilisés autour d’une nouvelle communication portant sur les déchets plastiques le 04 mai 2024. L’objectif est de sensibiliser les Zémidjan aux enjeux liés à la pollution plastique, une menace omniprésente pour le cadre de vie.

L’événement a réuni des personnalités engagées dans la préservation de l’environnement, dont Sandra IDOSSOU, activiste écologique et promotrice de Sachet heloué, le Rosaire ATTOLOU, Directeur départemental du cadre de vie et du développement durable Atlantique-Littoral, et Henri TOTIN, Président de l’ONG Jevev.

Pour Sandra IDOSSOU l’omniprésence des sachets plastiques dans notre quotidien constitue des risques pour la santé et l’environnement. Les échanges interactifs avec les zémidjan ont permis d’aborder diverses solutions, notamment la promotion d’alternatives naturelles et la nécessité d’une législation plus stricte.

Parlant des actions gouvernementales pour lutter contre l’importation de sachets plastiques, Rosaire ATTOLOU a indiqué les sanctions prévues en cas d’infraction à la loi. Il a encouragé les Zémidjan à devenir des ambassadeurs de la lutte contre la pollution plastique, soulignant leur place dans la société.

Cette nouvelle communication marque la troisième étape dans la sensibilisation des Zémidjan à la protection de l’environnement dans le cadre du projet « KÈKÈNON EKOLO » lancé le 13 avril 2024 à l’endroit des Zémidjan du parc Camp Marié à Cotonou. En les outillant sur les conséquences néfastes de la pollution plastique et en les incitant à agir, le projet vise à transformer ces conducteurs de taxi-moto en acteurs clés de la préservation de l’écosystème.

Megan Valère SOSSOU




Accès à l’énergie: le Nigeria réduit la vente d’électricité au Bénin

Dans un effort pour répondre aux préoccupations grandissantes concernant la gestion du réseau électrique national, la Commission de Régulation de l’Électricité Nigériane (NERC) a pris des mesures décisives en restreignant l’exportation d’électricité vers le Bénin, le Togo et le Niger.

Electricité

Une ordonnance intitulée « Interim Order on Transmission System Dispatch Operations, Cross-border Supply, and Related Matters » a été émise par la NERC, établissant un plafond de fourniture ne dépassant pas 6 % de l’électricité totale du réseau à ces nations voisines pour une période initiale de six mois, sujette à révision en fonction des résultats obtenus.

Cette décision survient à un moment où le Nigeria, confronté à ses propres défis en matière d’approvisionnement électrique, continue de fournir plusieurs pays voisins. Cependant, des pratiques de dispatching jugées sub-optimales ont régulièrement affecté les compagnies de distribution locales (Discos), les empêchant de respecter efficacement leurs engagements tarifaires envers les consommateurs finaux.

La NERC a exprimé ses préoccupations, soulignant l’iniquité et l’inefficacité de la priorisation des clients internationaux et éligibles en période de pointe. Pour remédier à ces défis, l’ordonnance exige des opérateurs du système et de la Compagnie de Transmission du Nigeria (TCN) la mise en place de procédures opérationnelles standardisées pour améliorer la transparence et l’équité dans les opérations de réseau.

De plus, l’installation de compteurs Internet des Objets (IoT) à tous les points de prise et de livraison d’électricité est mandatée pour fournir une visibilité en temps réel sur l’offtake agrégé par les clients du réseau.

En parallèle à ces nouvelles régulations, la TCN a annoncé le début de la construction de deux tours de transmission de 132 kV à la sous-station d’Amukpe, ainsi que des travaux de restauration sur les lignes de transmission double circuit de Benin-Delta et Delta-Oghara de 132 kV. Ces initiatives, planifiées du 4 au 17 mai 2024, entraîneront des interruptions temporaires de l’approvisionnement en électricité à Benin Disco via certains alimentateurs.

Ces mesures, bien que temporaires, visent à rétablir un équilibre et à garantir que les besoins en électricité du Nigeria ne sont pas compromis par les obligations contractuelles internationales. L’objectif à long terme de la NERC est de renforcer la stabilité du réseau électrique tout en respectant les engagements internationaux, dans une démarche qui se veut plus juste et durable pour tous les utilisateurs du réseau.

