Gestion post-adoption de la contraception: Le CERRHUD lance un dispositif innovant à Allada

Du 27 au 30 novembre 2023, une campagne de sensibilisation sur la gestion saine post adoption de la  contraception  se déroule dans la commune d\\\’Allada. Cette activité fait partie d\\\’un dispositif de suivi instauré par le Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie (CERRHUD), en partenariat avec l\\\’UNFPA, ABPF, et le bureau de la Zone sanitaire Allada, Toffo et Zè.

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Sensibilisation

Sous la paillote du Centre de Santé de Sékou, dans la commune d\\\’Allada, une trentaine de femmes sont concentrées à suivre une communication. Ce mardi, Gisèle H. sage-femme en service au Cerrhud, aborde l\\\’importance de la planification familiale pour l\\\’épanouissement des couples. \\\ »Nous aspirons à une harmonie dans les foyers, les familles et la communauté. Pour cela, le couple doit bien planifier le nombre d\\\’enfants qu\\\’il souhaite, au moment voulu\\\ », explique-t-elle. 

Après avoir détaillé la procédure d\\\’adoption d\\\’une méthode contraceptive, elle communique un numéro de téléphone, le 55 33 96 96, que les femmes peuvent appeler pour obtenir un soutien sûr et apaisant concernant toute préoccupation liée à la planification familiale après adoption. \\\ »Il vous suffit de bipper, nous vous rappellerons pour vous orienter et vous assurer une prise en charge efficace\\\ », rassure Gisèle H.

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\\\ »Bipé-mi, Après la Planification familiale, je t\\\’écoute\\\ »

Le mot d\\\’ordre est ainsi lancé, tant à Sékou que dans  les autres arrondissements de la commune. Cette initiative, mise en œuvre par le Cerrhud en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l\\\’ABPF et le bureau de la zone sanitaire Allada Toffo et Zè vise l\\\’utilisation sûre des  méthodes contraceptives. 

\\\ » Après l\\\’adoption d\\\’une méthode de planification, le dispositif offre une écoute attentive, pour répondre à vos préoccupations et vous aider à maintenir une bonne harmonie avec votre corps, avec votre famille et avec votre entourage. Cette écoute attentive est confidentielle et basée sur les principes du secret médical. Elle s\\\’appuie sur une cellule d\\\’écoute formée qui implique des agents de santé et des assistants sociaux, avec la possibilité de mobiliser si besoin, l\\\’appui des juristes, des officiers de police, des ONGs et des autorités politico-administratives\\\ », déclare le Directeur exécutif.

Ainsi, jusqu\\\’au 30 novembre, des équipes seront déployées dans les marchés, les centres de santé, les centres de promotion sociale et autres lieux publics. Les groupements de femmes et les conducteurs de taxi-motos sont aussi sensibilisés sur ce dispositif. Les capacités des prestataires de soins de la commune d\\\’Allada ont par ailleurs déjà été renforcées.

\\\ »Sur le terrain, nous constatons une attention du public au message, ce qui démontre l\\\’importance du sujet pour la population montre le besoin d\\\’écoute. Nous espérons que maintenant qu\\\’ils sont informés sur la gestion post-adoption et la disponibilité d\\\’un centre d\\\’écoute, ils pourront massivement recourir au 55 33 96 96 pour être orientés en cas d\\\’inquiétude après l\\\’adoption\\\ », mentionne Dr Gottfried A. , Coordonnateur des activités.Allada pourra donc prouver que faire des choix éclairés et bénéficier d\\\’un suivi efficace garantit des vies épanouies.




L\’ONUSIDA appelle à confier le leadership aux communautés pour mettre fin au sida d\’ici 2030

Dans un contexte où des informations controversées sur de présumées contaminations au VIH/SIDA secouent la toile béninoise, l\\\’ONUSIDA a dévoilé son dernier rapport sur l\\\’état des lieux de la maladie, offrant ainsi un grand aperçu sur la situation actuelle. Les statistiques de l\\\’édition 2022 révèlent à la fois des progrès encourageants et des défis persistants dans la lutte contre cette pandémie dévastatrice. Avec 39 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, les données mettent en lumière l\\\’urgence continue de l\\\’action mondiale.

