Comprendre la Salmonellose: une infection alimentaire courante
La salmonellose est une infection bactérienne courante qui affecte le système digestif. La bactérie Salmonella est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Explorer ses causes, ses symptômes et les mesures de prévention peut aider à réduire les risques d\\\’infection. Pour mieux comprendre cette infection, nous avons interrogé le Dr. Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses.
Selon lui, la salmonellose survient généralement après la consommation d\\\’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Les symptômes comprennent des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre.
Il souligne également l\\\’importance de la prévention, déclarant que la prévention de la salmonellose repose sur des pratiques alimentaires sûres, telles que la cuisson adéquate des aliments d\\\’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l\\\’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.
En cas de symptômes de salmonellose, le Dr. Dubois recommande de consulter un médecin dès que possible. << La plupart des cas de salmonellose se résolvent d\\\’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications >> a-t-il souligné
Il est important de retenir que la salmonellose peut être évitée en pratiquant des mesures d\\\’hygiène alimentaire adéquates et en suivant les recommandations de sécurité alimentaire. En comprenant les causes, les symptômes et les mesures de prévention de la salmonellose, nous pouvons contribuer à réduire les risques d\\\’infection et à protéger notre santé.
Elysée HOUNSOU
Redevabilité en matière de droit à l’avortement sécurisé au Bénin: La COJAS Bénin outille et donne des pistes
Du 11 au 13 avril 2024 s’est tenue la Rencontre Nationale sur la Redevabilité en matière de droit à l\\\’avortement sécurisé au Bénin. L’événement, organisé par la Coalition des Jeunes pour l’Avortement Sécurisé (COJAS-Bénin) avec le soutien de ses partenaires, a réuni un parterre d’acteurs de la société civile, d’experts et de personnalités publiques.
Travaux de groupe
Les discussions au cours de cette rencontre ont abordé des sujets liés à la redevabilité en matière d\\\’IVG, les droits humains, les traditions et les cadres légaux et réglementaires. Plusieurs présentations ont été faites sur l\\\’approche des droits humains et de la santé publique dans le contexte de l\\\’avortement sécurisé. Les intervenants ont souligné l\\\’importance de garantir les droits des individus tout en assurant un accès sûr et équitable aux services d\\\’avortement.
L\\\’amélioration de l\\\’outil d\\\’évaluation des politiques publiques en matière d\\\’avortement sécurisé a également retenu l’attention des acteurs présents. Les participants ont travaillé sur l\\\’identification des indicateurs clés et ont formulé des questions pertinentes pour évaluer la disponibilité, l\\\’accessibilité, la qualité et d\\\’autres aspects des services d\\\’avortement sécurisé au Bénin.
Cette rencontre a été l\\\’occasion pour les acteurs de la société civile, les décideurs politiques et les professionnels de la santé de collaborer et de partager leurs connaissances pour l\\\’amélioration de l\\\’accès aux services d\\\’avortement sécurisé de qualité pour toutes les femmes au Bénin.
Huguette Bokpè Gnacadja, Présidente de l\\\’INF
À noter la présence de la Présidente de l’Institut National de la Femme, Huguette Bokpè Gnacadja. Elle s’est réjouie d’avoir pris part à un rendez-vous essentiel à la suite du Dialogue Mondial de la Jeunesse. Elle s’engage dans la lutte pour un avortement sécurisé tout en clarifiant le rôle de l’Institut National de la Femme. “L’INF a un devoir d’information et non un devoir de conseiller une personne à avorter. Nous donnons un appui psychologique afin d’aider à tenir dans la prise de cette décision d’avorter”, a-t-elle laissé entendre.
En mettant fin à la rencontre nationale de la redevabilité, Kifayath Toko Chabi, Secrétaire Exécutive de la Coalition des Jeunes pour l’Avortement Sécurisé au Bénin, a exprimé sa gratitude envers les partenaires financiers et techniques, ainsi qu\\\’envers toutes les institutions et personnes ayant contribué au succès de l\\\’événement. Elle a souligné l\\\’importance de renforcer l\\\’engagement des parties prenantes dans la défense du droit à l\\\’avortement et de mettre en place des mécanismes de redevabilité durables. La Secrétaire Exécutive de la COJAS Bénin a pour finir encouragé les participants à continuer le dialogue et l\\\’action pour faire progresser les droits des femmes et garantir l\\\’accès à des services d\\\’avortement sécurisé au Bénin.
