Une mission Italienne de chirurgie à l’hôpital la croix de zinvié jusqu’au 10 mars
Dans un communiqué en date du 22 février 2023, le Directeur de l’Hôpital « La croix » de Zinvié porte à l’attention de tous les centres de santé, les paroisses et à tous les patients que l’hôpital accueille une mission Italienne de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et reconstructrice. La mission a commencé le 22 février et s’achève le 10 mars 2023.
A cet effet, le Directeur de l’hôpital La croix de Zinvié à travers ledit communiqué invite les patients atteints de fente labio-palatine (Becs de lièvre, fente palatine), des rétractions de cicatrices, des différentes tumeurs de la face et du cou, des malformations congénitales et des séquences de brûlures, à se présenter du lundi au vendredi à l’hôpital « La croix » de Zinvié. Ajoutons pour finir que la mission s’occupera aussi des pathologies dermatologiques.
Megan Valère SOSSOU
Kigali accueille la 5e édition de la Conférence Internationale sur l’Agenda de la Santé en Afrique
La Conférence Internationale sur l’Agenda de la Santé en Afrique (AHAIC, 2023) s’ouvre demain à Kigali au Rwanda. Elle rassemblera non seulement, les parties prenantes africaines dans le domaine de la santé, du climat et du développement mais aussi, des représentants des États africains pour plaider en faveur d’une voix continentale unifiée. Il s’agira aussi de favoriser la collaboration régionale et créer une position unifiée sur l’action climatique et la résilience des systèmes de santé avant l’AGNU 78 et la COP 28.
Cette conférence biennale se déroulera du 5 au 8 mars sous le thème « Systèmes de santé résilients pour l’Afrique : Repenser l’avenir maintenant ». Les parties prenantes de la santé, du développement et du climat se réuniront pour la cinquième édition.
A cette nouvelle édition, l’AHAIC 2023 réunira la communauté africaine, les dirigeants mondiaux, les financiers, les innovateurs, les technologues, les scientifiques et les experts de tous les domaines pour discuter des politiques de santé pour l’Afrique en réponse aux défis les plus urgents de notre époque – conflits, climat changement climatique, l’insécurité alimentaire et les violations des droits de l’homme.
Organisée conjointement par Amref Health Africa, le ministère de la Santé du Rwanda, l’Union africaine et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), AHAIC 2023 est la première conférence mondiale sur la santé organisée en Afrique à se concentrer sur l’intégration du climat dans l’élaboration des politiques de santé et vice versa.
La conférence servira de tremplin aux conférences mondiales sur la santé et le climat où elle présentera une pétition mondiale dirigée par l’Afrique pour une action climatique urgente et des politiques de santé mondiales durables qui soutiendront le cheminement de l’Afrique vers des systèmes de santé résilients.
En effet, ladite conférence débutera par un événement de marche le 5 mars lors de la Journée sans voiture de Kigali, dans le cadre des efforts visant à promouvoir l’action climatique pour la santé. Cela sera suivi de trois jours de plénières, de réunions de haut niveau, d’ateliers et de sessions de réseautage qui auront lieu du 6 au 8 mars.
Rappelons que la Conférence internationale sur l’agenda de la santé en Afrique (AHAIC) est une réunion phare d’Amref Health Africa. C’est la plus grande conférence sur la santé et le développement organisée en Afrique tous les deux ans.
Megan Valère SOSSOU
Lutte contre l’obésité au Bénin : l’activité physique recommandée comme moyen de prévention
Au Bénin, la prévalence de l’obésité globale était de 7,4%, en 2015 avec des disparités entre milieu rural et urbain et entre les sexes. Le 04 mars 2023, le monde entier célèbre une nouvelle fois la journée mondiale de lutte contre l’obésité. C’est une mobilisation qui demeure une réponse mondiale à une maladie qui gagne du terrain dans le monde. Car plus d’un milliard de personnes dans le monde sont obèses, soit 650 millions d’adultes, 340 millions d’adolescents et 39 millions d’enfants. Et ce nombre ne cesse d’augmenter.
Pourtant, l’un des leviers pour éviter les risques de morbidités et de mortalité associés au surpoids et à l’obésité est de pratiquer une activité physique régulière, bien que les problèmes de poids justement aient tendance à rendre les personnes qui en souffrent de plus en plus sédentaires.
Quand on parle d’activité physique régulière, il n’est pas question forcément d’une activité sportive. La marche, le jardinage, le bricolage, s’occuper de sa maison, sont bel et bien des activités physiques et sont bénéfiques à condition de pratiquer tous les jours. Pour les personnes qui ont perdu l’habitude de bouger, voire qui sortent très peu de chez elles, il existe également des programmes d’« activités physiques adaptées » qui, comme ce nom l’indique, sont spécifiquement élaborés pour accueillir chacun, quel que soit son âge, son état de santé ou ses capacités physiques.
L’activité physique a un rôle central dans la prise en charge du patient obèse dans l’objectif d’une perte pondérale. Elle vise essentiellement à contribuer à obtenir une balance énergétique négative. Une approche récente suggère de focaliser sur l’intensité sollicitant l’oxydation maximale des lipides. La prescription d’activités physiques doit toutefois s’adapter aux profils physiologiques et métaboliques du patient font savoir les spécialistes. Une évaluation de ses capacités physiques lors d’une ergométrie et une mesure de sa composition corporelle pourraient être des éléments centraux et déterminants de la prescription d’activités physiques.
On n’aura de cesse de le répéter, en complément d’une alimentation saine et équilibrée, les activités physiques participent à lutter contre la surcharge pondérale. En effet, en brûlant de l’énergie, il aide au contrôle et à la perte de poids. Selon les scientifiques, la reprise d’exercices va stimuler le système nerveux sympathique, et en améliorant l’efficacité de l’insuline (l’hormone régulatrice du taux de glucose dans le sang), aide à déstocker les graisses. Après un régime ou une perte initiale de poids, l’impact de l’activité physique sur la perte de poids est d’autant plusimportant rassurent-ils.
Adaptées, de nombreuses activités physiques et surtout sportives s’offrent au patient obèse. Nous vous en avons concocté quelques-unes, une série d’exercices sportifs favorables à la perte de poids. Il s’agit de :
Ronds bras tendus : En gardant les bras tendus devant à hauteur des épaules, réaliser de petits cercles.
Flexions : En partant de la position debout, pieds écartés, passer en position assise sur une chaise, en creusant le dos et en regardant devant soi. Les bras sont tendus devant pour s’équilibrer.
Moyens fessiers : Allongé(e) sur le côté, la jambe contre le tapis est pliée et le genou vers l’avant, l’autre jambe est tendue sur un coussin. Décoller le pied du coussin puis redescendre en gardant la jambe tendue.
Ponté pelvien : Allongé(e) sur le dos, les jambes pliées, pieds écartés, décoller les fesses du tapis en gardant le dos droit.
Gainage debout : Genoux fléchis, buste légèrement incliné vers l’avant, fesses en arrière afin de creuser le dos, tendre au maximum les bras au-dessus de la tête, maintenir l’alignement entre le bassin, les épaules et les mains.
Quadriceps : En se tenant pour rester en équilibre, dos droit, attraper un pied avec la main du même côté, amener le pied contre la fesse, basculer le bassin en arrière pour ne pas creuser le dos (vous pouvez utiliser un élastique ou une serviette si nécessaire).
Ischio-jambiers : Jambes tendues, se pencher le plus possible vers l’avant, venir attraper ses chevilles avec les mains.
Tous pour la lutte contre l’obésité et le surpoids, c’est le moment de se lancer un challenge d’exercices physiques.
Megan Valère SOSSOU
Relation Chine Afrique : 33 médecins chinois honorés par le Bénin
33. C’est le nombre de médecins chinois ayant bravé monts et vallées pour maintenir la population béninoise en meilleure santé. Ces travailleurs médicaux chinois ont reçu la médaille d’honneur du gouvernement béninois pour leur contribution exceptionnelle à la santé publique au Bénin, grâce à leur travail acharné et à leur expertise.
Depuis 1978, la région autonome Hui du Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine, a envoyé 26 équipes d’aide médicale au Bénin, en Afrique de l’Ouest, en vertu d’un protocole signé entre les gouvernements chinois et béninois. Ces équipes, composées de 616 professionnels de la santé, ont sauvé des millions de vies en effectuant plus de 100 000 interventions chirurgicales. Ces médecins chinois sont venus au Bénin avec un large éventail de compétences.
Ces médecins chinois sont venus au Bénin avec un large éventail de compétences. J’ai apporté des fournitures médicales et des médicaments car il y a une pénurie de matériel médical et de médicaments au Bénin. Ils ont également fourni une technologie médicale couramment utilisée en Chine, mais pas encore disponible au Bénin.
Selon Ma Jie, anesthésiste à l’hôpital Yinchuan First People, les patients traités, étaient souvent dans un état critique ou nécessitaient une anesthésie générale. « Avant de partir, nous avons acheté des médicaments dont nous avions un besoin urgent et les avons donnés aux hôpitaux du Bénin », a-t-il déclaré.
