JNA 2023: l’ONG Save Our Planet pose ses empreintes vertes à Parakou et à Dassa

Des vents violents, des vagues de chaleur étouffantes et des bâtiments régulièrement endommagés et inondés. C’est la situation que vivent fréquemment les populations béninoises. Avec des salles de classe régulièrement décoiffées lors des saisons pluvieuses, les villes de Parakou et de Dassa-Zoumè n’en sont pas une exception. En avril 2021, par exemple, un module de huit salles de classe du CEG Titirou a été entièrement décoiffé. De nombreuses écoles de la ville de Parakou ont également vu leurs cours endommagées par l’érosion causée par les eaux pluviales, à l’instar du Complexe Scolaire de Camp-adagbè.

Dans certaines structures de santé, il est difficile de trouver, ne serait-ce qu’un minimum d’arbres pour fournir de l’ombre et de l’air frais naturel aux patients. Il est donc évident que Parakou et Dassa-Zoumè comme d’autres villes du Bénin, aient encore beaucoup à faire en termes de plantation d’arbres. Des arbres sont nécessaires pour atténuer la force des vents, freiner l’érosion et la dégradation des sols, et fournir de l’air pur et frais. Les arbres sont essentiels pour faire de Parakou et de Dassa-Zoumè, des villes vertes, habitables et durables. L’ONG Save Our Planet a donc compris l’enjeu.

En effet, à l’occasion de la journée nationale de l’arbre, célébrée le jeudi 1er juin 2023, les membres de l’ONG Save Our Planet se sont rendus au Centre de Santé de Madina et au Complexe Scolaire Camp-adagbè à Parakou, à l’Hôpital de zône de Dassa – Zoumè pour mettre en terre plusieurs espèces de plants à savoir : manguifera indica (manguiers), Melina, Acacia et l’Anacardier. Cette initiative, à en croire le Directeur Exécutif de l’ONG Save Our Planet s’inscrit dans la stratégie de l’ONG à associer les acteurs du domaine de la santé et de l’éducation à la protection de l’Environnement ceci à travers le projet « Empreinte Verte, Ville Durable’’ qui est à sa troisième édition.

Selon Géraud KOUDAKPO, coordinateur du projet, cette activité de reboisement participe à lutter contre les changements climatiques et à protéger l’environnement en général. Il a souligné que par le biais de ce projet, l’ONG Save Our Planet souhaite faire de Parakou, de Dassa Zoumè et d’autres villes du Bénin, des villes résilientes et durables.

Au Centre de Santé de Madina, les responsables de cette formation sanitaire n’ont pas caché leur joie. « Ce sont des sentiments de fierté, de joie et surtout de reconnaissance qui m’animent pour le choix porté par l’ONG Save Our Planet sur notre formation sanitaire », a déclaré le Dr Akim GOUDA, médecin coordonnateur de la zone sanitaire Parakou-N’dali et major du Centre de Santé de Madina.

Du Centre de Santé de Madina au Complexe Scolaire Camp-adagbè, les impressions n’ont pas varié. Apprenants et enseignants se disent très heureux du choix qui a été porté sur leur école dans le cadre cette activité de reboisement. Pour André AKOMEDJI, l’un des directeurs du CS Camp-adagbè, l’importance de l’arbre n’est plus à démontrer. « L’arbre est une plante qui fait beaucoup de biens pour les hommes et les animaux. L’arbre attire la pluie. C’est grâce aux arbres que nous avons des madriers qui nous permettent de faire des constructions, des chaises et bancs », a-t-il précisé. « Ce que l’ONG Save Our Planet est venue faire, c’est pour amener les enfants à connaître l’importance de l’arbre et à les sensibiliser à planter des arbres dans leur maison respective », a-t-il ajouté.

Les plants étant mis en terre, le coordonnateur du projet, monsieur Géraud KOUDAKPO a porté aux bénéficiaires le message d’exhortation à entretenir les plants du Chargé de Suivi Évaluation Canisius DJOSSOU. Et pour ça, apprenants et enseignants rassurent : « Je suis heureux que mon école bénéficie de ces arbres. Je dis merci à l’ONG Save Our Planet et je leur promets de bien prendre soin des arbres que nous venons de planter aujourd’hui », a laissé entendre Abel TAGALI, écolier au Cours Moyen 1re année. « Maintenant, que l’ONG Save Our Planet vient de nous offrir ces plants, c’est à nous d’en prendre soin, et nous n’allons pas manquer de le faire », a rassuré Antoinette SOUHE, Directrice au CS Camp-adagbè. Elle a également exprimé le souhait de recevoir l’aide de l’Association des Parents d’Élèves dans cette tâche.

Faut-il le rappeler, le projet ‘’Empreinte verte’’ est initié par l’ONG Save Our Planet depuis 2021 et a déjà impacté plusieurs établissements scolaires et sanitaires dans la ville de Parakou.  Cette 3ème édition du projet a reçu le soutien d’AGROTEC, d’AGRO Evolution Recycling et du Journal Santé Environnement, et prend en compte les villes de Parakou au Nord, de Dassa-Zoumè au Centre et Abomey-Calavi au Sud.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Les OSC du Bénin s’unissent et s’outillent pour la promotion des énergies renouvelables

Il y a plus d’une dizaine d’années qu’il intervient dans le domaine de la protection de l’environnement au sein de la société civile au Bénin. Si Mawusé HOUNTONDJI, Directeur Exécutif de Jeune Volontaire pour l’Environnement Bénin a une leçon à partager avec ses pairs, c’est qu’il faut s’unir pour mieux impacter. A travers son organisation, JVE Bénin ONG, il a su imprimer cette marque en mettant en place avec quatre autres organisations, le Réseau des OSC pour le Développement des Énergies Renouvelables (RODER) dont il est le point focal au Bénin.

Comme Mawusé, Christian HOUNKANNOU du mouvement 350.Africa.org estime aussi qu’il urge de mettre ensemble toutes les compétences acquises individuellement pour des impacts significatifs. Car seul on va vite mais ensemble on va loin a-t-il renchérit.

Ainsi, face aux divers problèmes liés à l’accès à l’énergie, ces organisations sont appelées à entreprendre des actions concrètes pour promouvoir les énergies renouvelables au Bénin, en particulier à travers des plaidoyers. Cependant, Mawusé HOUNTONDJI souligne qu’il est important de comprendre précisément de quoi il est question avant de mener ces plaidoyers.

C’est pourquoi en organisant l’atelier de renforcement de capacités des organisations de la société civile (OSC) sur les énergies renouvelables à Abomey-Calavi ce vendredi 2 juin 2023, l’ONG Jeune Volontaire pour l’Environnement Bénin en collaboration avec le Réseau des OSC pour le Développement des Énergies Renouvelables (RODER) et l’organisation 350Africa.org ont outillé une vingtaine d’acteurs de la société civile.

 « Nous avons voulu bâtir sur l’existent : le RODER afin d’accompagner les initiatives pour véritablement promouvoir les énergies renouvelables et beaucoup plus trouver des solutions aux changements climatiques », a déclaré Christian HOUNKANNOU.

Les participants à l’atelier ont eu l’occasion de prendre connaissance des activités menées par le RODER et le mouvement 350Africa.org dans le domaine des énergies renouvelables au Bénin. À noter qu’une feuille de route a été proposée à la suite des échanges, et elle sera soumise à l’appréciation des parties prenantes concernant l’évolution des énergies renouvelables au Bénin.

Selon Mawusé HOUNTONDJI, cette feuille de route, qui énonce un certain nombre d’actions à mettre en œuvre, permettra aux OSC d’être mieux informées et d’aider les pouvoirs publics. Hubert AGOSSOU, Directeur des Énergies Renouvelables de la Maîtrise et de l’efficacité Énergétique, qui représentait les autorités publiques lors de cet atelier, a rappelé que la volonté politique d’utiliser massivement les énergies renouvelables au Bénin a été marquée par l’adoption de la politique de développement de l’électrification hors réseau. Il reste convaincu que la valorisation des énergies renouvelables contribuera à accélérer l’accès aux services énergétiques modernes pour la population.

Les acteurs de la société civile ayant participé à cette rencontre, désormais mieux préparés, ont réaffirmé leur volonté et leur engagement à œuvrer en faveur du développement des énergies renouvelables. Une preuve que l’union fait la force.

Megan Valère SOSSOU




Projet Adapt-WAP au Bénin : le rapport d’étude sur les aménagements autour du parc W validé

Démarré le Jeudi 25 Mai 2023 dans la Cité des Saka, commune de Kandi, l’atelier de validation de l’étude sur l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau et des aires de pâturage au profit des communes riveraines du Parc W s’est clôturé ce Vendredi 26 Mai 2023.

Photo de famille atelier de validation Projet Adapt WAP Kandi

Deux jours durant, les différentes parties prenantes ont discuté du rapport provisoire de l’étude réalisée par le Cabinet ECO-CONSULT sur les aménagements pastoraux à réaliser au profit des quatre communes riveraines du Parc W notamment les communes de Kandi, Banikoara, Malanville, et Karimama.

L’objectif étant de valider les résultats de l’étude et les caractéristiques techniques, les devis quantitatifs et estimatifs élaborés par le Cabinet d’experts à la suite de son étude afin d’obtenir les dossiers d’appel d’offre pour l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau ainsi que des aires de pâturage au profit des communautés bénéficiaires.

Afin de mieux appréhender les besoins d’aménagements pastoraux à réaliser, Méryas Kouton, Directeur du Cabinet en charge de l’étude a présenté l’état des lieux des corridors de transhumance, des aires de pâturage et des points d’eau dans les communes concernées. A en croire l’expert, l’état des lieux n’est globalement pas reluisant, même si la situation semble moins criarde par endroit. « Il ressort que, tant en quantité qu’en qualité, il y a de grandes lacunes à combler pour satisfaire les besoins minima des troupeaux », a confié Méryas Kouton, Directeur du Cabinet ECO-CONSULT.

Pour ce qui est des points d’eau, ajoute-t-il, la situation est très criarde au niveau des communes de Karimama, de Malanville, et dans une certaine mesure la commune de Banikoara qui, quant-à-elle, dispose encore de beaucoup de points d’eau, mais qui sont mal entretenus. « Et pour ce qui concerne les ressources pastorales, les cultures et les jachères ont couvert tout ce qui était prévu comme aires de pâturage dans le milieu», a-t-il précisé.

A la suite de la présentation du rapport dans ses moindres détails, les observations et amendements faits par les participants ont abouti à de fortes recommandations. «Il serait nécessaire de mettre en place des barrages pour remplir les besoins du bétail, à raison de quatre (04) barrages dans la commune de Karimama, trois (03) dans la commune de Malanville, deux (02) pour la commune de Kandi et pour ce qui concerne la commune de Banikoara, disposant d’un nombre important de points d’eau, il faut plutôt une réfection et une amélioration de la gestion de ces points d’eau », a recommandé l’expert Méryas Kouton.

Les Maires des communes concernées ont également un rôle important à jouer. Ceux-ci devront nécessairement voire obligatoirement faire le nécessaire pour mettre à disposition les domaines devant abriter les ouvrages à réaliser. Ce qui nécessite une accélération du  processus de déclaration des espaces en domaines d’utilité publique, a souligné l’ensemble des acteurs.

Aux sorties de l’atelier, les participants n’ont pas caché leurs impressions. « J’apprécie la manière dont l’étude a été conduite », a exprimé Mazou Mama, représentant des pêcheurs de Malanville. « A travers la présentation du rapport, nous avons pu relever les insuffisances que le Consultant va prendre en compte dans le rapport final », s’est réjoui Bio Kotè Amissou, représentant des pêcheurs de Banikoara. Ayant également pris part à la rencontre, le Maire de Karimama, Issifou Soulé invite, quant-à-lui, les populations à la base à accompagner le projet dans la mise en œuvre des ouvrages retenus pour être aménagés.

Précisons que c’est près de 300 millions d’investissements qui seront réalisés à travers les quatre communes riveraines du parc W, selon l’expert consultant.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




All For Sciences Media annonce le lancement de l’initiative Science Women Voice aujourd’hui

All For Sciences Media (AFoS Media) annonce le lancement de l’initiative Science Women Voice (SWV) lors de sa rentrée médiatique exclusivement en ligne. Cette rencontre est prévue pour le 27 mai 2023 à 11h. AFoS Media est un média scientifique basé en Afrique qui se consacre à la vulgarisation des travaux scientifiques et couvre l’actualité scientifique mondiale. Son objectif est de mettre en lumière les travaux de recherche et les innovations techniques et technologiques, tout en servant de pont solide entre les chercheurs et les populations.