Megan Valère SOSSOU

Les chiffres clés à retenir

1- La Nigerian Electricity Regulatory Commission (NERC) a ordonné à l’opérateur du réseau de réduire les ventes d’électricité aux clients étrangers, plafonnant à 6 % la production totale disponible pour ces acheteurs pour les six prochains mois à partir du 1er mai.
2- Les compagnies d’électricité nigérianes ont des contrats avec des pays africains voisins pour la fourniture d’énergie, leur permettant d’obtenir des devises étrangères pour soutenir les recettes provenant de tarifs sous-économiques. Toutefois, ces entreprises n’ont pas toujours payé leurs factures à temps, accumulant des dettes impayées.
3- Les coupures de courant sont fréquentes au Nigeria en raison d’une pénurie d’électricité, récemment aggravée. Les entreprises ont augmenté les tarifs pour certains clients domestiques qui devraient recevoir plus d’électricité chaque jour, mais l’approvisionnement n’est pas suffisant.
4- Outre les contrats avec des pays comme le Niger, le Togo et le Bénin, les entreprises ont des contrats bilatéraux avec les gros consommateurs du pays, leur assurant un approvisionnement prioritaire.
5- Les analystes soulignent que le plafonnement des ventes à l’étranger pourrait créer de l’incertitude dans le secteur, nécessitant des ajustements opérationnels et financiers pour les entreprises.
6- Les revenus provenant des clients étrangers réduiront, ce qui peut accélérer le remboursement des dettes des entreprises de distribution envers les producteurs.
7- Les données du service de réseau indiquent que l’approvisionnement en électricité a dépassé les 4 700 mégawatts depuis samedi, dépassant les niveaux habituels. Habituellement, les clients locaux reçoivent moins de 4 000 MW les jours normaux.
8- Les contrats internationaux et bilatéraux actuels sont critiqués pour leurs conditions peu rigoureuses, et les exploitants dépassent souvent les niveaux contractuels pendant les périodes de pointe, sans être sanctionnés.
9- Les clients internationaux doivent aux compagnies d’électricité nigérianes un total de 12,02 millions de dollars de dettes impayées pour des services rendus, selon un rapport publié par la NERC au cours du dernier trimestre de 2023.




OLA Energy Maroc conclut un nouvel accord pour mélanger des lubrifiants de la marque Mobil au Maroc

  • OLA Energy Maroc est fière d’annoncer un nouvel accord avec ExxonMobil Petroleum & Chemical BV assurera la production locale de lubrifiants Mobil.
  • Cette alliance stratégique a le potentiel de redéfinir la dynamique du mélange des lubrifiants dans la région.

OLA Energy Maroc, une entreprise énergétique de premier plan au Maroc et un acteur énergétique majeur en Afrique, est fière d’annoncer un nouvel accord avec ExxonMobil Petroleum & Chemical BV. Cela marque une étape significative alors que les lubrifiants de la marque Mobil seront désormais mélangés localement, au Maroc. Cette initiative s’appuie sur un accord existant avec Ola Energy Maroc et apporte de nouveaux outils du mélange de lubrifiants dans la région.

Située au cœur industriel de la zone « les Roches Noires » de Casablanca, l’installation à la pointe des nouvelles technologies d’OLA Energy Maroc est sur le point de devenir le centre névralgique du mélange des lubrifiants Mobil au Maroc, positionnant le royaume comme un centre de production pour le nord, l’est et l’ouest de l’Afrique. Profitant de la position géographique stratégique du Maroc en tant que porte d’entrée vers les marchés africains, OLA Energy Maroc est bien positionnée pour capitaliser sur le riche potentiel du paysage industriel marocain.

M. Fayed Altwair, PDG d’OLA Energy, a mis l’accent sur la portée de ce nouvel accord, déclarant : « Cette opportunité de mélanger des lubrifiants de marque Mobil est un témoignage de la confiance et de la satisfaction envers OLA Energy. Ensemble, notre engagement est de stimuler l’innovation, l’excellence et la croissance durable dans l’industrie des lubrifiants. »

La décision de mélanger localement des lubrifiants de marque Mobil s’inscrit naturellement dans l’extension d’un accord existant avec OLA Energy Maroc et témoigne des capacités d’OLA Energy Maroc ainsi que des avantages stratégiques de la situation géographique du pays.