L’équipe chinoise de secours médicaux n’a pas manqué de forger de solides liens d’amitié avec le peuple béninois, renforçant les relations entre la Chine et le Bénin. Ces relations amicales participent également au renforcement de la coopération entre la Chine et les pays africains en matière de santé publique. Toutefois, les médecins chinois continuent de contribuer à l’amélioration des soins de santé au Bénin malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19.
Megan Valère SOSSOU
Bénin : l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé dévoile les nids d’opportunités aux nouveaux médecins
L’Autorité de Régulation du secteur de la Santé au Bénin (ARS) a organisé au profit des nouveaux médecins et pharmaciens, une table ronde sur le thème : »Qui est l’avenir du secteur de la santé du Bénin ». Tenue le mardi 14 février 2023 au Palais des Congrès de Cotonou, ladite séance a permis d’éclairer ces nouveaux Docteurs sur la panoplie d’opportunités qui s’offre à eux dans le secteur de la santé. Les échanges ont été conduits par un panel de cinq membres, dont le ministre de la Santé le professeur Benjamin HOUNKPATIN.
Le Président de l’ARS, Dr Lucien DOSSOU-GBETE a rappelé à l’occasion, la mission de la structure qui est de travailler pour l’amélioration du contenu de l’offre du service de santé ; l’amélioration de la qualité de l’offre, l’amélioration de la sécurité de tous les soins dans tous les établissements publics et privés. Il a ensuite évoqué les réformes engagées par le gouvernement du Président Patrice TALON pour un secteur de la santé performant. Ces réformes aux dires du Dr Lucien DOSSOU-GBETE reposent sur trois piliers à savoir le volet institutionnel, le volet organisationnel et le volet fonctionnel.
Nombreuses sont les opportunités que le Gouvernement du Bénin offre aux médecins et aux pharmaciens rassure le ministre de la Santé, professeur Benjamin HOUNKPATIN. Ces opportunités passent d’abord par la prise de trois lois qui servent de tremplin aux Docteurs pour leur permettre d’avancer. Il s’agit premièrement de la loi portant protection de la santé des personnes en République du Bénin ; de la loi qui réglemente l’activité pharmaceutique au Bénin. Dans ce cadre, le gouvernement a créé l’agence béninoise de régularisation pharmaceutique qui est une agence qui a besoin des ressources humaines telles que les pharmaciens inspecteurs : « Vraiment, le secteur est ouvert pour vous. Vous avez beaucoup d’opportunités. Grâce à la loi sur l’exercice en Clientèle privée, nous avons garanti la liberté d’investissement », a-t-il déclaré.
Sur le plan des ressources humaines, le ministre de la Santé a rappelé le plan quinquennal élaboré et qui est en train d’être mis en œuvre de façon méthodique pour le bonheur des Docteurs. Le professeur Benjamin HOUNKPATIN évoque le choix du gouvernement d’ouvrir le chemin vers la spécialisation à travers le projet LLF. Il n’a pas manqué de revenir sur les salaires qui sont considérables, mais il rassure que le Gouvernement travaille à les relever davantage pour le bien-être de tous les acteurs.
La séance a été très enrichissante et a permis aux nouveaux Docteurs de mieux cerner leur place dans le secteur de la santé ainsi que les nombreuses opportunités offertes par le Gouvernement.
Crise d’épilepsie : Causes, Symptômes et Traitements
L’épilepsie reste une maladie encore mal connue. C’est pourquoi, malades et médecins ont décidé de sortir l’épilepsie de l’ombre en organisant, depuis l’an 2000 une Journée nationale dédiée à l’épilepsie. La Journée Internationale de l’Épilepsie se déroule, depuis 2015, le 2e lundi de février, et ce dans plus de 120 pays.
L’objectif de cette journée est d’informer tout un chacun sur les bons gestes devant une personne en crise ; en particulier, il est inutile de mettre un objet dans la bouche, ni de l’empêcher de se débattre. La meilleure attitude est de la placer en position latérale de sécurité et de la protéger des regards curieux ou effrayés.
Le thème de cette nouvelle édition est axé sur la lutte contre la désinformation. Intitulé « Épilepsie, lavons les préjugés », ce thème a été choisi pour mieux faire disparaître les idées fausses sur l’épilepsie et ses différentes manifestations afin de combattre la méconnaissance et les préjugés autour de l’épilepsie.
Pas une épilepsie, mais des épilepsies
En effet, l’épilepsie est une maladie neurologique. Elle est l’expression d’un fonctionnement anormal de l’activité du cerveau. Les influx naviguent depuis le corps de la cellule nerveuse via le nerf jusqu’au muscle à activer. Ils peuvent être assimilés à une activité électrique, qui est anormale chez les sujets épileptiques. Cet influx électrique excessif et anormal gagne toutes les cellules nerveuses de proche en proche et provoque la crise d’épilepsie. Cependant, compte tenu des diverses formes de ces crises et de leur évolution, il n’existe pas une, mais des épilepsies.
Causes et Symptômes
Les épilepsies peuvent avoir pour origine une maladie génétique ou une lésion cérébrale acquise, par exemple suite à un traumatisme ou à un accident vasculaire cérébral. Elles sont généralement dues à des facteurs génétiques, environnementaux et métaboliques ou peuvent être causées par des lésions du cerveau, la prise de certains médicaments ou l’exposition à une toxine.
Les symptômes de l’épilepsie sont une perte de connaissance entraînant une chute, des convulsions, l’apparition de salive au bord des lèvres et, parfois, des vomissements, une perte d’urine ou de selles, ainsi qu’un bref arrêt de la respiration. Mais il existe également des formes d’épilepsie moins impressionnantes où la personne reste consciente : hallucinations, regard fixe, gestes répétitifs sans raison d’être. Les personnes atteintes peuvent présenter aussi de la fatigue et des évanouissements au niveau du corps entier. Dans les muscles, elles sentent des contractions musculaires rythmiques ou spasmes musculaires avec de l’aura épileptique ou fourmillements.
Un traitement efficace
Les épileptologues se réjouissent de la panoplie de médicaments désormais à la disposition des malades. Une vingtaine de molécules actives ont été mises au point, qui agissent sur les différents types d’épilepsie. Aujourd’hui, 70 % des cas d’épilepsie peuvent être soignés avec succès.
Après 2 à 5 ans sans nouvelle crise, environ 70 % des enfants et 60 % des adultes pourront suspendre, sous contrôle médical, le traitement sans risque de rechute. Le traitement repose sur la prise d’anticonvulsifs.
L’épilepsie est généralement traitée avec des médicaments et, dans certains cas, par la chirurgie, l’emploi d’appareil spécifique ou un changement de régime alimentaire.
Constance AGOSSA
Ministère de la Santé: les acteurs nationaux de la vaccination définissent les grandes priorités
Le Ministre de la Santé Professeur Benjamin HOUNKPATIN a présidé les travaux de la réunion ordinaire du premier trimestre de l’année 2023 du Comité de Coordination Interagence pour le Programme élargi de Vaccination (CCIA) ce mercredi 1er février 2023 au Ministère de la Santé. Cette importante assise a réuni toutes les parties prenantes autour des grandes priorités actuelles du Programme élargi de Vaccination.
Au cours de cette rencontre de haut niveau, quatre (4) points ont été abordés, dont, principalement, celui de l’analyse et de l’adoption des protocoles de la revue externe du Programme élargi de Vaccination couplée à l’enquête nationale de couverture vaccinale et du plan d’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de Vaccination. Après discussions, ces protocoles ont été adoptés à l’unanimité des membres présents.
Par ailleurs, les membres présents se sont prononcés sur la présentation des résultats de l’évaluation externe de la gestion efficace des vaccins et la situation des cas de poliovirus circulant dérivés de la souche vaccinale de type 2 (cVDPV2) au Bénin. Ces différents points d’intérêt ont suscité de fructueux échanges entre les acteurs présents.
Avant de lever la séance, le Ministre de la Santé a exhorté les participants à une prise en compte diligente des grandes résolutions issues des assises en vue d’accélérer les performances du Bénin dans le processus d’immunisation de sa population.
Lutte contre le Cancer: des vaccins thérapeutiques bientôt sur le marché
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer célébrée le samedi 04 février 2023, votre journal revient sur les avancées dans la prise en charge médicale des malades. Une unité dénommée ONCOPOLE à Toulouse en France, coordonne la recherche internationale sur les vaccins anti-cancéreux. Il s’agit des vaccins plus curatifs que préventifs.
Cette étude est actuellement focalisée sur les cancers ORL et ovariens uniquement. Il représente l’espoir de prévenir les récidives et la perspective de guérison. « Notre système immunitaire dans la vie de tous les jours, nous protège du cancer », explique pour commencer, le professeur Jean-Pierre Delort, qui dirige l’Oncopole et coordonne cet essai clinique.
Le défi ici est de reprogrammer le système immunitaire des patients atteints de cancer. Un vaccin personnalisé contre les mutations de sa tumeur. « L’objectif est de faire reconnaître au système immunitaire un antigène qui va servir à les protéger.
S’il restait quelques cellules dans son corps, l’objectif est que ces cellules ne puissent pas se développer, soient détruites et donc que le patient soit guéri à la fin », détaille le professeur. « Nous allons analyser ces tumeurs et voir quels antigènes elles expriment. Les patients seront traités puis des vaccins personnalisés seront créés. Ça n’est plus de la science-fiction, c’est un vrai espoir », confie-t-elle.
