Un réseau de biostatisticiens se met en place pour l\’Afrique de l\’Ouest et du Centre

Un réseau de biostatisticiens pour l\\\’Afrique de l\\\’Ouest et du Centre verra le jour à la fin de l’atelier de renforcement des capacités en biostatistique qui se déroule à Abomey-Calavi du 18 au 20 décembre 2023. Cet atelier, faisant suite à celui organisé en Gambie il y a un peu plus d\\\’un an, intervient dans un contexte où le fardeau des maladies infectieuses et les problèmes environnementaux en Afrique subsaharienne demeurent parmi les plus élevés au monde. De plus, l\\\’expertise en biostatistique, discipline appliquant la théorie et les méthodes statistiques à l’environnement, les sciences biologiques notamment la santé publique pour mieux comprendre les épidémies, est très limitée.

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Vue d\\\’ensemble des participants

Dans ce contexte, les biostatisticiens de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest et du Centre se mobilisent pour, à partir d\\\’une grande quantité de données existantes, contribuer à une prise de décision efficace, étant donné le faible nombre de statisticiens/biostatisticiens dans la région. \\\ »Il est crucial de former les jeunes dans ce domaine. Des initiatives sont en cours dans la région, et nous devons unir nos efforts pour des actions plus efficaces et efficientes\\\ », a déclaré le Prof. Romain GLELE KAKAI, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d\\\’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC) et président du comité national d\\\’organisation.

Cet atelier réunit des experts d\\\’Afrique de l\\\’Ouest et centrale, d\\\’Europe et des États-Unis, ainsi que de jeunes chercheurs en début de carrière dans le domaine de la biostatistique/biomathématique. Pendant trois jours, il sera question d\\\’examiner l\\\’état du renforcement des capacités en biostatistiques/biomathématiques en Afrique de l\\\’Ouest et du Centre, de mettre à jour les connaissances sur les avancées récentes en biostatistique/biomathématique dans la région, et de réfléchir à la mobilisation de fonds pour renforcer les ressources en biostatistique. \\\ »L\\\’organisation de cet atelier à Cotonou envoie un message fort.

La biostatistique concerne directement la population dans le sens où nous abordons les problèmes environnementaux et de santé auxquels elle est confrontée. Nous discuterons de la manière d\\\’obtenir des résultats probants pour aider les décideurs à prendre des décisions efficientes\\\ », a souligné le Professeur Ngianga-Bakwin KANDALA de l\\\’Université de Western au Canada.

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cérémonie d\\\’ouverture

En ouvrant les travaux, Prof. Marcel HOUINATO, Directeur de l\\\’École Doctorale de la Faculté des Sciences Agronomiques de l\\\’UAC, a remercié l\\\’office des Affaires étrangères de la République fédérale d\\\’Allemagne, qui a permis la mise en place d\\\’un hub de recherche sur la modélisation socio-écologique de la dynamique de la COVID-19 en collaboration avec l\\\’Université de Freiburg (Allemagne) et qui soutient l\\\’organisation de cet atelier. \\\ »Je suis convaincu que les présentations, les échanges et les discussions de cet atelier permettront de définir des stratégies visant à dynamiser davantage le réseautage et les collaborations pour le renforcement des capacités en biostatistique en Afrique de l\\\’Ouest et du Centre\\\ », a-t-il affirmé.

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Establishment of a BiostatisticiansNetwork for West and Central Africa

A network of biostatisticians for West and Central Africa will be established at the end of the capacitybuilding workshop taking place in Abomey-Calavi from December 18 to 20, 2023. Following the one organized in The Gambia just over a year ago, this workshop comes at a time when the burden of infectious diseases in sub-Saharan Africa remains among the highest globally. Moreover, expertise in biostatistics, a discipline applying statistical theory and methods to public health to better understand epidemics, is severely limited.

In this context, biostatisticians from West and Central Africa are mobilizing to contribute to effective decision-making based on a large quantity of existing data, given the scarcity of statisticians/biostatisticians in the region. \\\ »It is crucial to train the youth in this field. Initiatives are underway in the region, and we must unite our efforts for more effective and efficient actions,\\\ » stated Prof. Romain GLELE KAKAI, Director of the Laboratory of Biomathematics and Forest Estimations (LABEF/FSA/UAC) and President of the National Organizing Committee.

This workshop brings together experts from West and Central Africa, Europe, and the United States, as well as young researchers in the early stages of their careers in biostatistics/biomathematics. Over three days, the agenda includes examining the state of capacity-building in biostatistics/biomathematics in West and Central Africa, updating knowledge on recent advances in biostatistics/biomathematics in the region, and reflecting on mobilizing funds to strengthen biostatistical resources.

\\\ »The organization of this workshop in Cotonou sends a powerful message. Biostatistics directly concerns the population in the sense that it addresses the health and environmental issues they face. We will discuss how to obtain conclusive results to assist decision-makers,\\\ » emphasized Prof. Ngianga-Bakwin KANDALA from the University of Western in Canada.