L’accord synergique entre OLA Energy Maroc et ExxonMobil Petroleum & Chemical BV ouvre la voie à de nouveaux segments et marchés inexplorés, débloquant des opportunités inexploitées et renforçant leur présence collective à travers l’Afrique. Avec le savoir-faire et la compétence locale d’OLA Energy Maroc et l’expertise d’ExxonMobil Petroleum & Chemical BV, ce partenariat offre des perspectives significatives.

« Nous sommes enthousiastes quant aux opportunités infinies qui se profilent à l’horizon. » a déclaré M. Altwair. « En collaboration avec ExxonMobil, nous sommes prêts à stimuler la croissance, à offrir de la valeur à nos clients et à avoir un impact durable sur l’industrie des lubrifiants en Afrique et au-delà. »

Ce nouvel accord nouvellement conclu entre OLA Energy Maroc et ExxonMobil  Petroleum & Chemical BV établit une étape importante dans le paysage énergétique marocain et africain. Au-delà de renforcer le leadership régional d’OLA Energy Maroc, cette collaboration ouvre de nouveaux horizons prometteurs et garantit aux consommateurs de toute la région un approvisionnement fiable en lubrifiants de haute qualité de la marque Mobil.




Bénin: Benkadi appuie la session annuelle du Comité National sur les Changements Climatiques

Face aux difficultés opérationnelles observes dans la tenue régulière de ses sessions annuelles, le Comité National sur les Changements Climatiques reçoit le soutien de la PASCIB à travers son projet Benkadi. Conformément à l’article 7 du Décret n° 2020-260 du 29 avril 2020 portant sur les attributions, l’organisation et le fonctionnement du Comité National sur les Changements Climatiques, le comité est tenu de tenir une session ordinaire par an. Pour l’année 2024, le Projet Benkadi intervient en appui au comité.

L’objectif est de dynamiser le Comité National sur les Changements Climatiques afin de mieux répondre aux défis actuels liés au climat au Bénin. La session a démarré ce jeudi 2 mai 2024 à Grand Popo, rassemblant une cinquantaine d’acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique au Bénin.

Selon Ernest PEDRO, Secrétaire Permanent de la PASCIB, Benkadi a appuyé la tenue de cet atelier pour échanger sur la manière pour mieux contribuer aux défis actuels des enjeux climatiques au Bénin et permettre au comité d’assumer pleinement ces rôles et responsabilités. En se réjouissant de la présence massive des différents acteurs, il dit être convaincu que des solutions innovantes et efficaces soient trouvées grâce à la collaboration plus accrue avec le ministère du cadre de vie pour une gouvernance inclusive des changements climatiques au Bénin.

En ouvrant officiellement cette session élargie du Comité National sur les Changements Climatiques, Martin PEPIN AINA, Directeur Général de l’Environnement et du Climat, a rappelé qu’il est essentiel que le Comité National sur les Changements Climatiques puisse rempli pleinement sa mission et ses attributions. Il n’a pas manqué d’adresser toute la gratitude du ministère du cadre de vie au projet Benkadi mettant en avant les principaux résultats de leur collaboration.

Il a noté une amélioration significative des connaissances grâce à diverses sessions de formation sur des sujets cruciaux tels que la gestion du développement axée sur les résultats, la gouvernance inclusive des écosystèmes et du changement climatique, ainsi que la préparation et la participation du Bénin aux conférences des parties sur le changement climatique.

L’actualisation des plans d’aménagement des réserves de biosphères de l’ouémé et du mono et à l’adoption du plan d’action sur l’égalité genre et l’inclusion sociale dans la lutte contre les changements climatiques au Bénin et bien d’autres. « Ces formations ont permis d’adopter des approches plus efficaces et plus adaptées à nos enjeux environnementaux en général et au changement climatique en particulier a-t-il souligné.

Les membres du Comité et les OSC ont pris connaissance des textes qui régissent le fonctionnement du CNCC et s’engagent à travailler pour le bon fonctionnement des organes du comité.

Les acteurs participants se sont aussi approprié les résultats de la participation du Bénin à la COP28 puis jeté les bases pour une meilleure participation du Bénin à la COP29.

