2e édition de la Conférence africaine sur la réduction des risques en santé : un rendez-vous majeur au Maroc

La deuxième édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé approche à grands pas, promettant des échanges encore plus enrichissants autour du thème central de la santé en Afrique, axé sur l’eau, l’environnement et la sécurité alimentaire.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette rencontre de haut niveau sera à nouveau co-organisée par le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale du Maroc, en collaboration avec l’Association Marocaine des Médecines Addictives et Pathologies Associées (MAPA) et l’African Global Health (AGH).

Pour cette nouvelle édition, le prestigieux Palais des Congrès MANSOUR EDDAHBI à Marrakech ouvrira ses portes du 27 au 29 septembre 2023 pour accueillir cet événement majeur. Plusieurs activités viendront enrichir ces journées, dont des panels captivants qui constitueront le cœur des échanges.

Ces panels aborderont des enjeux cruciaux pour l’Afrique et le monde, à savoir :

  • Réduction des risques – santé et environnement : Qualité de l’air, réchauffement climatique, maladies respiratoires.
  • Sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde : Quelle réduction des risques ?
  • Nutrition & éducation alimentaire : Perspectives d’avenir Sud-Sud.
  • Eau potable : Investissement continental et équité.
  • Réduction des risques et écosystèmes de demain : L’équation africaine.

Cette conférence s’annonce comme un moment clé pour partager des idées, des perspectives et des solutions liées à ces défis majeurs en matière de santé, d’environnement et de sécurité alimentaire.

Du succès de la précédente édition

Il est important de rappeler le succès de la première édition de cette conférence, qui s’est tenue du 16 au 18 novembre 2022. Cette première édition a rassemblé des experts nationaux et internationaux ainsi que des représentants de différents pays, créant ainsi une plateforme africaine d’échange d’idées fructueuses dans le domaine de la santé publique et de la prévention des risques.

Cette conférence pionnière a ouvert la voie à une collaboration renforcée en Afrique en vue d’améliorer la santé publique et de réduire les risques sanitaires. Elle a été une étape essentielle pour faire progresser la vision d’une Afrique plus unie et résiliente face aux défis de la santé.

Restez à l’écoute pour plus d’informations sur cet événement qui s’annonce incontournable pour tous les acteurs de la santé en Afrique et au-delà.

Megan Valère SOSSOU




Alerte météorologique au Bénin: Sourires et Précautions pour ce mois d’août

La saison des pluies, bienfaitrice pour les activités agricoles et le moral des populations rurales, peut également se révéler impitoyable lorsque les précipitations deviennent excessives. Ce mois d’août, le Nord du Bénin connaît des pluies particulièrement intenses, entraînant la montée rapide des cours d’eau. Si ces pluies apportent leur lot de bienfaits, elles peuvent aussi susciter des inquiétudes.

Face à ce risque potentiel, l’Agence Nationale de Protection Civile (ANPC) a pris l’initiative de lancer des alertes préventives. Avec des précipitations fortes et constantes, le spectre des inondations qui ont marqué les années précédentes plane à nouveau. L’ANPC cherche à éviter que ces scénarios se répètent en informant et en sensibilisant la population.

En se basant sur les données météorologiques fournies par METEO Bénin, l’ANPC a identifié plusieurs communes particulièrement à risque. Les communes de Malanville, Karimama, Bonou et Zagnanado sont actuellement en alerte de niveau jaune, signalant un risque accru d’inondations. Ces zones sont sous surveillance, car elles se trouvent dans des bassins hydrographiques sensibles, notamment ceux du Niger et de l’Ouémé.

L’objectif de cette mise en garde est d’inciter chaque citoyen vivant dans ces régions vulnérables à prendre des mesures préventives. Les populations sont encouragées à rester vigilantes et à se préparer en conséquence. Des actions simples, telles que l’évacuation des zones à risque, le stockage de provisions essentielles et la sensibilisation des voisins et des familles, peuvent contribuer à minimiser l’impact potentiel des inondations.

Les autorités locales et l’ANPC travaillent de concert pour mettre en place des mesures d’intervention rapide en cas d’urgence. Des équipes de secours sont prêtes à intervenir pour évacuer les populations en danger et fournir une aide humanitaire si nécessaire.

