Propriété Intellectuelle: Elisée FADE reçoit le brevet d’invention de sa table de réanimation

Le 31 janvier 2024, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) a décerné un brevet d’invention à Elisée FADE pour sa table de réanimation destinée aux nouveau-nés et aux nourrissons. Cette invention qui promet de révolutionner la prise en charge des nouveau-nés en milieu hospitalier a été brevetée officiellement. Une annonce publiée dans le bulletin de la propriété industrielle de l’OAPI le 10 mai 2024.

Table de réanimation destinée aux nouveau-nés et aux nourrissons

La table de réanimation développée par Elisée FADE se distingue par sa capacité à offrir une thermorégulation uniforme sur toute la surface du matelas, assurant ainsi un environnement sécurisé et adapté aux besoins des soins de développement des nouveau-nés. Selon le fascicule du brevet, ce dispositif permet de maintenir la température idéale pour les bébés, prévenant ainsi des situations d’hypothermie qui représentent un danger important pour les prématurés.

L’OAPI, après une analyse approfondie de l’invention, souligne que cet équipement médical contribue à réduire le taux de mortalité des nouveau-nés en minimisant les risques d’asphyxie néonatale et en évitant les conséquences neurologiques graves. Cette table de réanimation, conçue pour les centres de santé, se distingue également par son coût abordable et son accessibilité, deux facteurs essentiels pour améliorer la qualité des soins dans les régions aux ressources limitées. En plus de garantir une prise en charge rapide et efficace, elle permet aux établissements de santé de s’équiper en matériel performant à moindre coût.

Conçu et fabriqué par UP ELEC, une entreprise spécialisée dans les équipements médicaux basée à Djougou, avec une annexe à Hêvié, ce dispositif témoigne du génie d’Elisée FADE, technicien en électricité, maintenance industrielle et biomédicale. UP ELEC, sous la direction de FADE, poursuit son objectif de développer des technologies de pointe adaptées aux besoins de santé de l’Afrique.

Pour toute information supplémentaire ou pour acquérir cette innovation, UP ELEC est joignable au (+229) 90 55 27 51 (WhatsApp) ou par e-mail à info.upelec@gmail.com.

Avec cette invention, Elisée FADE contribue à placer le Bénin sur la carte de l’innovation technologique et médicale en Afrique, apportant une solution concrète aux défis de la santé néonatale dans le contexte africain.

Description de la table de réanimation pour les nouveau-nés et pour nourrissons

Le dispositif démontable, comprend un élément de réception définissant une surface de couchage (3), ledit élément de support est monté sur la surface de couchage adjacente à l’extrémité ou au bord arrière dudit élément de couchage. Le dispositif est équipé d’un microprocesseur servant à  contrôler le système de température et la gestion d’un fonctionnement automatique.

Megan Valère SOSSOU




17e Journée Mondiale de la Contraception : « Accéder à la contraception permet le développement économique des nations » Dr Sennen HOUNTON

Le 25 septembre 2024, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement a tenu un webinaire pour marquer la 17e Journée mondiale de la contraception. Ce webinaire a réuni plusieurs experts, dont le Dr Sennen Hounton, Directeur du bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Cette journée placée sous le thème, « Un choix pour tous : la liberté de planifier, le pouvoir de choisir », vise à sensibiliser sur l’importance de la planification familiale et de l’accès à la contraception pour garantir la santé et les droits sexuels et reproductifs.

Le Dr Sennen Hounton a mis en avant les progrès enregistrés dans la sous-région au cours des dix dernières années, notamment une hausse du taux de prévalence contraceptive, passé de 13% en 2015 à 18% en 2024. De plus, les besoins non satisfaits en matière de contraception chez les femmes de 15 à 49 ans ont chuté de 24% à 17%, malgré les défis posés par les crises humanitaires, les déplacements forcés et la pauvreté accrue.

Malgré ces avancées, les défis persistent, notamment l’accès équitable aux méthodes contraceptives. Dr Hounton a rappelé que l’amélioration de l’accès à la contraception favorise non seulement la santé des femmes, mais également le développement économique des nations. Il a appelé à une sensibilisation accrue pour garantir que chaque individu puisse faire un choix éclairé en matière de planification familiale.

Il faut sensibiliser pour l’accès de tous aux méthodes contraceptives. Accéder à la contraception permet le développement économique des nations a-t-il laissé entendre.




SoPharma annonce le lancement au Maroc de la célèbre gamme coréenne de produits de beauté Erborian

Sopharma est fier d’annoncer le lancement de la gamme de produits cosmétiques Erborian au Maroc, une ligne qui marie l’héritage coréen séculaire en matière de beauté aux exigences des consommateurs les plus modernes. Connue pour ses formules hybrides alliant maquillage et soin, Erborian s’inscrit dans une démarche de qualité, d’innovation et de sécurité des ingrédients.

Avec un engagement fort envers des formulations « Safe & Conscious », Erborian s’efforce de donner le meilleur du soin à la peau, tout en respectant les normes les plus strictes de la réglementation européenne.

S’exprimant à ce propos, Ismail Cheikh Lahlou, Directeur Général de SoPharma, a déclaré : « Nous sommes fiers de lancer la célèbre gamme de produits Erborian au Maroc. Erborian se distingue par une approche unique en cosmétique : chaque ingrédient, qu’il soit d’origine naturelle ou synthétique, est minutieusement sélectionné pour son efficacité et sa sécurité. En devenant le distributeur exclusif de la marque Erborian au Maroc, SoPharma permet de faire découvrir l’art de la fusion beauté-coréenne à travers des soins dermo-cosmétiques innovants

Les produits Erborian puisent leur force dans des ingrédients iconiques de la tradition coréenne, tels que la Centella Asiatica, le Ginseng, le Bambou ou encore le Yuza, reconnus pour leurs bienfaits sur l’éclat et la régénération de la peau. Erborian s’engage dans une démarche d’amélioration continue de ses formules. Le laboratoire Qualité de la marque teste et intègre constamment des ingrédients de nouvelle génération pour améliorer l’expérience utilisateur tout en réduisant l’impact environnemental.

Avec le lancement d’Erborian, SoPharma confirme son rôle de pionnier dans le domaine de la Santé et Bien-être au Maroc, apportant de surcroit des solutions de beauté inspirées des rituels coréens pour les consommateurs marocains soucieux de leur peau et de leur bien-être. 

Les produits Erborian sont d’ores et déjà disponibles à la vente en pharmacies, parapharmacies, et auprès de tous les revendeurs Skincare partenaires agréés de SoPharma.

A noter que SoPharma est une entreprise marocaine agissant dans la santé et le bien-être, fondée en 2022 qui a pour mission de mettre à disposition les solutions de santé les plus innovantes au plus grand nombre. L’ADN de SoPharma repose sur 3 piliers : People, Health, Innovation – l’humain, étant au cœur de sa stratégie.

Rappelons pour finir que depuis sa création en 2007, Erborian (« Herbes d’Orient ») pour objectif de prendre soin de la peau des consommateurs en les aidant à redécouvrir leur peau ! Peut-être décrocher un sourire devant le miroir et impacter positivement leur estime d’eux-mêmes… Pour cela, la marque développe des produits efficaces qui amènent à la peau tout ce dont elle a besoin pourque son plein potentiel se révèle.

En 2009, Erborian lance la première BB Crème (BB pour« BlemishBalm Cream » : baume anti-imperfections) en Europe en adaptant le succès de la BB Crème asiatique au marché des femmes occidentales avec une crème plus légère et moins couvrante que la version asiatique.

Erborian est distribué dans plus de 80 pays dans le monde.




Fin de la visite officielle de la Directrice Exécutive de l’ONUSIDA au Bénin : Madame WinnieByanyima satisfaite des efforts fournis au niveau national

La Directrice Exécutive du Programme commun des Nations unies
contre le VIH/SIDA (ONUSIDA), Madame Winnie Byanyima, a clôturé sa visite officielle de cinq jours
au Bénin, le 13 septembre 2024. S’inscrivant dans le cadre du projet de partenariat avec Expertise
France, qui marque un tournant décisif dans le renforcement des efforts de l’ONUSIDA pour éradiquer
le VIH/SIDA dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, Madame Winnie Byanyima a achevé sa
mission au Bénin sur une note de satisfaction au regard des efforts fournis par le Bénin pour endiguer
cette pandémie.

« Le Bénin a accompli des progrès considérables dans la lutte contre le VIH SIDA. En 14 ans, les
nouvelles infections et les décès ont été réduits de moitié, et de nombreuses personnes ont désormais
accès à des traitements », s’est réjouie Madame Winnie Byanyima. Elle a par néanmoins souligné les
efforts à faire en ce qui concerne la réforme législative, la réduction de la stigmatisation et de la
discrimination dans les établissements de soins de santé et l’autonomisation des initiatives menées par
les communautés en vue de résultats encore plus probants.
La Directrice Exécutive de l’ONUSIDA a par ailleurs félicité le Président Patrice Talon pour avoir été
l’un des premiers chefs d’Etat à signer l’initiative Education Plus. C’est une campagne soutenue par les
nations Unies, dont l’objectif est de réduire la vulnérabilité des adolescentes au VIH en Afrique
subsaharienne, y compris au Bénin. Le chef de l’Etat s’est notamment engagé à œuvrer au maintien
des filles à l’école et à l’augmentation du financement public dans la lutte contre le VIH SIDA au Bénin.

