Projet PLAGE SANS DÉCHETS : l’ONG Citoyens Volontaires s’engage pour la protection des écosystèmes marins.

L’ONG Citoyens Volontaires a officiellement lancé son projet « PLAGE SANS DÉCHETS », une initiative visant à préserver les écosystèmes marins fragiles tout en promouvant des comportements durables parmi les usagers de la plage. Pour y arriver, l’organisation a sonné une mobilisation des jeunes passionnés de la protection de l’environnement, le 7 juillet 2024 à la Plage Erevan.

Photo de famille

Le projet PLAGE SANS DÉCHETS se distingue par ses actions concrètes. Dès les premières heures de la matinée, des dizaines de jeunes bénévoles, armés de gants et de sacs-poubelles, ont parcouru la plage de Bamboo Numerik jusqu’à Dream Beach, ramassant méticuleusement les déchets plastiques jonchant le sable.

« Nous voulons montrer l’exemple et encourager chacun à prendre part à cette mission de protection de notre plage », a déclaré Warissath DOSSOU, Chargée de Projet de l’ONG Citoyens Volontaires.

Sensibilisation et pré-collecte au cœur du projet

L’un des axes majeurs du projet est la sensibilisation des usagers de la plage. Des campagnes de sensibilisation ont été organisées tout au long de la journée, avec des bénévoles expliquant aux visiteurs l’importance de réduire leur utilisation de plastique et de jeter leurs déchets dans les poubelles prévues à cet effet.

Parallèlement, l’ONG a renforcé la pré-collecte des déchets en installant 50 poubelles en osier tout au long de la plage. Cette initiative vise à offrir des solutions pratiques pour encourager les gestes écoresponsables.

L’engagement des participants ne s’est pas limité à cette journée de lancement. Quelques jours plus tard, le 13 juillet 2024, les organisateurs sont retournés sur la plage pour disposer stratégiquement 30 poubelles supplémentaires. « Nous avons choisi des emplacements clés pour maximiser l’impact de ces poubelles », a laissé entendre Warissath DOSSOU.

Un engagement continu pour la propreté de la plage

De plus, un rendez-vous hebdomadaire a été instauré : chaque week-end, les bénévoles se retrouveront à la plage pour continuer les actions de sensibilisation et de nettoyage. Cette régularité est cruciale pour ancrer les bonnes pratiques et maintenir la plage propre.

Le Projet PLAGE SANS DÉCHETS illustre parfaitement l’importance de l’implication citoyenne dans la lutte contre la pollution plastique au Bénin. Il appelle chaque usager de la plage à adopter des comportements plus responsables et à contribuer à la protection des écosystèmes marins.

Megan Valère SOSSOU




Opportunité: African Women in Agricultural Research and Development offre 300 bourses pour un programme climatique

African Women in Agricultural Research and Development (AWARD) lance une nouvelle bourse de développement de carrière intitulée « Promouvoir le leadership des femmes à l’égard de l’action climatique ». Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme Climate Adaptation and Resilience (CLARE), un programme-cadre de recherche doté d’un budget de 110 millions de livres sterling. CLARE vise à permettre une action durable et socialement inclusive pour renforcer la résilience face au changement climatique et aux risques naturels.

La bourse prévoit un total de 300 boursières et est ouverte aux femmes spécialistes du changement climatique dans des pays comme le Bénin, le Cameroun, le Ghana, le Kenya, le Malawi et le Sénégal. Ces pays sont particulièrement touchés par le changement climatique et dépendent fortement de l’agriculture à petite échelle. Le lien pour postuler à cette bourse est disponible sur le site d’AWARD : https://awardfellowships.org/accelerating-african-womens-leadership-in-climate-action/.

La date limite de candidature est fixée au 10 septembre 2024.

À propos de la bourse

Augmenter le nombre de femmes à la tête des solutions climatiques et renforcer les capacités d’adaptation des petits exploitants agricoles
La bourse d’accélération du leadership des femmes africaines dans l’action climatique vise à atteindre un double objectif : augmenter le nombre de femmes africaines à la tête de l’action contre le changement climatique et catalyser la production de solutions climatiques qui fonctionnent pour les femmes petites exploitantes.

Grâce à cette bourse, AWARD vise à contribuer à des moyens de subsistance ruraux équitables en augmentant le nombre de femmes leaders dans le domaine du changement climatique produisant des innovations qui répondent aux divers besoins des petits exploitants dans les systèmes agroalimentaires africains.

La bourse encouragera la production et le transfert de connaissances spécifiques au contexte sur les technologies d’adaptation au climat à différentes parties prenantes, notamment les petits exploitants, les agents de vulgarisation et les décideurs politiques.

Objectifs

  • Renforcer les compétences en leadership, en mentorat et en négociation des femmes africaines professionnelles du changement climatique.
  • Améliorer les capacités des femmes et des hommes africains professionnels du changement climatique à intégrer le genre dans leurs recherches et leurs pratiques.
  • Amplifier les voix et accroître la visibilité des femmes africaines professionnelles du changement climatique dans les dialogues mondiaux et régionaux sur le changement climatique.

Processus de sélection

Cette bourse s’adresse aux femmes professionnelles du climat à fort potentiel qui seront sélectionnées de manière compétitive pour participer en tant que Climate Fellows. Lors de leur admission dans la bourse, les Climate Fellows seront jumelées à des experts chevronnés travaillant à l’interface entre le genre, le changement climatique et les systèmes agroalimentaires et les Climate Fellows sélectionneront ensuite des chercheurs en début de carrière dans le domaine du climat.

Les candidats potentiels seront sélectionnés de manière compétitive à travers un processus rigoureux qui comprendra la réponse à un appel ouvert, suivi d’un examen et d’une sélection finale par un panel d’experts. L’examen portera sur l’expérience, l’expertise, les lacunes en matière de connaissances et les contributions des candidats à l’adaptation au changement climatique.

Paquet de bourses

Le programme Fellowship est un programme mixte (interventions virtuelles et en face à face), non résidentiel, qui sera dispensé sur une période de deux ans et comprendra les activités suivantes :

  • Des formations virtuelles et en personne, notamment en leadership, en négociation et en mentorat intergénérationnel, seront proposées. Ils suivront également un cours sur l’intégration du genre dans les interventions liées au changement climatique.
  • Coaching de groupe et individuel
  • Programme d’encadrement
  • Séances d’apprentissage régulières entre pairs
  • Participez régulièrement à des masterclasses
  • Conceptualiser et diriger des projets climatiques collaboratifs sur le genre et l’adaptation au climat, connus sous le nom de projets de recherche et d’innovation sur le climat (CRIP).
  • Exposition aux tendances émergentes en matière de genre, de changement climatique et de systèmes agroalimentaires
  • Possibilités de prise de parole pour donner des séminaires et autres événements
  • Événements de modélisation dans le pays

Megan Valère SOSSOU




Projet Benkadi : L’ODDB renforce les capacités des acteurs communaux de Za-Kpota et de Ouinhi

Dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre du projet Benkadi-Bénin, l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB ONG) a organisé des ateliers de renforcement de capacité pour les acteurs communaux, notamment ceux du secteur privé, à Za-Kpota et à Ouinhi ce jeudi 11 juillet 2024. Ces ateliers visaient à renforcer les capacités des acteurs sur les stratégies d’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE), la gouvernance participative, le lobbying et le plaidoyer.

Vue d’ensemble des participants à Za-Kpota

Ces ateliers ont connu la participation de diverses parties prenantes, incluant des associations d’agricultrices, des associations de pêcheurs, des entreprises agroalimentaires, des ONG, des représentants des points focaux de la PASCiB, et des mairies. Selon Alfred OGA de l’ODDB ONG, il s’agit d’améliorer les connaissances des participants sur les stratégies d’Adaptation Basée sur les Écosystèmes (AbE), la gouvernance participative, ainsi que le lobbying et le plaidoyer.

André Sanhouekoa, le Responsable de la Planification du Développement Local de la mairie de Za-Kpota et Alfred OGA de l’ODDB ONG

En renforçant leurs capacités dans ces domaines, les acteurs locaux seront mieux équipés pour adopter des actions résilientes face aux effets du changement climatique. « Les actions d’adaptation aux changements climatiques ne sont pas de la responsabilité d’une seule personne, » a souligné André Sanhouekoa, le Responsable de la Planification du Développement Local de la mairie de Za-Kpota, mettant en avant l’importance de l’effort collectif.

Au cours des ateliers, les communications ont couvert les stratégies AbE avec un focus sur les écosystèmes forestiers et aquatiques, et les mesures de Gestion Durable des Terres. La gouvernance participative a été abordée avec l’accent sur les processus décisionnels inclusifs et collaboratifs. Les techniques de lobbying et de plaidoyer ont été expliquées pour permettre aux participants de défendre efficacement leurs intérêts auprès des autorités et des décideurs.

Les participants ont exprimé leur satisfaction et se sont engagés à appliquer les connaissances acquises. « Nous avons appris les bonnes pratiques pour protéger notre écosystème. Je vais partager ces connaissances avec mon entourage. Cette formation me permet de savoir comment aborder et soumettre des problèmes de la société aux autorités. Avant, j’avais des difficultés à faire un plaidoyer. J’ai compris que c’est tout un processus qui permet d’aboutir aux résultats escomptés », a confié Napoléon Ahohignon, promoteur d’une ferme agricole.

Pour Valerie Djaglossou représentante des femmes maraîchères de Za-Kpota, cette formation répond parfaitement à ses besoins. Elle explique : « J’ai appris avec mes collègues des bonnes pratiques en matière de stratégies AbE. »

Saka Séraphin, Président de l’association communale des pêcheurs de la commune de Ouinhi, sait désormais les bonnes pratiques en matière de pêche. « J’ai appris les pratiques à suivre pour ne pas affecter nos cours d’eau et ses ressources. C’est un privilège pour moi d’aller porter ces pratiques à mes collègues pêcheurs ».