Selon Simon Adébayo Dinan, Maire de la commune de Pobè Président de l’Association Béninoise des Communes Frontalières, cette session vient à point nommé. A l’en croire, le rôle des autorités locales est prépondérant. « Pour définir les politiques de développement, nous devons intégrer l’adaptation aux changements climatiques pour élaborer les plans de contingence communaux. Tous les outils de planification doivent prendre en compte la question du changement climatique. »

Les échanges au cours de cette session sur deux jours devront aboutir à l’adoption de quelques recommandations voire des propositions pour enrichir le travail en cours sur les textes du Comité et à l’élaboration d’une feuille de route incluant d’autres réunions futures du comité en particulier le suivi de la démarche devant aboutir à la mise en place des commissions techniques.

Megan Valère SOSSOU




Changement climatique : les rumeurs face à une réalité convaincante

Depuis des décennies, le débat sur le changement climatique a alimenté les conversations à travers le monde. Ces derniers temps, cette discussion s’est intensifiée, notamment grâce à la diffusion virale d’informations sur les médias sociaux et sur Internet. Mais qu’en est-il réellement de cette rumeur persistante selon laquelle le changement climatique n’est pas scientifiquement prouvé ?

Un monde engagé contre les changements climatiques

Il est indéniable que les opinions divergent quant à l’ampleur et aux causes du changement climatique. Cependant, il est important de souligner que la grande majorité des scientifiques s’accordent sur le fait que le climat de la Terre est en train de changer et que les activités humaines y contribuent de manière significative.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un organisme international composé de milliers de scientifiques, a produit de nombreux rapports qui confirment l’existence du changement climatique d’origine humaine.

Malgré les diverses interprétations, il existe un consensus scientifique solide sur le fait que les températures mondiales augmentent, entraînant des conséquences telles que la fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer et des événements météorologiques extrêmes.

Une étude publiée dans la revue scientifique « Proceedings of the National Academy of Sciences » a analysé 11 944 articles scientifiques sur le climat publiés entre 1991 et 2011, et a constaté que 97,1 % des articles exprimaient un consensus sur le fait que le changement climatique est d’origine humaine.

Les preuves du changement climatique sont soutenues par des données empiriques, y compris des observations sur le terrain, des relevés satellitaires et des modèles climatiques sophistiqués, qui montrent une corrélation entre les émissions de gaz à effet de serre et l’élévation des températures. Le National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis collecte des données satellitaires et des observations de terrain qui confirment l’augmentation des températures et d’autres indicateurs du changement climatique.

Ignorer le changement climatique et ses effets potentiels sur notre planète et sur les générations futures pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’environnement, l’économie et la santé humaine. Le rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C met en évidence les impacts graves et irréversibles du changement climatique sur les écosystèmes, les ressources en eau, la sécurité alimentaire et la santé humaine.

Les réseaux sociaux favorisent la propagation de fausses informations sur le climat mais ils sont très peu à mettre en place des mesures pour lutter contre la désinformation climatique. Une étude réalisée en août 2023 démontre que le réseau social X n’a pratiquement pas de mesure pour lutter contre les fake news.

En résumé, les preuves scientifiques soutiennent l’existence du changement climatique et son lien avec les activités humaines. Les études, les observations et les rapports des principaux organismes scientifiques internationaux confirment que le changement climatique est une réalité à laquelle nous devons faire face de manière urgente. Ignorer cette crise pourrait avoir des conséquences irréversibles pour notre planète et pour l’ensemble de l’humanité.

Megan Valère SOSSOU




Frontière Bénin – Niger: les migrants paient un lourd tribu

La fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger, décrétée pour des raisons de sécurité et de contrôle des flux migratoires, a des répercussions profondes sur les migrants et les communautés vivant dans ces deux pays d’Afrique de l’Ouest. Depuis l’instauration de cette mesure, les échanges humains, commerciaux et économiques, autrefois fluides, ont été drastiquement réduits, impactant directement les populations migrantes et leurs moyens de subsistance.

Frontière Bénin – Niger

Le Bénin et le Niger partagent une frontière longue et poreuse, traditionnellement traversée par des migrants pour des raisons économiques, culturelles et familiales. Ces deux pays, situés dans la région sahélienne, ont vu leurs économies et leurs sociétés interdépendantes se développer autour des flux migratoires réguliers. La fermeture de la frontière a mis un terme brutal à cette circulation, coupant l’accès aux marchés transfrontaliers pour des milliers de travailleurs et de commerçants.