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Mais, cette année l\\\’ONUSIDA lance un appel passionné aux gouvernements du monde entier pour confier le leadership à des communautés engagées dans la lutte contre le VIH. Un rapport récemment publié par l\\\’organisation, intitulé \\\ »Confier le leadership aux communautés\\\ », met en lumière le rôle crucial joué par ces groupes, tout en soulignant les défis auxquels ils sont confrontés en raison du sous-financement et des obstacles entravant leurs efforts.

Selon ce rapport, le sida ne pourra être éradiqué en tant que menace pour la santé publique d\\\’ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent un soutien complet des gouvernements et des donateurs. Winnie Byanyima, directrice exécutive de l\\\’ONUSIDA, a souligné l\\\’importance de reconnaître les communautés comme des leaders plutôt que comme des problèmes à gérer. \\\ »Les communautés ne se tiennent pas en travers du chemin, elles éclairent la voie qui mène à la fin du sida\\\ », a-t-elle déclaré.

Le rapport, présenté lors d\\\’un événement à Londres organisé par l\\\’organisation de la société civile STOPAIDS, met en évidence le rôle moteur des communautés dans le progrès de la lutte contre le VIH. Des campagnes menées par ces communautés ont contribué à élargir l\\\’accès aux médicaments génériques contre le VIH et à réduire considérablement le coût du traitement. Des exemples au Nigeria montrent comment les programmes dirigés par des organisations communautaires ont augmenté de 64 % l\\\’accès au traitement anti-VIH.

Le rapport met également en lumière des initiatives novatrices des communautés, telles qu\\\’un projet en Namibie utilisant des vélos électriques pour fournir des médicaments anti-VIH aux jeunes et des applications sur smartphone en Chine pour encourager l\\\’autodépistage du VIH.

Pourtant, malgré ces réussites, les communautés font face à des obstacles majeurs, tels que le sous-financement et les attaques dans certains endroits. Robbie Lawlor, cofondateur d\\\’Access to Medicines Ireland, souligne le besoin urgent de soutien financier : \\\ »On attend de nous que nous déplacions des montagnes sans soutien financier. L\\\’heure est venue de nous confier le leadership.\\\ »

Le rapport appelle à placer le rôle de leader des communautés au cœur de tous les plans anti-VIH, à financer pleinement et durablement ce rôle, et à éliminer les obstacles entravant leur capacité à agir. À l\\\’heure actuelle, les communautés sont à la pointe de l\\\’innovation et jouent un rôle crucial dans la riposte au sida. Il est temps de reconnaître et de soutenir pleinement leur leadership pour mettre fin au sida d\\\’ici 2030.

Rappelons que des explications sur ce rapport ont été données aux Hommes des médias du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l\\\’Environnement.

Megan Valère SOSSOU




Promouvoir la connaissance et la sensibilisation aux risques naturels : L\’Expertise de la Pr Hasnaa Chennaoui Aoudjehane

Au cours de la table ronde consacrée aux catastrophes naturelles à la première journée de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé, la Professeure Hasnaa Chennaoui Aoudjehane, éminente spécialiste en Géochimie Planétologie de l\\\’Université Hassan II de Casablanca et Présidente de All Together Taskforce for Advancing Research Innovation and Knowledge (ATTARIK Foundation), a apporté une contribution importante en soulignant l’urgence de valoriser les résultats de la recherche scientifique pour mieux prévenir et gérer les catastrophes naturelles.

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Prof Chennaoui Aoudjehane

Elle a mis en évidence que, bien que de nombreuses recherches de qualité existent, il subsiste un défi crucial à relever : l\\\’intégration de ces travaux dans les processus décisionnels et un besoin pressant de sensibilisation des populations aux risques naturels.

Dans le cadre spécifique des séismes, la Professeure Chennaoui Aoudjehane a annoncé une initiative prometteuse : \\\ »Nous avons prévu de développer des supports didactiques qui seraient accessibles à tous les collégiens et écoliers afin de démystifier les appréhensions liées aux risques naturels.\\\ » Cette démarche vise à rendre les connaissances scientifiques plus accessibles et compréhensibles pour un public plus large.

