Entretien avec Xenya Scanlon : Urgence et solutions pour la lutte contre la désertification

À l\\\’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification, Xenya Scanlon, cheffe de la communication, des relations extérieures et des partenariats de la CNULCD, partage ses réflexions sur les défis et les solutions liés à la dégradation des terres.


\\\"\\\"/
Xenya Scanlon, Cheffe de la Communication CNULCD


Célébrer cette journée aujourd\\\’hui signifie reconnaître l\\\’urgence et l\\\’ampleur des défis liés à la dégradation des terres. Près de la moitié de la planète et presque la moitié de la population mondiale sont déjà affectées par ces fléaux. Cela pèse le plus souvent sur les plus vulnérables, notamment les petits agriculteurs, les femmes et les peuples autochtones. Pour donner une idée de l\\\’ampleur de la perte des terres saines, chaque année nous perdons à peu près 100 millions d\\\’hectares de terres à la dégradation, ce qui correspond plus ou moins à la superficie de l’Égypte ou de la Mauritanie. C\\\’est un objectif d\\\’une urgence extrême.


Aujourd\\\’hui marque également le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Ce traité historique et crucial est essentiel non seulement pour le monde, mais aussi pour le continent africain. L\\\’Afrique a été un des porteurs de cette convention à l\\\’échelle internationale et en a été un des plus grands champions. Bien sûr, l\\\’Afrique n\\\’est pas épargnée par les phénomènes de sécheresse, de dégradation des terres et de désertification, mais elle propose également des solutions applicables sur le continent et à travers le monde.


Cependant, de nombreux défis subsistent. Premièrement, les contextes difficiles auxquels sont confrontés plusieurs pays, ainsi que les phénomènes de pauvreté et d\\\’insécurité alimentaire très prononcés en Afrique, compliquent la lutte contre la désertification. Par exemple, environ 65% des terres arables du continent ont déjà été soumises à la désertification, ce qui crée une urgence d\\\’agir en Afrique et ailleurs.


Malgré ces défis, l\\\’Afrique a déjà mis en place de nombreuses initiatives, notamment l\\\’une des plus grandes initiatives mondiales : la Grande Muraille Verte. Ce projet ambitieux vise à reboiser et restaurer 100 millions d\\\’hectares de terres dégradées d\\\’ici 2030. Onze pays sont impliqués et cette initiative en inspire d\\\’autres au-delà de la région sahélienne. Nous sommes impatients de voir les résultats de ces projets aboutir à notre vision d\\\’un monde où non seulement nous mettons fin à la dégradation des terres, mais où nous restaurons également les terres et notre patrimoine naturel.


Le thème de cette journée, cette année, « Unis pour les terres, notre héritage, notre avenir », est un pont entre les générations, une opportunité de s\\\’unir pour l\\\’avenir de nos terres. La restauration des terres contribue aux initiatives contre le changement climatique et cible la perte de biodiversité. En restaurant nos terres, nous faisons progresser les objectifs mondiaux et bien d\\\’autres objectifs de développement durable.


D\\\’ici 2050, la population mondiale atteindra 10 milliards d\\\’habitants, et beaucoup auront besoin de ressources naturelles, notamment de terres saines. Ce que nous investissons aujourd\\\’hui, c\\\’est pour notre avenir. Des études montrent que chaque dollar investi dans la restauration des terres rapporte environ 30 dollars en bénéfices économiques et sociaux. Cela souligne l\\\’importance de ces investissements.


Xenya Scanlon souligne également l\\\’importance de la jeunesse africaine en tant qu\\\’acteur majeur du changement dans notre effort collectif pour restaurer les terres et renforcer la résilience à la sécheresse. 70% de la population du continent africain a moins de 30 ans. C\\\’est une génération qui peut contribuer de manière très constructive à notre défi collectif. En s\\\’unissant pour l\\\’avenir de notre terre, nous pouvons également créer des emplois pour les jeunes, améliorer la situation de l\\\’exode rural, et répondre à de nombreuses préoccupations actuelles de nos sociétés.


La Journée mondiale de la lutte contre la désertification nous rappelle donc l\\\’ampleur des défis à relever, mais aussi l\\\’urgence d\\\’agir pour préserver notre patrimoine naturel pour les générations futures.