Bientôt sur le marché ?
Depuis 2021, une dizaine de patients atteints de cancers ORL sur la cinquantaine prévue a déjà reçu un vaccin thérapeutique et personnalisé, sans aucune rechute. Les chercheurs espèrent maintenant démarrer une étude à grande échelle d’ici la fin de l’année, et espèrent l’avoir sur le marché d’ici cinq ans.
Le gouvernement français a annoncé l’ouverture d’un Centre d’Excellence à Paris. Il aura pour ambition de devenir un site international de référence pour les innovations en cancérologie. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, toutes les compétences liées à l’oncologie seront réunies pour mieux articuler recherche et solutions thérapeutiques.
La lèpre : zoom sur cette maladie infectieuse qui perdure en Afrique
La lèpre est une maladie infectieuse chronique causée par le bacille Mycobacterium leprae, acido-résistant et allongé. La maladie affecte principalement la peau, les nerfs périphériques, les muqueuses des voies respiratoires supérieures et les yeux.
Les symptômes qui apparaissent sont des plaques douloureuses de dépigmentation ou des taches rouges et parfois des excroissances. La peau s’épaissit et les lésions des nerfs périphériques entraînent une perte de sensation. La lèpre provoque également une faiblesse musculaire et parfois une paralysie, le plus souvent au niveau des bras et des jambes.
Le traitement à ce mal préconisé par l’OMS depuis 1981 permet de guérir les malades et d’éviter, s’il est administré à temps, l’invalidité. C’est la polychimiothérapie (PCT), qui consiste en l’administration de trois antibiotiques (dapsone, rifampicine et clofazimine).
D’après les chiffres officiels de 145 pays dans les 6 régions de l’OMS, environ 200 000 nouveaux cas de lèpre sont enregistrés chaque année à l’échelle mondiale, dont près de 20 % d’enfants de moins de 15 ans. Dans le monde, surtout parmi les plus pauvres, on compte encore près de 3 millions de lépreux avec des infirmités ou des mutilations. Il existe des zones fortement endémiques, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique latine, qui représentent à elles seules plus de la moitié des cas.
Plusieurs raisons expliquent cette situation, notamment la lenteur d’apparition des symptômes et la longueur du traitement. D’autres facteurs influent aussi sur la dissémination de la maladie, notamment le difficile accès à une consultation et aux soins dans les zones d’extrême pauvreté, et les risques d’exclusion sociale qu’encourent les malades une fois diagnostiqués.
De l’engagement de la Fondation Raoul Follereau
Initiée en 1954 par le journaliste et écrivain Raoul Follereau, le 27 janvier de chaque année est l’occasion de rappeler que cette maladie est toujours d’actualité notamment en Asie, au Brésil, à Madagascar et Afrique centrale. Depuis 70 ans, donc, la Fondation Raoul Follereau suit la voie tracée par son fondateur : lutter contre l’exclusion, qu’elle soit causée par la maladie, l’ignorance ou la pauvreté. Elle place la personne au centre de ses projets et agit spécifiquement pour soigner, faciliter l’éducation, la formation et la réinsertion.
Largement sous-diagnostiquée, cette maladie contagieuse et invalidante dispose de traitements efficaces. Elle doit maintenant être mieux diagnostiquée et prévenue, en particulier dans les communautés les plus pauvres et les plus reculées.
La Fondation s’emploie à mobiliser une véritable communauté de générosité qui rassemble donateurs, partenaires et bénévoles pour un monde plus juste et plus humain. Chaque année, des milliers de bénévoles se mobilisent pour un week-end national de collecte de fonds qui sensibilise le grand public à la réalité d’une maladie encore largement méconnue. « Vivre, c’est aider les autres à vivre », répétait Raoul Follereau.
Megan Valère SOSSOU
Achat en pharmacie au Bénin : Pourquoi du bonbon à la place du reliquat ?
« Nous n’avons pas la monnaie », « Il vous reste 55 F », « Il vous reste 90 F », « Monsieur, nous vous devons 60 F », c’est en ces termes que les caissiers en difficulté de trouver du reliquat à leurs clients s’expriment à la fin des achats. Des reliquats que ces derniers n’auront jamais le temps de toucher à moins d’insister. Les quelques rares clients qui le font sont perçus comme des radins.
Dans les officines de pharmacie au Bénin, il se développe un comportement peu orthodoxe envers la clientèle depuis quelques années. Il s’agit d’une trouvaille des caissiers à la problématique de reliquat après achat de médicament.
En effet, après achat de médicaments dans une pharmacie, les reliquats sont souvent difficiles à trouver. Il s’agit en général des monnaies de 5 F, de 10 F et de 25 F. Ils sont de plus en plus nombreux, ces usagers des pharmacies du Bénin à se plaindre de cette vilaine façon de garder leurs reliquats.
Sans vouloir paraître un grippe-sou ou un rapiat, d’autres choisissent d’abandonner leurs reliquats. Mais ce n’est pas le cas chez certains. Étant donné qu’un adage africain nous enseigne que lorsque tu perds ton cabri et tu retrouves les boyaux, il faut les ramasser, ils n’hésitent pas à prendre le bonbon à eux proposé à la place du reliquat.
C’est le cas Maurice D., un enseignant qui ne badine pas sur ces reliquats. De passage dans une pharmacie à Bohicon, il regrette qu’on lui donne du bonbon en lieu et place de son reliquat alors qu’il ne l’avait pas demandé. Un bonbon aphrodisiaque en plus, déplore-t-il avant de s’interroger, quelles dispositions légales permettent aux pharmacies de proposer un produit non prescrit.
De petits reliquats pourtant grossissants
Nous avons fait le tour de quelques pharmacies dans le département du Zou au centre Bénin. Dans la plupart, il faut faire une mauvaise mine pour avoir difficilement une décharge afin de justifier plus tard du reliquat. Sur neuf (09), sept (07) usagers rencontrés n’ont pas été informés du reste de leurs monnaies dans une pharmacie en plein cœur de la ville de Bohicon. Une ignorance qui profite bien aux caissières en complicité avec leurs employeurs.
À Abomey, nous approchons une caissière qui s’est confiée à nous. Elle avoue, « Dès fois, la somme des reliquats peut faire plus de 100 000 F cfa par mois et peut régler trois mois de salaire d’un employé ». Mais reconnaît-elle : « Quand nous sommes en face d’un client téméraire, nous sommes amenés à proposer des produits de moindre coût comme les bonbons pour entamer leur reliquat ». Parfois, déclare-t-elle, l’efficacité à la caisse se mesure à l’engrangement de ces reliquats. Des reliquats qui ne sont souvent pas remboursés aux ayant droit et qui finissent à coup sûrs dans les poches des responsables.
5 F, 10 F, 15 F, 20 F, 25 F et bien d’autres sont autant d’argents dans les localités comme Glazoué, Zakpota, Savè. Car ils peuvent permettre à de nombreux ménages de s’approvisionner en eau potable pendant deux à trois jours.
Alors si, offrir un produit non prescrit à un client en pharmacie est interdit par la réglementation en vigueur, recaler son reliquat qui pouvait lui servir à faire d’autres achats plus importants est un crime.
Megan Valère SOSSOU
Pharmacie au Bénin: les raisons du retrait des lots de spécialité IMMU-C SachetB/10
Suite à un défaut de fabrication constaté sur les lots de médicaments 1370122 et 1380122 de la spécialité IMMU-C Sachet B/10, l’Agence Béninoise de Régulation pharmaceutiques ABRP procède à une mise en quarantaine desdits lots. Un défaut de fabrication qui se traduit par la présence d’agrégat de particules jaunâtres collés à la paroi des sachets de la dites spécialité.
Le Directeur Général invite par la même occasion les établissement pharmaceutiques et toutes structures sanitaires à retirer sans délai, les boites des lots susvisés et à mettre en quarantaine les stocks concernés en attendant une investigation plus approfondie.
Échanges de vœux au Ministère de la Santé: le Grand appel de Benjamin HOUNKPATIN
La cérémonie d’échanges de vœux entre le Ministre de la Santé Professeur Benjamin HOUNKPATIN et le personnel s’est déroulée ce lundi 16 janvier 2023 à la suite de la traditionnelle montée des couleurs. Empreint de solennité, ce rendez-vous annuel a été placé sous le signe d’une remobilisation de la troupe en vue d’une efficacité dans l’unité et la fraternité.
Sans pompe ni théâtre, cette cérémonie d’échanges de vœux assez conviviale a permis au personnel du Ministère de la Santé de mettre sur la table ses doléances, mais aussi de cerner l’étendue des actions engagées dans le secteur. La première allocution revenait au nouveau représentant du syndicat du Ministère Josué ZOUNON qui a saisi l’occasion pour adresser une série de doléances à l’endroit du Ministre de la Santé.
A sa suite, le Secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Ali IMOROU BAH CHABI a présenté les vœux du personnel au Ministre de la Santé. Il n’a pas manqué de rappeler les actions engagées au titre de l’année écoulée ainsi que celles qui sont en perspective pour l’année 2023.
