Les institutions régionales ouest-africaines en marche vers la COP27

Dans la perspective de la 27ième Conférence des Parties (COP27) de la Convention Cadre des Nations Unies contre les Changements Climatiques (CCNUCC) qui se tiendra à Sharm El-Sheik en Egypte du 6 au 18 novembre 2022, les institutions d’intégration régionale ouest-africaines se préparent activement pour une participation commune.

Premier jalon de cette participation conjointe, l’atelier régional de préparation aux négociations climat.

Cette coopération régionale renforcée est le fruit de plusieurs années de partenariat, notamment autour de la préparation des négociations internationales sur le climat. Historiquement, les institutions régionales (CEDEAO, UEMOA, CILSS et BOAD) s’unissent et organisent chaque année un atelier régional de préparation aux COPs avec les négociateurs des Etats membres pour discuter des priorités et enjeux de la région. Comme à l’accoutumée, les discussions de cette année seront animées par le Groupe Régional d’Appui aux Négociations Internationales sur le Climat (GRANIC) de la CEDEAO et feront l’objet d’une position commune régionale qui sera publiée à l’ouverture de la COP27.

L’atelier se tient du 27 au 29 septembre à Lomé au Togo avec une nouvelle composante scientifique coordonnée par le CILSS. Des travaux de mesure et de suivi du carbone en Afrique de l’Ouest seront présentés pour notamment approfondir les connaissances des négociateurs sur le potentiel de stockage de carbone des différents écosystèmes rencontrés dans leurs pays.

L’Afrique de l’Ouest, une région unie dans la lutte contre les changements climatiques

Pour symboliser cette collaboration régionale, un pavillon ouest-africain sera érigé à la COP27, COP africaine. Co-piloté par la Commission de la CEDEAO et la BOAD en partenariat avec l’UEMOA et le CILSS, ce pavillon sera équipé d’une salle de conférences et constituera une plateforme de choix pour valoriser l’action climat des institutions régionales ainsi que celle de leurs Etats membres, renforçant ainsi la voix de l’Afrique de l’Ouest sur la scène internationale climat.

Plus qu’un symbole, ce pavillon témoigne de la volonté des institutions régionales de renforcer leur coopération autour du défi commun que constitue la question des changements climatiques. Cette approche vise une meilleure coordination et efficacité de la réponse à apporter au bénéfice des populations de la région.

Le maître mot de cette coopération est la complémentarité entre les mandats régionaux respectifs et l’action des Etats membres. C’est l’intervention coordonnée des différents leviers des institutions régionales qui leur sont propres (financements, renforcement de capacités, dispositif politique et règlementaire, ressources scientifiques) qui permettra un soutien efficace et effectif aux Etats membres dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) sous l’Accord de Paris sur le climat. Cette coopération répond ainsi à un principe de solidarité régionale et incarne l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».

2022, une année symbolique de l’engagement climat des institutions régionales ouest-africaines

L’année 2022 marque l’aboutissement du processus d’élaboration de la Stratégie Régionale Climat de la CEDEAO et son plan d’actions à l’horizon 2030, adoptés par la Quatre-Vingt-Huitième Session Ordinaire du Conseil des Ministres de la CEDEAO tenue du 30 juin au 1er juillet 2022 à Accra au Ghana. Pilotée par la Commission de la CEDEAO, la stratégie régionale incarne la collaboration entre institutions régionales ouest-africaines. La BOAD, l’UEMOA et le CILSS ont été parties prenantes au processus d’élaboration et seront partenaires dans la mise en œuvre.

En adoptant cette stratégie, la CEDEAO s’engage aux côtés de ses quinze (15) Etats membres pour faire du climat une priorité de l’action politique de la région, en cohérence avec sa Vision 2050, en partant du constat que les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c’est ensemble que les Etats membres de la CEDEAO peuvent relever ce défi. C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat.

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A Bohicon, CREDA-Plus recycle des déchets plastiques en briques

L’utilisation des plastiques non biodégradables est punie depuis le 27 juin 2018 au Bénin. Pourtant, la majeure partie des déchets collectés par CREDA-Plus dans la commune de Bohicon au centre du bénin, est composée du plastique. D’où proviennent ces plastiques usés ? Et comment s’en débarrasser quand on sait qu’il est dangereux à l’environnement de l’Homme ?

Les déchets plastiques qui frappent à l’œil au premier regard sur les décharges finales sont sans doute issus des ménages. Pour y faire face et avec plus d’une dizaine d’année d’expérience réussie dans le domaine de la gestion des déchets, le Centre de Recherche Environnementale et pour le Développement d’Afrique (CREDA-Plus) a forcé l’admiration des partenaires HUNGARY Helps et IMRO Foundation en s’octroyant des machines de transformation des déchets plastiques en briques.
CREDA-Plus donne une nouvelle valeur d’usage aux déchets plastiques collectés, à travers leurs recyclages en brique de construction. Son Directeur Exécutif, Florent AGOUSSONOU, justifie l’initiative « Faute de recyclage, nous avons constaté que la décharge finale est pleine d’ordures avec un trop-plein de déchets plastiques. Dès lors, nous nous sommes lancé le défi de recycler ces déchets plastiques conformément à la volonté du gouvernement béninois de voir transformés les déchets plastiques. »

Une technique de valorisation des déchets plastiques que CREDA-Plus semble mieux maitriser et qui permettra de réduire la forte quantité de déchets plastiques présents à la décharge finale et de fabriquer des matériaux de construction moins chers, et plus respectueux de l’environnement.
De la collecte à la fabrication des briques en passant par le tri, l’entretien, le broyage, le moulage, c’est avec finesse et génie que des éco-briques naissent au Centre de Recherche Environnementale et pour le Développement d’Afrique (CREDA-Plus). Ces briques conçues sans ciment ni eau mais avec du sable et d’autres additifs, sont 05 fois plus résistantes que les briques ordinaires.
Elles peuvent servir, à en croire Moïse ATTOLOU, membre de CREDA-Plus, à construire un rez-de-chaussée à un ou à deux étages. Ce sont des briques creuses très économiques, écologiques, plus résistantes, imperméables et qui facilitent l’aération au sein du bâtiment. En attendant l’arrivée du four et du mallasseur pour arriver à mouler des centaines de briques par jour, CREDA-Plus a pu réaliser des échantillons de briques convaincants par leur compacité avec deux broyeurs et trois compresseurs marqués des logos, HUNGARY Helps et IMRO Foundation.
Pour Florent AGOUSSONOU, Directeur Exécutif, non seulement cette nouvelle trouvaille est susceptible de créer des emplois mais aussi participe à réduire le nombre de plastique dans la ville de Bohicon d’ici 2025. La preuve, soutient-il, au niveau de la station du tri, il y une dizaine de femmes présentes qui trie les déchets plastiques, des papiers, des cartons et des tessons.

