Bénin: Benkadi appuie la session annuelle du Comité National sur les Changements Climatiques

Face aux difficultés opérationnelles observes dans la tenue régulière de ses sessions annuelles, le Comité National sur les Changements Climatiques reçoit le soutien de la PASCIB à travers son projet Benkadi. Conformément à l\\\’article 7 du Décret n° 2020-260 du 29 avril 2020 portant sur les attributions, l\\\’organisation et le fonctionnement du Comité National sur les Changements Climatiques, le comité est tenu de tenir une session ordinaire par an. Pour l\\\’année 2024, le Projet Benkadi intervient en appui au comité.

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L\\\’objectif est de dynamiser le Comité National sur les Changements Climatiques afin de mieux répondre aux défis actuels liés au climat au Bénin. La session a démarré ce jeudi 2 mai 2024 à Grand Popo, rassemblant une cinquantaine d\\\’acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique au Bénin.

Selon Ernest PEDRO, Secrétaire Permanent de la PASCIB, Benkadi a appuyé la tenue de cet atelier pour échanger sur la manière pour mieux contribuer aux défis actuels des enjeux climatiques au Bénin et permettre au comité d’assumer pleinement ces rôles et responsabilités. En se réjouissant de la présence massive des différents acteurs, il dit être convaincu que des solutions innovantes et efficaces soient trouvées grâce à la collaboration plus accrue avec le ministère du cadre de vie pour une gouvernance inclusive des changements climatiques au Bénin.

En ouvrant officiellement cette session élargie du Comité National sur les Changements Climatiques, Martin PEPIN AINA, Directeur Général de l\\\’Environnement et du Climat, a rappelé qu’il est essentiel que le Comité National sur les Changements Climatiques puisse rempli pleinement sa mission et ses attributions. Il n’a pas manqué d’adresser toute la gratitude du ministère du cadre de vie au projet Benkadi mettant en avant les principaux résultats de leur collaboration.

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Il a noté une amélioration significative des connaissances grâce à diverses sessions de formation sur des sujets cruciaux tels que la gestion du développement axée sur les résultats, la gouvernance inclusive des écosystèmes et du changement climatique, ainsi que la préparation et la participation du Bénin aux conférences des parties sur le changement climatique.

L’actualisation des plans d’aménagement des réserves de biosphères de l’ouémé et du mono et à l’adoption du plan d’action sur l’égalité genre et l’inclusion sociale dans la lutte contre les changements climatiques au Bénin et bien d’autres. « Ces formations ont permis d’adopter des approches plus efficaces et plus adaptées à nos enjeux environnementaux en général et au changement climatique en particulier a-t-il souligné.

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Les membres du Comité et les OSC ont pris connaissance des textes qui régissent le fonctionnement du CNCC et s’engagent à travailler pour le bon fonctionnement des organes du comité.

Les acteurs participants se sont aussi approprié les résultats de la participation du Bénin à la COP28 puis jeté les bases pour une meilleure participation du Bénin à la COP29.

Selon Simon Adébayo Dinan, Maire de la commune de Pobè Président de l’Association Béninoise des Communes Frontalières, cette session vient à point nommé. A l’en croire, le rôle des autorités locales est prépondérant. « Pour définir les politiques de développement, nous devons intégrer l’adaptation aux changements climatiques pour élaborer les plans de contingence communaux. Tous les outils de planification doivent prendre en compte la question du changement climatique. »

Les échanges au cours de cette session sur deux jours devront aboutir à l’adoption de quelques recommandations voire des propositions pour enrichir le travail en cours sur les textes du Comité et à l’élaboration d’une feuille de route incluant d’autres réunions futures du comité en particulier le suivi de la démarche devant aboutir à la mise en place des commissions techniques.

Megan Valère SOSSOU




One Health: le Pr Brama Koné de l\’OMS Afrique appelle à un leadership des pays Africains

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a tenu son rendez-vous habituel d’échange, ce mercredi 14 février 2024. Le Professeur Brama Koné, Responsable du Portefeuille changement climatique et santé au bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a été l’invité de ce webinaire axé sur le thème : « One Health : Enjeux, défis et perspectives dans un contexte de changement climatique en Afrique ».