La saison des pluies, bien qu’offrant une chance de renouveau pour l’agriculture et les régions rurales, nécessite également une approche proactive de prévention des catastrophes. En se préparant en amont et en suivant les recommandations des autorités, les communautés à risque peuvent contribuer à minimiser les pertes humaines et matérielles en cas d’inondations.

Face à la puissance de la nature, la vigilance et la coopération sont les clés pour préserver la sécurité et le bien-être de tous, tout en conservant le sourire même au cœur de la saison des pluies.

Christiane Alfreda AKOTEGNON




Pont Titirou-Banikanni à Parakou : Le tombeau à ciel ouvert désormais fermé

Le mercredi 10 mai 2023, l’équipe de l’organe de presse le Journal Santé Environnement s’était rendue sur le pont reliant les quartiers Titirou et Banikanni dans le 1er arrondissement. L’objectif était de constater et d’alerter sur l’état de dégradation de l’ouvrage de franchissement. Le constat était désolant.

Le pont s’était effondré profondément, créant une grande fosse, tel un tombeau à ciel ouvert. « Quand je passe par là, j’ai souvent peur surtout la nuit ». « Je demande au Maire de faire venir les maçons pour réparer le pont, afin qu’on puisse circuler en toute quiétude sur la voie ». Ce sont là les propos d’Aurèle Singbé et d’Esmelle Souroukou, deux jeunes élèves qui se prononçaient sur la situation du pont.

Des cris de cœurs qui semblent avoir reçu un écho favorable de la part des autorités municipales de Parakou. En tout cas, du constat fait ce jeudi 20 juillet 2023, la béante fosse, objet de toutes les inquiétudes est désormais fermée au bonheur des usagers, qui circulent désormais sur cette voie avec plus d’assurance et de sécurité.

La preuve que le Maire Inoussa Chabi Zimé et son équipe ne sont pas toujours insensibles aux cris et peines des populations de Parakou. Toutefois, de véritables travaux d’aménagement méritent encore d’être faits sur les infrastructures routières à Parakou, car, même ce qui est fait sur le pont Titirou-Banikanni actuellement n’est qu’une solution palliative qui ne va certainement pas durer dans le temps. 

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Accès à l’énergie au Bénin: Un Eldorado d’opportunités dans les énergies renouvelables malgré les défis à relever

Selon un rapport récent, l’accès de base à l’énergie au Bénin est encore en retard malgré les opportunités offertes par les énergies renouvelables. À l’échelle mondiale, 675 millions de personnes vivent sans électricité, tandis que 2,3 milliards de personnes dépendent de combustibles nocifs pour cuisiner.

Le Bénin se trouve actuellement à mi-parcours de la période fixée pour la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. L’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 7 vise à garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable. La réalisation de cet objectif aurait un impact considérable sur la santé et le bien-être des populations, en les protégeant contre les risques environnementaux et sociaux, tels que la pollution atmosphérique, et en améliorant l’accès aux soins de santé primaires.

Cependant, selon l’édition 2023 du Tracking 7 SDG: The Energy Progress Report, les efforts actuels ne sont pas suffisants pour atteindre l’ODD 7 dans les délais impartis. Bien que des progrès aient été accomplis dans certains domaines spécifiques, comme l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité, ils restent insuffisants pour atteindre les objectifs fixés dans les ODD.

Par ailleurs, le rapport met en évidence que l’endettement croissant et la hausse des prix de l’énergie compromettent les perspectives d’accès universel aux modes de cuisson propres et à l’électricité.

Selon les projections actuelles, d’ici 2030, 1,9 milliard de personnes seront toujours privées de modes de cuisson propres et 660 millions n’auront pas accès à l’électricité, à moins que des mesures supplémentaires ne soient prises et que les efforts actuels ne soient poursuivis.

Ces lacunes auront un impact négatif sur la santé des populations les plus vulnérables et contribueront à l’accélération des changements climatiques. L’utilisation de combustibles et de technologies polluants pour cuisiner entraîne chaque année 3,2 millions de décès prématurés dus à la pollution de l’air intérieur, selon l’OMS.