Le principal enseignement que retient Claudette AGHUIA, Maraichère à Ouinhi en participant à l’atelier de Ouinhi, est qu’il faut concerter les forces pour lutter efficacement contre les changements climatiques au sein des communautés.

En définitive, les ateliers de renforcement de capacités ont permis aux différents acteurs réunis à Za-Kpota et à Ouinhi de sortir mieux aguerris pour affronter les défis climatiques grâce au projet Benkadi à travers l’ODDB ONG.

Megan Valère SOSSOU




Atelier de Finalisation de la Stratégie LT-LEDS de Madagascar : Dr. ATCHADE Assouhan Jonas outille les parties prenantes Malgaches

Le processus d’élaboration de la Stratégie à Long Terme de Développement à Faible Émission de Gaz à Effet de Serre (LT-LEDS) de Madagascar touche à sa fin. Dans ce cadre, un atelier de finalisation, organisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en collaboration avec le gouvernement malgache via le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, s’est tenu du mercredi 10 au jeudi 11 juillet 2024 à Antananarivo.

Dr. ATCHADE Assouhan Jonas

Dr. ATCHADE Assouhan Jonas, consultant international recruté par le PNUD, a dirigé avec brio cette phase importante de la finalisation du processus. Durant ces deux jours, il a outillé les parties prenantes des secteurs clés tels que l’énergie, le transport, la foresterie, l’agriculture, l’industrie et la gestion des déchets. L’objectif était de construire des scénarios sectoriels et de proposer différentes options et actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au sein de chaque secteur.

Le travail de Dr. Jonas ne s’est pas limité à la simple proposition de mesures. Il a également soutenu la partie nationale dans la définition de trajectoires de décarbonisation à l’horizon 2050, conformément à l’article 4.19 de l’Accord de Paris dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).

Cet atelier a mis en lumière la volonté et la grande motivation de Madagascar à adopter de nouveaux modèles de développement sobres en carbone et résilients aux aléas climatiques. L’objectif ultime est d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Avec l’accomplissement de cette étape décisive, Madagascar se prépare désormais à organiser l’atelier de validation, actuellement en cours de planification. Une fois cette étape franchie, le pays rejoindra le cercle des nations ayant finalisé leur stratégie LT-LEDS, témoignant son engagement à  lutter efficacement contre le changement climatique.

Megan Valère SOSSOU




L’ONG JVE Bénin partage de bonnes pratiques d’adaptation aux changements climatiques avec les jeunes à Athiémè et à Grand-Popo

Les 26 juin et 2 juillet 2024, l’ONG JVE Bénin a organisé des conférences thématiques publiques à Athiémè et Grand-Popo dans le cadre du programme BENKADI. Ces événements visaient à sensibiliser les communautés locales aux bonnes pratiques d’adaptation aux changements climatiques, en ciblant principalement les jeunes.

Photo de famille conférence thématique Athieme 

À Athiémè, la conférence a réuni 70 participants, dont 26 jeunes et 22 femmes. Les panélistes, BAWA Amadou (point focal PASCIB), TOFFA Marie (trésorière de l’UCCPMA), et AIKPE Chantal (vice-présidente du comité de pilotage des initiatives de la plateforme multi-acteurs), modérés par SOUROU Christophe, ont partagé des exemples concrets de bonnes pratiques d’adaptation et discuté des défis et des impacts positifs sur les communautés locales.

Une présentation visuelle, réalisée par la plateforme locale multi acteurs avec le soutien de l’ONG JVE et du programme BENKADI, a mis en avant les bonnes pratiques tout en illustrant les mauvaises pratiques à éviter. Les discussions interactives ont permis d’explorer les leçons apprises et de proposer des améliorations aux pratiques existantes.

La vulgarisation de bonnes pratiques d’adaptation identifiées et mises en œuvre par des jeunes, des femmes, ou des associations de la communauté a été faite. Les échanges ont porté sur la possibilité d’adapter ces pratiques à d’autres contextes, élargissant ainsi leur impact potentiel.

Pour BAWA Amadou, panéliste à Athiémè, « Les discussions et les échanges ont été très enrichissants. Les recommandations partagées aujourd’hui aideront nos communautés à mieux s’adapter aux défis climatiques. »

DJIHOKIN Victorine, bénéficiaire à Athiémè : « Les informations et les bonnes pratiques présentées m’ont donné des idées pratiques pour améliorer la résilience de ma communauté. »

À Grand-Popo, dans l’arrondissement de Djanglanmey, la conférence a attiré 55 participants, dont 35 jeunes et 15 femmes. Le panel, composé d’AVOSSE Barnabé (Chef d’arrondissement d’Adjaha), TOUMATOU Benjamin (représentant du Chef d’arrondissement Gbéhoué), et DEGBEFFANA Constantine (sociologue), sous la modération de KPATCHA Richard Chef d’arrondissement de Djanglanmey, a discuté des bonnes pratiques d’adaptation, leurs impacts, et les défis rencontrés.

KPATCHA Richard, en tant que chef d’arrondissement et modérateur de la conférence, a joué un rôle crucial dans la dynamique de la session à Djanglanmey. Il a facilité les discussions interactives qui ont permis de mettre en lumière les meilleures pratiques d’adaptation et d’inspirer les jeunes participants à s’impliquer activement dans la protection de leur environnement.

Une présentation visuelle, réalisée par la plateforme locale multi acteurs avec le soutien de l’ONG JVE et du programme BENKADI, a mis en avant les bonnes pratiques d’adaptation tout en illustrant les mauvaises pratiques à éviter. Les discussions interactives ont offert une exploration des leçons apprises et des propositions d’amélioration des pratiques existantes. La vulgarisation de bonnes pratiques d’adaptation identifiées et mises en œuvre par des jeunes, des femmes, ou des associations de la communauté a été faite.

« La mobilisation des jeunes et des femmes à cette conférence est un signe positif que notre communauté est prête à adopter des mesures durables pour faire face aux changements climatiques. » a déclaré KPATCHA Richard, modérateur à Grand-Popo.

Quant à ASSOGBA Edith, participante à Grand-Popo : La conférence l’a permis de découvrir les actions concrètes qu’elle peut entreprendre pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques.

Rappelons que les conférences ont renforcé les capacités locales des jeunes en les fournissant des outils concrets pour faire face aux défis climatiques.




Dialogue sur la gouvernance environnementale et climatique : Les parlementaires s’engagent avec Benkadi

Du 3 au 4 juillet 2024, s’est tenu à l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo un dialogue politique entre le Réseau des parlementaires béninois pour l’eau, l’assainissement, le climat et le développement durable et le projet Benkadi au Bénin. Au terme des échanges, l’honorable Adjibadé Moukaram KOUSONDA, au nom du réseau, Monsieur Ernest Comlan Pédro, Secrétaire Permanent de la PASCiB, et Monsieur Juriph Tokpo, Conseiller Technique et Juridique du MCVT, ont signé le communiqué final sanctionnant les travaux et précisant l’engagement total des parlementaires à accompagner le projet Benkadi pour une meilleure gouvernance environnementale et climatique au Bénin.

Vue d’ensemble

« Les députés membres du réseau des parlementaires sur les questions de climat et d’assainissement, à travers le présent communiqué final, expriment leur total appui à la PASCiB et au projet Benkadi pour que les politiques publiques soient inclusives et mises en œuvre pour le renforcement de la résilience des populations vulnérables aux changements climatiques en République du Bénin. » Telle est la conclusion du communiqué final ayant sanctionné les travaux.

Les parlementaires, après avoir écouté les communications sur les forces et faiblesses du cadre juridique en matière d’environnement et de changement climatique au Bénin, ont remercié la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB) pour le travail accompli à travers le projet Benkadi.

Les députés ont constaté que les communautés continuent de subir les affres du changement climatique, qui se traduisent par les inondations, la déforestation, l’érosion côtière et les variations climatiques extrêmes, avec des répercussions directes sur nos écosystèmes, notre agriculture, notre économie et le bien-être de nos populations.

Ils se sont félicités de l’engagement de la PASCiB pour un dialogue constructif avec les acteurs étatiques et les partenaires techniques et financiers sur les politiques macro-économiques et sectorielles orientées vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable.

Ils ont ensuite exprimé leur engagement à contribuer à toute amélioration du cadre juridique et réglementaire en lien avec les changements climatiques et à toute action de sensibilisation et d’implication des communautés pour l’amélioration de leur résilience.

L’atelier a été présidé par l’honorable Adjibadé Moukaram KOUSONDA, député à l’Assemblée Nationale et Vice-Coordonnateur du Réseau des parlementaires béninois pour l’eau, l’assainissement, le climat et le développement durable. Il a insisté sur l’entière disponibilité du Parlement à accompagner le projet Benkadi pour améliorer les textes en vigueur.

De gauche à droite, le DC/ Maep, le député et le Secrétaire Permanent de la PASCiB à l’ouverture

Pour le Secrétaire Permanent de la PASCiB, Dr. Ernest Comlan PEDRO, la présence massive des députés au dialogue témoigne de l’engagement partagé à relever l’un des défis les plus pressants de notre époque : la lutte contre les effets néfastes du changement climatique. Il a rappelé que les textes les plus importants adoptés ou ratifiés par le Bénin n’ont pas toujours reconnu expressément et de façon explicite l’implication active de la société civile, encore moins celle des couches vulnérables.

C’est pourquoi le dialogue revêt une importance capitale pour notre pays afin de préserver notre riche patrimoine naturel, mais aussi pour garantir un avenir durable pour les générations futures. Dr. Pedro a remercié chaleureusement chacun des participants pour leur engagement et leur participation active à un dialogue fructueux. Il n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude aux partenaires : Woord an Daad et le Ministère Néerlandais des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (MOFA), pour leur appui technique et financier.