Elle a également plaidé en faveur d\\\’une collaboration étroite entre les chercheurs et la société civile scientifique pour faire avancer la cause de la prévention des catastrophes naturelles. Parmi ses recommandations clés figurent le développement et la promotion de la géologie, formations académiques universitaires dédiées à la gestion des risques naturels et technologiques, ouverture des chercheurs universitaires sur le public : sensibilisation des élèves et du grand public aux risques naturels et la promotion des risques scientifiques et développement d\\\’un esprit critique.

La contribution de la Professeure Hasnaa Chennaoui Aoudjehane met en lumière l\\\’importance cruciale de combler le fossé entre la recherche scientifique et la prise de décision, tout en soulignant l\\\’urgence de sensibiliser davantage le public aux risques naturels. Ces recommandations s\\\’appuient sur une approche multidisciplinaire et collective pour faire face aux défis posés par les catastrophes naturelles, et elles méritent une attention particulière dans le contexte de la préparation aux catastrophes.

Megan Valère SOSSOU




Réduction des risques en santé : Le Maroc et l’Israël signent un mémorandum d’entente

L’un des moments forts de la première journée de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé a été la signature du protocole d’entente entre le Maroc et l’Israël. Dans un geste historique et emblématique de coopération internationale en matière de réduction des risques en santé, le Maroc et Israël ont signé un protocole d\\\’entente lors de la deuxième édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé. Cette collaboration transfrontalière a été rendue possible grâce aux structures African Global Health et au Sheba Medical Center, qui ont représenté respectivement les deux pays lors de la signature.

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Ce partenariat entre le Maroc et Israël démontre la volonté ferme du Maroc de rechercher des partenariats internationaux et de créer des liens solides avec tous les acteurs engagés dans la promotion de la santé. Cet accord marque un moment historique où la santé et la réduction des risques sont placées au centre des priorités nationales et internationales.

L\\\’engagement conjoint du Maroc et d\\\’Israël à travailler main dans la main dans le domaine de la santé témoigne de la capacité de la coopération internationale à transcender les différences géopolitiques pour atteindre des objectifs communs. Cette initiative prometteuse ouvre la voie à de nouvelles opportunités de collaboration dans le domaine de la santé et de la gestion des catastrophes naturelles, renforçant ainsi la résilience des nations face aux défis à venir.

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Cet accord souligne également l\\\’importance de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé en tant que plateforme de partage d\\\’expertise et de promotion de la coopération internationale pour le bien-être de tous. Les développements futurs de cette collaboration promettent d\\\’apporter des avantages significatifs aux citoyens du Maroc, d\\\’Israël et au-delà, contribuant ainsi à l\\\’amélioration de la santé et à la réduction des risques en Afrique et dans le monde entier.

Megan Valère SOSSOU




2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé au Maroc: Modèle de coopération internationale et intersectorielle pour la santé en Afrique

Le lancement officiel de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé a eu lieu ce 28 septembre 2023 au palais des congrès Mansour Eddahbi de Marrakech.

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Un événement honoré par la présence du Chef du Gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, du Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, le Pr Khalid Ait Taleb, ainsi que du Ministre de l\\\’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Durable et des Eaux et Forêts, le Pr Mohammed Sadiki.

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Aziz Akhannouch

Dans un discours d\\\’ouverture plein de conviction, Aziz Akhannouch, Chef du Gouvernement marocain, a exprimé son profond respect pour l\\\’engagement des pays africains en matière de réduction des risques pour la santé. Il a souligné la nécessité de la stratégie de prévention et de réduction des risques pour faire face aux défis de l\\\’insécurité alimentaire, de la qualité des ressources en eau et de la crise climatique. Il n’a pas manqué d’appeler à la synergie d\\\’efforts et à la mise en valeur des expertises africaines pour relever ce défi.

Une préoccupation partagée également par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors de sa 72e Assemblée Générale, mettant en avant la nécessité d\\\’une collaboration intersectorielle pour la protection du secteur de la santé et la promotion des pratiques écologiques.