Pour de nombreux migrants nigériens vivant au Bénin, la frontière représentait un lien vital avec leurs familles et leurs terres d’origine. Les allers-retours réguliers, qu’ils soient pour participer à des cérémonies familiales, transporter des marchandises ou envoyer de l’argent, étaient essentiels pour maintenir ces connexions. Aujourd’hui, avec l’impossibilité de traverser librement, beaucoup se retrouvent isolés, incapables de subvenir aux besoins de leurs proches restés au Niger.

Conséquences sociales et humanitaires

Sur le plan humanitaire, la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger exacerbe les conditions de vie des migrants, notamment ceux qui vivent dans des zones frontalières. Le manque d’accès aux soins de santé, aux services sociaux et aux aides humanitaires, déjà fragiles, s’est aggravé avec l’isolement provoqué par cette situation. De nombreux migrants se trouvent dans une impasse, incapables de poursuivre leur route vers des destinations plus prometteuses ou de retourner chez eux.

La fermeture a également engendré des tensions sociales entre migrants et communautés d’accueil, en particulier dans les zones urbaines comme Cotonou et Niamey, où la compétition pour les ressources économiques et les emplois est devenue plus rude. Ce climat tendu contribue à une marginalisation accrue des populations migrantes et à des risques accrus de xénophobie.

Face à ces défis, les autorités béninoises et nigériennes, ainsi que les organisations internationales, devront envisager des solutions concertées pour rouvrir progressivement les frontières, tout en assurant la sécurité régionale. La migration, loin d’être un problème, reste un moteur de développement pour les deux pays. Une gestion plus inclusive et coordonnée des flux migratoires pourrait non seulement protéger les migrants, mais aussi renforcer les liens économiques et sociaux entre le Bénin et le Niger.

En attendant, les migrants, pris dans l’étau de la fermeture, continuent de subir les conséquences économiques et sociales de cette situation, en espérant que des solutions durables soient rapidement trouvées pour alléger leur fardeau.

Megan Valère SOSSOU




Décès de la militante agro-écologiste Mère Jah, une grosse perte pour l’Afrique

La militante agro-écologiste et panafricaine bien connue, Ngoumou Edima Jah Evejah, plus communément appelée Mère Jah, a tragiquement rendu son dernier souffle ce vendredi 26 avril 2024 à Ouidah, au Bénin, où elle résidait. Née le 14 février 1950 à Mfounassi, dans la région de Yaoundé au Cameroun, sa vie fut dédiée à la protection de l’environnement et à la promotion de pratiques agricoles respectueuses de la nature.

Mère Jah

Mère Jah était une figure emblématique du militantisme agroécologique en Afrique, prêchant l’importance de conserver la biodiversité tout en assurant la sécurité alimentaire. « L’agroécologie est au cœur de notre démarche promouvant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. La valorisation des pratiques agricoles endogènes est un autre pilier de notre action, reconnaissant la sagesse et l’innovation des connaissances traditionnelles », avait-elle souligné lors de ses interventions publiques.

En tant que présidente fondatrice de l’ONG CEVASTE (Centre d’Expérimentation t de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et des Techniques Endogènes), Mère Jah s’est engagée sans relâche dans la sensibilisation des agriculteurs aux principes de l’agroécologie et à l’importance de préserver les écosystèmes naturels. Son organisation a œuvré pendant près de deux décennies en faveur des enfants, des jeunes, des femmes et des agriculteurs, visant à promouvoir un avenir durable pour le continent africain.

« Depuis près de 20 ans, notre organisation s’engage avec dévouement envers les enfants, les jeunes, les femmes et les agriculteurs. En arrivant en Afrique, notre mission était claire : servir le Bénin et contribuer à un avenir durable pour notre continent », avait-elle déclaré, soulignant ainsi son engagement envers les populations locales et l’environnement.

En tant que leader de CEVASTE, Mère Jah a régulièrement mis en avant les valeurs fondamentales de son organisation. « Nous croyons en la puissance de l’unité des êtres conscients pour régénérer la fertilité du sol. La santé de notre écosystème est vitale, et nous nous engageons à restaurer, préserver et protéger nos terres », avait-elle rappelé, soulignant ainsi son attachement à la préservation de la nature et à la nécessité de préserver les ressources naturelles pour les générations futures.

Le décès de Mère Jah représente une perte immense pour la communauté africaine et le mouvement mondial en faveur de l’agroécologie. Son héritage perdurera à travers les actions de ceux qu’elle a inspirés et guidés, continuant ainsi son combat pour un monde plus durable et respectueux de la nature.