En 2021, 91% de la population mondiale avait accès à l’électricité, soit une augmentation par rapport aux 84% de 2010. Cependant, le rythme de cette progression s’est ralenti entre 2019 et 2021, en particulier dans les zones urbaines. En Afrique subsaharienne, 567 millions de personnes n’avaient toujours pas accès à l’électricité en 2021, soit plus de 80% de la population mondiale sans électricité.

Megan Valère SOSSOU




LA CRISE DES MORGUES AU BÉNIN: LE GOUVERNEMENT INITIE UN PROJET POUR METTRE FIN AUX PRATIQUES MACABRES

Depuis quelques années, le Bénin est confronté à une situation alarmante des morgues. De véritables mafias se sont développées autour de ces lieux de recueillement des défunts, où les corps s’entassent dans des conditions insalubres, défiant toutes les normes établies. Des scènes choquantes de négligence et de manquement à la dignité des défunts qui laissent les populations indignées et désespérées.

Au Bénin, les morgues illégales foisonnent de village en village. Dans ces morgues illégales, les corps sont empilés les uns sur les autres, jusqu’à plus d’un mètre de hauteur, dans un état avancé de putréfaction. Les quelques morgues aux normes sont insuffisantes pour faire face à l’afflux de défunts. C’est le cas de la morgue du centre national hospitalier et universitaire de Cotonou.

Face à cette situation critique, Medard Koudebi, un acteur de la société civile très engagé sur la question, n’a cessé de lancer des cris d’alarme depuis plusieurs années. Malheureusement, ses appels à l’action ont été confrontés à des menaces et des actes d’intimidation, forçant les populations à se taire par crainte de représailles. Il y a quelques mois, l’État avait ordonné le désengorgement de certaines morgues en enterrant près de 1 000 corps non réclamés dans une fosse commune. Cependant, cette mesure n’a pas réglé le problème de fond lié aux morgues insalubres et illégales.

Face à cette situation, le gouvernement béninois a pris une décision cruciale lors de sa séance du Conseil des ministres du 26 juillet 2023. Il a annoncé la légalisation des études de faisabilité et de dimensionnement d’un projet ambitieux visant à créer un centre funéraire, une morgue, un crématorium et une école de formation de thanatopraxie.

Cette décision marque un pas en avant vers la résolution de la crise des morgues au Bénin. En créant des infrastructures modernes et conformes aux normes, le gouvernement aspire à mettre un terme aux pratiques macabres et à offrir aux familles béninoises un lieu de recueillement digne pour leurs défunts.

Le projet de centre funéraire permettra aux familles de rendre un dernier hommage à leurs proches dans des conditions respectueuses et apaisantes. La morgue aux normes garantira la préservation des corps dans des conditions adéquates, tandis que le crématorium offrira une alternative plus respectueuse de l’environnement.

L’école de formation de thanatopraxie jouera un rôle essentiel en professionnalisant le secteur funéraire, assurant des prestations de haute qualité et conformes aux normes internationales. Le gouvernement béninois est conscient des défis à relever pour mener à bien ce projet, mais il est résolu à apporter des solutions concrètes pour mettre fin aux pratiques déplorables dans les morgues du pays.

Megan Valère SOSSOU




ATELIER CAMPAGNE IMET 2023 DES RESERVES DE BIOSPHERE L’EFFICACITE DE GESTION DE LA RESERVE DU MONO EVALUEE

L’étape d’évaluation de l’efficacité de gestion de la réserve de biosphère du Mono s’est achevée ce jeudi 20 juillet 2023. Pendant 72 heures plusieurs acteurs clés ont été réunis à Grand-Popo par le Projet Benkadi pour cet exercice dont la finalité est d’appuyer le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (Cenagref) pour actualiser des Plans d’Aménagement et de Gestions(Pag) des réserves du Mono et ensuite de la basse vallée de l’Ouémé en y intégrant les aspects changement climatique et genre avec une planification des activités sur les 10 années à venir.

Pour ce processus d’actualisation du Pag du Mono, la phase campagne Imet d’évaluation a réuni entre autres : des Maires, des cadres du cenagref, les Accb, le Maep, la Dgefc, le comité national Mab Unesco etc. En expliquant les radars issus de l’évaluation de la gestion antérieure du Pag de la réserve du Mono par l’outil IMET, le Professeur Aristide Téhou a déclaré: « On a le miroir de l’état de gestion de la réserve de biosphère du Mono et on peut apprécier les défis». Le travail de 72h qui s’est fait sur la gestion de cette réserve de 2016 à 2022 a présenté un cycle de gestion avec le premier diagramme qui accorde 63% au contexte, la planification affiche un taux de 42,6 montrant selon le professeur que, la déclinaison du plan de gestion présente des situations parcellaires. Il faut donc travailler à l’améliorer.