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Professeur Brama Koné

Initié au début des années 2000, le concept One Health est une solution à la recrudescence et à l’émergence des maladies infectieuses. Selon le Pr Brama Koné, cette approche transdisciplinaire et multisectorielle est essentielle pour faire face aux maladies à l’interface entre l’homme et l’animal, connues sous le nom de zoonoses. Elle peut aider les États africains à relever les défis de santé actuels a-t-il expliqué avant d’ajouter: \\\ »Si on veut traiter un problème de santé, il faut au moins un médecin, un sociologue et un environnementaliste.\\\ »

Dans un contexte de résistance antimicrobienne, le Pr Koné souligne l\\\’importance d\\\’adopter le concept One Health. Cette approche répond aux enjeux actuels de lutte contre les maladies zoonotiques, la résistance antimicrobienne et les menaces environnementales sur le continent.

Le Pr Koné appelle les pays africains à jouer un rôle de leader dans l\\\’adoption de cette approche. \\\ »La région africaine se trouve être la plus affectée à cause de la pauvreté, du faible niveau de formation, etc. L’Afrique doit jouer le rôle de leader. Nous devons nous approprier le concept One Health en commençant par nous organiser,\\\ » déclare-t-il.

Il encourage également les pays africains à s\\\’approprier la convention mise en place par l’OMS, la FAO, le PNUD et l’Organisation Mondiale pour la Santé Animale pour assurer la sécurité alimentaire et sanitaire. \\\ »Il est important que cette convention soit représentée au niveau basique dans les pays pour relayer les messages de la plateforme quadripartite. Il est important que des systèmes de surveillance soient mis en place pour collecter des informations sanitaires et environnementales,\\\ » conseille-t-il.

Pour prévenir, détecter et faire face efficacement aux enjeux sanitaires qui surviennent à l’interface entre humains, animaux et environnement en Afrique, il est essentiel d’adopter l\\\’approche One Health.

Megan Valère SOSSOU




Du Roadtrip Totché au Clean Up Totché: Cyriaque ALLODE de l’ONG ATINSSA rend compte des enjeux écologiques

Échanger autour des questions environnementales, plus précisément des questions liées aux changements climatiques, à la biodiversité et surtout à la gestion des déchets dans une ambiance conviviale, tel est l’objectif de cette initiative de l’ONG franco-béninoise Atinssa qui a rassemblé plus d’une trentaine de jeunes activistes et acteurs militants pour la protection de l’environnement ce mercredi 13 mars 2024 à Cotonou.

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Ce fut le moment pour le jeune Béninois Cyriaque ALLODE, consultant en développement durable au cabinet Omnicité à Paris et membre de l’association, de faire la restitution de son road trip effectué à travers les 12 départements du Bénin. Dans le cadre de la préparation de son sujet de thèse portant sur le changement climatique et la biodiversité au Bénin, Cyriaque ALLODE a parcouru du sud au nord tous les départements du Bénin à moto pendant un mois pour constater les dégâts liés aux changements climatiques.

Dans sa restitution, il a exposé en détail les expériences vécues sur le terrain pendant son voyage avec des jeunes. Une idée de l’ONG franco-béninoise Atinssa qui œuvre pour la préservation de l’environnement au Bénin depuis quelques années. À partir des constats faits sur le terrain, il a remarqué que ses éléments d’étude du début n\\\’étaient pas les besoins prioritaires du terrain et que l’urgence est ailleurs. L’urgence, dit-il, est relative à la gestion des déchets plastiques. ‘’Quand on prend les enjeux environnementaux sur le plan mondial, le Bénin ne fait pas partie des 10 pays où la biodiversité est vraiment menacée. De la même manière, concernant les changements climatiques, il ne figure pas parmi les 20 pays qui émettent plus de C02. Mais en ce qui concerne la pollution et plus précisément les déchets plastiques, le Bénin est concerné. Et le constat fait pendant mon parcours est inquiétant ’’.

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Cyriaque ALLODE & Anas SEKO

Les défis rencontrés dans le septentrion

Ce roadTrip “Totché” lui a fourni les informations nécessaires pour lui permettre de redéfinir son protocole de recherche afin de pouvoir se pencher sur l’urgence qu’est la gestion des déchets plastiques dans son pays. Anas Séko, jeune activiste très engagé dans la lutte contre l’utilisation des déchets plastiques et membre de l’ONG, a modéré les discussions. À Gogounou, une commune située au nord du Bénin dans le département de l’Alibori, M. Cyriaque a fait un constat qui l’a beaucoup marqué. Il s’agit d’une retenue d’eau qui dessert presque tout le village. Elle est consommée, mais dans le même temps, les enfants viennent y nager, et à côté, il se trouve un champ de coton. Ce qui est plus choquant, c’est que les habitants ne sont pas conscients des dangers sanitaires et chimiques auxquels ils s’exposent au jour le jour.