Le Directeur de Cabinet du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, associé à l’événement, Monsieur Aguêmon Dossa, a remercié les parlementaires pour leur présence malgré leurs multiples préoccupations. Pour lui, le Bénin, comme tous les pays de la planète, est confronté à des défis environnementaux et climatiques sans précédent. En tant que pays à vocation agricole, nous ressentons particulièrement les impacts de ces changements sur nos productions, nos rendements et nos moyens de subsistance.

Il est donc impératif que tous les décideurs politiques et responsables publics adoptent une approche proactive et collaborative pour renforcer la gouvernance environnementale. Cela passe par des politiques audacieuses, des réglementations claires et une mise en œuvre rigoureuse des mesures de protection de notre environnement. Ce dialogue avec les parlementaires est crucial, leur rôle législatif et de contrôle étant déterminant pour la réussite de notre mission commune, a déclaré le Directeur de Cabinet.

Il a souhaité que les lacunes et les opportunités dans nos cadres législatifs et réglementaires soient identifiées et les capacités institutionnelles renforcées pour une mise en œuvre efficace des politiques environnementales afin de promouvoir la participation active des communautés locales dans la gestion de l’environnement.

Ensemble, nous devons construire un avenir où notre environnement est protégé, où notre agriculture est résiliente face aux aléas climatiques et où nos citoyens peuvent vivre en harmonie avec la nature, a conclu Monsieur Aguêmon Dossa.

Cell com / Benkadi




Journée mondiale de la population: Du Recensement au Développement

La célébration ce 11 juillet 2024 de la Journée mondiale de la population est l’occasion de mettre en lumière ces efforts. C’est parce que chaque personne compte et que chaque individu du globe doit jouir de ses droits humains et atteindre son plein potentiel que la Journée mondiale de la population doit interpeller sur la nécessité de mettre en place des systèmes de données reflétant fidèlement la diversité humaine.

Cette journée mondiale constitue également une occasion de célébrer les progrès en matière d’amélioration de la prestation des soins de santé à l’échelle mondiale, à la faveur notamment d’une révolution technologique permettant de mesurer, plus efficacement que jamais auparavant, la réalité et les expériences des personnes.

« L’humanité ne pourra progresser que si chaque personne est recensée, où qu’elle se trouve et quelle qu’elle soit, dans toute sa singularité. Pour en finir avec les inégalités, pour instaurer et cultiver la paix et la prospérité, pour que l’espoir brille d’une lumière plus intense, il importe de redoubler d’efforts en faveur de l’inclusion », a souligné à cette occasion la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population, Natalia Kanem.

Dans une déclaration à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la population, Mme Kanem a salué les « énormes » progrès réalisés dans la collecte, l’analyse et l’utilisation des données démographiques au cours des trente dernières années, répondant à l’appel de la Conférence internationale sur la population et le développement de 1994.

De nouvelles statistiques démographiques, ventilées par âge, origine ethnique, genre et autres facteurs, reflètent la diversité au sein de nos sociétés, a-t-elle fait remarquer, notant, à titre d’exemple, que les deux tiers des pays du monde incluent désormais des questions sur le handicap dans leur questionnaire de recensement.

La prospérité d’une population repose inévitablement sur une identification précise de ses besoins et attentes. Partout dans le monde, des efforts considérables sont déployés pour améliorer continuellement la collecte et l’analyse des données démographiques.

La célébration de la Journée mondiale de la population, qui a eu lieu ce jeudi, met en lumière ces efforts. Chaque personne compte, et chaque individu doit jouir de ses droits humains et atteindre son plein potentiel. La Journée mondiale de la population rappelle l’importance de mettre en place des systèmes de données qui reflètent fidèlement la diversité humaine.

Cette journée est également une occasion de célébrer les progrès réalisés dans l’amélioration de la prestation des soins de santé à l’échelle mondiale, grâce à une révolution technologique permettant de mesurer, plus efficacement que jamais, la réalité et les expériences des personnes.

« L’humanité ne pourra progresser que si chaque personne est recensée, où qu’elle se trouve et quelle qu’elle soit, dans toute sa singularité. Pour en finir avec les inégalités, instaurer et cultiver la paix et la prospérité, et faire briller l’espoir d’une lumière plus intense, il est essentiel de redoubler d’efforts en faveur de l’inclusion », a souligné Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population, à cette occasion.

Dans une déclaration pour la Journée mondiale de la population, Mme Kanem a salué les « énormes » progrès réalisés dans la collecte, l’analyse et l’utilisation des données démographiques au cours des trente dernières années, répondant à l’appel de la Conférence internationale sur la population et le développement de 1994.

Elle a souligné que les nouvelles statistiques démographiques, ventilées par âge, origine ethnique, genre et autres facteurs, reflètent la diversité de nos sociétés. À titre d’exemple, les deux tiers des pays du monde incluent désormais des questions sur le handicap dans leurs questionnaires de recensement.Au Bénin, « En une trentaine d’années, la population du Bénin a enregistré une tendance plus que galopante. Elle a triplé, passant de 3,3 millions d’habitants en 1979 à plus de 10 millions habitants en 2013 soit un taux d’augmentation de plus de 200% sur la période. Si la dynamique démographique actuelle reste maintenue, notre population pourrait doubler d’ici 2050. Ceci n’est pas forcément une mauvaise chose. C’est l’assurance que l’identité du Bénin, celle pour laquelle le Gouvernement travaille depuis 2016, va se consolider et se transmettre de génération en génération », a déclaré le Ministre du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchane.

Megan Valère SOSSOU




Adaptation aux changements climatiques : les Femmes et les Jeunes d’Athiémè et de Grand-Popo sensibilisés

Dans le cadre du programme BENKADI, l’ONG JVE Bénin a orchestré les 13 et 14 juin 2024 des ateliers à Athiémè et Grand-Popo. Ces ateliers avaient pour objectif de renforcer les capacités adaptatives des associations de femmes et de jeunes dans les secteurs de l’agriculture et miniers. Les thématiques clés abordées étaient le maraîchage écologique, la production de compost à partir de produits locaux et l’exploitation de sable lagunaire, le tout dans le contexte des défis posés par les changements climatiques.

Fabrication de compost

À Athiémè, une trentaine de participants, ont bénéficié de cet atelier. Dans un premier temps, les participants ont eu l’opportunité de visiter un site d’exploitation de sable lagunaire. Cette visite a permis aux participants non seulement d’observer les pratiques d’exploitation et de comprendre l’importance des mesures de restauration écologique mais aussi de se familiariser avec les réglementations environnementales. « La visite nous a ouvert les yeux sur les impacts environnementaux de l’exploitation du sable. Nous avons appris comment minimiser ces impacts tout en respectant les réglementations en vigueur. » a témoigné ADANKANHOUNDE Agath.

Dans un second temps, l’accent a été mis sur le maraîchage écologique et la production de compost à partir de la jacinthe d’eau, une plante invasive du lac Djetoè. 18 participantes, principalement des femmes et des jeunes filles, ont acquis des compétences précieuses pour optimiser la fertilisation de leurs cultures maraîchères de manière durable. KOKOU Huguette est l’une des participantes, elle a est satisfaite : « Cette formation m’a appris à transformer une menace environnementale en une ressource précieuse pour nos cultures. C’est une véritable révolution pour notre communauté. »

À Grand-Popo, bien que la visite de site d’exploitation de sable n’ait pas été possible, la formation sur le maraîchage écologique et la production de compost a été reproduite avec succès. Elle a mobilisé 30 femmes et jeunes filles, issues d’associations locales. Elles ont toutes participé activement aux sessions de formation, démontrant leur engagement à adopter des pratiques agricoles durables. C’est le cas de DAVITO Rachelle. Elle témoigne : « Ces ateliers nous ont permis d’acquérir des compétences essentielles pour améliorer nos pratiques agricoles tout en respectant l’environnement. Nous sommes prêtes à appliquer ces nouvelles méthodes dans nos communautés. »

Retenons que, ces ateliers conduits par l’ONG JVE Bénin à travers le programme BENKADI, ont atteint leur objectif en renforçant les capacités des participants dans les domaines clés de l’agriculture et des mines. Les compétences pratiques acquises sur l’exploitation de sable lagunaire, le maraîchage écologique et la production de compost à base de produits locaux sont essentielles pour favoriser la durabilité des pratiques agricoles et renforcer la résilience face aux changements climatiques.

Megan Valère SOSSOU




La Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse prépare la digitalisation de ses services

Du mercredi 03 au vendredi 05 juillet 2024, s’est tenu à JECO Hôtel de Dassa-Zoumè, un atelier préparatoire à la digitalisation des services fournis par la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasse (DGEFC). Organisé conjointement par la Direction des Systèmes d’Information (DSI) du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du Développement Durable (MCVT) et la DGEFC, avec l’appui d’ENABEL à travers le Programme d’appui au secteur (para) portuaire (PASPort), cet atelier s’inscrit dans le cadre du vaste programme de dématérialisation des actes et services aux usagers initié par le Gouvernement du Bénin.

Echange en plénière

L’objectif de cet atelier est de recenser tous les services offerts par la DGEFC aux usagers, de les inscrire sur le Catalogue des Solutions Interopérables (CatIS) et d’établir la liste des services prioritaires à digitaliser selon un plan d’action bien précis pour le sous-secteur des eaux, forêts et chasse. Ce processus vise à rationaliser les procédures de traitement des dossiers dans les services publics de l’État et à rendre l’information plus accessible aux usagers. En dehors du Directeur Général et de son Cabinet, toutes les Directions techniques et les Inspections forestières prennent part à cet atelier stratégique.

En l’absence du Conseiller technique aux Réformes, Monsieur Sévérin NSIA, et du Conseiller technique au Développement Durable, Monsieur Constant HOUNDENOU, tous deux empêchés à l’ouverture, il est revenu au Directeur des Systèmes d’Information de procéder au lancement des travaux de l’atelier.