Au cours de sa mission, la Directrice Exécutive de l’ONUSIDA a également rencontré plusieurs acteurs
et structures de la lutte contre le VIH SIDA au Bénin entre autres : les ministères sectoriels, l’Institut
national de la femme, l’ONG Racines, le président de l’Assemblée nationale, le Caucus des femmes
parlementaires et la Fondation Claudine Talon. Madame Winnie Byanyima qui était accompagnée
d’une délégation d’Expertise France, a insisté sur l’importance du projet de réponse communautaire à
la stigmatisation, la discrimination et la réforme juridique en Afrique de l’Ouest et du Centre. Financé à
hauteur de 1.921.520 € pour la phase pilote, ce projet mis en œuvre avec Expertise France vise à
améliorer les réponses juridiques et sociales face au VIH dans six pays de l’Afrique de l’Ouest et du
Centre : le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République Centrafricaine, le Sénégal et le Togo. Il
met l’accent sur l’accès aux traitements, la prévention et la sensibilisation au niveau communautaire.
« La priorité si nous voulons atteindre nos objectifs de 2030, reste le VIH pédiatrique, et l’ONUSIDA
soutiendra tous les efforts du Benin pour augmenter la couverture du traitement pour les enfants qui
n’est que de 36% actuellement », a déclaré Madame Winnie Byanyima.




Amnesty International Bénin lance une campagne nationale pour le droit à la santé

Amnesty International Bénin a lancé ce vendredi 20 septembre 2024, une campagne nationale pour promouvoir le droit à la santé pour tous au Bénin. La cérémonie officielle de lancement s’est tenue à Cotonou, en présence d’acteurs du secteur de la santé, de la société civile, des médias et de nombreux autres acteurs. L’initiative, motivée par les nombreuses plaintes recueillies par l’organisation, vise à sensibiliser la population sur leurs droits en matière de santé et à renforcer les mécanismes de recours en cas de violations.

Dieudonné Dagbeto, Directeur Exécutif de Amnesty International Bénin

Pour Dieudonné Dagbeto, Directeur Exécutif de Amnesty International Bénin, la santé est un bien essentiel à la vie et au bien-être. Un droit fondamental indispensable à l’exercice des autres droits humains. C’est en lançant cette campagne, il espère qu’elle contribuera à assurer une bonne connaissance du droit à la santé au sein des populations et leur donner des informations sur les voies de recours et de dénonciations en cas de manquements. « Notre campagne portera sur la jouissance du droit à santé pour tous y compris les personnes privées de liberté. » a-t-il déclaré.

Soutien remarquable de l’Autorité de Régulation du secteur de la  Santé

Représentant, le Président de l’Autorité de Régulation du secteur de la  Santé, Habib OUITONA, a exprimé toute la satisfaction de l’ARS de savoir que les engagements pris au cours de l’atelier de mai à Grand-Popo sur la promotion du droit à la santé passe de projet à du concret. Il trouve en cette initiative un appui précieux à sa mission de veiller à la réalisation du droit à la santé pour tous par l’amélioration continue de l’offre et de la qualité des soins. Tout en félicitant Amnesty International Bénin, il a renouvelé le soutien de l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé. C’est une action salvatrice qui a pour effet de faire de chaque usager et de chaque communauté, un véritable acteur de sa santé a-t-il laissé entendre.

Les objectifs et les grands axes de la campagne sur l’éducation aux droits à la santé ont été présentés par Éric-Orion BIAO, Coordonnateur Education aux Droits Humains à Amnesty International Bénin. Une campagne nationale qui sera suivie d’un plaidoyer institutionnel. La campagne vise à sensibiliser non seulement les usagers, mais aussi les professionnels de la santé, afin que les droits des patients soient mieux respectés dans les établissements de soins. Sur une durée de 16 mois, cette campagne permettra dans un premier temps de sensibiliser la population et les professionnels de la santé sur les droits à la santé, puis lutter contre les violences obstétricales et gynécologiques et enfin améliorer les conditions sanitaires en milieu carcéral.

Panel d’échange

La cérémonie de lancement a été suivie d’un panel de discussions sur le thème : « Réalités et défis du droit à la santé au Bénin ». Parmi les intervenants figuraient des experts tels que le Dr Crespin Soglohoun, membre de l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé, Mme Célestine AMETEPE, Secrétaire Générale de la Plateforme Nationale des Usagers du Secteur de la Santé (PNUSS), et le Professeur Emmanuel SAMBIENI, consultant principal de l’étude sur l’accès au droit à la santé en milieu urbain et périurbain.

Pour les différents partenaires de mise en œuvre et les parties prenantes, cette campagne vient à point nommé. Ils ont exprimé leur engagement à s’impliquer dans la campagne pour sensibiliser les populations et les acteurs de la santé à observer les dispositions garantissant le droit de tous à la santé au Bénin.

Rappelons qu’avant de lancer cette campagne, Amnesty International Bénin avait commandité une étude en 2023 pour évaluer l’accès au droit à la santé en milieu urbain et périurbain. Les résultats de cette étude ont mis en lumière des défaillances notables dans la jouissance de ce droit fondamental, notamment dans les centres de santé. Face à ces constats alarmants, l’organisation entend agir en informant et en mobilisant la population pour défendre ce droit essentiel.

Bien que le Bénin ait adhéré à plusieurs traités et accords garantissant le droit à la santé, sa mise en œuvre effective reste un défi. L’existence de ce droit dans les textes ne suffit pas. Il est impératif que tous les acteurs, y compris les citoyens, se mobilisent pour protéger et promouvoir ce droit.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre le VIH SIDA au Bénin : Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, satisfaite des avancées

Du 9 au 13 septembre 2024, Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a effectué une visite officielle au Bénin. Cette mission lui a permis de rencontrer plusieurs personnalités importantes du pays, dont le Chef de l’État et le Président de l’Assemblée Nationale. Au terme de ses échanges, elle a exprimé sa satisfaction quant aux efforts fournis par le Bénin dans la lutte contre le VIH/SIDA.

Winnie Byanyima

Mme Byanyima a rappelé que « le Bénin a accompli des progrès considérables dans la lutte contre le SIDA. En 14 ans, les nouvelles infections et les décès ont été réduits de moitié, et de nombreuses personnes ont désormais accès à des traitements. » Toutefois, elle a précisé que 1 400 nouvelles infections ont été enregistrées l’année dernière, avec une prédominance chez les jeunes filles, particulièrement vulnérables.

Ces avancées sont le résultat des actions entreprises par le gouvernement béninois et ses partenaires, notamment dans le domaine de la mobilisation des financements. Mme Byanyima a salué les efforts du Bénin, qui, contrairement à plusieurs autres pays, a réussi à contribuer à hauteur de 32 % au financement de la lutte contre le VIH/SIDA. Elle a également évoqué un projet clé lancé en collaboration avec Expertise France, visant à renforcer la réponse communautaire contre la stigmatisation et la discrimination.

Un partenariat stratégique avec Expertise France

Le partenariat avec Expertise France a été souligné comme une initiative majeure. Ce projet, qui vise à instaurer une réponse communautaire pour lutter contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, a été officiellement lancé lors de la visite de Mme Byanyima. Elle a également reconnu l’importance de l’aide financière fournie par la France à travers ce partenariat, qui permettra de surmonter l’obstacle de la stigmatisation, souvent à l’origine de la réticence des personnes infectées à accéder aux soins.

Des avancées avec la science

En réponse aux rumeurs sur la disponibilité d’un remède ou d’un vaccin contre le VIH, Mme Byanyima a clarifié qu’« il n’y a pas de remède ni de vaccin, juste des essais en cours ». Elle a insisté sur le fait qu’aucun traitement curatif ou préventif concret n’a encore été découvert, bien que la recherche progresse. En revanche, elle a souligné la disponibilité de nouveaux outils de prévention, dont la « prep injectable ». Ce traitement révolutionnaire permet aux personnes à risque de recevoir deux injections par an, en alternative aux comprimés quotidiens, afin de prévenir toute infection par le VIH.

La Directrice exécutive de l’ONUSIDA a appelé les médias à jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation et l’information, afin de contribuer à l’atteinte des objectifs 2030 dans la lutte contre le VIH/SIDA au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre le VIH/SIDA : Winnie Byanyima, Directrice Exécutive de l’ONUSIDA, en visite officielle au Bénin

Winnie Byanyima, Directrice Exécutive de l’ONUSIDA et Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies, est en visite officielle au Bénin du 9 au 13 septembre 2024. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique avec Expertise France pour renforcer la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Durant son séjour, Mme Byanyima rencontrera le Chef de l’État, des représentants gouvernementaux, ainsi que des acteurs de la société civile pour évaluer les progrès du projet financé à hauteur de 1,92 million d’euros. Un projet qui vise à améliorer l’accès aux traitements et à renforcer la prévention du VIH dans six pays de la région, dont le Bénin.

Cette visite témoigne de l’engagement continu de l’ONUSIDA à soutenir les initiatives locales pour atteindre l’objectif de mettre fin à l’épidémie de VIH/SIDA d’ici 2030.

Rappelons qu’en plus des problématiques touchées par le projet avec Expertise France, les priorités de l’ONUSIDA dans la sous-région et particulièrement au Benin, restent : le VIH pédiatrique, Education +, et le dépistage des hommes. Ces rencontres permettront d’évaluer les avancées sur le terrain et d’identifier les défis restants.

Megan Valère SOSSOU




Le Dr Faustine Englebert Ndugulile de la Tanzanie désigné prochain Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique

Le Dr Faustine Englebert Ndugulile a été désigné Directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la Région africaine. Il succédera à la Dre Matshidiso Moeti, qui a effectué deux mandats de cinq ans à la tête du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Les États Membres ont voté en faveur de la désignation du Dr Ndugulile lors de la soixante-quatorzième session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, qui se tient à Brazzaville, au Congo. Les autres candidats étaient le Dr Boureima Hama Sambo (proposé par le Niger), le Dr Ibrahima Socé Fall (proposé par le Sénégal) et le Dr Richard Mihigo (proposé par le Rwanda).

