Une alliance stratégique pour l\’électrification rurale au Cameroun : EDF et upOwa unissent leurs forces

C\\\’est dans l\\\’élégance feutrée de l\\\’Hôtel Hilton de Yaoundé que s\\\’est scellée une alliance prometteuse. EDF (Electricité De France), géant mondial de l\\\’énergie décarbonée, et upOwa, éminent fournisseur de kits solaires domestiques, ont annoncé leur partenariat pour propulser le développement des solutions d\\\’énergie bas carbone en zone rurale au Cameroun.

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Photo de l\\\’alliance Edf et upOwa

Pour Loic Descamps, PDG d\\\’upOwa, cette collaboration marque un tournant majeur : \\\ »Cette alliance promet de renforcer considérablement notre capacité à répondre aux besoins énergétiques croissants au Cameroun et à encourager activement l\\\’adoption des énergies renouvelables dans la région. Nous sommes convaincus que cette alliance fructueuse ouvrira la voie à des initiatives novatrices et durables pour contribuer positivement au secteur énergétique local.\\\ »

Cette vision est partagée par EDF, comme l\\\’explique Olivier Fesquet, directeur général de la filiale camerounaise du groupe : \\\ »Le Cameroun est un pays d\\\’intérêt pour EDF dans lequel nous nous positionnons d\\\’ores et déjà comme un partenaire privilégié du secteur électrique pour contribuer au développement de la production d\\\’électricité. Ce nouvel investissement vient renforcer notre ancrage déjà fort, permettant ainsi de se rapprocher de l\\\’objectif d\\\’apporter des solutions bas carbone à toutes les populations.\\\ »

L\\\’annonce officielle de cette collaboration s\\\’est déroulée devant un parterre d\\\’experts du domaine énergétique, en présence remarquée du ministre de l\\\’Eau et de l\\\’Énergie ainsi que de son homologue du Travail et de la Sécurité Sociale. Pour le ministre de l\\\’Eau et de l\\\’Énergie, ce partenariat stratégique entre EDF et upOwa intervient à point nommé pour répondre aux besoins énergétiques croissants en zone rurale à travers des dispositions innovantes axées sur la conservation du froid, la cuisson décarbonée et l\\\’accès à Internet dans les régions éloignées.

L\\\’objectif de cette alliance est également de soutenir l\\\’expansion et la pérennité de la start-up upOwa, qui ambitionne, d\\\’ici cinq ans, de fournir de l\\\’énergie hors réseau (off-grid) à plus d\\\’un million de personnes au Cameroun. Ce pays affiche un taux d\\\’accès à l\\\’électricité d\\\’environ 71%, mais avec d\\\’énormes disparités entre les zones urbaines et rurales, où il est seulement d\\\’environ 40%, selon les données du ministère de l\\\’Énergie.

Xavier Rouland, Directeur Off Grid à la Direction Internationale d\\\’EDF, souligne : \\\ »EDF accroît sa présence au Cameroun et se rapproche de son objectif de connecter 1 million de foyers d\\\’ici 2030 par le biais de solutions off-grid en Afrique.\\\ »

La collaboration entre EDF et upOwa ouvre ainsi une nouvelle ère pour l\\\’accès à l\\\’électricité en zone rurale au Cameroun, offrant des perspectives concrètes pour un développement durable.

Megan Valère SOSSOU




S\’adapter à la désertification en Afrique : Une perspective critique sur les approches conventionnelles

Les perceptions de la désertification en Afrique suscitent des controverses. Les Experts scientifiques Emmanuel Chauvin, Pierre Hiernaux et Christine Raimond l\\\’ont exprimé dans un document paru en cette année 2024 dans la collection Enjeux Sciences. Des réflexions qui soutiennent que les visions de la désertification, ses causes et ses effets varient considérablement en fonction des acteurs qui l\\\’abordent. En Afrique par exemple, les trois experts ont mis en lumière le fait que le concept de désertification est souvent une construction coloniale, mal compris sur le plan écologique et lié aux systèmes d\\\’activités rurales.

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L\\\’analyse scientifique de cette construction a été réalisée, mais elle est parfois adoptée sans discernement par les États postcoloniaux et les acteurs internationaux. Ces derniers utilisent souvent la désertification pour justifier leurs actions dans les domaines de l\\\’environnement et du développement.