Les intrants affichent un très faible taux 13,3%. Et le commentaire qui en découle est que normalement il faut un secrétariat permanent doté d’un budget annuel sécurisé pour la gestion. Selon le professeur Toussaint Lougbégnon, il faut des mesures de préconisations pour améliorer la gestion de la réserve.

Des potentiels existent qu’il faut exploiter, mais le taux de suivi et recherche sur la réserve qui est de 6,27% invite à une ouverture pour que les chercheurs permettent de disposer de plus de données fiables sur la réserve. Si le tourisme affiche un taux de 25,27%, ceci appelle une action des maires pour développer le tourisme afin d’en tirer meilleur profit. Le score de 52,9% que présente la protection/gestion fait constater que du travail se fait. La relation est à 31,4%, la gestion interne affiche 35% et le changement climatique et service écosystémique est au taux de 12%. Il en résulte qu’il y a très peu de suivi effectué, et très peu de travaux scientifiques, alors que c’est cela qui permet de prendre des décisions. Le rapport final présente un indexe de 38,18%.

Et la conclusion que tire le professeur Aristide Téhou est que si on travaille sur les maillons faibles on peut améliorer les scores. Mais l’inquiétude se situe au niveau du budget sécurisé qui est de zéro. Ce qui n’est pas bon. Il faut donc un secrétariat avec un budget sécurisé pour le développement de la réserve. Désormais aussi, toutes les actions, les investissements doivent être capitalisés.

Nouvelle vision

Après les commentaires sur les diagrammes, le Professeur Toussaint Lougbégnon a fait la restitution du diagnostic de gestion, de définition des objectifs de gestion et de planification des mesures de gestion de la réserve de biosphère du Mono. Cela a permis de projeter une vision pour le site à l’horizon 2033. La présentation du Professeur Toussaint Lougbégnon a été un rapport pour permettre de définir et valider la vision. Un atelier similaire démarre le mercredi sur le Plan d’Aménagement et de Gestions(Pag) de la réserve de la basse vallée de l’Ouémé.

Cell /Com Benkadi




INCIVISME ESTUDIANTIN A L’UNIVERSITE D’ABOMEY – CALAVI: UN CRI D’ALARME POUR PRESERVER L’ENVIRONNEMENT

Des déchets jonchent les alentours des poubelles, témoignant du manque de considération pour la propreté des lieux. Plus inquiétant encore, certains étudiants se livrent à des actes d’exhibitionnisme en vidant leur vessie à proximité des salles de classe du MIRD, sans se soucier des regards indiscrets. Le constat est d’autant plus frappant que les toilettes, soit inaccessibles en raison de fermetures inexpliquées, soit disponibles mais payantes, semblent pousser certains à aggraver la situation environnementale en refusant de payer les frais minimes de 25f pour y accéder.

Cette situation alarmante interpelle la communauté étudiante et les autorités universitaires à prendre des mesures concrètes pour sensibiliser les étudiants à l’importance de l’écocitoyenneté. Il est essentiel de rappeler que la propreté des espaces publics est une responsabilité partagée, et que le respect de l’environnement est un devoir envers les générations futures.

Face à ce constat préoccupant, il est grand temps de promouvoir des initiatives de sensibilisation sur le campus afin de rappeler aux étudiants leur rôle crucial dans la préservation de l’environnement. Des campagnes d’information et d’éducation sur l’importance de la propreté, ainsi que des mesures incitatives pour encourager le respect des toilettes publiques, pourraient contribuer à inverser cette tendance inquiétante.

En tant que lieu dédié à l’apprentissage, l’Université d’Abomey-Calavi se doit d’être un exemple de civisme et d’engagement pour un environnement plus propre et durable. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour inverser cette situation et préserver notre campus comme un symbole de responsabilité environnementale pour les générations futures.