Dr Faustine Englebert Ndugulile

La désignation du Dr Ndugulile sera soumise à la 156e session du Conseil exécutif de l’OMS, qui se tiendra en février 2025 à Genève, en Suisse. Le nouveau Directeur régional prendra ses fonctions pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.

Dans son discours d’acceptation, le Dr Ndugulile a exprimé son engagement à faire progresser la santé des populations de la Région. « C’est pour moi un grand honneur et une grande humilité d’avoir été élu au poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Je remercie les États Membres pour la confiance qu’ils m’ont témoignée. Je promets de travailler avec vous et je crois qu’ensemble nous pouvons construire une Afrique plus saine », a déclaré le Dr Ndugulile.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a félicité le Dr Ndugulile pour son élection en tant que Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Il a par ailleurs remercié le Dr Sambo, le Dr Fall et le Dr Mihigo pour leurs campagnes.

« Le Dr Ndugulile a gagné la confiance des États Membres de la Région pour être élu prochain Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. C’est un grand privilège et une très grande responsabilité », a déclaré le Dr Tedros. « Toute la famille de l’OMS en Afrique et dans le monde entier et moi-même vous soutiendrons à chaque étape de votre parcours. »

Le Dr Tedros a également remercié la Dre Moeti, Directrice régionale sortante de l’OMS, pour ses dix années d’engagement et d’excellence au service des pays et des populations d’Afrique.

« Je remercie ma consœur, la Dre Moeti, pour tout ce qu’elle a fait pour la santé des populations africaines, mais aussi pour ce qu’elle est », a ajouté le Dr Tedros. « Je la remercie pour l’exemple qu’elle a donné et l’héritage qu’elle a laissé. »

La Dre Moeti a félicité le Dr Ndugulile et lui a souhaité beaucoup de succès. « Je voudrais vous féliciter pour votre élection au poste de Directeur régional pour l’Afrique. C’est un rôle extrêmement gratifiant. Malgré les nombreux défis, je sais que vous prendrez le relais et que vous continuerez à accélérer les progrès déjà réalisés, en mettant la santé et le bien-être des populations africaines au centre de vos préoccupations », a indiqué la Dre Moeti.




Projet CASCADE: l’ASCINB remobilise les médias à plaider pour l’intensification de la nutrition au Bénin

L’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (ASCINB), dans le cadre de la mise en œuvre du Projet CASCADE initié par Care International Benin Togo et Gain, poursuit son engagement en faveur de l’amélioration de la nutrition avec la deuxième édition de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) au Bénin. Un événement pour lequel les médias sont à nouveau mobilisés.

Vue d’ensemble des participants

Après le succès de la première édition de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) en 2023, l’ASCINB invite à participer à la 2e édition qui aura lieu du 3 septembre au 31 octobre 2024 dans vingt (20) communes du Bénin.

Pour y arriver et convaincue du rôle des médias, elle a lancé, ce lundi 19 août 2024 à Ouidah, un nouvel atelier visant à renforcer la mobilisation sociale, le plaidoyer et le lobbying pour une meilleure alimentation et nutrition au Bénin.

Cet atelier de formation qui se déroule sur trois jours, réunit près d’une cinquantaine de journalistes membres de la Fédération des Radios Communautaires et Assimilés du Bénin (FeRCAB), du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), ainsi que de l’Union des Professionnels des Médias au Bénin (UPMB).

L’initiative vise, selon Dr Aurélien ATIDEGLA, Président de l’ASCINB, à attirer l’attention des autorités et de l’opinion publique sur les défis liés à la nutrition particulierement dans les zones rurales du Bénin, au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes en âge de procréer.

Au cours de cette formation, les participants ont revisité les notions essentielles liées à la communication, au plaidoyer et au lobbying, en clarifiant les différences entre ces techniques. Ils ont également exploré diverses stratégies de mobilisation, telles que les campagnes de plaidoyer, les foires et les caravanes itinérants.

Cet atelier s’achèvera le mercredi avec l’engagement des acteurs des médias présents à intensifier leurs efforts pour promouvoir un plaidoyer actif contre la malnutrition au Bénin.

Il convient de rappeler que l’année dernière, la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) a été lancée le 15 octobre 2023, au cours de la Journée internationale de la femme rurale, suivie d’une manifestation à Savalou, le lendemain en marge de la Journée Mondiale de l’Alimentation. Cette campagne avait réussi à mobiliser d’importants acteurs pour le renforcement des actions en faveur de la nutrition au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Afrique Subsaharienne: Voici les Tops et Flops en personnel de santé en 2023

En 2023, seuls 9 des 44 pays d’Afrique subsaharienne atteignent le seuil de densité de 4,45 professionnels de la santé pour 1 000 habitants, fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour garantir la couverture sanitaire universelle. Ce chiffre inclut principalement les médecins généralistes et spécialistes, tels que les cancérologues, gynécologues, et orthodontistes. En revanche, 18 pays de la région affichent une densité inférieure à un médecin pour 1 000 habitants, faisant de l’Afrique le continent le moins doté en personnel de santé, selon une étude publiée au premier trimestre 2024 par le magazine économique américain CEO World.

La pénurie aiguë de professionnels de la santé en Afrique s’explique par plusieurs facteurs. CEO World cite l’insuffisance des capacités de formation, une croissance démographique rapide, une gouvernance déficiente du personnel de santé, et des changements de carrière. Cependant, la migration reste le facteur principal de cette crise.

La fuite des cerveaux : un défi majeur

De plus en plus de médecins africains, en quête de meilleurs salaires et conditions de travail, choisissent d’émigrer vers des pays développés où la demande en personnel de santé est également élevée. Selon les analystes de CEO World, cette migration contribue à déstabiliser les systèmes de santé déjà fragiles des pays africains. Les États-Unis et le Canada figurent parmi les principales destinations de ces professionnels de santé.

L’OMS prévoit qu’il manquera 6,1 millions de professionnels de la santé en Afrique d’ici 2030, une augmentation de 45 % par rapport aux dernières estimations de 2013. Cette pénurie, combinée à une répartition inégale du personnel de santé, accentue les disparités. Par exemple, la Somalie affiche le ratio le plus bas avec seulement 0,2 travailleur de la santé pour 1 000 habitants, tandis que Maurice, avec 26,6 pour 1 000 habitants, se positionne en tête du continent grâce à un système de santé solide et des soins gratuits dans les hôpitaux publics. Les Seychelles, l’Angola, l’Afrique du Sud, et le Cap Vert complètent le top 5 des pays subsahariens les mieux dotés en personnel de santé.

Zone Franc : le paradoxe sanitaire

Le tableau est particulièrement sombre pour les 14 pays de la Zone Franc. À l’exception du Gabon, qui dépasse le seuil de l’OMS avec 5,9 médecins pour 1 000 habitants, la plupart de ces pays sont confrontés à des pénuries sévères. Le Gabon, avec une population de 2,4 millions d’habitants et un PIB de 20,5 milliards USD en 2023, figure parmi les mieux lotis, bien que le nombre de dentistes et de pharmaciens y reste extrêmement faible. La Guinée Équatoriale, avec 3,5 médecins pour 1 000 habitants, et la Guinée-Bissau, avec 2,2, suivent dans ce classement. En revanche, des pays comme le Niger, le Tchad, le Bénin et le Togo occupent le bas du tableau avec seulement 0,6 médecin pour 1 000 habitants.

Au niveau mondial, Cuba continue de dominer avec 84,3 médecins pour 1 000 habitants. La Belgique est classée cinquième, la Russie 35e, les États-Unis 41e, la France 46e, et la Chine 74e, soulignant les écarts considérables entre les pays en termes de disponibilité du personnel de santé.

Megan Valère SOSSOU




Semaine mondiale de l’allaitement maternel : Un engagement renouvelé pour soutenir les Mères

Avec le soutien de l’OMS, de l’UNICEF, et de nombreux ministères de la Santé et partenaires de la société civile, la Semaine mondiale de l’allaitement maternel a lieu chaque année durant la première semaine d’août. Cette initiative vise à promouvoir l’allaitement maternel comme l’un des moyens les plus efficaces de garantir la santé et la survie des enfants. Cependant, moins de la moitié des nourrissons de moins de six mois sont actuellement exclusivement allaités au sein.

Chaque année, un thème différent est choisi pour encourager des environnements favorables qui aident les femmes à allaiter. Le thème de 2024, « Combler l’écart : soutien à l’allaitement maternel pour toutes », met l’accent sur le soutien nécessaire à toutes les mères, quel que soit leur parcours d’allaitement, en soulignant le rôle des familles, des communautés, et des agents de santé.

Cette année la campagne célèbre la diversité des mères qui allaitent et souligne les soutiens communautaires et professionnels disponibles pour elles. Simon Nanama, Conseiller Régional pour la Nutrition Infantile au Bureau Régional de l’UNICEF pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest, s’est exprimé au Réseau des Médias Africains pour la Promotion et la Médium de la Santé (REMAPSEN) le mardi 30 Juillet 2024. Il a rappelé que « le lait maternel continue d’être l’aliment approprié au développement des bébés et des enfants de la naissance à six mois », soulignant la nécessité d’une bonne nutrition dès le début de la vie pour la santé et le développement.