A les croire, les théories attribuant principalement la désertification à des causes anthropiques sont persistantes. Elles mettent la responsabilité de la dégradation des sols sur les pratiques agro-sylvo-pastorales, telles que la surexploitation, l\\\’itinérance des cultures, l\\\’élevage pastoral transhumant et les feux de brousse. Ces idées orientent souvent les mesures proposées pour prévenir ou remédier à la désertification, comme la sédentarisation des éleveurs, la fixation des activités agropastorales et le reboisement, impliquant parfois l\\\’exclusion de populations et la réduction des droits d\\\’accès.

Cependant, les sociétés rurales et urbaines vivant dans ces régions ont développé des adaptations séculaires aux climats arides, semi-arides et subhumides secs. Ces adaptations sont souvent en contradiction avec les approches préconisées par les projets de développement pour contrer la désertification.

Les écosystèmes de ces régions se sont formés en réponse à une contrainte hydrique majeure et saisonnière, associée à des températures élevées. Les pluies, survenues pendant la période où les jours sont les plus longs et les températures élevées, sont un avantage pour la végétation et l\\\’agriculture. La variabilité dans la distribution des pluies, du ruissellement et de l\\\’écoulement de subsurface, ainsi que la diversité de la fertilité biochimique des sols, expliquent la répartition hétérogène de la végétation et de ses productions.

Face à la rareté et à la variabilité des ressources, les sociétés africaines ont développé des adaptations diverses, articulées autour de cinq principes : l\\\’exploitation extensive des ressources, la mobilité et la migration, la multiactivité des exploitations, la multifonctionnalité des espaces et les complémentarités régionales entre zones agroécologiques contrastées reposant sur les flux de produits.

Cette perspective remet en question les approches conventionnelles et souligne l\\\’importance de comprendre les adaptations locales pour élaborer des stratégies efficaces contre la désertification en Afrique. La reconnaissance de la richesse des connaissances autochtones et des pratiques traditionnelles peut offrir des solutions plus durables et respectueuses de l\\\’environnement ont-ils écrit.

Megan Valère SOSSOU




Accès à l’énergie au Cameroun : Le Président de l\’ACER conduit une délégation d\’entreprises au Ministère de l’Eau et de l’Énergie

En marge du 3e Salon International sur les Énergies Renouvelables, inscrit dans le cadre prestigieux de PROMOTE 2024, le ministre de l’Eau et de l’Énergie a accueilli une délégation de chefs d’entreprises nationales et internationales, conduite par le Président de l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables, Gérard NTCHOUABIA. La rencontre, tenue dans la salle de conférence du ministère, a été l\\\’occasion d\\\’échanges fructueux sur les enjeux énergétiques du Cameroun.

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Audience ACER / Entreprises avec le ministre

Le ministre a exprimé sa gratitude envers l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) pour son leadership diplomatique dans la mobilisation des partenaires pour la promotion des énergies renouvelables. Dans ses propos préliminaires, il a souligné la nécessité impérieuse d\\\’accroître la capacité de production en mégawatts. Il a également salué les efforts des partenaires présents, soulignant que la solution pour répondre aux besoins énergétiques des ménages et des zones rurales réside dans les énergies renouvelables.

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Remise de trophée et de tableau d\\\’honneur au ministre

À l\\\’issue de ces échanges constructifs, une série de protocoles d\\\’accord ont été signés entre l\\\’État du Cameroun et les entreprises représentées. Ces accords marquent une avancée significative dans la promotion des énergies renouvelables et soulignent l\\\’engagement mutuel en faveur d\\\’une transition énergétique durable.

En reconnaissance de ses efforts continus et de son dévouement dans le secteur de l\\\’énergie, le président de l\\\’ACER a remis au ministre de l’Eau et de l’Énergie le trophée des Awards sur les Énergies Renouvelables 2024 ainsi qu\\\’un tableau d\\\’honneur, symbolisant l\\\’importance des partenariats et des actions concertées pour relever les défis énergétiques du Cameroun.