In opening the proceedings, Prof. Marcel HOUINATO, Director of the Doctoral School of the Faculty of Agricultural Sciences at UAC, thanked the Federal Foreign Office of Germany, which facilitated the establishment of a research hub on socio-ecological modeling of COVID-19 dynamics in collaboration with the University of Freiburg and supported the organization of this workshop.

\\\ »I am confident that the presentations, exchanges, and discussions at this workshop will lead to strategies to energize further networking and collaborations for strengthening biostatistical capacities in West and Central Africa,\\\ » he asserted.




Les filles déscolarisées au Bénin : en quête d\’éducation à la santé sexuelle et reproductive

Bien que le gouvernement, les acteurs de la société civile et les différents partenaires soient engagés pour le droit à la santé sexuelle et reproductive des adolescents, des jeunes et même des enfants, les déscolarisés restent dans l’oubliette. Or, le Bénin, en ratifiant la convention relative aux Droits de l’Enfant, s’était engagé à faire de la réalisation des droits des enfants un défi majeur pour son développement. Des années plus tard, le contexte est moins reluisant. Les filles déscolarisées sont régulièrement exposées à des rapports sexuels précoces, des violences sexuelles, le manque d’hygiène menstruelle, des grossesses non désirées et des avortements clandestins, sans la moindre information. Face à une telle situation, l’éducation à la santé sexuelle et reproductive s’avère nécessaire.

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Marché central de Bohicon

Dimanche 21 novembre 2021, il sonnait 13 heures et quart à Bohicon, la ville carrefour du Bénin. C’est le jour du marché Gboyicon. Pendant que des enfants, en majorité des filles de bas âge font des navettes à vendre à la sauvette sous l’ardent soleil, d’autres préfèrent prendre une pause.

Micheline T., la quinzaine d’âges, est visiblement souffrante d’une nouvelle apparition de ses menstrues. À côté sa marchandise d’akassa, la main droite dans le ventre, cette fille déscolarisée, débarquée de Djakotomey dit s’être habituée des douleurs au bas-ventre accompagnés des maux de ventre depuis qu’elle a commencé à trouver ses menstrues.

En l’en croire, tout a commencé le jour où elle a accepté les avances d’un transporteur de bagages au marché Gboyicon. En effet, Micheline T., qui croyait pouvoir subvenir à ses besoins, s’est retrouvée, abusée sexuellement à plusieurs reprises. « Alors que je continuais à vendre dans l’après-midi d’un jour du marché en décembre 2020, il m’a obligé à coucher avec lui dans un magasin avant de me donner de l’argent pour le déjeuner. C\\\’est devenu une habitude» confie-t-elle. À son âge, elle ne perçoit pas encore le gros risque qu’elle coure en jouant avec sa santé sexuelle. Elle, qui avait déjà frôlé une grossesse en mai 2021 grâce à des médicaments traditionnels, avoue s’inquiéter énormément de sa santé sexuelle et reproductive.

Cette inquiétude est également partagée par Augustine K., orpheline de père et déscolarisée au Cours Moyen 1er. Elle, qui a été mise illégalement en apprentissage de la tresse, fut aussitôt victime d’un abus sexuel qui lui a déclenché ses premières menstrues. Aujourd’hui, elle ne sait absolument rien des soins à prendre pour l’hygiène de ses menstrues.

Elle raconte, « Une de mes amies m’avait donné au début, deux petits pagnes pour en faire des serviettes hygiéniques, mais à présent tout est déchiré. J’ai donc pris l’habitude d’utiliser les papiers du sac de ciment et du sachet plastique », avant d’identifier au même cas la situation de ses collègues.

Une réalité qui explique les résultats du Rapport SITAN réalisé par l’UNICEF en 2017 et qui admet que 64,5 % des enfants en particulier des filles sont privés de leurs droits à la santé. Le rapport pointe du doigt les départements de l’Alibori et du Zou où les enfants filles connaissent leur premier rapport sexuel avant leur majorité.

Nombreuses, sont-elles, comme Micheline et Augustine, dont l’âge varie entre 7 ans et 16 ans, qui, pour un manque d’éducation à la santé sexuelle et reproductive gèrent par ignorance et parfois dangereusement leur santé sexuelle aux yeux et au su des adultes.

Cependant, ces filles déscolarisées déjà dans une sexualité précocement active face à ce besoin en éducation à la santé sexuelle, n’ont plus le choix entre bien entretenir leurs menstrues, éviter les infections sexuelles et les grossesses non désirées. Elles appellent au secours des acteurs du domaine.

Ayants déjà échappées à l’éducation formelle, ces filles déscolarisées que nous avons rencontrées ne disposent d’aucune information concrète en matière de santé sexuelle et reproductive. Pire, elles sont hébétées d’apprendre que celle-ci fasse partie de leur droit.