C’est le cas des dames, Emilienne HINNONTIN et Pascaline ADONTOU, toutes ressortissantes du village de Lokozoun et responsabilisées pour coordonner l’opération de tri à la décharge finale.
Dame Pascaline ADONTOU, explique : « Depuis plus de trois ans que la mairie a autorisé la décharge des ordures ici, c’est pour la première fois que l’opportunité nous aie offerte de vendre des déchets plastiques pour gagner de l’argent. Nous souhaiterions un appui en équipement de travail pour continuer à jouer notre dans la gestion des déchets plastiques ». Ces femmes qui ont pris l’habitude de rechercher dans ces déchets de tout genre, d’éventuels objets de valeur comme le fer, le plastique et le cartons, savent désormais que les ordures sont de l’or dur.
Cette initiative à long terme que prône CREDA-Plus doit séduire plus d’un. Car justifie t-il « nous avons choisi recycler les déchets plastiques d’abord afin de déboucher sur les déchets organiques capables de fertiliser le sol pour une agriculture durable ». Et pour mieux le faire, il suggère que les fonds qui sont souvent utilisés pour organiser des ateliers et autres assises sur la lutte contre les déchets plastiques soient réorientés vers les structures qui s’investissent à les recycler.
Il est vrai que l’initiative est encore à sa phase expérimentale mais elle présage déjà d’un lendemain meilleur pour les communautés de la ville carrefour de Bohicon. Car, faut-il le rappeler, les briques à base des déchets plastiques transformés selon les normes du bâtiment durable, durent des centaines d’années de plus que les briques conventionnelles.

Le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable et les différents partenaires du domaine sont invités à soutenir cette initiative qui participe à la vitalité de l’économie circulaire.

Megan Valère SOSSOU




Assemblée Nationale : La loi portant hygiène publique adoptée

Les députés ont procédé, ce jeudi 20 janvier 2022, au vote de la loi n° 2022-04 portant hygiène publique en république du Bénin. C’est à l’issue de la plénière conduite par le Président de l’Institution Louis Gbèhounou VLAVONOU.

La loi n° 2022-04 portant hygiène publique en république du Bénin aborde les questions relatives entre autres au rôle des collectivités décentralisées dans la promotion de l’hygiène, la politique d’hygiène des bâtiments publics, des établissements des différents ordres de l’enseignement, des établissements sanitaires, des centres de détention. Elle ne fait pas l’impasse sur la gestion des cadavres, la question de l’hygiène menstruelle et la pollution sonore.
Le nouveau texte adopté par la majorité des députés votants et représentés aborde aussi le statut des structures chargées de veiller au respect des textes en vigueur.

Megan Valère SOSSOU




COVID-19 AU BENIN : Des citoyens récalcitrants à la recherche de leur dose de vaccin

La Covid-19, cette maladie infectieuse provoquée par le coronavirus le plus récemment découvert, le SRAS-CoV-2, continue de perturber profondément tous les secteurs d’activité essentiels aux besoins vitaux de l’homme. Pour l’éviter, scientifiques et acteurs du monde sanitaire ont su mettre en place des vaccins capables de prévenir la forme grave de la maladie. En les homologuant, l’OMS a souhaité que les populations soient vaccinées le plutôt pour éviter une énième vague de décès imputable à cette pandémie.

A l’instar des différents gouvernements des pays en voie de développement, le Bénin en recevant une quantité non négligeable de vaccin par le biais du mécanisme COVAX, a déroulé une stratégie vaccinale poussée afin de rendre effectif les vœux de l’OMS.
Des mois plus tard, le constat est moins reluisant avec un faible taux de couverture vaccinale. Aussitôt, des mesures coercitives ont été prises par le gouvernement pour hausser le taux de couverture vaccinale. Au nombre de ces mesures se trouve l’interdiction d’accès des personnes non vaccinées aux administrations publiques. S’en sont suivies plusieurs autres mesures prises par certains services déconcentrés de l’Etat au plan départemental.
Du coup, des citoyens jusque là rebellés aux vaccins pour plusieurs raisons sont désormais obligés de se mettre au pas.
Ces récalcitrants qui viennent chercher enfin leur première ou seule dose de vaccin contre la Covid-19 selon que l’on soit en face du SYNOVAC, de JONHSON-JONHSON, de ASTRA ZENECA ou de Pfizer.
En tout cas, ils n’ont pas souhaité pour une raison que ce soit, manquer les administrations publiques. Car, la survie de leurs activités en dépend.
Au centre de santé central de Bohicon, le poste de vaccination ouvert est afflué par des personnes longtemps restées dans la désinformation.
Ces citoyens qui ont voulu résister par conviction panafricaniste ou par peur de subir les pseudo-effets post-vaccinales dissipées par les rumeurs ou simplement parce qu’ils ne se sentaient pas concernés viennent de réaliser qu’il s’agit plus d’une question de santé et de sécurité publique.
La fameuse résistance ne durera pas. Puis qu’ils étaient des milliers à recevoir ces derniers jours leur dose du vaccin contre la COVID-19, dans l’espoir de pouvoir accéder aux services de l’administration publique.

D’un prétexte à une raison de se vacciner

A Sodohomè Alikpa, ce mardi 30 novembre, les personnes non vaccinées en majorité des jeunes côtoyaient, ceux, venus chercher leur deuxième dose pour prolonger l’efficacité du vaccin.
Gabin T., est un agent de recouvrement dans une structure financière à Bohicon. Il déclare « Je ne croyais pas à l’existence de la maladie selon ce qui est dit via WhatsApp ». Le voilà qui lâche la vérité. La désinformation à travers les réseaux sociaux a renforcé la résistance aux vaccins.
D’ailleurs, le relais communautaire rencontré à ce poste de vaccination s’étonne de voir autant de gens recevoir une première fois leur dose de vaccin alors plus que la vaccination est lancée depuis de 03 mois. « J’en ai vacciné une vingtaine pour le compte de cette seule matinée contrairement au début », a-t-il déclaré.
Pourtant les vaccins contre la COVID-19 étaient disponibles depuis plus de trois mois pendant que le gouvernement n’avait cessé d’appeler les uns et les autres à se faire vaccinés.
À Abomey, la capitale historique du Bénin, les non-vaccinés étaient composés principalement des artisans, des autochtones, des adeptes de Vodun et surtout des jeunes qui ne sont pas du tout senti concernés.
C’est le cas de Maurice S., mécanicien auto de profession, qui, pour régulariser les pièces administratives de son enfant, candidat au Certificat d’Etude Primaire, a du se plier à la règle en vigueur.
Sur la dizaine de personnes rencontrées au centre de santé de Zakpota, se trouve des enseignants sensibilisés par leur hiérarchie à se faire vaccinés.
Plusieurs ont également dit avoir été d’abord inquiets face à un vaccin développé aussi rapidement. Toujours est il que, pour une raison ou pour une autre, la grande majorité des béninois hostiles à la vaccination contre la COVID-19 reçoit de jour en jour leur dose de vaccin. Il y va non seulement de la sécurité sanitaire de tous mais aussi, de la reprise normale des activités économiques, culturelles et touristiques, véritables secteurs tributaires du développement du Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Assemblée Générale Ordinaire à la PNUSS : Janvier HOUNGUEVOU et ses paires réaffirment leur engagement

Avec l’appui technique et financier du Programme d’Appui à la Santé Sexuelle et Reproductive et à l’Information Sanitaire (PASRIS), la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé (PNUSS), respectueuse des textes qui le régissent, a organisé sa première Assemblée Générale Ordinaire les 09 et 10 décembre 2021 à l’hôtel Miracle de Bohicon.

Photo de famille AGO PNUSS 2021

Le respect des textes fondamentaux doit être le leitmotiv de toute association qui se veut sérieuse et ambitieuse. C’est ce qu’à compris l’équipe dirigeante de la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé, qui, conformément à ses statuts, a tenue son Assemblée Générale Ordinaire.
Après deux années et demie d’existence, la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé se retrouve à la croisée des chemins pour passer en revue les actions jusque là posées et de lancer les prochains défis.
Cette rencontre qui a connu la participation des délégués venus des différents ancrages départementaux de la PNUSS, a été une véritable occasion aux membres de passer au peigne les différentes réalisations.