Au nombre des défis relevés en 2022 figurent entre autres, la mise en place de l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé (ARS), la poursuite des grands chantiers infrastructurels dont le plus important est le centre hospitalier universitaire de référence d’Abomey-Calavi, la rénovation du plateau technique de plusieurs hôpitaux ainsi que l’équipement de certains hôpitaux en unités de dialyse et de scanographie.
Il n’a pas manqué d’annoncer le grand projet de recrutement de 980 agents de santé qualifiés en 2023, la pré-insertion de 200 médecins, 200 infirmiers et sages-femmes et 300 aides-soignants, l’acquisition de 188 ambulances ainsi que le démarrage de plusieurs travaux prévus dans le cadre du PAG 2.
Au cours de son intervention, le Ministre de la Santé a mis l’emphase sur la généralisation de l’assurance-maladie obligatoire dont le décret d’application serait sur le point d’être finalisé. Il a également profité pour énumérer les actions pratiques engagées dans le cadre de la résolution des doléances du personnel.
Dans un discours empreint de sincérité et sans langue de bois comme à ses habitudes, le chef du département de la santé a amené l’assistance à comprendre ses profondes aspirations et sa vision pour le secteur. Il a laissé entendre que les efforts consentis ne pourront produire les résultats escomptés sans un esprit d’équipe et un minimum de conscience professionnelle. C’est pour cela qu’il a exhorté chaque acteur à quelques niveaux où il se trouve à privilégier le travail bien fait, le respect du bien public et du patient, l’entraide et la fraternité.
Grande campagne de dépistage du Cancer de la Prostate à Ouidah
Le Centre Médico-social garnison de Ouidah organise une grande campagne de dépistage du cancer de la prostate et autres maladies de l’appareil urinaire chez l’Homme de 40 ans et plus. Il s’agit d’une opportunité inédite qui aura lieu du Lundi 23 au Jeudi 26 Janvier 2023 au Camp militaire de Ouidah. Au programme, une consultation urologie à 3000 Fcfa et des bilans diagnostics.
Rappelons que le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus fréquents chez les hommes en Afrique. Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes en Afrique, après le cancer du poumon.
La prévalence du cancer de la prostate en Afrique est estimée à environ 5 %, ce qui est légèrement plus élevé que dans le reste du monde. Les taux de mortalité sont également plus élevés en Afrique, en particulier en Afrique subsaharienne.
Les principales causes de cette hausse sont l’accès limité aux soins médicaux et aux traitements, ainsi que l’ignorance et la stigmatisation associées au cancer de la prostate. Les efforts sont en cours pour améliorer l’accès aux soins et à la prévention, et pour sensibiliser les populations à la prévention et au dépistage du cancer de la prostate. C’est le cas de cette grande campagne organisée par le ministère de la Défense à travers la Direction Centrale service de santé des armées.
Megan Valère SOSSOU
Assemblée générale ordinaire de l’INC : Le Ministre de la Santé lance les chantiers de 2023
Le Ministre de la Santé, Professeur Benjamin HOUNKPATIN a présidé les travaux de l’Assemblée générale ordinaire de l’Instance nationale de coordination (INC). Cette importante assise a permis au Président en exercice du CNLS-TP et de l’INC d’acter le démarrage effectif des activités de l’INC au titre de l’année 2023. La moisson au terme de plusieurs heures d’échanges conduits par l’autorité en charge de la santé a été enrichissante.
Les différentes parties prenantes ont procédé à l’examen et à l’approbation du budget 2023 du Projet PPRC révisé sur financement de la Banque Mondiale. Ils ont également examiné le plan de travail budgétisé de l’Instance nationale de coordination (INC) pour le 1e trimestre 2023 ainsi que celui du règlement intérieur de l’INC, revu, conformément au Décret N° 2022-184 du 16 mars 2022.
À l’entame des travaux, le Ministre de la Santé a rappelé l’importance de cette première assise de l’année 2023, année qui marque la fin de la mise en œuvre des subventions du NFM-3 en cours pour tous les programmes. «Nous aurons donc à coordonner l’élaboration de nouvelles demandes de financement pour le cycle 2024-2026.
Le Bénin a choisi la fenêtre de mai 2023 pour soumettre les demandes de financement pour toutes les composantes (VIH/Sida, Tuberculose, Paludisme et Renforcement du Système de Santé). Dans le même temps, le suivi stratégique des subventions en cours doit se poursuivre de façon appropriée. C’est dire alors que la tâche ne sera pas facile » a-t-il laissé entendre.
INTOX: Non! la hausse de la mortalité infantile n’est pas liée à la COVID-19
L’internet n’a pas de frontière, une fausse information propagée sur les réseaux sociaux en France peut rapidement faire des dégâts au Bénin et dans n’importe quel pays du monde. C’est pourquoi, nous avons vérifié cette information pour vous.
Depuis le début de la pandémie, de vraies informations sont régulièrement « détournées » pour discréditer l’efficacité des vaccins anti-COVID-19. En effet, selon une publication qui a été vue près de 8 000 fois sur Telegram et partagée plus de 1 000 fois sur Twitter depuis le 26 décembre 2022, les vaccins COVID-19 augmenteraient la mortalité infantile particulièrement en France. C’est une mauvaise interprétation d’une réelle étude scientifique de l’Inserm publiée par The Lancet en mars dernier évoquant bien une hausse de la mortalité infantile en France.
Loin de l’interprétation des opposants aux vaccins, cette information a été constatée bien avant l’arrivée de la vaccination, ou même de la COVID-19. Une mortalité infantile qui a bien augmenté mais entre 2012 et 2019, bien avant la période de la pandémie.
Les résultats de cette étude renseignent qu’au cours de la période 2012-2019, 53 077 décès de nourrissons de moins d’un an ont été enregistrés parmi les 14 622 096 naissances vivantes, et que le nombre de décès d’enfants de moins d’un an, a fortement diminué de 2001 à 2005, puis de façon plus lente de 2005 à 2012, avant de remonter. La mortalité infantile est ainsi passée de 3,32 en 2012 à 3,56 décès pour 1.000 naissances vivantes en 2019, soit une augmentation de 7 %.
Sauf qu’en France, il n’y avait pas encore le vaccin anti COVID-19, ni la COVID-19 en cette période d’étude. Jean Christophe Rozé est coauteur de l’étude et président de la Société française néonatalogie. Il a confié à nos confrères de l’AFP, « Il n’y aucun rapport entre cette augmentation et la vaccination contre laCOVID-19 puisque les données s’arrêtent à 2019 ».
Les causes de l’évolution de la mortalité infantile entre 2012 et 2019 en France restent à ce jour hypothétiques. Elles sont à la fois liées à l’augmentation de l’âge maternel, l’augmentation de l’instabilité, l’obésité féminine et diabète sucré, etc.
Martin Chalumeau pédiatre et épidémiologiste est l’un des scientifiques ayant supervisé l’étude. Il déplore « On a bien vu sur les réseaux sociaux que certaines personnes associent les résultats de notre étude – l’augmentation de la mortalité infantile – et les vaccins contre le COVID-19, mais ce n’est pas du tout le cas. La période d’augmentation observée se situe entre 2012 et 2019, bien avant la crise sanitaire ».
Mieux, Martin Chalumeau pédiatre et épidémiologiste, révèle que même « les premières données provisoires dont nous disposons ne montrent pas non plus de hausse de la mortalité infantile depuis le début de la crise sanitaire ou depuis l’arrivée des vaccins ».
Cette information faussée et propagée depuis la France, pouvait non seulement porter un coup à la campagne de vaccination contre la COVID-19 en cours, mais aussi jeter du discrédit sur l’efficacité des vaccins anti COVID-19 à travers le monde entier.
Megan Valère SOSSOU
Don de sang, spéciale Noël au Centre de Santé à Vocation Humanitaire, Hôpital »La croix » de Zinvié
Les membres du groupe de prières Divine Miséricorde du Vicariat d’Abomey-Calavi font œuvre utile pour sauver des vies humaines à la période des fêtes de fin d’année à l’hôpital « La Croix » de Zinvié. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime (jean15.9-17). C’est dans cette logique que les membres du groupe catholique de prières la Divine Miséricorde du Vicariat d’Abomey- Calavi ont massivement effectué le samedi 24 décembre 2022 dernier le déplacement au centre hospitalier « La Croix » de Zinvié.
Objectif, donner un peu de leur sang, pour sauver des vies humaines, dans le but d’éviter les décès liés aux différentes formes d’anémies, notamment en période de fêtes de fin d’année. Ce don de Sang est un acte de générosité, une œuvre de miséricorde, tant corporelle que spirituelle qui viendra suppléer aux pénuries de poches de produits sanguins labiles (PSL) en cette période.
Donner du sang, c’est sauver des vies humaines. Et les membres du groupe de prières « Divine Miséricorde du Vicariat d’Abomey- Calavi sont très heureux d’avoir fait don de ce liquide très précieux. Ce don de Sang au centre hospitalier « La Croix » de Zinvié a pris fin par une descente des membres du groupe de prières Divine miséricorde du vicariat d’Abomey- Calavi au service de la néonatalogie et de la pédiatrie. Le but de cette descente est de souhaiter un joyeux Noël à ses bouts de choux. Une enveloppe financière a été remise à chacune de ces belles créatures divines pour fêter les réjouissances de fin d’année dans la joie.