Nécessité d’une éducation à la santé sexuelle et reproductive pour anticiper sur le mal

Si les différents acteurs du domaine mettaient en valeur l’article 23 de la Convention Internationale Relative aux Droits de l’Enfant qui énonce « l’enfant a le droit de jouir du meilleur état de santé possible », le droit à l’éducation à la santé sexuelle et reproductive ne serait pas tant recherché comme de l’aiguille dans du sable surtout pour des filles déscolarisées.

Pourtant, des programmes et projets de développement sont exécutés chaque année pour permettre l’accès sans exception, de toutes les filles à une éducation relative à une meilleure santé sexuelle et reproductive. Ce qui implique principalement l’éducation à l’hygiène des menstrues, l’éducation aux différentes méthodes de contraception, l’hygiène corporelle et les stratégies pour contrer les violences sexuelles. Ce droit, qui ne devrait pas être seulement l’apanage des enfants scolarisés, doit également prend en compte les enfants déscolarisés.

Pour l’Infirmière Diplômée d’État, responsable du dispensaire du centre de santé de Bohicon 1, Amélie AHOLOU, il urge de sauver les filles déscolarisées de la sexualité clandestine et de créer un cadre idéal à leur éducation à la sexualité. Car les infections sexuelles constituent à elles seules de puissantes vectrices de graves maladies susceptibles d’hypothéquer la santé de la fille a-t-elle poursuivi.

Pour y remédier, il convient de renforcer les stratégies et programmes de lutte contre l’exclusion et l’abandon scolaire. Aussi, de multiplier les alternatives éducatives facilitant l’intégration et la réintégration dans le système éducatif formel des enfants actuellement hors école.

Mais avant, les filles déscolarisées et abandonnées à leur sort, continuent de subir les affres de ce manque d’éducation à la santé sexuelle et reproductive en attendant que les acteurs du domaine ne répondent favorablement à leur cri de cœur.

Megan Valère SOSSOU




Restitution de la COP28 au Bénin: 350Africa.org et ses partenaires partagent les grandes décisions avec la communauté universitaire

Alors que la Conférence des Parties (COP) 28 sur le climat se refermait à Dubaï il y a une semaine, 350Africa.org, en collaboration avec le Renewable Energy Coalition, Afrika Vuka et JVE Bénin, a organisé une séance de restitution des grandes décisions avec la communauté universitaire.

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Les participants

Cette séance de restitution a eu lieu dans l\\\’après-midi de ce mercredi 20 décembre 2023, au jardin botanique de l\\\’Université d\\\’Abomey Calavi, offrant un cadre naturel propice au partage d\\\’information et à la mobilisation.

L\\\’intervenant principal, Christian HOUNKANNOU de 350Africa.org, a mis en lumière les avancées significatives de la COP28. Il a signifié qu\\\’au début de la COP, une attention particulière a été accordée au mécanisme de financement des pertes et préjudices pour les pays touchés par les changements climatiques. Des discussions qui se sont soldées par l\\\’adoption d\\\’un mécanisme financier concret.

Entre autres décisions clés, il a noté le triplement de la capacité de développement des énergies renouvelables et le doublement de la capacité de l\\\’efficacité énergétique. La question cruciale de la sortie des énergies fossiles a également été abordée. À ce sujet, informe Christian HOUNKANNOU, la décision de la COP a spécifié clairement que les États puissants doivent faire des efforts substantiels pour une transition progressive vers les énergies renouvelables.

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Une mesure salutaire qui permettra aux États de réviser leurs Contributions Déterminées au niveau National pour mettre davantage l\\\’accent sur la promotion des énergies renouvelables. Christian a rappelé l\\\’importance cruciale de cette démarche, soulignant que plus de 600 millions de personnes en Afrique n\\\’ont toujours pas accès à l\\\’énergie.

La meilleure solution aux changements climatiques est d’investir dans les énergies renouvelables, a-t-il laissé entendre avant d’appeler à un renforcement de l\\\’engagement au niveau local, en particulier parmi les jeunes. La promotion des énergies renouvelables, en plus de contribuer à la lutte contre le changement climatique, offre des opportunités de création d\\\’emplois, incitant à orienter les études universitaires dans cette direction.

Plusieurs jeunes délégués ayant participé à la COP 28, à savoir Anas SEKO et Bio Bangana Tabaraka, ont enrichi ce partage d’informations sur les décisions de la COP 28.

Des participants ragaillardis face à l’urgence climatique

L\\\’événement a été marqué par la participation active de jeunes hommes et femmes engagés. C’est le cas de Thibaut ASSOUADELOR, en tant que jeune activiste climatique, il dit avoir pris part à cette rencontre de restitution pour s’informer davantage sur les enjeux climatiques actuels et les décisions qui engagent le Bénin.

Aubierge Djoko, étudiante en gestion de l’eau et changements climatiques, a exprimé sa préoccupation face à l\\\’évolution mondiale actuelle et souligné la nécessité de se tenir informée des progrès notables dans les négociations climatiques. Elle espère que ces avancées auront un impact réel sur les communautés vulnérables au Bénin et dans le monde entier.