Conscient de l’importance de la représentation des femmes et convaincu de la nécessité de promouvoir un monde scientifique exempt de stigmatisation pour un développement efficace, All For Sciences Media lance l’initiative Science Women Voice. Cette initiative médiatique a pour objectif de révéler les femmes dans toutes les disciplines scientifiques. Elle vise à contribuer à la réalisation de l’Objectif de Développement Durable 5 – l’Égalité des Sexes, en mettant en avant les réalisations des femmes scientifiques, leurs parcours et leurs histoires, afin d’inspirer les jeunes filles et de leur offrir des modèles à suivre dans le secteur scientifique.

Science Women Voice est une initiative qui s’inscrit régulièrement dans la vie des femmes passionnées de science et évoluant dans ce domaine. La rentrée médiatique exclusivement en ligne prévue pour le 27 mai 2023 à 11h sera l’occasion de présenter en détail l’initiative Science Women Voice.

Le programme de la cérémonie est le suivant :

  • Cérémonie d’ouverture : mettant en avant l’importance des médias scientifiques, les actions d’AFoS dans le domaine de la vulgarisation scientifique et des mots d’encouragement adressés à toute l’équipe.
  • Panel d’échanges sur le thème « Femmes dans l’univers de la recherche scientifique en Afrique » en présence de trois scientifiques.
  • Présentation du projet : exposé des objectifs et des actions du projet Science Women Voice, suivi d’une session de questions-réponses avec le public et la projection d’un échantillon de production.

Cette présentation de l’initiative, qui part du constat que même le domaine de la science n’échappe parfois à la marginalisation, offrira l’occasion d’aborder la question souvent peu abordée de la place des femmes dans le domaine scientifique. Elle constitue une opportunité de rencontrer virtuellement un groupe diversifié de femmes et d’hommes scientifiques talentueux.




Projet Adapt-WAP au Bénin : Les acteurs riverains du Parc W échangent sur le rapport de l’étude des aménagements à réaliser

Valider le rapport de l’étude portant sur l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau et des aires de pâturage dans les communes riveraines du Parc W Bénin, c’est l’objectif de l’atelier ouvert ce jeudi 25 Mai 2023 dans la commune de Kandi dans le cadre du projet Adapt-WAP, qui vise à renforcer la résilience des écosystèmes  face au changement climatique et à améliorer les moyens de subsistance des populations des communes riveraines du Parc W Bénin.

La rencontre a rassemblé tous les acteurs concernés par les activités de l’étude en périphérie du Parc W Bénin, ainsi que des techniciens et des spécialistes du domaine.

 A l’ouverture de l’atelier, le représentant du Maire de Kandi, monsieur Moutawakilou Abdou a souhaité la bienvenue aux participants avant de leur souhaiter une bonne séance.  « Au nom de madame le Maire de la commune de Kandi empêchée, et en mon nom propre, je vous souhaite la bienvenue dans cette salle, à l’hôtel  SAKA KINA pour cet atelier de validation », a-t-il déclaré.

Le représentant du Coordonnateur du projet Adapt-WAP, monsieur Samuel Ognibo n’a pas manqué de rappeler l’importance de l’atelier qui, à l’en croire, est une étape décisive pour la mise en œuvre des ouvrages à réaliser. « Au cours de cet atelier, je vous invite à vraiment œuvrer pour qu’à la fin de ces deux jours de travaux, nous ayons des documents de qualité et prêts à être mis en œuvre », a-t-il exhorté.

La présence effective des acteurs attendus a réjoui plus d’un, et le représentant du Préfet de l’Alibori n’a pas caché sa satisfaction. « Chers participants, votre présence aussi nombreuse dans cette salle nous réconforte et réconforte l’équipe du Projet. Cela témoigne de l’attachement que vous avez et que les institutions et les autorités que vous représentez ont pour les questions liées au changement climatique et particulièrement pour les questions de la transhumance dans les communes riveraines du Parc W » s’est réjoui Olivier Gaga, représentant du Préfet du département de l’Alibori.

« J’ai espoir que de cet atelier sortiront des devis quantitatifs et estimatifs et caractéristiques techniques nécessaires à l’élaboration des dossiers d’appel d’offre fiable », a-t-il ajouté avant de lancer officiellement les activités de l’atelier de validation.

Il convient de rappeler que la présente rencontre fait suite à l’atelier technique de dialogue et de validation des corridors de transhumance, des points d’eau et des zones de pâturage à aménager  autour du Parc W Bénin, tenu en février dernier.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Profil d’Expert : Cyrille Principe ALOWAKINNOU, un professionnel béninois dédié à la préservation des forêts

Cyrille Principe ALOWAKINNOU, de nationalité béninoise, est un expert forestier passionné et engagé, doté d’une solide formation académique et d’une expérience professionnelle diversifiée. Son parcours exceptionnel témoigne de son expertise et de sa contribution significative dans le domaine de l’aménagement et de la gestion des ressources naturelles.

Titulaire d’un Master en Agronomie, option Aménagement et Gestion des Ressources Forestières, ainsi que d’une Licence en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles, Cyrille Principe a étudié à l’École de Foresterie Tropicale de l’Université Nationale d’Agriculture à Kétou, au Bénin. Cette formation approfondie lui a permis d’acquérir des connaissances approfondies dans le domaine de la foresterie et de développer des compétences essentielles pour la gestion durable des écosystèmes forestiers.

Le début de sa carrière professionnelle a été marqué par un stage de 20 mois à la Direction Départementale du Cadre de Vie et du Développement Durable de l’Ouémé et du Plateau à Porto-Novo, au Bénin. Ce stage lui a offert une première expérience pratique dans le domaine de l’aménagement du territoire et de la préservation de l’environnement.

Une passion qui s’est transformée en réelle vocation

Par la suite, Cyrille Principe ALOWAKINNOU a saisi une opportunité exceptionnelle en rejoignant la société Resources and Synergies Development à Riga, en Lituanie. Il y a occupé le poste d’Expert junior forestier pendant 30 mois dans le paysage de Yangambi, en République Démocratique du Congo (RDC), plus précisément dans la Province de la Tshopo. Au sein de cette organisation, il a joué un rôle clé dans la mise en œuvre d’un projet de l’Union Européenne, en collaboration avec le CIFOR (Centre pour la Recherche Forestière Internationale) et ses partenaires.

En tant qu’Expert junior forestier, Cyrille Principe ALOWAKINNOU a été chargé de superviser diverses activités techniques, scientifiques et managériales visant à promouvoir la gestion durable des ressources forestières dans le paysage de Yangambi. Il s’est particulièrement distingué par son rôle dans la mise en place de campagnes de reboisement ambitieuses, qui ont impliqué plus de 400 ménages et couvert une superficie de 600 hectares par an. Son travail a démontré une attention particulière à l’implication des communautés locales dans les pratiques agroforestières et à la mise en œuvre de stratégies de conservation de la biodiversité adaptées aux défis posés par les changements climatiques.

Son grand intérêt pour les approches sylvicoles novatrices

Un aspect marquant de sa carrière a été son intérêt pour des approches sylvicoles novatrices en milieu tropical. Cyrille Principe ALOWAKINNOU a exploré des méthodes visant à préserver efficacement la biodiversité grâce à des actions de protection, de restauration et de valorisation des ressources naturelles.

Son travail au sein de la Réserve de Biosphère de Yangambi lui a permis de développer une rigueur scientifique et de collaborer avec des chercheurs de renom, contribuant ainsi à l’avancement des connaissances dans le domaine. Il a été marqué positivement par la mise en pratique de solutions intégrant la foresterie, l’amélioration des techniques agroforestières et le développement de la filière apicole.

Sa passion du milieu forestier a été renforcée grâce aux expériences acquises dans un environnement complexe, isolé et particulièrement rudimentaire. Il s’est révélé passionné, sérieux, diplomate et doté d’une capacité d’adaptation et d’apprentissage très forte. Et comme on pouvait s’y attendre, il n’a pas échappé aux difficultés qui sont inhérentes à tout domaine, mais grâce à sa volonté, sa détermination et surtout sa passion, il a toujours réussi à atteindre les résultats escomptés.

En parcourant les sentiers de la forêt africaine, Cyrille Principe ALOWAKINNOU se révèle être bien plus qu’un simple forestier. Son dévouement sans faille à la préservation de ces écosystèmes fragiles et sa passion débordante pour la nature font de lui un véritable gardien des trésors forestiers.

Avec sa connaissance approfondie des techniques agroforestières et son engagement inébranlable, Cyrille incarne l’espoir d’un avenir plus vert pour notre planète. Chaque pas qu’il fait dans les bois, chaque arbre qu’il protège, sont autant de témoignages de sa détermination à préserver la richesse naturelle de l’Afrique.

Grâce à des individus tels que Cyrille Principe ALOWAKINNOU, nous pouvons entrevoir un horizon où les forêts continueront à prospérer, offrant refuge à une biodiversité sans égale et garantissant un héritage précieux pour les générations futures.

Megan Valère SOSSOU




Projet Adapt-WAP au Bénin: Kandi abrite un atelier pour la validation du rapport d’une étude demain

Demain, 25 mai 2023 marquera le début de l’atelier de validation du rapport de l’étude portant sur l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau et des aires de pâturage en périphérie du Parc W. Cet événement d’envergure rassemblera un large éventail de parties prenantes et se tiendra dans la ville de Kandi.

Il s’agira de passer en revue et de valider le rapport de l’étude, en intégrant les contributions et les expertises des différentes parties prenantes. Les discussions porteront sur les meilleures approches et les recommandations spécifiques à mettre en œuvre pour la réussite de l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau et des aires de pâturage autour du parc W, autant de mesures potentielles visant à renforcer la résilience des communautés riveraines.

L’atelier sera l’occasion pour les représentants des communes riveraines, des ministères concernés, des ONG, des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs, ainsi que des experts du cabinet d’études ECO-CONSULT d’échanger profondément sur l’étude.

Cette rencontre de deux jours bénéficiera de la collaboration étroite des experts de l’Unité Nationale de Gestion du Projet (UGPn), du Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) et de l’African Parks Network. L’atelier sera animé par le bureau d’études ECO-CONSULT, qui a été spécifiquement sélectionné pour mener à bien cette étude d’importance capitale.

Il convient de noter que la réalisation des aménagements identifiés dans le rapport de l’étude contribuera à préserver la biodiversité, à soutenir les activités agricoles et d’élevage, ainsi qu’à renforcer la résilience des communautés riveraines face aux défis climatiques. L’atelier de validation constitue donc une étape cruciale dans le processus de mise en œuvre du Projet Adapt-WAP.

Megan Valère SOSSOU




Pêche durable au Bénin : CEMLAWS Africa et CCM à travers ECO BENIN renforcent les capacités des médias et des OSC

Dans le cadre de leur projet intitulé « Promouvoir les capacités locales pour faire face aux impacts déstabilisants des navires de pêche étrangers dans le golfe de Guinée et en Mauritanie », le Centre for Maritime Law and Security Africa (CEMLAWS Africa) et le Centre for Coastal Management (CCM) de l’Université de Cape Coast, en collaboration avec leur partenaire ECO BENIN, ont organisé un atelier de formation le 23 mai 2023 à Cotonou.

Il s’agit d’un programme de formation et de renforcement de capacités pour les médias, les Organisations de la Société Civile du secteur de la pêche et les acteurs communautaires sur les activités et les impacts des navires de pêche en haute mer.

Le Préfet maritime du Bénin, le capitaine de Verseau Fernand Maxime AHOYO en ouvrant officiellement l’atelier a déclaré « L’atelier que nous entamons représente une occasion unique de rassembler les acteurs clés les médias, les organisations de la société civile et les acteurs communautaires qui jouent un rôle crucial dans la sensibilisation, la mobilisation et la mise en œuvre des mesures concrètes pour lutter contre les effets déstabilisant de la pêche ».

C’est pourquoi, a-t-il souligné, cet atelier ne se limite pas à une rencontre ponctuelle mais qui marque un début de partenariat solide et durable. Il n’a pas manqué d’encourager les participants à établir des liens, à partager leurs expériences et à travailler ensemble pour assurer un avenir marin durable et plus efficace.

A noter que plusieurs présentations ont permis aux participants de mieux comprendre la situation actuelle de la pêche au Bénin et les défis auxquels elle est confrontée. Les sujets abordés comprenaient le secteur de la pêche artisanale et industrielle au Bénin, la gouvernance et la transparence dans le domaine de la pêche, le cadre juridique international régissant la pêche, ainsi qu’un aperçu de l’administration et de la gouvernance de la pêche au Bénin.