Cependant, des obstacles subsistent, notamment l’usage du lait artificiel qui compromet la santé des enfants et les expose à diverses maladies. Les faibles taux d’allaitement maternel en Afrique centrale et occidentale sont souvent dus à la disponibilité des substituts de lait maternel sur le marché et à l’absence de lois restrictives. Nanama a évoqué la nécessité pour les pays de développer des programmes de nutrition pour les enfants de moins de cinq ans et d’interdire les substituts du lait, citant le Ghana comme un exemple à suivre.

Simon Nanama, Conseiller Régional pour la Nutrition Infantile au Bureau Régional de l’UNICEF pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest

Il a également mentionné le manque de soutien postnatal pour les mères après leur sortie de l’hôpital : « Quand la mère rentre à la maison, il n’y a personne pour l’accompagner pour donner du lait à l’enfant. Tous ces facteurs se combinent pour provoquer un mauvais allaitement. » Pour améliorer les taux d’allaitement, il a souligné l’importance de surmonter les obstacles actuels et de mettre en œuvre les stratégies de l’UNICEF. « Si ces barrières sont surmontées, si les stratégies lancées par l’UNICEF sont mises en œuvre, nous atteindrons 70 %, ce qui est le pourcentage acceptable. »

Enfin, Nanama a mis en garde contre les informations trompeuses sur les réseaux sociaux concernant l’allaitement maternel. L’éducation et la sensibilisation, combinées à des politiques rigoureuses, sont essentielles pour promouvoir l’allaitement maternel et assurer une nutrition optimale pour les enfants.

Rappelons qu’en 2018, une résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé a reconnu la Semaine mondiale de l’allaitement maternel comme une stratégie essentielle de promotion de la santé.

Megan Valère SOSSOU




Variole du singe : L’OMS pourrait déclencher l’alerte maximale de santé et convoquer un comité d’urgence

Le Directeur Général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé, ce dimanche 4 août, qu’il envisage de convoquer un comité d’experts pour déterminer s’il faut déclarer l’épidémie de mpox, également connue sous le nom de « variole du singe », comme une urgence de santé publique de portée internationale. Cette épidémie sévit actuellement dans plusieurs pays africains.

Cas de variole de singe

Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné que l’OMS, en collaboration avec les centres africains de contrôle et de prévention des maladies, intensifie ses efforts pour freiner la transmission du virus. « Mais il est nécessaire d’obtenir davantage de financements et de soutien pour une réponse globale », a-t-il déclaré sur le réseau social X. Il a ajouté : « J’envisage de convoquer un comité d’urgence sur les régulations sanitaires internationales pour me conseiller sur la nécessité de déclarer l’épidémie de mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale. »

Cette déclaration représente la plus haute alerte que l’OMS peut émettre, et elle est lancée par le chef de l’OMS sur les conseils du comité.

Une nouvelle menace pour la santé mondiale

Le 11 juillet, l’OMS a mis en garde contre la menace mondiale que représente le mpox, exprimant son inquiétude face à une flambée épidémique d’une nouvelle souche plus virulente du virus en République démocratique du Congo (RDC). Depuis, plusieurs pays africains, dont le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, ont signalé des cas de mpox. La RDC, quant à elle, a rapporté plus de 11 000 cas, dont 450 décès.

La variole du singe a été identifiée chez l’homme pour la première fois en 1970, en République démocratique du Congo. En mai 2022, le virus a commencé à se propager à l’échelle mondiale, touchant principalement les hommes homosexuels et bisexuels. Cette épidémie mondiale a conduit l’OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2022, une alerte qui a été levée en mai 2023.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de son intervention au siège de la Banque mondiale à Washington (États-Unis) le 18 avril 2024, a réaffirmé l’engagement de l’OMS à lutter contre cette épidémie et à mobiliser les ressources nécessaires pour protéger les populations à risque.

Le monde attend maintenant de voir si l’OMS déclarera une nouvelle urgence internationale pour la variole du singe, une décision qui pourrait catalyser une réponse mondiale plus coordonnée et intensifiée contre ce virus préoccupant.

Megan Valère SOSSOU




Université d’Abomey-Calavi : Sandra ZANNOU décroche son Doctorat en Socio-Anthropologie de la Santé

Le Mardi 30 juillet 2024, la salle de conférence Michel BOKO de l’École Doctorale Pluridisciplinaire « Espaces, Cultures et Développement » de l’Université d’Abomey-Calavi a servi de cadre à un moment mémorable. Madame Sandra Zannou y a brillamment soutenu sa thèse, intitulée « Trajectoires de soins et vécu des malades du cancer du sein : une analyse socio-anthropologique à partir des cas observés au CNHU-HKM de Cotonou ». La recherche de Madame Sandra Zannou, avait pour objectif d’analyser les facteurs qui influencent les trajectoires de soins des patientes atteintes du cancer du sein à Cotonou.

Sandra Zannou

En effet, le cancer du sein est une maladie de plus en plus répandue en Afrique, avec des taux de mortalité élevés en raison du diagnostic tardif et des difficultés d’accès aux soins. Entre 2010 et 2018, le cancer du sein représentait 32,5 % des cancers les plus fréquents chez les femmes au Bénin.

Dans sa thèse, elle s’est intéressée aux difficultés récurrentes liées à la prise en charge des patientes atteintes du cancer du sein et a cherché à comprendre comment les environnements socio-économiques et les représentations sociales influencent ces difficultés. Sa recherche est qualitative, basée sur des entretiens libres et semi-structurés avec 72 participants, incluant des patientes, des membres de leur entourage, des agents de santé et d’autres acteurs concernés.

L’impétrante a mis en lumière les nombreuses difficultés rencontrées par les patientes, notamment les perceptions de la maladie comme « héréditaire », « des riches », « incurable », « de la civilisation », « des religieux », « spirituelle » et « à stigmate ». Elle a également souligné l’importance des soins populaires, biomédicaux, endogènes, alternatifs et religieux, en raison de la faiblesse technique et du coût élevé des traitements spécialisés.

Le diagnostic, le suivi et l’accompagnement des patientes laissent souvent à désirer, en raison de l’absence d’accompagnement institutionnel et de la gestion inadéquate des effets secondaires. Mme Zannou a souligné la forte mobilité thérapeutique due au déficit de spécialistes et de technologies comme l’immunohistochimie et la radiothérapie, ainsi qu’à l’inaccessibilité financière et géographique des traitements au CNHU/HKM.

Face à ces défis, elle propose des solutions telles que la sensibilisation dans les communautés où les femmes sont majoritairement présentes, la création d’un centre spécialisé multidimensionnel et la mise en place d’un système d’assurance maladie pour améliorer l’accès aux soins.

Madame Sandra Zannou a montré l’importance de comprendre et d’intégrer les représentations sociales des patientes dans la prise en charge du cancer du sein. Elle appelle à une amélioration des infrastructures de santé et des politiques publiques pour une prise en charge plus efficace et humaine des patientes.

Ces résultats ont été présentés devant un jury prestigieux, composé de : Président : Monsieur Adolphe KPATCHAVI, Professeur titulaire à l’Université d’Abomey-Calavi, des examinateurs Monsieur Tossou ATCHRIMI, Professeur titulaire à l’Université de Togo, Monsieur Arnaud Kévin DAYORO, Professeur titulaire à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire, Monsieur N’Koué Emmanuel SAMBIENI, Maître de conférences à l’Université d’Abomey-Calavi, et Abou-Bakari IMOROU, Professeur titulaire à l’Université d’Abomey-Calavi.

L’impétrante a reçu la mention très honorable avec les félicitations du jury, devant un public composé de parents, d’amis et de collègues du laboratoire de recherches socio-anthropologiques sur les systèmes organisés et les mobilités, ainsi que de l’ancien vice-recteur de l’UAC, Marcel Zannou, Professeur agrégé à la retraite et actuellment Président du Comité National de la Médecine hospitalière.

Ce travail de recherche constitue une avancée significative dans la compréhension des trajectoires de soins des patientes atteintes de cancer du sein au Bénin et offre des perspectives nouvelles pour améliorer la prise en charge et réduire les pertes de vies précoces. Il intervient dans un contexte où le Bénin se prépare à accueillir un établissement de santé de renommée internationale. Les résultats des travaux vont servir au Centre hospitalier international de Calavi, encore appelé le CHIC, qui est un établissement hospitalier public de santé pluridisciplinaire de référence internationale situé dans la commune d’Abomey-Calavi au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord : Une course contre la montre pour atteindre les objectifs de 2025

Avec seulement 9 % de la population mondiale (748 millions de personnes), l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord porte un fardeau disproportionné dans la lutte contre le VIH/SIDA. Selon le nouveau rapport mondial sur le SIDA publié le 23 Juillet dernier, en 2023, cette région a enregistré des statistiques alarmantes:

– 13 % de toutes les personnes vivant avec le VIH (5,2 millions)

– 15 % de toutes les nouvelles infections à VIH

– 20 % de tous les décès dus au sida (130 000)

La région est loin de réaliser les objectifs fixés pour 2025 en matière de nouvelles infections et de décès liés au sida. En 2023, on comptait 196 000 nouvelles infections à VIH et 130 000 décès dus au sida, portant le nombre total de personnes vivant avec le VIH à 5,2 millions. Comparé à 2010, la tendance montre une augmentation des infections dans certaines parties du monde, notamment en Europe de l’Est, en Asie centrale, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Amérique latine. Cependant, des baisses significatives ont été observées en Asie-Pacifique, en Europe occidentale et centrale, en Amérique du Nord, dans les Caraïbes et en Afrique subsaharienne.