Cette rencontre témoigne de l\\\’engagement de l’Association camerounaise pour les Énergies renouvelables (ACER) du gouvernement camerounais en faveur du développement des énergies renouvelables et de sa volonté de collaborer étroitement avec le secteur privé pour assurer un avenir énergétique durable et inclusif pour tous.

Megan Valère SOSSOU




Changement climatique et évolution démographique : les populations en sacrifice

Le Bénin est davantage exposé à l\\\’insécurité alimentaire que le Yémen en raison des impacts du changement climatique.

La Fiche de Données sur la Population Mondiale pour le compte de l’année 2023 réalisée par Population Reference Bureau (PRB) a été rendue publique le 15 janvier dernier. Elle met l\\\’accent sur le rôle essentiel des données démographiques dans la préparation et l\\\’adaptation des pays face au changement climatique. Cette fiche offre un autre regard sur la manière dont l\\\’analyse des caractéristiques de la population peut guider les décideurs dans l\\\’allocation stratégique des ressources et la préparation des systèmes pour faire face aux défis climatiques.

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Ainsi, les caractéristiques de la population, telles que l\\\’âge, le sexe et le statut socio-économique demeurent les facteurs clés qui rendent certaines personnes plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique. Comprendre ces caractéristiques permet aux pays d\\\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\\\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\\\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.

Les indicateurs présentés dans cette nouvelle fiche, mettent en lumière l\\\’étendue des défis à relever. La fiche prévoit une variation significative des taux de mortalité annuels pour 100 000 personnes entre 2040 et 2059 en raison des effets du changement climatique sur la température quotidienne. Les chiffres varient de manière frappante, avec 53 au Niger, 42 au Pakistan, 44 au Burkina Faso et 19 en Australie.

L’équation à trois inconnus

L’augmentation de la mortalité, la migration climatique et l’insécurité alimentaire sont les trois conséquences majeures incriminées. Les chiffres contenus dans la fiche indiquent qu\\\’à la fin de 2022, 8,7 millions de personnes étaient déplacées à l\\\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, avec des chiffres particulièrement préoccupants au Pakistan, au Nigeria et en République démocratique du Congo (RDC).

À l\\\’échelle mondiale, 69 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu (PFR) sont touchées par une insécurité alimentaire modérée à grave. Des pourcentages alarmants sont observés en Sierra Leone (89 %), en Afghanistan (79 %), au Bénin (74 %) et au Yémen (67 %).

Les projections de décès pour 100 000 personnes en raison du changement de température entre 2040 et 2059, le nombre impressionnant de personnes déplacées à l\\\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, le pourcentage de la population urbaine vivant dans des bidonvilles et le pourcentage de la population en insécurité alimentaire modérée à grave sont autant de témoignages de l\\\’impact imminent du changement climatique sur les populations. Des populations en sacrifice à l’autel de l’inaction climatique.

Megan Valère SOSSOU

Intérêt de l\\\’analyse de cette fiche de données sur la population mondiale

Cette analyse croisée entre la vulnérabilité de la population et le risque d\\\’exposition aux chocs climatiques doit servir aux décideurs de cibler les régions les plus nécessiteuses. Elle ouvre la voie à une utilisation plus efficace des ressources et à la préparation proactive des populations face aux changements climatiques. Car comprendre l\\\’impact du changement climatique et l\\\’évolution démographique permet aux pays d\\\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\\\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\\\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.




Emplois verts au Cameroun: IASTCA propulse des techniciens en énergie renouvelable sur le marché de l\’emploi et pour l’auto-emploi

Dans une initiative conjointe avec l\\\’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER), l\\\’Ingenium Academy of Science and Technologies of Central Africa (IASTCA) a mis sa toute première promotion de techniciens en énergie renouvelable sur le marché de l\\\’emploi et de l\\\’auto-emploi.

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Intervention du Président de l\\\’ACER

La cérémonie s\\\’est déroulée le 21 février 2024 au campus annexe de NKOMKANA, en présence de parents et d\\\’amis, où les étudiants de la première promotion ont brillamment soutenu leurs mémoires de fin de formation après 12 mois d\\\’un programme intensif mêlant théorie et pratique.

Le président de l\\\’ACER, Gérard NTCHOUABIA a exprimé sa satisfaction quant aux compétences professionnelles des étudiants de cette première promotion, soulignant le rôle de l\\\’IASTCA en tant que bras de formation du consortium ACER avec des ancrages implications internationales.