Parmi les défis du secteur de la pêche au Bénin, Herman Kasseau GANGBAZO, Chef du Service Aménagement et Gestion des Pêcheries à la Direction de la Production Halieutique, a souligné l’importance de mieux connaître les stocks de poissons, de lutter contre la pêche illicite (INDNR) et d’élaborer des plans d’aménagement et de gestion des pêcheries. Il a également souligné la nécessité d’améliorer le système de suivi statistique des pêches, de renforcer les capacités en matière de sécurité maritime, de surveiller les activités en mer, de contrôler l’accès aux pêcheries artisanales et d’immatriculer progressivement les embarcations.

Des participants engagés et mieux aguerris pour une pêche transparente et durable

Zéphirin AMEDOME est Secrétaire Général de l’Union Nationale des pêcheurs marins, artisans et assimilés du Bénin. Cet atelier est pertinent à l’en croire car il permet de mieux outiller et bien informer les pêcheurs et assimilés de Kraké à Hilacondji sur les réalités de la pêche afin de freiner la diminution des ressources.

Quant au rôle des médias, Cécile GOUDOU KPANGON, journaliste à l’Office de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (ORTB), a souligné la nécessité d’accéder à l’information et de la rendre disponible à tous les acteurs et à la population.

« Nos auditeurs, nos téléspectateurs et nos lecteurs ont besoin de savoir les ressources halieutiques dont dispose le Bénin, comment est-ce que le secteur se comporte ?, comment est-ce qu’on gère ces ressources ? » a-t-elle laissé entendre avant d’ajouter « c’est aussi un rôle de veille que nous avons à attirer l’attention des gouvernants sur les nécessités d’une meilleure gestion du secteur. »

Les participants à cet atelier ont acquis des compétences et une expertise en matière de lois sur la pêche, ainsi qu’une meilleure compréhension des impacts de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR) et des activités des navires de pêche artisanale. Aux termes de l’atelier des attestations ont été décernées aux participants. Gauthier AMOUSSOU, Coordinateur de l’ONG ECO BENIN, a exprimé son espoir de voir les médias fournir des informations sur la pêche et inonder l’espace public avec ces informations.

Megan Valère SOSSOU




Projet BENKADI au Bénin : La PASCiB renforce les OSC à capter des fonds sur les changements climatiques et la biodiversité

Dans le cadre du Projet BENKADI, la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB) organise actuellement un atelier de renforcement des capacités des Organisations de la Société Civile (OSC) sur les nouvelles thématiques liées aux changements climatiques et aux canevas du Fond Vert pour le climat. Cette rencontre, qui a débuté officiellement ce 23 mai 2023 à Grand Popo, vise à doter les OSC des outils nécessaires pour accéder aux financements dans ces domaines cruciaux.

La mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et du Plan National d’Adaptation (PNA) requiert des ressources financières. Afin de parvenir à cet objectif, il est essentiel de renforcer les capacités des porteurs potentiels de projets d’adaptation et d’atténuation pour accéder aux financements climatiques. C’est dans cette optique que la PASCiB a initié cet atelier de formation pour renforcer les capacités des OSC sur les nouvelles thématiques identifiées et les modalités du Fond Vert pour le climat.

Le Chargé de projet du Projet BENKADI, DJODJO KOUTON Sagbo Damien a justifié cette initiative en déclarant lors de la cérémonie d’ouverture : « La PASCiB a souhaité répondre à ce besoin en organisant cette rencontre, à l’issue de laquelle des idées de projets seront analysées afin de présenter des projets accessibles, éligibles et acceptés. »

ACCROMBESSI Marcelin, Représentant le Ministère du Cadre de Vie et des Transports a souligné l’importance de cette formation, « c’est une opportunité pour chacun de vous de recevoir cette formation et d’accéder ainsi aux connaissances sur le Fond Vert pour le climat. » Il a également encouragé les participants à profiter pleinement des trois jours de l’atelier.

La Vice-Présidente de la PASCiB, Léontine KONOU IDOHOU a appelé les acteurs présents à renforcer les mesures de protection de la biodiversité et du climat. Elle a exprimé le souhait que les acteurs puissent sortir de cette rencontre avec des projets bancables.

L’objectif de cet atelier est de contribuer à la réalisation de projets axés sur les changements climatiques et l’Adaptation fondée sur les Écosystèmes (AbE), portés par les OSC et financés par le Fond Vert pour le climat, dans le cadre de la mise en œuvre des CDN et du PNA. En d’autres termes, il s’agit de fournir aux réseaux d’OSC et d’ONG, représentés par une trentaine d’acteurs de la Société Civile, les compétences nécessaires pour accéder aux financements disponibles pour les projets liés aux changements climatiques et à la biodiversité.

Pour Dr Yécy Peggy TOHINLO, experte en développement durable, cette rencontre offrira aux OSC des facilités pour soumettre des dossiers de qualité au Fond Vert pour le Climat, afin d’impacter davantage les communautés à la base.

Rappelons qu’aux termes de l’atelier les participants verront leurs connaissances améliorées sur l’accès au Fond Vert pour le Climat et sur les projets d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques. Les capacités des ONG et composantes de la PASCiB seront renforcées en matière d’analyse diagnostique, d’identification de problématique/idée de projet et d’élaboration de théorie de changement d’un projet. Aussi, seront-ils outillés sur l’élaboration de Note Conceptuelle et des documents accompagnant le SAP/projet standard du FVC.

Carmel Espéro LOKOSSOUDJIN




Adjohoun: l’ODDB ONG engage les élèves à la protection de la biodiversité

(Une quinzaine de participants membres du club nature et sport du CEG Azowlissè aguerri sur la protection de la biodiversité).

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de promotion du football féminin pour la protection de l’environnement au Sud du Bénin, l’ONG ODDB s’est résolument engagée à faire des élèves filles de véritables activistes pour la cause de la protection de la biodiversité. C’est la raison d’être de la séance d’éducation environnementale animée dans l’après-midi du vendredi 17 février 2023 au profit des élèves filles membres du club nature et sport du CEG Azowlissè dans la commune d’Adjohoun.

Animée par Alfred OGA, l’animateur du projet en présence de Célestine BOKO, prof d’EPS et encadreur des classes sportives du collège, la séance a permis de dérouler la leçon numéro 1 au profit des participantes. Vidéoprojecteur à l’appui, des images sont projetées contre le tableau pour mieux expliquer les notions de la biodiversité. Toutes en tenue de sport, mais loin du terrain de sport et disposées sur les tables et bancs de l’une des salles de classe Terminale D du CEG, les élèves filles présentes se sont montrées assidues et intéressées par les enseignements sur la biodiversité et son importance avec des exemples concrets.

La biodiversité, dans un  »français facile » comme on peut le dire, leur a été définie comme étant  » l’ensemble des êtres vivants qui vivent, qui respirent, grandissent et meurent ». Elle est importante pour la vie de l’homme sur terre car d’elle nous avons : les fruits, légumes, poissons et viande pour l’alimentation ; la médecine pour la santé ; les bois pour les meubles, la construction des maisons, la fabrication de charbon, le fagot pour la cuisine ; l’air et l’ombrage pour le climat pour ne citer que ces éléments d’importance de la biodiversité.

Les espèces animales menacées par l’action de l’homme leur sont également citées images à l’appui telles que les tortues, pangolins, éléphants et les chouettes. Un accent particulier a été mis sur le singe à ventre roux qui est une espèce endémique au Bénin, Togo et une partie du Nigéria. La leçon a pris fin par les actions qu’il importe de mener pour protéger la biodiversité à savoir les sensibilisations, le fait d’éviter les feux de brousse, éviter de couper anarchiquement les arbres dans la forêt et éviter de tuer les insectes qui servent d’alimentation pour les singes dans la forêt et la promotion du reboisement et du tourisme. Prenant la parole, la prof d’EPS, en guise de message à l’endroit des participantes les exhorte à tailler d’importance aux notions reçues qui leur sont par ailleurs d’importance capitale pour les cours d’SVT et de culture générale.

Ajoutons pour finir que dans la matinée de ce même vendredi, la même séance a eu lieu au profit des élèves filles membres du club nature et sport du CEG Démè, toujours dans la commune d’Adjohoun. L’un des objectifs spécifiques du projet est de former dans les deux communes d’intervention (Bonou et Adjohoun) un total de 200 filles membre des clubs nature et sport à la pratique du football féminin et à l’éducation environnementale. Tout ceci converge vers l’objectif global visé qui est de renforcer la conservation de la biodiversité et d’atténuer les impacts du changement climatique par la promotion du football féminin.

Didier AHOUANDJINOU




Dégradation des infrastructures routières à Parakou : le pont Titirou-Banikanni, un véritable tombeau à ciel ouvert

Dans la ville de Parakou, la dégradation des voies et infrastructures routières constitue un véritable problème pour la circulation des personnes et des biens. Circuler sur certaines voies à Parakou relève d’un véritable parcours de combattant. Sur ces ‘’chemins de croix’’, les riverains sont obligés de redoubler d’ardeur et de vigilance. La vigilance, c’est ce que doivent désormais observer les usagers de la voie reliant le quartier Titirou à Banikanni dans le 1er arrondissement de Parakou.

En effet, suite aux premières pluies enregistrées depuis quelques jours, le pont reliant les quartiers Titirou et Banikanni s’est à nouveau effondré. À en croire les riverains, ce pont avait fait objet d’aménagement, il y a environ un an. Selon Ganiou Abdou, habitant du quartier Titirou, les travaux qui avaient été faits sur cet ouvrage ont manqué d’efficacité. C’est ce qui explique que le pont soit à nouveau effondré, a-t-il déploré.

Avec l’état actuel de l’ouvrage, les usagers ne cachent pas leur inquiétude. « Quand je passe par là, j’ai souvent peur surtout la nuit », a laissé entendre Aurelle Singbé, élève au CEG Titirou rencontrée à la sortie des classes. Sa camarade Esmelle Souroukou lance, quant à elle, l’appel que voici : « Je demande au maire de faire venir les maçons pour réparer le pont, afin qu’on puisse circuler en toute quiétude sur la voie », a déclaré la jeune élève.

Les appels comme celui d’Esmelle ne sont pas les premiers que l’on entend au sujet des voies à Parakou, et il est fort probable que ce ne soit non plus le dernier, à moins que les choses s’améliorent avant que l’on ne finisse de lire cet article.

Ce qui est tout de même évident, c’est que la situation n’est pas méconnue des autorités. Reçu par nos confrères de Fraternité FM à Parakou, le Maire Inoussa Chabi Zimé, évoquant la question de l’aménagement des voies, a dit être très conscient de l’impraticabilité des voies à Parakou. À en croire l’autorité municipale, les démarches sont en cours et quelque chose sera fait dans les tous prochains jours pour rendre plus praticables les voies concernées.

Cette situation soulève néanmoins plusieurs inquiétudes liées à l’attribution des marchés publics de construction des infrastructures routières, le respect des normes de construction des infrastructures routières et l’entretien des ces infrastructures.

Faut-il le préciser, toutes nos tentatives, pour échanger avec le chef quartier Titirou afin d’en savoir davantage sur le cas spécifique du pont Titirou-Banikanni sont restées malheureusement vaines. En attendant que la promesse faite par le Maire soit concrétisée, si ce n’était pas une promesse ‘’bon débarras’’, les usagers du pont Titirou-Banikanni devront, quant à eux, redoubler de vigilance pour ne pas se voir enterrer dans ce tombeau à ciel ouvert.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Hygiène et Assainissement en milieu scolaire : l’ONG Save Our Planet appuie des écoliers à Zinvié

Le mercredi 03 avril 2023, les membres de la coordination Sud de l’ONG Save Our Planet étaient avec les écoliers du complexe scolaire privé Sainte Thérèse de Zinvié, dans la commune d’Abomey Calavi. L’objectif est d’inculquer aux apprenants les bonnes pratiques liées à la problématique de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire.

Au cours de cette activité, des notions pratiques ont été enseignées aux apprenants et aux autres acteurs de cette école. Ces derniers ont également bénéficié de matériels d’hygiène et d’assainissement tels que des savons liquides, des savons Palmida et Omo, des balais et des paniers pour faciliter les opérations de salubrité au sein de la dite école.

Les membres de l’ONG Save Our Planet ont ainsi fait d’une pierre deux coups en opérant une campagne de salubrité. À cet effet, les toilettes, les classes, la cour d’école ainsi que les alentours ont été rendus propres. Les participants ont donc exprimé leur gratitude et leur motivation à pérenniser ces bonnes pratiques pour assurer un avenir durable.