Alfreda Christiane AKOTEGNON




Lutte contre la désertification au Bénin : le charbon écologique, une réponse innovante

Le Bénin fait face à un défi environnemental majeur : plus de 62 % de ses terres sont dégradées, principalement en raison de la fabrication massive de charbon de bois. Ce combustible, essentiel pour la cuisson des aliments dans les foyers béninois, contribue fortement à la déforestation. Face à ce constat alarmant, une solution innovante émerge : le charbon écologique.

Charbons écologiques

Oslyde Cham Glele Langanfin, étudiante en agronomie spécialisée en « industries bioressources », a choisi ARPY REIGNS pour son stage de fin de formation. « Puisque je m’intéresse à la question environnementale, j’ai trouvé bon de venir ici parce que ça contribue non seulement à la valorisation des déchets, mais ce charbon permet aussi de lutter contre le changement climatique à travers l’atténuation de la déforestation. Je compte continuer sur cette lancée-là en trouvant des moyens plus innovants de faire du charbon écologique », explique la jeune étudiante.

Charbon Eco-Sika, une initiative prometteuse

À environ 25 km de Cotonou, une équipe de jeunes, de femmes et d’hommes, s’active pour changer les comportements face à la déforestation. À la tête de cette initiative se trouve Roland ADJOVI, promoteur de la start-up « charbon Eco-Sika ». Son objectif : créer des emplois pour les jeunes et élargir le cercle des défenseurs de l’environnement en fabriquant du charbon écologique.

« La désertification et la déforestation m’ont poussé à réfléchir à une solution pour réduire la pression sur nos forêts. Le charbon écologique est cette solution. Il remplace le charbon de bois traditionnel en utilisant des matières premières comme les feuilles de maïs, les tiges de maïs, les coques de coco, les peaux de bananes, et plus encore », explique Roland ADJOVI.

Processus de transformation du charbon écologique

Le processus commence par la collecte des matières premières, suivie de la carbonisation et du broyage. Ensuite, la matière broyée passe au mélangeur, où des éléments naturels sont ajoutés avant d’être compactée en briquettes. Ces briquettes sont ensuite séchées au soleil pendant trois jours. Avec un four, ce processus pourrait être réduit à deux heures.

Grâce à quelques appareils motorisés, l’équipe est passée de 250 kilogrammes à 1 voire 2 tonnes de production de charbon écologique par jour. « Il faut valoriser la jeunesse et réduire le chômage. Nous sommes dans la lutte contre la déforestation, mais aussi dans le social. Montrer aux jeunes qu’ils peuvent entreprendre quelque chose pour s’en sortir est essentiel », souligne Roland ADJOVI.

Impact positif sur les consommateurs et l’environnement

Elisé Kpavode, un consommateur de charbon Eco-Sika, témoigne : « J’ai beaucoup apprécié ce charbon écologique. C’est plus économique. Par exemple, avec 100 francs CFA, je peux cuisiner beaucoup de choses, alors que j’aurais besoin de 250 francs CFA pour le charbon de bois traditionnel. De plus, cela participe à la protection de l’environnement et à la lutte contre le déboisement. »

Vers une préservation durable de la végétation

L’initiative de Roland ADJOVI et de son équipe représente un espoir pour la préservation de la végétation au Bénin. En continuant à promouvoir et à améliorer le charbon écologique, ils contribuent non seulement à la lutte contre la désertification, mais offrent également une alternative durable aux ménages béninois.

Cette approche innovante montre que, même dans des situations de dégradation environnementale sévère, des solutions existent. Le charbon écologique, en plus de protéger l’environnement, offre des opportunités économiques pour les jeunes et les communautés locales. En poursuivant sur cette voie, le Bénin peut espérer un avenir où la tradition de l’utilisation du charbon de bois ne compromettra plus ses ressources naturelles.