Dans son allocution d’ouverture, Monsieur Abdou-Aziz SOBABE ALI TAHIROU, le DSI du MCVT, a exprimé sa gratitude envers le projet PASPort/Enabel pour son appui diversifié aux structures du MCVT, et en particulier pour son soutien dans cette initiative de dématérialisation des services de la DGEFC. Au-delà de l’organisation de cet atelier, le projet PASPort a marqué son accord pour le financement des e-Services à mettre en place au profit de la DGEFC.

Dans les prochains mois, ce sera le tour de la Direction des Affaires Portuaires, Maritimes et Fluvio-lagunaires (DAPMF) de bénéficier de ce même type d’appui. C’est le lieu de remercier le Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable, Monsieur José TONATO dont les orientations sont à l’origine de la transformation digitale en cours au sein du MCVT.

Communication MCVT




Benkadi au Bénin: L’ONG JVE Bénin renforce les capacités des jeunes et des femmes de Grand-Popo et d’Athiémè

Les 11 et 12 juin 2024, les communes de Grand-Popo et d’Athiémè ont accueilli des ateliers de renforcement des capacités axés sur les stratégies d’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE), la gouvernance participative, le lobbying et le plaidoyer. Ces événements, organisés dans le cadre du programme BENKADI par l’ONG JVE Bénin, ont rassemblé des acteurs clés, notamment du secteur privé, avec un accent particulier sur l’inclusion des jeunes et des femmes.

À Grand-Popo, l’atelier s’est tenu dans la salle de l’arrondissement, inauguré par Madame YEBE H. B. Cyrillia, secrétaire exécutive de la mairie. L’atelier a réuni 17 participants, dont 6 femmes (35%) et 11 jeunes (65%). Sous la direction de M. AVOCE Yves, les participants ont exploré des modules visant à maximiser l’utilisation durable des ressources naturelles. Les discussions ont été riches et fructueuses, avec des échanges d’idées et de solutions pour relever les défis climatiques locaux. Les travaux de groupes et les plénières ont permis de révéler des bonnes pratiques locales d’AbE et des propositions concrètes d’initiatives d’AbE à mettre en œuvre au niveau communal.

Pour marquer l’engagement des acteurs communaux formés pour la mise en œuvre et le suivi d’initiatives d’AbE au niveau communal, une Plateforme Locale Multi-Acteurs de soutien aux initiatives d’AbE (PLMA-AbE) a été mise en place, accompagnée d’une charte qui guidera les actions de la plateforme. Un comité de pilotage inclusif, intégrant femmes et jeunes, a également été créé pour coordonner et superviser les actions de la PLMA-AbE.

À Athiémè, l’atelier a eu lieu à l’arrondissement, réunissant 17 participants, dont 7 femmes (41%) et 13 jeunes (76%). Sous la direction de M. KAKPO Jules Mozert, les participants ont également exploré des modules pour une utilisation durable des ressources naturelles. Les échanges ont permis de partager des expériences et de développer des solutions adaptées aux réalités locales.

Une PLMA-AbE a également été mise en place à Athiémè avec une charte et un comité de pilotage inclusif pour superviser les initiatives.

Pour Émilienne AYATE l’une des participantes et trésorière du comité mis en place, l’atelier a permis de mieux comprendre les enjeux climatiques et de découvrir des stratégies efficaces pour y faire face. Tout comme Emilienne, Josué SOSSAMINOU, participant, affirme que : « Les sessions sur le lobbying et le plaidoyer étaient particulièrement instructives. Nous avons maintenant les outils nécessaires pour influencer positivement les politiques locales en faveur de l’environnement. »

A Athiémé, Chantal ÉliAIKPE, participante et nommée vice-présidente du comité de pilotage de la plateforme : « Cet atelier a été une opportunité unique pour nous de mieux comprendre et d’adopter des pratiques durables. La création de la plateforme nous permet désormais de coordonner nos actions et de suivre les progrès de manière structurée. »

Les ateliers ont renforcé les compétences des participants, et ont permis de jeter les bases d’une coopération durable dans la lutte contre les impacts du changement climatique.

Megan Valère SOSSOU




Des insuffisances rénales chroniques seraient liées au réchauffement climatique

Une étude récente menée au Brésil révèle une corrélation inquiétante entre l’insuffisance rénale chronique d’origine indéterminée et l’exposition à des températures extrêmes. Cette maladie, qui affecte de nombreuses régions tropicales, pourrait être un symptôme du réchauffement climatique mondial.

Climat et Santé

Identifiée pour la première fois dans les années 1990 en Amérique du Sud, au Sri Lanka et en Inde, cette affection mystérieuse a été nommée « insuffisance rénale chronique d’origine indéterminée » en raison de la difficulté à en déterminer la cause précise. Selon un rapport de Le Temps, certains scientifiques ont avancé l’hypothèse d’un lien avec le réchauffement climatique.

Cette hypothèse se voit aujourd’hui renforcée par une nouvelle étude publiée dans The Lancet Regional Health Americas. L’étude analyse les admissions à l’hôpital entre 2000 et 2015 dans 1 816 villes brésiliennes. Sur 2 726 886 hospitalisations pour des maladies rénales durant cette période, plus de 202 000 cas seraient attribuables au réchauffement climatique.

Progression des hospitalisations

« Chaque hausse mondiale de 1 °C des températures ambiantes semble provoquer une augmentation correspondante des hospitalisations liées à cette nouvelle affection dans les régions tropicales », rapporte Le Temps. Le phénomène a été initialement observé au début des années 2000 au Salvador, au Sri Lanka et en Inde. Les personnes touchées n’ont pas de facteurs de risque connus, mais partagent un point commun : elles travaillent en plein air dans des régions où les températures moyennes ont fortement augmenté au cours des cinquante dernières années.

L’équipe de chercheurs brésiliens conclut que « l’exposition répétée à des températures extrêmes peut causer, par déshydratation, des épisodes d’insuffisance rénale aiguë susceptibles de provoquer à leur tour l’apparition d’une maladie chronique ».

Cependant, une autre hypothèse est également envisagée par certains scientifiques : la contamination de l’eau par un polluant. « L’hypothèse d’un double effet causal n’est donc pas exclue », souligne le quotidien suisse.

Impacts dans les pays tempérés

Les épisodes d’insuffisance rénale aiguë liés au climat pourraient également toucher les pays aux climats plus tempérés. Pierre-Yves Martin, professeur honoraire à la faculté de médecine de l’université de Genève, rappelle que lors de la canicule de 2003, des études ont démontré une augmentation de 27 % du nombre de personnes nécessitant temporairement des dialyses.

Ces découvertes soulignent l’urgence de lutter contre le réchauffement climatique et de trouver des solutions pour protéger les populations les plus vulnérables, particulièrement dans les régions tropicales où les températures continuent de grimper.

Megan Valère SOSSOU




Dr. Ibrahima Socé Fall : Le meilleur choix pour la Direction Régionale de l’OMS pour l’Afrique

Dr. Ibrahima Socé Fall est candidat au poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Une candidature soutenue par la République du Sénégal et l’Union Africaine. Reconnu pour son expertise et son dévouement en matière de santé publique, Dr. Fall est le candidat idéal pour conduire l’Afrique vers une ère de prospérité sanitaire.

Dr Ibrahima Socé Fall

Dr. Fall propose un programme ambitieux centré sur la promotion et la protection de la santé pour tous les Africains. Il envisage une OMS régionale qui soit à la fois compétente et crédible, capable de relever les défis sanitaires tout en saisissant les opportunités de prospérité. Sa vision est claire : établir des systèmes de santé résilients, centrés sur la personne, où l’innovation et la collaboration sont les moteurs principaux.

Fort de son expérience étendue, allant de la pratique médicale en zone rurale à la définition des politiques de santé mondiales, Dr. Fall s’engage à promouvoir des systèmes de santé adaptables et résilients. Il mise sur le leadership des États membres, la bonne gouvernance et la coopération avec des partenaires locaux et internationaux pour libérer le potentiel de la population africaine, en particulier des jeunes.

Dr. Fall croit fermement en une approche de santé pour tous et tous pour la santé. Sa vision d’une Afrique plus saine, plus prospère et plus souveraine est alignée avec les objectifs de l’OMS de garantir une couverture sanitaire universelle et des soins de santé primaires de qualité. Il promet un soutien indéfectible aux États membres pour fournir des soins de santé de qualité à tous les citoyens, assurant ainsi le bien-être et la prospérité pour tous.

Avec une carrière marquée par des impacts tangibles et une transparence totale, Dr. Fall est prêt à diriger l’OMS Afrique vers un avenir brillant. Son engagement à bâtir une organisation diverse, inclusive et performante en fait le meilleur choix pour ce poste crucial.

Retrouvez son programme ici

Megan Valère SOSSOU

Voici en résumé le parcours de Dr Ibrahima Socé Fall

Dr. Ibrahima Socé Fall est un expert en santé publique et épidémiologie, avec une carrière remarquable dans la gestion des urgences sanitaires et des maladies tropicales négligées (MTN). Actuellement, il occupe le poste de directeur du programme mondial de lutte contre les MTN à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis décembre 2022. Avant cela, il a été directeur général adjoint de l’OMS pour les interventions d’urgence au niveau du secrétariat général adjoint des Nations unies de mars 2019 à décembre 2022.
Auparavant, Dr. Fall a dirigé la sécurité sanitaire et les urgences pour la région Afrique de l’OMS d’avril 2015 à mars 2019. Il a également servi comme représentant de l’OMS au Mali de novembre 2012 à avril 2015, période durant laquelle il a dirigé la mission Ebola des Nations unies au Mali entre novembre 2014 et avril 2015. Entre février 2007 et novembre 2012, il a été conseiller régional pour la planification stratégique du paludisme dans la région Afrique de l’OMS et a coordonné l’équipe inter-pays de lutte contre le paludisme pour la région Afrique de l’OMS de janvier 2004 à février 2007.
Dr. Fall a également enseigné en tant que maître de conférences à la Faculté de santé publique de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar de janvier 2001 à 2004. Il a occupé plusieurs postes importants au Sénégal, notamment chef de la division de planification et de contrôle au ministère de la Défense de janvier 2001 à décembre 2003, directeur général de l’hôpital Elisabeth Diouf à Diamniadio de 1997 à 2001, et médecin-chef du district de Podor de 1995 à 1997.
Ses contributions ont été reconnues par de nombreuses distinctions, telles que le prix d’excellence du directeur général de l’OMS en 2017 et 2022, le titre de Commandant de l’Ordre national du Lion au Sénégal en 2023, et celui d’Officier de l’Ordre national du Mali en 2015. Il a été élu membre du Collège royal des médecins au Royaume-Uni avec distinction en 2017 et a reçu le prix des « héros africains » de l’Université de l’Ohio en 2017.
Dr. Fall détient plusieurs diplômes prestigieux, dont un doctorat en épidémiologie et santé internationale de l’Université de Tulane et de l’Université Cheikh Anta Diop en 2015, ainsi qu’un master en développement durable de l’Université de Tulane en 2003. Il est également titulaire d’un master en santé publique de l’Université Cheikh Anta Diop en 1999 et a obtenu un diplôme en médecine tropicale et épidémiologie de l’Université d’Aix-Marseille en 1995. Son parcours académique et professionnel témoigne de son engagement et de son expertise dans le domaine de la santé publique et de l’épidémiologie.