La transmission du VIH de la mère à l’enfant reste une préoccupation majeure en Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans ces régions, un nombre croissant d’enfants naissent de mères qui ne sont pas sous traitement antirétroviral (ARV), aggravant ainsi la situation sanitaire. Pour sensibiliser les journalistes sur ce sujet, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement a organisé un webinaire le vendredi 14 juin 2024, intitulé \\\ »Élimination de la transmission mère-enfant du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre : et si on en parlait\\\ ». Cet événement a été animé par deux experts de renom : Dr Fodé Simaga, directeur de la science, des services et des systèmes pour tous à l’ONUSIDA à Genève, et Dr Éric Verschueren, directeur pays de l’ONUSIDA pour le Bénin et le Togo.


Megan Valère SOSSOU




Formulation de la stratégie LT-LEDS du Tchad selon l\’article4.19 de l\’Accord de Paris: l\’expertise du Dr ATCHADE Assouhan Jonas

Le Tchad s\\\’engage dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) avec une stratégie ambitieuse. Un atelier de consultation des parties prenantes s\\\’est tenu à l\\\’hôtel de l\\\’Amitié à N\\\’Djamena du 19 au 20 juin 2024, marquant le lancement du processus d\\\’élaboration de la Stratégie à Long Terme de Développement (LT-LEDS) du pays.

\\\"\\\"
Rencontre avec les parties prenantes

Cet atelier visait à informer et former les experts sectoriels et autres participants sur le processus de conception de cet outil crucial pour le développement durable. L\\\’événement a suscité un grand intérêt, tant au niveau national qu\\\’international, pour sa capacité à mobiliser des ressources destinées à la réduction des émissions dans les secteurs clés tels que l\\\’énergie, la foresterie, l\\\’agriculture et les déchets. Il vise également à renforcer la résilience des communautés tchadiennes à l\\\’horizon 2050.

Avec cette initiative, le Tchad devient le premier pays d\\\’Afrique Centrale à mettre en œuvre l\\\’article 4.19 de l\\\’Accord de Paris. Cet article invite les pays signataires à élaborer et soumettre leurs Stratégies de Faible Émission de gaz à effet de serre (LT-LEDS) au secrétariat de la Convention sur le Climat, tout en tenant compte du principe de responsabilité commune mais différenciée et des circonstances nationales respectives.

Dr. Jonas Assouhan Atchadé, consultant international mandaté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD Tchad), a joué un rôle clé dans la planification et l\\\’animation de cet atelier. Il a présenté trois communications majeures portant sur le processus de formulation de la stratégie LT-LEDS, l\\\’intégration du genre dans ce processus, et la conception d\\\’une feuille de route/méthodologie détaillant la trajectoire à suivre pour aboutir à la stratégie finale.

Cet atelier a été rendu possible grâce aux efforts concertés de l\\\’équipe du PNUD Tchad, principal partenaire technique et financier, et de la coordination nationale qui ont travaillé sans relâche pendant des mois pour assurer sa réalisation.

Le Tchad, par cette initiative, montre l\\\’exemple en Afrique Centrale et réaffirme sa détermination à contribuer activement à la lutte contre le changement climatique, tout en œuvrant pour un développement durable et inclusif de ses communautés.

Megan Valère SOSSOU




Journée Internationale de la Terre au CEVASTE : Des acteurs agricoles mieux aguerris sur la gestion de l’eau pour l\’agroécologie

Dans un contexte marqué par les défis du changement climatique, la gestion efficace de l\\\’eau devient une priorité pour les agriculteurs engagés dans une agriculture durable. C\\\’est dans cette optique que le Centre d\\\’Expérimentation, de Valorisation de l\\\’Agroécologie, des Sciences et Techniques Endogènes (CEVASTE) a organisé, en commémoration de la Journée Internationale de la Terre, une formation à l’endroit de ses membres le 22 avril 2024.

\\\"\\\"
Vue d\\\’ensemble participants

Au nombre d’une trentaine, les acteurs agricoles venus des départements des Collines, du Mono et de l\\\’Atlantique, majoritairement composés de femmes, ont eu l’opportunité d\\\’échanger et de renforcer les capacités sur les bonnes pratiques de gestion de l\\\’eau pour l\\\’agroécologie.