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Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus

C’est pourquoi, le Directeur Général de l\\\’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé son soutien à cette initiative du Maroc. Par le biais d\\\’une vidéo projetée aux parties prenantes à la conférence, il a déclaré : \\\ »J\\\’encourage vivement l\\\’initiative du Maroc visant à fournir une plateforme multisectorielle africaine pour la santé publique et la prévention des risques.\\\ »

Cette conférence internationale rassemble de nombreuses personnalités éminentes d\\\’Afrique et d\\\’autres régions du monde, notamment des ministres, des ambassadeurs, des experts, des personnalités scientifiques et politiques, ainsi que des représentants d\\\’organisations internationales non gouvernementales. Elle offre une plate-forme exceptionnelle pour l\\\’échange d\\\’informations, d\\\’expériences et de perspectives en matière de réduction des risques pour la santé, tout en abordant les enjeux liés à l\\\’eau, à l\\\’environnement et à leur impact sur la sécurité alimentaire et la santé en Afrique.

Pour rappel, cette conférence vise à créer un cadre africain solide, basé sur les expériences des nations africaines et les idées d\\\’experts en santé publique. Elle se concentre sur la mise en place de mesures préventives efficaces pour atténuer les effets des crises humaines, sociales, politiques et économiques, avec pour objectif ultime le développement d\\\’une politique de santé commune pour faire face aux risques et aux crises émergents.

Megan Valère SOSSOU




6ème édition du Forum Galien Afrique : l\’Afrique en première ligne contre les Maladies Non-Transmissibles

L\\\’Afrique se prépare à accueillir la 6ème édition du Forum Galien Afrique, un événement scientifique majeur, du 3 au 7 octobre 2023, au Centre de Conférences du King Fahd Palace à Dakar, sous le parrainage de Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal.

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Le coup d\\\’envoi de ce forum scientifique exceptionnel aura lieu le 6 octobre 2023 à 08h30 précises, dans la somptueuse Salle BC12 du King Fahd Palace, avec une mise en place dès 08h00. Le Forum scientifique sera précédé par un Forum des Jeunes et un Forum des Femmes. Depuis 2018, le Forum Galien Afrique est devenu le rendez-vous incontournable pour les échanges de haut niveau et le partage d\\\’expériences sur des questions de santé publique cruciales. Pendant près d\\\’une semaine, Dakar deviendra la capitale africaine de la santé, de la recherche et de l\\\’innovation.

Le thème central de l\\\’édition 2023 du Forum Galien Afrique est \\\ »Maladies Non-Transmissibles : L\\\’Afrique en lutte !\\\ ». Parmi les sous-thèmes abordés, on retrouve notamment :

  • Les maladies cardiovasculaires
  • Les accidents vasculaires cérébraux
  • Les cancers
  • Le diabète
  • Les affections respiratoires chroniques
  • La santé mentale

L\\\’objectif principal de ces discussions est d\\\’établir un bilan et de formuler des recommandations visant à améliorer la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT). Cela inclut des domaines tels que la prévention, le dépistage, l\\\’accès aux services de soins et aux médicaments, ainsi que l\\\’innovation en santé. En effet, les MNT, telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les affections respiratoires chroniques, sont la principale cause de mortalité dans le monde, responsable de 74 % des décès. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, elles continuent de poser un problème majeur de santé publique.

Plus de 3000 participants sont attendus du monde entier, allant des lauréats du Prix Nobel aux leaders politiques, en passant par les experts, les chercheurs, les étudiants, les leaders communautaires, les médecins, les socio-anthropologues, les biologistes, les innovateurs, les investisseurs, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé, et bien d\\\’autres encore. Ils pourront suivre en mode hybride (présentiel et virtuel) les interventions d\\\’experts internationaux sur les différentes thématiques.

Le Prix Galien Afrique, décerné lors de cet événement prestigieux, vise à récompenser l\\\’excellence et l\\\’innovation. Il mettra à l\\\’honneur les chercheurs, les institutions et les industries pharmaceutiques du secteur public ou privé ayant développé des initiatives, des services, des produits pharmaceutiques, biotechnologiques, de phytothérapie, de diagnostic, des dispositifs médicaux et des solutions digitales récemment introduits sur le marché africain. Cette 6ème édition sera également l\\\’occasion de décerner pour la troisième fois le Prix Galien Afrique, une reconnaissance majeure dans le domaine de la santé.