Vue d\\\’ensemble participants
Rappelons que durant les trois jours d’intenses activités, les acteurs de la défense des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive au Bénin ont plongé au cœur des enjeux de la redevabilité reproductive au Bénin. Ils ont eu l’occasion de collaborer à l\\\’élaboration d\\\’un outil d\\\’évaluation des politiques publiques relatives à l\\\’avortement sécurisé au Bénin. Plusieurs recommandations sont issues de cette rencontre qui a servi de cadre à explorer les défis majeurs liés à la santé sexuelle et reproductive ainsi qu\\\’à l\\\’IVG sécurisée.
Le succès de cette rencontre témoigne de l’engagement de la Coalition des Jeunes pour l’Avortement Sécurisé au Bénin (COJAS Bénin) pour la redevabilité en matière d’avortement sécurisé au Bénin avec l’implication active des jeunes.
Megan Valère SOSSOU
Campagne en faveur du Droit à la Santé au Bénin : Amnesty International Benin met les bouchées doubles
Dans le cadre de sa campagne visant à promouvoir le droit à la santé au Bénin, Amnesty International organise un atelier de présentation et d’implication des parties prenantes de la société civile à Grand Popo, du 22 au 24 mai 2024. Cette rencontre réunit des acteurs divers, dont des membres de la société civile, des journalistes, des médecins, des blogueurs et des activistes. L\\\’objectif est de définir, en collaboration avec ces participants, les aspects prioritaires de la campagne et de proposer des stratégies pour assurer son efficacité.
Les participants en salle
Dieu Donné Dagbeto, Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin, a ouvert l’atelier en soulignant l’engagement de l\\\’organisation envers les droits humains. Il a accueilli les participants en déclarant : « Depuis l\\\’année dernière, nous avons commandité une étude dont les conclusions vous seront présentées. Le secrétariat national a décidé de poursuivre ce travail avec vous. Parce que nous n’allons pas inventer la roue. Nous savons que beaucoup d\\\’organisations travaillent déjà sur la question. Nous avons des acquis. »
Le Directeur Exécutif a précisé que l’atelier de trois jours serait consacré à la réflexion, aux propositions et à la construction de solutions. « Nous espérons que les conclusions de cet atelier permettront de surmonter les obstacles actuels et d\\\’améliorer le droit à la santé au Bénin », a-t-il ajouté.
Cérémonie inaugurale de l\\\’atelier
Dans son allocution d’ouverture officielle de l’atelier, Dr Crespin Soglohoun, représentant l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé, a rappelé l\\\’importance du droit à la santé. « La santé est un droit fondamental inaliénable de chaque être humain. Un droit qui est consacré dans de nombreux traités internationaux, y compris la Déclaration universelle des droits de l’Homme. » Il a encouragé les participants à partager leurs connaissances et à s\\\’engager activement dans les discussions. « Nous croyons fermement que chaque individu, quelle que soit sa situation économique, a le droit d’accéder à des soins de santé de qualité sans discrimination ni exclusion », a-t-il conclu.
Plusieurs présentations sont au menu de cette rencontre, notamment l’étude sur le droit à la santé en milieu urbain et périurbain en 2023 et le dispositif de sécurité des patients dans les établissements de santé. Les objectifs et les grandes lignes de la campagne ont également été présentés. Les participants, à travers des travaux de groupe, contribuent activement à la conception des outils et techniques nécessaires pour réussir cette campagne, qui sera déployée de manière physique, digitale et sur les médias.
Cet atelier plante le décor pour la campagne d\\\’Amnesty International Bénin en faveur du droit à la santé au Bénin. Cette campagne permettra de sensibiliser le public et de conduire un plaidoyer institutionnel afin de garantir un accès équitable à des soins de santé de qualité pour tous les Béninois.
Megan Valère SOSSOU
Le Cap-Vert certifié, exempt du paludisme par l\’Organisation Mondiale de la Santé
Depuis le vendredi 12 janvier 2024, l\\\’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé une nouvelle prouesse dans la lutte mondiale contre le paludisme. En effet, elle a certifié officiellement le Cap-Vert comme exempt de cette maladie. Cette réalisation marque une étape historique pour le pays, le positionnant en tant que troisième nation de la région africaine de l\\\’OMS à obtenir le statut de pays exempt de paludisme.