Satisfait de la forte mobilisation des membres à cette assemblée, le Représentant de ENABEL, André N’TCHA N’OUEMOU, dit espérer que les objectifs visés par l’Assemblée Générale Ordinaire soient atteints pour contribuer non seulement à un meilleur fonctionnement de la PNUSS grâce aux réformes mais aussi de s’adapter aux exigences de sa durabilité. Il a pour finir souhaiter que les populations puissent de plus en plus porter leurs attentes à la PNUSS afin que leurs réels besoins soient pris en compte en matière d’offre de soins de santé de qualité.

Dans son allocution d’ouverture, le Président en exercice de la PNUSS, après ses mots de bienvenue à l’endroit de tous les délégués présents à cette occasion, a fait remarquer que le but de cette première assemblée générale ordinaire de la PNUSS est d’examiner les réalisations de la PNUSS sur la période Mai 2019 à Décembre 2021 et de donner les orientations pour l’année 2022 et l’horizon 2030. Ceci, pour une meilleure contribution de la PNUSS à la promotion du droit à la santé des populations.
Il n’a pas manqué d’adresser les sincères remerciements de la PNUSS à ses différents partenaires en particulier le Programme d’Appui à la Santé Sexuelle et Reproductive et à l’Information Sanitaire (PASRIS), l’EQUITE, le Ministère de la Santé notamment la DSI, les acteurs de l’offre de soins et de services de santé, les organes de cogestion, les autorités politico-administratives et tous les autres partenaires d’appui.
A l’entame des travaux au cœur de cette assemblée générale ordinaire, les participants ont passé en revue la feuille de route de mai 2019.
Côté bilan, il est à retenir sans fausse modestie, que les rapports (moral, technique, financier et de la commission de contrôle) brillamment présentés, ont été validés haut les mains.

De véritables avancées avec des défis grandes de taille pour la PNUSS

Du rappel de la feuille de route de mai 2019 à la présentation des rapports (moral, technique, financier et de la commission de contrôle), l’assemblée a eu de riches échanges qui ont permis de lancer les dés. Il s’agit à ce niveau des grandes orientations stratégiques de la PNUSS et des grands axes du manuel de procédure de la PNUSS
Notons que des résultats positifs ont été enregistrés malgré le contexte aussi particulier lié à la pandémie de la Covid-19. Des actions qui ont véritablement impacté les populations à la base grâce à ses démembrements locaux. C’est pourquoi, rappelle le Président, Janvier HOUNGUEVOU, il urge d’entamer un processus de renforcement de l’ancrage et d’autonomisation de la plateforme afin d’impacter davantage les communautés.
Toutefois, les recommandations et perspectives issues de ces assisses sont également à la hauteur de la vision et de la détermination de la PNUSS qui ne faiblit pas. Son Président et son staff ont donc reçu le satisfecit de leurs mandants.
Des acquis qui seront restitués à la base en vue d’une meilleure mobilisation pour la promotion du droit à la santé des populations urbaine et rurales du Bénin à en croire Eugénie ROBA. La présence de la PNUSS permet d’écouter la voix des populations face un système de santé qui opérait seul.

Pour rappel, la Plateforme Nationale des Utilisateurs des services de Santé a été mise sur les fonts baptismaux en Mai 2019 . Dès lors elle constitue un instrument d’amélioration de la qualité des services de soins dans les formations sanitaires.
Ses actions visent l’intégration des besoins réels des communautés dans les stratégies et politiques de santé en particulier mais a l’ambition de contribuer à l’amélioration des services sociaux de base.

Chancelle SAKANTO




Semaine africaine de l’eau 2021 : l’AMCOW sacrifie à la tradition

La Semaine africaine de l’eau 2021, s’ouvre ce lundi 22 Novembre 2021 et prend fin le vendredi 26 novembre 2021. Cet évènement qui réunit conjointement la 8e Semaine africaine de l’eau (AWW) et de la 6e Conférence africaine sur l’assainissement (AfricaSan) va se dérouler uniquement en ligne en raison du contexte sanitaire actuel. C’est ce qui ressort du point de presse tenu virtuellement le 17 novembre 2021 par les organisateurs avec les Hommes des médias.

La semaine africaine de l’eau, est un programme conjoint qui a pour objectif de partager des informations en vue de poser des actions pour améliorer les moyens de subsistance et la croissance économique selon les explications des responsables du comité d’organisation.
Organisée par l’AMCOW en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et le gouvernement de Namibie, ainsi que d’autres partenaires de développement, cette rencontre se donne pour but de fournir une plateforme de dialogue, de partage des connaissances et de développement des plans d’action sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène en vue de la réalisation de l’ODD 6 en Afrique.
La 8e Semaine africaine de l’eau (AWW) et de la 6e Conférence africaine sur l’assainissement (AfricaSan) constituent ainsi un engagement politique de haut niveau pour pallier les problématiques liées à l’eau et à l’assainissement. Ces deux évènements qui seront déroulés en un ont respectivement pour thème, « La sécurité de l’eau pour la santé publique et le développement humain » et « Accélérer l’accès à l’assainissement et à l’hygiène sûres en Afrique à l’aune de plus de 5ODD et Covid-19 avec au total, neuf sous-thèmes.

Il s’agira pour les participants de mettre en place des mécanismes pour faire face aux besoins en eau des populations en élaborant des solutions au regard des problèmes liés à l’eau. Des engagements et propositions seront recueillis et présentées en Mars 2022 lors de la conférence mondiale sur l’eau.
Le Conseil des Ministres Africains chargés de l’Eau (AMCOW), depuis sa création en 2002 a servi de principale plateforme pour réunir les parties prenantes du secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elle a fournit une orientation politique et mène le plaidoyer politique en faveur de la croissance et de l’amélioration du secteur pour une gestion durable des ressources en eau et de l’assainissement du continent.
Rappelons qu’en prélude à cet évènement qui s’ouvre aujourd’hui, un point de presse s’est tenu en ligne et a réunit journalistes et responsables du Conseil des Ministres Africains chargés de l’Eau (AMCOW). Une rencontre à laquelle, le Réseau béninois des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat présidé a pris part.




Marche pour le climat : JVE Bénin mobilise les jeunes

Pour la cause climatique, les jeunes n’ont pas voulu rester en marge. Ils ont pris d’assaut les artères de leurs villes pour exiger de la justice Climatique. C’était à l’initiative de l’organisation internationale Jeunes Volontaires pour l’Environnement qu’ils se sont exprimés à travers des messages inscrits sur des pancartes et une marche d’ensemble.

Rassemblés à l’initiative de Jeunes Volontaires pour l’Environnement, les jeunes des organisations locales membres de JVE Bénin ont répondu présents à l’appel, témoignant une fois encore leur engagement au service du climat.

Tout comme à Cotonou, les jeunes de la commune de Abomey – Calavi ont aussi saisi l’occasion de s’exprimer pour un climat favorable. C’était dans la grande maison estudiantine, l’Université d’Abomey Calavi. Dans la convivialité habituelle, les jeunes ont su faire d’une pierre deux coups en ramassant des déchets plastiques sur leur trajet.

À Djougou également, les jeunes ont pris départ de l’hôtel de Ville pour traverser une bonne partie de la ville avec des pancartes comportant des messages de sensibilisation, d’appel à mobilisation pour la cause de l’environnement.

Rappelons qu’à l’issue de cette marche dans les différentes villes du Bénin, les jeunes ont appelé à travers des déclarations à plus d’engagements réalistes de la part des pays émergents. Ils estiment nécessaire d’augmenter les financements pour l’adaptation des changements climatiques.