Le Forum Galien Afrique 2023 promet d\\\’être un événement inoubliable, réunissant les esprits les plus brillants et les innovateurs les plus passionnés pour aborder un défi majeur de notre époque : la lutte contre les maladies non transmissibles en Afrique et dans le monde. Restez connectés pour en savoir plus sur cet événement crucial pour la santé et l\\\’innovation en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




Déclaration de Marrakech: Renforcer la coopération Sud-Sud pour la souveraineté sanitaire de l\’Afrique

La 2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé, qui s\\\’est déroulée à Marrakech, Maroc, du 27 au 29 septembre 2023, a été marquée par une déclaration historique de la part d\\\’African Global Health (AGH), en partenariat avec l\\\’Union Africaine et Africa CDC.

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Cette déclaration, intitulée \\\ »Déclaration de Marrakech\\\ », vise à renforcer la souveraineté sanitaire de l\\\’Afrique en encourageant la mise en œuvre d\\\’initiatives Sud-Sud et en promouvant la collaboration, l\\\’innovation et l\\\’équité dans le domaine de la santé.

Dans cette déclaration ambitieuse, African Global Health exprime son engagement à bâtir un avenir où les nations africaines non seulement atteindront une couverture sanitaire complète, mais contribueront également au renforcement des systèmes de santé dans tous les pays du Sud grâce à leur expertise et à leurs ressources.

La Déclaration de Marrakech énonce plusieurs recommandations cruciales formulées lors de la conférence à savoir : la collaboration sous la direction africaine,la solidarité Sud-Sud, la politique de santé panafricaine, la Charte Panafricaine sur la réduction des risques sanitaires et les partenariats mondiaux.

La Déclaration de Marrakech démontre la volonté des acteurs de la santé en Afrique de renforcer leur capacité à fournir des soins de qualité à leurs citoyens. Elle met également en avant le leadership de l\\\’Afrique dans la promotion de la santé mondiale, contribuant ainsi à créer un monde plus sain et plus équitable pour tous.

Lire la Déclaration de Marrakech 2023 ici.

Megan Valère SOSSOU




Coup d’envoi officiel de la Campagne nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin

Placée sous le sceau de la Journée Internationale des Femmes Rurales, célébrée sous le thème \\\ »Les femmes rurales cultivent la bonne nourriture pour toutes et tous,\\\ » la conférence de presse consacrée au lancement officiel de la campagne nationale de plaidoyer pour l\\\’intensification de la nutrition a eu lieu ce Dimanche 15 octobre 2023 à Cotonou.

Cette initiative portée par l\\\’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (ASCINB) dans le cadre du projet CASCADE, visant à sensibiliser les autorités et l\\\’opinion publique nationale et internationale sur les défis liés à la nutrition, en particulier dans les zones rurales du Bénin. Cette campagne a pour objectif principal d’influencer les politiques et stratégies actuelles et celles qui seront adoptées dans le futur fin qu’elles créent un environnement favorable pour l’atteinte des objectifs stratégiques de CASCADE.

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Lancement officiel de la CaNPIN

Dans son message de lancement officiel, Aurélien ATIDEGLA, Président du Conseil d\\\’Administration de l\\\’ASCINB a déclaré que la campagne se veut une occasion unique de mettre en lumière le rôle essentiel des femmes rurales dans la nutrition et le développement durable. Et pour cela, explique-t-il, cette Journée Internationale des Femmes Rurales offre une plateforme exceptionnelle pour sensibiliser sur les défis auxquels sont confrontées les femmes rurales et pour plaider en faveur de politiques et programmes adaptés. Il convient de noter que l\\\’ASCINB collabore activement avec Care International Benin Togo et Gain pour la mise en œuvre du projet CASCADE. Ce projet a pour ambition pour objectif de renforcer l’efficacité des politiques nationales de nutrition existantes en vue de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la contribution à la réduction de la malnutrition des femmes en âge de procréer et des enfants.

Son gestionnaire, Gisèle DENOU SABOU a au cours de la conférence de presse souligné l\\\’importance de la synergie d\\\’action entre les parties prenantes au plan local et l\\\’implication du collectif des consommateurs dans la réalisation des objectifs du projet CASCADE au profit des femmes et des enfants.