Le président du jury, Hervé Landry KEMEDY, a salué le professionnalisme des étudiants, mettant en avant leur capacité à réaliser des travaux de grande qualité dans des délais restreints.

Les lauréats ont exprimé leur joie et leur gratitude envers l\\\’IASTCA pour leur avoir permis d\\\’acquérir des compétences précieuses dans le domaine des énergies renouvelables, les rendant ainsi opérationnels sur le terrain.

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Loic OLINGA en pleine présentation

Ces jeunes techniciens sont impatients d\\\’intégrer le monde du travail, avec des aspirations variées allant de la création d\\\’entreprises à la poursuite d\\\’études pour rester à la pointe de la technologie.

Loïc OLINGA est lauréat. Il apprécie : « C’est un sentiment de joie et de satisfaction après avoir soutenu car dès le départ quand je ne connaissais pas encore IASTCA, je ne savais pas ce qu’on appelle le biogaz, ni les énergies renouvelables. Aujourd’hui grâce à IASTCA, j’ai pu me former et je suis déjà apte. Je peux déjà être opérationnel sur le terrain »

Pour son camarade Essono Anguissa Christopha, lauréat : « Je ne suis pas encore à mes limites. La technologie ne cesse de croître du coup il faut continuer d’étudier pour être à jour. »

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Ange Boris NGONO en pleine présentation

Ange Boris NGONO, lauréat, a exprimé : « Je compte continuer à travailler. Ce que j’ai fait n’est que le début et j’espère ouvrir une grande entreprise pour créer des emplois. »

Le major de la promotion, Messanga FOUDA Germain, a souligné l\\\’importance de cette reconnaissance qui l\\\’encourage à redoubler d\\\’efforts. À l’en croire, l’aventure n’est pas encore terminée. Lui qui travaille déjà sur un projet avec ses camarades espère voir ses camarades et lui-même devenir de futurs entrepreneurs prospères dans le secteur des énergies renouvelables.

NKAPKO TOGUEM Hervé est le Directeur de l\\\’IASTCA. Il a exprimé sa satisfaction quant à la préparation de ses étudiants pour l\\\’auto-emploi parce que, justifie-t-il, c’était le but de la fondation de l’école. « Il est question pour nous de changer le paradigme, de former des jeunes qui peuvent s’auto-employer ou avoir des capacités pour être directement employés. »Tous les regards sont désormais tournés vers la seconde promotion, avec l\\\’espoir de voir émerger de nouveaux talents et entrepreneurs dans le domaine des énergies renouvelables dès l\\\’année prochaine.

Megan Valère SOSSOU




Optez pour les charbons écologiques, une décision positive pour la Planète

Pour préserver les forêts dans leur rôle de régulation du climat, il faut désormais opter pour les charbons écologiques. C\\\’est l\\\’essentiel à retenir du message de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB) à travers son projet BENKADI dans une nouvelle vidéo publiée sur YouTube.

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Dans un contexte marqué par les problèmes environnementaux, les charbons écologiques sont bien plus qu\\\’une alternative durable, ils représentent un choix conscient pour l\\\’environnement. Fabriqués à partir de sources renouvelables telles que les résidus agricoles, les coques de noix de coco et les sciures de bois recyclées, ils contribuent à la gestion durable des ressources naturelles.

🍃 Avantages des Charbons Écologiques:

✅ Fabriqués à partir de sources renouvelables.

✅ Moins de fumée et d\\\’émissions toxiques.

✅ Réduction de la déforestation et préservation de la biodiversité.

✅ Moins d\\\’énergie nécessaire à leur production, réduisant l\\\’empreinte carbone.

🚫 Inconvénients des Charbons de Bois Traditionnels:

❌ Déforestation et perte de biodiversité.

❌ Émissions polluantes contribuant à la pollution atmosphérique.

❌ Impact négatif sur le changement climatique.

Opter pour les charbons écologiques, c\\\’est contribuer à la préservation des écosystèmes forestiers et à lutter contre des problèmes environnementaux majeurs tels que la déforestation, le changement climatique et la pollution de l\\\’air.