De Cotonou à Djougou en passant par Abomey – Calavi, JVE Bénin vient ainsi de remobiliser les jeunes béninois pour le climat à la veille de l’ouverture de la 26e Conférence des parties qui se tient à Glasgow en Écosse.




Couverture Santé Universelle : la PSSP-Bénin et l’association Bénin Santé+ s’activent

La Plateforme du Secteur Sanitaire Privé (PSSP) du Bénin et l’association BÉNIN SANTÉ+ organisent du 8 au 13 Novembre 2021 au palais des congrès de Cotonou la deuxième édition du salon Bénin Santé 2021. A travers cette grande rencontre des acteurs du secteur sanitaire privé et public du Bénin, la PSSP Bénin et l’association Bénin Santé + vous invitent à explorer la voie du dialogue public-privé pour mieux construire la Couverture Santé Universelle et le développement du Bénin.

Après le succès de la première édition, la Plateforme du secteur sanitaire privé (PSSP) et BENIN SANTE +, organisent le salon « BÉNIN SANTÉ 2021 », sous le coparrainage des Ministres de la santé et des Affaires sociales. Cet événement qui est à sa deuxième édition, vise particulièrement à donner aux acteurs du secteur sanitaire privé et public l’opportunité : d’identifier les défis de la participation du secteur privé à la Couverture Santé Universelle et de proposer des solutions formulées en recommandations ; d’identifier et de valoriser les interventions du secteur privé non sanitaire pour la santé de leur personnel, de leurs familles et des populations environnantes ; de répertorier les stratégies contribuant à un impact fort sur les performances du système sanitaire et d’organiser des partenariats avec la diaspora béninoise, pour la mise en place du « Hub diagnostic Bénin Santé ».

A cet effet, la PSSP-Bénin et l’association Bénin Santé+ déroulent lors des journées Bénin Santé 2021, autour du thème « Contribution du secteur privé à la réalisation de la Couverture Sanitaire Universelle au Bénin », des ateliers de formation destinés aux médecins, étudiants et aux intervenants paramédicaux qui répondent aux enjeux de la santé publique.

Une diversité de formations à découvrir

Le premier module de formation portera sur le « Syndrome d’Apnée du Sommeil ». Une formation à l’issue de laquelle, les participants obtiendront les connaissances pratiques sur le syndrome d’apnée du sommeil et des techniques de réalisation et d’interprétation des enregistrements de sommeil pour finir par les cas particuliers des enfants. Au nombre des formateurs se trouvent:
Dr MONTEYROL Pierre-Jean – Chirurgien ORL et Cervico-Facial (France)
Pr Wassi ADJIBADI – Titulaire ORL/CCF FSS/UAC (Bénin)
Pr Gildas AGODOKPOSSI – Titulaire Pneumo-Phtisiologie FSS/UAC ( Bénin)

Le second module de formation portera sur les  »vertiges ». Les participants à cette formation obtiendront les connaissances pratiques sur la pathologie vertigineuse et ses méthodes d’exploration. Les formateurs à ce niveau sont le Dr Catherine VIDAL – ORL & Directrice de Recherche CNRS – Paris (France), Dr Josias SOHINTO – ORL & Chirurgien Cervico-facial Clinique les Mélodies (Bénin) et Pr François AVAKOUDJO – ORL (Bénin)

Quant au troisième module de formation, il portera sur la  » Qualité et Sécurité des soins en Gastro-entérologie ». Il permettra aux participants d’obtenir des connaissances sur les méthodes de prévention du cancer du côlon et sur l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients. Cette formation sera assurée par Dr Olivier SPATZIERER – Hépato Gastro-Entérologue Ancien interne des Hôpitaux de Paris (France) et le Pr Jean SEHONOU – (Bénin)

Le quatrième module de formation portera sur  » L’hémogramme : Tout ce que vous devez savoir ? ». Une Master Class qui permettra de travailler sur des cas cliniques. Le Pr Akoko KINDÉ GAZARD – Ancienne ministre de la santé, médecin spécialiste en parasitologie-mycologie et Professeur titulaire à la Faculté des Sciences et Santé de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) et le Dr Romaric MASSI – Médecin spécialisée en hématologie (Bénin) vont l’assurer.

Le cinquième module de formation portera quant à lui sur  »Principes de la juste antibiothérapie empirique ». À cette occasion, les participants obtiendront des connaissances pratiques sur l’antibiothérapie et sur les méthodes de prévention de la résistance aux antibiotiques.
Pour cette énième formation, le Pr ATTINSOUNON Cossi Angelo, Infectiologue, PHU, CHUD BA (Bénin) et le Dr Lucien DOSSOU-GÉTÉ – Infectiologue à la Clinique Louis Pasteur à Porto-Novo (Bénin) seront aux commandes.

Le sixième module de formation portera sur La pose d’un KT périphérique en toute sécurité. En effet cet acte est réalisé plusieurs milliers de fois par jour dans notre pays à plusieurs patients. La 2e thématique abordée est la sécurité du soignant et des autres malades lors des soins aux patients ayant la covid-19″. 
À l’issue de celle-ci, les participants obtiendront des connaissances pratiques sur les méthodes d’amélioration de la qualité et la sécurité dans la pose des KT périphériques pour limiter les infections liés aux soins. Les compétences seront aussi renforcées pour améliorer le sécurité du soignant et des autres patients à l’occasion des soins au malade de COVID-19.

Et ce serait sous la supervision de M. Benjamin MIDOMIDE, infirmier diplômé d’Etat clinique Louis Pasteur(Bénin) ; du Dr Mariano FANDE, Médecin praticien à la clinique Louis Pasteur et au Programme Santé de Lutte contre le Sida (Bénin); et du Dr Abibata TABE, DNMH au ministère de la Santé ( Bénin).

A noter que la vision de cette activité converge avec la volonté du gouvernement du Bénin de garantir une Couverture Sanitaire Universelle (CSU) à tous les béninois.

Si vous souhaitez participer à ce grand événement, bien vouloir vous inscrire à travers ce lien👇
www.benin-sante.org/inscription/

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre les déchets plastiques au Bénin : Earth Guandians Bénin organise une campagne en collaboration avec plusieurs organisations dont l’ONG Save Our Planet

Dans le cadre de la campagne mondiale de lutte contre les déchets plastiques dans les océans du concept Race for Oceans initié par la Fondation Bestseller, Earth Guardians Bénin organise une activité au Bénin.
En collaboration avec plusieurs organisations de jeunes dont l’ONG Save Our Planet, Earth Guardians Bénin organise une campagne de collecte et de sensibilisation sur la gestion des déchets plastiques en milieu aquatique sur la berge lagunaire de Cotonou le samedi 30 Octobre 2021 à partir de 08heures du matin.

Objectif, sensibiliser les populations sur la croissance de la pollution plastique dans les eaux.
Cette initiative de la Fondation Bestseller est le fruit d’un concept dénommé, Race for Oceans qui represente toutes les activités du sport, de nettoyage des plages, de la sensibilisation et séance de partage des connaissances avec les communautés.
Rappelons que cette fondation est une organisation à but non lucratif engagée pour la sensibilisation sur l’ODD 14 en collaboration avec les communautés locales de façon inclusive.
Cette année, la communauté UNLEASH s’associe à pour lancer une campagne mondiale visant l’ODD 14: La vie dans les océans.
Au Bénin, c’est Earth Guandians Bénin qui dirige cette campagne mondiale de lutte contre les déchets plastiques dans les océans.