Rappelons qu’une prestation artistique a également donné de la couleur à l’événement, ajoutant une dimension créative à la lutte contre les énergies fossiles. Il a été un cadre idéal pour ceux qui n\\\’ont pas pu assister à l\\\’événement de rester informés et mobilisés.

Espoir HOUNDAFOCHE




Retour sur le Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition à Cotonou

Le vendredi 22 décembre 2023, la salle de conférence de l\\\’UNICEF Bénin a servi de cadre à l\\\’atelier de restitution de Cotonou sur le premier Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition. Un rendez-vous important qui a rassemblé une vingtaine de journalistes, membres du REMAPSEN, toutes catégories de presse confondues.

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Dans son discours d\\\’ouverture, Mickael TCHOKPODO, le coordonnateur national du REMAPSEN au Bénin, a souligné le rôle essentiel de l\\\’UNICEF dans la concrétisation de cet événement. « Si l\\\’initiative du forum a prospéré, c\\\’est grâce au soutien indéfectible du bureau régional de l\\\’UNICEF, qui a vu dans l\\\’idée de ce forum la preuve de l\\\’engagement des journalistes pour une cause noble : les enfants, l\\\’avenir de toute nation », a-t-il déclaré. Il a également exprimé sa conviction que cet atelier marquera le début d\\\’une collaboration durable entre l\\\’UNICEF Bénin et le REMAPSEN Bénin.

Aude Rigot, Cheffe du Bureau UNICEF Bénin, a ouvert officiellement l\\\’atelier en félicitant la coordination du REMAPSEN Bénin pour le respect de son engagement. Elle a salué l\\\’organisation de l\\\’atelier de restitution du premier forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition, qui s\\\’est tenu du 21 au 23 novembre 2023 à Lomé, au Togo. C’est une chance pour le REMAPSEN de tenir cet atelier à quelques jours du prochain cycle de programme de Coopération 2024 – 2026 de l’Unicef Benin.

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Au cœur des débats, un panel dédié à la santé infantile, la vaccination, et la nutrition au Bénin, animé par les experts Nicole Paqui, Bonaventure Muhimfura, et Amany Faustin Yao. Cet atelier a été l\\\’occasion d\\\’échanger sur l\\\’état des lieux, les progrès réalisés, et les perspectives à venir en matière de santé infantile en Afrique de l\\\’Ouest et du Centre, ainsi que sur la vaccination des enfants et la nutrition.

De façon générale, il est à retenir que de 2019 à 2023, des avancées significatives ont été accomplies en termes de baisse de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, passant de 115 pour mille en 2014 à 80 pour mille en 2022, soit une réduction de 35 points.

Malgré ces progrès encourageants, il demeure impératif de persévérer les acquis, car certaines données continuent de susciter des inquiétudes. Notamment, le constat selon lequel 43% des nourrissons de moins d\\\’un an n\\\’ont pas bénéficié de tous les vaccins recommandés demeure préoccupant. De plus, il est alarmant de noter qu\\\’un sur deux enfants de moins de 5 ans présente un retard de croissance, signalant ainsi une problématique persistante à résoudre.

La rencontre a également été marquée par la lecture des recommandations issues du forum régional porté sur le thème \\\ »Rôle et responsabilité des médias dans la promotion de la santé et de la nutrition en Afrique\\\ ». Ces recommandations offrent une feuille de route précieuse pour les médias engagés dans la promotion de la santé en Afrique.

Cet atelier de restitution à l\\\’UNICEF Bénin est une preuve de plus de l’engagement des médias béninois en faveur de la santé des enfants, de la vaccination et de la nutrition. Il témoigne du pouvoir des médias dans la sensibilisation et la promotion des enjeux sanitaires. Un rendez-vous qui laisse entrevoir une collaboration fructueuse entre l\\\’UNICEF et le REMAPSEN Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Mise en œuvre de la  Convention de Bâle : Vers une meilleure gestion des déchets d\’équipements électriques et électroniques au Bénin

Du mardi 24 au jeudi 26 octobre 2023, la ville de Bohicon a abrité une importante rencontre d\\\’information sur la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques. Cette rencontre animée par une équipe du ministère du Cadre de Vie, des Transports, et du Développement Durable, a réuni les praticiens, les cadres de la mairie, les ONG locales, quelques radios locales ainsi que des acteurs des structures déconcentrées, afin de garantir une meilleure gestion de ces déchets.

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Atelier de formation sur les DEEE à Bohicon

À l’instar de plusieurs autres pays, le Bénin est signataire de nombreuses conventions internationales, parmi lesquelles figure la Convention de Bâle, qui réglemente le mouvement transfrontière des déchets dangereux et leur élimination.  Alors qu’ils sont classés parmi les déchets dangereux, les déchets d\\\’équipements électriques et électroniques se trouvent répandus dans l\\\’ensemble du territoire béninois. Cette prolifération expose les populations à des risques de contamination chimique si les déchets d\\\’équipements électriques et électroniques ne sont pas mieux gérés.