Dr Fall



Stratégies AbE, gouvernance participative, lobbying et plaidoyer : Les acteurs privés formés à  Malanville et à Karimama

Les communes de Malanville et Karimama ont respectivement accueilli des ateliers de renforcement des capacités destinés aux acteurs privés les 28 et 30 mai 2024. Organisés par l’ONG SOS SAVANE, partenaire de mise en œuvre du programme BENKADI dans le département de l’Alibori, ces ateliers avaient pour objectif de renforcer et d’harmoniser les compétences des acteurs communaux, notamment ceux du secteur privé, autour des stratégies d’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE), de la gouvernance participative, ainsi que du lobbying et du plaidoyer.

Ces sessions de formation ont réuni 50 participants, parmi lesquels 34 jeunes et 24 femmes, appartenant à dix associations locales. Les thèmes abordés ont permis de combler des lacunes de connaissances et de renforcer certaines pratiques endogènes des communautés locales.

À l’issue de ces ateliers, les résultats obtenus sont prometteurs. Les participants ont été encouragés à vulgariser les acquis pour favoriser un changement de pratiques collectif au niveau communautaire. Pour ceux rencontrés, les stratégies AbE constituent un excellent moyen d’atténuer les effets néfastes des changements climatiques. Ils ont appris à organiser et à adresser des plaidoyers auprès des autorités compétentes afin d’inclure les stratégies AbE et d’autres mesures dans les politiques d’intervention.

Les participants ont également fait le point sur les notions acquises et certains ont exposé les actions qu’ils menaient déjà sur le terrain. Un rappel leur a été fait sur les causes et conséquences des changements climatiques sur la biodiversité, l’agriculture, les ressources en eau et le bien-être des communautés vulnérables. Tous se sont accordés sur la nécessité de s’adapter en se basant sur les écosystèmes dans divers secteurs d’activité tels que l’agriculture, l’élevage, la foresterie, la pêche et la transformation.

Des stratégies AbE, proposées dans les Plans de Développement Communal 4, ont été présentées aux participants dans les domaines de la pêche, de la pisciculture, de l’élevage, de la foresterie et de l’agriculture. Rappelons que l’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE) est une stratégie qui s’appuie sur les solutions fondées sur la nature et sur les services écosystémiques pour faire face aux changements climatiques.

Megan Valère SOSSOU




Agroécologie au Bénin : 125 Jeunes et femmes formés par Youth Initiative for Land in Africa – Yilaa

Le 1er juillet 2024, le Centre IITA d’Abomey-Calavi a accueilli un atelier de formation, organisé par Youth Initiative for Land in Africa (Yilaa). Une initiative effective grâce à la collaboration avec la Climate and Clean Air Coalition (CCAC) du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (UNEP). Elle vise à promouvoir l’adoption de technologies agroécologiques parmi les jeunes et les femmes au Bénin avec l’objectif de réduire les polluants de courte durée de vie dans la production du maïs et du riz.

Vue d’ensemble des participants

L’atelier a rassemblé 125 participants, constitués de jeunes agriculteurs et des femmes, désireux d’adopter des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Pour Innocent Antoine Houedji, coordonnateur de Yilaa, les jeunes et les femmes constituent une grosse opportunité pour le continent et en particulier pour le Bénin. C’est pourquoi soutient-il, cette formation offre des outils et des pratiques agricoles utiles afin de produire une agriculture respectant les normes agroécologiques.

Au menu de cette formation plusieurs sessions de formation axées sur l’enseignement et la démonstration de techniques agroécologiques adaptées aux cultures de maïs et de riz. Il s’est agi de la gestion intégrée des ravageurs, de l’utilisation efficace des ressources en eau et de l’amélioration de la fertilité des sols par des méthodes biologiques. Les participants ont bénéficié des conseils d’experts en agriculture durable, renforçant ainsi leurs compétences et leur capacité à appliquer ces pratiques dans leurs propres exploitations.

L’initiative de Yilaa ne se limite pas à l’amélioration des rendements agricoles, mais vise également à réduire l’empreinte environnementale de l’agriculture au Bénin. En effet, en promouvant des pratiques telles que la rotation des cultures, le compostage et l’utilisation de semences résilientes, Yilaa cherche à établir un modèle agricole durable pour la région. « En adoptant les technologies agroécologiques, nous ne nous contentons pas de préserver notre environnement, mais nous posons les bases d’une agriculture durable. » a souligné, Edmonde Fonton, députée à l’Assemblée Nationale présente à l’événement.

Convaincus de l’impact concret de cette initiative, les participants se réjouissent  et ont confié appliquer immédiatement les connaissances acquises.

Grâce à cette formation 125 jeunes et femmes ont vu leur capacité renforcé en matière d’agroécologie et économie circulaire. Yilaa et ses partenaires prévoient de continuer à soutenir l’engagement des jeunes et des femmes en fournissant un accompagnement continu et en élargissant l’accès aux pratiques durables.

Megan Valère SOSSOU




Benkadi au Bénin : Des associations de femmes outillées pour une agriculture durable par SOS SAVANE-ONG

Dans le cadre du programme BENKADI, le partenaire local de mise en œuvre SOS SAVANE-ONG avec l’appui de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB), a mené une série d’activités du 10 au 15 juin 2024 dans les communes de Karimama et Malanville, département de l’Alibori. Ces activités visaient à renforcer les capacités adaptatives des associations de femmes et de jeunes dans les secteurs de l’agriculture (maraichage écologique, production de compost à base de produit locaux) et miniers (exploitation de sable lagunaire) dans les communes de Karimama et de Malanville.

Les ateliers, organisés sur les sites de maraîchage des associations de femmes à Guéné, Karimama centre et Kargui, ont permis de combiner théorie et pratique pour une meilleure appropriation des techniques enseignées. Les femmes, cibles prioritaires de ces sessions, ont appris des méthodes de production de compost à base de produits locaux et des techniques de maraîchage écologique. Ces pratiques visent à augmenter les revenus des femmes tout en réduisant la pression sur les ressources naturelles.

Des ateliers pratiques d’initiation aux biopesticides

Pour réduire l’usage des pesticides chimiques, les participantes ont été initiées à la production et à l’utilisation de biopesticides à base de feuilles de neem. Elles ont également partagé et enrichi ces connaissances avec des techniques locales, telles que l’utilisation de biopesticides à partir de cendre, de savon neutre Palmida, et de feuilles de papayer. Ces méthodes contribuent à la promotion d’un maraîchage respectueux de l’environnement.

Appui en micro-équipements aux associations de femmes

Pour soutenir la mise en œuvre des techniques de maraîchage écologique, SOS SAVANE-ONG, avec l’appui technique et financier du programme BENKADI, a distribué des micro-équipements aux associations de femmes. Ces équipements, comprenant arrosoirs, râteaux, pelles, houes, sarcleuses, coupe-coupes, et autres outils, faciliteront les activités agricoles des bénéficiaires.

Satisfaction des bénéficiaires

Les ateliers ont été accueillis avec enthousiasme par les participantes venues de diverses localités, notamment de Gorou-béri et Torozougou à Karimama, ainsi que de Guéné à Malanville. Aissatou BASSANDA de l’association Matcharassé à Kargui se réjouit des connaissances acquise au cours des séances de renforcement de capacités. Elle promet appliquer les techniques et de les répandre à sa communauté.

Afoussa Ousmane, membre de l’association Gorobani de la commune de Karimama, exprime sa gratitude envers tous les acteurs du programme BENKADI. Selon elle, ce programme a permis de découvrir de nouvelles stratégies d’adaptation aux changements climatiques et aux problèmes environnementaux.

À l’instar d’Afoussa et d’Aissatou, toutes les femmes participantes reconnaissent que ces formations arrivent à point nommé, considérant les défis quotidiens qu’elles rencontrent dans le secteur agricole.

Au total, 30 femmes ont vu leurs compétences renforcées en matière de production et d’utilisation de compost et de biopesticides à partir de matières premières locales et accessibles.

Un pas vers l’adaptation basée sur les écosystèmes

Ces activités s’inscrivent dans le cadre du programme BENKADI, qui promeut l’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE) comme moyen d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques. L’approche AbE comprend la restauration de la productivité agricole, la biodiversité des sols, et la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).

Avec ces initiatives, SOS SAVANE-ONG et le programme BENKADI espèrent contribuer à une agriculture plus durable et résiliente dans les communes de Karimama et Malanville, tout en améliorant les conditions de vie des femmes et des jeunes de ces régions.