Disparités régionales et préoccupations

Bien que les nouvelles infections à VIH diminuent globalement en Afrique subsaharienne, cette baisse n’est pas uniforme. La diminution de l’utilisation des préservatifs chez les adolescents et les jeunes adultes, particulièrement dans les pays à forte prévalence du VIH, est préoccupante. Les messages de prévention ne semblent pas avoir l’impact escompté sur cette tranche d’âge, malgré l’importance des préservatifs pour prévenir le VIH, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les grossesses non désirées.

Des efforts insuffisants

Pour combler les lacunes dans la cascade de soins, un traitement plus précoce et une meilleure rétention sont nécessaires. Actuellement, seulement 48 % des enfants vivant avec le VIH ont une charge virale supprimée. Le concept « Indétectable = Intransmissible » (U=U) n’est pas suffisamment compris par les décideurs politiques, les professionnels de santé et les personnes vivant avec le VIH, bien qu’il soit une avancée majeure dans la lutte contre le virus.

Les nouvelles infections par le VIH chez les enfants restent une problématique majeure. L’Afrique occidentale et centrale représente plus de 41 % des nouvelles infections verticales, tandis que l’Afrique orientale et australe en compte environ 43 %. Les programmes de prévention doivent s’assurer que les femmes reçoivent un traitement pendant la grossesse et l’allaitement.

Lutte contre la stigmatisation et la discrimination

Les progrès en matière de discrimination sont lents. Seuls trois pays (Eswatini, Rwanda et Argentine) sont proches de l’objectif concernant les attitudes discriminatoires envers les personnes vivant avec le VIH. Les obstacles aux soins, tels que la stigmatisation et la discrimination, doivent être levés pour améliorer l’accès aux services de santé. Environ 13 % des personnes vivant avec le VIH ont signalé des discriminations en cherchant des soins liés au VIH, et 25 % ont vécu des expériences similaires pour d’autres soins de santé. Un tiers des personnes confrontées à la stigmatisation ont interrompu ou arrêté leur traitement.

Besoins non satisfaits en contraception et ressources financières

Les besoins en contraception moderne restent élevés, surtout en Afrique subsaharienne, où près de 47 % des femmes adultes et 53 % des adolescentes (15-19 ans) n’ont pas accès à des méthodes modernes. Les financements pour la prévention du VIH et les programmes de soutien sont insuffisants. En 2023, entre 1,8 et 2,4 milliards USD étaient disponibles pour les programmes de prévention primaire, alors que 9,5 milliards seront nécessaires en 2025. Les dépenses pour les interventions en faveur des populations clés restent faibles, représentant en moyenne seulement 2,6 % des dépenses totales en matière de VIH.

Les dirigeants et les décideurs politiques doivent agir urgemment pour garantir l’accès aux services de traitement et de prévention. Respecter les droits de l’homme, abolir les lois injustes et lutter contre la discrimination sont essentiels pour une réponse efficace au VIH. Les financements doivent être augmentés pour atteindre les objectifs de 2025 et assurer une réponse durable au VIH, intégrée aux services sociaux et de santé, avec les communautés et les droits au centre.

La lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord est à un tournant critique. Les efforts doivent être intensifiés pour combler les lacunes existantes, améliorer les programmes de prévention et de traitement, et assurer une réponse équitable et durable. Les investissements aujourd’hui détermineront l’atteinte des objectifs de 2025 et la viabilité des décennies futures.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre la Tuberculose : Un nouveau vaccin en phase d’essai renait l’espoir

En mars 2024, les premières doses d’un nouveau vaccin contre la tuberculose ont été administrées à Johannesburg en Afrique du Sud, marquant une avancée révolutionnaire dans la lutte contre cette maladie meurtrière.

 « S’il marche, ce vaccin pourrait complètement changer la donne en matière de prévention de la tuberculose », déclare la professeure Lee Fairlie de l’institut de recherche Wits RHI, co-investigatrice principale de l’étude clinique menée en Afrique du Sud avec le professeur Willem Hanekom de l’Africa Health Research Institute. L’étude vise à évaluer l’efficacité du vaccin candidat M72/AS01E chez les adolescents et les adultes de moins de 45 ans.

Une étude de grande envergure

Cet essai de phase 3 inclura 20 000 participants volontaires de sept pays : 50 à 60 % seront recrutés en Afrique du Sud, les autres en Zambie, au Malawi, au Mozambique, au Kenya, en Indonésie et au Vietnam. La tuberculose représente un lourd fardeau pour la santé mondiale, étant la deuxième cause de mortalité infectieuse après la COVID-19 en 2022, avec plus de décès que le VIH/sida.

« La tuberculose frappe chaque année environ 280 000 personnes en Afrique du Sud et 10,6 millions dans le monde, avec 1,3 million de décès », explique la professeure Fairlie. « Il s’agit d’un problème majeur, en particulier pour les pays à revenu faible ou intermédiaire. »

Limites du vaccin actuel

Actuellement, le seul vaccin disponible pour la prévention de la tuberculose est le BCG, administré à la naissance dans certains pays. Bien que le BCG offre une bonne protection contre la tuberculose chez les jeunes enfants, il a ses limites. « Le BCG protège les jeunes enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, mais ne protège pas beaucoup au-delà de la petite enfance », explique la professeure Fairlie.

Prévenir la tuberculose latente

Le nouveau vaccin vise à empêcher la tuberculose latente de se transformer en tuberculose maladie, mais pas à empêcher l’infection initiale. Environ un quart de la population mondiale est infectée par le bacille de Koch, mais la majorité réussit à contrôler l’infection sans développer la maladie. Cependant, sous l’effet de facteurs tels que le VIH, la malnutrition ou le diabète, l’infection peut se réactiver et devenir symptomatique et contagieuse.

Des résultats prometteurs

Une première étude a montré une réduction de 50 % des cas de tuberculose pulmonaire chez les sujets présentant des signes de tuberculose latente et vaccinés avec le vaccin M72/AS01E. Les chercheurs espèrent que l’essai en cours confirmera ces résultats prometteurs.

Suivi rigoureux et objectifs de l’étude

Les participants à l’essai recevront soit un placebo, soit le vaccin, l’attribution se faisant au hasard et en « double aveugle ». Le vaccin ou le placebo sera administré en deux doses, le premier jour et le 29e jour de l’étude, avec un suivi rigoureux des événements indésirables et des symptômes de la tuberculose. L’objectif principal de l’étude sera atteint lorsque 110 participants développeront la tuberculose, une analyse prévue pour durer au moins quatre ans.

Un impact global potentiel

La professeure Fairlie est très enthousiaste quant au potentiel de ce vaccin candidat. « C’est une perspective formidable de pouvoir disposer d’un excellent moyen de prévenir la tuberculose sans l’obligation de prendre un traitement ou de se rendre régulièrement dans un centre de santé », affirme-t-elle. « Un vaccin efficace pourrait transformer radicalement la prévention de la tuberculose, améliorant la santé publique et les conditions socio-économiques des populations affectées. »

Avec ces essais en cours, l’espoir renaît pour des millions de personnes dans le monde entier, alors que la lutte contre la tuberculose entre dans une nouvelle ère.

Megan Valère SOSSOU




Des insuffisances rénales chroniques seraient liées au réchauffement climatique

Une étude récente menée au Brésil révèle une corrélation inquiétante entre l’insuffisance rénale chronique d’origine indéterminée et l’exposition à des températures extrêmes. Cette maladie, qui affecte de nombreuses régions tropicales, pourrait être un symptôme du réchauffement climatique mondial.

Climat et Santé

Identifiée pour la première fois dans les années 1990 en Amérique du Sud, au Sri Lanka et en Inde, cette affection mystérieuse a été nommée « insuffisance rénale chronique d’origine indéterminée » en raison de la difficulté à en déterminer la cause précise. Selon un rapport de Le Temps, certains scientifiques ont avancé l’hypothèse d’un lien avec le réchauffement climatique.

Cette hypothèse se voit aujourd’hui renforcée par une nouvelle étude publiée dans The Lancet Regional Health Americas. L’étude analyse les admissions à l’hôpital entre 2000 et 2015 dans 1 816 villes brésiliennes. Sur 2 726 886 hospitalisations pour des maladies rénales durant cette période, plus de 202 000 cas seraient attribuables au réchauffement climatique.

Progression des hospitalisations

« Chaque hausse mondiale de 1 °C des températures ambiantes semble provoquer une augmentation correspondante des hospitalisations liées à cette nouvelle affection dans les régions tropicales », rapporte Le Temps. Le phénomène a été initialement observé au début des années 2000 au Salvador, au Sri Lanka et en Inde. Les personnes touchées n’ont pas de facteurs de risque connus, mais partagent un point commun : elles travaillent en plein air dans des régions où les températures moyennes ont fortement augmenté au cours des cinquante dernières années.

L’équipe de chercheurs brésiliens conclut que « l’exposition répétée à des températures extrêmes peut causer, par déshydratation, des épisodes d’insuffisance rénale aiguë susceptibles de provoquer à leur tour l’apparition d’une maladie chronique ».

Cependant, une autre hypothèse est également envisagée par certains scientifiques : la contamination de l’eau par un polluant. « L’hypothèse d’un double effet causal n’est donc pas exclue », souligne le quotidien suisse.

Impacts dans les pays tempérés

Les épisodes d’insuffisance rénale aiguë liés au climat pourraient également toucher les pays aux climats plus tempérés. Pierre-Yves Martin, professeur honoraire à la faculté de médecine de l’université de Genève, rappelle que lors de la canicule de 2003, des études ont démontré une augmentation de 27 % du nombre de personnes nécessitant temporairement des dialyses.