De plus, selon Pascal DJOHOSSOU, Trésorier Général de l’ASCINB, au cours de cette Campagne Nationale de Plaidoyer pour l\\\’Intensification de la Nutrition, des bonnes pratiques en matière de nutrition seront mises à la disposition des populations et diffusées. Ce plaidoyer tiendra compte à l’en croire de tous les enjeux actuels liés à la nutrition à savoir l’adaptation au changement climatique, l’entreprenariat et bien d’autres.

En ce qui concerne la contribution des médias, Mesmin DJEDJI, RMM/ ASCINB a pris l’engagement à travers l’ASCINB de mettre à la disposition des médias des contacts de personnes ressources déjà disponibles pour renforcer la production de riches contenus liée à la nutrition tout au long de la campagne.

La campagne, lancée ce 15 octobre 2023, s\\\’étendra jusqu\\\’à décembre 2026 rappelle Calixta D\\\’Almeida, Secrétaire Générale de l’ASCINB, exprimant le souhait que les médias et les autres  acteurs puissent continuer à jouer un rôle essentiel tout au long de cette période et au-delà pour atteindre les objectifs fixés.

Parlant des autres acteurs, le secteur privé préoccupe Aubierge FLENON, représentante du partenaire GAIN à cette rencontre. Elle a mis l\\\’accent sur le rôle du secteur privé dans la production et la transformation des produits alimentaires pour les consommateurs et a souligné l\\\’importance de garantir que le secteur privé soit adéquatement pris en compte dans les politiques de nutrition au Bénin.

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A noter que plusieurs activités sont prévues cette semaine, notamment la participation de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l\\\’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) à la Journée Mondiale de l\\\’Alimentation ce 16 octobre 2023 à Savalou, ainsi qu\\\’un atelier de sensibilisation et de mobilisation des médias pour une meilleure appropriation de la campagne par les médias et acteurs alliés.

Encore faut-il rappeler que le lancement de la campagne a été rendu possible grâce à la précieuse collaboration du Réseau des Acteurs des Médias pour l\\\’Eau, l\\\’Environnement et le Climat (RAMEC), de la Fédération Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin (FENAFAB) et de la FERCAB.

Cette campagne marque le début d\\\’une série d\\\’activités de sensibilisation et de plaidoyers de l\\\’ASCINB à travers le projet CASCADE, soutenu par Care International Benin Togo, le Royaume des Pays-Bas, Gain, et le gouvernement du Bénin, en faveur de la nutrition au Bénin. Elle démontre l\\\’engagement résolu de l\\\’ASCINB à créer un environnement favorable à la nutrition et au bien-être des femmes et des enfants dans les zones rurales du pays.

Megan Valère SOSSOU




Appauvrissement des sols : Vers les vers de terre, véritables fertilisateurs des sols

Les humbles vers de terre, ces créatures souterraines qui passent souvent inaperçues, sont en réalité des acteurs clés dans la préservation de notre environnement. Ils sont bien plus que de simples créatures rampantes ; ce sont de véritables, fertilisateurs des sols dont le rôle est essentiel pour maintenir la santé des écosystèmes terrestres.

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Des vers en activité

Ces petits êtres inestimables sont responsables de la digestion, de la transformation, et de la régénération du sol, et ils jouent un rôle fondamental dans le maintien de sa structure grumeleuse.

Les vers de terre, ces insatiables tubes digestifs, sont capables d\\\’ingérer des quantités incroyables de matière organique. On estime qu\\\’ils peuvent consommer jusqu\\\’à 400 tonnes de matière par hectare par an. En dix ans, ils ont la capacité de digérer complètement la couche arable d\\\’un sol sur 25 centimètres de profondeur. Les populations de vers de terre sont constamment à l\\\’œuvre, décomposant la litière végétale à la surface du sol et la transformant en boulettes fécales, appelées « turricules », qu\\\’ils rejettent à la surface ou dans leurs galeries plus profondes. Ce processus permet de mélanger la matière organique et minérale du sol, créant ainsi des complexes organo-minéraux sous forme de micro-agrégats qui donnent au sol sa structure grumeleuse caractéristique.