Parlant des conséquences du changement climatique qu’il a remarquées au cours de son aventure, il y a notamment un retard dans les récoltes auprès des paysans. Les saisons ne sont plus les mêmes, ce qui conduit les grands commerçants et consommateurs habitués à prépayer les vivres à convoquer les paysans sous prétexte qu’ils ne respectent pas leurs engagements. Beaucoup se retrouvent actuellement en prison juste parce qu’ils n’ont pas suivi les saisons, ce qui n’est pas de leur faute. Une autre conséquence concerne les éleveurs qui cherchent à se sédentariser parce qu’ils ne parviennent plus à maîtriser les saisons.

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Clean Up Totché

Quant à la perception du changement climatique par la population, il a expliqué que les gens ne saisissent pas réellement de quoi il s’agit. Ils restent attachés aux connaissances traditionnelles et refusent de s’ouvrir aux réalités scientifiques et modernes. Bien qu’il y ait des animateurs agricoles dans les communautés qui s’efforcent d\\\’informer sur le phénomène, le message ne passe pas facilement. La vulgarisation scientifique reste un problème à résoudre.

Cependant, une lueur d’espoir réside dans les actions entreprises par quelques organisations locales pour aider les agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques. À Nikki, par exemple, un projet a été mis en place pour aider les paysans avec des indicateurs visant à mieux gérer leurs cultures.

Quelques approches de solutions

Pour faire face aux changements climatiques selon lui : \\\ »Il faut d\\\’abord que l’État l’intègre dans le système éducatif, et que l\\\’information sur le phénomène soit partagée. Il est également crucial que le citoyen adopte les bons comportements, et que nous tenions compte de la biodiversité dans toutes nos actions.\\\ »

Philippe HESSOU, un technicien en environnement, hygiène et santé publique, a participé à la séance. À la suite de la restitution, il a compris que les actions menées dans la gestion des déchets sont beaucoup plus remarquées dans les grandes villes que dans les zones rurales. Pour lui, il est impératif de multiplier et d’élargir les séances de sensibilisation vers les zones rurales afin que tous soient au même niveau d’information.

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Rendu du Clean Up Totché

Pierrette ATAKLE, une étudiante passionnée par les questions environnementales, a désormais compris que les pays qui produisent plus de déchets ne subissent pas les effets néfastes comme ceux qui en produisent moins, comme son pays, le Bénin. Elle s’engage désormais à adopter de bons comportements, à effectuer une veille citoyenne et à partager les bonnes informations dans sa communauté afin de participer à la protection de l’environnement.

L’activité s’est achevée par le Clean Up Totché. Une operation de ramassage des déchets plastiques par tous les participants. De la musique douce, des jeux, des lots gagnés et la discussion sur le tour du Bénin à moto et les enjeux environnementaux observés, ont agrémenté cet événement.

Gloria TCHIDIME




Accès à l’énergie dans l\’espace CEDEAO: Des avancées vers la durabilité énergétique

En 2013, lors de la 43ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, les États se sont engagés à un accès universel aux services énergétiques propres, abordables et durables pour l’ensemble de leurs populations à l’horizon 2030. Une décennie après et dans un rapport publié en décembre 2023, la Commission de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest) dresse un bilan exhaustif des avancées et des défis en matière  d\\\’énergie au sein de la sous-region ouest-africaine.

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Selon Bayaornibè DABIRE, Directeur de l’Energie et des Mines de la Commission de la CEDEAO, cette publication de la Direction de l\\\’Energie et des Mines de la CEDEAO présente les chiffres clés sur l\\\’énergie dans l’espace CEDEAO. L’édition 2023 fournit des données sur l\\\’approvisionnement, la transformation, la consommation d\\\’énergie, les échanges d’énergie et les principaux indicateurs environnementaux et de développement durable jusqu’à l’année 2021 a-t-il indiqué.