Les échanges au cours de cette formation, conduite par Bôla-nlé Christelle Akondé, agronome spécialisée dans la gestion de l\\\’eau, ont porté sur les enjeux cruciaux liés à la disponibilité de la ressource en eau. Dans un langage accessible et en langue nationale fon, la formatrice a souligné l\\\’urgence d\\\’adopter des stratégies économiques pour une utilisation plus efficiente de l\\\’eau, face à la réalité des changements climatiques.

\\\"\\\"
Séance de formation

Elle soutient qu’il est important de renforcer la sensibilisation et les capacités au niveau des acteurs pour la gestion rationnelle de l’eau, car souligne-t-elle, l’eau reste une problématique très critique dans le contexte actuel du changement climatique. Système Oyas des pots en terre cuite, un moyen de gestion efficace de l’eau pour l’agroécologie.

En alliant la théorie à la pratique, les participants ont pu découvrir et expérimenter diverses techniques de gestion de l’eau pour l’agroécologie. Il s’agit notamment de l\\\’utilisation des Oyas en bouteille plastique et des pots en terre cuite.

\\\"\\\"

Si trop souvent, l’utilisation en eau en arrosage est bien plus élevée que le nécessaire avec des moyens de plus en plus coûteux, il est raisonnable de nos jours d’adopter la méthode des Oyas, conseille Wandibasso Esaïe, Praticien agroécologique travaillant chez la famille JAH.

Le praticien a souligné l\\\’efficacité des Oyas en terre cuite pour une irrigation autonome et adaptée aux besoins des plantes, offrant ainsi des économies substantielles en eau, en temps et en énergie. Une réalité que partagent tous les participants à la formation, qui ont pris l’engagement de répandre cette bonne pratique pour le bien-être de l’Homme et de la Terre.

Les témoignages reflètent l\\\’impact concret de cette formation. Dasso Athanasie de Lokossa, confrontée à la rareté de l\\\’eau dans son environnement, envisage déjà d\\\’appliquer ces nouvelles techniques pour optimiser ses activités agricoles.

De même, Wadotchédohoun Adéline, déterminée à surmonter les défis climatiques, compte mettre en pratique les enseignements reçus pour assurer la pérennité de ses cultures de piment et de légumes.

Elle a confié : « La saison sèche passée, mes cultures de légumes ont péri sous les chocs thermiques. Grâce à cette formation, je crois que désormais en saison sèche je peux cultiver du piment et des légumes sans inquiétude. »

Pour Ayena Cyriaque, agriculteur à Savalou, cette formation représente l\\\’opportunité de maximiser la production agricole malgré des ressources en eau limitées. Il envisage de faire des cultures de contre-saison avec les nouvelles techniques apprises.

Selon le père Jah, fervent défenseur de l\\\’agroécologie, cette méthode date des millénaires et son efficacité a été prouvée. Il a évoqué la nécessité de transmettre ces savoirs ancestraux qui revêtent d’une grande importance pour la terre et les générations futures. « L’essentiel est d’avoir la connaissance mais aussi l’intelligence d’inventer à partir de ce qui a été appris. » a-t-il déclaré en espérant que les connaissances apprises puissent servir aux uns et aux autres.

Le CEVASTE vient ainsi de jouer sa partition en offrant une formation concrète aux agriculteurs et agricultrices en commémoration de cette nouvelle édition de la Journée Internationale de la Terre. Un acte qui témoigne de son engagement à œuvrer pour l’essor de l’agroécologie au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Décès de la militante agro-écologiste Mère Jah, une grosse perte pour l\’Afrique

La militante agro-écologiste et panafricaine bien connue, Ngoumou Edima Jah Evejah, plus communément appelée Mère Jah, a tragiquement rendu son dernier souffle ce vendredi 26 avril 2024 à Ouidah, au Bénin, où elle résidait. Née le 14 février 1950 à Mfounassi, dans la région de Yaoundé au Cameroun, sa vie fut dédiée à la protection de l\\\’environnement et à la promotion de pratiques agricoles respectueuses de la nature.

\\\"\\\"
Mère Jah

Mère Jah était une figure emblématique du militantisme agroécologique en Afrique, prêchant l\\\’importance de conserver la biodiversité tout en assurant la sécurité alimentaire. « L’agroécologie est au cœur de notre démarche promouvant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. La valorisation des pratiques agricoles endogènes est un autre pilier de notre action, reconnaissant la sagesse et l’innovation des connaissances traditionnelles », avait-elle souligné lors de ses interventions publiques.