Megan Valère SOSSOU




Journée Internationale de la Terre au CEVASTE : Des acteurs agricoles mieux aguerris sur la gestion de l’eau pour l’agroécologie

Dans un contexte marqué par les défis du changement climatique, la gestion efficace de l’eau devient une priorité pour les agriculteurs engagés dans une agriculture durable. C’est dans cette optique que le Centre d’Expérimentation, de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et Techniques Endogènes (CEVASTE) a organisé, en commémoration de la Journée Internationale de la Terre, une formation à l’endroit de ses membres le 22 avril 2024.

Vue d’ensemble participants

Au nombre d’une trentaine, les acteurs agricoles venus des départements des Collines, du Mono et de l’Atlantique, majoritairement composés de femmes, ont eu l’opportunité d’échanger et de renforcer les capacités sur les bonnes pratiques de gestion de l’eau pour l’agroécologie.

Les échanges au cours de cette formation, conduite par Bôla-nlé Christelle Akondé, agronome spécialisée dans la gestion de l’eau, ont porté sur les enjeux cruciaux liés à la disponibilité de la ressource en eau. Dans un langage accessible et en langue nationale fon, la formatrice a souligné l’urgence d’adopter des stratégies économiques pour une utilisation plus efficiente de l’eau, face à la réalité des changements climatiques.

Séance de formation

Elle soutient qu’il est important de renforcer la sensibilisation et les capacités au niveau des acteurs pour la gestion rationnelle de l’eau, car souligne-t-elle, l’eau reste une problématique très critique dans le contexte actuel du changement climatique. Système Oyas des pots en terre cuite, un moyen de gestion efficace de l’eau pour l’agroécologie.

En alliant la théorie à la pratique, les participants ont pu découvrir et expérimenter diverses techniques de gestion de l’eau pour l’agroécologie. Il s’agit notamment de l’utilisation des Oyas en bouteille plastique et des pots en terre cuite.

Si trop souvent, l’utilisation en eau en arrosage est bien plus élevée que le nécessaire avec des moyens de plus en plus coûteux, il est raisonnable de nos jours d’adopter la méthode des Oyas, conseille Wandibasso Esaïe, Praticien agroécologique travaillant chez la famille JAH.

Le praticien a souligné l’efficacité des Oyas en terre cuite pour une irrigation autonome et adaptée aux besoins des plantes, offrant ainsi des économies substantielles en eau, en temps et en énergie. Une réalité que partagent tous les participants à la formation, qui ont pris l’engagement de répandre cette bonne pratique pour le bien-être de l’Homme et de la Terre.

Les témoignages reflètent l’impact concret de cette formation. Dasso Athanasie de Lokossa, confrontée à la rareté de l’eau dans son environnement, envisage déjà d’appliquer ces nouvelles techniques pour optimiser ses activités agricoles.

De même, Wadotchédohoun Adéline, déterminée à surmonter les défis climatiques, compte mettre en pratique les enseignements reçus pour assurer la pérennité de ses cultures de piment et de légumes.

Elle a confié : « La saison sèche passée, mes cultures de légumes ont péri sous les chocs thermiques. Grâce à cette formation, je crois que désormais en saison sèche je peux cultiver du piment et des légumes sans inquiétude. »

Pour Ayena Cyriaque, agriculteur à Savalou, cette formation représente l’opportunité de maximiser la production agricole malgré des ressources en eau limitées. Il envisage de faire des cultures de contre-saison avec les nouvelles techniques apprises.

Selon le père Jah, fervent défenseur de l’agroécologie, cette méthode date des millénaires et son efficacité a été prouvée. Il a évoqué la nécessité de transmettre ces savoirs ancestraux qui revêtent d’une grande importance pour la terre et les générations futures. « L’essentiel est d’avoir la connaissance mais aussi l’intelligence d’inventer à partir de ce qui a été appris. » a-t-il déclaré en espérant que les connaissances apprises puissent servir aux uns et aux autres.

Le CEVASTE vient ainsi de jouer sa partition en offrant une formation concrète aux agriculteurs et agricultrices en commémoration de cette nouvelle édition de la Journée Internationale de la Terre. Un acte qui témoigne de son engagement à œuvrer pour l’essor de l’agroécologie au Bénin.

Megan Valère SOSSOU