Hygiène et Assainissement en milieu scolaire : l’ONG Save Our Planet appuie des écoliers à Zinvié

Le mercredi 03 avril 2023, les membres de la coordination Sud de l’ONG Save Our Planet étaient avec les écoliers du complexe scolaire privé Sainte Thérèse de Zinvié, dans la commune d’Abomey Calavi. L’objectif est d’inculquer aux apprenants les bonnes pratiques liées à la problématique de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire.

Au cours de cette activité, des notions pratiques ont été enseignées aux apprenants et aux autres acteurs de cette école. Ces derniers ont également bénéficié de matériels d’hygiène et d’assainissement tels que des savons liquides, des savons Palmida et Omo, des balais et des paniers pour faciliter les opérations de salubrité au sein de la dite école.

Les membres de l’ONG Save Our Planet ont ainsi fait d’une pierre deux coups en opérant une campagne de salubrité. À cet effet, les toilettes, les classes, la cour d’école ainsi que les alentours ont été rendus propres. Les participants ont donc exprimé leur gratitude et leur motivation à pérenniser ces bonnes pratiques pour assurer un avenir durable.

À noter que cette activité fait partie du Projet de Renforcement de l’Éducation Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE REMISE) initié et mis en œuvre par l’ONG Save Our Planet à Parakou au Nord Bénin et à Zinvié au Sud Bénin pour l’édition 2023.

La précédente activité a permis de sensibiliser un nombre important d’acteurs du milieu scolaire, notamment les élèves, les enseignants, les femmes cantinières ainsi qu’une représentation des parents d’élèves, aux enjeux de la protection de l’environnement, en particulier la résolution des problématiques liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement.

La prochaine activité est un atelier d’apprentissage et de fabrication de sacs en papier visant à remplacer les sachets en plastique non-biodégradable. Cette dernière va clôturer la mise en œuvre du projet pour le compte de cette année 2023.

Constance AGOSSA




Assemblée Générale du CAGEDEA au Bénin : Nécessité de la mise en place d’un fonds africain pour l’assainissement

Une centaine d’acteurs intervenant dans le domaine de la gestion des déchets, venus du Togo, de la République démocratique du Congo, du Burkina Faso, du Niger, de Guinée Conakry, du Tchad et bien entendu du Bénin, ont pris part du lundi 27 juin au vendredi 1er juillet, à Abomey-Calavi, à un atelier régional du Cadre des gestionnaires des déchets de l’Afrique (CAGEDEA), sur le renforcement des capacités des décideurs et OSC, sur la gestion des déchets.

A cette rencontre régionale soigneusement organisée au Bénin par le Directeur exécutif de VADID-Ong, Isidore Hèdokingbé, et Serge Bènaki Dèhoumon de l’Ong Jeunesse sans souci (JSS), gestionnaires des déchets et décideurs venus de plusieurs horizons du continent africain ont convenu de la nécessité pour leurs Etats membres, de mettre en place un « Fonds africain pour l’assainissement ».
« Je vous demande de faire des plaidoyers dans vos différents pays, auprès de vos gouvernements respectifs, pour la mise en place les mois à venir, d’un fonds africain d’assainissement, au regard des enjeux liés aux effets néfastes du climat », a expressément demandé le président du CAGEDEA, Sory Camara, aux différentes délégations.
Pour mieux cerner la problématique de l’assainissement, le M. Camara préconise la mise en valeur des questions de justice liées à l’environnement, les projets écologiques et naturels que les différents acteurs élaborent dans leurs pays.
Dans son programme, le CAGEDEA s’est donné comme challenges, la spécialisation des acteurs africains sur les questions de l’assainissement, du métier vert, le plaidoyer afin que les différents gouvernements se basent sur les solutions locales pour pouvoir régler les questions d’insalubrité dans leurs pays, promouvoir la création de l’emploi à travers les expertises et les initiatives locales, et faire en sorte que la gouvernance et la redevabilité deviennent une réalité en Afrique, dans les programmes d’assainissement.
Etant donné que les problématiques sur lesquelles intervient le CAGEDEA reposent de façon globale sur les questions de stratégies de limitation de lois dans le secteur de l’assainissement, Sory Camara a notifié que le creuset panafricain de gestion des déchets intervient dans le cadre des innovations, le renforcement de capacités, le développement des métiers verts et de l’assainissement, la création des activités de revenus à travers les filières rentables.
A cette même occasion, le Directeur exécutif de VADID (Volontaires d’action pour le développement intégré et durable), Ong spécialisée dans la gestion des déchets au Bénin, a été désigné coordonateur Bureau Bénin et Afrique de l’Ouest du CAGEDEA. Isidore Hèdokingbé dit compter sur le dynamisme de son équipe, la volonté, les compétences dans la sous région, pour réussir la mission à lui confiée.
Le coordonnateur Afrique de l’Ouest du CADRE compte faire sans plus attendre, un état des lieux pour savoir quels sont les acteurs qui interviennent dans le secteur de la gestion des déchets au Bénin et dans la sous région, unir les forces et rassembler les dispositions légales en la matière, afin de savoir comment travailler.
Créé en 2019, le CAGEDEA compte présentement 34 pays membres sur 54. Le creuset panafricain attend des autorités de chaque pays membre, une bonne collaboration des collectivités locales, des institutions en charge du programme de l’environnement et de l’assainissement, pour mutualiser les efforts et travailler en synergie d’action.
D’où l’appel aux autorités africaines, de coopérer avec les membres du CAGEDEA, pour accompagner les efforts des gouvernements ; et plus particulièrement au niveau de L’Afrique de l’Ouest où les questions de l’assainissement restent encore très préoccupantes.
Rappelons que cette rencontre régionale des pays membres du CAGEDEA sur la question de l’assainissement a reçu l’appui technique et financier de la Banque Mondiale, l’Agence française de développement (AFD) et le Centre d’excellence d’Afrique pour l’eau et l’assainissement.