C\\\’est pourquoi, le Ministère du Cadre de Vie, des Transports, en charge du Développement Durable dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Bâle, a prévu une activité spécifique dans le plan de travail annuel de la Direction Générale de l\\\’Environnement et du Climat. L’objectif de cette activité est d\\\’informer et de former les acteurs opérant dans la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques sur le cadre juridique, l’état des lieux et les impacts sur la santé et l’environnement.

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Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Docteure en Droit de l\\\’environnement e cadre au Ministère du Cadre de Vie et du Transport en charge du Développement Durable, a exprimé sa satisfaction quant à la participation active des acteurs impliqués. Elle a souligné l\\\’importance de briser l\\\’ignorance qui entoure cette question cruciale. Ces acteurs, qui interviennent pour la plupart sans grand intérêt pour les équipements de protection individuels, ont montré un fort désir d\\\’intégrer les informations reçues lors de la formation pour mieux contribuer à la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques.

 Durant trois jours, les participants ont pris connaissance des tenants et aboutissants de la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques. Ils se sont davantage impliqués à travers la rédaction d’un projet spécifique pour aborder de façon concrète la problématique.

 « J’ai acquis de précieuses informations sur la gestion des déchets d\\\’équipements électriques et électroniques au cours de cette formation » a déclaré Solange SEFAN, chargée de programme à l\\\’ONG IFÊ ALA JOBI. Elle compte partager avec ses pairs et les communautés les informations acquises.

Un vœu vivement souhaité par Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Cheffe de la mission de formation qui n’a pas manqué d’inviter les parties prenantes à relayer les informations acquises au sein de leurs différentes communautés. De la part de la mairie, elle attend un accompagnement toutes les fois que les acteurs voudront organiser des activités pour disséminer l’information au niveau des populations. Car a-t-elle soutenu, la mauvaise manipulation des déchets d’équipement électriques et électroniques est une source de contamination à la fois pour l’Homme et son environnement.

C’est pourquoi, la mission  de formation qui a commencé à Parakou n’est pas prête de s’arrêter si tôt. Elle continue son périple à travers d’autres villes du Bénin pour une meilleure gestion des déchets d’équipement électriques et électroniques au Bénin, contribuant ainsi au bien-être de la population et à la préservation de l\\\’environnement.

Megan Valère SOSSOU




Concassage de granite à Parakou : Entre survie et risques sanitaires

Le Bénin, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest aspire à l’émergence. Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale jusqu’au renouveau démocratique, en passant par la période révolutionnaire, des gouvernements se sont succédés et ont travaillé à mettre le pays sur la voie du développement.

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Casimir Nanlomè

Cependant, l’épineux problème qui demeure est celui du sous-emploi et du chômage des jeunes. Ils sont plus nombreux aujourd’hui, ces hommes et femmes qui tentent de joindre les deux bouts en pratiquant des activités indécentes et à hauts risques.

Travailler et vivre au péril de sa santé, c’est le choix difficile que sont obligés de faire ces centaines de citoyens à Parakou qui, au lever du soleil, prennent d’assaut la carrière de granite située à l’ouest du périmètre de reboisement à la sortie Sud de la ville de Parakou.

Marie Kouagou, la quarantaine, est originaire de l’Atacora, et exerce l’activité de concassage depuis 4 ans sur la carrière de granite à Parakou. À l’instar de dame Marie, de nombreux jeunes et parfois adolescents, s’y consacrent. Brûler, concasser et ramasser les pierres, c’est ce à quoi s’attellent au quotidien ces hommes et femmes que l’équipe du Journal Santé Environnement est allée rencontrer au petit matin de ce samedi 11 novembre 2023 au quartier Kpébié à Parakou.

Le travail que font ces braves hommes et femmes comporte de grands risques. Des risques à prendre pour survivre. « Nous souffrons beaucoup ici. Mais puisque nous n’avons pas d’autres choix, nous sommes obligés de venir chercher ce qu’il faut pour nous nourrir », a confié dame Marie Kouagou. Dans cette tâche, dame Marie se fait aider par son jeune garçon Charlemagne qui, lui aussi, fait la douloureuse expérience du marteau aux côtés de sa mère. « Le marteau fait mal à la main. Quand on rentre à la maison les soirs, on chauffe l’eau en y ajoutant du sel, et on introduit nos mains dedans. Ça nous permet de calmer la douleur », a-t-il laissé entendre.