À noter que cette activité fait partie du Projet de Renforcement de l’Éducation Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE REMISE) initié et mis en œuvre par l’ONG Save Our Planet à Parakou au Nord Bénin et à Zinvié au Sud Bénin pour l’édition 2023.

La précédente activité a permis de sensibiliser un nombre important d’acteurs du milieu scolaire, notamment les élèves, les enseignants, les femmes cantinières ainsi qu’une représentation des parents d’élèves, aux enjeux de la protection de l’environnement, en particulier la résolution des problématiques liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement.

La prochaine activité est un atelier d’apprentissage et de fabrication de sacs en papier visant à remplacer les sachets en plastique non-biodégradable. Cette dernière va clôturer la mise en œuvre du projet pour le compte de cette année 2023.

Constance AGOSSA




Entretien Exclusif avec Pauline MODRIE, Conseillère en développement durable au Centre Hospitalier Universitaire UCL Namur de Belgique

Le secteur sanitaire contribue à hauteur d’environ 4,4 % aux émissions mondiales de CO2, émettant ainsi environ 2 milliards de tonnes chaque année. Ce secteur contribue aussi à diverses formes de pollution environnementale.

Pour comprendre la nouvelle approche éco-conçue des soins de santé, nous recevons dans cet entretien exclusif, Pauline MODRIE, Bio-Ingénieure et Conseillère en Développement Durable au Centre Hospitalier Universitaire UCL Namur de Belgique.

Journal Santé Environnement : Pauline MODRIE, dites-nous, être conseillère en développement durable pour un centre hospitalier, ça consiste à quoi ?

Pauline MODRIE : Il consiste à regarder tout en prodiguant des soins de qualité, avoir des soins qui impactent moins l’environnement. Des soins qui sont plus respectueux de l’environnement, des patients de l’hôpital et qui produisent aussi moins de gaz à effet de serre.

Journal Santé Environnement : Qu’en est-il de l’application de l’écoconception des soins ?

Pauline MODRIE : Quand on veut aller vers la qualité des soins, c’est surtout une question de gestion des risques pour le patient. Il y a des choses qu’on peut faire autrement par exemple l’énergie solaire, mais aussi concevoir les soins avec moins de matériels à usage unique quand c’est possible. Rechercher ce qu’il y a de mieux pour le patient en matière de qualité des soins et avoir moins de plastique.

Journal Santé Environnement : Quelle est l’expérience du CHU Namur de Belgique dans cette dynamique ?

Pauline MODRIE : Avec le CHU Namur, nous avons commencé par bien expliquer à tous les professionnels de la santé, pourquoi, c’est important de faire de l’écoconception des soins et d’avoir des soins moins impactant sur l’environnement.
Alors c’est important pour trois choses, on ne veut pas dégrader les conditions de vie de nos patients, de nos infrastructures hospitalières. La deuxième chose, c’est une question d’éthique, quand on revient au principe de déontologie. Avant tout, ne pas nuire. Enfin troisième chose, en Belgique les soins de santé, c’est un secteur qui impacte l’environnement avec les pollutions atmosphériques, le rejet des gaz à effet de serre. C’est également un secteur qui est important au niveau de l’emploi et de l’économie donc on veut y veiller.

De plus, ce qui se passe à l’hôpital est aussi un modèle pour les citoyens. Faire les choses autrement permet aussi d’engager la population vers plus de développement durable.

Pauline MODRIE

C’est pourquoi, au CHU Namur, on travaille à l’écoconception des soins. Nous formons les professionnels en les sensibilisant en regardant tout ce qu’il faut faire autrement. Mieux trier les déchets, utiliser moins de plastique toujours dans la meilleure qualité des soins.

Journal Santé Environnement : Pensez-vous qu’on peut appliquer cette nouvelle approche dans un pays en développement, comme le Bénin ?

Pauline MODRIE : Certainement pas de la même façon qu’on l’applique en Europe parce que le contexte est différent. Je pense que dans les pays comme ici, il y a le potentiel par exemple à avoir de l’énergie propre. En Belgique, il y a des panneaux solaires sur les toits des hôpitaux. Ça permet d’avoir un accès plus facile à l’énergie.

Pour le reste des problématiques, je pense qu’il faut d’abord développer la qualité des soins en intégrant la dimension du respect de l’environnement.

Face au changement climatique, à la dégradation de la biodiversité et à toutes les pollutions environnementales, le développement durable doit être intégré dans la dynamique des soins de santé pour des soins de meilleure qualité pour les patients.

Pauline MODRIE

Journal Santé Environnement : Dans ce sens, quel message avez-vous l’endroit des pouvoirs publics ?

Pauline MODRIE : C‘est important d’avoir le soutien des pouvoirs publics pour aller dans la même direction pour savoir aussi ce qu’on doit faire, avoir des guidelines pour faire les meilleures choses possibles tout en gardant en tête la meilleure qualité des soins.

Journal Santé Environnement : Le développement durable, c’est quand même trois piliers, le social, l’économie et l’environnement. En-dehors de l’environnement comment pouvez-vous décrire l’interaction avec le social et l’économie ?

Pauline MODRIE : Ce sont des thématiques qui se rejoignent parfaitement parce que quand on est plus respectueux de l’environnement, c’est aussi l’environnement de travail des travailleurs, utiliser des produits qui polluent moins le milieu de travail des travailleurs. C’est aussi du social. Et quand on recommande une meilleure utilisation des ressources, c’est pour plus d’efficience et plus d’efficacité des soins. Mais on est aussi dans un cercle qui peut être vertueux en économie.

Je pense que les enjeux de la qualité des soins sont extrêmement importants. Les échanges que j’ai eus aujourd’hui démontrent que la dimension du développement durable peut être parfaitement intégrer puisse qu’elle est logique pour tout le monde pour de meilleurs soins de qualité.

Propos recueillis et traités par Megan Valère SOSSOU




Défis climatiques et de l’Eau : l’ONG Urgences Développement mobilise les jeunes

L’un des aspects les plus regardants des conférences à l’international, est le respect des engagements pris par les différentes parties prenantes. C’est d’ailleurs cela qui témoigne de la pertinence de l’organisation de ces creusets de réflexions, de promotion et de valorisations des bonnes pratiques et innovations, et de partages d’expériences au plan mondial pour des pistes de solutions face aux problèmes affectant la planète. La 27e Conférence des parties (COP 27) et la UN Water Conférence, organisés face à la double crise (celle du climat et celle de l’Eau) ne dérogent pas à cette règle. Dans ce contexte, les jeunes ayant l’occasion de prendre part à ces instances de prise de décisions au plan international, ont un rôle crucial à jouer dans le suivi du respect des engagements pris, mais aussi dans le partage des décisions importantes issues de ces assisses, et enfin le développement d’actions SMART qui contribuent à l’atteinte des objectifs Post-Conférence.Koto Daniel DAGNON, jeune prodige béninois a su prendre part à la COP 27 et la UN Water Conférence, respectivement grâce à l’appui du Ministère du Cadre de Vie et des Transports chargé du Développement Durable, l’UNICEF Bénin, l’UNFPA Bénin et Global Actions ; et l’UN DESA.De retour et afin de l’accompagner à faire profiter la jeunesse béninoise des nombreuses acquis de ces participations, mais surtout de créer d’autres émules au sein de la jeunesse et de développer des réseaux de jeunes pour des actions encore plus durables en faveur de l’environnement et du climat, l’ONG Urgences Développement organise l’initiative « l’Après cop 27 : quels défis et engagements par les jeunes pour le climat en matière d’écogestes et de solutions fondées sur la nature », avec l’accompagnement des partenaires que sont l’UNICEF Bénin, le Secrétariat International de l’Eau (SIE) , le Laboratoire d’Innovation Social (LABIS), le Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau (RB/PMJE) , SOS Biodiversity, la Société Jésuton, l’ONG JAPAF et le Journal Environnement et santé.L’atelier a eu lieu ce vendredi 28 Avril 2023 au siège du LABIS à Porto Novo, et a connu la participation de plus d’une vingtaine de jeunes représentants des organisations de la société civile œuvrant pour la lutte contre les changements climatiques et basés à Porto Novo et environs, ainsi que la présence de deux jeunes instituteurs représentants les deux groupes pédagogiques de l’école primaire de Koutongbé associée à la phase terrain de cette initiative afin garantir l’implication des enfants et le suivi des plants mis en terre. Au niveau de l’activité de plantation d’arbre, une centaine d’élèves et les deux directrices se sont joints de façon active au déroulement de toutes les activités.

Photo de famille

Venue de différentes organisations de la société civile, la trentaine de participants a eu droit à une rencontre faite de communications diverses, les unes aussi intéressantes que les autres. Les thématiques abordées au cours de cet atelier sont entre autres : les mécanismes fondés et non fondés sur le marché Carbone ; les opportunités d’engagements et d’implications des jeunes au Bénin face à la crise climatique et la crise de l’Eau ; l’implication des jeunes dans les instances de prise de décisions sur l’Eau au niveau international. Ces thématiques seront suivies d’une activité de reboisement et des travaux de groupe sur la déclaration de la coalition des organisations de jeunes sur l’Eau et le Climat.

Dans sa communication, Daniel Koto Dagnon, Consultant Junior en Eau et Changement Climatique, Responsable de la cellule Stratégie et Développement de l’ONG Urgences Développement est revenu sur les aspects importants à prendre en compte pour comprendre le fonctionnement du marché Carbone. A l’en croire, le marché Carbone implique trois éléments à savoir : le crédit Carbone, le marché volontaire de Carbone et la méthodologie de démonstration des efforts de réduction des émissions notamment du CO2.

Daniel Koto DAGNON

Le Consultant Junior a aussi abordé la question relative aux négociations sur le marché Carbone. « Les négociations sur le marché Carbone se font sur la base des articles 6.2 et 6.4 de l’accord de Paris. A l’en croire, le Bénin dispose d’un arsenal juridique bien fourni pour aller sur le marché Carbone.

En tout cas, sur cette thématique, Daniel Koto Dagnon peut se frotter les mains, car le message est visiblement bien passé au niveau des participants. « Cet atelier nous a permis d’avoir plus d’éclaircissement sur l’article 6 de l’accord de Paris relatif au marché Carbone », a confié Cédric Agbessi, Maire des Jeunes de Covè, venu participer à l’atelier.

Le panel relatif à l’implication des jeunes dans les instances de prise de décisions sur l’Eau au niveau international a également retenu l’attention des participants. Par visio-conférence, Elysa Vaillancourt, Chargée de programme Jeunesse au Secrétariat International de l’Eau, a animé ce panel et a permis aux participants de comprendre les défis et enjeux liés à la crise de l’Eau ainsi que les messages clés portés par les jeunes lors de la UN WATER CONFERENCE, tenue à New York en mars 2023. A en croire la panéliste, le message est clair : « Il s’agit de mettre l’Eau au service de la santé, du développement, de la coopération et de dégager une décennie d’action pour l’Eau », peut-on l’entendre dire.

Fèmi Tankpinou est Entrepreneur et Fondateur de ‘’EcoZem Bénin’’. Il a partagé ses expériences dans le domaine de l’entrepreneuriat vert avec les participants. Pour Fèmi Tankpinou, tout projet d’entrepreneuriat vert doit avoir pour finalité de préserver l’environnement, de le sauvegarder et de le protéger.

Reboisement à l’EPP Koutongbé

Initiation aux éco-gestes, l’étape pratique de l’atelier

L’atelier de ‘’l’Après COP 27’’ ne s’était pas seulement tenu entre les quatre murs. En effet, l’ONG Urgences Développement et ses hôtes se sont rendus à l’EPP KOUTONGBE, où les apprenants ont été sensibilisés et initiés au reboisement. À l’occasion, plus d’une dizaine d’arbres fruitiers ont été mis en terre. Des arbres qui promettent les écoliers, seront suivis et entretenus. « Je dis merci à l’ONG Urgences Développement. Je promets de prendre soin des arbres qu’on vient de planter », a promis Catherine Hounouho, écolière au Cours Moyen 2e année.

Participants et organisateurs satisfaits

Après plus de huit heures d’horloge, les participants sortis de l’atelier ont exprimé leur satisfaction.
Marcel Kpoffon est participant et membre de l’ONG Save Our Planet. « Je tiens à remercier le Directeur Exécutif de l’ONG Save Our Planet, monsieur Megan Valère Sossou, de m’avoir délégué pour participer à cet atelier », a-t-il déclaré. « Grâce à cet atelier, je suis désormais conscient des défis à relever pour sauver la planète », a ajouté Marcel Kpoffon.