Ces découvertes soulignent l’urgence de lutter contre le réchauffement climatique et de trouver des solutions pour protéger les populations les plus vulnérables, particulièrement dans les régions tropicales où les températures continuent de grimper.

Megan Valère SOSSOU




Dr. Ibrahima Socé Fall : Le meilleur choix pour la Direction Régionale de l’OMS pour l’Afrique

Dr. Ibrahima Socé Fall est candidat au poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Une candidature soutenue par la République du Sénégal et l’Union Africaine. Reconnu pour son expertise et son dévouement en matière de santé publique, Dr. Fall est le candidat idéal pour conduire l’Afrique vers une ère de prospérité sanitaire.

Dr Ibrahima Socé Fall

Dr. Fall propose un programme ambitieux centré sur la promotion et la protection de la santé pour tous les Africains. Il envisage une OMS régionale qui soit à la fois compétente et crédible, capable de relever les défis sanitaires tout en saisissant les opportunités de prospérité. Sa vision est claire : établir des systèmes de santé résilients, centrés sur la personne, où l’innovation et la collaboration sont les moteurs principaux.

Fort de son expérience étendue, allant de la pratique médicale en zone rurale à la définition des politiques de santé mondiales, Dr. Fall s’engage à promouvoir des systèmes de santé adaptables et résilients. Il mise sur le leadership des États membres, la bonne gouvernance et la coopération avec des partenaires locaux et internationaux pour libérer le potentiel de la population africaine, en particulier des jeunes.

Dr. Fall croit fermement en une approche de santé pour tous et tous pour la santé. Sa vision d’une Afrique plus saine, plus prospère et plus souveraine est alignée avec les objectifs de l’OMS de garantir une couverture sanitaire universelle et des soins de santé primaires de qualité. Il promet un soutien indéfectible aux États membres pour fournir des soins de santé de qualité à tous les citoyens, assurant ainsi le bien-être et la prospérité pour tous.

Avec une carrière marquée par des impacts tangibles et une transparence totale, Dr. Fall est prêt à diriger l’OMS Afrique vers un avenir brillant. Son engagement à bâtir une organisation diverse, inclusive et performante en fait le meilleur choix pour ce poste crucial.

Retrouvez son programme ici

Megan Valère SOSSOU

Voici en résumé le parcours de Dr Ibrahima Socé Fall

Dr. Ibrahima Socé Fall est un expert en santé publique et épidémiologie, avec une carrière remarquable dans la gestion des urgences sanitaires et des maladies tropicales négligées (MTN). Actuellement, il occupe le poste de directeur du programme mondial de lutte contre les MTN à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis décembre 2022. Avant cela, il a été directeur général adjoint de l’OMS pour les interventions d’urgence au niveau du secrétariat général adjoint des Nations unies de mars 2019 à décembre 2022.
Auparavant, Dr. Fall a dirigé la sécurité sanitaire et les urgences pour la région Afrique de l’OMS d’avril 2015 à mars 2019. Il a également servi comme représentant de l’OMS au Mali de novembre 2012 à avril 2015, période durant laquelle il a dirigé la mission Ebola des Nations unies au Mali entre novembre 2014 et avril 2015. Entre février 2007 et novembre 2012, il a été conseiller régional pour la planification stratégique du paludisme dans la région Afrique de l’OMS et a coordonné l’équipe inter-pays de lutte contre le paludisme pour la région Afrique de l’OMS de janvier 2004 à février 2007.
Dr. Fall a également enseigné en tant que maître de conférences à la Faculté de santé publique de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar de janvier 2001 à 2004. Il a occupé plusieurs postes importants au Sénégal, notamment chef de la division de planification et de contrôle au ministère de la Défense de janvier 2001 à décembre 2003, directeur général de l’hôpital Elisabeth Diouf à Diamniadio de 1997 à 2001, et médecin-chef du district de Podor de 1995 à 1997.
Ses contributions ont été reconnues par de nombreuses distinctions, telles que le prix d’excellence du directeur général de l’OMS en 2017 et 2022, le titre de Commandant de l’Ordre national du Lion au Sénégal en 2023, et celui d’Officier de l’Ordre national du Mali en 2015. Il a été élu membre du Collège royal des médecins au Royaume-Uni avec distinction en 2017 et a reçu le prix des « héros africains » de l’Université de l’Ohio en 2017.
Dr. Fall détient plusieurs diplômes prestigieux, dont un doctorat en épidémiologie et santé internationale de l’Université de Tulane et de l’Université Cheikh Anta Diop en 2015, ainsi qu’un master en développement durable de l’Université de Tulane en 2003. Il est également titulaire d’un master en santé publique de l’Université Cheikh Anta Diop en 1999 et a obtenu un diplôme en médecine tropicale et épidémiologie de l’Université d’Aix-Marseille en 1995. Son parcours académique et professionnel témoigne de son engagement et de son expertise dans le domaine de la santé publique et de l’épidémiologie.

Dr Fall



Vers l’éradication des grossesses précoces : l’ONG New World pour la protection des jeunes filles à Domè

Lancé il y a un mois, le projet « Protection des jeunes filles contre les grossesses précoces dans l’arrondissement de Domè dans la commune de Zogbodomey : à la découverte des méthodes contraceptives », a été clôturé avec grand satisfecit ce samedi 08 juin 2024. Ce projet, mis en œuvre par l’ONG New World avec le soutien de Plan International à travers son programme Youth Challenge Fund 3, a mobilisé divers acteurs pour la protection des adolescentes et jeunes filles de l’arrondissement de Domè.

Vue d’ensemble, clôture du projet

Pour Gérard Totongnon, chargé de partenariat au sein du projet, il a été question non seulement de sensibiliser les jeunes filles aux risques associés aux grossesses précoces, mais aussi de les informer sur les méthodes contraceptives dans l’arrondissement de Domè à Zogbodomey.

Pour y arriver, des pairs éducateurs ont été sélectionnés, formés et déployés pour des séances de sensibilisation au sein des communautés. Babaga Martine, l’un de ces pairs éducateurs, témoigne : « Les adolescentes et les jeunes filles ont accueilli avec beaucoup d’intérêt la nécessité d’éviter les grossesses précoces. »

Tant pour la sensibilisation sur les causes et les conséquences des grossesses précoces que pour la promotion des méthodes contraceptives, les résultats ont été non seulement positifs mais ont largement dépassé les attentes.

Gérard Totognon déclare avec fierté : « Nous avons atteint largement les résultats escomptés en mobilisant plus de 500 adolescentes et jeunes filles, sur les 400 prévues par le projet. » Ces adolescentes et jeunes filles sont mieux préparées pour éviter les grossesses précoces et utiliser les méthodes contraceptives.

Une mobilisation sans précédent

Toute la communauté de Domè s’engage désormais à éliminer complètement les cas de grossesses précoces dans la commune. Cette réussite est le fruit d’un travail acharné de tous les acteurs impliqués, en particulier les pairs éducateurs formés et déployés dans les communautés. Les mérites de ces derniers ont été reconnus à travers une cérémonie de remise d’attestations.

Remise d’attestation aux pairs éducateurs

Au total, huit villages ont été couverts dans le cadre dudit projet. Il s’agit des villages de Domè-Centre, Domè Go, Domè Aga, Gohisanou, Bolame, Gaffo, Kessedjogon et Agoita.

L’initiative est saluée par Hounnongandji Donatienne, élève déléguée en classe de Terminale, qui souligne son importance dans la lutte contre ce fléau au sein des communautés rurales.

Selon Bitiboto Marie-Reine, sage-femme au centre de santé de Domè, la sensibilisation est la seule arme qui permettra de gagner la lutte contre les grossesses précoces. Elle salue le travail abattu par les pairs éducateurs dans le cadre du projet de l’ONG New World. « Il en va de l’épanouissement des jeunes filles mais aussi de leur contribution au développement local », a-t-elle laissé entendre.

Tout en exprimant sa gratitude envers l’ONG New World pour ses efforts déployés, Valérie Agbangla, du Centre de Promotion Sociale de Zogbodomey, appelle à maintenir la veille, soulignant la complexité du défi à relever.

Quant aux chefs de village, ils n’entendent pas rester en marge de la lutte. Ils se sont engagés à poursuivre l’œuvre de l’ONG New World afin de mieux protéger les jeunes filles de la communauté de Domè contre les grossesses précoces.

Les acteurs rassemblés à la clôture

Le succès du projet démontre l’importance de la mobilisation communautaire et de l’engagement collectif pour une cause commune. Les efforts conjugués de l’ONG New World, de Plan International, des pairs éducateurs, des professionnels de santé, des leaders communautaires et des jeunes filles elles-mêmes ont permis d’obtenir des résultats probants et prometteurs.

Cependant, ce projet n’est que le début d’un long chemin vers l’éradication totale des grossesses précoces. Selon Gérard Totongnon, il est crucial de maintenir une vigilance constante pour préserver les acquis du projet et faire de Domè une référence en matière de prévention des grossesses précoces.

Il n’a pas manqué de réitérer l’engagement de l’ONG New World à poursuivre ses actions appelant à un soutien continu de tous les acteurs concernés afin de pérenniser les acquis du projet soutenu par Plan International.

Constance AGOSSA




77e Assemblée Mondiale de la Santé : Le Cerrhud donne des nouvelles de Genève

La 77e Assemblée mondiale de la santé (WHA77), qui se tient Genève du 27 mai au 1er juin présente de grands enjeux. Fulbert Adjimèhossou, représentant le Centre de recherche en reproduction humaine et en démographie (Cerrhud) dévoile quelques points.