Ce rapport met en lumière la diversification de l\\\’approvisionnement énergétique de la CEDEAO. Il s’agit de la biomasse énergie, du pétrole brut et ses dérivés, du gaz naturel, de l\\\’hydroélectricité, du charbon minéral, du solaire, et d\\\’autres sources. En 2021, cet approvisionnement est estimé à 145 785 ktep, avec une prédominance écrasante de la biomasse énergie, représentant près de 61% du total, suivi de l\\\’hydroélectricité à 1,4% et des importations d\\\’électricité à 0,1%.

Approvisionnement, Production, Transformation et Consommation de l’énergie en Afrique de l’ouest

Entre 2010 et 2021, l\\\’approvisionnement total en énergie a augmenté de manière significative, passant de 103 199 ktep à 145 785 ktep. La progression la plus remarquable a été observée dans le secteur de l\\\’énergie solaire photovoltaïque, avec une croissance moyenne annuelle de 48%, permettant une augmentation de la production d\\\’électricité de 18 GWH à 1 500 GWH en 2021.

En ce qui concerne la production d\\\’énergie électrique en 2021, le gaz naturel est en tête avec 42%, suivi des produits pétroliers à 37%, de l\\\’hydroélectricité à 19%, et du solaire photovoltaïque à 1%.

La production de charbon de bois reste significative dans certains pays de la CEDEAO, avec une augmentation observée ces dernières années. La Guinée, le Libéria et le Togo se distinguent en produisant plus de charbon de bois par habitant que les autres pays, avec une moyenne de 52 kg par habitant dans l\\\’espace CEDEAO.

En ce qui concerne la consommation d\\\’énergie, les secteurs résidentiel et des transports sont les plus gros consommateurs dans la CEDEAO, tandis que l\\\’agriculture en est le secteur le moins consommateur.

Accès à l’énergie et défis environnementaux

Entre 2018 et 2021, la part des énergies renouvelables dans la production d\\\’électricité a augmenté de 3,3% par an, témoignant d\\\’une tendance positive vers la durabilité énergétique. En termes d\\\’accès à l\\\’électricité, certains pays comme le Cap-Vert, le Mali, la Gambie, le Nigéria, le Togo, la Côte d\\\’Ivoire, le Ghana et le Sénégal se démarquent en offrant un meilleur accès à l\\\’électricité que d\\\’autres dans l\\\’espace CEDEAO.

Le secteur des transports, en particulier le transport routier, demeure la principale source d\\\’émissions de CO2 dans la CEDEAO, représentant environ 46% des émissions totales. Cette réalité souligne l\\\’urgence d\\\’adopter des politiques et des pratiques plus durables pour atténuer l\\\’impact environnemental de cette sous-région dynamique mais confrontée à des défis énergétiques majeurs.

Sédiko DOUKA, Commissaire chargé des Infrastructures, de l\\\’énergie et de la digitalisation, Commission de la CEDEAO pense que la décennie entamée est importante car elle doit servir de boussole et permettre de faire les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs fixes au regard de l’engagement pris par les Etats pour assurer l’accès à l’énergie de leurs population.

Megan Valère SOSSOU




Town Hall On Renewable Energy : Renewable Energy Coalition au Benin et 350.org outillent les jeunes béninois

Des informations, des outils et techniques, ils en ont appris suffisamment dans la matinée du vendredi 15 mars 2024 au cours du Town Hall On Renewable Energy au centre Anouarite de Abomey – Calavi, à l\\\’initiative du Renewable Energy Coalition Benin et de l’organisation internationale 350.org. Ces jeunes activistes béninois engagés dans la lutte contre les changements climatiques ont eu l\\\’occasion de rencontrer des professionnels et éminents experts du domaine.

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Vue d\\\’ensemble des participants

L’objectif, selon Christian HOUNKANNOU, Coordonnateur de 350.org Afrique Francophone, est de débattre de la problématique énergétique en Afrique, avec un accent particulier sur la promotion des énergies renouvelables auprès des jeunes béninois venus de toute l’étendue du territoire.

L’événement a débuté par la projection d\\\’un court documentaire décrivant un exemple concret de réussite dans la promotion des énergies renouvelables au Ghana. Cette introduction a posé les bases du panel de discussion animé par le journaliste environnementaliste, Megan Valère SOSSOU.

Quatre éminents experts ont pris part à ce débat : Christian HOUNKANNOU, Coordonnateur Afrique Francophone de 350.org, Donald Akoutey, Responsable de recherche à Biogaz Bénin, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de l\\\’ONG JEVEV et Olaodjéwou ODJOUGBELE, Facilitateur CDNs.