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Marie Kouagou

Malgré les risques liés à cette activité, la majorité des acteurs exerçant sur la carrière de granite ne dispose pas de matériels de protection et se voit ainsi exposée à de nombreuses maladies. A en croire Casimir Nanlomè, massier chargé du concassage des grosses pierres, la majorité de ceux qui exercent cette activité souffrent fréquemment du paludisme. Les hommes, en particulier, voient leur hernie prendre du volume, les empêchant de poursuivre l’activité, a confié Casimir Nanlomè. « Il y a ceux qui souffrent du paludisme et de la toux du fait de la poussière et de l’exposition au soleil », a ajouté Marie Kouagou.

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Des travailleurs sur le site de concassage
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Site de concassage

Selon les spécialistes de la santé, ces travailleurs courent le risque d’une infection respiratoire, de troubles auditifs, de blessures et traumatismes, ainsi que d’une pneumoconiose silicotique, qui est une maladie pulmonaire grave. Autant de risques que prennent ces compatriotes, loin des regards bienveillants et laissé à leur triste sort. « L’activité n’est pas rentable, mais nous n’avons pas d’autres choix. Quand nous tombons malades, les patrons n’arrivent pas à nous aider. Nous nous débrouillons nous-même pour nous en sortir », a confié Casimir Nanlomè. Dans ces conditions, l’autorité municipale est interpellée. Ces concasseurs de granite demandent le soutien des autorités de la mairie de Parakou, afin que leur soient mis à disposition des matériaux de protection adaptés à leur activité.

Le gouvernement quant-à-lui, devra intensifier et étendre ses actions sociales au profit de cette couche vulnérable de citoyens, afin que celle-ci bénéficie également de bonnes conditions de travail, tel que recommandé dans la Constitution en son article 30, qui dispose que : « L’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s’efforce à créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit effective et garantissent au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production. »

Faut-il le rappeler, en travaillant à améliorer les conditions de travail de ces compatriotes, le Bénin réalise ainsi l’ODD 8, celui de promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous.

Bénin, like other West African countries, aims for development but struggles with youth underemployment and unemployment. Many citizens are compelled to do risky, dangerous jobs, such as the granite quarry workers in Parakou, who lack protective equipment and expose themselves to numerous diseases. They are appealing for government assistance and social support for better working conditions.

Venance Ayébo TOSSOUKPE 




Projet SE WADEDJI BOGAN : Savalou désormais mieux informé sur la vaccination

La pandémie de la COVID-19 a laissé des cicatrices profondes à travers le monde, tant en termes de vies humaines perdues que d\\\’impacts économiques dévastateurs. Les tentatives de contenir la propagation du virus ont conduit au développement de vaccins, bien que l\\\’acceptation universelle de ces derniers demeure un défi. Des informations erronées circulant dans l\\\’opinion publique ont semé le doute quant à la sécurité des vaccins, engendrant une psychose qui persiste jusqu\\\’à ce jour. Cette méfiance envers la vaccination se reflète également au Bénin, et plus particulièrement dans la commune de Savalou, où les taux de vaccination demeurent insatisfaisants.

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Dans le cadre du concours \\\ »Stop fakes news, tous vaccinés, tous sauvés\\\ », les jeunes U-reporters de l\\\’ONG Save Our Planet ont lancé officiellement le projet SE WADEDJI BOGAN à Savalou le samedi 18 novembre 2023. Ce projet vise à sensibiliser la population sur l\\\’importance de la vaccination et à contrer les fausses informations liées à la COVID-19.

La salle de réunion de l\\\’arrondissement Aga a été le lieu choisi pour le lancement officiel du projet SE WADEDJI BOGAN à Savalou. Cette initiative a été suivie d\\\’une campagne de sensibilisation à l’importance de la vaccination et la lutte contre les fausses informations, déployée à Savalou Centre et à Savalou Ouest (Tchetti) les 18 et 19 novembre 2023. L\\\’objectif principal était d\\\’informer la population sur l\\\’importance de la vaccination, de démystifier les rumeurs entourant la COVID-19 et de partager des outils et techniques de vérification des fausses informations.

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Sensibilisation à Savalou Centre

De nombreux habitants, qu\\\’ils soient élèves, enseignants ou artisans, ont participé activement à ces séances. Certains ont partagé leurs préoccupations initiales quant à la vaccination, mettant en lumière les craintes de risques potentiels pour la santé après la vaccination. Générose DJAHOTO, participant à Tchetti, a témoigné : \\\ »Au départ, j’ai hésité, j’ai même refusé carrément que je ne ferai pas la vaccination. Il a fallu d’abord que mon papa aille se faire vacciner, avant que moi-même je ne prenne la décision de le faire.\\\ » Abel HOUNNOU, un autre participant, a ajouté : \\\ »Par exemple, moi, le jour de la vaccination, ma maman m’appelait et me disait de ne pas me faire vacciner.\\\ »

Megan Valère Sossou, lors de sa communication, a souligné l\\\’importance cruciale de la vaccination et a partagé des techniques de vérification des fausses informations liées à la COVID-19. Il a également mis en avant la nécessité de poursuivre les vaccinations de routine, englobant diverses maladies aussi dangereuses que la COVID-19. Les participants, désormais mieux informés, expriment leur soulagement quant à la vaccination et soulignent l\\\’importance de la vérification constante des informations pour éviter de contribuer à la désinformation.