A Bohicon, CREDA-Plus recycle des déchets plastiques en briques

L’utilisation des plastiques non biodégradables est punie depuis le 27 juin 2018 au Bénin. Pourtant, la majeure partie des déchets collectés par CREDA-Plus dans la commune de Bohicon au centre du bénin, est composée du plastique. D’où proviennent ces plastiques usés ? Et comment s’en débarrasser quand on sait qu’il est dangereux à l’environnement de l’Homme ?

Les déchets plastiques qui frappent à l’œil au premier regard sur les décharges finales sont sans doute issus des ménages. Pour y faire face et avec plus d’une dizaine d’année d’expérience réussie dans le domaine de la gestion des déchets, le Centre de Recherche Environnementale et pour le Développement d’Afrique (CREDA-Plus) a forcé l’admiration des partenaires HUNGARY Helps et IMRO Foundation en s’octroyant des machines de transformation des déchets plastiques en briques.
CREDA-Plus donne une nouvelle valeur d’usage aux déchets plastiques collectés, à travers leurs recyclages en brique de construction. Son Directeur Exécutif, Florent AGOUSSONOU, justifie l’initiative « Faute de recyclage, nous avons constaté que la décharge finale est pleine d’ordures avec un trop-plein de déchets plastiques. Dès lors, nous nous sommes lancé le défi de recycler ces déchets plastiques conformément à la volonté du gouvernement béninois de voir transformés les déchets plastiques. »

Une technique de valorisation des déchets plastiques que CREDA-Plus semble mieux maitriser et qui permettra de réduire la forte quantité de déchets plastiques présents à la décharge finale et de fabriquer des matériaux de construction moins chers, et plus respectueux de l’environnement.
De la collecte à la fabrication des briques en passant par le tri, l’entretien, le broyage, le moulage, c’est avec finesse et génie que des éco-briques naissent au Centre de Recherche Environnementale et pour le Développement d’Afrique (CREDA-Plus). Ces briques conçues sans ciment ni eau mais avec du sable et d’autres additifs, sont 05 fois plus résistantes que les briques ordinaires.
Elles peuvent servir, à en croire Moïse ATTOLOU, membre de CREDA-Plus, à construire un rez-de-chaussée à un ou à deux étages. Ce sont des briques creuses très économiques, écologiques, plus résistantes, imperméables et qui facilitent l’aération au sein du bâtiment. En attendant l’arrivée du four et du mallasseur pour arriver à mouler des centaines de briques par jour, CREDA-Plus a pu réaliser des échantillons de briques convaincants par leur compacité avec deux broyeurs et trois compresseurs marqués des logos, HUNGARY Helps et IMRO Foundation.
Pour Florent AGOUSSONOU, Directeur Exécutif, non seulement cette nouvelle trouvaille est susceptible de créer des emplois mais aussi participe à réduire le nombre de plastique dans la ville de Bohicon d’ici 2025. La preuve, soutient-il, au niveau de la station du tri, il y une dizaine de femmes présentes qui trie les déchets plastiques, des papiers, des cartons et des tessons.