En tant que présidente fondatrice de l\\\’ONG CEVASTE (Centre d\\\’Expérimentation t de Valorisation de l\\\’Agroécologie, des Sciences et des Techniques Endogènes), Mère Jah s\\\’est engagée sans relâche dans la sensibilisation des agriculteurs aux principes de l\\\’agroécologie et à l\\\’importance de préserver les écosystèmes naturels. Son organisation a œuvré pendant près de deux décennies en faveur des enfants, des jeunes, des femmes et des agriculteurs, visant à promouvoir un avenir durable pour le continent africain.

« Depuis près de 20 ans, notre organisation s’engage avec dévouement envers les enfants, les jeunes, les femmes et les agriculteurs. En arrivant en Afrique, notre mission était claire : servir le Bénin et contribuer à un avenir durable pour notre continent », avait-elle déclaré, soulignant ainsi son engagement envers les populations locales et l\\\’environnement.

En tant que leader de CEVASTE, Mère Jah a régulièrement mis en avant les valeurs fondamentales de son organisation. « Nous croyons en la puissance de l’unité des êtres conscients pour régénérer la fertilité du sol. La santé de notre écosystème est vitale, et nous nous engageons à restaurer, préserver et protéger nos terres », avait-elle rappelé, soulignant ainsi son attachement à la préservation de la nature et à la nécessité de préserver les ressources naturelles pour les générations futures.

Le décès de Mère Jah représente une perte immense pour la communauté africaine et le mouvement mondial en faveur de l\\\’agroécologie. Son héritage perdurera à travers les actions de ceux qu\\\’elle a inspirés et guidés, continuant ainsi son combat pour un monde plus durable et respectueux de la nature.

Megan Valère SOSSOU




Changement climatique : les rumeurs face à une réalité convaincante

Depuis des décennies, le débat sur le changement climatique a alimenté les conversations à travers le monde. Ces derniers temps, cette discussion s\\\’est intensifiée, notamment grâce à la diffusion virale d\\\’informations sur les médias sociaux et sur Internet. Mais qu\\\’en est-il réellement de cette rumeur persistante selon laquelle le changement climatique n\\\’est pas scientifiquement prouvé ?

\\\"\\\"
Un monde engagé contre les changements climatiques

Il est indéniable que les opinions divergent quant à l\\\’ampleur et aux causes du changement climatique. Cependant, il est important de souligner que la grande majorité des scientifiques s\\\’accordent sur le fait que le climat de la Terre est en train de changer et que les activités humaines y contribuent de manière significative.

Le Groupe d\\\’experts intergouvernemental sur l\\\’évolution du climat (GIEC), un organisme international composé de milliers de scientifiques, a produit de nombreux rapports qui confirment l\\\’existence du changement climatique d\\\’origine humaine.

Malgré les diverses interprétations, il existe un consensus scientifique solide sur le fait que les températures mondiales augmentent, entraînant des conséquences telles que la fonte des glaciers, l\\\’élévation du niveau de la mer et des événements météorologiques extrêmes.

Une étude publiée dans la revue scientifique \\\ »Proceedings of the National Academy of Sciences\\\ » a analysé 11 944 articles scientifiques sur le climat publiés entre 1991 et 2011, et a constaté que 97,1 % des articles exprimaient un consensus sur le fait que le changement climatique est d\\\’origine humaine.

Les preuves du changement climatique sont soutenues par des données empiriques, y compris des observations sur le terrain, des relevés satellitaires et des modèles climatiques sophistiqués, qui montrent une corrélation entre les émissions de gaz à effet de serre et l\\\’élévation des températures. Le National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis collecte des données satellitaires et des observations de terrain qui confirment l\\\’augmentation des températures et d\\\’autres indicateurs du changement climatique.

Ignorer le changement climatique et ses effets potentiels sur notre planète et sur les générations futures pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l\\\’environnement, l\\\’économie et la santé humaine. Le rapport spécial du GIEC sur les conséquences d\\\’un réchauffement planétaire de 1,5 °C met en évidence les impacts graves et irréversibles du changement climatique sur les écosystèmes, les ressources en eau, la sécurité alimentaire et la santé humaine.