Megan Valère SOSSOU




Mise en œuvre efficace des Plans d\’Aménagement et de Gestion des Réserves de Biosphères de l’Ouémé: Un mémorandum d’engagement signé

Le Projet Benkadi a rassemblé à l’hôtel « Les oliviers de Porto-Novo », du mardi 20 au mercredi 21 février 2024, plus d’une cinquantaine d’acteurs impliqués dans la mise en œuvre des Plans d’Aménagement et de Gestion (PAG) des Réserves de Biosphères de l’Ouémé. À l\\\’issue de 48 heures d\\\’échanges, un mémorandum d’engagement a été signé par les participants pour une gestion efficace des réserves.

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Photo des participants

L’objectif de la formation a été atteint, s’est réjoui le Chef Projet Benkadi, M. Sagbo Damien Djodjo Kouton, à la fin de l’atelier. Car, il visait essentiellement à contribuer à la mise en œuvre efficace des PAG des Réserves de Biosphères de l’Ouémé et du Mono, et l’étape de l’Ouémé venait d’être franchie. La signature du mémorandum est pour lui, le gage de l’engagement commun pour la sauvegarde des réserves. Le Maire de la Commune de Zogbodomè, M. David Towèdjè, qui a ouvert les travaux, avait félicité tous les participants pour leur disponibilité et les avait invités à travailler avec assiduité pour contribuer effectivement à la préservation du capital environnemental, objet de leur atelier.

De manière concrète, les parties prenantes des Associations Communautaires de Conservation de la Biodiversité (ACCB), des ONG intervenant dans la région, les Mairies, les Cellules Communales des Ministères en charge de l’agriculture et du cadre de vie, et les partenaires de mise en œuvre du projet Benkadi sont tous repartis mieux aguerris. Car, la gouvernance des Réserves et la cartographie des acteurs ; le Cadre institutionnel proposé pour la mise en œuvre du PAG ; et les rôles et implications spécifiques de chaque catégorie d’acteurs dans le PAG, ont été entre autres les thèmes de renforcement de capacités des participants. Chacun étant désormais capable d’expliquer ses rôles et responsabilités dans la mise en œuvre des PAG, ces parties prenantes peuvent appliquer les principaux outils de la Gouvernance participative dans la mise en œuvre des PAG.

Il est à rappeler que le projet Benkadi, mis en œuvre par la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), a accompagné, tout au long de l’année 2023, le processus d’actualisation du Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) aussi bien pour la Réserve de Biosphère de l’Ouémé que pour celle du Mono. Ces PAG élaborés ont été validés par les différentes parties prenantes courant novembre 2023. C’est donc pour l’effectivité et l’efficacité de la mise en œuvre de ces plans actualisés et validés que l’atelier de formation a été organisé.

Les deux Aires Marines Protégées (AMP) du Bénin (Bouche du Roy et Donaten) faisant partie intégrante des Réserves de Biosphères de l’Ouémé et du Mono, bénéficieront aussi d’une meilleure gestion. Les principaux outils de la gouvernance participative (dialogue multi-acteurs, participation citoyenne, redevabilité, etc.) ayant été bien développés au cours de l’atelier. L’Étape du Mono est prévue pour les 27 et 28 février à Grand-Popo.

Cell Com/Benkadi




Le LABEF/UAC outille docteurs, doctorants et mastorants

Plusieurs centaines de docteurs, doctorants et mastorants des Universités du Bénin et de la Sous-région Ouest Africaine suivent depuis ce mercredi 24 janvier 2024, en ligne et en présentiel, une formation en écriture scientifique et éthique scientifique. Une opportunité qui leur a été offerte par le Laboratoire de Biomathématiques et d\\\’Estimations Forestières (LABEF), avec le soutien de la Fondation Alexander von Humboldt (Allemagne).

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Dans son intervention à l’entame de la formation, le Prof. Romain GLELE KAKAI, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC), a souligné l’importance d\\\’une publication scientifique de qualité. «La publication scientifique vous permet de vous faire connaître en tant que chercheur dans votre domaine, d’y faire avancer les connaissances pour une meilleure prise de décision par les politiques, mais également d’accroître votre crédibilité dans la soumission de projets de recherche pour financement par les bailleurs. Les partenaires financiers ne vont pas investir dans un projet hasardeux sans s’assurer de votre capacité à produire de la connaissance. Il y a également des intérêts professionnels », a-t-il expliqué.