« Nous ne pouvons que dire merci à l’ONG Urgences Développement et souhaiter qu’elle continue sur cette même lancée, afin d’impacter d’autres jeunes à travers cette initiative », a laissé entendre Arsène Sodegnon, participant et membre de l’ONG Environnement Vert pour un Développement Durable (EVDD ONG).

Imelda Hounkanrin, quant à elle, dit avoir retenu quelque chose de fondamental. « Je retiens que les jeunes doivent davantage s’impliquer dans la lutte pour la protection de l’environnement », a-t-elle fait savoir tout en décernant un satisfecit à l’ONG Urgences Développement pour avoir réussi à organiser l’atelier malgré ses moyens limités. De son côté, Cédric Agbessi, Maire des Jeunes de Covè s’engage à partager les connaissances reçues avec sa communauté.

« Nous prenons l’engagement de faire une restitution dans nos communautés, pour informer les nôtres sur l’urgence d’agir face à la crise climatique et sur la nécessité d’adopter des gestes, éco-citoyens pour préserver la nature », a-t-il promis.

C’est l’occasion pour Johnny Codo, Président de l’ONG Urgences Développement, de saluer l’engagement de tous les participants venus nombreux à l’atelier. « J’ai noté un engagement infaillible au niveau des jeunes. D’autres sont même venus de Parakou », s’est-il réjoui. Pour monsieur Johnny Codo, la suite après cet atelier est déjà connue.

« Les perspectives qui se dégagent à la suite de cet atelier, c’est déjà la mise en place d’une coalition des jeunes et la préparation prochaine de la journée de l’arbre qui sera consacrée au reboisement dans la ville de Porto-Novo et ses environs », a-t-il annoncé. Il en a également profité pour remercier tous les partenaires qui ont accompagné l’ONG Urgences Développement dans l’organisation dudit atelier.

Pour rappel, les partenaires qui ont accompagné l’ONG Urgences Développement dans l’organisation de l’atelier sont : LABIS, RB/PMJE, SOS BIODIVERSITY, Journal Santé Environnement, UNICEF Bénin, GIZ et l’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin.

Que sait-on de l’ONG Urgences Développement ?

Faut-il le préciser, l’ONG Urgences Développement est basée au quartier TOKPOTA dans la ville de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Créée en 2019, l’ONG Urgences Développement œuvre pour le développement durable notamment la protection de l’environnement et la promotion des droits humains fondamentaux des populations rurales, péri-urbaines et urbaines en vue de leur bien-être social.

Elle intervient dans la formation et dans l’autonomisation des jeunes, dans le domaine de l’Eau et de l’Assainissement, du Climat, de l’Environnement, des infrastructures et de la Sécurité alimentaire. Sa devise est « Changer aujourd’hui le monde de demain ». Les valeurs cardinales que partage l’ONG Urgences Développement sont : la Performance, la Transparence et le Développement.

L’organisation dispose d’un Conseil d’Administration et de plusieurs autres organes. L’ONG Urgences Développement est nationale et collabore avec plusieurs organisations de la société civile aussi bien au niveau national qu’au niveau international.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Projet de Transformation Globale des Forêts pour les Peuples et le Climat : le trait d’union entre le Bénin et le Togo

Le Bénin a accueilli le comité de pilotage du projet de Transformation Globale des Forêts pour les Peuples et le Climat, qui a pour focus l’Afrique de l’Ouest. Sous la présidence du Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable, Monsieur José TONATO, cette réunion a été lancée le mardi 25 avril 2023.

Ce projet, initié par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), vise à améliorer la connaissance de l’état et la dynamique des écosystèmes forestiers de la sous-région, soutenir la revue et éventuellement la réforme des cadres juridiques forestiers, démontrer et partager les meilleures pratiques durables de gestion communautaire des forêts dans la région.

Le Ministre a profité de l’occasion pour apprécier les efforts du gouvernement en matière d’intégration de la politique forestière béninoise, dont l’ambition écologique ne laisse personne indifférent. En effet, le projet s’inscrit parfaitement avec la vision de la nouvelle politique forestière 2023-2032 du Bénin, qui vise à restaurer, conserver et gérer durablement les espaces forestiers du pays pour remplir leurs multiples fonctions en faveur de l’économie, de la société, de l’environnement et du climat, ce qui valoriserait une durabilité environnementale.

La FAO pour une gestion participative, communautaire et transfrontalière des écosystèmes

Lors de cette cérémonie, le ministre a salué la gestion participative et la coopération transfrontalière à travers le dessein « Soutien aux initiatives communautaires endogènes de gestion de la forêt sacrée de Badjamè dans l’espace frontalier Sud Bénin-Sud Togo », inscrit dans le projet.

Cette initiative rehausse la collaboration entre les deux peuples frontaliers pour une gestion participative, communautaire et transfrontalière des écosystèmes qui ne connaissent ni frontière, ni nationalité, traduisant ainsi la force des liens entre Béninois et Togolais.

Le représentant résident de la FAO Bénin, Monsieur Isaias Angue OBAMA OYANA, a exprimé sa reconnaissance aux partenaires et au Bénin pour l’intérêt accordé à ce projet. Il a précisé que l’approche de gestion communautaire des écosystèmes est l’une des composantes phares du projet et s’articule avec les priorités de la CEDEAO et des Nations Unies.

Des priorités qui s’orientent vers la valorisation du savoir-faire des cultures ancestrales, des communautés locales et autochtones, particulièrement riches dans la gestion des écosystèmes et la conservation de la biodiversité. Les intervenants ont convergé dans le même sens en relevant la pertinence de ce projet. L’évènement s’est achevé par une descente sur le terrain à la rencontre des communautés de la forêt sacrée de Badjamè, dans la zone frontalière Bénin-Togo.

Megan Valère SOSSOU




Célébration de la Journée Mondiale de la Terre: la séduisante surprise de TikTok

La Journée Mondiale de la Terre qui a débuté il y a plus de 50 ans, est devenue un événement annuel et international réunissant 193 pays, avec des manifestations et des actions en faveur de la protection de l’environnement organisées dans le monde entier.

A l’édition 2023, la plateforme chinoise de vidéos courtes, TikTok, annonce une nouvelle politique de lutte contre la désinformation environnementale. Face aux nombreuses fausses informations qui circulent sur sa plateforme, TikTok prend ses responsabilités et décide de lutter contre la désinformation en particulier sur le sujet du changement climatique. Cette nouvelle politique implique le bannissement des utilisateurs qui propagent des informations erronées sur les questions environnementales et l’authentification des contenus pertinents.

TikTok s’engage contre la désinformation climatique

Selon un communiqué de la société, « nous mettons en place une nouvelle politique de lutte contre la désinformation sur le changement climatique. Elle consiste à retirer les mauvaises informations qui remettent en cause le consensus scientifique établi, par exemple les contenus qui nient l’existence du changement climatique ou les facteurs qui y contribuent ». Les contenus niant des faits scientifiques établis sur l’environnement sont désormais interdits et les utilisateurs qui ne respectent pas ces nouvelles règles risquent de voir leurs vidéos supprimées et d’être bannis.

Pour assurer la mise en œuvre de ces nouvelles règles et lutter contre les fake news, TikTok travaillera « avec des partenaires indépendants de fact-checking qui valideront la pertinence d’un contenu ». La plateforme souhaite ainsi redorer son image et montrer sa bonne foi en matière de lutte contre la désinformation.

Avec cette annonce, TikTok tente de se donner une image plus « verte » et estime « avoir un rôle important à jouer en donnant de l’importance aux discussions relatives au climat ». La plateforme prévoit également de mettre en avant les comptes d’influenceurs engagés dans la protection de l’environnement.

Cependant, il est important de rappeler que TikTok est régulièrement pointé du doigt pour les fausses informations qui circulent sur son site, notamment à propos du climat. Cette nouvelle politique de lutte contre la désinformation environnementale sera donc scrutée de près par les utilisateurs et les experts du climat.

Megan Valère SOSSOU




Journée mondiale des luttes paysannes: La défense des droits fondamentaux des paysans

La Journée mondiale des luttes paysannes est célébrée chaque année le 17 avril pour mettre en avant les luttes et les revendications des paysans et des travailleurs ruraux pour leurs droits fondamentaux, notamment le droit à la terre, à l’eau, à la nourriture et à la souveraineté alimentaire.

La journée commémore le massacre de 19 paysans brésiliens qui protestaient pacifiquement pour l’accès à la terre en 1996. Depuis, elle est devenue un événement annuel pour sensibiliser l’opinion publique sur les luttes des paysans et des travailleurs ruraux à travers le monde.

Les paysans et les travailleurs ruraux sont souvent confrontés à des défis tels que l’accaparement des terres, l’exploitation, la pauvreté, la marginalisation et la violence. La Journée mondiale des luttes paysannes vise à mettre en évidence ces problèmes et à promouvoir la prise de conscience et la solidarité envers les communautés paysannes et rurales.

La souveraineté alimentaire est un aspect clé des droits des paysans. Elle signifie que les communautés paysannes ont le droit de définir et de contrôler leurs propres systèmes alimentaires, en produisant des aliments sains et nutritifs de manière durable, et en ayant accès aux ressources nécessaires pour le faire. La Journée mondiale des luttes paysannes met en évidence l’importance de la souveraineté alimentaire pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et pour renforcer la résilience des communautés paysannes face aux changements climatiques et aux crises alimentaires.

En résumé, la Journée mondiale des luttes paysannes est une occasion importante pour célébrer les contributions des paysans et des travailleurs ruraux à la production alimentaire, et pour promouvoir leurs droits fondamentaux à la terre, à l’eau, à la nourriture et à la souveraineté alimentaire.

Megan Valère SOSSOU




Changements climatiques : L’association Ouest-Africaine de climatologie se préoccupe de ses effets dans la sous-région

Pour sa première sortie pour le compte de 2023, l’AWAclim, l’Association Ouest-Africaine de climatologie a réuni, en ligne ses membres de la sous-région, les chercheurs et les différents acteurs du climat autour du thème, « Le changement climatique une menace réelle pour la planète : Etat des lieux, impacts et conséquences ». C’est son Président le Professeur Expédit Wilfrid Vissin qui a animé cette conférence. Il s’agit de partager avec les participants les connaissances sur les changements climatiques, d’aider à cerner ses impacts et conséquences du phénomène et d’indiquer quelques solutions identifiées par l’AWAclim. C’est l’une des salles de cours du bâtiment MIRD, Master Intégration Régionale et Développement qui a servi de cadre à cette activité.

La conférence a démarré par le partage de quelques notions, notamment sur le temps, le climat, la météorologie, la climatologie, la variabilité climatique, l’atténuation et l’adaptation au climat, le changement climatique, la résilience, auxquels il faut ajouter les aléas climatiques, les impacts climatiques et les risques climatiques. Une fois, ces notions clarifiées, Expédit Wilfrid Vissin, le conférencier a dressé le tableau des facteurs responsables des changements climatiques. Il s’agit de l’homme et de ses activités, à savoir : l’industrie, le bâtiment, la déforestation, le transport.

Ces dernières ont modifié, selon le Président de l’AWAclim l’effet de serre naturel, dont le rôle est de maintenir la stabilité climatique. Conséquence, la terre se réchauffe et ses répercussions vont toucher tous les domaines de la vie socio-économique. Ainsi, les modifications des régimes pluviométriques vont impacter l’agriculture, les ressources en eau. Elles feront aussi le lit à la sècheresse. Le régime océanique sera modifié lui aussi. Les côtes seront en souffrance et les villes côtières en grande difficulté. Il va falloir mieux gérer la crise climatique, sinon, d’ici 2050-2100, tout va changer autour des hommes, reconnait le conférencier.

Quelles sont les solutions ?

Les Pays africains doivent cesser avec les conférences sur le climat, telles qu’elles sont organisées aujourd’hui. Il faut, selon le Professeur Expédit Wilfrid Vissin, que les africains organisent des conférences sur le climat « à l’africaine », qui permettent de sortir des décisions à opposer aux pays riches, responsables du réchauffement climatique. Il s’agit donc pour les africains de mutualiser leurs efforts en vue d’influencer les décisions liées au changement climatique, insiste le conférencier. Mais en attendant, il propose quelques mesures. Il s’agit de :

– Renforcer les connaissances sur les changements hydroclimatiques ; 

– La prise en compte de façon objective de la variabilité climatique et du changement climatique ;

– La gestion traditionnelle des risques climatiques ;

– La mise en œuvre effective de la GIRE, la Gestion Intégrée des ressources en eau ;

– Améliorer le changement de comportement. 