Les vers de terre ont une réelle importance dans la régulation des écosystèmes. Ils sont classés en trois catégories : les épigés, les endogés, et les anéciques. Les épigés, les plus petits, travaillent à la surface en fragmentant le couvert végétal. Les endogés, de taille moyenne, vivent sous terre, se nourrissent de matière organique déjà dégradée, et créent des réseaux de galeries horizontales. Les anéciques, les plus grands vers de terre, forment des galeries verticales profondes, jusqu\\\’à trois mètres de profondeur, facilitant l\\\’aération du sol et la pénétration des eaux. Ils sont également essentiels pour approfondir la couche arable.

Cependant, ces précieux architectes du sol sont en danger. La pratique agricole intensive, notamment le labour systématique, menace leur habitat. La charrue est leur ennemi numéro un, car elle détruit leurs galeries et les enfouit. La disparition des vers de terre a des conséquences néfastes sur la structure du sol, la rétention de l\\\’eau et la biodiversité. Les pratiques agricoles qui préservent ces ingénieurs du sol sont devenues cruciales pour la santé de nos écosystèmes.

L\\\’abandon progressif du labour est l\\\’une des solutions préconisées pour préserver ces populations de vers de terre. Les agriculteurs qui adoptent des techniques culturales simplifiées constatent des économies significatives en coût de mécanisation, une amélioration de la santé du sol, et une réduction de l\\\’utilisation d\\\’engrais. Le non-labour favorise également le stockage du carbone dans la matière organique, contribuant ainsi à la lutte contre les changements climatiques.

Il est temps de reconnaître l\\\’importance des vers de terre dans la préservation de nos sols et de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de ces précieux alliés. En multipliant les pratiques positives, nous pouvons aider à inverser la tendance à la diminution de ces ingénieurs du sol, assurant ainsi la santé de nos écosystèmes et la durabilité de notre agriculture.

Ces informations sont des compilations des savoirs partagés par Guy Richard, Ancien Directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique. Et Frédéric Thomas, agriculteur, directeur de la revue Techniques culturales simplifiées.

Megan Valère SOSSOU




Accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l\’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, pas sans la complicité des communautés

Dans le contexte de l\\\’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès des communautés aux services essentiels revêtent une importance capitale.

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Accès Humanitaire

L\\\’accès humanitaire revêt une signification cruciale, faisant référence à la capacité des organismes humanitaires, tels que les agences des Nations Unies et les ONG, à atteindre et à fournir une aide d\\\’urgence aux populations touchées par des crises humanitaires, Ils comprennent les conflits armés, les attaques extrémistes et les situations de violence. Cet accès humanitaire implique souvent de pénétrer dans des zones dangereuses ou instables pour acheminer des secours vitaux, tels que des vivres, de l\\\’eau potable et des soins médicaux.

Accès des communautés aux services de base : Ce concept revêt une importance cruciale pour les populations locales, en particulier dans les régions affectées par l\\\’extrémisme violent, car il concerne leur capacité à accéder aux services de base nécessaires pour survivre et se reconstruire. Ces services de base englobent des éléments tels que les soins de santé, l\\\’éducation, l\\\’approvisionnement en eau potable, l\\\’assainissement, la sécurité alimentaire et le logement. Lorsque les communautés ont un accès limité à ces services en raison de la violence et des conflits, cela peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur bien-être et leur résilience.

Dans les contextes de violence extrémiste, notamment les conflits armés et les attaques terroristes, l\\\’accès humanitaire peut être entravé par divers obstacles tels que les zones restreintes, les opérations de groupes extrémistes hostiles et des conditions de sécurité instables. Cette situation rend souvent difficile pour les acteurs humanitaires de parvenir aux populations dans le besoin. En conséquence, les communautés peuvent être privées d\\\’un accès adéquat aux services essentiels, ce qui aggrave encore leur vulnérabilité face à la violence et à l\\\’extrémisme.