Les réseaux sociaux favorisent la propagation de fausses informations sur le climat mais ils sont très peu à mettre en place des mesures pour lutter contre la désinformation climatique. Une étude réalisée en août 2023 démontre que le réseau social X n\\\’a pratiquement pas de mesure pour lutter contre les fake news.

\\\"\\\"

En résumé, les preuves scientifiques soutiennent l\\\’existence du changement climatique et son lien avec les activités humaines. Les études, les observations et les rapports des principaux organismes scientifiques internationaux confirment que le changement climatique est une réalité à laquelle nous devons faire face de manière urgente. Ignorer cette crise pourrait avoir des conséquences irréversibles pour notre planète et pour l\\\’ensemble de l\\\’humanité.

Megan Valère SOSSOU




Bénin: Benkadi appuie la session annuelle du Comité National sur les Changements Climatiques

Face aux difficultés opérationnelles observes dans la tenue régulière de ses sessions annuelles, le Comité National sur les Changements Climatiques reçoit le soutien de la PASCIB à travers son projet Benkadi. Conformément à l\\\’article 7 du Décret n° 2020-260 du 29 avril 2020 portant sur les attributions, l\\\’organisation et le fonctionnement du Comité National sur les Changements Climatiques, le comité est tenu de tenir une session ordinaire par an. Pour l\\\’année 2024, le Projet Benkadi intervient en appui au comité.

\\\"\\\"

L\\\’objectif est de dynamiser le Comité National sur les Changements Climatiques afin de mieux répondre aux défis actuels liés au climat au Bénin. La session a démarré ce jeudi 2 mai 2024 à Grand Popo, rassemblant une cinquantaine d\\\’acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique au Bénin.

Selon Ernest PEDRO, Secrétaire Permanent de la PASCIB, Benkadi a appuyé la tenue de cet atelier pour échanger sur la manière pour mieux contribuer aux défis actuels des enjeux climatiques au Bénin et permettre au comité d’assumer pleinement ces rôles et responsabilités. En se réjouissant de la présence massive des différents acteurs, il dit être convaincu que des solutions innovantes et efficaces soient trouvées grâce à la collaboration plus accrue avec le ministère du cadre de vie pour une gouvernance inclusive des changements climatiques au Bénin.

En ouvrant officiellement cette session élargie du Comité National sur les Changements Climatiques, Martin PEPIN AINA, Directeur Général de l\\\’Environnement et du Climat, a rappelé qu’il est essentiel que le Comité National sur les Changements Climatiques puisse rempli pleinement sa mission et ses attributions. Il n’a pas manqué d’adresser toute la gratitude du ministère du cadre de vie au projet Benkadi mettant en avant les principaux résultats de leur collaboration.

\\\"\\\"

Il a noté une amélioration significative des connaissances grâce à diverses sessions de formation sur des sujets cruciaux tels que la gestion du développement axée sur les résultats, la gouvernance inclusive des écosystèmes et du changement climatique, ainsi que la préparation et la participation du Bénin aux conférences des parties sur le changement climatique.

L’actualisation des plans d’aménagement des réserves de biosphères de l’ouémé et du mono et à l’adoption du plan d’action sur l’égalité genre et l’inclusion sociale dans la lutte contre les changements climatiques au Bénin et bien d’autres. « Ces formations ont permis d’adopter des approches plus efficaces et plus adaptées à nos enjeux environnementaux en général et au changement climatique en particulier a-t-il souligné.

\\\"\\\"

Les membres du Comité et les OSC ont pris connaissance des textes qui régissent le fonctionnement du CNCC et s’engagent à travailler pour le bon fonctionnement des organes du comité.

Les acteurs participants se sont aussi approprié les résultats de la participation du Bénin à la COP28 puis jeté les bases pour une meilleure participation du Bénin à la COP29.

Selon Simon Adébayo Dinan, Maire de la commune de Pobè Président de l’Association Béninoise des Communes Frontalières, cette session vient à point nommé. A l’en croire, le rôle des autorités locales est prépondérant. « Pour définir les politiques de développement, nous devons intégrer l’adaptation aux changements climatiques pour élaborer les plans de contingence communaux. Tous les outils de planification doivent prendre en compte la question du changement climatique. »

Les échanges au cours de cette session sur deux jours devront aboutir à l’adoption de quelques recommandations voire des propositions pour enrichir le travail en cours sur les textes du Comité et à l’élaboration d’une feuille de route incluant d’autres réunions futures du comité en particulier le suivi de la démarche devant aboutir à la mise en place des commissions techniques.