Une brève présentation de l’AWAclim et de l’Association Internationale de la Climatologie est venue clôturée l’intervention du Professeur. Les débats ouverts par la suite ont permis aux participants du Bénin, du Togo, du Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Mali d’avoir des éclaircissements sur certains points clés de la conférence auxquels le Président de l’AWAclim a apporté des réponses. Il est prévu, à l’avenir des rencontres régulières pour aborder tous les problèmes liés aux impacts des changements climatiques, annonce le Président de l’AWAclim  satisfait de cette première sortie de son association.

Didier Hubert MADAFIME




La PASCiB amorce le processus d’intégration des dimensions Changements climatiques et Genre dans la gouvernance des Réserves de Biosphère de l’Ouémé et du Mono

Face aux menaces anthropiques et naturelles que subissent les réserves de biosphère du Mono et de l’Ouémé, la PASCiB à travers le projet Benkadi en étroite collaboration avec le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) a organisé un atelier multi-acteur afin de résoudre la problématique de l’intégration des dimensions Changements climatiques et Genre dans la gouvernance des réserves de biosphère de l’Ouémé et du Mono. C’était le 06 avril 2023 à Grand Popo.

L’objectif était d’échanger avec les parties prenantes et de valider la méthodologie proposée par les consultants pour l’actualisation des Plans d’Aménagement et de Gestion (PAG) des réserves pour une durée de dix ans, en intégrant la problématique du genre et du changement climatique grâce à l’intégration des mesures concrètes d’adaptation basée sur l’environnement (AbE).

Selon Yécy Peggy TOHINLO, représentante du Chef projet Benkadi, cet atelier marque le démarrage d’un processus très participatif et inclusif. Elle a réitéré à cette occasion, toute la gratitude de la PASCiB aux différentes parties prenantes pour leur disponibilité et leur engagement dans la préservation et la gestion durable des réserves de biosphère de l’Ouémé et du Mono.

Des efforts déployés au quotidien au profit des populations, a reconnu Cyrillia YEBE, Secrétaire Exécutive de la commune de Grand Popo, qui au nom du maire de la commune, a également félicité et encouragé les acteurs et la PASCiB.

La qualité des acteurs conviés à l’atelier laisse présager la qualité de la méthodologie qui sera retenue pour résoudre la problématique de l’intégration de l’adaptation au changement climatique et du genre dans les outils de planification et de gestion des réserves, selon le Directeur Général du CENAGREF, Abdel Aziz Baba Moussa. Si les premiers Plans d’Aménagements et de Gestion n’avaient pas pris en compte ces dimensions, c’est parce que le problème n’était pas aussi critique, a-t-il ajouté.

Outre l’intégration de l’adaptation au changement climatique et de l’égalité des genres dans la gestion des réserves, le Directeur Général du CENAGREF espère échanger aussi sur la nécessité d’intégrer de nouvelles ACCB dans les réserves de biosphère. Il s’agit de l’ACCB de Deve, de Togbadji, de la mare aux crocodiles de Tannou et d’autres sites dans la réserve de la basse vallée de l’ouémé.

AGONZAN Marcel, Premier Adjoint au Maire de la commune de Bopa, en lançant officiellement les travaux de l’atelier, a souhaité que les résultats soient à la hauteur des attentes.

Les différentes communications qui ont suivi ont permis aux acteurs présents de prendre connaissance de la gouvernance des réserves de biosphère et la méthodologie proposée pour l’intégration des aspects du genre et des changements climatiques.

Aussi, ont-ils appréhendé les enjeux actuels en matière de conservation des réserves de biosphères de la basse vallée de l’Ouémé et de la réserve de biosphère du mono.

L’atelier a vu la participation des acteurs des municipalités, des acteurs de la société civile, de certains cadres ministériels et experts. La PASCiB et le CENAGREF sont rassurés de la qualité de la démarche méthodologique d’actualisation des PAG et se félicitent de la grande mobilisation de toutes les intelligences en la matière.

Un outil d’aide à la décision en éclosion

Cet atelier enrichissant assorti des recommandations élaborées à l’endroit des différentes parties prenantes est le premier d’une série d’ateliers qui se penchera sur l’actualisation des Plans d’Aménagements et de Gestion et qui va accoucher d’un outil d’aide à la décision.

Constant HOUNDENOU, Conseiller technique au Développement durable du Ministre du Cadre de vie et du Développement durable est convaincu de cette démarche conforme aux grands idéaux du Programme d’Action du Gouvernement et des programmes d’action au niveau sectoriel.

En ce qui concerne le ministère du cadre de vie et du développement durable, il a rassuré que toute initiative légale allant dans le sens de l’accompagnement des communautés au niveau décentralisé serait la bienvenue. Il a pour finir invité à la territorialisation de l’intégration des changements climatiques.

Dans son engagement à actualiser les Plans de Gestion de l’ACCB Bouche du Roy et le lac Toho, la Coordination pour la Recherche et le Développement en Environnement ONG (CoRDE ONG), se servira des résultats de cet atelier a confié Ebenezer HOUNDJINOU, son coordonnateur.

Rappelons que la révision et l’actualisation des Plans d’Aménagement et de Gestion des réserves de biosphère de l’Ouémé et du Mono à travers l’intégration des dimensions, Changements climatique et Genre, participent au renforcement de la résilience des communautés riveraines.

Carmel Espéro LOKOSSOUDJIN




Accès à l’eau potable au Bénin: les faux pas de la SONEB qui retardent l’atteinte de l’ODD 6

Depuis 1960, qu’elle a été créée dans le but de fournir de l’eau potable à la population béninoise, la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) rencontre de nombreux problèmes qui entravent sa mission et la qualité des services qu’elle fournit. Malgré ses efforts pour améliorer la situation, de nombreuses zones rurales et urbaines continuent par exemple de souffrir d’un manque d’eau potable. Avec ses infrastructures souvent vétustes et mal entretenues, elle peine à répondre promptement aux alertes de dépannage.

A Abomey-Calavi, la cité-dortoir au sud Bénin, il fera bientôt deux mois que l’eau potable de la SONEB coule à flots dans la nature après une défaillance du matériel dans une maison avant le restaurant Grand Café en venant de Cotonou. Les multiples démarches engagées à l’endroit de la Société Nationale des Eaux du Bénin, service de Calavi pour résoudre la situation sont restées stériles. La réponse qui a été servie témoigne du manque de professionnalisme longtemps décrié au sujet de cette société nationale.

Les agents rencontrés avouent n’avoir pas les matériels nécessaires pour résoudre le problème. Un fait qui suscite bien des questionnements que seules les autorités du secteur peuvent apporter des réponses adéquates. Ces agents ont préféré utiliser du caoutchouc pour arrêter sans y arriver, la fuite des eaux du tuyau. Un vrai gâchis aux yeux des riverains alors que dans d’autres contrées du Bénin, des populations doivent courir d’après l’eau potable, et même d’après l’eau souillée stagnante dans des creux de terre aux allures minières.

C’est le cas des populations de Sakabansi dans la commune de Nikki où dans une vidéo publiée sur le réseau social Facebook, on peut voir des populations, malgré elles, à la recherche de l’eau malpropre. Au Bénin, les problèmes liés à la disponibilité de l’eau en quantité et en qualité ne se posent pas qu’en milieu rural.

À Sèmè-Kpodji en février 2023, il y a eu fréquemment des ruptures d’eau potable. Cette commune, pas les moindres au Bénin en termes d’industrie est régulièrement privée d’eau par la SONEB. Une triste réalité qui perdure depuis des années. La SONEB s’est toujours montrée incapable même avec un petit message de communiquer avant, pendant et après sur les causes de telles coupures intempestives.

Eau potable ! Absente !

En mars 2023, c’était le comble au niveau des consommateurs de la SONEB. Pendant que le ministre, le Directeur Général et certains cadres du secteur de l’eau étaient présents à la Conférence des Nations Unies sur l’eau à New York, aux États-Unis, l’eau par contre était absente dans les robinets de certaines populations du Bénin.

C’est le cas dans les résidences universitaires, à l’Université d’Abomey-Calavi où l’eau n’était pas présente. Comme à l’accoutumée, aucune note de la SONEB n’a annoncé une absence d’eau.

Le 23 mars, Christ Boris M. dénonçait une privation d’eau potable au lendemain de la célébration de la journée mondiale de l’eau. À Cotonou, à Calavi en passant par Dassa Zoumè, Parakou et Djougou, le mois de mars a été profondément perturbé dans la fourniture d’eau potable aux populations.

Ni la célébration de la journée mondiale de l’eau, ni la participation du Bénin à une grande rencontre internationale sur l’eau n’ont motivé les agents de la SONEB à fournir de l’eau en quantité et en qualité aux populations.

Selon des consommateurs que nous avions interviewés, la SONEB est l’une des sociétés Nationales entièrement à part au Bénin. « Quand on leur doit des factures, leurs services coupures connaissent bien nos adresses et viennent nous couper. Mais pas, quand il faut faire diligence pour dépanner » explique Marc K. Des faits pour lesquels la SONEB commence à gagner des trophées du bon mauvais élève.

Selon le Rapport Statistiques et Investigations du mois de février 2023 de l’Association Béninoise Eau et Énergies- ABEE, les statistiques ne sont pas favorables à la SONEB en matière de communication et de fourniture d’eau potable. Le rapport signale le silence coupable des diverses autorités sur la question des coupures d’eau, de compteurs volés et de mauvaise qualité de l’eau à des endroits donnés.

Du professionnalisme du personnel à la qualité des services proposés, il ressort que la SONEB est loin de satisfaire les engagements en matière d’atteinte de l’objectif 6 du développement durable. Alors pour résoudre ces problèmes, la SONEB doit améliorer la qualité de ses infrastructures et former ses employés pour améliorer la qualité des services fournis. Elle doit également garantir que l’eau potable soit accessible à tous conformément aux engagements pris par le gouvernement béninois à l’issue des grandes rencontres internationales auxquelles les cadres du secteur se pressent toujours à se présenter.

Megan Valère SOSSOU




Transformation de noix de karité: Palmier Bénin fait don d’équipements au groupement de femmes SU DOM SE à Parakou

SU DOM SE (Réveillons-nous !), c’est le nom du groupement de femmes transformatrices de noix de karité en beurre installé au quartier Korobororou dans le 2ème arrondissement de Parakou. Ces femmes, fidèles à leur engagement, celui de transformer la noix de karité pour en obtenir du beurre, sont limitées dans leurs tâches malgré leur volonté de satisfaire la demande du marché. Et pour cause, le manque de cadre et d’équipements adéquats pour la transformation des noix. 

Femmes du groupement ‘’ SU DOM SE ’’

Elles en étaient là quand l’association ‘’ Palmier Bénin’’, dans sa vision de contribuer à l’amélioration  des conditions de vie et de travail des populations en général et des groupements de femmes en particulier leur a fait don de plusieurs équipements. La réception officielle des équipements a eu lieu ce Vendredi 24 Mars 2023, en présence des femmes du groupement, du représentant du chef quartier et des membres de l’association ‘’Palmier Bénin’’.

« C’est pour les amener à améliorer leur façon de faire que Palmier Bénin, grâce à l’appui de Palmier Suisse, a décidé d’accompagner ce groupement de femmes, en réfectionnant le local qui abrite leur moulin, en les dotant d’un concasseur pour faciliter le concassage des noix, en les dotant de deux grandes jarres, de deux grosses marmites et de quatre grandes bassines. Tout ceci pour réduire leurs peines », a précisé Sanni Fidèle Sinagourigui, Président de l’association Palmier Bénin. Désormais mieux équipées, les femmes du groupement ‘’SU DOM SE‘’ verront leurs peines réduites et la transformation des noix améliorée. C’est pourquoi elles n’ont pu cacher leur joie.

Remise officielle des équipements

« Nous sommes très contentes de ce que nous venons de recevoir de ‘’Palmier Bénin’’ cet après-midi. C’est comme si c’est de la glace qui est versée sur moi », a laissé entendre Soulé Adama, Présidente du groupement. « Avec ces marmites, jarres, bassines et cette machine, nos peines seront réduites et la transformation des noix sera davantage améliorée », a-t-elle ajouté.