Megan Valère SOSSOU




PREVENTION DU CANCER DU SEIN : Voici comment auto-examiner ses seins ?

Baptisé Octobre Rose, ce 10e mois de l’année 2021 débute par la campagne mondiale pour la prévention du cancer du sein. En honneur à cette mobilisation internationale, votre Journal Santé Environnement a concocté pour vous la meilleure manière recommandée pour détecter les signes de ce mal qui peint en noir l’intimité de la femme.

Le cancer de sein, s’il est rapidement dépisté, peut être pris en charge de manière efficace. Plus il est détecté tôt, plus les chances de guérison augmentent. Réalisée systématiquement à partir de 50 ans, la mammographie permet de détecter la présence de tumeurs et d’éviter leur développement. Mais un autre type d’examen peut également être réalisé dans le cadre du dépistage du cancer du sein : l’autopalpation mammaire. Le cancer du sein se manifeste par la présence de cellules anormales, qui se multiplient de manière incontrôlée. Ces cellules forment une tumeur maligne, touchant les tissus du sein ou la glande mammaire. La tumeur s’attaque aux tissus sains avoisinants. Mais les cellules cancéreuses peuvent également se propager dans l’ensemble de l’organisme, via les vaisseaux sanguins ou lymphatiques : on parle alors de métastases. Le cancer du sein peut se développer et progresser sur plusieurs mois, et même parfois plusieurs années. Or, plus il est pris en charge rapidement, plus le cancer du sein est facile à traiter. Un dépistage précoce permet en effet de prescrire un traitement moins agressif et moins intrusif, et donc mieux toléré par les patientes. Pour compléter les examens prescrits et réalisés dans le cadre du dépistage de ce type de cancer, les médecins encouragent les femmes à s’auto-examiner chez elles, de manière régulière.

Comment s’auto-examiner les seins ?

L’autopalpation mammaire (aussi appelée auto-examen des seins) regroupe l’ensemble des gestes qui permettent à une femme de détecter toute anomalie éventuelle au niveau de sa poitrine. Cet auto-examen ne se substitue pas aux visites régulières chez un médecin ou un gynécologue.
L’examen visuel des seins
L’inspection visuelle des seins doit se faire debout, face à un miroir. Elle consiste à observer :
Le sein en lui-même : une déformation, un changement de volume (qui n’est pas provoqué par une modification hormonale, comme la ménopause, une grossesse ou le cycle menstruel), une masse visible à l’œil nu, la modification de l’aspect d’un sein par rapport à l’autre ;
Le mamelon : un écoulement de liquide ou de sang, un changement d’apparence, de taille ou de forme, une rétractation ou une inversion (le mamelon se rétracte à l’intérieur du sein, dans l’aréole mammaire), des rougeurs, une ulcération ou un eczéma persistant ;
La peau de la poitrine : une modification de l’aspect ou de la couleur de la peau, des rougeurs ou des pigmentations, une rétractation ou un épaississement de la peau, l’apparition de fossettes, de peau d’orange (ou peau qui pèle), de crevasses ou de plis, une ulcération ou une plaie, un changement de l’aspect de la peau de l’aréole, une nouvelle veine très apparente…
La palpation des seins
Le cancer du sein apparait souvent sous la forme d’une petite boule, remarquée et palpée par la femme elle-même.
Les gestes de l’autopalpation se décomposent, de manière générale, en trois étapes :
1ère étape : levez le bras droit, pour palper votre sein droit. Pour cela, utilisez la pulpe des trois doigts du milieu de votre main gauche. Commencez la palpation par la partie externe du sein, en effectuant de petits mouvements rotatifs des bouts des doigts. Petit à petit, parcourez l’ensemble du sein en effectuant ces mouvements.

Les gestes de palpation des seins

Les gestes de palpation doivent être fermes, réalisés de manière attentive et complète.
Au fur et à mesure des mouvements de palpation, trois niveaux de pression doivent être appliqués : une pression d’abord superficielle, puis moyenne, et enfin forte.
2ème étape : examinez et palpez l’ensemble de la poitrine, et notamment la partie située entre la courbe du sein et l’aisselle. Pensez également à palper le creux de votre aisselle (aussi appelé creux axillaire). L’objectif est de repérer, ou non, l’existence d’une éventuelle grosseur ou d’une masse anormale sous la peau. Cet auto-examen peut être réalisé en position debout, assise ou allongée. Ces gestes peuvent également être effectués dans un bain ou sous une douche. En effet, le savon a tendance à faciliter la palpation en améliorant la précision du toucher.
3ème étape : procédez enfin à l’examen du mamelon. Pressez-le délicatement et observez si cela provoque un écoulement (de liquide ou de sang). Si oui, rapprochez-vous immédiatement de votre médecin traitant ou de votre gynécologue.

H. A-M




Transport Durable au Bénin : la ville de Cotonou, un bon élève ?

Alors que presque toutes les principales villes du monde adoptent des modes transport durable avec à la clé de probants résultats, la capitale économique du Bénin peine à relever ce défi. A Cotonou, la majeure partie du transport routier est assurée par les légendaires « Zémidjan » et les fameux Taxi, « Tôkpa-Tôkpa ». Ils sont devenus tout aussi populaires et garantissent à presque toute la population la mobilité, malgré les risques liés à la pollution.

Samedi 25 septembre 2021. Il est 12 heures 15 minutes au bouillant carrefour Vêdoko. À cet endroit, l’atmosphère se caractérise par d’épaisses fumées opaques et nauséabondes qui s’échappent des vrombissements des Taxis-motos, majoritaires et remarquables sur toutes les voies avec leur uniforme jaune.

Le phénomène est lié à une utilisation des motos à deux roues notamment les taxis motos appelés « Zémidjan » dont le nombre atteint des centaines de milliers pour servir de mobilité à la population. Pourtant, ce mode de transport apparu dans les années 1980-1990 est caduc et déconseillé pour atteindre l’objectif 11 du développement durable qui voudrait des villes et communautés durables.

Un mode de transport pollueur

À en croire les scientifiques, le monoxyde de carbone (CO) et le dioxyde d’azote (NO2) donnent des taux dépassant souvent le seuil retenu par la réglementation Béninoise. Pour preuve, le carrefour du grand marché Tokpa de Cotonou présenterait les plus forts taux mesurés avec un maximum de 214,7 mg/m3 de CO.
En dehors des risques élevés de pathologies respiratoires, oculaires et oto-rhino-laryngologiques sur la santé humaine, c’est aussi le cadre de vie urbain qui est pollué.
Les environnementalistes béninois et autres grands défenseurs de la couche d’ozone ont d’ailleurs dénoncé, à maintes reprises, une pollution atmosphérique à des proportions inimaginables et proposent d’aller vers des moyens de transport verts.
Bien perceptible, la moto la plus utilisée de nos jours est celle de la marque «BAJAJ®». Selon sieur Anatole AGO, la quarantaine, c’est faute d’emploi ajouté au besoin de mobilité dans la ville que les Zemidjan affluent.

Avec plus de 15 ans d’ancienneté dans le Job de Zémidjan, sieur Anatole est conscient de l’impact de son job sur sa santé et dans son cadre de vie. Il tente impuisamment de justifier le fait. « Cette moto offre un meilleur confort et pollue moins ».
En réalité, ce mode de transport répandu dans la capitale économique du Bénin n’est nullement le meilleur en termes de transport durable, dénoncent les environnementalistes. Car justifient-ils, ce moyen de transport utilise de l’énergie issue de la combustion fossile et donc contribue à l’émission des polluants gazeux nocifs à l’environnement et à la santé.