Megan Valère SOSSOU




OLA Energy Maroc conclut un nouvel accord pour mélanger des lubrifiants de la marque Mobil au Maroc

  • OLA Energy Maroc est fière d’annoncer un nouvel accord avec ExxonMobil Petroleum & Chemical BV assurera la production locale de lubrifiants Mobil.
  • Cette alliance stratégique a le potentiel de redéfinir la dynamique du mélange des lubrifiants dans la région.
\\\"\\\"

OLA Energy Maroc, une entreprise énergétique de premier plan au Maroc et un acteur énergétique majeur en Afrique, est fière d’annoncer un nouvel accord avec ExxonMobil Petroleum & Chemical BV. Cela marque une étape significative alors que les lubrifiants de la marque Mobil seront désormais mélangés localement, au Maroc. Cette initiative s\\\’appuie sur un accord existant avec Ola Energy Maroc et apporte de nouveaux outils du mélange de lubrifiants dans la région.

Située au cœur industriel de la zone \\\ »les Roches Noires\\\ » de Casablanca, l\\\’installation à la pointe des nouvelles technologies d\\\’OLA Energy Maroc est sur le point de devenir le centre névralgique du mélange des lubrifiants Mobil au Maroc, positionnant le royaume comme un centre de production pour le nord, l\\\’est et l\\\’ouest de l\\\’Afrique. Profitant de la position géographique stratégique du Maroc en tant que porte d\\\’entrée vers les marchés africains, OLA Energy Maroc est bien positionnée pour capitaliser sur le riche potentiel du paysage industriel marocain.

M. Fayed Altwair, PDG d\\\’OLA Energy, a mis l’accent sur la portée de ce nouvel accord, déclarant : \\\ »Cette opportunité de mélanger des lubrifiants de marque Mobil est un témoignage de la confiance et de la satisfaction envers OLA Energy. Ensemble, notre engagement est de stimuler l\\\’innovation, l\\\’excellence et la croissance durable dans l\\\’industrie des lubrifiants.\\\ »

La décision de mélanger localement des lubrifiants de marque Mobil s\\\’inscrit naturellement dans l’extension d\\\’un accord existant avec OLA Energy Maroc et témoigne des capacités d\\\’OLA Energy Maroc ainsi que des avantages stratégiques de la situation géographique du pays.

L’accord synergique entre OLA Energy Maroc et ExxonMobil Petroleum & Chemical BV ouvre la voie à de nouveaux segments et marchés inexplorés, débloquant des opportunités inexploitées et renforçant leur présence collective à travers l\\\’Afrique. Avec le savoir-faire et la compétence locale d\\\’OLA Energy Maroc et l\\\’expertise d\\\’ExxonMobil Petroleum & Chemical BV, ce partenariat offre des perspectives significatives.

\\\ »Nous sommes enthousiastes quant aux opportunités infinies qui se profilent à l\\\’horizon.\\\ » a déclaré M. Altwair. \\\ »En collaboration avec ExxonMobil, nous sommes prêts à stimuler la croissance, à offrir de la valeur à nos clients et à avoir un impact durable sur l\\\’industrie des lubrifiants en Afrique et au-delà.\\\ »

Ce nouvel accord nouvellement conclu entre OLA Energy Maroc et ExxonMobil  Petroleum & Chemical BV établit une étape importante dans le paysage énergétique marocain et africain. Au-delà de renforcer le leadership régional d\\\’OLA Energy Maroc, cette collaboration ouvre de nouveaux horizons prometteurs et garantit aux consommateurs de toute la région un approvisionnement fiable en lubrifiants de haute qualité de la marque Mobil.




Accès à l\’énergie: le Nigeria réduit la vente d’électricité au Bénin

Dans un effort pour répondre aux préoccupations grandissantes concernant la gestion du réseau électrique national, la Commission de Régulation de l’Électricité Nigériane (NERC) a pris des mesures décisives en restreignant l\\\’exportation d\\\’électricité vers le Bénin, le Togo et le Niger.