Cette formation intervient dans un contexte où le plagiat et les revues prédatrices sont devenus des fléaux majeurs, au point qu\\\’il est devenu primordial que le chercheur soit sensibilisé et outillé pour les éviter. Ainsi, en procédant au lancement des travaux, Prof. Marcel HOUINATO, Directeur de l’École Doctorale de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UAC, a salué l’initiative avant d’inviter les participants à se départir de ces mauvaises pratiques en se formant et en mettant de la rigueur scientifique dans leur travail. « Ce n’est pas le nombre de pages qui compte, mais la qualité du contenu. Faites attention à la qualité de vos travaux et au plagiat », a-t-il martelé.

678 mastorants, doctorants et docteurs se sont inscrits pour participer à cette formation qui se déroule du 24 au 26 janvier 2024. « Cela témoigne de l’intérêt de la formation, et nous ferons en sorte de multiplier de telles opportunités de formation », a rassuré le Prof. Romain GLELE KAKAI. Outre le directeur du LABEF, la formation est assurée par d’éminents chercheurs, notamment le Directeur de Recherche Guy MENSAH, le Professeur Achille ASSOGBADJO, et le Professeur Sylvain KPENAVOUN.

De nombreux conseils ont été prodigués concernant les caractéristiques d\\\’un manuscrit de qualité, le processus de soumission et les attentes pour espérer un retour favorable.

Megan Valère SOSSOU




Succès retentissant du Salon International sur les Énergies Renouvelables au Cameroun

Pour la troisième fois consécutive, l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) a brillamment organisé la troisième édition du Salon International sur les énergies renouvelables au Cameroun, sous le haut patronage du Ministre de l’Eau et de l’Énergie, dans le cadre du prestigieux événement PROMOTE 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé. Cet événement de renom a attiré une multitude d\\\’experts, de décideurs politiques et d\\\’entreprises, tous réunis autour du thème : « Les énergies renouvelables au Cameroun, Quels enjeux pour ses collectivités territoriales décentralisées ».

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Vue d\\\’ensemble des participants

L’objectif était de mettre en place un cadre de concertation en vue de formuler des propositions pour assurer une transition énergétique viable à travers les énergies renouvelables au Cameroun. A l’ouverture officielle, Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables, après avoir souhaité la bienvenue aux participants, a mis en avant l\\\’impératif pour les communes de s\\\’engager dans les énergies renouvelables.

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Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables

Il a encouragé les maires à adopter ces nouvelles formes d’énergies pour répondre aux besoins énergétiques de leurs populations. Il y va de l’avenir des générations futures, en particulier celui de la planète, a-t-il laissé entendre.

Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun, a souligné l\\\’importance de l\\\’accord conclu à la COP 21 de Paris, qui a évoqué la nécessité d\\\’abandonner les énergies combustibles.

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Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun

Elle a relevé le besoin pressant de promouvoir les énergies renouvelables au Cameroun afin de répondre aux besoins énergétiques encore non satisfaits, et plaidé pour une collaboration inclusive entre la science, la politique et la société civile.

Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise de l’Energie au ministère de l’Eau et de l’Énergie, a souligné l’importance de promouvoir les énergies renouvelables, notamment pour les collectivités territoriales décentralisées des zones rurales, où l\\\’accès au réseau électrique est limité.

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Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise

Il a également souligné la facilité de mise en place de petites centrales solaires pour alimenter des villages entiers.

La conférence a été marquée par des débats animés au cours desquels ont été abordées les problématiques liées aux énergies renouvelables au Cameroun dans les territoires. Il s’est agi du contexte, des enjeux, de l\\\’aspect politique, législatif et réglementaire dans le domaine de l’énergie, du rôle des collectivités territoriales décentralisées, de l\\\’amélioration de la santé des mères et des enfants avec les énergies renouvelables, du raccordement des installations renouvelables, de la ville durable et de la transition énergétique, de la petite hydroélectricité, de la forêt et du changement climatique, de la méthanisation, des déchets organiques et minéraux au sein des collectivités territoriales décentralisées.