Des alternatives qui peinent à renverser la tendance

Cependant, des alternatives émergent pour pallier le problème depuis quelques mois. Renald BALLO est un jeune entrepreneur de la diaspora béninoise. Il est l’auteur d’une plateforme numérique de covoiturage, dénommé R-Mobility. Une plateforme dotée d’une application de mobilité partagée permettant de trouver des occasions en or de se déplacer en commun à moindre coût et de réduire son empreinte carbone.
Comme les jeunes innovateurs, le gouvernement béninois entreprend également des démarches comme le projet « Bénin Taxi » et le partenariat en cours avec le suède dans le domaine du transport de masse à travers des bus et autres moyens de transport public utilisant le biocarburant.
Il est vrai que d’après les données officielles du ministère du cadre de vie et du développement durable, il est émis chaque jour près de 83 tonnes de monoxyde de carbone dans le pays, dont 49 tonnes par les motos-taxis, mais est-ce que les citoyens sont prêts à bousculer leurs habitudes de mobilité. Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation. Il est donc à déduire que Cotonou est l’un des mauvais élèves en termes de transport durable en Afrique.
Toujours est-il que le développement durable tant souhaité, ne saurait être une réalité que si le transport routier béninois ne présente des caractéristiques protectrices de l’environnement et de la santé humaine.

Megan Valère SOSSOU




Energie durable au Bénin : les femmes rurales de Matéri adoptent le foyer amélioré Wanrou

Le déboisement et le secteur énergétique constituent de véritables sources d’émission de gaz à effet de serre dans le monde. En Afrique de l’ouest, l’utilisation du fagot de bois et du charbon de bois font partie des vulgaires ressources pour faire la cuisine. Pourtant, il n’est plus à démontrer l’impact de ces actions sur le climat.

Test d’efficacité énergétique, foyer Wanrou

C’est pourquoi, sur initiative de l’Organisation Non Gouvernementale Eco Bénin, dans la zone septentrionale du Bénin, commune de Matéri, des femmes rurales adoptent désormais le foyer amélioré Wanrou pour réduire leur usage du bois. L’idée d’une telle solution, est partie des échanges avec la communauté du village de tanongo dans la commune de Matéri, grand consommateur du charbon de bois et du bois de chauffe mais qui depuis quelques années fait face à un manque cruel du bois.

Pour répondre au besoin de cette communauté, de subsister au manque récurrent du bois, évoque Jules LANDJOHOU, chargé de programmes à l’ONG EcoBénin, il a fallu travailler trois années durant, avec des recherches approfondies pour concevoir le foyer entier en argile et a amélioré son efficacité énergétique.
Le foyer amélioré Wanrou se diffère des autres foyers vulgaires à trois pierres. Il est fait à base d’argile et utilise comme combustible une faible quantité de bois de feu souligne t-il avant de préciser qu’il dispose en effet, de quatre grandes parties à savoir : une chambre de ventilation (par où circule l’air), une chambre de combustion, une partie servant de support à la marmite, et une cheminée qui canalise la fumée hors de la cuisine.

Foyer Wanrou

Efficacité énergétique et une cuisine propre qui font sensations

Les composantes du foyer amélioré Wanrou favorisent non seulement une meilleure combustion du bois, ce qui le rend plus énergétiquement efficace mais offre une cuisine propre aux femmes rurales. Une efficacité énergétique qui oscille entre 22 % et 23 %, note le Chargé de Programmes de l’organisation.
Depuis qu’il est conçu, plus de 20 000 personnes, réparties dans une dizaine de commune au Bénin utilisent le foyer amélioré Wanrou. C’est le cas de dame M’po Madeleine, vendeuse de mets dans la commune de Matéri. Contente, elle affirme, « il y a plus d’un an que j’utilise ce foyer ma cuisson est plus rapidement et j’utilise moins de bois ».
Comme elle, dame Yêdon’tê Célestine, transformatrice de karité en beurre dans la commune de Matéri, salue l’initiative. Elle déplore la pression humaine qui a engendré la rareté du bois de chauffe dans son milieu.
Mais, elle se réjouit de l’arrivée du foyer Wanrou qui permet de pallier plusieurs problèmes. « Ici, le gaz n’est pas facilement accessible, on avait l’habitude d’utiliser beaucoup bois de chauffe mais avec le foyer Wanrou on utilise moins de bois et notre cuisine n’est pas jonchée de fumée noir » fait-elle savoir.

Femmes rurales Matéri

Par ailleurs, ils sont encore nombreux à vouloir du foyer amélioré Wanrou. Il est à noter plus de 6000 foyers amélioré à servir dans les prochains mois selon Jules LANDJOHOU. Avec une demande devenue de plus en plus croissante, l’ONG EcoBénin a parallèlement mis en place un programme de formation des femmes monitrices dans les départements Bénin. Car, justifie-il, il est important de partager les connaissances avec toutes les communautés. Ce transfert de compétences permettrait de passer à une meilleure vulgarisation du foyer amélioré Wanrou.
En terme de stockage du carbone les études estiment que l’utilisation du foyer amélioré wanrou dans plus de 3500 ménages ne serait ce que pour la cuisson des trois repas (matin, midi, soir) permettrait d’éviter l’émission de 10.000 tonnes de dioxyde de carbone.

La communauté de Tanongo étant satisfaite, l’ONG EcoBénin peut se frotter les mains d’avoir innové à travers son foyer amélioré Wanrou qui désormais joue un rôle important dans la réduction du déboisement et contribue au bien-être sanitaire des femmes dans la cuisine. Pour finir, Jules LANDJOHOU, Chargé de programmes de l’ONG EcoBénin, rassure que les ménages qui font usage du foyer amélioré Wanrou, participent non seulement à la réduction considérable à hauteur de 80 % de leur consommation habituelle en bois. Ce qui constitue un effort en matière de lutte contre les changements climatiques.

Megan Valère SOSSOU




La UNE du mois d’octobre : Journal Santé Environnement




Journal Santé Environnement : la UNE du mois d’octobre

📢 Enfin, chers lecteurs et lectrices du Journal Santé Environnement, recevez la UNE de votre journal pour le compte du mois d’octobre 2021. Habituellement, le 15 de chaque mois, vous trouverez la parution au complet avec des articles alléchants d’enquête, de reportage sans oublier des opportunités, des astuces et des brêves décalées.
Bientôt dans les kiosques.
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Speak Up Africa et ses partenaires échangent pour mieux combattre les Maladies Tropicales Négligées et le paludisme

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Fille édition 2021, l’organisation internationale Speak Up Africa a organisé en collaboration avec le musée de la Femme Béninoise et l’Association des Volontaires Itinérants Actifs pour le Mieux Etre des populations (ASBL VIA-ME), un panel de discussion de haut niveau à l’Espace IFEDU à Cotonou.

Panel de discussion

Réunis autour du thème ‘’Combattre conjointement les maladies tropicales négligées et le paludisme pour favoriser l’égalité genre’’, les spécialistes et acteurs engagés dans cette lutte ont tenus un échange de haut niveau pour mieux combattre ces maladies.
Wuldath MAMA du Musée de la Femme Béninoise et modératrice de la circonstance, a ouvert le bal des échanges par l’actualité sur le vaccin contre le paludisme homologué par l’Organisation Mondiale de la Santé. A sa prise de parole, Anicet ADJEIN, Economiste de Santé et Chef service des interventions communautaires et de la communication au programme national de lutte contre le paludisme (IBCPP-PNLP) s’est réjouit en ces mots : « C’est d’abord une victoire, une effectivité pour prévenir le paludisme en Afrique après des années d’efforts ».