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Sensibilisation à Tchetti

Mirabelle ADJI, participante à Savalou Centre, a déclaré : \\\ »Je suis fière d’avoir participé au projet SE WADEDJI BOGAN. Je suis contente des informations qu’on m’a données à propos de la vaccination. J’en parlerai avec mes amis\\\ ». Thierry DADEGNON a promis : \\\ »Avec tout ce que j’ai entendu aujourd’hui, je vais pouvoir sensibiliser mon entourage que c’est bon de se faire vacciner et d’être vigilant par rapport aux fausses informations.\\\ »

Les participants, munis de leurs attestations de participation, ont exprimé leur gratitude à l\\\’ONG Save Our Planet d\\\’avoir choisi la commune de Savalou pour cette initiative.

Il est à rappeler que le projet SE WADEDJI BOGAN bénéficie du soutien de l\\\’Unicef Bénin et de l\\\’Ambassade de la France au Bénin avec pour objectif de lutter contre la désinformation en sensibilisant la population sur l\\\’importance de la vaccination et la lutte contre les fausses informations.

Venanace Ayebo TOSSOUKPE




Urgence médicale en Afrique subsaharienne : Des lacunes criantes dans l\’accès aux soins chirurgicaux appellent à une action immédiate

Une évaluation approfondie menée en 2022 dans 601 hôpitaux de district de 32 pays d\\\’Afrique subsaharienne a révélé des lacunes et des disparités alarmantes dans l\\\’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et anesthésiques. Les domaines examinés comprenaient l\\\’infrastructure, les ressources humaines, la prestation de services, la gestion de l\\\’information, les finances, la gouvernance et le leadership.

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Les résultats de l\\\’étude, présentés lors du symposium international le 6 mai 2022, soulignent une situation préoccupante nécessitant une action immédiate. Parmi les conclusions les plus frappantes :

– 75 % des pays ne disposent pas de Plan National de Chirurgie, Obstétrique et Anesthésie ;

– La densité de professionnels de la santé spécialistes est de 1,36 pour 100 000 habitants ;

– Un hôpital de district sur quatre manque d\\\’eau et d\\\’électricité, et seulement un sur vingt-cinq a une connexion internet ;

– 70 % des pays n\\\’ont pas de système d\\\’assurance maladie universelle efficace ;

– 70,1 % des hôpitaux de district n\\\’ont pas de salle d\\\’opération dédiée à la chirurgie infantile ;

– Seulement 26,3 % des hôpitaux de district peuvent fournir une transfusion sanguine dans les deux heures suivant la demande.

Ces résultats mettent en lumière la vulnérabilité des systèmes de santé en Afrique subsaharienne, avec la chirurgie comme composante particulièrement négligée malgré les avancées médicales récentes. Dr Pierre M\\\’PELÉ, Coordinateur de l\\\’équipe scientifique, a souligné l\\\’importance de l\\\’action politique pour remédier à cette situation.

L\\\’Initiative Chirurgie Afrique 2030 a été lancée pour mobiliser des investissements et des actions coordonnées en vue d\\\’améliorer l\\\’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et d\\\’anesthésie. Cette initiative se concentre sur la mise en œuvre de la Déclaration de Dakar et de son Plan d\\\’action régional 2022-2030, avec un objectif clair d\\\’atteindre la couverture sanitaire universelle d\\\’ici 2030.

Les gouvernements africains et leurs populations sont appelés à jouer un rôle clé dans ces efforts, notamment en améliorant l\\\’accès à des soins chirurgicaux de qualité pour tous. Le Collège Ouest-Africain des Chirurgiens, Mercy Ships, et le Bureau régional de l\\\’OMS pour l\\\’Afrique sont parmi les partenaires clés dans cette initiative.

Plusieurs partenaires internationaux ont apporté leur soutien technique et financier à l\\\’évaluation de base et se sont engagés à continuer leur soutien dans la mise en œuvre de la Déclaration de Dakar et de son Plan d\\\’action régional 2022-2030.

Face au défi pressant, l\\\’Initiative Chirurgie Afrique 2030 appelle à une coordination accrue des partenaires, au suivi des progrès conformément à l\\\’évaluation de base de 2022, et à un engagement continu pour améliorer l\\\’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et d\\\’anesthésie en Afrique subsaharienne.

Le communiqué de presse est à téléchargé ici COMMUNIQUE DE PRESSE

L\\\’intégralité du communiqué de presse est à lire ici

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Projet Benkadi: le Bénin actualise son dossier MAB UNESCO en intégrant de nouveaux sites

Du 7 au 9 novembre 2023 à Lokossa, une étape cruciale a été franchie pour la préservation de la biodiversité au Bénin, avec la validation des plans d\\\’aménagement et de gestion de neuf nouveaux sites, dont ceux du Mono et de la basse vallée de l\\\’Ouémé. Cet événement d\\\’envergure, fruit d\\\’un travail méticuleux mené par un groupe de consultants sous l\\\’égide de MAB UNESCO, du CENAGREF et du Projet Benkadi, marque une avancée significative dans la promotion de pratiques durables de gestion des réserves naturelles.