\\\"\\\"
Electricité

Une ordonnance intitulée \\\ »Interim Order on Transmission System Dispatch Operations, Cross-border Supply, and Related Matters\\\ » a été émise par la NERC, établissant un plafond de fourniture ne dépassant pas 6 % de l\\\’électricité totale du réseau à ces nations voisines pour une période initiale de six mois, sujette à révision en fonction des résultats obtenus.

Cette décision survient à un moment où le Nigeria, confronté à ses propres défis en matière d\\\’approvisionnement électrique, continue de fournir plusieurs pays voisins. Cependant, des pratiques de dispatching jugées sub-optimales ont régulièrement affecté les compagnies de distribution locales (Discos), les empêchant de respecter efficacement leurs engagements tarifaires envers les consommateurs finaux.

La NERC a exprimé ses préoccupations, soulignant l\\\’iniquité et l\\\’inefficacité de la priorisation des clients internationaux et éligibles en période de pointe. Pour remédier à ces défis, l\\\’ordonnance exige des opérateurs du système et de la Compagnie de Transmission du Nigeria (TCN) la mise en place de procédures opérationnelles standardisées pour améliorer la transparence et l\\\’équité dans les opérations de réseau.

De plus, l\\\’installation de compteurs Internet des Objets (IoT) à tous les points de prise et de livraison d\\\’électricité est mandatée pour fournir une visibilité en temps réel sur l\\\’offtake agrégé par les clients du réseau.

En parallèle à ces nouvelles régulations, la TCN a annoncé le début de la construction de deux tours de transmission de 132 kV à la sous-station d’Amukpe, ainsi que des travaux de restauration sur les lignes de transmission double circuit de Benin-Delta et Delta-Oghara de 132 kV. Ces initiatives, planifiées du 4 au 17 mai 2024, entraîneront des interruptions temporaires de l\\\’approvisionnement en électricité à Benin Disco via certains alimentateurs.

Ces mesures, bien que temporaires, visent à rétablir un équilibre et à garantir que les besoins en électricité du Nigeria ne sont pas compromis par les obligations contractuelles internationales. L\\\’objectif à long terme de la NERC est de renforcer la stabilité du réseau électrique tout en respectant les engagements internationaux, dans une démarche qui se veut plus juste et durable pour tous les utilisateurs du réseau.

Megan Valère SOSSOU

Les chiffres clés à retenir

1- La Nigerian Electricity Regulatory Commission (NERC) a ordonné à l\\\’opérateur du réseau de réduire les ventes d\\\’électricité aux clients étrangers, plafonnant à 6 % la production totale disponible pour ces acheteurs pour les six prochains mois à partir du 1er mai.
2- Les compagnies d\\\’électricité nigérianes ont des contrats avec des pays africains voisins pour la fourniture d\\\’énergie, leur permettant d\\\’obtenir des devises étrangères pour soutenir les recettes provenant de tarifs sous-économiques. Toutefois, ces entreprises n\\\’ont pas toujours payé leurs factures à temps, accumulant des dettes impayées.
3- Les coupures de courant sont fréquentes au Nigeria en raison d\\\’une pénurie d\\\’électricité, récemment aggravée. Les entreprises ont augmenté les tarifs pour certains clients domestiques qui devraient recevoir plus d\\\’électricité chaque jour, mais l\\\’approvisionnement n\\\’est pas suffisant.
4- Outre les contrats avec des pays comme le Niger, le Togo et le Bénin, les entreprises ont des contrats bilatéraux avec les gros consommateurs du pays, leur assurant un approvisionnement prioritaire.
5- Les analystes soulignent que le plafonnement des ventes à l\\\’étranger pourrait créer de l\\\’incertitude dans le secteur, nécessitant des ajustements opérationnels et financiers pour les entreprises.
6- Les revenus provenant des clients étrangers réduiront, ce qui peut accélérer le remboursement des dettes des entreprises de distribution envers les producteurs.
7- Les données du service de réseau indiquent que l\\\’approvisionnement en électricité a dépassé les 4 700 mégawatts depuis samedi, dépassant les niveaux habituels. Habituellement, les clients locaux reçoivent moins de 4 000 MW les jours normaux.
8- Les contrats internationaux et bilatéraux actuels sont critiqués pour leurs conditions peu rigoureuses, et les exploitants dépassent souvent les niveaux contractuels pendant les périodes de pointe, sans être sanctionnés.
9- Les clients internationaux doivent aux compagnies d\\\’électricité nigérianes un total de 12,02 millions de dollars de dettes impayées pour des services rendus, selon un rapport publié par la NERC au cours du dernier trimestre de 2023.