Le Cerrhud prend part à WHA77 à Genève. Pourquoi ?

Ce n’est pas la première fois que le Cerrhud participe à l’Assemblée mondiale de la Santé. Nous y étions l’année dernière par le biais du Directeur exécutif, Dr Jean-Paul Dossou. Elle réunit chaque année des délégués de tous les États membres pour convenir des priorités et des objectifs de l’Organisation mondiale de la santé. C’est aussi une tribune pour rendre compte des travaux entrepris dans des domaines définis, évaluer les accomplissements et convenir de stratégies pour combler les lacunes. Cette année, l’Assemblée a pour thème « All for Health, Health for All », c’est-à-dire « Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tous ».

Comme vous le savez, la quasi-totalité des projets de recherche et d’intervention mis en œuvre par le Cerrhud visent l’accès de tous à la santé. C’est le cas du projet Health for All (H4A), une initiative multipartite qui réunit plusieurs structures au Bénin et en Belgique. L’objectif est d’améliorer l’utilisation des services de santé maternelle et néonatale de qualité dans le département du Borgou, en particulier dans deux zones (Parakou-N’Dali et Tchaourou) ainsi que dans les communes de Porto-Novo et d’Abomey-Calavi.

Vous y étiez déjà deux jours avant le démarrage. Quelle est l’ambiance à Genève ?

Effectivement, nous avons fait le déplacement quelques jours plus tôt pour participer à des activités de la société civile et être présents à l’événement « Walk the Talk ». Cette activité, à laquelle nous avons pris part le 26 mai 2024, a réuni 8000 participants qui ont couru, marché ou se sont déplacés en fauteuil roulant sur des parcours de 3 km et de 4,2 km. Dans cette vague bleue, nous étions là pour échanger, établir et renforcer des partenariats. Collaborer avec les acteurs de la santé mondiale est crucial pour amplifier l’impact de nos travaux et explorer de nouvelles avenues de recherche et de développement. Déjà le samedi, nous avons assisté à une rencontre de la société civile pour réfléchir sur des questions fondamentales.

Les échanges ont eu lieu autour du thème : « World in flames : civil society lost in the impotence of international law ». Avec le démarrage de l’Assemblée mondiale de la santé, nous avons poursuivi dans la même dynamique. Je peux vous assurer que l’enthousiasme et l’engagement des participants étaient palpables, avec une volonté d’avoir des décisions fortes de promouvoir la santé et le bien-être pour tous.

La WHA77 prend fin ce samedi. À quoi devra-t-on s’attendre ?

À Genève, se dessine l’avenir de la santé mondiale. Il y a eu des progrès ces dernières années dans l’élaboration d’un accord sur les pandémies et dans le renforcement du Règlement sanitaire international (RSI (2005)). Les délégués travaillent à faire avancer ces deux processus qui visent à préparer les pays à faire face aux futures menaces pandémiques. Il y a une volonté de faire des pas en avant. Nous avons besoin d’un accord mondial sur les pandémies, fondé sur les principes d’équité, de souveraineté, de prévention, de préparation et de riposte, pour protéger les générations futures contre les pandémies qui ne manqueront pas de se produire. Il nous faut aussi ce Règlement sanitaire international renforcé pour assurer la sécurité sanitaire mondiale.

L’Assemblée se poursuit avec des travaux en commission. Une table ronde stratégique est prévue ce vendredi sur la résistance aux antimicrobiens. Cependant, les accords seuls ne suffisent pas à créer un changement. Pour continuer à être le gardien de la rigueur scientifique en matière de santé et être efficace dans l’assistance et l’orientation des pays, l’OMS a besoin de ressources suffisantes, surtout dans un contexte de préoccupations climatiques croissantes, de menaces pandémiques et de géopolitique de plus en plus turbulente.

Il y a aussi un besoin de cycle d’investissement durable capable d’aider à prévenir les maladies, à élargir l’accès aux soins de santé et à coordonner la réponse mondiale à un nombre croissant d’urgences sanitaires causées par la guerre, les épidémies et les catastrophes naturelles. Cette même pression est présente au niveau national. Il faut continuer à produire des données probantes pour éclairer les décideurs à tous les niveaux et construire des systèmes de santé résilients. Il faut des données, mais aussi des financements flexibles.




10 ans d’existence: le Centre Africain de Nutrition et de Naturopathie Jean Pliya à l’honneur

Une délégation de l’ACPB a été invitée à la célébration des 10 ans d’existence du centre Canna JP. Cet événement a eu lieu le mardi 14 mai dans les locaux du centre à Godomey.

À cette occasion, plusieurs autorités gouvernementales ont honoré l’événement de leur présence. Pour le parrain de la cérémonie, Abdoulaye Bio Tchane, ministre d’État, se rendre en ce lieu était une manière d’honorer feu Jean Pliya. Il a déclaré : « J’y serai jusqu’à ce qu’on célèbre les 100 ans. Ce centre traite la malnutrition et c’est ce dont souffrent 80 % des Béninois. » Il en a profité pour féliciter Mme Danielle Pliya pour avoir pris soin de ce joyau légué par son défunt père.

Après l’intervention du ministre d’État, plusieurs discours de témoignage ont suivi, dont celui de la représentante du ministre de la Culture, Mme Carole Borna. Elle a rappelé à l’assistance le rôle essentiel que joue ce centre dans la promotion de nos valeurs culturelles et culinaires pour le bien-être de tous. Docteur Josias Sohinto, président du Conseil d’Administration de l’Association des Cliniques Privées du Bénin, a également pris la parole. Il a souligné l’apport de la naturothérapie dans le traitement du corps humain, surtout en matière de prévention des pathologies.

« Nos expériences personnelles nous montrent que la médecine est un tout. L’homme est un tout et l’on ne peut rien négliger quand on veut prendre en charge l’être humain, » a-t-il affirmé. Il a conclu en insistant sur la nécessité d’une approche collaborative entre la médecine allopathique et la médecine naturelle pour une prise en charge optimale des patients dans les structures sanitaires privées.

La cérémonie a également vu la présence de l’ancienne ministre de la Santé, le Professeur Akoko Kindé Gazard, qui a félicité Mme Danielle Pliya pour l’œuvre de son père qu’elle continue de faire prospérer au fil des années. La soirée s’est achevée par une visite du jardin du centre Canna JP et la dégustation d’une collation made in Benin.

Yasmine Da Matha




Lois sur la santé sexuelle et la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre: Des experts plaident pour une mise en application effective

Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a tenu un webinaire le mercredi 22 mai 2024, portant sur l’adoption et l’application des lois concernant la santé sexuelle et la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre. Trois experts en santé sexuelle et reproductive ont conduit cette discussion en ligne, réunissant une centaine de journalistes venus de tout le continent.

Malgré l’adoption de lois sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leur application reste insuffisante. C’est cette réalité préoccupante qui a poussé REMAPSEN à organiser ce webinaire sous le thème : « L’adoption et l’application des lois sur la santé sexuelle/la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre, où en sommes-nous ? ». Les échanges ont été modérés par Boureima Sanga et Bamba Youssouf, membres éminents du conseil d’administration du réseau.

Dr Chilanga Asmani, conseiller régional en politique de planification familiale au bureau régional de l’UNFPA, a ouvert les débats en soulignant l’importance de la santé sexuelle comme état de bien-être physique, mental et social. Il a rappelé que divers éléments tels que l’éducation à la santé sexuelle et reproductive, l’accès aux méthodes contraceptives, les soins prénataux et les services d’avortement sécurisé, sont essentiels pour atteindre ce bien-être. Selon lui, 44 pays africains ont souscrit au protocole de Maputo, mais beaucoup n’ont pas encore de lois spécifiques ou de décrets d’application pour renforcer ces engagements.

Des progrès mais encore des défis

Dr Djénébou Diallo, de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou, a fait état des efforts pour accroître l’utilisation de la planification familiale, avec un objectif ambitieux de passer de 6,5 millions à 13 millions d’utilisatrices d’ici 2030. Cependant, elle a souligné que sur les neuf pays du partenariat, seuls huit disposent de lois sur la SSR et que l’absence de décrets d’application complique leur mise en œuvre. En Mauritanie, par exemple, malgré l’existence de ces lois, leur vulgarisation reste un défi majeur.

La Côte d’Ivoire à la traîne

Pr Tia Mélanie, présidente de l’ONG Women in Global Health en Côte d’Ivoire, a mis en lumière les difficultés rencontrées dans son pays, le seul du Partenariat de Ouagadougou à ne pas encore posséder de loi SSR. Les obstacles incluent des points sensibles tels que l’avortement sécurisé et l’âge minimum pour accéder à la planification familiale. Les statistiques alarmantes, comme un taux de mortalité maternelle de 347 pour 100 000 naissances et 33 % de mariages précoces, plaident en faveur d’une adoption rapide de cette loi. Pr Mélanie a réitéré l’engagement de son ONG à mener des campagnes d’information et des plaidoyers auprès des leaders communautaires pour accélérer ce processus.

Megan Valère SOSSOU




Campagne en faveur du Droit à la Santé au Bénin : Amnesty International Benin met les bouchées doubles

Dans le cadre de sa campagne visant à promouvoir le droit à la santé au Bénin, Amnesty International organise un atelier de présentation et d’implication des parties prenantes de la société civile à Grand Popo, du 22 au 24 mai 2024. Cette rencontre réunit des acteurs divers, dont des membres de la société civile, des journalistes, des médecins, des blogueurs et des activistes. L’objectif est de définir, en collaboration avec ces participants, les aspects prioritaires de la campagne et de proposer des stratégies pour assurer son efficacité.