Le pays rejoint ainsi un groupe sélect de 42 autres nations et un territoire dans le monde qui ont déjà reçu cette reconnaissance de l\\\’OMS. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l\\\’OMS, a exprimé sa reconnaissance envers le gouvernement et le peuple du Cap-Vert pour leur engagement et leur résilience dans l\\\’éradication du paludisme.
Il souligne que : « La certification par l\\\’OMS de l\\\’absence de paludisme au Cabo Verde témoigne de la puissance de la planification stratégique de la santé publique, de la collaboration et des efforts soutenus pour protéger et promouvoir la santé. Le succès de Cabo Verde est le dernier en date dans la lutte mondiale contre le paludisme et nous donne l\\\’espoir qu\\\’avec les outils existants, ainsi que les nouveaux, y compris les vaccins, nous pouvons oser rêver d\\\’un monde sans paludisme ».
Le Cap-Vert a accompli cette prouesse grâce à la mise en œuvre efficace d\\\’un plan stratégique de lutte contre le paludisme entre 2009 et 2013. Après avoir surmonté des défis majeurs liés au paludisme par le passé, le pays est désormais positionné pour bénéficier économiquement de cette certification, en particulier dans le secteur du tourisme, qui représente environ 25 % de son PIB.
En tant que pays exempt de paludisme, le Cabo Verde peut désormais accueillir des voyageurs en toute confiance, sans le risque de la maladie, anticipant ainsi une augmentation significative du nombre de visiteurs. Cette réussite témoigne du pouvoir de la persévérance, de la planification stratégique et de l\\\’engagement continu dans la lutte mondiale contre le paludisme.
Megan Valère SOSSOU
Succès retentissant du Salon International sur les Énergies Renouvelables au Cameroun
Pour la troisième fois consécutive, l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) a brillamment organisé la troisième édition du Salon International sur les énergies renouvelables au Cameroun, sous le haut patronage du Ministre de l’Eau et de l’Énergie, dans le cadre du prestigieux événement PROMOTE 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé. Cet événement de renom a attiré une multitude d\\\’experts, de décideurs politiques et d\\\’entreprises, tous réunis autour du thème : « Les énergies renouvelables au Cameroun, Quels enjeux pour ses collectivités territoriales décentralisées ».
Vue d\\\’ensemble des participants
L’objectif était de mettre en place un cadre de concertation en vue de formuler des propositions pour assurer une transition énergétique viable à travers les énergies renouvelables au Cameroun. A l’ouverture officielle, Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables, après avoir souhaité la bienvenue aux participants, a mis en avant l\\\’impératif pour les communes de s\\\’engager dans les énergies renouvelables.
Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables
Il a encouragé les maires à adopter ces nouvelles formes d’énergies pour répondre aux besoins énergétiques de leurs populations. Il y va de l’avenir des générations futures, en particulier celui de la planète, a-t-il laissé entendre.
Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun, a souligné l\\\’importance de l\\\’accord conclu à la COP 21 de Paris, qui a évoqué la nécessité d\\\’abandonner les énergies combustibles.
Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun
Elle a relevé le besoin pressant de promouvoir les énergies renouvelables au Cameroun afin de répondre aux besoins énergétiques encore non satisfaits, et plaidé pour une collaboration inclusive entre la science, la politique et la société civile.
Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise de l’Energie au ministère de l’Eau et de l’Énergie, a souligné l’importance de promouvoir les énergies renouvelables, notamment pour les collectivités territoriales décentralisées des zones rurales, où l\\\’accès au réseau électrique est limité.
Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise
Il a également souligné la facilité de mise en place de petites centrales solaires pour alimenter des villages entiers.
La conférence a été marquée par des débats animés au cours desquels ont été abordées les problématiques liées aux énergies renouvelables au Cameroun dans les territoires. Il s’est agi du contexte, des enjeux, de l\\\’aspect politique, législatif et réglementaire dans le domaine de l’énergie, du rôle des collectivités territoriales décentralisées, de l\\\’amélioration de la santé des mères et des enfants avec les énergies renouvelables, du raccordement des installations renouvelables, de la ville durable et de la transition énergétique, de la petite hydroélectricité, de la forêt et du changement climatique, de la méthanisation, des déchets organiques et minéraux au sein des collectivités territoriales décentralisées.