Il est impératif de souligner que l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès aux services de base sont étroitement interconnectés dans ces contextes, car l\\\’un dépend souvent de l\\\’autre. Les efforts visant à faciliter l\\\’accès humanitaire contribuent à garantir que les communautés touchées par l\\\’extrémisme violent ont accès aux services essentiels nécessaires à leur survie et à leur résilience face à cette menace persistante. Mais la coproduction de la sécurité ou la complicité des communautés  doit beaucoup compter.

Coproduction de la sécurité et accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l\\\’extrémisme violent

Selon une récente enquête  de l\\\’Institut d\\\’études de sécurité(ISS), les attaques terroristes au nord du Bénin attribuées au Groupe de soutien à l\\\’islam et aux musulmans (GSIM) et à l\\\’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ne représentent qu\\\’une partie visible de l\\\’extrémisme violent dans la région. L’étude révèle que ces groupes ont exploité des activités illicites préexistantes, notamment la contrebande de carburant, le trafic de drogue et la chasse illégale, en nouant des alliances avec des acteurs impliqués dans ces activités pour assurer leur soutien financier et logistique.

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Ils ont capitalisé sur les ressentiments des participants, des communautés  à ces activités pour préserver leurs intérêts socio-économiques en facilitant leur réseautage et la commercialisation des produits issus de ces trafics. Les implications de ce rapport sont significatives en ce qui concerne la coproduction de la sécurité dans la région. Elles mettent en lumière comment les groupes terroristes comme le GSIM et l\\\’EIGS ont exploité des activités illicites préexistantes pour renforcer leur capacité opérationnelle. Cette coopération opportuniste avec des acteurs impliqués dans des activités illégales montre comment l\\\’extrémisme violent peut être alimenté par des intérêts économiques. De plus, la mobilisation des ressentiments des communautés engagées dans ces activités illicites souligne l\\\’importance de comprendre les dynamiques locales et les facteurs socio-économiques dans la lutte contre l\\\’extrémisme violent et la promotion de la sécurité. « Il est essentiel de comprendre ces dynamiques de complicité pour élaborer des stratégies efficaces de prévention de l\\\’extrémisme violent et pour garantir l\\\’accès humanitaire et l\\\’accès aux services de base en période de crise telle la coproduction de la sécurité » ont témoigné certaines communautés de Kérou, touchées par l’extrémisme violent en mai 2023. En mai 2019, le kidnapping de deux ressortissants français au Bénin et le meurtre de leur guide béninois ont entraîné une augmentation du niveau d\\\’alerte en matière de sécurité dans les régions septentrionales du pays. Depuis lors, le Bénin est confronté à des attaques perpétrées par des groupes terroristes opérant dans la région sahélienne, cherchant à étendre leur influence vers les nations du Golfe de Guinée. Pour faire face à cette menace et sécuriser les frontières, les forces armées  en complicité avec les communautés affectées ont lancé l\\\’opération Mirador en début d\\\’année 2022. Elle mobilise environ 3 000 soldats dans ces zones, dont certaines précédemment difficile d\\\’accès, sont devenues aujourd’hui facile d’accès. « Cette condition facilite l’intervention, l’assistance humanitaire et sécuritaire  pour les communautés affectées par l’armée, la Croix Rouge, IRI (International Republican Institue) et la coopération internationale  en matière de services sociaux de base ( eau, école, assainissement , santé. Etc ,) dans la région selon » a dit Théonas Comlan Moussou, coordonnateur pays projet IRI de prévention de l\\\’Extrémisme violent dans les pays côtiers de l\\\’Afrique de l\\\’Ouest . La coopération en matière de sécurité, garantissant un soutien humanitaire continu, répond aux besoins des communautés touchées par l\\\’extrémisme violent, ce qui renforce leur résilience. Le colonel Tétédé Idjouola et Brian SHUKAN, ambassadeur des États-Unis au Bénin, ont témoigné de l\\\’efficacité de cette collaboration sécuritaire lors de l\\\’opération de sauvetage conjointe récemment lors de l\\\’« Opération Mirador » à Cana, dans la commune de Zogbodomey, au centre du Bénin. La sécurité des travailleurs humanitaires et la coproduction sécuritaire sont vitales pour une assistance efficiente, selon les bénéficiaires de « l\\\’Opération Mirador » à Cana.

Venance Ayébo TOSSOUKPE