Le projet KÈKÈNON EKOLO engage les Zémidjan à la lutte contre la pollution plastique

Dans le cadre du projet KEKENON EKOLO, les zémidjan sont à nouveau mobilisés autour d’une nouvelle communication portant sur les déchets plastiques le 04 mai 2024. L’objectif est de sensibiliser les Zémidjan aux enjeux liés à la pollution plastique, une menace omniprésente pour le cadre de vie.

\\\"\\\"

L\\\’événement a réuni des personnalités engagées dans la préservation de l\\\’environnement, dont Sandra IDOSSOU, activiste écologique et promotrice de Sachet heloué, le Rosaire ATTOLOU, Directeur départemental du cadre de vie et du développement durable Atlantique-Littoral, et Henri TOTIN, Président de l\\\’ONG Jevev.

\\\"\\\"

Pour Sandra IDOSSOU l\\\’omniprésence des sachets plastiques dans notre quotidien constitue des risques pour la santé et l\\\’environnement. Les échanges interactifs avec les zémidjan ont permis d\\\’aborder diverses solutions, notamment la promotion d\\\’alternatives naturelles et la nécessité d\\\’une législation plus stricte.

\\\"\\\"

Parlant des actions gouvernementales pour lutter contre l\\\’importation de sachets plastiques, Rosaire ATTOLOU a indiqué les sanctions prévues en cas d\\\’infraction à la loi. Il a encouragé les Zémidjan à devenir des ambassadeurs de la lutte contre la pollution plastique, soulignant leur place dans la société.

Cette nouvelle communication marque la troisième étape dans la sensibilisation des Zémidjan à la protection de l\\\’environnement dans le cadre du projet \\\ »KÈKÈNON EKOLO\\\ » lancé le 13 avril 2024 à l’endroit des Zémidjan du parc Camp Marié à Cotonou. En les outillant sur les conséquences néfastes de la pollution plastique et en les incitant à agir, le projet vise à transformer ces conducteurs de taxi-moto en acteurs clés de la préservation de l\\\’écosystème.

Megan Valère SOSSOU




Projet ADAPT WAP: les acteurs en conclave pour la validation du prototype du Système d’Alerte Précoce Multirisques

La capitale du Bénin, Cotonou, accueille du 18 au 23 mars 2024, l’atelier régional de validation du prototype du Système d’Alerte Précoce Multirisques (SAP-MR/ inondations, sécheresse, feux de végétation et conflits homme-faune) du complexe W-Arly-Pendjari (WAP), suivi d’une session de renforcement des capacités des unités de gestion de ce système.

\\\"\\\"

Organisé conjointement par l’OSS et le groupement de bureaux d’études BRLi, cet événement réunit des représentants des agences de la météorologie nationale, des directions des ressources en eau, des agences de la protection civile et des ministères en charge de l’environnement des trois pays concernés, à savoir le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.

\\\"\\\"

L\\\’ouverture de l\\\’atelier a été assurée par Madame Ndèye Fatou MAR, Directrice du département Terre de l\\\’Observatoire du Sahara et du Sahel – OSS, Monsieur Abdel Aziz BABA MOUSSA, Directeur Général du Centre National de Gestion des Réserves de Faune – CENAGREF, et Monsieur Benoit DOAMBA, Directeur Général de l’Office National des Aires Protégées – OFINAP.

Les trois intervenants ont mis en lumière l\\\’importance de l\\\’approche participative et de la collaboration institutionnelle qui ont grandement contribué au succès de ce SAP-MR. Ils ont souligné que cet événement marque une étape cruciale dans l’engagement collectif des trois pays pour renforcer la sécurité et la résilience face au changement climatique.

\\\"\\\"

Il a également été noté que grâce à la collaboration active des agences météorologiques nationales, des directions des ressources en eau, des agences de protection civile et des ministères de l\\\’environnement des trois pays concernés, le projet AdaptWAP a réussi à mettre en place un système robuste répondant aux besoins régionaux.

Cell com OSS