Vue partielle des participants
Ce fut l’occasion pour Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun, de présenter les initiatives de la Société Générale en faveur de la transition énergétique, notamment à travers des offres orientées vers l\\\’énergie solaire, telles que leur pack solaire.
Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun
Ces solutions, affirme-t-il, offrent aux clients la possibilité d\\\’installer des capacités d\\\’énergie photovoltaïque pour compenser les coupures d\\\’électricité ou réduire leurs factures.
Il est à noter qu’un appel aux collectivités territoriales décentralisées à jouer un rôle moteur dans la promotion des énergies renouvelables a été largement lancé au cours de l\\\’événement.
L\\\’exposition au pavillon des énergies renouvelables, qui a débuté deux jours plus tôt, a offert une vitrine des équipements et services destinés aux collectivités territoriales décentralisées, couvrant divers domaines tels que la mobilité durable, le bâtiment durable, l\\\’accès à l\\\’énergie, la cuisson décarbonée, l\\\’efficacité énergétique et bien d’autres.
Ces beaux moments se sont achevés par la cérémonie des AWARDS EnR récompensant les meilleurs acteurs de la transition énergétique au Cameroun et en Afrique durant ces deux dernières années, sans oublier la célébration des 10 ans d’anniversaire de l’ACER.
Les 22 et 23 février 2024 resteront gravés dans les mémoires comme des journées décisives pour la promotion des énergies renouvelables au Cameroun. Un succès à mettre à l’actif de l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) et de ses partenaires.
Megan Valère SOSSOU
Prévention du paludisme : arrivée des premières doses de vaccins au Bénin
Alors que le Cap-Vert célèbre sa certification officielle en tant que pays exempt de paludisme, le Bénin, de son côté, redouble d\\\’efforts dans la lutte contre cette maladie. Le pays reçoit ses premières doses de vaccins contre le paludisme. Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme. Au total, 215 900 doses de vaccins antipaludiques RTS,S recommandés par l\\\’OMS et achetés par l\\\’UNICEF avec le soutien de Gavi, sont arrivées au Bénin ce lundi 15 janvier 2023.
La cérémonie officielle de réception a été présidée par le Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et le Coordonnateur Résident des Nations Unies, en présence des chefs d’Agences de l\\\’UNICEF et de l’OMS, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires.
Le Ministre de la Santé, Benjamin Houknpatin, a indiqué : « La réception officielle des premières doses du vaccin contre le paludisme marque un coup d’accélérateur dans la lutte contre cette maladie, notamment pour réduire le taux de mortalité des enfants. Il encourage les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle. Le Ministre de la Santé a ajouté que l\\\’introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l\\\’amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents.
Le Coordonnateur Résident des Systèmes des nations unies, Salvator Niyonzima a souligné l\\\’importance cruciale de l’arrivée des vaccins au Bénin : « L\\\’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d\\\’enfants liés au paludisme ».
Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d\\\’autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d\\\’insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d\\\’incidence du paludisme.
L’arrivée de ces doses de vaccins marque un tournant dans la lutte contre le paludisme au Bénin en particulier celui vers une vaccination plus large contre l\\\’une des maladies les plus mortelles pour les enfants de 0 à deux ans en Afrique. Au Bénin, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.
En effet, il s’agit du fruit de la manifestation d\\\’intérêt pour l\\\’introduction de ce vaccin dans le programme de vaccination de routine soumise par le Gouvernent du Bénin et approuvée par Gavi, l\\\’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination.
Pour rappel, le Bénin est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina-Faso, marquant ainsi la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique. Cette livraison permettra au Bénin de commencer l’administration du vaccin antipaludique aux enfants en 4 doses (6 mois, 7 mois, 9 mois et aux enfants de moins de 2 ans) dès le premier trimestre 2024 par l’intermédiaire du Programme Elargi de Vaccination soutenu par GAVI, l’Alliance mondial du Vaccin.