Megan Valère SOSSOU




Coopération transfrontalière: Vers un renforcement de la gestion coordonnée et inclusive du parc W

La préservation du Parc W préoccupe profondément l’Autorité du Bassin du Niger (ABN). Un atelier sous-régional s’est tenu du 26 au 28 juin 2024 à Ouagadougou pour valider les résultats de l’étude relative à la plateforme fonctionnelle du Parc. Les travaux de lancement de cet atelier ont eu lieu en présence de plusieurs personnalités, dont les responsables de l’ABN, du Projet NB-ITTAS et des autorités du pays hôte.

Photo de famille de la rencontre

Dans son discours de lancement, Monsieur Sèyivè Didier ZINSOU, Secrétaire Exécutif par intérim de l’ABN, a exprimé son espoir que les travaux en cours à Ouagadougou soutiendront les efforts déployés par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso pour la sauvegarde et la préservation de la riche biodiversité du Parc W, actuellement menacée par divers facteurs.

Après la mise en place de la plateforme, des travaux de diagnostic et d’investigation ont été menés, aboutissant à la production de rapports essentiels sur l’écosystème transfrontalier du Parc. Ces rapports mettent en lumière les besoins de renforcement des capacités pour améliorer la gouvernance et la gestion durable de cet écosystème. Ils proposent également un projet pilote de démonstration pour l’écosystème transfrontalier et un mécanisme commun de surveillance de l’écosystème du Parc W.

Les parties prenantes en session

L’objectif de l’atelier de Ouagadougou est de renforcer la contribution des institutions nationales à la gestion de l’écosystème transfrontalier du Parc W. Monsieur Allomasso TCHOKPONHOUE, Coordonnateur Régional du Projet NB-ITTAS, a expliqué que l’atelier vise à développer un mécanisme de surveillance des écosystèmes basé sur des indicateurs environnementaux et à évaluer ces indicateurs à chaque niveau.

Monsieur Félix SOU, représentant du ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement du Burkina Faso, a exprimé, au nom des trois pays concernés, sa gratitude envers le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et ses agences partenaires, notamment le PNUD et le PNUE, pour leur soutien en faveur du Parc W. Il a souligné que la préservation du Parc constitue une véritable préoccupation pour les États concernés.

Après la validation des documents, la prochaine étape consistera en la mise en œuvre, dans chaque pays, des structures de gouvernance nécessaires à la gestion durable du Parc W.

Megan Valère SOSSOU




Lancement de l’initiative Empower West Africa par l’USAID : 73 millions de dollars pour une énergie durable en Afrique de l’Ouest

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé avec enthousiasme le lancement de l’activité Empower West Africa (EWA), un nouveau contrat de 73 millions de dollars sous l’initiative Power Africa. Ce programme ambitieux s’appuie sur les succès du Programme énergétique de l’Afrique de l’Ouest (WAEP), initié en juillet 2019 et prévu pour se conclure en juillet 2024.

Power Africa, un partenariat mené par le gouvernement américain, mobilise les ressources conjointes des secteurs public et privé pour doubler l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne. L’initiative EWA poursuivra cette mission en améliorant l’accès à des services d’électricité abordables, fiables, durables et modernes en Afrique de l’Ouest.

Le programme EWA s’est fixé des objectifs ambitieux à atteindre d’ici 2029 :

– Établir six millions de nouvelles connexions directes au réseau et hors réseau.

– Conclure financièrement 2 500 mégawatts de nouvelle capacité de production d’énergie.

– Construire 1 500 kilomètres de nouvelles lignes de transmission.

– Vendre 40 000 dispositifs ou systèmes hors réseau à usage productif.

– Réduire, séquestrer ou éviter 14,4 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre grâce à des initiatives d’énergie propre.

Engagement avec des Parties Prenantes Diversifiées

EWA s’engagera avec une gamme diversifiée de parties prenantes dans le secteur de l’énergie. Cela inclut les ministères du gouvernement, les services publics, les organismes de réglementation, les entreprises privées du secteur de l’énergie, les investisseurs, les organisations multilatérales, les institutions académiques et les organisations de la société civile. Cette approche holistique vise à éradiquer la pauvreté énergétique, accélérer la transition vers un avenir neutre en carbone, et stimuler l’investissement et l’innovation du secteur privé.

Contribution aux Objectifs de Power Africa

EWA contribuera de manière significative aux objectifs globaux de Power Africa, qui visent à atteindre 30 000 mégawatts à la clôture financière et 60 millions de connexions d’ici 2030. En travaillant vers ces cibles ambitieuses, EWA aspire à transformer le paysage énergétique de l’Afrique de l’Ouest, favorisant ainsi un développement durable et une croissance économique.

Avec le lancement d’EWA, l’USAID et Power Africa réaffirment leur engagement à améliorer l’accès à l’énergie en Afrique de l’Ouest, ouvrant la voie à un avenir plus prospère et durable pour la région.

Megan Valère SOSSOU




Formulation de la stratégie LT-LEDS du Tchad selon l’article4.19 de l’Accord de Paris: l’expertise du Dr ATCHADE Assouhan Jonas

Le Tchad s’engage dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) avec une stratégie ambitieuse. Un atelier de consultation des parties prenantes s’est tenu à l’hôtel de l’Amitié à N’Djamena du 19 au 20 juin 2024, marquant le lancement du processus d’élaboration de la Stratégie à Long Terme de Développement (LT-LEDS) du pays.

Rencontre avec les parties prenantes

Cet atelier visait à informer et former les experts sectoriels et autres participants sur le processus de conception de cet outil crucial pour le développement durable. L’événement a suscité un grand intérêt, tant au niveau national qu’international, pour sa capacité à mobiliser des ressources destinées à la réduction des émissions dans les secteurs clés tels que l’énergie, la foresterie, l’agriculture et les déchets. Il vise également à renforcer la résilience des communautés tchadiennes à l’horizon 2050.

Avec cette initiative, le Tchad devient le premier pays d’Afrique Centrale à mettre en œuvre l’article 4.19 de l’Accord de Paris. Cet article invite les pays signataires à élaborer et soumettre leurs Stratégies de Faible Émission de gaz à effet de serre (LT-LEDS) au secrétariat de la Convention sur le Climat, tout en tenant compte du principe de responsabilité commune mais différenciée et des circonstances nationales respectives.

Dr. Jonas Assouhan Atchadé, consultant international mandaté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD Tchad), a joué un rôle clé dans la planification et l’animation de cet atelier. Il a présenté trois communications majeures portant sur le processus de formulation de la stratégie LT-LEDS, l’intégration du genre dans ce processus, et la conception d’une feuille de route/méthodologie détaillant la trajectoire à suivre pour aboutir à la stratégie finale.

Cet atelier a été rendu possible grâce aux efforts concertés de l’équipe du PNUD Tchad, principal partenaire technique et financier, et de la coordination nationale qui ont travaillé sans relâche pendant des mois pour assurer sa réalisation.

Le Tchad, par cette initiative, montre l’exemple en Afrique Centrale et réaffirme sa détermination à contribuer activement à la lutte contre le changement climatique, tout en œuvrant pour un développement durable et inclusif de ses communautés.

Megan Valère SOSSOU




Entretien avec Xenya Scanlon : Urgence et solutions pour la lutte contre la désertification

À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification, Xenya Scanlon, cheffe de la communication, des relations extérieures et des partenariats de la CNULCD, partage ses réflexions sur les défis et les solutions liés à la dégradation des terres.


Xenya Scanlon, Cheffe de la Communication CNULCD


Célébrer cette journée aujourd’hui signifie reconnaître l’urgence et l’ampleur des défis liés à la dégradation des terres. Près de la moitié de la planète et presque la moitié de la population mondiale sont déjà affectées par ces fléaux. Cela pèse le plus souvent sur les plus vulnérables, notamment les petits agriculteurs, les femmes et les peuples autochtones. Pour donner une idée de l’ampleur de la perte des terres saines, chaque année nous perdons à peu près 100 millions d’hectares de terres à la dégradation, ce qui correspond plus ou moins à la superficie de l’Égypte ou de la Mauritanie. C’est un objectif d’une urgence extrême.


Aujourd’hui marque également le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Ce traité historique et crucial est essentiel non seulement pour le monde, mais aussi pour le continent africain. L’Afrique a été un des porteurs de cette convention à l’échelle internationale et en a été un des plus grands champions. Bien sûr, l’Afrique n’est pas épargnée par les phénomènes de sécheresse, de dégradation des terres et de désertification, mais elle propose également des solutions applicables sur le continent et à travers le monde.


Cependant, de nombreux défis subsistent. Premièrement, les contextes difficiles auxquels sont confrontés plusieurs pays, ainsi que les phénomènes de pauvreté et d’insécurité alimentaire très prononcés en Afrique, compliquent la lutte contre la désertification. Par exemple, environ 65% des terres arables du continent ont déjà été soumises à la désertification, ce qui crée une urgence d’agir en Afrique et ailleurs.


Malgré ces défis, l’Afrique a déjà mis en place de nombreuses initiatives, notamment l’une des plus grandes initiatives mondiales : la Grande Muraille Verte. Ce projet ambitieux vise à reboiser et restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030. Onze pays sont impliqués et cette initiative en inspire d’autres au-delà de la région sahélienne. Nous sommes impatients de voir les résultats de ces projets aboutir à notre vision d’un monde où non seulement nous mettons fin à la dégradation des terres, mais où nous restaurons également les terres et notre patrimoine naturel.


Le thème de cette journée, cette année, « Unis pour les terres, notre héritage, notre avenir », est un pont entre les générations, une opportunité de s’unir pour l’avenir de nos terres. La restauration des terres contribue aux initiatives contre le changement climatique et cible la perte de biodiversité. En restaurant nos terres, nous faisons progresser les objectifs mondiaux et bien d’autres objectifs de développement durable.


D’ici 2050, la population mondiale atteindra 10 milliards d’habitants, et beaucoup auront besoin de ressources naturelles, notamment de terres saines. Ce que nous investissons aujourd’hui, c’est pour notre avenir. Des études montrent que chaque dollar investi dans la restauration des terres rapporte environ 30 dollars en bénéfices économiques et sociaux. Cela souligne l’importance de ces investissements.