Le représentant du chef quartier, monsieur Justin Chabi Sounon dit, lui aussi, être très content. « Nous sommes très contents que nous ne savons même pas comment exprimer cette joie qui nous anime. Si vous pouvez voir jusqu’à nos cœurs, vous comprendriez la joie qui nous anime », a-t-il laissé entendre. Conscient de ce que la gestion optimale des équipements est nécessaire pour garantir la durabilité des matériels et des activités au sein du groupement, Sanni Fidèle Sinagourigui a exhorté les bénéficiaires à en faire un bon usage.

A ce propos, le représentant du chef quartier, Justin Chabi Sounon dit être confiant. Il rassure : « Vous serez agréablement surpris de l’usage que les femmes feront de ces équipements. Elles vont vous séduire au point où vous serez amenés à les en offrir davantage », a-t-il déclaré. Désormais rassuré, le Président de ‘’Palmier Bénin’’ va procéder à la remise officielle desdits équipements.

Faut-il le rappeler, ce don d’équipements offerts par l’association ‘’Palmier Bénin grâce à l’appui de ‘’Palmier Suisse’’ a reçu le soutien de la mairie de Parakou. Toute chose qui contribue à l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations de la 3ème  ville à statut particulier du Bénin.

VenanceAyébo TOSSOUKPE




Entretien: Fidèle Sanni SINAGOURIGUI nous parle de l’association Palmier Bénin

Contribuer au développement du Bénin à travers l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses concitoyens, telle est la mission que s’est assignée Sanni Fidèle Sinagourigui à tarvers son association, ‘’Palmier Bénin’’. Créée en 2020, la jeune association à but non-lucratif d’envergure nationale s’investit dans la protection de l’environnement, l’assainissement, la promotion du genre, l’insertion socio-professionnelle et dans bien d’autres domaines socio-économiques et professionnels.

Votre média en ligne préféré, le Journal Santé Environnement, leader de l’information sanitaire et environnementale en Afrique est allé à la rencontre du Président de ladite association. Il s’agit de monsieur Sanni Fidèle Sinagourigui. Il nous parle de l’association ‘’Palmier Bénin’’, ses objectifs et sa vision, ses actions ou réalisations, ainsi que de ses perspectives pour les prochaines années. Il est au micro de Venance Tossoukpè.

L’intégralité de cette interview ici…..

Journal Santé Environnement : Bonsoir monsieur le Président. Merci de vous présenter.

Sanni Fidèle Sinagourigui : Bonsoir monsieur le Journaliste. Je suis Sinagourigui Sanni Fidèle, Président de l’association ‘’Palmier Bénin’’.

Journal Santé Environnement : Comment êtes-vous arrivé à la création de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. D’abord, je voudrais préciser que ‘’Palmier Bénin’’ est une association régie suivant les dispositions de la loi 1901. ‘’Palmier Bénin’’ a été officiellement créé à l’issue d’une Assemblée Constitutive tenue le 16 mai 2020. En ma qualité d’ancien Directeur de la prospective, de la programmation, du développement et des relations extérieures à la mairie de Parakou, j’avais pour mission de collaborer avec des partenaires techniques et financiers au niveau national, régional et international.

C’est dans cet exercice que j’ai rencontré l’association ‘’Palmier Suisse’’, basée à Genève, avec laquelle je suis entré en collaboration. Par l’intermédiaire de cette association, j’accompagnais, à titre personnel, un certain nombre de groupements. Mais par la suite, je me suis dit qu’il serait plus utile de mettre en place une association, pour davantage impacter efficacement ma communauté. C’est ainsi que, à l’image de ‘’Palmier Suisse’’, j’ai créé l’association ‘’Palmier Bénin’’ pour pouvoir accompagner de façon plus efficace, aussi bien les groupements de femmes, de jeunes que de sages. Nous menons des actions en direction des groupements, mais prioritairement en direction des groupements de femmes. Voilà comment est née l’association ‘’Palmier Bénin’’.

Journal Santé Environnement : Quels sont les domaines d’action de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Nous appuyons et renforçons les capacités de nos cibles dans plusieurs domaines. ‘’Palmier Bénin’’ intervient notamment dans le domaine de la protection de l’environnement, de l’hygiène et assainissement, de la promotion du genre, de la réinsertion socio-professionnelle des jeunes et dans l’organisation des activités culturelles et artistiques.

Journal Santé Environnement : Alors, à la date d’aujourd’hui, quelles sont les actions ou les réalisations qu’on peut mettre à l’actif de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. Bien avant que ‘’Palmier Bénin’’ ne soit officiellement créé, nous menions plusieurs activités. Déjà en 2019, dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement de base, la mairie de Parakou avait mis en place une politique d’abonnement systématique à la pré-collecte des ordures ménagères. Pour accompagner cette initiative, l’association ‘’Palmier Bénin’’ avait renforcé les capacités des associations et ONGs qui se sont mises dans un collectif, le Collectif Communal des Associations et ONGs de Ramassage des Ordures Ménagères. Nous avons renforcé leurs capacités sur la structuration de leur association, nous avons réfectionné et équipé leur bureau en mobiliers et en matériels bureautiques. Nous les avons également accompagnés avec des petits matériels d’assainissement à savoir : les pelles, les brouettes, les bottes, etc. Nous les avons accompagnés aussi à élaborer des sketchs de sensibilisation, à mener des activités de communication pour un changement de comportement au niveau des ménages, afin de susciter l’abonnement à la pré-collecte.

Toujours en 2019, l’association Palmier Bénin a accompagné la mairie de Parakou à travers la réfection de 3 blocs de latrine, à raison d’un bloc de latrine à 4 cabines à l’EPP Tourou C dans le 1er arrondissement, d’un bloc de latrine à 4 cabines au profit de l’EPP Banikanni I dans le 2ème arrondissement et d‘un bloc de latrine à 4 cabines au profit de l’EPP Thian dans le 1er arrondissement.

En 2020, ‘’Palmier Bénin’’ a accompagné l’Association des Vulgarisateurs de Parakou, à travers la construction d’un atelier de formation et la mise à disposition de certains équipements. En 2021, l’association ‘’Palmier Bénin’’ a réalisé un forage de pompe à motricité humaine au profit du village Damanga au quartier Gounin dans le 1er arrondissement. En 2022, nous avons accompagné le groupement des femmes transformatrices de l’igname en cossette, à travers la réfection du local qui abrite leur moulin et de celui de leur entrepôt d’igname. Nous avons également fait la même chose au profit d’un groupement de femmes à Gamia, dans la commune de Bembèrèkè.

Toujours en 2022, nous avons réalisé 2 blocs de latrines à Damanga, au quartier Gounin à Parakou, et réfectionné 2 blocs de latrines dans deux écoles primaires publiques, toujours au quartier Gounin. Cette année 2023, nous venons de réaliser un biodigesteur relié à un bloc de latrines à 3 cabines au profit de l’EPP Gomboko, toujours au quartier Gounin dans le 1er arrondissement. Toujours pour le compte de cette année, nous accompagnons actuellement un groupement de femmes transformatrices de noix de karité en beurre au quartier Korobororou, où nous sommes en train de réfectionner le local qui abrite leur moulin, et de les doter d’un concasseur et d’autres petits matériels tels que les marmites, les bassines, les jarres, etc. Et cette année, nous avons comme projet la prospection des activités à réaliser en 2024. Voilà de façon précise ce que nous avons déjà fait comme réalisations.

Journal Santé Environnement : A vous suivre, on se rend compte que, malgré votre existence aussi récente, vous avez déjà mené assez d’activités et pas des moindres. D’où vous viennent les financements ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. ‘’Palmier Bénin’’ est soutenu par son partenaire privilégié, ‘’Palmier Suisse’’, basée à Genève, qui nous accompagne beaucoup dans la plupart des réalisations que nous faisons. Il y a également des cotisations que nous faisons au sein de l’association, qui nous permettent de réaliser toutes ces différentes actions.

Journal Santé Environnement : Quelles sont les perspectives de ‘’Palmier Bénin’’ pour les prochaines années ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Pour ce qui concerne les perspectives, c’est de continuer à mettre en œuvre notre vision, celle d’amener le plus grand nombre de jeunes à pouvoir s’insérer dans la vie socio-professionnelle, continuer à organiser et à accompagner les groupements, aussi bien de femmes que de jeunes, à promouvoir l’égalité du genre, à protéger l’environnement et à assainir le cadre de vie. Nous continuerons donc à travailler pour ces causes partout où le besoin se fera sentir.

Journal Santé Environnement : ‘’Palmier Bénin’’, voudrait-il collaborer avec d’autres associations ou partenaires ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Bien sûr ! Vu que nous sommes une association, nous sommes ouverts à toute collaboration. Nous sollicitons l’accompagnement d’autres partenaires pour qu’ensemble, nous puissions aider notre communauté et accompagner le développement de notre pays.

Journal Santé Environnement : Qu’avez-vous à dire pour conclure cet entretien ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Je voudrais remercier notre partenaire privilégié, l’association ‘’Palmier Suisse’’, qui ne cesse de nous soutenir dans nos différentes actions. Je voudrais demander aux autorités à divers niveaux et surtout à la mairie de Parakou de nous accompagner, puisqu’à travers ce que nous faisons, nous contribuons à la mise en œuvre du Plan de Développement Communal de la ville.




Camp Adagbè et Zinvié accueillent la 2e édition du projet d’éducation environnementale de l’ONG Save Our Planet

La matinée de la journée du mercredi 15 mars 2023 a été consacrée au lancement de la 2e édition du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE-REMISE) initié par l’ONG Save Our Planet au complexe scolaire Camp Adagbè de Parakou.

Chef quartier, membres du bureau de l’Association des Parents d’Élèves, enseignant.e.s, cantinières et élèves ont répondu présent au démarrage des activités avec une ponctualité inédite qui exprime leur euphorie pour l’accueil du projet.

Le lancement du projet a connu son prologue avec les mots d’introduction et de présentation du cadre du projet par le Chargé de Programmes, M. Bill Agassounon. Ensuite, ce fût le tour de chacun des représentants du Chef quartier et du collectif des directeurs du complexe scolaire hôte, de formuler leurs mots de bienvenue à l’endroit de l’équipe du projet tout en s’engageant à accompagner le projet pour sa réussite à cause de sa noble vision.

Lancement officiel du projet PRE REMiSE

C’est alors l’occasion donnée au Coordonnateur du projet, Mahugnon Josué Tchagnonsi de prononcer un séduisant discours de lancement qui attise l’auditoire sur l’engagement à la lutte écocitoyenne et les enjeux de la protection de l’environnement.

Ce lancement a donc ouvert le bal à la toute première activité du projet qui a consisté à une sensibilisation. Cette première rencontre a réuni enseignant.e.s, cantinières et écolier.ère.s de cet établissement scolaire autour du thème : Eau, Hygiène et Assainissement : quels enjeux ?

Dans une démarche conjointe de facilitation, la Chargée de Communication du projet, Nadiathou Seïdou et le Coordonnateur Mahugnon Josué Tchagnonsi ont exposé les bonnes pratiques de gestion de l’eau et de l’hygiène alimentaire. Ce fut le moment de rappeler aux bonnes-dames les bonnes pratiques d’hygiène à observer pendant et après la cuisine, et aux écolier.ère.s les gestes d’hygiène alimentaire à adopter pendant la récréation. Le public cible n’a pas manqué d’être entretenu sur les bonnes pratiques d’assainissement en milieu scolaire en ce qui concerne la gestion des infrastructures socio-éducatives (bornes fontaines, urinoirs, latrines, …) et la salubrité.

Ces échanges sur les notions de l’eau, hygiène et assainissement se sont déroulés avec une approche interactive des participants sous les animations enrichissantes de Lucrèce Yeheze Koclo, Trésorière de l’ONG Save Our Planet. Ils ont permis de déceler les risques d’un environnement pollué et les approches de solutions durables dans le cadre scolaire.

Par le sens de protection de l’environnement attisé en eux, les directeurs du complexe ont plaidé pour la dotation des poubelles dans l’établissement.

C’est dans une euphorie que s’est clôturée cette activité de lancement et de sensibilisation qui engage tout participant à la protection et à la sauvegarde de l’environnement après une séance photo de famille.

Un projet national et inclusif

À Zinvié dans la commune d’Abomey-Calavi, s’est tenu le mercredi 15 mars 2023, le lancement officiel suivi de la première activité du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin. C’était précisément au complexe Scolaire Sainte Thérèse.

Cette activité a vu la participation du Coordonnateur Sud Bénin de l’ONG Save Our Planet, Josky ADIKPETO, de la chargée du projet Lucienne SOMADON, du chargé de suivi et évaluation du projet Delphin KOULIHO, de l’assistante de la chargée du projet Laure AGBOSSOU, des membres actifs de l’ONG et de tous les acteurs du complexe scolaire St Thérèse.