Les participants en salle

Dieu Donné Dagbeto, Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin, a ouvert l’atelier en soulignant l’engagement de l’organisation envers les droits humains. Il a accueilli les participants en déclarant : « Depuis l’année dernière, nous avons commandité une étude dont les conclusions vous seront présentées. Le secrétariat national a décidé de poursuivre ce travail avec vous. Parce que nous n’allons pas inventer la roue. Nous savons que beaucoup d’organisations travaillent déjà sur la question. Nous avons des acquis. »

Le Directeur Exécutif a précisé que l’atelier de trois jours serait consacré à la réflexion, aux propositions et à la construction de solutions. « Nous espérons que les conclusions de cet atelier permettront de surmonter les obstacles actuels et d’améliorer le droit à la santé au Bénin », a-t-il ajouté.

Cérémonie inaugurale de l’atelier

Dans son allocution d’ouverture officielle de l’atelier, Dr Crespin Soglohoun, représentant l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé, a rappelé l’importance du droit à la santé. « La santé est un droit fondamental inaliénable de chaque être humain. Un droit qui est consacré dans de nombreux traités internationaux, y compris la Déclaration universelle des droits de l’Homme. » Il a encouragé les participants à partager leurs connaissances et à s’engager activement dans les discussions. « Nous croyons fermement que chaque individu, quelle que soit sa situation économique, a le droit d’accéder à des soins de santé de qualité sans discrimination ni exclusion », a-t-il conclu.

Plusieurs présentations sont au menu de cette rencontre, notamment l’étude sur le droit à la santé en milieu urbain et périurbain en 2023 et le dispositif de sécurité des patients dans les établissements de santé. Les objectifs et les grandes lignes de la campagne ont également été présentés. Les participants, à travers des travaux de groupe, contribuent activement à la conception des outils et techniques nécessaires pour réussir cette campagne, qui sera déployée de manière physique, digitale et sur les médias.

Cet atelier plante le décor pour la campagne d’Amnesty International Bénin en faveur du droit à la santé au Bénin. Cette campagne permettra de sensibiliser le public et de conduire un plaidoyer institutionnel afin de garantir un accès équitable à des soins de santé de qualité pour tous les Béninois.

Megan Valère SOSSOU




Comprendre la Salmonellose: une infection alimentaire courante

La salmonellose est une infection bactérienne courante qui affecte le système digestif. La bactérie Salmonella est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Explorer ses causes, ses symptômes et les mesures de prévention peut aider à réduire les risques d’infection. Pour mieux comprendre cette infection, nous avons interrogé le Dr. Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses.

Selon lui, la salmonellose survient généralement après la consommation d’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Les symptômes comprennent des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre.

Il souligne également l’importance de la prévention, déclarant que la prévention de la salmonellose repose sur des pratiques alimentaires sûres, telles que la cuisson adéquate des aliments d’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

En cas de symptômes de salmonellose, le Dr. Dubois recommande de consulter un médecin dès que possible. << La plupart des cas de salmonellose se résolvent d’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications >> a-t-il souligné

Il est important de retenir que la salmonellose peut être évitée en pratiquant des mesures d’hygiène alimentaire adéquates et en suivant les recommandations de sécurité alimentaire. En comprenant les causes, les symptômes et les mesures de prévention de la salmonellose, nous pouvons contribuer à réduire les risques d’infection et à protéger notre santé.

Elysée HOUNSOU




Journée mondiale des Abeilles : Lucresse Yeheze Koclo nous parle de l’importance de ces grandes espèces pollinisatrices

Les pollinisateurs dont les abeilles jouent un rôle crucial dans la préservation de l’écosystème et dans la sécurité alimentaire des communautés. Cependant, ces grandes espèces pollinisatrices subissent de nombreuses pressions anthropiques, et sont menacées d’extinction. Pour échanger autour de l’importance des abeilles et du rôle de la jeunesse dans la protection de ces grandes espèces pollinisatrices, Ferrante Gnimadi du Journal Santé Environnement s’est entretenue, dans le cadre de la journée mondiale des abeilles, célébrée ce 20 mai 2024, avec l’apicultrice béninoise Lucresse Yeheze Koclo, agronome de formation et promotrice de la marque « Merveille des Abeilles ».

Disponible en article et en podcast

Lucresse Yeheze Koclo

Voici l’intégralité de l’interview qu’elle a accordée à votre média :

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Madame Lucresse Yeheze Koclo, bonjour !

Lucresse Yeheze Koclo : Bonjour madame la journaliste.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Merci d’avoir accepté notre invitation. C’est un plaisir pour nous de vous recevoir ce matin.

Lucresse Yeheze Koclo : Le plaisir est partagé. Merci pour l’intérêt accordé à ma modeste personne.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Le 20 Mai est la journée mondiale des abeilles. Que représente cette journée pour vous ?

Lucresse Yeheze Koclo: En tant qu’apicultrices, la journée du 20 Mai est une journée très importante pour nous. C’est une journée spécialement dédiée aux abeilles pour leur capacité à travailler pour l’environnement et pour les hommes également, malgré qu’elles soient peu considérées par ces derniers. C’est aussi une journée dédiée à toute la chaîne apicole. Il s’agit des apiculteurs, des agriculteurs, des naturalistes pour ne citer que ces acteurs-là.

Lucresse Yeheze Koclo prépare un rucher

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Cette année, la journée mondiale des abeilles est célébrée autour du thème : << Volons au secours des abeilles avec les jeunes>>. Comment les jeunes peuvent-ils contribuer à la sauvegarde des abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo :  Pour contribuer à la sauvegarde des abeilles, les jeunes peuvent défendre la cause des abeilles dans leur entourage en évitant l’utilisation des produits chimiques, en mettant en terre des plantes mellifères, en évitant la déforestation et en faisant du reboisement. Ils ont également la possibilité de consommer du miel à la place du sucre pour encourager les apiculteurs, car peu d’entre eux consomment du miel. Aussi peuvent-ils se faire former en apiculture. Parlant de formation, nous avons, par exemple, le projet AZÔLI, qui a eu à former 10.000 jeunes en apiculture. Je pense que c’est un pas à encourager.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Dans un contexte de changement climatique, comment les abeilles peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire ?

Lucresse Yeheze Koclo : Les abeilles peuvent contribuer à la sécurité alimentaire à travers la pollinisation des plantes. Elles favorisent la production agricole et constituent une source de revenus pour ceux qui pratiquent l’apiculture. Sans les abeilles, notre alimentation serait fortement modifiée.

Le miel de la marque Merveilles des Abeilles disponibles en contactant le +229 66 37 64 26

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Nous arrivons au terme de nos échanges. Quel message avez-vous à l’endroit de nos communautés quant à la relation que nous devons entretenir avec les abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo : J’exhorte tout le monde à prendre conscience de ce que subissent ces insectes pollinisateurs, car elles sont menacées de disparition et elles méritent une attention particulière. Nous devons observer des gestes éco-citoyens à l’égard des abeilles, en évitant la coupe abusive et inutile des arbres, en encourageant le reboisement et en plantant surtout des arbres mellifères autour de nous. Cela participe à la sauvegarde de l’environnement et des abeilles.

Propos recueillis et transcrits par Ferrante Gnimadi




Congo, Brazza : Réunion de réflexion sur la coopération sanitaire de la France avec les pays à ressources limitées

Brazzaville accueillera les 17 et 18 mai 2024 une réunion de réflexion majeure organisée par l’Académie Nationale de Médecine, France. Cet événement se tiendra sous la présidence de Son Excellence Monsieur Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République du Congo, également membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, France.

Cette réunion a pour objectif de discuter et de renforcer la coopération sanitaire entre la France et les pays à ressources limitées, suite à un rapport récemment rédigé et adopté à l’unanimité par les membres de l’Académie de Médecine. Ce rapport souligne un long passé de coopération, tout en notant que malgré des financements importants et une expertise en santé largement reconnue, l’engagement de la France n’est plus perçu à la hauteur des attentes des pays partenaires.

Pour répondre à ce constat, l’Académie de Médecine a sollicité les avis de ses membres africains. L’objectif est d’établir des moyens pour mieux répondre aux besoins et aux stratégies africaines en matière de santé, couvrant divers aspects tels que la recherche, les soins et la formation.

Sur une période de deux jours, les participants, comprenant les membres africains de l’Académie et les auteurs du rapport en tant qu’observateurs, discuteront de la mise en œuvre d’une stratégie d’ensemble pour améliorer les partenariats existants. Le programme inclura des séances de réflexion sur les grands problèmes de santé en Afrique, la gouvernance de l’interface Afrique-France à différents niveaux et les politiques publiques en matière de formation, de soins, de recherche et de systèmes de santé.

Un soutien gouvernemental significatif

Le gouvernement de la République du Congo a généreusement accepté d’héberger cet atelier de réflexion. Les conclusions de cet atelier seront transmises à l’Académie Nationale de Médecine, France, et au gouvernement français.

Ce processus vise à renforcer le partenariat entre la France et les pays d’Afrique francophone, s’appuyant sur une gouvernance consultative franco-africaine. Cela permettra de partager les enjeux scientifiques et diplomatiques de l’aide au développement en santé, dans l’intérêt supérieur des populations des pays à ressources limitées.

Cette réunion promet d’être une étape clé pour renforcer les relations et la coopération en matière de santé entre la France et les pays d’Afrique à ressources limitées, en travaillant ensemble pour des solutions durables et efficaces.

Megan Valère SOSSOU