Tout en remerciant, le père Bruno HOUNKONNOU, Responsable des campagnes de don de Sang et le Père Narcisse AVAGBO, Aumônier à l’hôpital « La Croix » de Zinvié, les membres de la divine miséricorde du vicariat d’Abomey Calavi ont promis réitérer cet acte de miséricorde corporelle et spirituelle dans les prochaines années.
Véronique ESSAGA épouse OGUE
Le REMAPSEN s’imprègne de l’état du VIH pédiatrique au Bénin et en Afrique francophone
Le VIH chez l’enfant polarise moins l’attention. Pourtant la négligence de cet aspect de la maladie pourrait mettre à mal les efforts fournis dans la lutte contre le VIH SIDA de manière générale. Le REMAPSEN Bénin (Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement) a initié une mini conférence sur le sujet ce jeudi 29 décembre 2022 à cotonou avec des spécialistes du Réseau Enfants et VIH en Afrique (EVA)
La mini conférence a été animée par le directeur exécutif du Réseau Enfants et VIH en Afrique (EVA) Dr Gérès AHOGNON et le point focal au Bénin le Prof Léhila BAGNAN TOSSA. Selon les estimations du spectrum 2021, sur les 69 000 personnes infectées par le VIH au Bénin, 6 400 sont des enfants. 51 % des enfants infectés sont de sexe féminin. Ce sont là, des chiffres communiqués au cours de la rencontre. Les deux conférenciers ont dressé l’état des lieux du VIH pédiatrique en Afrique de l’ouest et du centre. L’efficacité de la lutte contre le VIH pédiatrique dépend de la prise en charge des mères séropositives. « Dans la plupart de nos pays, la femme enceinte, surtout au cours du dernier trimestre, soit on ne la trouve plus, soit le suivi au cours du dernier trimestre n’est pas correct » explique Dr AHOGNON. Pour Dr Géres AHOGNON, une femme enceinte qui est bien suivie et qui prend correctement ses médicaments, a 90 % de chance d’avoir un enfant séronégatif, si son accouchement se passe dans les conditions optimales. La lutte contre le VIH pédiatrique souffre de sous financement et d’un manque d’acteurs impliqués.
Ces dernières années, le nombre de femmes séropositives prises en charge tend à diminuer déplore Dr Gérès Ahognon . D’où la nécessité de renforcer les programmes PTME (prévention de la transmission mère-enfant). Plus il y aura des femmes sous traitement, moins il y aura d’enfants infectés souligne t-il. Parmi les objectifs dans cette lutte, c’est d’atteindre 95% d’enfants dépistés, 95% sous traitement et 95% avec une charge virale indétectable. Dans la région Afrique francophone, seulement 35 % des enfants connaissent leur statut, 35% sous traitement et seulement 27% ont une charge virale indétectable.
Le VIH pédiatrique au Bénin
90% des enfants séropositifs ont été contaminés par leurs mères. Le Professeur Léhila BAGNAN précise qu’au second semestre 2021, la transmission de la mère à l’enfant (transmission verticale) est de 1,8 %. Les chiffres se sont améliorés depuis 2019.
Quid des trois 95 au Bénin ?
Dans le pays, 42 % des enfants sont dépistés, 96% sous traitement et 70% ont une charge virale indétectable. « Ce qui veut dire qu’au niveau du suivi, il y a un problème » note le médecin.
Pour mener à bien cette lutte, elle propose le dépistage systématique de tous les enfants qui viennent à la consultation et à la vaccination.
Par ailleurs, les enfants ont généralement du mal à prendre leurs médicaments. C’est aussi un frein au traitement. La période de l’adolescence n’est souvent pas favorable au traitement.
Dr BAGNAN pense que les prochains défis résident dans le renforcement du personnel et la disponibilité des intrants (Test de dépistage).
La prise en charge pédiatrique au Bénin est une réalité mais il y a une stagnation de la file active a conclu Dr BAGNAN TOSSA. Selon le Professeur, même si la plupart des indicateurs sont au vert, il faut une synergie d’actions entre les acteurs pour obtenir de meilleurs résultats.
Rappelons que le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est un virus qui attaque le système immunitaire, rendant les personnes infectées plus vulnérables aux infections et aux maladies. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 3,5 millions d’enfants de moins de 15 ans vivent avec le VIH dans le monde, dont environ 90 % se trouvent en Afrique subsaharienne.
Megan Valère SOSSOU
Cardiologie interventionnelle: Entretien avec Raymond ZEKPA, Expert en gouvernance hospitalière et Président de Benin Projects
En marge du Master Class organisé par Benin Projects en partenariat avec le Ministère de la Santé le 08 décembre 2022 sur la simulation des pratiques de haut niveau en cardiologie interventionnelle, l’expert en gouvernance hospitalière et Président de Benin Projects, monsieur Raymond ZEKPA a accordé une interview à Venance Tossoukpe du Journal Santé Environnement.
Lire l’intégralité de cette interview ici :
Journal Santé Environnement : Bonjour monsieur le Président. Veuillez-vous présenter à nos fidèles lecteurs s’il vous plait.
Président Raymond ZEKPA : Merci monsieur le Journaliste. Je suis Raymond ZEKPA, Président de Benin Projects et Expert en gouvernance hospitalière.
Journal Santé Environnement: Quel regard portez-vous de façon générale sur le système sanitaire au Bénin et sur l’offre sanitaire en cardiologie en particulier ?
Président Raymond ZEKPA : Je voudrais d’abord saluer le dynamisme du Ministre de la Santé, le Professeur Benjamin HOUNKPATIN qui, avec son équipe, a su mener les réformes nécessaires pour améliorer la qualité de l’offre sanitaire au Bénin. Le regard que je porte sur le système sanitaire au Bénin est positif. Il y a certes encore des choses à améliorer, des compétences à aller chercher, mais je pense que les lignes bougent depuis quelques années dans le domaine de la santé au Bénin. J’en veux pour preuve la mise en place de l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS), ainsi que la création de plusieurs agences de santé. Toute chose qui permet de réguler le secteur et de fluidifier la gouvernance hospitalière.
Pour ce qui concerne l’état des lieux de la cardiologie, je pense que c’est un secteur nouveau au Bénin. Le Bénin dispose toutefois de cardiologues de haut niveau, de cardiologues bien formés qui ont juste besoin d’une remise à niveau pour pouvoir se spécialiser dans la cardiologie interventionnelle. Je tiens à préciser que la cardiologie interventionnelle va de pair avec la chirurgie cardiaque comme avec l’endoscopie. Des efforts se font et Benin Projects est là pour accompagner le gouvernement, faire venir des compétences et des infrastructures de pointe pour permettre à nos professionnels de s’aguerrir afin de mieux soigner la population.
Journal Santé Environnement : Le 08 décembre dernier, Bénin Projects a, en partenariat avec le Ministère de la Santé, organisé un Master Class sur la simulation des pratiques de haut niveau en cardiologie interventionnelle. Que peut-on y comprendre ?
Président Raymond ZEKPA: Benin Projects a pris la responsabilité de faire venir au Bénin, ou de déceler sur place, des compétences de haut niveau pour participer au développement du pays. C’est dans ce cadre que j’ai pris mon bâton de pèlerin pour proposer à ceux qui le veulent, de venir voir le ‘’miracle’’ qui s’opère au Bénin. Cela m’a permis de rencontrer le Professeur Tran avec qui j’ai eu à travailler par le passé et qui est aussi membre et Vice-Président de Benin Projects. Nous avons ainsi décidé de la mise en place d’un projet de simulation pour la pratique de haut niveau en cardiologie interventionnelle, en ophtalmologie et en endoscopie. C’est dans ce cadre que, sur invitation du Président de la République, j’ai, accompagné du Professeur Tran, rencontré la haute autorité pour expliquer les tenants et les aboutissants de ce projet. Très réceptif, le Président de la République a donné son accord pour la mise en œuvre du projet. C’est à la suite de cela que j’ai été nommé, par décision du Ministre, Président du Comité mixte de suivi et de mise en place du projet. Et c’est pour anticiper sur le fonctionnement futur du centre qui sera mis en place qu’en collaboration avec le Professeur Tran, nous avons décidé d’organiser des Masters Class afin de préparer la partie béninoise à la découverte des nouvelles techniques et technologies en matière de cardiologie interventionnelle, d’ophtalmologie et d’endoscopie. Ce premier Master Class consacré à la cardiologie interventionnelle n’est que le début d’une série. Il s’agira pour les fois à venir de deux autres Masters class qui se pencheront sur l’ophtalmologie et l’endoscopie.
Journal Santé Environnement: En quoi consiste la cardiologie interventionnelle ?
Président Raymond ZEKPA : La cardiologie interventionnelle est en fait l’ensemble de tous les actes exploratoires et thérapeutiques qui sont réalisés par voie endo-vasculaire. La cardiologie interventionnelle concerne tous les domaines de la cardiologie, que ça soit les pathologies corolaires et les malformations congénitales telles que la fermeture d’une communication, une insuffisance cardiaque et tout ce qui est pathologie valvulaire.