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Le Panel de discussion

Ensemble, ils ont répondu à la question fondamentale : comment les énergies renouvelables rendent-elles la vie plus abordable ? Le constat, unanime, est que ces énergies offrent des solutions concrètes en créant des emplois locaux, en réduisant les factures d’électricité et en rendant l\\\’électricité plus accessible aux populations rurales. Au sujet de la situation au Bénin, les intervenants pensent que des efforts sont engagés dans la dynamique de promouvoir les énergies renouvelables en particulier la mise en place des nouveaux dispositifs règlementaires dans le secteur.

Malgré les progrès réalisés, il est clair que des défis subsistent. Christian HOUNKANNOU souligne que l\\\’accès véritable aux énergies renouvelables demeure un défi majeur pour de nombreuses populations. Une préoccupation partagée par Henri TOTIN et Donald Akoutey, qui appellent tous à un soutien de l\\\’État aux initiatives locales, qu\\\’elles émanent d\\\’entreprises, d\\\’ONGs ou de jeunes entrepreneurs dynamiques pour faciliter le développement de ces énergies.

Dans cette perspective, Olaodjéwou ODJOUGBELE a offert des pistes aux participants pour concrétiser leurs initiatives de promotion des énergies renouvelables.

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Les participants en salle

Trois ateliers thématiques ont été animés à la suite de ce panel enrichissant. Il s’agit des ateliers, Energie et Emplois Verts, Journalisme, Conférence des Parties. Les experts ont eu l’occasion de s’entretenir avec les jeunes participants permettant d\\\’approfondir leurs connaissances sur les différents enjeux de chacune des thématiques en faveur de la promotion des énergies renouvelables.

Le Town Hall On Renewable Energy a été l\\\’occasion pour les jeunes participants de bénéficier d’informations, d\\\’expériences partagées et d\\\’outils pratiques pour poursuivre leur engagement en faveur de la promotion des énergies renouvelables au Bénin.

Constance AGOSSA




Bénin : Vers une meilleure redevabilité dans l\’offre de services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents

Entre juillet et décembre 2021, le Cerrhud et l‘Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers (Belgique) ont mené une étude sur la redevabilité des ONGs et autres intervenants dans l’offre de services de Santé et droits sexuels et reproductifs vis-à-vis des adolescents et des jeunes dans les zones urbaines défavorisées.

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Sensibilisation sur les grossesses non désirées, Crédit Photo: Fulbert Adjimehossou

Dans le cadre de cette étude réalisée dans huit quartiers de Cotonou, les auteurs ont opté pour une approche réaliste. Selon le Dr Sara Van Belle de l’IMT, \\\ »C\\\’est une méthodologie de recherche fondée sur le réalisme scientifique\\\ », précise-t-elle. \\\ »Elle permet d’évaluer comment le contexte et l’action individuelle et collective interagissent pour façonner les voies causales qui sous-tendent la responsabilité, un domaine trop souvent négligé par la recherche sur la responsabilité\\\ ».

Selon l’anthropologue de santé publique et chercheur au Cerrhud, Mena K. Agbodjavou, la redevabilité consiste à garantir l’accès aux services, en mettant l’accent sur la qualité des soins et le respect des bénéficiaires. Il explique : \\\ »Les organisations doivent, entre autres, travailler à prendre en compte les besoins et les attentes des jeunes / adolescents à la base, pour les transférer à des niveaux supérieurs en vue de la prise de décision (réactivité). Elles devront inscrire leurs interventions dans les politiques et plans gouvernementaux (responsabilité) ; réaliser des interventions coplanifiées avec les adolescents (contrôlabilité). Également, dans une logique de redevabilité, elles doivent également rendre compte aux bénéficiaires. C’est une pratique à promouvoir\\\ ».

La redevabilité pour l’efficacité dans les interventions.

Les résultats de l’étude témoignent d’efforts louables au sein de ces communautés à Cotonou. Mena Agbodjavou mentionne l\\\’existence d\\\’un comité local de suivi composé du responsable du Centre de promotion sociale (CPS) de l’arrondissement, du médecin coordonnateur de la zone sanitaire, d’un membre de l’association des parents d’élèves (APE), du délégué des élèves, d’un représentant des leaders religieux et d’un représentant de la mairie. En plus de faciliter les interventions dans les quartiers défavorisés, le comité est mandaté pour s’assurer de la qualité des services fournis à l’endroit des jeunes et des adolescents des zones défavorisées. Ce qui permet de porter un regard sur les aspects négligés de la SDSR dans ces zones.