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L\\\’intégration de ces neuf nouveaux sites dans le dossier MAB UNESCO souligne l\\\’engagement continu du Bénin envers la préservation de sa richesse naturelle et de sa biodiversité exceptionnelle. Les acteurs impliqués dans ce processus ont consacré des efforts considérables pour assurer la conformité des plans d\\\’aménagement et de gestion aux normes rigoureuses établies par MAB UNESCO.

La signature des documents afférents par les communautés de gestion des nouveaux sites atteste de leur accord formel, établissant ainsi une base solide pour une collaboration efficace dans la mise en œuvre des mesures de conservation.

Cet événement a été rendu possible grâce à la coopération étroite entre MAB UNESCO, le CENAGREF et le Projet Benkadi. Ces partenaires ont travaillé main dans la main pour élaborer des plans d\\\’action concrets pour les réserves du Mono et de la basse vallée de l’Ouémé.

Megan Valère SOSSOU

Pour plus d’information, suivez ce reportage de la cellule de communication du Projet Benkadi ici




FESTISOL 2023 : l\’ONG Save Our Planet sensibilise à la préservation des semences locales

La préservation des semences locales revêt une importance cruciale pour garantir la diversité génétique des cultures et la souveraineté alimentaire des communautés. L\\\’ONG Save Our Planet, consciente de cet enjeu, a organisé, à l\\\’occasion de l\\\’édition 2023 du Festival des Solidarités (FESTISOL), une sensibilisation grand public sur la nécessité de préserver les semences locales pour renforcer la souveraineté alimentaire.

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Vue d\\\’ensemble Festisol 2023 / ONG Save Our Planet

Tenue le samedi 18 novembre 2023 à l\\\’École Nationale Supérieure des Biosciences, Biotechnologies Appliquées (ENSBBA) de Dassa-Zoumé, cette activité a permis de sensibiliser les enfants, les adolescents, les étudiants, les agriculteurs et tout autre acteur du monde agricole sur l\\\’importance des semences locales dans le renforcement de la souveraineté alimentaire.

En prenant la parole, avant de présenter sa communication, Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l\\\’ONG Save Our Planet, a salué la présence effective des participants invités à cette séance. Occasion pour lui de présenter aux participants l\\\’ONG qu\\\’il dirige, ses objectifs, mission et vision.

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Communication Megan Valère SOSSOU

Dans sa communication, Megan Valère SOSSOU a montré aux participants l\\\’importance de préserver les semences locales pour renforcer la souveraineté alimentaire. Il dénonce la volonté des multinationales d\\\’imposer aux agriculteurs des pays sous-développés les semences industrialisées dites améliorées, qui sont généralement non reproductibles. « On met en place des brevets qui refusent aux agriculteurs la possibilité de prélever leurs semences dans leurs propres récoltes et leur interdisent les échanges. Les agriculteurs sont ainsi mis hors du circuit de création et de production de nouvelles variétés », a-t-il dénoncé.

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Pour le communicateur, les semences locales sont la base de la création de nouvelles espèces et de nouvelles variétés, et doivent être, à ce titre, préservé. Les semences locales sont un immense trésor que nous avons reçu de nos parents qui l\\\’on reçut eux aussi des leurs, a-t-il laissé entendre.

Face aux enjeux liés à la préservation des semences locales, les participants ont été invités à s\\\’engager dans la lutte pour la préservation de ces semences, afin de leur garantir la place qui est la leur dans le système agricole au Bénin, car la préservation des semences locales peut aider à protéger les droits des agriculteurs locaux et à promouvoir une agriculture durable et équitable, a conclu Megan Valère SOSSOU.

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Table ronde/Etudiants

Il faut noter que des échanges débat ont également eu lieu au cours de cette sensibilisation grand public, où quatre jeunes étudiants débatteurs, Abel DEHOUEGNON, Luxe HOUNDIN, Evans ALLOGNON et Florentin SOGLONOU, ont partagé avec le public leurs connaissances et expériences sur les méthodes et techniques de conservation des semences locales, les opportunités qui s\\\’offrent aux jeunes en matière de lutte pour la préservation des semences locales, de même que les contraintes qui limitent l\\\’engagement des jeunes à mener efficacement la lutte pour la préservation des semences locales.

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Prestation culturelle

L\\\’effectivité de cette activité de sensibilisation est un pari gagné pour l\\\’ONG Save Our Planet à travers les membres de la Coordination Centre, qui se sont mobilisés pour la réussite de l\\\’événement.

Venance Ayébo TOSSOUKPE