Journal Santé Environnement : Il a été annoncé lors de ce Master Class que le projet aboutira à la mise en place d’un centre chirurgical hybride de formation en pratique de haut niveau en cardiologie interventionnelle, en ophtalmologie et en endoscopie. Quel impact un projet du genre pourrait-il avoir dans l’offre sanitaire au Bénin ?
Président Raymond ZEKPA : C’est une question très intéressante. La mise en place de ce centre hybride sera une première en Afrique et dans la sous-région. Ce centre aura à jouer deux rôles : dispenser des formations professionnelles d’excellence et de qualité au profit de nos professionnels ; et fournir des soins de qualité aux populations. C’est un projet phare pour l’Afrique et particulièrement pour l’Afrique de l’ouest qui viendra compléter l’offre de soins au Bénin tout en l’alliant à la formation continue de nos professionnels. Cela est très important dans la mesure où les techniques et technologies changent à une vitesse vertigineuse de nos jours. Il est donc nécessaire de se mettre au diapason. Mon rêve est qu’on ait au Bénin, à moyen et à long terme, un véritable hôpital virtuel où tous les professionnels, quelle que soit leur spécialité, peuvent venir compléter leur formation, s’aguerrir, se perfectionner et se donner les moyens de réussir dans leur métier. L’essentiel, comme je l’ai dit au début de cet entretien, c’est de pouvoir soigner de manière optimale et efficace la population béninoise et africaine, de limiter les évacuations sanitaires qui coûtent un budget énorme à notre État. Le Bénin est sur la bonne voie. Nous y croyons et nous y arriverons !
Journal Santé Environnement : Le Ministre de la santé, le Professeur Benjamin HOUNKPATIN déclarait au cours du Master Class que « l’ambition à terme est de révolutionner la pratique en se positionnant comme un hub en matière de médecine de pointe ». Le Bénin a-t-il les moyens de concrétiser cette ambition ?
Président Raymond ZEKPA : Oui. Le Bénin a suffisamment les moyens de concrétiser cette ambition. Dans le Programme d’Action du Gouvernement, le budget alloué au secteur de la santé est colossal. Je peux vous rassurer que la plupart de ces projets sont inscrits dans le P.A.G et les financements nécessaires y ont été alloués. Les compétences existent également ici au Bénin comme ailleurs et peuvent contribuer à la concrétisation de cette ambition. Il faut juste que chacun y mette du sien. Je profite de cette occasion pour dire à certains de mes frères et amis de la diaspora de venir pour qu’on puisse, ensemble, construire notre pays. C’est ensemble que nous pouvons travailler pour aller de l’avant. Seul on est invisible mais ensemble on est invincible.
Journal Santé Environnement : Jusqu’à quand faut-il attendre pour constater l’effectivité de ce projet ?
Président Raymond ZEKPA : Nous avons une feuille de route à laquelle nous tenons. Ce Master Class que nous avions organisé le 08 décembre dernier est une étape pour préparer la ressource humaine dont nous aurons besoin pour faire fonctionner le centre. Je ne peux pas vous donner une date fixe mais je peux vous dire que la mise en place de ce centre sera effective à moyen terme. Benin Projects jouera pleinement sa partition et je ne doute pas de la détermination du Ministre de la santé et de toute son équipe, très dynamique. Je vous exhorte donc à la patience. Nous tiendrons notre promesse. Je suis un homme de parole et je ne lâche jamais.
Journal Santé Environnement : Nous arrivons au terme de cet entretien. Qu’avez-vous à dire pour conclure monsieur le Président ?
Président Raymond ZEKPA : Je vous remercie pour cette opportunité que vous m’avez offerte. Je voudrais préciser que Benin Projects ne s’intéresse pas qu’au domaine de la santé et de la gouvernance hospitalière. Nous intervenons dans tous les domaines qui contribuent au développement d’une nation.
Je remercie tous les cadres du ministère de la santé qui ont rendu le séjour de notre délégation agréable. J’invite, une fois encore, tous ceux qui aiment ce pays à venir contribuer à son développement.
Journal Santé Environnement : Merci monsieur le Président. Nous vous souhaitons de passer un très bon séjour.
Président Raymond ZEKPA : Merci.
Pétards et feux d’artifice : Quels dangers pour la santé ?
En période de fêtes de fin d’année, ils sont nombreux à détonner en pleine agglomération. Les pétards et les feux d’artifice sont source de divertissement pour beaucoup de gens, mais ils présentent aussi des dangers pour la santé. En raison de leur potentiel explosif, de la production de particules et de gaz, les pétards et les feux d’artifice représentent de véritables dangers pour la santé humaine.
En effet, l’utilisation de pétards et de feux d’artifice entraîne dans la plupart des cas, des brûlures, des blessures oculaires et des dommages auditifs. Les particules et les gaz produits par ces éléments sont également nocifs pour les personnes souffrant d’asthme et d’autres affections respiratoires.
Tout d’abord, il faut savoir que les pétards et les feux d’artifice sont des éléments explosifs qui peuvent causer des brûlures et des blessures graves si on ne les manipule pas correctement. Les mains et les yeux sont particulièrement vulnérables aux blessures causées par ces éléments. Il est donc important de porter des lunettes de protection et de respecter les distances de sécurité recommandées lors de l’utilisation de pétards et de feux d’artifice.
En outre, la combustion de pétards et de feux d’artifice produit des particules et des gaz qui peuvent être nuisibles pour la santé. Ces particules et ces gaz peuvent irriter les voies respiratoires et aggraver les problèmes respiratoires existants, tels que l’asthme. Il est donc recommandé de se tenir à une distance sécuritaire de ces éléments et de ne pas rester dans une zone où ils sont utilisés pendant de longues périodes.
Aussi faut-il noter que les enfants sont particulièrement vulnérables aux dangers liés aux pétards et aux feux d’artifice. Ils peuvent être tentés de jouer avec ces éléments et de ne pas respecter les consignes de sécurité, ce qui peut entraîner des blessures graves. Il est donc essentiel de ne pas laisser les enfants manipuler ou jouer avec ces éléments et de veiller à ce qu’ils soient utilisés de manière responsable.
Il est important de respecter les consignes de sécurité lors de l’utilisation de pétards et de feux d’artifice et de s’assurer que ces éléments sont utilisés de manière responsable. Cela peut inclure l’utilisation de protections telles que des lunettes de protection et des bouchons d’oreille, ainsi que le respect des distances de sécurité recommandées.
Megan Valère SOSSOU
Prévision budgétaire : Benjamin HOUNKPATIN annonce 125.785.961.000 milliards FCFA pour le secteur sanitaire en 2023
Le Ministre de la santé Prof Benjamin HOUNKPATIN était ce vendredi 18 novembre 2022 devant la Commission budgétaire de l’Assemblée Nationale. L’autorité ministérielle a présenté un budget en hausse caractérisé par une forte augmentation des ressources d’investissement.
125.785.961.000 milliards FCFA en 2023 contre 98.100 milliards FCFA en 2022, soit une augmentation de plus de 28 % estimée en numéraire à 28 milliards Fcfa. Le secteur de la santé porte à la hausse son ambition de poursuivre les projets en cours en axant sa politique sur un accroissement des ressources d’investissement. En prévision pour 2023, il est annoncé un vaste programme de recrutement du personnel de santé.
Au total, 980 agents de santé qualifiés seront recrutés. Au niveau communautaire, 416 agents de santé communautaires qualifiés et 3741 relais communautaires seront également appelés à servir dans le secteur de la santé. Parallèlement, le plan de formation entamé va se poursuivre avec la pré-insertion de 200 médecins, 200 infirmiers et sage-femmes et 300 aides-soignants ainsi que la mise en place d’un programme spécial de formation de 6 mois des médecins généralistes pour l’acquisition de compétences en chirurgie, pédiatrie, gynécologie obstétrique et le renforcement de capacités des infirmiers et sage-femmes d’État en aides chirurgiens, dialyse, anesthésie-réanimation, soins palliatifs et autres.
Au niveau des infrastructures, les prévisions budgétaires de 2023 prévoit entre autres, la poursuite de la construction du Centre hospitalier de référence de rang régional à Abomey-Calavi, l’achèvement de la construction de l’hôpital de zone et des six centres de santé dans la Commune de Tchaourou, l’acquisition, l’installation et la mise en service d’équipements au profit de l’Hôpital de Zone de Savè, la construction et l’équipement du Centre national hospitalier universitaire de Psychiatrie d’Allada ainsi que le démarrage des travaux de construction de trois hôpitaux de zone de 120 lits à Avrankou – Adjarra – Akpro – Missérété; Adjohoun – Bonou – Dangbo et Zogbodomey – Bohicon – Zakpota. Il est également envisagé l’acquisition de 100 ambulances médicalisées pour le compte de l’année 2023.
Très satisfait de l’intérêt des députés pour les défis liés au secteur, le Ministre de la santé a rassuré de la disponibilité du Gouvernement à tout mettre en œuvre pour assurer des soins de qualité aux populations.