Megan Valère SOSSOU
Quelques statistiques à propos
Chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme. Selon l’OMS, en 2021, le monde a enregistré 247 millions de cas de paludisme et 619 000 décès liés à la maladie. Parmi les personnes décédées, 77 % étaient des enfants de moins de 5 ans, dont la majorité vivait en Afrique. Cette dernière, qui est le continent le plus durement touché par le paludisme, a enregistré près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à la maladie en 2021. Au Bénin, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès avaient été signalés en 2020 parmi les 12,1 millions d\\\’habitants, principalement chez les enfants de moins de cinq ans selon les données de l’OMS. Depuis 2019, dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent les quatre doses du vaccin antipaludique aux enfants dès l’âge de 5 mois dans les districts les plus touchés. Plus de deux millions d’enfants ont ainsi bénéficié du vaccin antipaludique dans ces trois pays africains grâce à ce programme. Résultat : le taux de mortalité toutes causes confondues a chuté de 13 % chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, et le nombre de cas graves et d’hospitalisations liées au paludisme a considérablement diminué.
La première moto électrique voit le jour au Cameroun: une initiative de Ingénium Sarl
Le paysage automobile camerounais est en pleine mutation avec l\\\’avènement de la première moto électrique du pays, baptisée \\\ »Babana 237\\\ ». L\\\’annonce de cette innovation a fait sensation sur les réseaux sociaux le lundi 19 février 2023, grâce à une vidéo virale partagée après le lancement de la foire commerciale Promote 2024 à Yaoundé.
Première moto électrique au Cameroun
À l\\\’origine de cette avancée technologique, on retrouve la société Ingénium Sarl, spécialisée dans l\\\’automobile et plus particulièrement dans la motorisation électrique. Cette entreprise, membre de l\\\’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER), a exposé cette révolution lors de la 9e édition du Salon International de l\\\’Entreprise, de la PME et du Partenariat, qui s\\\’est tenu au prestigieux Palais des Congrès de Yaoundé, dans le cadre de Promote 2024.
La moto électrique \\\ »Babana 237\\\ », fruit de plusieurs années de réflexion et d\\\’ingéniosité, incarne l\\\’esprit novateur de Lucien Feuzeu, promoteur d\\\’Ingénium Sarl. C\\\’est en réponse à l\\\’augmentation constante des coûts des carburants au Cameroun que l\\\’idée de développer une alternative électrique a germé dans l\\\’esprit de ce jeune entrepreneur depuis quelques années.
Ce qui distingue cette moto des autres, c\\\’est non seulement son caractère écologique, mais aussi son ancrage local. En effet, la société Ingénium Sarl s\\\’est attachée à fabriquer localement la majorité des pièces de cette moto, à l\\\’exception du châssis, du siège et des pneus, importés. Équipée d\\\’une batterie rechargeable, la \\\ »Babana 237\\\ » peut parcourir jusqu\\\’à 120 kilomètres en une seule charge, offrant ainsi une solution de mobilité durable et efficace.
Stand de Ingénium Sarl
Reconnue pour son excellence et son engagement en faveur des énergies renouvelables, Ingénium Sarl a été honorée lors de la cérémonie des Awards de la 3e édition du Salon International sur les Énergies Renouvelables. Cette distinction, décernée dans la catégorie \\\ » PME innovation exposition pavillon ENR 2024 \\\ », récompense l\\\’audace et le potentiel de ce projet qui, à terme, pourrait révolutionner le paysage de la mobilité au Cameroun.
Pour rendre ce dispositif encore plus autonome et écologique, Ingénium Sarl envisage de développer des motos rechargeables grâce à l\\\’énergie solaire photovoltaïque.
En ce qui concerne la mise sur le marché, les usagers intéressés sont appelés à patienter encore un moment. Lucien Feuzeu : « Nous sommes en train de régler les dernières formalités d’ordres administratif et techniques ». Cette innovation promet déjà de marquer un tournant majeur dans l\\\’industrie automobile camerounaise.
En outre, il convient de souligner le soutien institutionnel apporté à de telles initiatives, avec notamment la loi de Finances 2024 au Cameroun, qui accorde des abattements significatifs sur les importations de pièces d\\\’automobiles destinées à la fabrication locale, encourageant ainsi le développement de projets innovants comme celui d\\\’Ingénium Sarl.
Megan Valère SOSSOU
CAN 2023 / Campagne Carton Rouge : Le REMAPSEN s\’engage avec l\’ARDN contre les Violences Basées sur le Genre
Les membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) ont récemment participé à un webinaire avec le Dr Djibril Diallo, Président Directeur Général du Réseau de la Renaissance Africaine et de la Diaspora (ARDN), le mercredi 17 janvier. Le thème du webinaire était axé sur la « Campagne carton rouge aux violences basées sur le genre (VBG) : Enjeux, défis et perspectives ».