Xenya Scanlon souligne également l’importance de la jeunesse africaine en tant qu’acteur majeur du changement dans notre effort collectif pour restaurer les terres et renforcer la résilience à la sécheresse. 70% de la population du continent africain a moins de 30 ans. C’est une génération qui peut contribuer de manière très constructive à notre défi collectif. En s’unissant pour l’avenir de notre terre, nous pouvons également créer des emplois pour les jeunes, améliorer la situation de l’exode rural, et répondre à de nombreuses préoccupations actuelles de nos sociétés.


La Journée mondiale de la lutte contre la désertification nous rappelle donc l’ampleur des défis à relever, mais aussi l’urgence d’agir pour préserver notre patrimoine naturel pour les générations futures.


La transmission du VIH de la mère à l’enfant reste une préoccupation majeure en Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans ces régions, un nombre croissant d’enfants naissent de mères qui ne sont pas sous traitement antirétroviral (ARV), aggravant ainsi la situation sanitaire. Pour sensibiliser les journalistes sur ce sujet, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement a organisé un webinaire le vendredi 14 juin 2024, intitulé « Élimination de la transmission mère-enfant du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre : et si on en parlait ». Cet événement a été animé par deux experts de renom : Dr Fodé Simaga, directeur de la science, des services et des systèmes pour tous à l’ONUSIDA à Genève, et Dr Éric Verschueren, directeur pays de l’ONUSIDA pour le Bénin et le Togo.


Megan Valère SOSSOU




Souveraineté alimentaire et protection de l’environnement : le CEVASTE promeut la plantation d’arbres fruitiers au Bénin

Sous le slogan « Plante-moi aujourd’hui et demain je te nourris », le Centre d’Expérimentation et de Valorisation de l’Agro écologie des Sciences et Techniques Endogènes (CEVASTE) a lancé une ambitieuse campagne de plantation d’arbres fruitiers dans les villages de Houakpè-Daho, Sèyigbé et Toligbé, situés dans la commune de Ouidah. L’objectif est de sensibiliser les jeunes sur l’importance des arbres dans la protection de l’environnement et promouvoir la plantation et l’entretien d’arbres pour créer des forêts nourricières et alimentaires.

Campagne de plantation d’arbres fruitiers au Bénin / CEVASTE

Au cours de cette campagne, plusieurs espèces d’arbres fruitiers ont été plantées, dont des avocatiers, des manguiers, des arbres à pain, des longanes, des palmiers sauvages, des kapokiers, des cacaoyers, des châtaigniers et des orangers. Plus d’une centaine de plants fruitiers ont été mis en terre, symbolisant un pas important vers la création de forêts nourricières et l’autonomisation des communautés locales.

Jean Edwens Daniel, Chargé de projet au CEVASTE, a expliqué que cette initiative s’inscrit dans un projet plus vaste, mis en œuvre dans quatre pays : le Bénin, le Zimbabwe, l’Éthiopie et le Ghana. Au Bénin, le CEVASTE supervise l’exécution du projet dans les communes de Ouidah, Savalou, Lokossa et Comè.

« Cette campagne de plantation d’arbres est organisée avec les jeunes dans le cadre du volet réservé au renforcement de la sensibilisation à la protection de l’environnement et des formations en faveur des jeunes pour qu’ils puissent intégrer l’économie verte », a précisé Jean Edwens Daniel. Il a également mis l’accent sur l’importance des arbres dans l’agroécologie et a annoncé des formations destinées aux agriculteurs, en particulier aux femmes, pour faciliter la transition vers une agriculture agroécologique. Car on peut être sensibilisé sans être formé a-t-il laissé entendre.

La campagne, dirigée par Koutohou Noël Jahways, Assistant administratif et financier au CEVASTE, a été officiellement lancée dans le village de Houakpè-Daho et a également couvert les villages de Sèyigbé et Toligbé. Noël Koutohou Jahways a souligné que ce projet est une suite logique de l’initiative de réintroduction et de valorisation des semences en voie de disparition, ayant déjà permis l’installation de banques de semences dans la communauté de Tori. A l’en croire, cette campagne de plantation d’arbres fruitiers permettra d’autonomiser les communautés en matière de souveraineté alimentaire.

L’Agronome Bôla-nlé Christelle Atondé a partagé avec les jeunes participants des techniques essentielles pour l’entretien et la gestion durable des arbres. Elle a particulièrement insisté sur l’arrosage, la nutrition, la protection contre les nuisibles et les maladies, ainsi que les pratiques de taille et d’élagage.

Lissassi Martine, une participante se réjouit d’avoir pris part  à l’initiative. : « Je me suis intéressée à ce projet parce que les arbres mis en terre peuvent nous donner des fruits à consommer. » Comme Martine, tous les autres participants se sont engagés à prendre soin des arbres pour profiter de leurs fruits à l’avenir. Les jeunes participants, motivés et dynamiques, ont ainsi pris conscience de l’importance des arbres et ont appris les techniques de plantation et d’entretien nécessaires à leur croissance.

Rappelons que cette initiative est soutenue par l’African Biodiversity Network (ABN) avec l’appui technique de Jeunes Alliés de la Nature et Brot für die Welt.

Mahougnon Josué Tchagnonsi




Bénin : la plateforme de mobilité, RMobility, lance son service de Voiture de Transport avec Chauffeur

Reconnue et régulièrement utilisée au Bénin comme plateforme de covoiturage, RMobility franchit une nouvelle étape en lançant son service de Voiture de Transport avec Chauffeur (VTC) le vendredi 07 juin à Cotonou.

Une nouvelle ère s’ouvre pour le transport en commun et la mobilité urbaine à Cotonou, capitale économique du Bénin. Après trois ans d’activité en tant qu’application de covoiturage, RMobility étend ses services pour inclure le VTC, avec des opérations débutant ce vendredi.

« Chez RMobility, nous croyons fermement que la mobilité doit être accessible, sécurisée et pratique pour tous. En lançant notre service de VTC, nous visons à offrir une solution de transport plus flexible et plus efficace aux habitants du Bénin. Car, nous avons observé une demande croissante pour des options de transport modernes et fiables, et c’est exactement ce que notre service de VTC apporte », rassure Raynald Ballo, dirigeant de RMobility.

Une flotte de plus d’une cinquantaine de véhicules, identifiés ou non par le logo RMobility, sera disponible pour desservir les habitants de Cotonou et ses environs. Pour ce lancement, des offres exclusives sont proposées, incluant une réduction de 20% et le don d’une carte carburant de 5000 FCFA JNP dès le premier trajet.

Raynald Ballo précise : « Avec nos offres de lancement attractives, nous voulons encourager les utilisateurs à découvrir les avantages uniques de RMobility, tout en soutenant nos conducteurs avec des incitations significatives. Notre objectif est de transformer la manière dont les gens se déplacent, en mettant la technologie au service de leur confort et de leur sécurité. »

Pour accéder à l’application RMobility, il suffit de la télécharger depuis l’App Store, Google Play Store ou AppGallery, de créer un compte avec son numéro de téléphone, de compléter son profil et d’explorer les services de covoiturage, location de véhicule, courses en taxi, billets de bus et d’événements.




Agroécologie et économie circulaire: Plus de 100 jeunes et femmes se réunissent pour un atelier

Le 24 juin 2024, le centre IITA d’Abomey-Calavi accueillera cent vingt-cinq (125) jeunes et femmes du secteur agricole pour un atelier de formation et de sensibilisation sur les pratiques agroécologiques et l’économie circulaire. Cet événement, initié par Youth Initiative for Land in Africa (YILAA) avec le soutien de Climate and Clean Air Coalition (CCAC) de l’UNEP, vise à promouvoir l’adoption de technologies agroécologiques pour réduire les polluants climatiques de courte durée de vie dans la production de maïs et de riz.

Le consortium soutenant cette initiative comprend l’association des Paysans du Ghana, Africa Rice, et le Council for Scientific Industrial Research (CSIR). L’objectif principal est de sensibiliser les participants à la réduction des émissions de méthane et de noir de carbone, qui sont des polluants significatifs dans la culture de ces deux produits vivriers essentiels.

Cette première cohorte de formation cible les départements de l’Atlantique, du Littoral, du Mono et du Couffo. Au total, près de cinq cents (500) jeunes à travers tout le Bénin bénéficieront de cette formation. Les participants incluront des membres des organisations paysannes, des groupements de femmes, ainsi que des coopératives et associations de jeunes œuvrant dans le secteur agricole, en particulier dans la culture du maïs et du riz.

À la fin de cette journée de formation, les participants devraient être capables d’appliquer sur le terrain des pratiques visant à atténuer les effets des polluants climatiques de courte durée de vie (PCCDV), contribuant ainsi à un secteur agricole plus durable et respectueux de l’environnement.

Megan Valère SOSSOU




Vers l’éradication des grossesses précoces : l’ONG New World pour la protection des jeunes filles à Domè

Lancé il y a un mois, le projet « Protection des jeunes filles contre les grossesses précoces dans l’arrondissement de Domè dans la commune de Zogbodomey : à la découverte des méthodes contraceptives », a été clôturé avec grand satisfecit ce samedi 08 juin 2024. Ce projet, mis en œuvre par l’ONG New World avec le soutien de Plan International à travers son programme Youth Challenge Fund 3, a mobilisé divers acteurs pour la protection des adolescentes et jeunes filles de l’arrondissement de Domè.

Vue d’ensemble, clôture du projet

Pour Gérard Totongnon, chargé de partenariat au sein du projet, il a été question non seulement de sensibiliser les jeunes filles aux risques associés aux grossesses précoces, mais aussi de les informer sur les méthodes contraceptives dans l’arrondissement de Domè à Zogbodomey.