Des efforts consentis par les spécialistes et les acteurs à divers niveaux engagés pour le mieux être de la population. C’est le cas du médecin spécialiste en Chirurgie Plastique et Réparatrice, Dr Odry AGBESSI qui s’est engagé pour la même cause à travers l’Association des Volontaires Itinérants Actifs pour le Mieux Etre des populations (ASBL VIA-ME) qu’elle préside. Car, justifie-elle en tant que femme et citoyenne, le mieux être de la population se trouve entaché par le fléau des Maladies Tropicales Négligées et le Paludisme qui ne favorise donc pas l’épanouissement de la fille ni de la femme dans la société.

Fille et femme, vulnérables aux maladies tropicales négligées et au paludisme

Les enfants, les filles et les femmes constituent la couche la plus vulnérable au paludisme et aux Maladies Tropicales Négligées. Anicet ADJEIN est Economiste de Santé et représentant le Programme National de Lutte contre le Paludisme (IBCPP-PNLP) à ce panel de discussion. Il a, dans sa prise de parole, rappelé les dispositions de la constitution du Bénin qui garantissent à chaque béninois le droit à la santé.
A l’en croire, la vulnérabilité de la femme est perçue en particulier, au regard des effets du paludisme sur les femmes enceintes qui présentent des formes graves. A ce titre, poursuit-il, il a été pris un traitement préventif et intermittent pour corriger cette inégalité.

A sa suite et dans un langage explicite sur la situation des Maladies Tropicales Négligées au Bénin, Dr Wilfrid BATCHO, Coordonnateur National du programme national de lutte contre les maladies transmissibles a fait distinguer les deux groupes de ces maladies, constitués de l’onchocercose, de la bilharziose, de la lèpre, de la trypanosomiase africaine, de l’ulcère de buruli, des vers de guinée, de l’envenimation par les morsures de serpents etc.
Pour ce spécialiste avertit du secteur de la santé, ces deux groupes de maladies dont l’endémicité est connue et les stratégies de lutte élaborées et exécutées, affectent le plus souvent les personnes vivant dans des conditions de pauvreté extrême.

Il s’en va, à l’appui de quelques chiffres, énoncer le taux d’endémicité de certaines d’entre elles à savoir : l’onchocercose, endémique dans 51 communes sur les 77, le trachome dans 26 communes, surtout dans les quatre départements du Nord Bénin et la bilharziose 76 communes sur les 77 que compte le Bénin.
Une chose est sûre, les acteurs présents à ce panel de discussion sont unanimes. Les maladies tropicales sont vraiment négligées et moins connues des populations. C’est pourquoi, en se basant sur les trois rôles des médias, la Présidente de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), Zakiath LATOUNDJI, trouve qu’il faut d’avantage des passerelles et des renforcements de capacité à l’endroit des acteurs des médias afin que sans les communautés soient mieux informées en particulier les jeunes filles et les femmes.

Associer les médias, les filles et les femmes pour une lutte efficace

Elle n’a pas manqué de rappeler que les médias sont mieux organisés pour aborder les thématiques liées à la santé. « Il y a certes un besoin d’information à compléter en matière des Maladies Tropicales Négligées parce que autant la population n’a pas toutes les informations nécessaires, autant les médias aussi n’ont pas l’information », fait-elle savoir.
Dans le même sens, renchérit, Dr Odry AGBESSI, pour lutter efficacement contre les Maladies Tropicales Négligées et le paludisme, il est indispensable d’associer les jeunes filles et les femmes. Car, approuve-elle, elles sont au cœur du dynamisme économique des sociétés africaines.

Selon les données, l’impact direct de la manifestation des maladies tropicales négligées et du paludisme sur les femmes est de 1,3% du PIB. Pour Eunice LOISEL, Directrice de la banque commerciale, Ecobank Bénin, partenaire de Speak Up Africa sur le projet Zéro Palu les Entreprises s’engagent, les conséquences de ces maladies sur les femmes actives sont d’autant plus diverses.
Elle a, pour sa part, pointé du doigt la baisse du rendement et de la productivité économique de la femme engendrée par son absentéisme au travail et les effets de perturbation psychologique, qu’elle soit dans un foyer monoparental ou polygamique, déplore-t-elle.

Du coup, la femme au dépend de son activité rémunératrice de revenu est la première a apporté les premiers soins tout en étant moins productive, souligne Eunice LOISEL, avant de préciser que tous ces facteurs pèsent dans la balance de la lutte pour l’égalité genre. Des réalités qui portent un coup aux efforts pour l’émancipation et l’autonomisation de la jeune fille et de la femme africaine.
C’est au regard de ces entraves aux jeunes filles et femmes que l’Association des Volontaires Itinérants Actifs pour le Mieux Etre des populations (ASBL VIA-ME) du Dr Odry AGBESSI, œuvre activement pour le renforcement des capacités des jeunes filles et des femmes ainsi que l’autonomisation financière des jeunes filles déscolarisées.

Maintenir le cap de la mobilisation contre les maladies tropicales négligées et le paludisme

Au terme de ce panel de discussion de haut niveau, modératrice et panélistes, de part leurs riches contributions devant un parterre de jeunes citoyens hommes et femmes de la société civile, des médias et des programmes de développement, espèrent avec certitude que le message sera relayé aux différentes communautés à la base.
Il faut noter que cette initiative de Speak Up Africa, organisation internationale, spécialisée dans la santé publique en particulier, le paludisme, les Maladies Tropicales Négligées, la vaccination, l’assainissement amélioré, le genre etc., en collaboration avec le Musée de la Femme Béninoise et l’Association des Volontaires Itinérants Actifs pour le Mieux Etre des populations (ASBL VIA-ME), vient en soutien aux efforts du gouvernement dans sa lutte contre le paludisme et les Maladies Tropicales Négligées.

Franz OKEY, Coordonnateur Speak Up Africa au Bénin

Franz OKEY, Coordonnateur pays de Speak Up Africa, se réjouit que les objectifs fixés à travers l’organisation du panel de discussion soient atteints. Il affirme « Il faut que nous puissions d’avantage faire porté le message auprès des communautés. Cet évènement montre combien, nous sommes disposés à soutenir les efforts du gouvernement du Bénin afin que nous puissions progresser d’ici 2030 à l’élimination du paludisme et des maladies tropicales négligées ». Face aux gaps financiers qui subsistent au sein des programmes de lutte, il faut mobiliser les ressources domestiques en amenant les entreprises à la culture de la responsabilité sociétale des entreprises.

Rappelons que cette rencontre – échange entre en ligne de mire avec la campagne En marche vers Kigali, lancée pour amplifier les efforts de communications et de plaidoyers pour la priorisation de la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées et le paludisme en Afrique.




Une nouvelle résolution en faveur d’un environnement sain au Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Nous sommes ravis de vous annoncer que le Conseil des droits de l’homme a adopté la résolution reconnaissant le droit à un environnement sain.

Cette reconnaissance constitue une plus grande responsabilité de la part des gouvernements pour garantir que nous vivons dans un monde avec un climat sûr et stable, un environnement non toxique, avec un air pur, un accès à de l’eau potable et un assainissement adéquat, une nourriture saine et produite de manière durable et une biodiversité et des écosystèmes florissants.