Simulation des pratiques de haut niveau en cardiologie interventionnelle au Bénin : Du rêve à la réalité
Le Ministre de la santé Pr Benjamin HOUNKPATIN a reçu en audience le vendredi 09 décembre 2022, des experts internationaux et des représentants de FUJI-HITACHI, HOPI MÉDICAL et SYNBIONIX conduits par le Prof. Nguyen TRAN dans le cadre du Master Class sur la simulation des pratiques de haut niveau en cardiologie interventionnelle qui a démarré le 8 décembre 2022 au Palais des Congrès de Cotonou au Bénin. Le Ministre et ses hôtes ont exploré tous les contours de ce vaste projet qui aboutira à la mise en place d’un centre chirurgical hybride de formation en pratiques de haut niveau en cardiologie interventionnelle, en ophtalmologie et endoscopie.
Le Bénin par le biais de ces pôles d’excellence et les investissements en cours dans le secteur de la santé s’emploie à tutoyer le sommet en matière de médecine de haut niveau. Il s’impose comme le premier pays en Afrique à démarrer un projet ambitieux de création d’un centre hybride de formation et de soins d’excellence en chirurgie dans les domaines de la cardiologie interventionnelle, de l’ophtalmologie et de l’endoscopie. Les premiers pas de ce dessein osé sont en train d’être posés avec l’organisation de ce Master Class.
Des experts béninois en cardiologie, neurologie et en anesthésie réanimation pratiquent en présentiel, des gestes délicats de cardiologie interventionnelle sur des simulateurs. La finalité de cet ambitieux projet, est d’assurer le développement rapide d’un transfert de compétences axé sur des approches pédagogiques innovantes via les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Au cours de son intervention, le Ministre de la santé a rappelé la vision du Gouvernement qui est de doter le Bénin d’un système hospitalier robuste axé sur la technologie de pointe et les innovations. Il a mis l’accent sur toutes les réalisations infrastructurelles et technologiques en cours dans le secteur de la santé. L’ambition à terme est de révolutionner la pratique en se positionnant comme un hub en matière de médecine de pointe.
Séduit par la dynamique en cours, le Professeur Nguyen TRAN, Vice-Président de Bénin Projects et Directeur Opérationnel de l’École de Chirurgie de Nancy du Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Nancy a renouvelé son engagement à apporter sa précieuse contribution à la concrétisation de cet ambitieux projet. Il a fait remarquer que « La cardiologie interventionnelle ne peut exister sans un service de chirurgie cardiaque. Il s’agit d’un bon départ pour placer le Bénin sur la liste des Nations avancées en matière de santé les années qui viennent » a-t-il conclu.
5e édition du Forum Galien Afrique à Dakar : accélérateur de la marche africaine vers la couverture sanitaire universelle
La cinquième édition du Forum Galien Afrique s’est tenue du 06 au 09 décembre 2022 à Dakar au Sénégal. Axée sur le thème »Accélérer la marche de l’Afrique vers la couverture sanitaire universelle », elle s’est ouverte le vendredi 06 décembre devant un parterre d’homme et de femmes scientifique, politiques et de la société civile africaine. Il s’agit d’une plateforme annuelle instituée il y a cinq ans qui travaille au renforcement de la recherche et du développement durable, par le partage d’expériences, pour résoudre les problèmes majeurs de santé publique en Afrique.
C’est non seulement un rendez-vous scientifique continental qui vise le renforcement de la recherche et le développement durable mais aussi une occasion de présenter les innovations et de rencontrer des investisseurs tout en assistant aux conférences du forum.
En ouvrant les travaux, le ministre-secrétaire général de la présidence de la République du Sénégal, Oumar Samba Bâ, a souligné que l’objectif de son pays était « de parvenir d’ici les dix prochaines années à la couverture sanitaire universelle ».
Rappelant les dernières statistiques à ce sujet, il a révélé que le taux de couverture sanitaire de la population, « tous régimes confondus, est actuellement de 53% ».
»Les défis restent élevés, notamment ceux relatifs à l’universalité et l’intensification des interventions qui doivent être de qualité », a toutefois souligné M. Bâ. Il a ajouté que pour faire face à ces défis, le président sénégalais Macky Sall avait préconisé de changer de terminologie, en misant désormais sur le concept de couverture sanitaire universelle.
La santé, qui est plus que jamais « un droit fondamental et précieux pour chaque personne », demeure « une impérieuse nécessité pour protéger nos populations et, surtout, préserver la stabilité et la sécurité mondiale », a conclu M. Bâ.
Les différents participants à cette rencontre de haut niveau sont convaincus d’une seule chose, une couverture de santé universelle passe par l’accès équitable à des soins de de santé de base et de qualité.
Il convient de rappeler qu’à cette nouvelle édition ont pris part des milliers de personnes constituées par des délégations en provenance de divers pays dont le Bénin.
Cette année le prix Galien qui vise à primer les chercheurs, institutions et industries pharmaceutiques qui, à travers leurs produits et services améliorent les conditions de vie des populations, n’a pas été décerné. Un fait qui justifie la rigueur et le sérieux du processus de sélection.
Accès aux soins de Santé en Afrique : Zoom sur la Déclaration de Dakar
Déclaration de Dakar sur l’accès aux soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques équitables, abordables et de qualité d’ici 2030 en Afrique
Une initiative africaine
Cette déclaration est le fruit des réflexions des participants au Symposium International sur le Renforcement des Systèmes de soins Chirurgicaux, Obstétricaux et Anesthésiques en Afrique d’ici 2030 qui a eu lieu à Dakar les 4-6 mai 2022.
Ce Symposium International s’est tenu sous le haut patronage de S.E. Macky Sall, Président de la République du Sénégal et Président de l’Union Africaine, présidé par Mr Abdoulaye Diouf Sarr, Ministre de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal et organisé par le Gouvernement du Sénégal et Mercy Ships, en étroite collaboration avec le Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique et en partenariat avec l’ONG Internationale Smile Train, le Programme de Santé mondiale, de Chirurgie et du Changement social de l’École de Médecine de l’Université de Harvard, le Collège Ouest-Africain des Chirurgiens, le Collège des Chirurgiens d’Afrique de l’Est, Centrale, et du Sud, l’Université McGill, l’Organisation Internationale Lifebox, le Collège Royal des Chirurgiens d’Irlande et le Centre régional de collaboration pour les soins chirurgicaux de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe.
Le Symposium International a été organisé en 2 parties :
1) La Réunion des Experts des 4 et 5 mai, présidée par le Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, Directrice Générale de la Santé Publique représentant Mr Abdoulaye Diouf Sarr, Ministre de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal et le Dr Pierre M’Pelé, Directeur Régional de Mercy Ships pour l’Afrique au nom Mr Gert van de Weerdhof, Directeur Général de Mercy Ships. 2) La Réunion des Ministres Africains de la Santé du 6 mai 2022 présidée par Mr Abdoulaye Diouf Sarr, Ministre de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal.
L’évaluation de base
Une évaluation de base sur l’accès aux soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques a été réalisée pour donner un éclairage sur l’élaboration de politiques et stratégies basées sur des données objectives. L’évaluation de base concerne les 32 pays à partir d’un échantillon de 609 hôpitaux de district de la région sub-saharienne de l’Afrique. Les participants ont reconnu le soutien exceptionnel du Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique dans la réalisation de l’évaluation de base et l’appui technique à la Réunion des Experts en conformité avec l’accord de collaboration signé le 28 août 2018 entre le Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique et Mercy Ships.
De la recherche à l’action politique
Les participants à la Réunion des Experts ont identifié et approuvé les principales conclusions de l’Évaluation de base, formulé des recommandations prioritaires, proposé une feuille de route 2022-2030 sur l’amélioration de l’investissement dans le renforcement des soins chirurgicaux, obstétricaux, anesthésiques et infirmiers en Afrique et élaboré un projet de Déclaration à l’intention des Ministres de la Santé réunis à Dakar le 6 mai 2022.
La Réunion des Ministres
Les Ministres de la Santé, Chefs de délégation et Représentants des pays suivants : Bénin, Burundi, Burkina Faso, Cameroun, République Centrafricaine, Tchad, Congo, Comores, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Eswatini, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Madagascar, Mali, Malawi, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Sud-Soudan, Ouganda et Togo et le Ministre de la Santé du Somaliland, en tant qu’observateur, ont participé à la Réunion des Ministres Africains de la Santé. Les objectifs de la Réunion des Ministres Africains de la Santé étaient de discuter et d’adopter soumis à leur attention par les Experts : (i) le projet de Déclaration de Dakar sur l’accès aux soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques équitables, abordables et de qualité en Afrique, et (ii) le projet de Plan régional d’actions 2022-2030, feuille de route pour l’amélioration de l’investissement dans le renforcement des systèmes de chirurgie, d’obstétrique et d’anesthésie en Afrique d’ici 2030.
Les participants du Symposium International ont remercié le Gouvernement du Sénégal pour l’accueil et l’hospitalité fraternels, ainsi que pour sa disponibilité et son engagement dans l’organisation du Symposium International. Ils ont également remercié l’Organisation Non Gouvernementale Internationale Mercy Ships pour le soutien technique et financier à la réalisation de l’évaluation de base et à l’organisation du Symposium International.