Cependant, le tabou autour du sexe et de l’identité sexuelle des adolescents semble ne pas faciliter le travail au sein du comité. Des mécanismes ont été identifiés à la suite de l’étude pour favoriser une bonne redevabilité autour de l’offre des services de SDSR.

Il convient de rappeler que cette étude a été financée par le Fonds Flamand de recherche et l’Institut de médecine tropicale de Belgique.

Megan Valère SOSSOU




Le Bénin sur la voie du \ »Zéro Palu\ » grâce à l\’engagement des entreprises

Depuis le lancement de la campagne \\\ »Zéro Palu : les entreprises s’engagent\\\ » en 2020 par Speak Up Africa, le Bénin a franchi d’importantes étapes dans la lutte contre le paludisme. Les progrès de cette initiative ont été exposés par Franz OKEY, coordinateur national de Speak Up Africa Bénin.

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Echanges entre REMAPSEN et Speak Up Africa

Selon les données présentées, l\\\’initiative \\\ »Zéro Palu : les entreprises s’engagent\\\ » a connu des avancées notables, preuve de l\\\’engagement sans faille du Bénin dans la lutte contre le paludisme avec la participation active des entreprises. Ces dernières ont non seulement apporté leur soutien financier, mais se sont également pleinement investies dans la sensibilisation, mobilisant fournisseurs, clients et autres parties prenantes à travers le Bénin.

Les résultats obtenus incluent des bonds successifs dans le budget national de lutte contre le paludisme, avec des augmentations significatives entre la période 2020 – 2024. Aussi, faut-il noter la création du fonds Zéro Palu, officialisée en 2023 par un arrêté ministériel, marquant un tournant décisif dans la gestion efficace des ressources dédiées à cette cause vitale.

Le déploiement d\\\’urnes dans certaines entreprises et pharmacies pour la collecte de fonds, la documentation exhaustive des actions entreprises par divers acteurs, la signature de partenariats tripartites entre Speak Up Africa, le ministère de la santé à travers le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et ECOBANK, ainsi que les impacts positifs des actions menées par les trois champions Zéro Palu au Bénin, sont autant de résultats obtenus de l\\\’efficacité et de l\\\’ampleur de cette initiative menée par Speak Up Africa au Bénin.

En outre, la mise à disposition de moustiquaires imprégnées à moindre coût aux populations et le développement d\\\’un plan national de plaidoyer démontrent l\\\’engagement continu du Bénin à intensifier ses efforts pour éradiquer le paludisme, à l’image du Cap-Vert qui l’a concrétisé récemment. Ces réussites collectives témoignent de la force de la collaboration entre les secteurs public et privé dans la lutte contre cette maladie endémique, avec des stratégies bien définies.

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Vue d\\\’ensemble des participants

Rappelons que ce partage d’informations sur les avancées de l’initiative Zéro Palu : Les entreprises s’engagent s’est tenu dans le cadre du rendez-vous du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) au Bénin, qui a eu lieu le vendredi 15 mars 2024 à Cotonou.

Megan Valère SOSSOU




Adaptation au changement climatique : l’AbE comme cheval de bataille du projet Benkadi au Bénin

La PASCIB à travers son projet Benkadi a marqué sa présence à la 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin organisée par l’ONG Save Our Planet à l’université d’Abomey-Calavi, le samedi 09 décembre 2023.

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Présentation Carin GOGAN

Au cours de cette rencontre qui a réuni un nombre important d’acteurs de la société civile, du secteur privé, d’acteurs locaux et de jeunes citoyens, le représentant du Projet Benkadi, Carin GOGAN, Expert Senior en suivi évaluation et capitalisation du Projet Benkadi a présenté la PASCIB et son projet Benkadi.

Il a focalisé l’attention des participants sur les expériences du projet Benkadi en matière de promotion de l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) dans sa lutte contre les changements climatiques.