C’est le cas des dames, Emilienne HINNONTIN et Pascaline ADONTOU, toutes ressortissantes du village de Lokozoun et responsabilisées pour coordonner l’opération de tri à la décharge finale.
Dame Pascaline ADONTOU, explique : « Depuis plus de trois ans que la mairie a autorisé la décharge des ordures ici, c’est pour la première fois que l’opportunité nous aie offerte de vendre des déchets plastiques pour gagner de l’argent. Nous souhaiterions un appui en équipement de travail pour continuer à jouer notre dans la gestion des déchets plastiques ». Ces femmes qui ont pris l’habitude de rechercher dans ces déchets de tout genre, d’éventuels objets de valeur comme le fer, le plastique et le cartons, savent désormais que les ordures sont de l’or dur.
Cette initiative à long terme que prône CREDA-Plus doit séduire plus d’un. Car justifie t-il « nous avons choisi recycler les déchets plastiques d’abord afin de déboucher sur les déchets organiques capables de fertiliser le sol pour une agriculture durable ». Et pour mieux le faire, il suggère que les fonds qui sont souvent utilisés pour organiser des ateliers et autres assises sur la lutte contre les déchets plastiques soient réorientés vers les structures qui s’investissent à les recycler.
Il est vrai que l’initiative est encore à sa phase expérimentale mais elle présage déjà d’un lendemain meilleur pour les communautés de la ville carrefour de Bohicon. Car, faut-il le rappeler, les briques à base des déchets plastiques transformés selon les normes du bâtiment durable, durent des centaines d’années de plus que les briques conventionnelles.

Le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable et les différents partenaires du domaine sont invités à soutenir cette initiative qui participe à la vitalité de l’économie circulaire.

Megan Valère SOSSOU




Assemblée Nationale : La loi portant hygiène publique adoptée

Les députés ont procédé, ce jeudi 20 janvier 2022, au vote de la loi n° 2022-04 portant hygiène publique en république du Bénin. C’est à l’issue de la plénière conduite par le Président de l’Institution Louis Gbèhounou VLAVONOU.

La loi n° 2022-04 portant hygiène publique en république du Bénin aborde les questions relatives entre autres au rôle des collectivités décentralisées dans la promotion de l’hygiène, la politique d’hygiène des bâtiments publics, des établissements des différents ordres de l’enseignement, des établissements sanitaires, des centres de détention. Elle ne fait pas l’impasse sur la gestion des cadavres, la question de l’hygiène menstruelle et la pollution sonore.
Le nouveau texte adopté par la majorité des députés votants et représentés aborde aussi le statut des structures chargées de veiller au respect des textes en vigueur.

Megan Valère SOSSOU




Semaine africaine de l’eau 2021 : l’AMCOW sacrifie à la tradition

La Semaine africaine de l’eau 2021, s’ouvre ce lundi 22 Novembre 2021 et prend fin le vendredi 26 novembre 2021. Cet évènement qui réunit conjointement la 8e Semaine africaine de l’eau (AWW) et de la 6e Conférence africaine sur l’assainissement (AfricaSan) va se dérouler uniquement en ligne en raison du contexte sanitaire actuel. C’est ce qui ressort du point de presse tenu virtuellement le 17 novembre 2021 par les organisateurs avec les Hommes des médias.

La semaine africaine de l’eau, est un programme conjoint qui a pour objectif de partager des informations en vue de poser des actions pour améliorer les moyens de subsistance et la croissance économique selon les explications des responsables du comité d’organisation.
Organisée par l’AMCOW en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et le gouvernement de Namibie, ainsi que d’autres partenaires de développement, cette rencontre se donne pour but de fournir une plateforme de dialogue, de partage des connaissances et de développement des plans d’action sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène en vue de la réalisation de l’ODD 6 en Afrique.
La 8e Semaine africaine de l’eau (AWW) et de la 6e Conférence africaine sur l’assainissement (AfricaSan) constituent ainsi un engagement politique de haut niveau pour pallier les problématiques liées à l’eau et à l’assainissement. Ces deux évènements qui seront déroulés en un ont respectivement pour thème, « La sécurité de l’eau pour la santé publique et le développement humain » et « Accélérer l’accès à l’assainissement et à l’hygiène sûres en Afrique à l’aune de plus de 5ODD et Covid-19 avec au total, neuf sous-thèmes.

Il s’agira pour les participants de mettre en place des mécanismes pour faire face aux besoins en eau des populations en élaborant des solutions au regard des problèmes liés à l’eau. Des engagements et propositions seront recueillis et présentées en Mars 2022 lors de la conférence mondiale sur l’eau.
Le Conseil des Ministres Africains chargés de l’Eau (AMCOW), depuis sa création en 2002 a servi de principale plateforme pour réunir les parties prenantes du secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elle a fournit une orientation politique et mène le plaidoyer politique en faveur de la croissance et de l’amélioration du secteur pour une gestion durable des ressources en eau et de l’assainissement du continent.
Rappelons qu’en prélude à cet évènement qui s’ouvre aujourd’hui, un point de presse s’est tenu en ligne et a réunit journalistes et responsables du Conseil des Ministres Africains chargés de l’Eau (AMCOW). Une rencontre à laquelle, le Réseau béninois des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat présidé a pris part.