Dans son intervention de lancement officiel de la 2e édition du projet, le Coordonnateur Sud Bénin a mis l’accent sur la nécessité d’une prise de conscience éco citoyenne. Il a évoqué la nécessité de débarrasser son entourage de toute sorte de déchets. Il n’a pas manqué d’exhorter tous les écoliers à s’impliquer intimement à l’opération d’élimination des déchets afin de mieux prévenir toutes les maladies infectieuses.

Un jeune écolier prenant la parole au nom de ses pairs et des responsables de l’école a remercié l’ONG Save Our Planet pour le choix porté sur leur école. Il a rassuré de l’accompagnement de tous les écoliers et du soutien de l’administration scolaire pour la réussite du projet à Zinvié.

Le thème principal, Eau, Hygiène et Assainissement quels enjeux ?, était au cœur de la sensibilisation conduite par Lucienne SOMADON, la chargée de projet et son équipe. D’une salle de classe à une autre, le sens du message n’a pas changé. À chaque étape, des pancartes ont été brandies appelant à une prise de conscience éco citoyenne.

A la fin de cette première activité sur les trois inscrites au menu du projet, les apprenants et acteurs impliqués ont pris l’engagement de restituer les savoirs à leurs camarades absents et à leurs différentes familles.

Communication ONG Save Our Planet




Les alumni de Peace First outillent 20 jeunes du sud Bénin à l’éducation environnementale et au développement durable

Le consortium des ONG SOS Biodiversity, Save our Planet, Aide et solidarié et Page verte, avec l’appui technique et financier de Peace First, a organisé un renforcement de capacités à l’endroit des jeunes, membres d’organisations de protection de l’environnement, celles de l’Atlantique et du Littoral. Cet atelier, qui s’est déroulé le samedi 18 mars 2023 à l’université d’Abomey-Calavi, vise à améliorer la connaissance des jeunes du Bénin sur l’éducation environnementale et le développement durable.

Une vingtaine, sont-ils sur 152 candidatures, de différentes organisations de protection de l’environnement à bénéficier de cet atelier de renforcement de capacités. « Nous avons retenu les 20 meilleurs profils », a expliqué Daniel Koto, de l’ONG SOS Biodiversity. Ils sont désormais aguerris sur les notions d’éducation environnementale et de développement durable.

Un programme intéressant concocté à cet effet a permis de passer au crible les contenus de ces notions. La première communication de la journée a porté sur les « enjeux et contribution des jeunes dans l’atteinte de l’agenda 2030. » Animée par Djawad Ramanou, ladite communication a éclairé les lanternes des participants sur les 17 ODD qui comportent 169 cibles, soient 244 indicateurs. Le Bénin priorise 49 cibles pour 164 indicateurs et est à un taux de réalisation de 50,7 %, a-t-il fait savoir.

Deux panels ont suivi cette communication. Le premier, conduit par le trio Justine Godonou, Johny Codo et Moumin Adjibi, aborde « l’implication du genre dans les projets de développement du Wash ». Il en ressort qu’en plus de la nécessité de considérer la notion du genre dans toutes les initiatives, il est primordial d’impliquer l’approche genre, de donner les mêmes chances aux femmes et aux hommes sur les projets ayant trait à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (Wash).

Quant au second panel qui porte sur « l’agriculture durable et la sécurité alimentaire face à la crise climatique », il a été conduit par un quatuor : Jerôme Dohou, Megan Valère Sossou, Estelle Adande et Claire Agbangla. Un débat houleux qui a permis de clarifier les notions d’agriculture durable, de sécurité alimentaire, dans un contexte de changement climatique au Bénin.

Il s’en est suivi une formation pratique en conception et fabrication d’emballage biodégradable et des travaux de groupe suivi de restitution. À en croire Daniel Koto, les participants auront à mener des séances de restitutions, au plus tard trois semaines après l’atelier. « Ils doivent aussi proposer des actions post formation. » En tout cas, le consortium s’engage à les accompagner sur le plan technique, pour l’atteinte des objectifs.

À juste titre, les participants en plus d’être satisfaits de la qualité de l’atelier, repartent dans leurs communautés avec des engagements. Si Claire Agbangla n’a pas du tout été déçue de cet atelier, ça a été un plaisir pour Anas Seko d’y participer. La première, secrétaire de l’ONG Amis de l’environnement, y voit une très grande opportunité et tient à remercier les organisateurs, à cet effet. Quant au second, activiste pour la bonne gestion des déchets, il en a appris beaucoup en termes de connaissances.

« Nous les remercions pour le travail d’organisation effectué et pour les panels de qualité que nous avons eus et qui nous ont permis d’en apprendre beaucoup pour pouvoir avoir plus d’impact dans l’éducation environnementale ; et pour le développement durable qui se veut une éducation pour tous, une éducation inclusive, une éducation qui a une approche genre », a confié Anas Seko. C’est d’ailleurs pourquoi il s’engage, après cet atelier, à faire une mini-restitution à sa communauté, son ONG, ses bénévoles, pour qu’ils puissent eux aussi, mieux comprendre l’approche genre, dans la lutte contre la mauvaise gestion des déchets et dans l’engagement citoyen ; pour comprendre par ricochet l’importance de l’agriculture durable. Quant à Estelle Adande, membre de l’ONG Star plus, elle s’engage à partager l’information autour d’elle, à changer ses comportements, à contribuer au petit geste de développement durable, etc.

Arsène AZIZAHO




Don de biodigesteur à l’EPP Gomboko : l’association Palmier Bénin et ses partenaires sèment la joie à Parakou

« C’est à l’air libre que nous déféquions ici. Pour se mettre à l’aise, il faut faire des kilomètres ». Ce sont là les propos d’Eugène Houefondé, Directeur de l’Ecole Primaire Publique Gomboko, située dans le quartier Gounin, au Sud de la ville de Parakou. Très éloignés du centre-ville, cet établissement scolaire et les acteurs qui l’animent étaient loin de tous projecteurs qui pouvaient les sortir du calvaire.

Mais, fort heureusement, l’association Palmier Bénin a vu leurs peines et leur a tendu la main. Une main tendue et chargée de don. Il s’agit d’un dispositif de biodigesteur accompagné d’un module de latrines et de réchauds à gaz. C’est le fruit du partenariat entre l’association Palmier Bénin et Palmier Suisse, avec l’appui de LIONS CLUB.

Les écoliers de l’EPP Gomboko
Remise officielle des clés du joyau

La remise officielle du joyau a eu lieu ce mardi 14 mars 2023 et a connu la présence du 2ème Adjoint au Maire de Parakou, des membres de l’association Palmier Bénin, des représentants de LIONS CLUB, des techniciens de l’ouvrage, du personnel enseignant, des apprenants, des cantinières et des parents d’élèves, sortis massivement pour remercier leurs bienfaiteurs. Mardochée Sewaï est le Directeur Général de l’entreprise SEWAÏ A.T.E ayant réalisé l’ouvrage. Il décrit et explique : « Ce joyau comporte un module de latrine à 3 cabines, un biodigesteur et un dispositif de cuisson composé de deux réchauds et d’un fourneau ». Il explique le fonctionnement du dispositif : « le biodigesteur est un système de production de biogaz qui reçoit en amont les matières organiques issues des latrines. Une fois les matières organiques reçues, le biodigesteur les transforme en biogaz. Lequel gaz sera utilisé en lieu et place du bois de chauffe et du charbon, pour la cuisson des aliments », a expliqué le spécialiste en production et utilisation du biogaz, Mardochée Sewaï. Avec ce dispositif, les matières fécales, jadis considérées comme des ordures sont en passe de devenir de l’or pour cette communauté.

Les bénéficiaires expriment leur joie …..

Très séduite, l’autorité municipale n’a pas manqué d’exprimer sa joie. « C’est une joie immense quand on voit l’ouvrage qui est réalisé. Une joie immense parce que, avec çà, les matières fécales finiront par devenir de l’or dans la commune de Parakou », a laissé entendre Moustapha Orou Gankou, 2e Adjoint au Maire de Parakou.

Moustapha OROU GANKOU, 2e Adjoint au Maire de Parakou

Du 2e Adjoint au Maire aux parents d’élèves en passant par les apprenants eux-mêmes, les sentiments n’ont pas variés. La joie est immense et la satisfaction est grande. « Les mots me manquent pour exprimer toute ma gratitude à l’endroit de Palmier Bénin et de son partenaire Palmiers Suisse qui, avec l’appui de LIONS CLUB, nous ont offert ce joyau. Grand merci à eux et que Dieu les bénisse », a exprimé Eugène Houefondé, Directeur de l’école bénéficiaire.

Abdou Rakib Oyébamidji, Porte-parole des écoliers

« Nous disons également un grand merci à la Mairie de Parakou, puisque c’est à travers elle que nous avons pu obtenir, cet ouvrage », a-t-il ajouté. Du côté des écoliers, l’on insiste à prendre la parole. Abdou Rakib Oyébamidji s’est fait porte-parole de ses camarades, écoliers. Il s’exprime : « Aujourd’hui est un grand jour pour nous, écoliers de l’EPP Gomboko car grâce à la coopération Palmier Bénin – Palmier Suisse et à l’appui de LIONS CLUB, nous venons d’avoir un grand joyau, un biodigesteur accompagné d’un bloc de latrine et de réchauds à gaz », a laissé entendre le jeune écolier qui souhaite que les donateurs ne s’arrêtent en si bon chemin. De son côté, Fataou Adjibi Rafiou, représentant des parents d’élèves, n’a pu, lui aussi, cacher sa joie. « C’est une grande satisfaction. Nous remercions l’association Palmier Bénin et ses partenaires qui, à travers la Mairie de Parakou, nous ont réalisé cette grande œuvre humanitaire », a-t-il exprimé.

Fataou Adjibi Rafiou, représentant des parents d’élèves
Quid de l’utilité du biodigesteur ?

Cette technologie de biodigesteur permettra aux bénéficiaires de diversifier l’offre énergétique en mettant à leur disposition de l’énergie propre pour la cuisson et l’éclairage d’une part, et du compost pour améliorer la productivité agricole, maraîchère et bien d’autres avantages liés à la santé, à l’hygiène et à l’assainissement, à la protection de l’environnement, à la lutte contre les changements climatiques, etc. C’est donc un ouvrage hautement écologique qui vient d’être offert à cette communauté. C’est pourquoi, il importe d’en faire un bon usage. « Nous demandons aux bénéficiaires d’en faire un bon usage, afin qu’ils puissent s’en servir aussi longtemps que possible », a exhorté Fidèle Sanni Sinagourigui, Président de l’association Palmier Bénin.

Mais à ce propos, les bénéficiaires promettent et rassurent : « Nous vous remercions très sincèrement et nous vous promettons d’en faire un bon usage », a promis Abdou Rakib Oyébamidji, porte-parole des apprenants. Il sera suivi du Directeur de l’école et du 2e Adjoint au Maire, qui promettent d’utiliser l’ouvrage dans les règles de l’art. C’est enfin sur ces mots d’assurance que le 2e Adjoint au Maire, Moustapha Orou Gankou, va remettre officiellement les clés du joyau au Directeur de l’EPP Gomboko, monsieur Eugène Houefondé.

Toilettes
Toilettes
Remise des clés du joyau
Que sait-on de Palmier Bénin
Fidèle Sanni SINAGOURIGUI, Président de l’association Plamier Bénin

Faut-il le préciser, Palmier Bénin est une association régie selon les dispositions de la loi 1901, loi qui régit le fonctionnement des associations au Bénin. Il est créé le 16 mai 2020 et a pour objectif d’œuvrer pour la protection de l’environnement ; l’hygiène et l’assainissement du cadre de vie des populations ; la promotion du genre ; le renforcement des capacités des communautés à la base dans le domaine de l’emploi, de l’agriculture, de l’insertion sociale et dans l’organisation des événements culturels et artistiques.

C’est dans le cadre de ces objectifs que Palmier Bénin a voulu accompagner la Mairie de Parakou en dotant l’EPP Gomboko de ce biodigesteur. L’objectif étant de contribuer à la réduction de la déforestation et de la pollution et au maintien de l’hygiène et de l’assainissement du cadre scolaire des apprenants.

Palmier Bénin et ses partenaires viennent ainsi de semer une joie immense dans le cœur de cette communauté. Vivement que d’autres palmiers s’ajoutent à Palmier Bénin et à Palmier Suisse, pour que désormais se forment des palmeraies.

Venance Ayébo TOSSOUKPE