Encore désignée par Adaptation fondée  sur les Ecosystèmes (AfE) ou Solutions fondées sur la nature (SfN), selon l’expert, l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) est une stratégie d\\\’adaptation aux changements climatiques qui s\\\’appuie sur des solutions fondées sur la nature et sur les services écosystémiques.

A l’en croire, elle relie les approches traditionnelles de conservation de la biodiversité et des écosystèmes au développement socio-économique durable dans le cadre d’une stratégie globale pour aider les communautés à s\\\’adapter au changement climatique.

C’est pourquoi, explique-t-il, cette approche dans le cadre du projet Benkadi consiste à la vulgarisation des bonnes pratiques de gestion durable des sols, de la gestion intégrée des ressources en eau, de la lutte contre la pollution environnementale.

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Participants à la conférence

Il s’agit de façon concrète de promouvoir l’agriculture biologique, l’agriculture de contre-saison, le reboisement, l’agroforesterie, l’irrigation gravitaire, la sélection variétale. La disponibilité d’Innovations technologiques agricoles dans plusieurs spéculations, le recours aux plantes fertilisantes, l’aménagement durable, l’association culturale et la diversification des cultures.

L’Adaptation basée sur les Ecosystèmes au cœur du projet Benkadi

Carin GOGAN a abordé plusieurs autres stratégies entrant en ligne de mire pour l’adaptation basée sur les écosystèmes en termes de préservation de la biodiversité, de mesures AbE sensibles au genre de lutte contre l’érosion côtière, de lutte contre la pollution environnementale et du dialogue multi-acteurs.

A noter que dans le cadre du même projet Benkadi, plusieurs perspectives sont en vue à savoir : la formalisation du cadre de dialogue multi-acteurs, le renforcement des capacités des acteurs sur la GoPA des Aires Marines Protégées, le renforcement des capacités des acteurs communaux sur le crédit carbone, l’adoption d’une politique Responsabilité Sociétale des Entreprises dans les entreprises, l’appui aux communautés de pêcheurs/chasseurs pour la  diversification des activités économiques et la réalisation de Ceinture verte avec la cocoteraie et les palétuviers. Des perspectives qui sont d’un grand intérêt pour les communautés vulnérables aux changements climatiques au Bénin.

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Vue d\\\’ensemble à la fin

Rappelons qu’au terme de sa mise en œuvre, il est attendu comme principal changement au Bénin que les communautés vulnérables aux effets des changements climatiques dans le secteur agricole et les ressources en eau améliorent leur résilience à travers une participation efficace au dialogue politique sectoriel orienté vers l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE).

Ce premier panel d’échange et de partage d’expérience au cours de la 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin a offert l\\\’opportunité à la cinquantaine de participants de découvrir la PASCIB, son projet Benkadi, et les avancées de ce dernier en matière de promotion de l\\\’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) dans sa lutte contre les changements climatiques au Bénin.

Constance AGOSSA




Cameroun / Promote 2024 : Un tremplin majeur pour le développement économique en Afrique

Le coup d\\\’envoi de la foire commerciale pour la 9e édition de Promote a retenti le lundi 19 février 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé. Ce salon international des affaires, des PME et du partenariat, qui se tient chaque deux ans, réunit cette année plus de 1000 entreprises nationales et étrangères. L\\\’objectif est d’offrir aux entreprises une plateforme propice pour saisir de nouvelles opportunités d\\\’affaires, établir des partenariats stratégiques, accéder plus facilement aux marchés internationaux et appréhender les dynamiques économiques des 8 zones économiques du continent africain.

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Photo des officiels au lancement de la foire commerciale

L\\\’inauguration officielle de Promote 2024 a été présidée par le ministre du Commerce, représentant du Premier Ministre, Luc Magloire Mbarga Atangana, qui a rappelé le rôle de leadership joué par le Cameroun dans la promotion des entreprises, contribuant ainsi au renforcement de l\\\’économie en Afrique Centrale.

Sous le thème central de « Secteur privé, évolution et transformation structurelle de nos économies », ce salon international voit la participation active d\\\’entreprises aussi bien camerounaises qu\\\’étrangères, venues exposer leurs produits et valoriser leur expertise.

Parmi ces acteurs majeurs présents à cette rencontre internationale se trouve l\\\’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables, accompagnée de ses entreprises membres et qui se distingue en proposant des solutions innovantes pour l\\\’efficacité énergétique, la gestion durable de l\\\’eau, la mobilité durable, l\\\’électrification et la promotion des énergies bas-carbone.