Pour y arriver, des pairs éducateurs ont été sélectionnés, formés et déployés pour des séances de sensibilisation au sein des communautés. Babaga Martine, l’un de ces pairs éducateurs, témoigne : « Les adolescentes et les jeunes filles ont accueilli avec beaucoup d’intérêt la nécessité d’éviter les grossesses précoces. »

Tant pour la sensibilisation sur les causes et les conséquences des grossesses précoces que pour la promotion des méthodes contraceptives, les résultats ont été non seulement positifs mais ont largement dépassé les attentes.

Gérard Totognon déclare avec fierté : « Nous avons atteint largement les résultats escomptés en mobilisant plus de 500 adolescentes et jeunes filles, sur les 400 prévues par le projet. » Ces adolescentes et jeunes filles sont mieux préparées pour éviter les grossesses précoces et utiliser les méthodes contraceptives.

Une mobilisation sans précédent

Toute la communauté de Domè s’engage désormais à éliminer complètement les cas de grossesses précoces dans la commune. Cette réussite est le fruit d’un travail acharné de tous les acteurs impliqués, en particulier les pairs éducateurs formés et déployés dans les communautés. Les mérites de ces derniers ont été reconnus à travers une cérémonie de remise d’attestations.

Remise d’attestation aux pairs éducateurs

Au total, huit villages ont été couverts dans le cadre dudit projet. Il s’agit des villages de Domè-Centre, Domè Go, Domè Aga, Gohisanou, Bolame, Gaffo, Kessedjogon et Agoita.

L’initiative est saluée par Hounnongandji Donatienne, élève déléguée en classe de Terminale, qui souligne son importance dans la lutte contre ce fléau au sein des communautés rurales.

Selon Bitiboto Marie-Reine, sage-femme au centre de santé de Domè, la sensibilisation est la seule arme qui permettra de gagner la lutte contre les grossesses précoces. Elle salue le travail abattu par les pairs éducateurs dans le cadre du projet de l’ONG New World. « Il en va de l’épanouissement des jeunes filles mais aussi de leur contribution au développement local », a-t-elle laissé entendre.

Tout en exprimant sa gratitude envers l’ONG New World pour ses efforts déployés, Valérie Agbangla, du Centre de Promotion Sociale de Zogbodomey, appelle à maintenir la veille, soulignant la complexité du défi à relever.

Quant aux chefs de village, ils n’entendent pas rester en marge de la lutte. Ils se sont engagés à poursuivre l’œuvre de l’ONG New World afin de mieux protéger les jeunes filles de la communauté de Domè contre les grossesses précoces.

Les acteurs rassemblés à la clôture

Le succès du projet démontre l’importance de la mobilisation communautaire et de l’engagement collectif pour une cause commune. Les efforts conjugués de l’ONG New World, de Plan International, des pairs éducateurs, des professionnels de santé, des leaders communautaires et des jeunes filles elles-mêmes ont permis d’obtenir des résultats probants et prometteurs.

Cependant, ce projet n’est que le début d’un long chemin vers l’éradication totale des grossesses précoces. Selon Gérard Totongnon, il est crucial de maintenir une vigilance constante pour préserver les acquis du projet et faire de Domè une référence en matière de prévention des grossesses précoces.

Il n’a pas manqué de réitérer l’engagement de l’ONG New World à poursuivre ses actions appelant à un soutien continu de tous les acteurs concernés afin de pérenniser les acquis du projet soutenu par Plan International.

Constance AGOSSA




77e Assemblée Mondiale de la Santé : Le Cerrhud donne des nouvelles de Genève

La 77e Assemblée mondiale de la santé (WHA77), qui se tient Genève du 27 mai au 1er juin présente de grands enjeux. Fulbert Adjimèhossou, représentant le Centre de recherche en reproduction humaine et en démographie (Cerrhud) dévoile quelques points.

Le Cerrhud prend part à WHA77 à Genève. Pourquoi ?

Ce n’est pas la première fois que le Cerrhud participe à l’Assemblée mondiale de la Santé. Nous y étions l’année dernière par le biais du Directeur exécutif, Dr Jean-Paul Dossou. Elle réunit chaque année des délégués de tous les États membres pour convenir des priorités et des objectifs de l’Organisation mondiale de la santé. C’est aussi une tribune pour rendre compte des travaux entrepris dans des domaines définis, évaluer les accomplissements et convenir de stratégies pour combler les lacunes. Cette année, l’Assemblée a pour thème « All for Health, Health for All », c’est-à-dire « Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tous ».

Comme vous le savez, la quasi-totalité des projets de recherche et d’intervention mis en œuvre par le Cerrhud visent l’accès de tous à la santé. C’est le cas du projet Health for All (H4A), une initiative multipartite qui réunit plusieurs structures au Bénin et en Belgique. L’objectif est d’améliorer l’utilisation des services de santé maternelle et néonatale de qualité dans le département du Borgou, en particulier dans deux zones (Parakou-N’Dali et Tchaourou) ainsi que dans les communes de Porto-Novo et d’Abomey-Calavi.

Vous y étiez déjà deux jours avant le démarrage. Quelle est l’ambiance à Genève ?

Effectivement, nous avons fait le déplacement quelques jours plus tôt pour participer à des activités de la société civile et être présents à l’événement « Walk the Talk ». Cette activité, à laquelle nous avons pris part le 26 mai 2024, a réuni 8000 participants qui ont couru, marché ou se sont déplacés en fauteuil roulant sur des parcours de 3 km et de 4,2 km. Dans cette vague bleue, nous étions là pour échanger, établir et renforcer des partenariats. Collaborer avec les acteurs de la santé mondiale est crucial pour amplifier l’impact de nos travaux et explorer de nouvelles avenues de recherche et de développement. Déjà le samedi, nous avons assisté à une rencontre de la société civile pour réfléchir sur des questions fondamentales.

Les échanges ont eu lieu autour du thème : « World in flames : civil society lost in the impotence of international law ». Avec le démarrage de l’Assemblée mondiale de la santé, nous avons poursuivi dans la même dynamique. Je peux vous assurer que l’enthousiasme et l’engagement des participants étaient palpables, avec une volonté d’avoir des décisions fortes de promouvoir la santé et le bien-être pour tous.

La WHA77 prend fin ce samedi. À quoi devra-t-on s’attendre ?

À Genève, se dessine l’avenir de la santé mondiale. Il y a eu des progrès ces dernières années dans l’élaboration d’un accord sur les pandémies et dans le renforcement du Règlement sanitaire international (RSI (2005)). Les délégués travaillent à faire avancer ces deux processus qui visent à préparer les pays à faire face aux futures menaces pandémiques. Il y a une volonté de faire des pas en avant. Nous avons besoin d’un accord mondial sur les pandémies, fondé sur les principes d’équité, de souveraineté, de prévention, de préparation et de riposte, pour protéger les générations futures contre les pandémies qui ne manqueront pas de se produire. Il nous faut aussi ce Règlement sanitaire international renforcé pour assurer la sécurité sanitaire mondiale.

L’Assemblée se poursuit avec des travaux en commission. Une table ronde stratégique est prévue ce vendredi sur la résistance aux antimicrobiens. Cependant, les accords seuls ne suffisent pas à créer un changement. Pour continuer à être le gardien de la rigueur scientifique en matière de santé et être efficace dans l’assistance et l’orientation des pays, l’OMS a besoin de ressources suffisantes, surtout dans un contexte de préoccupations climatiques croissantes, de menaces pandémiques et de géopolitique de plus en plus turbulente.

Il y a aussi un besoin de cycle d’investissement durable capable d’aider à prévenir les maladies, à élargir l’accès aux soins de santé et à coordonner la réponse mondiale à un nombre croissant d’urgences sanitaires causées par la guerre, les épidémies et les catastrophes naturelles. Cette même pression est présente au niveau national. Il faut continuer à produire des données probantes pour éclairer les décideurs à tous les niveaux et construire des systèmes de santé résilients. Il faut des données, mais aussi des financements flexibles.




10 ans d’existence: le Centre Africain de Nutrition et de Naturopathie Jean Pliya à l’honneur

Une délégation de l’ACPB a été invitée à la célébration des 10 ans d’existence du centre Canna JP. Cet événement a eu lieu le mardi 14 mai dans les locaux du centre à Godomey.

À cette occasion, plusieurs autorités gouvernementales ont honoré l’événement de leur présence. Pour le parrain de la cérémonie, Abdoulaye Bio Tchane, ministre d’État, se rendre en ce lieu était une manière d’honorer feu Jean Pliya. Il a déclaré : « J’y serai jusqu’à ce qu’on célèbre les 100 ans. Ce centre traite la malnutrition et c’est ce dont souffrent 80 % des Béninois. » Il en a profité pour féliciter Mme Danielle Pliya pour avoir pris soin de ce joyau légué par son défunt père.

Après l’intervention du ministre d’État, plusieurs discours de témoignage ont suivi, dont celui de la représentante du ministre de la Culture, Mme Carole Borna. Elle a rappelé à l’assistance le rôle essentiel que joue ce centre dans la promotion de nos valeurs culturelles et culinaires pour le bien-être de tous. Docteur Josias Sohinto, président du Conseil d’Administration de l’Association des Cliniques Privées du Bénin, a également pris la parole. Il a souligné l’apport de la naturothérapie dans le traitement du corps humain, surtout en matière de prévention des pathologies.

« Nos expériences personnelles nous montrent que la médecine est un tout. L’homme est un tout et l’on ne peut rien négliger quand on veut prendre en charge l’être humain, » a-t-il affirmé. Il a conclu en insistant sur la nécessité d’une approche collaborative entre la médecine allopathique et la médecine naturelle pour une prise en charge optimale des patients dans les structures sanitaires privées.

La cérémonie a également vu la présence de l’ancienne ministre de la Santé, le Professeur Akoko Kindé Gazard, qui a félicité Mme Danielle Pliya pour l’œuvre de son père qu’elle continue de faire prospérer au fil des années. La soirée s’est achevée par une visite du jardin du centre Canna JP et la dégustation d’une collation made in Benin.

Yasmine Da Matha