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Vue partielle des participants

Ce fut l’occasion pour Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun, de présenter les initiatives de la Société Générale en faveur de la transition énergétique, notamment à travers des offres orientées vers l\\\’énergie solaire, telles que leur pack solaire.

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Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun

Ces solutions, affirme-t-il, offrent aux clients la possibilité d\\\’installer des capacités d\\\’énergie photovoltaïque pour compenser les coupures d\\\’électricité ou réduire leurs factures.

Il est à noter qu’un appel aux collectivités territoriales décentralisées à jouer un rôle moteur dans la promotion des énergies renouvelables a été largement lancé au cours de l\\\’événement.

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L\\\’exposition au pavillon des énergies renouvelables, qui a débuté deux jours plus tôt, a offert une vitrine des équipements et services destinés aux collectivités territoriales décentralisées, couvrant divers domaines tels que la mobilité durable, le bâtiment durable, l\\\’accès à l\\\’énergie, la cuisson décarbonée, l\\\’efficacité énergétique et bien d’autres.

Ces beaux moments se sont achevés par la cérémonie des AWARDS EnR récompensant les meilleurs acteurs de la transition énergétique au Cameroun et en Afrique durant ces deux dernières années, sans oublier la célébration des 10 ans d’anniversaire de l’ACER.

Les 22 et 23 février 2024 resteront gravés dans les mémoires comme des journées décisives pour la promotion des énergies renouvelables au Cameroun. Un succès à mettre à l’actif de l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) et de ses partenaires.

Megan Valère SOSSOU




14e Sommet du GFMD à Genève : Henri TOTIN remporte le premier prix Migrants4Climate

Après avoir été couronné au siège des Nations Unies à New York avec la GLOBAL COALITION, où il a reçu le prix International des Droits Humains pour un Environnement Sain, le jeune béninois Henri TOTIN a une fois encore révélé le Bénin à l’international. En effet, au cours du 14e Sommet du GFMD (Global Forum on Migration and Development)  à Genève, la semaine du 23 janvier 2024, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de JEVEV-ONG, a reçu le prestigieux prix Migrants4Climate.

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Le 14e sommet du GFMD (Global Forum on Migration and Development) a eu lieu du 23 au 25 janvier 2024 à Genève en Suisse. Un événement qui a réuni plus de 1000 participants pour des échanges enrichissants sur les innovations, les solutions et les partenariats face à la migration climatique.

La cérémonie de passation de la présidence du Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD) entre la France et la Colombie a été marquée par une activité importante. Il s’agit de la distinction Migrants4Climate qui célèbre le rôle essentiel des migrants et des communautés dans la promotion des actions climatiques et dont le premier prix a été attribué au leader environnementaliste béninois Henri Totin. C’est grâce à son projet novateur, la \\\ »Route de la Jacinthe d\\\’eau\\\ », inspiré de pratiques écologiques autochtones visant à améliorer la qualité et la gestion des territoires.

Outre Henri TOTIN, le deuxième et le troisième prix ont été remportés respectivement par Osiakwa Bismark, fondateur de Réutilisable Bags Gh au Ghana, et Illac Angelo Diaz, fondateur de Liter of Light aux Philippines.

Grâce à ces jeunes, le Bénin, le Ghana et les Philippines se distinguent ainsi en termes d\\\’innovation dans la gestion de la migration climatique avec des projets qui servent d\\\’inspiration pour un avenir durable et inclusif au sein de leurs différentes communautés.

Il est à noter que le prix Migrants4Climate (M4C) 2023 a été lancé en 2022 lors de la 27e Conférence des Parties (COP27) en Égypte. Une initiative du Climate Vulnerable Forum (CVF), dirigé par la présidence du CVF Ghana, en partenariat avec l\\\’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), en collaboration avec un large éventail d\\\’organisations. Elle vise à identifier, à travers un processus compétitif, des initiatives innovantes menées par ou avec la participation des migrants et des diasporas, ayant un impact démontré sur l\\\’action climatique au niveau local.

Rappelons que le prix Migrants for Climate (M4C) est initié pour soutenir les migrants climatiques et les personnes déplacées, exploitant le pouvoir des communautés de migrants pour susciter un changement positif face aux défis climatiques.

Megan Valère SOSSOU