Promote 2024 s\\\’annonce ainsi comme un carrefour incontournable pour le développement économique régional et continental. Cette manifestation d\\\’envergure témoigne de la vitalité et de la dynamique du tissu entrepreneurial africain, tout en offrant des perspectives concrètes pour l\\\’essor des PME et le renforcement des partenariats stratégiques, dans un contexte où l\\\’innovation et la durabilité sont au cœur des enjeux économiques contemporains.

Megan Valère SOSSOU




Agriculture Biologique et Écologique au Bénin: Les prouesses de Ecological Organic Agriculture Initiative à l\’honneur

Dans la quête résolue du Bénin pour instaurer une agriculture respectueuse de l\\\’environnement, Ecological Organic Agriculture Initiative (EOAI), sous la houlette du Professeur Davo Simplice Vodouhè, Coordonnateur national, dévoile ses avancées significatives lors de l\\\’atelier bilan tenu à Bohicon le vendredi 29 décembre 2023.

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Atelier Bilan / EOAI

Cet événement majeur a rassemblé divers acteurs engagés du secteur public au secteur privé, des universitaires aux acteurs des médias et les membres de l’équipe de pilotage de l’EOAI. L\\\’objectif principal était de faire un bilan approfondi des activités menées au cours de cette phase de l’initiative. Les différents piliers ont été passés en revue. Il s’est agi des résultats obtenus, des obstacles surmontés, des leçons apprises, et des perspectives prometteuses au niveau de chaque pilier.

L’entomologiste, Aimé BOKONON-GANTA souligne que ces progrès témoignent d\\\’un avenir prometteur pour ce secteur au Bénin. Il met en avant l\\\’intérêt croissant des autorités politico-administratives, en particulier au ministère de l\\\’agriculture, de l\\\’élevage et de la pêche, démontrant ainsi une prise de conscience au plus haut niveau.

Djibril AZONSI, du Groupe de Presse Le Rural, a chaleureusement salué les résultats obtenus, appelant à une implication renforcée des médias à toutes les étapes du programme. Il a souligné la disponibilité des médias à collaborer étroitement pour une diffusion optimale des résultats, soulignant ainsi l\\\’importance de leur rôle dans la sensibilisation et le plaidoyer.

Le Professeur Davo Simplice Vodouhè, fervent défenseur de l\\\’agriculture biologique et écologique à la fin de la rencontre a remercié les différents acteurs invités. Reconnaissant le pas qui a été fait dans l\\\’élaboration de la stratégie de promotion de l\\\’agriculture biologique et écologique, il a insisté sur l\\\’impératif de ne plus tarder dans les actions. Il a appelé à une réflexion approfondie sur l\\\’institutionnalisation de la production agricole écologique et biologique au Bénin, ainsi qu\\\’à un partenariat solide avec les médias pour accroître la visibilité des actions entreprises.

Julien BOKINNI du ministère de l\\\’Agriculture, de l\\\’Élevage et de la Pêche, n’a pas manqué d’exprimer sa profonde satisfaction au regard de la dynamique créée au cours de cet atelier bilan. Selon lui, les résultats partagés ne sont pas de simples diapositives, mais le reflet d\\\’un engagement collectif envers une agriculture respectueuse de l\\\’environnement et bénéfique pour tous. Ces résultats, affirme-t-il, marquent le début d\\\’une transformation positive et durable pour l\\\’agriculture au Bénin.

Plusieurs recommandations ont été formulées à la fin de cet atelier bilan pour être prises en compte pour davantage d’impacts significatifs en faveur de l’agriculture écologique et biologique au Bénin.

Alors que plusieurs nations africaines, dont le Togo, mènent de grands efforts dans le domaine de l\\\’agriculture biologique et écologique, le Bénin ne manque pas à l’appel. Il trace avec détermination sa voie vers une agriculture respectueuse de l\\\’environnement.

Rappelons que Ecological Organic Agriculture Initiative est une initiative continentale dirigée par l’Union Africaine et mise en œuvre dans neuf pays africain dont le Bénin. Elle a pour objectif de contribuer à l’intégration de l’agriculture biologique écologique dans les systèmes nationaux de production agricole d’ici 2025 afin d’améliorer la productivité agricole, la sécurité alimentaire, l’accès au marché et le développement durable en Afrique.

Megan Valère SOSSOU