La campagne de mobilisation, baptisée « Carton rouge contre les violences basées sur le genre (VBG) », a été inaugurée le 12 décembre 2023 à Abidjan, en Côte d\\\’Ivoire. Prévue sur une période de 12 mois, elle s\\\’inscrit dans le contexte de la 34ème édition de la Coupe d\\\’Afrique des Nations (CAN), qui se déroule en Côte d\\\’Ivoire depuis le 13 janvier et se clôturera le 11 février prochain.
Le Dr Djibril Diallo a souligné dans son intervention à l’entame que cette initiative, soutenue par le Comité d\\\’Organisation de la Coupe d\\\’Afrique des Nations et le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant de la Côte-d\\\’Ivoire, vise à sensibiliser les acteurs du football sur l\\\’importance de lutter contre les violences envers les femmes et les filles. L\\\’objectif est d\\\’obtenir des engagements concrets de leur part pour mettre fin à ce phénomène mondial et favoriser l\\\’épanouissement des femmes.
Les violences basées sur le genre (VBG), reconnues depuis des décennies comme le résultat de rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes, sont un obstacle majeur à la promotion des femmes et à leurs libertés fondamentales. Cette campagne se déroulera en quatre phases clés, incluant un projet de jumelage entre des municipalités américaines et africaines, l\\\’amélioration de la qualité de l\\\’enseignement supérieur, un partenariat avec les médias pour renforcer la couverture de sujets pertinents, et la promotion des investissements entre le secteur privé américain et les opérateurs économiques africains.
Conscient du rôle des médias dans la lutte contre les VBG, le Dr Djibril Diallo a annoncé la signature d\\\’un partenariat entre le REMAPSEN et l\\\’ARDN. Ce partenariat vise à atteindre les objectifs de la campagne, en mettant l\\\’accent sur le soutien aux victimes de ces violences.
Il est à noter que le lancement de cette campagne se poursuivra au Burkina Faso, après avoir été déployée dans plusieurs pays d\\\’Afrique, des Caraïbes, d\\\’Amérique latine et aux États-Unis en collaboration avec l\\\’UNFPA, ONU Femmes, la FIFA et le PNUD/Afrique. L\\\’ARDN, basée à New York, agit dans plus de 80 pays avec pour objectif fondamental le renforcement des liens entre l\\\’Afrique et sa diaspora, tout en contribuant aux Objectifs de Développement Durable (ODD).
Megan Valère SOSSOU
Initiative \ »Zéro Palu! Les entreprises s\’engagent\ » : un modèle de responsabilité sociale des entreprises en Afrique
Le 28 février 2024, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l\\\’Environnement (REMAPSEN) a organisé un webinaire sur l\\\’initiative \\\ »ZERO PALU : LES ENTREPRISES S\\\’ENGAGENT\\\ ». L\\\’événement a permis à M. James Wallen, responsable de l’équipe palu de Speak UP Africa, et à Mme Elisa Debordes, Directrice des Opérations de la Fondation Ecobank, de présenter l\\\’engagement des entreprises dans la lutte contre cette maladie en Afrique.
Face aux journalistes d\\\’Afrique, les deux intervenants ont expliqué le rôle important des entreprises dans cette lutte, souvent perçues comme des entités uniquement intéressées par le profit. Cependant, il est important de comprendre que les entreprises sont également touchées directement et indirectement par le paludisme. Cette maladie affecte les employés, créant des absences au travail et des pertes de productivité, ainsi que les clients, entraînant des réductions d\\\’épargne et des pertes d\\\’emploi.
Selon Mme Elisa Debordes, malgré les efforts mondiaux, l\\\’OMS a enregistré 249 millions de cas de paludisme en 2022, dont 94% en Afrique subsaharienne, entraînant 608 000 décès. Face à cette réalité, M. James Wallen souligne que les bailleurs traditionnels ne sont pas prêts à augmenter massivement leurs contributions, et les gouvernements africains manquent de flexibilité budgétaire pour combler ces lacunes. Ainsi, les entreprises ressentent une responsabilité sociale et souhaitent être parties prenantes de la résolution des problèmes de développement social et économique sur le continent.