L’ONG Save Our Planet et le Journal Santé Environnement vous invitent à les joindre pour célébrer ce moment crucial.

C’est le début d’une nouvelle ère de politique environnementale fondée sur les droits.
A l’origine de cette victoire les enfants, les entreprises, les peuples autochtones, les institutions de droits de l’homme et les organisations de la société civile, sans oublier les Nations Unies.




Santé au Bénin : un paracétamol dangéreux dans les pharmacies

Les comprimés du paracétamol fabriqués par le laboratoire JIANGXI XIERKANGTAI PHARMACEUTICAL Co.,Ltd interdit de consommation.

C’est l’essentiel qu’on peut retenir du communiqué de l’Agence Béninoise de Régulation Pharmaceutique (l’ABRP).
En effet, c’est à l’issue de l’analyse des échantillons prélevés sur toute l’étendue du territoire national que l’Agence Béninoise de Régulation Pharmaceutique (ABRP) a conclu que ce médicament est impropre à la consommation.
Par ailleurs, le communiqué en date du 05 octobre signé du Docteur Youssounon Chabi, directeur de l’ABRP invite les établissements pharmaceutiques et autres structures sanitaires à retirer de leur Stock, les comprimés du lot et à les retourner sans délai aux sociétés de grossistes-repartiteurs pour les dispositions qui s’imposent.

Rappelons que le paracétamol, aussi appelé acétaminophène, est un composé chimique utilisé comme antalgique et antipyrétique, qui figure parmi les médicaments les plus communs, utilisés et prescrits au monde.




Saison pluvieuse au Bénin : Voici comment éviter d’être foudroyé

Longtemps absentes à la saison sèche, les pluies de ces dernières semaines au Bénin deviennent inquiétantes. Cependant, les gros amas nuageux qui les précèdent, occasionnent des orages et des rafales de vents. Ils sont porteurs d’eau et d’électricité et constituent des facteurs de risques qui exposent les populations.
Le danger est bien réel puisque chaque année, au Bénin, plus d’une dizaine de personnes sont victimes de la foudre.

La foudre est ce qui accompagne l’éclair durant les orages : il s’agit d’une décharge électrique qui se produit lorsque l’électricité statique s’accumule entre les nuages et le sol. La charge est tellement colossale puisque ces nuages d’orage peuvent transporter jusqu’à cent millions de volts d’électricité !
Le danger est bien réel puisque chaque année, au Bénin, plus d’une dizaine de personnes sont victimes de foudroiements globalement graves.
Néanmoins, comme face à tout danger, il ne faut pas céder à la panique : il convient d’être vigilant et de connaître les bons comportements à adopter pour se prémunir de l’électrocution.
Opter pour un parafoudre ou un paratonnerre
Le pouvoir d’achat du béninois lambda ne lui permet pas de disposer de paratonnerre et de parafoudre, puisque c’est également un bon moyen de protéger les appareils électriques, très sensibles aux surtensions.
S’éloigner de ce qui peut conduire l’électricité dans la maison
Les trois voies principales d’entrée de la foudre dans votre maison sont : une décharge directe, les fils ou tuyaux à l’extérieur de votre habitat, et la propagation à travers le sol. Si vous ne disposez pas d’un parafoudre, il est indispensable de débrancher le câble d’antenne et la prise électrique du téléviseur (ce dernier peut imploser en cas de forte surtension).

Le téléphone fixe peut également se révéler dangereux : il est la cause principale des blessures par la foudre à l’intérieur. C’est pourquoi, il ne doit être utilisé qu’en cas d’urgence. Il est recommandé de s’éloigner de ce qui peut conduire l’électricité : il s’agit aussi bien de la plomberie (radiateurs, éviers, tuyaux, cuisinières, robinet, baignoire, douche) que des emplacements propices aux courants d’air (portes, fenêtres, foyers, aération). Bien que les appareils électroménagers et les radios soient proscrits, vous pouvez en revanche utiliser tout appareil fonctionnant à piles.
Préférer l’intérieur de la maison à votre jardin
Si vous êtes dans votre jardin ou sur votre terrasse, il est préférable de s’abriter dans votre maison à l’approche de l’orage. N’oubliez pas que la première décharge est potentiellement aussi dangereuse que la dernière ! Préférez ne pas sortir, tout simplement. En tout cas, à l’extérieur, tachez de garder autant de murs que possible entre vous et l’extérieur. En revanche, il faut éviter de se coucher ou de s’appuyer sur des murs ou des planchers en béton : toute structure de bâtiment est potentiellement conductrice. Contrairement au téléphone fixe, les téléphones portables modernes (sans antenne) ne sont pas contre indiqué : même en extérieur, leur volume reste insuffisant pour risquer de capter la foudre. Enfin, même s’il est à proximité de votre quartier, ne comptez pas sur la protection du paratonnerre d’un clocher : il protège assez mal les alentours : sa zone de protection n’excède pas soixante mètres s’il est placé à une trentaine de mètres de hauteur.

Restez immobile: Pour la même raison, il est dangereux de rester debout. S’il n’y a aucun abri à proximité (hutte de pierre, église, chapelle, voiture non décapotable), la meilleure position à adopter est celle du fœtus, qui consiste à rester couché, les jambes repliées sur soi. L’idéal est de s’allonger sur un ciré ou sur une autre pièce en matière isolante tel le plastique. Ainsi, il est également recommandé de ne pas marcher et de ne pas courir afin d’éviter la “tension de pas“.
Dispersez-vous: Par ailleurs, les personnes en groupe sont d’autant plus susceptibles d’être touchées par la foudre. Effectivement, pour éviter un “éclair latéral“, il est conseillé de s’écarter d’au moins trois mètres de son voisin.

Voici en brève quelques règles pour vous permettre de prémunir les risques de foudroiements.

Megan Valère SOSSOU




Extrême climatique : alerte risque élevé de catastrophe d’inondations au Bénin

Si la véritable saison pluvieuse n’a pas suffisamment mouillée le territoire béninois, cette petite saison sera plus marquante. Et pour cause, des quantités de pluies abondantes précipitent depuis quelques jours du nord au sud du Bénin. Ces récentes pluies donnent du fil à retordre aux populations béninoises et à ses autorités.

Dans un message d’alerte paru dans le bulletin d’alerte aux inondations valable du 03 au 09 septembre 2021, la cellule interinstitutionnelle de prévision et d’alerte du système précoce du Bénin alerte d’une situation inquiétante. Selon les informations recueillies, dans la basse vallée de l’ouémé le seuil d’alerte est rouge aux voisinages de Zangnanado et Bonou et Adjohoun. Dans le bassin du Niger le seuil d’alerte est rouge aux voisinages de Malanville et Karimama.

Ainsi, pour les trois (03) prochains jours, il est prévu une hausse du niveau d’eau dan s la basse vallée de l’ouémé et une hausse du niveau d’eau dans le bassin du Niger.

Un système humain exposé et vulnérable

A en croire le message d’alerte, ce niveau d’alerte demeurera rouge dans le bassin du Niger aux voisinages de Malanville et Karimama. Il l’est également dans la basse vallée de l’ouémé aux voisinages de zangnanado, Bonou et Adjohoun. Conséquences : plus de neuf cents mille personnes sont potentiellement exposées, sans oublier les habitations, les champs agricoles et les pistes.
NB : Les niveaux d’eau relevés ce jour 03 septembre 2021, sur le fleuve ouémé 971 cm à Zangnanado, 817 cm à Bonou et 485 à Adjohoun et sur le fleuve Niger 858 cm à Malanville.