Conversation présidentielle
Les Ministres de la Santé soumettent à la très haute attention des Chefs d’État Africains réunis à Dakar, Sénégal le 30 mai 2022, un projet de Déclaration sur l’accès aux soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques, équitables, abordables et de qualité en Afrique « La Déclaration de Dakar » et une feuille de route 2022-2030 pour l’amélioration de l’investissement pour le renforcement des systèmes de chirurgie, d’obstétrique et d’anesthésie en Afrique d’ici 2030.
Nous, Chefs d’État des Comores, de la Guinée-Bissau et du Sénégal, et les Représentants des Chefs d’État du Cameroun, du Congo, et de La Gambie, réunis à Dakar, République du Sénégal à l’occasion de l’ ‘Africa Celebration’ qui commémore les 30 ans de service de Mercy Ships en Afrique, organisée par le Gouvernement du Sénégal et Mercy Ships en étroite collaboration avec le Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique, et en partenariat avec l’ONG internationale Smile Train, le programme de chirurgie mondiale et de changement social de la faculté de médecine de l’Université Harvard Cambridge, le Collège Ouest Africain des chirurgiens, le Collège des Chirurgiens d’Afrique de l’Est, Centrale, et du Sud, l’Université Mc Gill, l’Organisation Internationale Lifebox et le Collège Royal des Chirurgiens d’Irlande et le Centre régional de collaboration pour les soins chirurgicaux de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe.
2. Nous reconnaissons la charge mondiale des maladies pouvant faire l’objet de soins chirurgicaux, mise en évidence par l’adoption des résolutions WHA68.15 et WHA70(22) de l’ Assemblée Mondiale de la Santé visant à renforcer les soins chirurgicaux et anesthésiques essentiels d’urgence comme composante de la couverture sanitaire universelle (CSU), les travaux de la Commission Lancet sur la chirurgie mondiale (2015) et l’Objectif de Développement Durable n°3, notamment n°3.8 sur la couverture sanitaire universelle incluant la protection contre les risques financiers d’ici 2030, et en particulier les cibles 3.1 et 3.6 sur la mortalité maternelle et les accidents de la route.
3. Nous reconnaissons également le soutien de l’Organisation Non Gouvernementale Internationale « Mercy Ships » dans la promotion d’une chirurgie sûre en Afrique, apportant depuis 1990 espoir et guérison, et transformant les vies des populations africaines.
4. Nous reconnaissons également les progrès importants qui ont été réalisés au cours des deux dernières décennies en termes d’ (a) expansion des services chirurgicaux, (b) expansion des compétences chirurgicales et croissance de la formation locale des spécialistes en chirurgie et dans les disciplines connexes, (c) mise en œuvre accrue des politiques et stratégies nationales qui soutiennent les intentions des pays en termes de soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques en vue d’atteindre les Objectifs de Développement Durable et un développement potentiel dans un plus grand nombre de pays, (d) accès plus grand aux données sur les conditions et les services chirurgicaux ayant le plus d’impact, grâce à une utilisation accrue des services informatiques et numériques et des systèmes de dossiers médicaux électroniques, (e) augmentation de la disponibilité des services chirurgicaux au niveau des districts dans plusieurs pays.
5. Nous reconnaissons à la suite de l’analyse des résultats de l’évaluation de base, les défis actuels à relever en matière de couverture sanitaire universelle pour les soins chirurgicaux, obstétricaux, anesthésiques et connexes en raison (1) des déficits en termes de ressources humaines nécessaires au bon fonctionnement des services chirurgicaux, (2) d’importantes lacunes en matière d’infrastructures et d’équipements et une mauvaise répartition au sein des pays, (3) de la faiblesse des services de base et de soutien nécessaires à l’offre de soins chirurgicaux sûrs, il y a pénurie de prestation de services, (4) de difficultés de financement des services de chirurgie, d’obstétrique et d’anesthésie dans le cadre des stratégies nationales de santé, (5) d’absence de réglementation et de structures de gouvernance pour les soins chirurgicaux à tous les niveaux, (6) d’accès limité à l’information, (7) d’efforts insuffisants pour promouvoir bien-être et santé et prévenir les facteurs de morbidité et de mortalité liées à la chirurgie et aux affections connexes, (8) de gouvernance et gestion des soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques à développer.
Les 9 Engagements
1. NOUS DEMANDONS à toutes les Nations de la Région Africaine, aux principaux partenaires nationaux et internationaux et aux acteurs de la santé en matière de sécurité chirurgicale de s’engager à mettre en œuvre les 12 actions urgentes requises conformément à l’annexe 1 de la présente déclaration.
2. NOUS NOUS ENGAGEONS, à impliquer les gouvernements, les parlements, les ministères de la santé, les ministères des finances, soutenus par les parties prenantes essentielles, notamment les éducateurs, les formateurs et les mentors des professionnels de la chirurgie, de l’obstétrique et de l’anesthésie, les associations et sociétés professionnelles de santé, les institutions académiques, les partenaires locaux et internationaux, les organes de régulation des professions de la santé, la société civile et les groupes de défense des droits des patients.
3. NOUS NOUS ENGAGEONS, à intensifier l’investissement dans le renforcement des soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques en Afrique en vue de la mise en œuvre du plan d’action régional 2022-2030.
4. NOUS RECONNAISSONS, que la chirurgie a été une composante négligée des systèmes de santé nationaux et que les Nations partagent les mêmes défis notamment en matière d’infrastructures, de ressources humaines, de financement et de vision stratégique.
5. NOUS NOUS ENGAGEONS, à atteindre l’objectif de la Déclaration d’Abuja d’allouant 15 % des budgets nationaux à la santé.
6. NOUS NOUS ENGAGEONS, à plaider pour la création d’un fonds régional (similaire à celui du Fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose) pour améliorer la mobilisation des ressources en vue de renforcer l’accès aux soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques.
7. NOUS NOUS ENGAGEONS, à mettre en œuvre la feuille de route 2022-2030 avec ses priorités stratégiques, ses indicateurs clés et son tableau de bord, conformément à l’annexe 2 de la présente déclaration.
8. NOUS APPROUVONS, les conclusions de la réunion des 28 Ministres Africains de la santé de la Région Afrique de l’OMS réunis à Dakar, République du Sénégal, le 6 mai 2022 ainsi que la création d’un groupe de travail scientifique africain pour superviser la mise en œuvre du plan d’action régional.
9. NOUS NOUS ENGAGEONS à nous réunir tous les 2 ans d’ici à 2030 pour évaluer les progrès accomplis, échanger des idées et des innovations, et partager les expériences entre les pays. Les Chefs d’État EXPRIMENT leur profonde gratitude à S.E. Macky Sall, Président de la République du Sénégal et Président de l’Union Africaine pour son leadership visionnaire et son engagement pour la santé ; et LUI DEMANDENT HUMBLEMENT de porter à l’ordre du jour de la session ordinaire de l’Union Africaine le sujet important sur les soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques équitables, abordables et de qualité en Afrique afin d’en faire une priorité essentielle de l’Union Africaine.
MANDATENT, S.E. Macky Sall, Président de la République du Sénégal, en sa qualité de Président de l’Union Africaine, de donner la priorité à cet ordre du jour lors des consultations entre l’Union Africaine et le G20 et le G7 ainsi qu’avec d’autres partenaires stratégiques tels que la Chine, la Turquie, l’Union Européenne, le Japon, l’Australie, le Canada, l’Inde, etc.
Bénin: le Ministère de la santé recrute 37 agents communautaires dans le Borgou et l’Alibori
Dans le souci d’atteindre les Objectifs du Développement Durable, le gouvernement du Bénin a prévu dans son programme d’actions des interventions pour assurer à la population une couverture sanitaire universelle. Pour opérationnaliser cette politique, il a décidé de mettre en œuvre une phase pilote dans six communes des départements de l’Alibori et du Borgou.
Ainsi, le ministère de la santé a annoncé le recrutement de 37 agents de santé communautaires au profit de ces départements. Les candidats intéressés sont appelés à déposer leurs dossiers en ligne via le lien emploisante.gouv.bj au plus tard le 12 décembre 2022 à minuit.
Plus d’information
Hernie et Éventrations : Une mission Italienne chirurgicale à l’hôpital de Zinvié
Dans la société béninoise, les hernies et les éventrations sont de plus en plus récurrentes. Il est cependant difficile pour les malades de se faire opérer en raison du contexte socio-économique. Dans un communiqué signé du Directeur de l’Hôpital « La croix » de Zinvié, il est porté à l’attention de tous les centres de soins, des paroisses, et de tous les malades qu’une mission Italienne de Chirurgie de la Paroi sera dans ledit hôpital du 05 au 15 décembre 2022.
Les patients souffrants d’éventrations, de hernie ombilicale, de hernie de la ligne blanche, de hernie inguino-scrotale etc… sont donc priés de se rendre à l’Hôpital « La croix » de Zinvié. Pour plus d’information, le numéro de téléphone + 229 97 21 48 39 est à votre disposition.
Rappelons qu’au cours de ces missions se font un diagnostic sur la base d’examens médicaux et une détermination de l’opération la mieux adaptée à la pathologie du patient. Ces missions de chirurgie sont des occasions en or à saisir pour guérir d’un mal. Certes, elles sont de plus en plus courantes. Mais la bonne option serait de ne pas les manquer.