Pour répondre à cet appel, les entreprises proposent des solutions scientifiques, cliniques et financières. Cela inclut l\\\’investissement dans la recherche et le développement de nouveaux outils de lutte contre le paludisme, la fourniture d\\\’un accès aux traitements et aux moustiquaires imprégnées d’insecticide, ainsi que la mobilisation des ressources financières.
À ce jour, les résultats de l’initiative sont prometteurs : 10 champions engagés, 6 millions de dollars mobilisés en contribution financière et en nature, et la participation de 60 entreprises contributrices.
Dans un contexte où le paludisme reste une menace persistante en Afrique, l\\\’implication active des entreprises dans la lutte contre cette maladie est indispensable pour atteindre l\\\’objectif d\\\’une Afrique sans palu.
Pour rappel, l’initiative \\\ »Zéro Palu! Les entreprises s\\\’engagent\\\ » a été lancée en juillet 2020. Elle vise à mobiliser les entreprises du secteur privé national pour contribuer à l’élimination du paludisme d’ici 2030. Dotée d\\\’un fonds catalytique de 60 millions de FCFA par pays, fourni par Ecobank, cette initiative s’étend sur une période initiale de mise en œuvre allant de 2020 à 2024.
Megan Valère SOSSOU
Changement climatique et évolution démographique : les populations en sacrifice
Le Bénin est davantage exposé à l\\\’insécurité alimentaire que le Yémen en raison des impacts du changement climatique.
La Fiche de Données sur la Population Mondiale pour le compte de l’année 2023 réalisée par Population Reference Bureau (PRB) a été rendue publique le 15 janvier dernier. Elle met l\\\’accent sur le rôle essentiel des données démographiques dans la préparation et l\\\’adaptation des pays face au changement climatique. Cette fiche offre un autre regard sur la manière dont l\\\’analyse des caractéristiques de la population peut guider les décideurs dans l\\\’allocation stratégique des ressources et la préparation des systèmes pour faire face aux défis climatiques.
Ainsi, les caractéristiques de la population, telles que l\\\’âge, le sexe et le statut socio-économique demeurent les facteurs clés qui rendent certaines personnes plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique. Comprendre ces caractéristiques permet aux pays d\\\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\\\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\\\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.
Les indicateurs présentés dans cette nouvelle fiche, mettent en lumière l\\\’étendue des défis à relever. La fiche prévoit une variation significative des taux de mortalité annuels pour 100 000 personnes entre 2040 et 2059 en raison des effets du changement climatique sur la température quotidienne. Les chiffres varient de manière frappante, avec 53 au Niger, 42 au Pakistan, 44 au Burkina Faso et 19 en Australie.
L’équation à trois inconnus
L’augmentation de la mortalité, la migration climatique et l’insécurité alimentaire sont les trois conséquences majeures incriminées. Les chiffres contenus dans la fiche indiquent qu\\\’à la fin de 2022, 8,7 millions de personnes étaient déplacées à l\\\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, avec des chiffres particulièrement préoccupants au Pakistan, au Nigeria et en République démocratique du Congo (RDC).
À l\\\’échelle mondiale, 69 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu (PFR) sont touchées par une insécurité alimentaire modérée à grave. Des pourcentages alarmants sont observés en Sierra Leone (89 %), en Afghanistan (79 %), au Bénin (74 %) et au Yémen (67 %).
Les projections de décès pour 100 000 personnes en raison du changement de température entre 2040 et 2059, le nombre impressionnant de personnes déplacées à l\\\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, le pourcentage de la population urbaine vivant dans des bidonvilles et le pourcentage de la population en insécurité alimentaire modérée à grave sont autant de témoignages de l\\\’impact imminent du changement climatique sur les populations. Des populations en sacrifice à l’autel de l’inaction climatique.
Megan Valère SOSSOU
Intérêt de l\\\’analyse de cette fiche de données sur la population mondiale
Cette analyse croisée entre la vulnérabilité de la population et le risque d\\\’exposition aux chocs climatiques doit servir aux décideurs de cibler les régions les plus nécessiteuses. Elle ouvre la voie à une utilisation plus efficace des ressources et à la préparation proactive des populations face aux changements climatiques. Car comprendre l\\\’impact du changement climatique et l\\\’évolution démographique permet aux pays d\\\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\\\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\\\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.