Megan Valère SOSSOU




7 choses à retenir de la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire au Bénin

Le gouvernement béninois a tenu sa réunion habituelle du conseil des ministres le mercredi 21 juin 2023. Parmi les sujets abordés par les membres du gouvernement figurait le dossier concernant la mise en place de l’assurance maladie obligatoire. Voici sept (07) choses à retenir de la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire au Bénin :

  1. Mise en place de l’assurance maladie obligatoire au Bénin : Le gouvernement béninois a adopté une stratégie d’extension de la protection sociale pour garantir l’accès égal à la santé pour tous les citoyens béninois. Cela s’est concrétisé par la création du projet Assurance pour le Renforcement du Capital humain (ARCH).
  2. L’assurance maladie devient obligatoire : Le Parlement a voté la loi n° 2020-37 qui rend l’assurance maladie obligatoire pour toutes les personnes résidant au Bénin.
  3. Couverture des frais d’adhésion : L’État, les établissements publics et les collectivités territoriales prendront en charge partiellement ou totalement les frais d’adhésion à une police d’assurance maladie couvrant le panier de soins de base pour différents groupes de personnes, y compris les salariés du secteur public, les étudiants bénéficiant d’une allocation de l’État, les retraités, les personnes extrêmement pauvres et les autres personnes pauvres.
  4. Obligations des employeurs : Les employeurs du secteur privé et les organismes publics commerciaux sont tenus de souscrire une assurance maladie couvrant au minimum le panier de soins de base pour leurs employés, conjoints et enfants à charge. Les employeurs doivent prendre en charge au moins 80% de la prime d’assurance.
  5. Responsabilité des travailleurs indépendants : Les travailleurs indépendants et les personnes exerçant leur propre activité doivent souscrire une police d’assurance maladie pour eux-mêmes, leurs conjoints et enfants à charge.
  6. Couverture des soins de base : Le panier de soins de base comprend diverses affections telles que traumatismes, infections, accouchements, chirurgies et soins d’urgence pour différentes catégories d’âge. Les consultations, les examens de laboratoire et les hospitalisations liées aux pathologies du panier de soins de base sont également inclus.
  7. Obligation des employeurs de fournir les polices d’assurance : Tous les employeurs, à l’exception de l’État, doivent fournir à la Caisse nationale de Sécurité sociale les polices d’assurance souscrites pour leurs employés dans un délai de 12 mois à compter de la date de publication du décret au Journal officiel. Ils sont également tenus d’engager le paiement des primes.



L’ONG Save Our Planet promeut les sacs biodégradables contre les plastiques en milieu scolaire

Une session d’ateliers sur la fabrication de sacs biodégradables a été organisée au Complexe Scolaire Camp-Adagbè de Parakou, dans le cadre du Projet de Renforcement de l’Éducation Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE REMiSE) piloté par l’ONG Save Our Planet. Cette activité a rassemblé divers acteurs, dont les élèves des groupes A, B et C, les enseignants des groupes A, B et C de l’école en question, ainsi que des membres de l’ONG Save Our Planet.

L’objectif principal était de sensibiliser les apprenants à privilégier l’utilisation de sacs biodégradables et à abandonner les sacs en plastique non biodégradables, néfastes pour la santé et l’environnement.

Une vingtaine de participants ont eu l’opportunité d’apprendre les outils et les techniques nécessaires à la fabrication de sacs biodégradables en papier. Six exemplaires fabriqués sur place ont été remis aux responsables de l’établissement scolaire pour servir de modèles pour d’autres sacs.

La séance de formation a été dirigée par Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l’organisation, qui n’a pas manqué de plaider en faveur d’une interdiction stricte des sacs en plastique au sein de l’école, conformément à la loi de 2017 sur les plastiques.

Dans les prochains jours, un atelier de formation destiné aux apprenants et enseignants formateurs permettra aux participants de partager les connaissances acquises sur la fabrication de sacs biodégradables en papier avec leurs camarades et leurs communautés à Camp-Adagbè.

Suite à sa participation à l’atelier de fabrication des sacs, Josline Balogoun, élève en Cours Elémentaire 2ème année, s’engage à poursuivre la sensibilisation sur l’utilisation des sacs biodégradables. « Une fois rentrée à la maison, je préviendrai mes frères des dangers des sacs en plastique et les encouragerai à utiliser désormais des sacs en papier pour préserver notre santé et notre environnement », a-t-elle promis.

Il est important de rappeler que ce projet d’éducation environnementale est l’un des projets phares de l’ONG Save Our Planet, mis en œuvre depuis l’année passée dans les villes de Dassa-Zounmè, Abomey-Calavi, et à Parakou.

Venance Ayébo TOSSOUKPE